Re: Animation - Septembre 2018 - Life in your veins

Dim 9 Sep 2018 - 10:04

Elle n'était pas amie avec la brune, ni même vraiment proche de Clayton, pour autant la situation lui était pénible là. Ses yeux voguaient des marques de crocs contre le flanc et l'épaule d'Amanda, à celle qui lacérait le dos du routier. Lucas s'occupait de lui, du moins... Le ferrailleur semblait surtout péter une belle pile, vociférant à Clay de la fermer. Malgré tout, Buchanan avait raison, c'était fini.... pour eux deux. Ravalant sa salive, Joann ouvrit la porche intérieure de son cuir, y trouvant de quoi compresser la plaie contre le buste de la sœur de Rence. Approchant le mouchoir, elle grimaça en la sentant se tendre.

- Ça brûle, j'veux..... Cain lui offrit un piteux sourire. Elle savait pas vraiment rassurer les gens, elle savait pas faire ça, encore moins ceux avec lesquels elle n'avait pas d'affinité. Pourtant là, à défaut d'avoir la seule personne proche d'elle, Amanda ne pouvait se raccrocher qu'à l'escort-girl. j'veux pas partir Joann, je.... j'ai besoin d'le voir.

Swann avait dû ressentir ce que la jeune femme ressentait là. La peur, la fin.... la solitude. Richardson auprès d'elle s'agitait. Mais ouais, fallait les évacuer, ils pouvaient pas les... Non, elle pouvait pas le faire, elle pouvait plus le faire depuis qu'elle aussi avait ressenti ça. La perte, l'effondrement de son propre monde. Virant une larme reflétant ses propres ressentis, Joann pressa la plaie et ramena la main libre de la brune sur le mouchoir avant de l'aider à se redresser sans trop lui faire de mal.

- Faut les dégager d'là. Lucas ! Par zodiac, en bagnole ? Elle savait pas, clairement ça servirait à rien mais les laisser là serait... inhumain.

Là haut, sur le pont contre lequel ses yeux s'attardèrent une minute, les balles fusèrent encore puis les râles prirent le dessus. Si d'autres charognes se ramenaient pas c'était miraculeux. Mais fallait pas rêver. Le bordel amenait toujours le bordel. Cain espérait que ça se termine vite là haut, avant qu'il soit trop tard pour les deux personnes près d'elle. La trentenaire se hasarda à observer le routier, pas une émotion ne transparaissait sur ses traits à contrario de ce qui se produisait en elle. La brune avait aucune véritable attache avec lui, pourtant la situation était pire que merdique, pire que ça, la ramenant à ce mois de Mai, à ce qu'elle avait ressenti et ce qui, aujourd'hui, rouvrait la cicatrice. Ce serait toujours ainsi, pour des poignées de parasites achevés, on sacrifiait quelques-uns d'entre eux.

Spoiler:

29/08/1975

Suite aux paroles de Lucas, Clay resta sans mots. Sans mot parce qu'il savait très bien ce qui allait leur arriver à lui et à Amanda. Alors, il se contenta d’expirer profondément, tout en positionnant une de ses mains sur la blessure encore fraîche de son dos. Celle-ci lui faisant, en effet, un mal de chien. C’est donc en grimaçant et en tentant de colmater, vainement, la plaie qu’il jeta un bref coup d’œil vers Joann et Amanda avant de fixer l’horizon.

Combien de temps leur restaient-ils avant qu’ils ne poussent leurs derniers soupirs ? A l’heure actuelle, personne ne pouvait, vraiment, le leur dire ? Par contre, ce qui était certain, c’est que le routier avait une peur bleue de se transformer comme une de ces horreurs qui l’avait mordue. Désemparé face à la situation, Clayton commença, alors, à envisager le pire. Mais, il ne devait pas s’apitoyer sur son sort. Premièrement parce qu’il ne souhaitait pas que ses amis aient une dernière image négative de lui. Et deuxièmement parce qu’à l’instant présent, il était encore parmi les vivants.

Mais là, il souffrait terriblement. La douleur persistante devenait de plus en plus lancinante. Alors, de peur de tomber dans les vapes, il commença à se diriger vers la brune allongée au sol. Et puis, il s’agenouilla à côté des deux femmes avant de s’y asseoir complètement et de poser ses avants bras sur ses genoux. Ce n’est qu’après s’être assis, convenablement, qu’il prononça finalement pour lui-même : - « Putain de journée de merde ! » Avant de reprendre à l’attention de Joann : - « J'ai perdu beaucoup de sang. Je me sens faiblir. Je crois que je vais bientôt « tourner de l’œil ? » »

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Dim 9 Sep 2018 - 12:56

Fallait pas perdre la face là, surtout pas maintenant. La pluie battait encore et la brune dégagea le trop plein de flotte contre ses traits, ainsi que les larmes des mauvais souvenirs, d'un bref mouvement de coude. Lucas était figé, Clayton était son pote non ? Fallait-il qu'elle beugle encore ? Non, ça servirait à rien. En un regard désolé, elle croisa les yeux bruns du routier qui pâlissait. En un clignement de cils il vint visser le cul auprès d'elle et d'Amanda à lui en arracher un rictus. C'était pas la super bonne entente entre eux, mais lui baver qu'il allait claquer, quoi qu'il arrive, c'était pas une bonne idée. Ça ferait paniquer la brunette, tenant difficilement assise, auprès d'eux.

- Ouais, 'fin y a jamais d'journée top. Lâcha-t-elle avant de jeter un regard vers le pont. Ça paraissait se calmer ou est-ce que l’appréhension, que de devoir annoncer ça à Rence, la poussait à délirer ? Pour m'extorquer du bouche à bouche, c'pas la peine Clay, rêve pas. Rit-elle malgré tout. S'tu fais une p'tin d'syncope ton pote t'roulera une pelle, t'inquiètes pas. Richardson était en stress, fallait les dégager de là. Aussi agrippa-t-elle le talkie qu'elle pensait plus tenir sur elle et se racla la gorge. Peu importait qui lui répondait finalement, le temps qu'on lui disait quoi faire. C'pas top ici, faudrait... Rapatrier Buchanan et Davis ils..... enfin, dites moi juste si on peut décamper en zodiac ou en bagnole, bref, c'qu'on doit foutre. Dégageant le doigt de l'interrupteur, Cain inspira et offrit un vague sourire à Buchanan. Amanda était pire que lui, en pire état, néanmoins fallait les faire parler pour qu'ils restent conscients.

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Dim 9 Sep 2018 - 13:52

- Bougez-vous, rétorqua simplement June à Donovan, ce qui voulait tout dire.

Ensuite, elle retourna prêter main forte au front. Autant que possible, à tirer dans le tas des charognes agglutinées de l’autre côté de la barrière, jusqu’à ce que son arme soit vide également. Enlever le chargeur, le remplacer, se mettre en position. Pile au moment où la barricade de fortune parut commencer à se dégonder. Suivant les recommandations de Stanley, elle s’écarta vivement, juste avant que leur ultime protection ne se décroche et ne se heurte à la voiture garée en travers du chemin.

Ça avait eu l’effet escompté : les morts étaient bien trop maladroits pour habilement grimper et passer ce barrage de dernier recours. Les premiers à y parvenir furent abattu sommairement d’une balle dans le crâne et retombèrent mollement sur le capot trempé. Pourtant, il y en avait d’autres. Les balles manquées qui fusèrent firent exploser les vitres et le pare-brise de la voiture. Enfin, ils en voyaient le bout… mais si la rouquine avait bien compté, il ne lui restait plus grand-chose en magasin. Le talkie crachota la voix de Joann mais cette fois, Arizona fut la première à réagir.

- J’arrive.
- Je reste ici, assura June en rangeant son beretta pour s’emparer de son couteau, on gère. Passez aux armes blanches, ordonna-t-elle ensuite par-dessus le vacarme tandis que son amie descendait prêter main forte aux blessés.

Les rangs de putréfiés étaient suffisamment clairsemés et les balles chères. Tant que la situation n’était pas parfaitement sous contrôle, ils pourraient avoir besoin de munitions plus tard ; autant conserver ce qu’il leur restait pour une potentiel urgence. Par précaution, la rouquine reprit la communication avec le chef de l’autre équipe pour l’informer :

- On passe au contact. Arrêtez de tirer, vous risquerez de nous toucher.

Spoiler:

Lun 10 Sep 2018 - 6:08

C’était un bordel sans nom, la pluie, les morts, les coups de feu. Une nouvelle fois, mon arme se trouva à cours de munition, mais je ne dis rien de plus, c’était déjà le cas de beaucoup de monde ici. Il faudrait finir les derniers connards à l’arme blanche mais c’était loin d’être bien grave, c’était comme ça qu’on avait commencé après tout. J’étais bien trempé mais au moins la casquette que j’avais sur la tête me protéger plutôt bien de la pluie et c’était vraiment un soulagement de ne pas avoir à plisser des yeux pour essayer de voir un truc entre les goutes d’eau.

Mon frère, je supposé qu’il était de l’autre côté, puisque j’avais bien compris qu’il y avait une équipe en train de massacrer les connards à revers, mais ce n’était pas pour autant que j’en avais une certitude inébranlable. J’avais envie de le retrouver pour être sur qu’il allait bien tout en m’inquiétant de l’état dans lequel devais être Clayton, c’est bien, il avait fait preuve de courage et j’en aurais sans doute fait de même à sa place, du moins, je savais en être capable.

Enfin, il était temps d’arrêter de réfléchir et finir le boulot une bonne fois pour toute !

Spoiler:

Lun 10 Sep 2018 - 6:51

Je passais mes mains dans mes cheveux, ils restèrent collés avec le sang séché et la moitié des chairs des rôdeurs avec lesquels nous nous étions peint la gueule. J'osais pas imaginer comment allait être les prochaines heures. Je ne voulais pas le voir mourir. Sincèrement Amanda compta moins pour moi ça se voyait clairement. Mais je n'étais pas le dernier des connards et je prenais en compte que les deux allaient y passer. Si seulement, je pouvais retirer cette mort qui planait au-dessus d'eux. Pour Clay je donnerais cher de ma peau.

Je pistais mon ami ne m'éloignant pas de lui. Je ne voulais pas le voir disparaître alors il ne quittera pas mon périmètre. Joe essayait de faire bonne figure et de détendre l'atmosphère. Sans moi, je n'arrivais pas à dédramatiser la situation. Pas maintenant en tout cas. Fallait le temps que je digère. Et ça allait être compliqué.

Tu saignes toujours, fis-je entre mes dents apercevant sa blessure dégueulasse. De là, j'enlevais mes armes et va veste. Je pris mon T-shirt, rescapé des organes des cadavres et de leur sang, pour l'enlever et le presser contre la plaie. Je regardais Joann, elle pensait sûrement que je faisais mon cinéma comme d'habitude ... Quoi ? Tu devrais en faire autant pour Amanda. Et puis mon regard se tinta légèrement de malice. Genre elle allait faire pareil ? Manière, en attendant le reste de la bande et le nécessaire en soin, fallait pomper ce qui en sortait.

Une fois le message passé dans le Talkie, je vis Arizona s'approcher quelques minutes après. De là j'essayais de maintenir debout Clay, le connaissant plutôt bien, je pouvais voir que malgré tout ce qu'il disait il avait la peur au bide ...

Spoiler:

Lun 10 Sep 2018 - 13:37

D'aucuns diraient qu'on ne pouvait pas s'habituer à tuer. Que cela devait rester un crime, une horreur, un traumatisme. C'étaient des termes qu'on avait entendus sur les lèvres de militaires de retour du front et de bien d'autres encore. Mais la vérité était différente : après un certain temps, on s'habituait à donner la mort. Cela devenait un automatisme, un geste anodin. Un moyen pour l'esprit de se murer bien à l'abri et de ne pas perdre la tête devant la réalité crue. Tout cela était encore plus vraie en ce qui concernait les rôdeurs, les états d'âme en moins. Tout le groupe tenait désormais plus de la machine à tuer bien huilée que d'un ensemble d'individus. Les coups de feu pleuvaient avec autant de violence et de persistance que la pluie qui détrempait tout sur son passage. Jusqu'au moment où ils commencèrent à se tarir, contrairement à l'eau qui se déversait toujours du ciel.

Jason n'avait pas conscience d'autre chose que de la tâche qui était la sienne et de son environnement direct. L'une après l'autre, les armes de ses compagnons commencèrent à déclarer forfait, faute de munitions. La sienne ne fit guère mieux, quelques instants plus tard. Avec un grognement contrarié, le rancher se ravisa immédiatement en assénant un violent coup de crosse au crâne pourri du monstre qui lui faisait face, le faisant voler en éclats putrides avec un bruit humide révoltant. Il restait toujours des morts-vivants, même si leur nombre s'était limité. Sans réserves, ils ne pouvaient plus que se battre au corps à corps, tels des spartiates de l'apocalypse, et accomplir encore ce pour quoi ils étaient là. Tels étaient en substance les termes employés par Donovan et Lawrence. Un sourire étrange étira les lèvres du blond, alors que la crasse et la pluie qui empoissaient son visage dégoulinaient lentement sur sa peau.

« En gros, on arrive à la meilleure partie. C'est beaucoup plus intéressant. Si on veut que cette putain de barricade tienne, va falloir tailler dans le lard. »

Il fit rouler ses muscles comme un lutteur s'apprêtant à se lancer au combat. D'une main, il tira sa machette qu'il portait au côté avant de s'avancer dans la mêlée pour découper de la viande pourrie. L'urgence était toujours là, Donovan l'avait annoncé. Ce ne serait pas la première fois qu'il y aurait une brèche dans leurs fortifications, et c'était trop pénible à réparer pour laisser ce drame se faire. Sans oublier que Jason gardait une chose à l'esprit : il n'avait toujours pas rejoint son frère.

Spoiler:

*Tir*
Arme de poing	6 +2
Arme de tir	0
Fusil	6 +2
Arme lourde	x

*Physique*
Force	7 +2
Endurance	7
Natation	5
Escalade	5
Réflexe	5 +1
Lancer	5
Bonus combat	+1

*Habileté*
Dextérité	4 +1
Agilité	3 +4
Vitesse	3 +3
Discrétion	4
Conduite	7

*Spécifique*
Stratégie	3
Médecine	x
Pistage	0
Bricolage	7
Organisme	7

*Psychologique*
Perception	5 +1
Pragmatisme	6
Intuition	4
Persuasion	5 +2
Contenance	5 +2
Menace	5 +2