Re: Life is a chessboard

June prit la parole après elle, annonçant la couleur à la foule qui s’était à peine calmée pour écouter ce que l’avocate avait à dire. Elle comprenait pourquoi June avait besoin d’elle, la douceur de l’israélienne contrebalançait l’implacabilité de l’avocate. Leur donnant toutes les deux un peu plus de poids que si elles avaient agi l’une sans l’autre. La foule baissa d’un ton, entre l’attitude moralisatrice d’Ela et l’annonce claire que le Sénateur ne renonçait pas à ses revendications. La situation était délicate, principalement pour la pauvre Nina coincée à l’intérieur avec son père, et une mère potentiellement encore dangereuse.

June rassembla les personnes responsables autour d’elle pour donner ses directives. Ils avaient espéré ne pas devoir en arriver là. Mais Benjamin Chambers en avait décidé autrement. Loin de se laisser raisonner par les paroles de June ou des autres, venus le trouver en paix, il avait pressé la détente. Ela avait été à peine blessée, mais Siobhán en avait payé les pots cassés. Si à présent, plus aucun habitant du Fort ne suivrait Chambers pour sa folie, cela ne ressemblait en rien à une victoire. D’autant que l’inquiétude soulevée par June était pertinente ; Siobhán risquait de se relever. Clayton s’éloigna pour préparer la voiture et les demandes de Chambers, alors que déjà les militaires s’organisaient. Au cas où. Ce n’était pas de gaité de cœur, mais à présent, c’était la vie de Nina qui était au centre de leurs préoccupations. Le Sénateur avait déjà scellé son destin.

L’avocate se tourna vers elle afin de dégager le devant de la maison pour permettre aux secours d’intervenir rapidement quand les Chambers sortiraient. « Ne t’en fais pas, la maison sera dégagée. » S’éloignant de June et des militaires, Ela se retourna vers la populace. Elle avisa Hokulani non loin et l’israélienne s’approcha d’elle : « Nous avons besoin d’une équipe pour prendre en charge les potentiels blessés à l’intérieur, peux-tu former une équipe et rassembler le matériel nécessaire ? Il y a également un risque de devoir évacuer des corps. Il faut que ce soit discret et efficace. Je te dégage la voie en attendant. » Elle ancra son regard dans celui de l’hawaïenne, faisant partie du corps médical, elle était la plus disponible dans l’immédiat. Elle la remercia avant de se détourner, réfléchissant à une façon efficace de faire dégager tout le monde. Elle avisa alors le jeune Blackmore en compagnie de Joann et de Lawrence. D’une démarche assurée, Ela se dirigea vers eux, les regardant tour à tour. « J’aurai besoin de votre aide pour dégager la zone pour l’arrivée des secours. » Lawrence avait de l’autorité en ces lieux, Joann la stature d’une femme qu’il ne fallait pas emmerder et Swann avait ce qu’il fallait pour se faire respecter. À eux quatre, dégager la zone ne devrait pas être une affaire trop compliquée.
Spoiler:

Malgré ce qu’ils pouvaient tous en penser, Stan n’avait jamais cherché la violence. Il n’avait pas davantage voulu les diviser en accusant June d’être une alliée de Siobhàn, il voulait exprimer au contraire qu’ils étaient tous sur un pied d’égalité. Pas plus légitimes les uns que les autres. Lui voulait juste du changement, comme la plupart des gens ici aujourd’hui. Idéaliste ! Mais c’était tout ce temps écoulé, cette frustration accumulée, qui avait tout exacerbé ! Les gens étaient tendus, il ne fallait pas se leurrer. Le carnage de novembre avait laissé des marques parmi les civils. Le résultat était là. Mais réduire le comportement – et le quotient intellectuel - des membres du camp à celui de Merl était exagéré ! La majorité des civils n’étaient-ils pas deux ans plus tôt « l’avenir du pays » ?

Présentement, dans tous les cas, Stan n’embrasait plus rien. Au contraire ! Il avait renfilé sa casquette de militaire et faisait son taff, rien de plus. Comme d’habitude. Il essayait donc simplement de sécuriser la zone et de contenir les gens présents. Ces derniers avaient déjà un peu cessé de s’agiter et avaient déjà significativement reculé quand Ela et June sortirent à leur tour de chez Chambers.

- Allez, on continue d’reculer ! exprima-t-il, tout en continuant son mouvement et alors que la farandole avançait aussi pour libérer un peu plus d’espace. Et doucement, on n’se bouscule pas ! Il croisa plus loin le regard qu’il sentit inquiet de Casey. Elle était restée en retrait de l’agitation, toujours sensible au mouvement de foule et à l’oppression. Il tenta de la rassurer dans une moue peu convaincante. Elle pouvait deviner sa déception. Sa colère aussi, même si elle n’était destinée à personne.

Il descendit ensuite rapidement de son 4x4 pour se mêler aux gens, sans retraverser la rue pour se mettre en avant. Un peu sur les nerfs, comme tout le monde, alors que June parlait, il essayait de capter dans le regard des gens qu’ils comprenaient l’importance de se détendre. Il croisa alors le regard de la rousse qui fit un geste dans sa direction et la rejoignit.

- Plus personne ne doit entrer sans gilet par balle là-dedans, ajouta-t-il, sous le ton du conseil, aux directives de l’ancienne avocate. Ça voulait dire que ceux qui tenteraient une nouvelle fois de négocier allaient devoir s’équiper. Puis il fut entrainé par Donovan un peu en retrait. Là où le sénateur ne pouvait pas les voir.
- Michelle, nomma rapidement Arizona quand ils évoquèrent de positionner des tireurs d’élite. La femme, en position dans la chaine humaine, était clairement l’une des meilleurs. Ils ne mentionnèrent pas Donnie lui-même, tant c’était une évidence. A moins qu’il ne préfère intervenir ailleurs ?
- Ouais, deux devraient suffire, déclara Stan en jetant un regard vers les baraques en face de celle du sénateur. Il se souvenait avoir passé plusieurs heures dans son bureau, face à cette fenêtre, le jour où les morts s’étaient introduits chez eux. La vue de la pièce s’était alors imprimée sur sa rétine. Celle-ci est à même hauteur. Elle avait les rideaux tirés. J’pense que c’est la meilleure position pour la grande fenêtre. Pour couvrir la seconde - c’était que ce bureau était spacieux ! Il hésita davantage - faudrait taper plutôt pour celle-là ? Son regard interrogeait Donovan et Arizona du regard.

Spoiler:

29/08/1975

Normalement, tout aurait du se dérouler dans le plus grand calme et sans la moindre anicroche. Mais, en une fraction de secondes, la nervosité du sénateur Chambers avait complètement ruiné les espoirs et les plans de ceux qui étaient venus résoudrent ce conflit pacifiquement.

En tout cas, la blessure d’Ela donna une opportunité en or à Merl, pour tenter de débusquer le sénateur de sa tanière. La fougue de l’homme l’empêcha, cependant, de prendre conscience que Siobhan et sa fille étaient potentiellement en danger, face à un Chambers devenu, complètement parano. Et ce qui devait arriver arriva malheureusement.

La suite se déroula très vite, Siobhan s’effondra, Merl se retrouva avec une balle dans la cuisse, le peuple gronda, la petite hurla … En fait, c’était tout le plan échafaudé un peu plus tôt, qui était entrain de s’effondrer comme un château de cartes. L’idée était pourtant cohérente mais, il fallait voir la vérité en face : c’était un véritable et cuisant échec. Malheureusement, tout ce qu’ils avaient tenté d’éviter, se réalisait. La situation était mal engagée mais, il fallait tenter quelque chose de manière à ce que cette histoire ne se termine pas en un véritable bain de sang.

Et la plus prompte à réagir et à prendre les décisions, dignes de ce nom, fut une nouvelle fois June. La rouquine savait décidément s’imposer quand il le fallait. Et ce tout en gardant la tête sur les épaules. La rousse n’hésita d’ailleurs pas non plus à prendre les choses en main et à donner de nouvelles directives claires et précises aux personnes qui étaient à ses côtés. En tout cas, son charisme et son aura encourageaient son entourage. Nul doute qu’elle avait déjà une idée derrière la tête afin de sauver la gamine.

Suite à ses recommandations, Clay opina, aussitôt, du chef dans sa direction, pour bien lui faire comprendre qu’il avait comprit la nécessité de cet acte. Et puis, il s’empressa d’aller chercher une personne de confiance dans l’assemblée. Quand il croisa Evy, il lui demanda de le suivre tout en lui expliquant ce qu’elle devrait faire. Clay se doutait que ce n’était qu’un leurre pour gagner du temps mais, cela leur laisseraient peut être suffisamment de temps pour tenter de résonner ou de maîtriser Chambers et surtout tenter de sauver la fillette ?

Spoiler:

Donovan serrait les dents, les poings crispés. Siobhan avait été touchée, Nina était encore à l’intérieur avec son crétin de père. Si la femme du sénateur se réveillait, s’en serait fini de toute la famille. Il y avait urgence et il fallait agir prudemment malgré tout, c’était une de ces situations proches de ce que le tatoué avait pu vivre au front, une de ces situations dans lesquelles il était à sa place et à son aise.

Stan avait fait reculer tous les badauds qui criaient vengeance, ceux qui étaient simplement curieux, tous ceux qui pouvaient faire dégénérer la situation. Il les avait ensuite rejoint, June donnait ses directives. « La maison en face, Michelle s’y positionnera, l’angle est plus facile à prendre. » Son regard gris suivit la direction indiquée par Stan, un air pensif sur le visage. Il connaissait un paquet de points parfaits pour un tireur d’élite, mais il avait surtout imaginé depuis ces mois dans le camp tous les angles depuis le bureau du sénateur. « Là-bas. » Légèrement plus en retrait que la baraque indiquée par Stan, mais dans la même direction.

« Michelle et moi on va se placer, Stan garde ton talkie ouvert, on vous prévient quand on est en place. » Finalement dans le feu de l’action, les deux hommes avaient su mettre de côté leurs différends. Donnie adressa à son collègue un signe de la tête avant de partir chercher Michelle. Arizona et Stanley avaient du boulot pour s’assurer que la foule n’entraine pas encore plus de merdier. Il trouva rapidement sa collègue, lui expliquant en quelques mots leur mission du moment. Un tour par l’armurerie et les deux partaient se placer.

Dans la maison qu’il avait choisie, Donovan s’installa, avec calme, sérieux. Un coup d’œil dans sa lunette et il confirma à Stan et Arizona qu’il était en place, suivi de près par Michelle. « J’ai Chambers dans mon champ de tir, Michelle, si tu vois Siobhan se relevait, tu tires. On prend pas de risque, la gamine est encore là. » S’il fallait achever un Chambers hors de contrôle, alors Donovan prendrait sur lui de s’en charger. Mais avant, la diplomatie devait jouer son rôle, et pour ça, il savait que June et Ela pouvaient s’en charger, du moins il espérait qu’elles soient en mesure de le raisonner. Mais même raisonné, pouvaient-ils vraiment le laisser partir avec une gamine en plein hiver avec tous les secrets du camp ?

« June, si t’écoutes ça, tu sais qu’il pourra pas vraiment quitter le camp avec tout ce qu’il sait ? » Avec eux, ou contre eux. Donovan était concentré, son regard toujours rivé sur la fenêtre du bureau, la tête du sénateur dans son viseur. La rousse était celle avec laquelle il avait le plus échangé au sujet du sénateur, alors c'était naturellement avec elle qu'il décidait d'aborder ce sujet, même si évidemment, cela s'adressait aussi à Stan.

Spoiler:

Tandis que tous ses complices s’éloignaient, l’avocate se mura quelques secondes dans ses réflexions. Les voix qui se mêlaient passaient en arrière-plan, tout comme le froid et la météo hivernale. Ses yeux se mirent à scruter la foule, à la recherche de visages qui serait familier. En vérité, elle avait d’abord pensé à la nounou. Elle suivait les Chambers depuis des années, connaissait Nina comme sa propre enfant. Peut-être saurait-elle raisonner Benjamin, ou au moins calmer les pleurs de la gamine qui devait aggraver l’instabilité du sénateur. Néanmoins, June n’aperçut que Darrell Kane, difficilement retenu par Armand et Adonis. Le père était fou de ne pouvoir approcher alors qu’il était question de sa fille. La rousse s’avança vers lui en voyant qu’il se mettait à vociférer à son égard :

- LAISSEZ-MOI PASSER ! PHELBS, VOUS NE POUVEZ PAS M’EMPÊCHER DE RENTRER !
- A vrai dire, je peux, rétorqua-t-elle froidement, je suis navrée monsieur Kane mais nous devons nous montrer très prudents et je crains que votre état ne vous empêche de garder les idées claires.

L’homme la dominait d’au moins deux têtes, mais elle tint bon. De son côté, Ela progressait tant bien que mal et la rue, devant le pavillon, se dégageait. Idéalement, il aurait fallu des barrières, ou un de ces rubans de police, mais ils avaient mieux à faire que d’en installer. Le temps qu’un militaire ne revienne lui apporter un talkie et deux gilets – le second devait être pour Ela – la quarantenaire dut argumenter de longues minutes avec le beau-père du dément. Avec un sang-froid à toute épreuve, l’avocate s’équipa et alluma son appareil sur la fréquence indiquée par l’ancien soldat. Au bout de quelques instants supplémentaires, la voix de Donovan grésilla pour lui poser une question à laquelle elle avait déjà mûrement réfléchi.

- Il ne partira pas, trancha-t-elle durement.

Elle n’avait pas besoin de s’expliquer. Que s’il fallait, en ultime recours, elle lui tendrait un piège. Lui laisser la voiture, lui faire croire qu’ils avaient accepté, puis l’intercepter plus loin, dans la forêt qui séparait les habitations de la barricade. Là-bas, ils auraient l’espace dégagé pour lui tendre une embuscade, voire l’abattre au volent avant qu’il n’ait eu le temps de réagir. Néanmoins, June aurait aimé ne pas avoir à en arriver là. Sa priorité était désormais de sauver Nina. Pas parce qu’elle s’était découvert une affection pour les enfants, mais parce qu’éthiquement, c’était la position qu’elle devait prendre.

- On aurait besoin de Guttierez, dit-elle à son tour dans le talkie sans s’embarrasser d’une émotion, si elle calme sa fille, Benjamin serait moins tendue. C’est peut-être notre seule chose de le ramener à la raison, après un infime blanc, elle précisa : dans les cas de prises d'otages passionnelles, ce sont souvent les proches qui font flancher le responsable.

Jason en avait déjà assez de toute cette histoire. On lui avait promis que ce serait amusant, mais pour le moment il n'en avait rien remarqué. Après les interminables discussions chez la vieille dame, voilà qu'on remettait ça avec le sénateur retranché dans son bureau. On ne lui avait même pas permis de défoncer comme il se devait la porte du bureau, tâche que son frère s'était employé à entamer. Par ailleurs, il avait pris comme une insulte personnelle le fait d'être mis en joue. Que Donovan soit de l'autre côté de l'arme n'avait rien fait pour aider. Entendant la remarque idiote de Merl, il lui grommela une réponse teintée de mauvaise humeur.

« C'est parce qu'on est les seuls à avoir les couilles de se bouger.

Sa hargne n'était pas dirigée contre son aîné, comme l'indiquait son regard noir tourné en direction de ceux qui l'offensaient. Désireux de mettre au moins son frère en sécurité le temps qu'il soit soigné, et avant qu'une autre balle perdue ne vienne le frapper, le blond porta Merl jusqu'à un endroit où Elias pourrait s'occuper de lui. Et puisque avoir le cul dans la neige pour recevoir des soins n'était pas idéal, il alla un peu plus loin à l'écart de la foule pour l'installer sous un porche. Ce serait toujours mieux que rien. Tandis qu'Elias s'affairait à soigner Merl, le jeune homme n'en perdit pas une miette. Une belle occasion aussi d'y aller de son petit commentaire.

- Putain t'avais déjà pas assez de cicatrices, sans déconner.

C'était sans doute un peu l'hôpital qui se moquait de la charité, mais on n'était cependant pas éloigné de la vérité. Jason hésita un instant à demander à Elias de faire à son frère des points de suture en forme de pénis, juste histoire d'avoir ensuite une cicatrice amusante à montrer. Lorsque les soins furent terminés, il alla s'asseoir sur les marches du perron pour observer la foule un peu plus loin. Maintenant qu'il avait bien mis son nez dans la blessure de son aîné, il devait trouver à s'occuper. Rassuré, c'était désormais l'ennui qui guettait.

- Bon, et maintenant on fait quoi ? On jette des cailloux pour s'occuper en attenant qu'ils aient fini de se tourner le doigt dans le cul ? De toute façon ça sert à rien. J'ai l'impression qu'on s'est bien fait entuber. Ils vont virer un connard pour mettre d'autres connards à sa place. Et qu'est-ce que ça changera pour nous ? Rien. »

Ou alors ils pouvaient simplement rentrer chez eux et faire quelque chose de plus amusant et constructif. Ce n'était pas comme si Jason avait été profondément convaincu du bien-fondé de cette révolte. Il avait simplement suivi le mouvement en espérant voir les choses bouger et s'amuser. À son sens, c'était plutôt mal parti, ce qui lui donnait envie de se désolidariser du projet.

Spoiler:

La colère de Jason était parfaitement compréhensible. J’irais même plus loin, je la partageais totalement. J’avais fait ce qui pour moi était le bon choix à faire. Je me rendais bien compte que j’avais pété un plomb et que c’était loin d’être la bonne solution, mais c’était trop tard pour revenir en arrière. Alors j’avais commencé à raconter de la merde à mon frère qui en avait fait de même. C’était bien quand c’était comme ça.

- Je suis sûr que tu en as toujours plus que moi, soit pas jaloux.

Finalement ma jambe fut soignée rapidement, il faudrait vérifier régulièrement, sans doute me trouver au moins une béquille si je voulais me déplacer dans le camp tout seul au moins à début. Avec la neige partout autour de nous, marcher sur les mains me paraissait un peu problématique. Je souriais à Jason qui me parlait de lancer des cailloux. Une idée apparut au fond de mon cerveau. C’était peut-être la solution qu’on était en train de chercher sur comment on allait occuper notre temps maintenant qu’on était loin de tout ça. Jason avait raison, on pourrait partir, mais une partie de moi voulait savoir ce qui allait se passer et possiblement garder un œil sur Ela, même si ce n’était qu’une silhouette d’ici.

- Tu sais ce qu’on devrait faire ? Plutôt que de lancer des cailloux, on devrait lancer des boules de neige sur les gens. Genre, on essaye de toucher Phelbs là-bas, ou Donovan, ‘fin un des enfoirés qui veux nous faire croire que son choix et mieux que le nôtre.

Je n’aimais pas ce qui se passait ici et clairement, c’était relou. Je me sentais laissé pour compte dans cette histoire, mais après tout c’était normal maintenant que j’avais une balle dans la jambe. Peut-être que je ne devais pas prendre tout ça pour un jeu. Mais la vie était un jeu non. Je me glissais vers le bord du porche pour faire une boule avec la neige.

- Elia, tu peux jouer si tu veux.

Je n’hésitais pas plus longtemps avant de tenter de la lancer. Je n’avais pas assez de force pour toucher qui que ce soit, il faut dire que la balle qui m’avait traversé la jambe m’avait affaiblie que je ne pouvais pas prendre d’élan et qu’en plus j’avais le cul par terre, c’était un cuisant échec.

Spoiler:

*Tir*
Arme de poing	6 +2
Arme de tir	0
Fusil	6 +2
Arme lourde	x

*Physique*
Force	7 +2
Endurance	7
Natation	5
Escalade	5
Réflexe	5 +1
Lancer	5
Bonus combat	+1

*Habileté*
Dextérité	4 +1
Agilité	3 +4
Vitesse	3 +3
Discrétion	4
Conduite	7

*Spécifique*
Stratégie	3
Médecine	x
Pistage	0
Bricolage	7
Organisme	7

*Psychologique*
Perception	5 +1
Pragmatisme	6
Intuition	4
Persuasion	5 +2
Contenance	5 +2
Menace	5 +2