Kassandra, elle était aux anges. C'était vraiment de belles prises qu'ils avaient tous réunis. Puis vint le problème du traineau qui serait forcément difficile de passer par l'ouverture. Ils avaient beau avoir fixer le matos, le tout restait très lourd. L'idéal était de tirer le traineau par la porte principale comme venait de le souligner à voix haute l'ainée de l'équipe.  

« Yeah. Il nous faudra sûrement une clef pour ouvrir la grille... Ça risque peut être de coincer un peu si le rideau n'a pas été levé depuis un moment... »

Elle posa les sacs qu'elle tenait contre le dit traineau avant de se mettre à chercher à l'arrière du comptoir. Elle n'avait pas vu de boitier accroché au mur, c'est que la clef devait être là... Ou pire, dans les bureaux. Elle n'avait vraiment pas envie de remonter là-bas. Ils avaient passé tellement de temps à trouver ce fichu code à la noix... Déjà, farfouiller derrière ce comptoir l'énervait. Chaque boites méritaient une inspection minutieuse pendant que les autres s'attelaient à chercher cette clef ailleurs. Le comptoir, c'était son terrain, son air de jeu. Après tout, elle y avait trouvé ces baumes à lèvres... C'était vital... Ah... Ça commençait à virer à l'obsession. Puis une voix grave et menaçante la sortit de ses pensées. Derrière son comptoir, elle sursauta et passa son minois au dessus du comptoir. La première chose qu'elle voit, c'est cette arme que l'homme tient entre ses doigts, cette arme qu'il pointe sur eux. Puis ensuite, elle remarque cette éclat nerveux dans son regard, cette tension et cette folie. Était-il seul ? Avait-il d'autres amis là derrière qui était prêt à les descendre. Le plus proche de l'individu était Justin, le gamin qui essayait déjà de s'approcher de l'intrus paniquait. La chose à ne pas faire. Ce canon tremblant les menaçait et manquait de peu de leur trouer le corps. Les lèvres tremblantes, Kassandra resta à moitié caché derrière son comptoir, sans savoir quoi faire, quoi dire tant la folie de l'homme lui faisait peur. Réfléchis. Calme-le... Choisi les bons mots pour faire chuter la tension... Puis l'homme élevait de nouveau la voix, laissant partir un coup en direction du plus jeune. Un claquement sec. Une balle s'était enfoncée là quelque part, figé dans le sol ou dans le mur. Mon dieu. Ce mec était complètement taré. Kassandra était prise d'une irrésistible envie de prier, les doigts scellées au comptoir, elle avait l'impression de pouvoir écraser le bois de ses doigts. Mais c'était la jointure de ses doigts qui était prête à exploser. Que faire ? Prendre l'arme qu'elle avait attaché à la ceinture ? Arme dont elle ne se servait pas encore très bien et risquer de viser un de ses amis dans le dos ? Elle ne s'y risquerait pas. Balancer quelque chose pour décontenancer le furieux et permettre à Justin de tenter une percée ? Encore moins. Il tirerait encore... Et peut être pas dans le sol cette fois.
Kassandra essaya de prendre des forces dans le regard de ses amis qui étaient pour la plupart dos à elle désormais.
Pas de soutien. Que faire, que dire ? Attendre que les autres agissent ? Elle était certaine qu'Isabel et Christina auraient les mots les plus justes.

« On... On est des survivants du stade... On a trouvé refuge dans la montagne avec des femmes, des hommes et des enfants... On cherchait des... des vêtements chauds... On n'a pas de chauffage rien... On n'ait pas venu piller. On ne savait pas qu'il y avait quelqu'un... quelqu'un de vivant ici... »

Du moins ce qu'il en restait. Lorsqu'elle avait trembloté ces mots, elle avait levé ses deux mains vers le plafond pour montrer qu'elle n'avait aucune arme. Une boule s'était formée dans sa gorge et son estomac s'était noué. Elle avait envie de vomir. Cette sensation continuait de grandir en elle alors qu'elle désespérait à l'idée que cette amorce ne fonctionne pas. Pitié. Dites quelque chose. Supplia t-elle en jetant un regard aux deux jeunes femmes. Elle espérait aussi que Justin ne fasse rien de stupide. Pas tout de suite en tout cas... Pas tant que l'homme serait maîtrisé... S'il était finalement seul ici, il était certainement devenu fou à cause de la solitude. Comment on gérait une personne instable ? Aucune idée. Elle eut l'impression qu'un deuxième coup était parti. Mais rien était encore venu.

Ils étaient concentrés sur la façon dont ils pourraient sortir facilement d’ici, quand un coup de feu retentit. Comme tous les autres, Christina sursauta vivement, ne manquant pas de lâcher un cri de peur en même temps. Son sang se figea et elle prit machinalement une position de protection, à genoux, les bras autour de sa tête. Après un court silence, et alors que le type savourait peut-être son effet, la femme osa relever la tête pour jeter un regard exorbité dans sa direction. Tout comme Kassandra, elle ne manqua pas la lueur folle dans le fond de ses yeux. Elle tenta de se redresser, avant que l’homme ne lui somme le contraire. Ok ok.

- Justin ! S’écria-t-elle lorsque celui-ci eut la bonne idée d’amorcer un mouvement, qui ne lui servit qu’à se faire mettre en joue, puis qu’il se lança dans une argumentation. Qu’il se taise ! Il ne faisait qu’envenimer les choses.

Le jeune homme parut finalement le comprendre. La première chose qu’ils avaient à faire, était de comprendre ce que voulait le forcené ! Avant ça, la moindre de leurs initiatives serait hasardeuse ! Christy essaya de surpasser la terreur qui lui coulait dans les veines, pour réfléchir. L’homme avait peur. Il les voyait comme une menace… Ils devaient le convaincre du contraire… Hélas, l’hôtesse de l’air doutait que cela fut réellement possible…

Elle méditait encore quand Kassandra prit la parole en bégayant, puis qu’elle croisa le regard de Justin, qui essayait de leur faire comprendre qu’ils ne pouvaient pas laisser ce type dans une telle position de force. D’un regard éloquent, la femme fit comprendre au jeune homme qu’ils ne pouvaient prendre le risque d’attaquer le type maintenant ! Ils devaient faire en sorte qu’il abaisse son arme d’abord… sinon l’ancien étudiant ne manquerait pas de rejoindre la tombe !

- Oui nous ne vous voulons aucun mal ! Nous ne sommes pas des bêtes. Nous avons simplement froids. Il y a tant de chose ici… Nous ne voulons pas voler. Nous pouvons faire un échange, ces vêtements contre de la nourriture par exemple… Ce type pouvait-il savoir qu’ils étaient loin d’avoir des vivres à foison ! Eux-mêmes ne mangeaient pas totalement à leur faim… Mais cela ne manquerait probablement pas de le séduire.

Christina avait les deux bras en l’air, et était toujours à genoux. Elle devait se lever si elle ne voulait pas rester dans cette position vulnérable. Pourtant elle n’osait pas. Le cœur lui tambourinait violemment dans les tempes.

Occupée à resserrer les liens qui maintenaient tous leurs sacs sur la luge pendant que les autres cherchaient à trouver un moyen d’ouvrir la grille de l’entrée, Izzy, ni les autres, n’entendirent l’inconnu s’approcher dans la pénombre. Seule une détonation les sortit de leurs occupations, les faisait sursauter brusquement. D’un coup, Isabel sentit son rythme cardiaque s’accélérer, tout comme sa respiration. Debout face à un homme qu’elle n’avait jamais vu, elle resta complètement immobile, levant les mains pour montrer qu’elle se tiendrait tranquille. Justin tenta alors d’intervenir en s’avançant vers l’homme, « Non ! » Dit-elle, mêlant sa voix à celle de Christina. Cela ne ferait qu’empirer les choses et ils n’avaient pas besoin de ça. La blonde fronça légèrement les sourcils, lorsque le jeune homme s’adressa au tireur. Il fallait qu’il arrête, à continuer comme ça, ils finiraient tous avec une balle dans le crâne. Heureusement, les autres filles du groupe cherchèrent à calmer les choses. Isabel, tout comme Christina, lui jeta un regard noir. Ce n’était pas dans ses habitudes de laisser apparaître un visage aussi dur, mais là… Cet idiot devait comprendre qu’il ne fallait pas essayer de jouer aux héros face à un type comme ça. Elle regretta énormément l’absence d’Arthur, qui aurait sûrement mieux gérer cette situation. Laissant les autres femmes parler, elle prit à son tour la parole. « Oui ! Nous ne voulons pas d’histoire. Nous avons simplement besoin de toutes ces choses pour pouvoir survivre… Comprenez-nous, l’hiver est rude. Et comme nous vous l’avons dit, nous avons de très jeunes enfants avec nous... » Etait-il seul ? Si c’était le cas, il n’avait pas vraiment besoin des affaires pour bébé que la jeune femme avait dégoté quelques minutes plus tôt. Vu le nombre de chose qu’il y avait ici, ils pouvaient sûrement trouver un arrangement, comme l’avait précisé Christina. « Il n’est pas question de tout emporter, nous vous laisserons de quoi vivre, vous aussi. Et oui, si vous voulez quoi que ce soit en échange… » Une fois encore, elle appuya les dires de la mère de famille. Il fallait espérer que l’homme veuille bien négocier…

Une nouvelle fois, Isabel détourna le regard vers Justin. Si les trois femmes semblaient être d’accord sur le fait d’essayer de calmer le jeu, rien n’était très sûr pour le jeune homme. Alors, elle se racla doucement la gorge et reprit « Vous n’avez rien à craindre, il se tiendra tranquille… » Le regard de la blonde s’agrandit, faisant bien comprendre à Justin qu’il devait les écouter. Mais si elle avait dit ça, c’était également pour essayer d’apaiser les nerfs de l’autre homme. Il fallait espérer que ça fonctionne…

Malgré les recommandations oculaires de Christy et Izzy, Justin ne comprit pas le message. Il ouvrit la bouche – première erreur ! – et eut le malheur de menacer le type qui pointait un flingue sur leurs têtes à tous ! Oui l’idée était vraiment très éclairée ! L’ancienne hôtesse de l’air fit une grimace, craignant pendant une seconde qu’un coup de feu ne retentisse et que le visage de l’étudiant devienne fumant. Mais encore une fois, le type se contenta de beugler, la mine patibulaire, sans mettre ses menaces à exécution. La femme n’en avait pas moins froid dans le dos. Malgré les conditions d’apocalypse qui les entouraient, elle n’avait encore jamais été directement pointée d’une arme ! Et la sensation était assez indescriptible…

Elle déglutit en acquiesçant lorsque le type prit de nouveau la parole. Revenant sur cette histoire de bouffe. Il se montrait pourtant suspicieux… et à juste titre ! Car depuis le premier coup de feu qu’il avait tiré, Christy – pour le moins ! – n’avait jamais eu l’intention de vraiment négocier avec lui ! « We don’t negociate with terrorists » disait l’adage. Précisément. Elle continua néanmoins à mentir. Portée par son instinct de survie, et attendant le moment opportun - une faute d’attention, ou n’importe quoi – pour mettre ce gars hors d’état de nuire ! Et si cette occasion ne se présentait pas ? Et bien…

- Nous ne sommes pas des meurtriers, nous avons fui le centre de Seattle lorsque notre abri s’est fait attaquer par les infectés. Nous avions trouvé refuge dans le stade. Nous étions des gens simples, avant tout ça. Kassandra travaillait dans la mode, Izzy dans l’humanitaire. J’étais moi-même hôtesse de l’air. Alors en attendant, elle parlait pour le distraire. Elle voulait qu’il réalise qu’il était des gens biens. Des gens normaux. Et cette partie-là n’était pas un mensonge ! Les hommes qui sont avec nous sont nos maris, nos frères, nos fils. Nous nous sommes entraidés pour arriver jusqu’ici, alors que nous ne nous connaissions pas. Nous pouvons aussi vous aider… C’est ce qui nous différencie de ces malades. Ensemble, nous sommes plus forts !

Elle marqua une pause et déglutit de nouveau. Le flux de ses paroles lui faisait vraiment dire n’importe quoi ! Aussi paumé que ce pauvre bonhomme soit, il pointait toujours sa putain d’arme sur eux ! Enfin sur Justin surtout, mais tout de même !!

La femme chercha un soutien auprès de ses amies. Son regard coula sur Kassandra, puis Isabel. C’était à leur tour d’argumenter ! Ses yeux sommèrent de nouveau Justin de rester muet et immobile. Mais il semblait bien que pour le coup, il avait compris… à moins qu’il n’ait simplement compris que le type ne tirerait pas… et qu’il pouvait tout à loisir lui sauter dessus ! Aie aie aie…

Isabel venait de dire à cet inconnu que le jeune homme qui les accompagnait allait se tenir tranquille… Belle erreur de la part de la blonde alors que Justin ne semblait pas avoir pris compte de leurs remarques. Voilà qu’il menaçait une nouvelle fois l’autre type. Le groupe n’avait vraiment pas besoin de ça ! Et Izzy, qui était généralement de nature calme d’habitude, ne fut s’empêcher de froncer les sourcils. Elle lança un autre regard noir au jeune homme, priant qu’aucun coup de feu n’allait retentir. Ne quittant pas l’arme à feu des yeux, elle fut soulagée d’entendre l’homme se remettre à parler. Il mit Justin en garde, encore une fois… La blonde souffla. Bien, heureusement, l’homme semblait commencer à se montrer coopératif.

L’arme toujours pointée sur eux, Izzy écouta de nouveau la mère de famille expliquer à l’homme qu’il n’avait rien à craindre. Elle continua ensuite en parlant de leurs métiers pour qu’il comprenne qu’elles étaient des personnes de confiance… Puis elle termina en précisant, que les hommes de leur groupe, n’étaient pas une menace, eux aussi. Les yeux de la McLeod fixaient toujours le type qui avait l’air de se calmer. Vu son état, il avait sûrement besoin de vivres… Et peut-être qu’ils pourraient s’arranger ? Izzy ne savait pas vraiment quoi faire, mais elle reprit la parole, appuyant de nouveau les mots de Christina. « Je me répète sûrement, mais, nous ne voulons pas de problèmes. Comme l’a dit Christina, notre groupe a vécu des moments difficiles… Nous avons dû fuir, nous avons perdu des êtres chers. Moi-même, j’ai été séparé de mon mari durant des mois, à cause de tout ça… Alors, s’il vous plaît… Je pense que nous pouvons trouver un accord ? Sans faire d’histoire… »

Isabel regarda de nouveau Justin, l’air sévère encore une fois. Il avait vraiment intérêt de se taire cette fois. « Dites-nous ce dont vous avez besoin… Peut-être qu’on pourra trouver un moyen de vous aider… » Il fallait qu’il accepte, qu’il baisse son arme… Il fallait que l’atmosphère tendue qui régnait dans la boutique s’apaise, qu’ils puissent s’arranger, puis qu’ils rentrent sains et saufs… Isabel était toujours aussi calme mais elle n’avait pas envie de s’attarder ici. Elle avait vraiment envie de rentrer, de retrouver Arthur… Cela faisait un moment qu’ils étaient partis, les autres allaient sûrement finir par s’inquiéter… Ils devaient trouver une solution pour sortir de là, entiers…

Mentalement, elle avait balancé ce sac par terre dans la tête de Justin. Était-il stupide au point de menacer l'homme qui tenait l'arme ? De prétendre qu'un katana pourrait le pourfendre et avoir l'avantage ? Le temps que ce gamin dégaine, un puit se serait déjà formé entre ses deux yeux... Kassandra resta figé, immobile, ses prunelles brunes s'écarquillant toujours plus... Encore un peu et ils tomberaient de leurs orbites.

Désorienté et seul. Qu'est-ce que cela aurait donné pour chacun d'eux ? Aurait-il été aussi suspicieux que l'homme ? Sans nul doute. Mais elle, elle n'aurait jamais pu vivre seul. Elle se serait peut être tiré une balle entre temps. Les mots, les phrases, les paroles réconfortantes. Tout tombait une à une, tentant d'alléger cette atmosphère. Kassandra avait bien perçu ce petit éclat dans les prunelles de l'homme, un éclat de lucidité peut être... Mais cette arme-là, pointer sur la face de ce nigaud de beau parleur, lui faisait oublier la possibilité d'un accord. Ça la m'était trop mal à l'aise sur le coup, et elle laissa le soin à ses deux amies de tisser la toile d'araignée autour de cette âme en perdition. Peut être... Elle disait bien peut être... que l'homme entendrait raison. Mais... Elle voulait à tout prix voir ce canon disparaitre. Déréglé, le coup pouvait partir, furtif, efficace. Un mort, puis deux, trois et quatre. Le silence se fit, était-ce son tour ? Ses membres ne tremblaient plus. C'était comme si la petite blondie avait été coulé dans du béton. Ses yeux toujours écarquillés, elle fixait le canon et l'homme dont elle croisa le regard. Ce simple échange eux le don de la réanimer. Que dire ? Que faire ? Laisser son mental prendre le dessus, ses lèvres se mouvoir, combler le silence pour rassurer ce pauvre fou ? Allez. Compassion, sérénité. Si le silence s'éternisait, ils mourraient...

La doyenne avait choisi de parlé d'eux, de ce qu'ils avaient fait dans leur vie, de ce qu'ils avaient été. Excellent point que de mettre en relief leurs métiers respectifs. Surtout ceux de Christina et d'Isabel qui mettaient en valeur une approche sociable. La mode ne rappèlerait sans doute rien à l'homme toutefois... Il n'y avait qu'à voir ses vêtements d'homme des montagnes. Elle garda son self-control, évita de grimacer et se laissa aller à la suite de la petite femme d'Arthur. Amour et compassion. Soit naturelle, franche, poli. Pas un mot de coté chérie.

« Nous pourrons sans aucun doute vous aider à vous remettre sur pied... Vous donnez un meilleur abri. Un meilleur gîte. Dans ce combat on est tous dans la même galère et nous faisons parti de ces gens de confiance... Nous devons nous entre aider, et je suis certaine qu'une personne comme vous pourrez aider nos hommes à protéger le camp comme il se doit... On est organisé, on a secouru quelques personnes dans le périmètre de notre camp... Si vous nous montrez que nous pouvons nous faire confiance, dans les deux sens, nous pourrions arriver à un accord. Vous m'avez l'air... Tout à fait disposé à comprendre que nous ne voulons pas que la situation déborde. » Le dos droit, le regard presque implorant, elle était convaincante. Une part de la blonde pourtant, était en train d'exploser. Elle savait garder ses nerfs sous contrôle, mais cet individu armé lui donnait un peu la nausée. Kassandra essayait de voir le bon. L'homme avait bien montrer qu'il était réceptif... C'était sûrement qu'avant l'épidémie, il n'était pas fou à lier... Qu'il l'était devenu à force de parler à ces manteaux sacrément moches...
Elle aurait aimé lui claquer qu'ils n'avaient rien de danger public... Mais c'était jouer avec le feu... Justin sortait déjà suffisamment de conneries à la pelle... Valait mieux garder des mots positifs à la bouche. Que du positif, que du bon, pour amener un peu de lumière dans cette caboche... À ne plus pouvoir bouger, elle commençait vraiment à avoir mal aux articulations. Pour couronner le tout, elle mit en route son magnifique jeu d'acteur et elle adressa un regard presque suppliant à l'homme.