L'ambiance est tendue. Sans doute autant qu'à cette époque pas si lointaine ou Peter refusait catégoriquement de garder dans son domaine des inconnus qui avaient fréquenté des Sinners. Fusillant du regard l'équipe générale, alors que la dite Eva-Louisa tente de conserver son calme et insiste pour ne pas se vendre comme une simple Julia Robert, l'avisant en silence, mains posées sur ses hanches en la toisant. Docteur, hm ? Ca, ça pouvait aisément l'intéresser. Penchant brièvement la tête sur le côté, avant de reprendre. Dans quel domaine ? Neurochirurgie, oncologie ? J'ai fais dix ans de médical, je ne suis jamais fermée à l'idée de rencontrer une consoeur. A dire vrai, ce serait même un point positif pour la garder. Les médecins se faisaient rares de leur jours, bien plus encore au bout de sept ans d'épidémie. Ceux qui n'étaient pas en groupe, étaient pour la plupart morts dans la première vague de l'épidémie, sans doute.

Quittant les arnaqueurs en faisant signe à la nouvelle venue de la suivre, attendant d'être un peu à l'écart pour aviser sa fille avec un intérêt curieux. Un groupe qui échangerait des médicamens, eux aussi.

Ils t'ont dit quels genre de médicament ? S'enquit la brune avec curiosité, venant croiser les bras contre sa poitrine. Ils manquaient cruellement de tout, pouvait-elle vraiment faire la fine bouche s'ils ne possédaient que quelques boîtes de paracétamol ? Non, sans doute que non... Tout serait bon à prendre, mais après avoir espéré pouvoir obtenir morphine et autres antibiotiques, la déception n'en restait pas moins présente.

Tu as son nom, tu saurai l'identifier ? Si ça pouvait leur éviter de revenir bredouille, autant tenter l'expérience aussi, après tout. On y va rapidement, on prend ce qu'on peut, et on trace. Et avant, ça imposait deux trois informations à saisir auprès de la nouvelle, également.

Je sais, ce que ça fait de rester seule dehors. Suffisamment. Trop, sans doute. Ca fait combien de temps que ça dure, et pourquoi tu t'es retrouvé à errer en solitaire ?