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De leur côté, les morts ralentissaient mais ne tombaient pas. L’un d’eux s’approchait d’un peu trop près de la jambe du généticien quand son crâne explosa soudain. Il releva la tête, pour croiser le regard déterminé et un peu second que son homologue féminin braquait sur sa cible – ses cibles. Sans trembler, il la regarda abattre quatre morts d’une balle dans le crâne sans faillir – du moins, jusqu’à ce que le dernier corps ne s’effondre et où elle semble réaliser ce qui vient de se passer. Il détourne le regard alors, pour observer cet amoncellement de corps à leurs pieds. Une trentaine, à tout casser. Le regard froid de l’autrichien ne saurait trahir le choc que cela lui fait, après autant de temps passer derrière les murs de Fort Ward. Seule sa mâchoire se crispe puis se relâche, dans un tic nerveux, avant d’écouter Levi et de se ranger à sa place au milieu de la formation, aux côtés de Calypso.

Ils ont quelques kilomètres à parcourir, et si ce genre d’atmosphère n’est pas une inconnue pour la plupart des membres de cette expédition, le scientifique ne peut qu’être impressionné et intrigué par cette faune et cette flore qui a repris ses droits après avoir annihiler jusqu’à la dernière trace d’être humain foulant son sol. Et puis un long hurlement résonne, suivit d’un deuxième. Et le rythme cardiaque s’affole. Les habitués autour de lui regardent et scrutent tandis que lui, avance aveugle toute perception. Entre l’adrénaline qui fait bouillonner ses veines et l’intriguant émerveillement qui l’habite, l’autrichien cherchait encore ses repère et faisait de son mieux, pour ne gêner personne. Avançant, à pas décidés derrière les autres, il ne se risqua qu’un seul coup d’œil à sa partenaire qui devait être aussi chamboulée qu’il ne l’était. Ils y arriveraient, il le fallait. C’était important.

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Je dois reconnaitre que marcher dans ce décors à un côté assez grandiose et unique, cette cascade de vert sur des bâtiments oubliés, c’est comme ouvrir les portes d’un autre monde. Certes, j’aurai préféré le survoler, mais cette expédition aurait au moins le mérite de me faire découvrir autre chose. J’ignore exactement en quoi vont constituer les travaux de Fried et de Calypso, mais ils doivent être très important pour que l’Autrichien se décide à sortir de son bunker.

Autour de nous, des hurlements de loups se font entendre, spontanément, je porte mon fusil à l’épaule, prête à riposter. Je manque très sérieusement d’entrainement pour la gestion de ce genre de situation, un sentiment d’insécurité me prend doucement le ventre, mais il me faut rester stoïque autant que possible et tenir ma place, pas question de montrer la moindre faiblesse devant Levi et encore moins devant Friedrich.

Je tente d’observer les environs, tâchant de voir d’où pourrait venir la menace, me rattrapant au fait que les loups que n’attaquent rarement les hommes et encore moins quand ils sont en groupe. D’autant plus que nous sommes bien armés, en mesure de leurs donner une leçon si jamais ça n’allait pas.

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La progression ne fut pas difficile dans un premier temps. Mais ce qui tendit immédiatement les autres fut le hurlement de loups non loin d'eux. Levi se raidit. S'il était capable de s'en sortir face à des hommes, qu'il connaissait suffisamment bien pour ne pas s'inquiéter d'eux, il n'était pas spécialement à l'aise avec des animaux sauvages, d'autant plus ceux qui s'étaient habitués à la présence des rôdeurs. C'était limpide : ils étaient en terrain hostile dans tous les cas.

Restez calme, fit-il aux autres d'une voix ferme en les invitant néanmoins à presser le pas. S'ils nous trouvent, ne vous mettez pas à courir, c'était la seule chose dont il pouvait être sûr : Si vous avez de la nourriture sur vous, calfeutrez la, enroulez la dans des vêtements pour en cacher l'odeur, parce que ça les attirait, n'est-ce pas ?

Ils pouvaient toujours essayer de récupérer un rôdeur, barbouiller leurs affaires d'un peu de leurs sangs et de leurs tripes pour se camoufler. La nourriture passait de date n'était pas pour plaire à un quelconque estomac, Levi se pensait qu'au pire, ils pourraient les faire renoncer comme ça.

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Chaque corps était tombé, retournant à l'enfer. S'assurant qu'ils ne reviendraient pas les déranger au cours de leur périple, et qu'elle restait dans le rang, au milieu comme on le lui avait conseillé. Le chant des loups la fit frissonner, alors qu'elle venait poser la main sur la crosse de son arme sans but de la récupérer dans l'immédiat. La ville avait des allures de ruine, et le hurlement au loin n'aidait en rien à garder son sang froid. Jetant un bref regard à Fried et aux autres, s'assurant que tout le monde allait bien, avant que Levi ne reprenne la parole. L'idée de calfeutrer la nourriture n'étais pas mauvaise après tout. Hochant la tête en venant ouvrir son sac, emballant au plus profond la nourriture dans la couverture de survie qu'elle avait emporté, avant de proposer à la cantonnade.

J'ai une veste supplémentaire, si quelqu'un en à besoin. Ca serait toujours mieux que de risquer de laisser la nourriture trop attirante pour les loups, après tout.

Relevant les yeux vers la végétation, les ruines alentours, alors que ça lui donnait presque le vertige. Le monde était déjà en ruine, quand elle avait quitté le CDC, mais ... Maintenant ? Jamais elle n'aurait supposé que ce puisse être pire. Et elle ne doutait pas un seul instant que vivre avec le confort de Fort Ward n'aidait en rien à garder la tête froide face à ce que le temps avait pu faire comme ravages dans les alentours...

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