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Yvonne a pas le temps de rendre l'âme que sa transformation s'fait vite. J'ai heureusement le réflexe de bondir sur ma masse pour venir lui assener un premier coup, qui s'il la déstabilise un peu, la termine pas pour autant. J'aurais dû y mettre plus de cœur sans doute, mais les bruits dehors plus le fait qu'un mort soit dans le coin en train de semer le chaos est pas du tout pour me rendre enthousiaste. Les mâchoires serrées, je fais au mieux pour composer avec tout ça quand je finis par me faire repousser et mettre au sol par le rôdeur d'Yvonne qui est vraisemblablement affamé : Non putain, sans blague ?! Que je rétorque à Yann à sa remarque.

Il doit me prendre par un putain de lapin de trois semaines, mais je retourne ma masse droit dans le visage d'Yvonne et le craquement sinistre de son crâne qui éclate sur le coup en dit long sur le fait qu'elle se relèvera pas. Moi, je me remets sur mes jambes néanmoins : Fuck ! Faut prévenir les autres, mettre ceux qui le peuvent à l'abri, bref, y'a trop à faire, et j'espère qu'Ana est bien en sécurité avec Logan. J'sais qui lui laissera rien lui arriver. Mais il a pas d'armes avec lui, alors je veux être là pour l'aider : Je vais rejoindre Logan, essaie de retrouver Hayden, que j'souffle à l'homme fermement avant de fracasser définitivement le crâne d'Yvonne jusqu'à ce qu'il en reste que de la bouillie. On prend pas de risque ici.

Putain d’bordel de merde, sa race la saloperie d’catin ! Suffisait pas qu’on s’prenne l’trois quarts d’monde entier sous forme d’rôdeurs sur la gueule, non… Fallait en plus que c’te saloperie mute, ou j’sais pas quoi, et qu’ça devienne d’supers rôdeurs increvable mes couilles en ski !

Bref ! Pas l’temps d’niaiser comme disent ces foutus Québécois ! L’temps est à la castagne ! Ni une, ni deux, j’revise l’visage de c’foutu enculé d’sa mère qu’essaie d’nous avoir par la vitesse, et j’tire. L’balle entre pile sous l’œil gauche, dévie légèrement, et ressort derrière l’occiput. L’cerveau est grillé deux fois, fini, rideaux !

« L’sale enculé d’sa mère ! » J’essaie d’tendre l’oreille : j’veux pas qu’Ana s’mette à chialer… Faut que j’m’occupe d’elle. J’me tourne vers l’aut’ qu’est planqué derrière moi. « Eh ! On n’sait pas combien qu’y’en a d’ces fils d’puterie… Faut qu’on s’planque, et qu’on trouve un plan. J’abandonne pas ma fille, j’te l’dis tout net ! On rentre dans l’barraque et on avise ! Y’en a d’aut qu’vont v’nir. »

Contrôler les accès et les sorties, ç’toujours un avantage dans tous les foutus combats.

J'aurais dû réfléchir un peu plus avant de bouger comme ça mais en même temps, j'crois que l'idée de laisser Logan et Analya de leur côté sans de quoi se défendre, ça me défrise un peu trop. Le cœur battant, c'est vers eux que j'me rends forcément en premier lieu, pour voir qu'Logan a réussi à récupérer une arme, qu'il est avec Eva. Mais plus encore, qu'un mort s'approche d'eux. Pas assez rapide pour être impossible à rattraper, mais ils l'ont pas vu et je peux pas prendre le risque d'une morsure !

Alors j'me rue vers lui et le fracasse sans attendre. Le crâne fendu, les éclats d'sang qui suivent, j'relève les yeux vers Logan et Eva : Combien il y en a dans le camp ?! Combien d'autres, s'entend. Et d'où ils viennent ? Faut qu'on trouve pour pouvoir les massacrer. Est-ce que c'est le seul mort du genre ?! De l'index, je désigne celui que Logan a achevé : S'il a les dents pleines de sang frais, c'est celui qui a mordu Yvonne, je l'ai achevé avant de vous rejoindre, mais faut qu'on trouve si y'en a d'autres, sinon on va se retrouver avec une vague de morts...