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Un pasteur nommé "Ombre"

Mer 6 Juin 2018 - 1:34


QOL WARHOL
33 ANS AMERICAIN PASTEUR TRAVELERS

no dream just faith


QUAND LE DIABLE ME FAIT LA NIQUE.

La patience. le silence.
Celui qui vous enveloppe et qui décide de vous étouffer parce que ce qui se passe dehors n'a aucune explication au début. On hésite. Il a hésité lui aussi, perdu entre sa foi et son réalisme. Parfois, les deux se confondent et on aimerait juste rebooter le tout mais c'est impossible. Il les a vu tomber tous, devant son église, devant sa porte, à la télé, dans sa propre cuisine, il a encaissé, il a fermé sa gueule et il a prié le seigneur pour avoir les couilles d'avancer (même pour aller pisser sans se faire mordre dans la cuvette!) jusqu'à cent fois par jour, par compulsion, poison de son âme et remède à sa lacheté de débutant. Il a prié, réciter ces psaumes, ces chapitres, usé des Bibles et des cierges jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus, pour continuer sans flancher, continuer pour ceux qui restent. Parce qu'il n'a pas perdu la foi bien qu'elle soit mise à rude épreuve. Homme de religion, marié avec deux enfants, la douleur qu'il a ressenti quand il les a perdu n'a pourtant jamais atteint la violence de son amour dans l'espoir que Dieu lui insuffle chaque jour. Templier des temps modernes, il aime à croire qu'il a une raison d'être encore en vie.

La connerie humaine a résidé dans les absurdités scientifiques et non dans la folie d'un dieu qui les a oublié. Il est là, puisque lui, Qol, simple homme, est encore de ce monde, pour aider ce qui en ont besoin, comme il l'a toujours fait. c'est naif. C'est idiot peut-être, mais c'est tout ce qu'il a. Il s'est fait violence pour s'adapter, et il est possible que ce soit bien plus dur que pour les autres hommes, puisqu'il a des principes d'église en plus à respecter. Et ce n'est pas parce qu'il n'y a plus aucune religion de valable en ce monde chaotique qu'il perdra ce qui le fait tenir debout. Comme parti en croisade pour un monde nouveau à purifier de toute cette vermine purulente qui fait bien l'affaire de l'autre crétin à la queue pointue, il compte bien mettre son grain de sel en toute discrétion, pour tenter de retourner la balance, mais sans pour autant se mêler aux groupes qui ne peuvent qu'attirer les rôdeurs à eux comme un festin à ciel ouvert. Non, Qol, c'est un fureteur, celui qui observe en hauteur et qui se dit que ces points noirs en bas, c'est la fin de sa vie s'il y va, donc plutôt que d'être con, il va contourner et survivre. Le courage n'est présent que quand l'intelligence s'y marie... sinon on appelle ça de la débilite suicidaire, et dieu ne lui a pas souffler de servir de steak. Ainsi soit-il. En revanche, il pourrait s'y jeter pour aider quelqu'un... mais plus le temps passe et plus son aptitude à l'objectivité est entravée. Il lui arrive de perdre pied, de s'énerver d'un coup, ou de fracasser un rôdeur jusqu'à n'en plus pouvoir et de se barrer sans avoir pris conscience de son excès, juste parce qu'il en a parfois ras le cul de tout ça. Il aimerait juste se poser parfois et tout oublier, apprécier une sieste, parler à quelqu'un, avoir chaud et sourire devant un gosse qui a trouvé le moyen d'oublier qu'ils sont en guerre contre l'invisible...

Et se rappeler de ce qu'il est vraiment. Altruiste, attentif, pacifique et possiblement câlin. Un homme respectueux qui réfléchit avant d'agir et qui déteste la violence. Un homme qui ne fume pas, qui n'a pas repris à cause du stress. Un homme qui ne flippe pas la nuit, perché dans un arbre pour se reposer ou enfermer dans un placard, dans une baraque loin de l'odorat de ces saloperies, juste pour vraiment dormir. Celui qui adorait ses gosses, ses passe-temps, sa femme, son job, et qui avait une vie simple mais saine.... un mec simple, sans histoire, et sans ambition énorme. Aujourd'hui, il ne parle que très peu et se divise entre deux extrêmes qui lui foutent la nausée. Un jour, il fera peut-être comme ceux qui en peuvent plus, il se foutra en l'air, mais... sa foi l'en empêche. Tant qu'elle le tient, il pourrait vous surprendre. Ce qui lui manque le plus? Les clopes, le café, un bon lit... et ne plus craindre de se faire bouffer dans son sommeil.

Petites anecdotes de personnalité:
- Il a déjà tué un rôdeur avec un crucifix, les gros qu'on trouve dans les églises. Il a été gerber après, mais ça c'était avant.
- Pour voir si un rodeur traine, il a l'habitude de balancer des objets dans les endroits qu'il convoite. Et quand un ne suffit pas, il en balance, cinq , dix, quinze. Mieux vaut être prudent.
- Il fait office de confessional itinérant et ne cache pas sa nature.
- Il a cru qu'il était contaminé une fois et s'est enfermé pendant une semaine dans une pièce pour voir s'il allait se transformer. Il refuse de bouffer d'autres humains, même sans en être conscient.
- Il n'a plus d'agmidales, il se les est arraché à neuf ans en courant avec un feutre dans la bouche.
- Il fait des migraines carabinées, et seuls de puissants antalgiques peuvent les calmer.
- Il déteste les gros insectes, il trouve juste ça dégueulasse et se fait une joie de tous les applatir.
- Le premier rôdeur qu'il a tué était son fils de sept ans. Il a passé quinze jours dans un autre monde en choc post traumatique. Depuis quand il voit un enfant rôdeur, il se tétanise et voit son fils... il doit sans cesse le retuer, c'est un rêve ignoble.
- Il cauchemarde chaque nuit mais s'y est fait. ça le renforce.
- Murmurer des prières est une habitude.
- Il offre les derniers sacrements à tous les morts qu'il rencontre, et aux mourants, avant de les finir. Hum.
- Il déteste aller aux chiottes. C'est toujours là que ça tourne mal. Il déteste aussi les caves et les greniers, y'a toujours un con tout pourri qui y est resté coincé.
- Il avait un lapin, Boulette. Il s'est fait bouffé par un chien en octobre 2017.  (Il a mangé le chien. Ah vous voulez savoir si c'est vrai? demandez lui.)
- Ce n'est pas parce qu'il est homme de foi qu'il n'a aucune expérience sexuelle et que c'est un homme coincé. Mais il est bien plus introverti que d'autres, c'est certain.




and blood on my hands


J'M'APELLE PAS BOHORT

Qol est un métissé. Il a hérité de la taille de son paternel américain. 1m90, pour presque 80 kilos, plutôt imposant pour un homme d'église. Son apparence à l'époque était bien différente : click me 1
Aujourd'hui, il a pris en muscle et en assurance physique par principe.
Son style vestimentaire est passé du classe et bien apprêté au classique et solide, histoire de pas mourir stupidement d'une angine ou de perdre un bout dans le gel de l'hiver. Sans compter qu'il a fait comme tous les survivants, chopper ce qu'il pouvait où il pouvait pour se saper. Il est bien loin l'homme tiré à quatre épingles.

Question équipement, c'est pas lui qui va se balader avec un arsenal de rambo. Déjà parce qu'il te défonce plus facilement la tronche avec la crosse d'un fusil qu'en te tirant dessus, et de deux parce que ce n'est pas dans ses principes, bien qu'il ait été amené à tuer des rôdeurs comme tout le monde, non sans aller gerber après au début. Voir la cervelle d'un mec voler c'est pas dans les attributs de tout le monde. Il a réussi à se dégoter un gilet par balle, un couteau , et sa bible ne le quitte jamais, ainsi qu'un crucifix, qu'il trimbale dans son sac à dos, juste rempli du nécessaire de survie de base, mais pas d'autres armes. Il utilise ce qu'il trouve sur place.


a storm is coming


BAD FEELS
Ses mains liées sur les barreaux d'une chaise, il entend sa respiration perforée le silence. L'humidité, la pénombre, une ambiance bleutée, aux airs d'égouts moisis, où dorment malaria et syphilis, qui lui lèchent ses pieds nus et écorchés. Son jean n'est plus que lambeaux par le bas. Sa chemise de sermon, et sa toge ont fini au sol. Son torse luit d'un cambouis parsemé, inconnu dans son odeur et sa texture. Si ça n'avait pas senti un produit chimique étrange, on aurait pu croire que certains lui avaient jeté de la boue ou une autre sorte de matière qui à la même couleur. Les parias. Ces êtres fourbes qui attendent dans l'ombre que la lumière faiblisse pour mieux corrompre les âmes. Des dents apparaissent dans une embouchure de tunnel... crocs immenses, longs, propres, trop propres, la bave qui s'y faufile tombe doucement au sol, alors qu'une patte noire aux griffes d'ombre la ravale comme absorbé. Rien ne perd, rien ne se crée, tout se transforme. La bave, devenue ombre. L e pasteur, chasseur de dieu, devenu gibier pour la bête. Sa vue se trouble, vibre, il n'y comprend rien, ce n'est pas réel, ce n'est pas normal, ça ne peut pas exister. Pourtant il sent cette odeur, putride, dégueulasse, comme une charogne qui a pourrit depuis des lustres. Ses mains ont des spasmes, se crispent dans le bois des accoudoirs de cette chaise usée et si vieille qu'on se demande comment elle tient. Il pourrait la casser, déboîter un pied, n'importe quoi, il n'est pas faible. Mais elle ne bouge pas. Même pas du sol, il est piégé. Ficeler poignets sur la surface morte, dont les échardes lui rentrent dejà sous la peau et lui font un mal de chien. Le sang des griffures commencent à rosir le bois clair. Son cœur s’accélère et la gueule de crocs s'animent, souriant presque, ô ignoble appétit qu'il va devoir combler. Qol devrait paniquer, mais il est tétanisé. Quel homme ordinaire ne le serait pas? Il n'est pas un militaire, pas un flic des unités spéciales, ou un autre mec de ce genre. Il est juste lui. Un pasteur. Inconsciemment, il n'écoute pas les murmures de la créature qui n'est pas sorti de l'ombre. Son murmure a lui et tout autre, les yeux fermés, priant que tout disparaisse quand il ouvrira les paupières.

Pater noster, qui es in coelis,
Sanctificetur no­men tuum,
Adveniat regnum tuum,
Fiat vo­luntas tua, sicut in cae­lo et in terra.

Panem nostrum quotidianum da nobis hodie.
Et dimit­te nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris...


Il est coupé dans sa prière. Deux poignes monstrueuses s'abattent sur ses mains, les griffes enveloppant les accoudoirs et ses poignets, les dents arrivant à ras son nez, et la voix lugubre et profond prend plus de consistance et emplit la pièce en continuant, de son haleine putride:

"Et ne nos inducas in tentatio­nem.
Sed libera nos a malo. "

Une langue noire et fumeuse sort d'entre ses dents, et enroule la gorge du pasteur pour la lécher dans toute sa largeur et finir par un ... "Amen" doux, odieux, en même temps qu'il voit ses poignets se plier à 180° par le haut, puis retomber, et être broyés par la poigne de la créature, sans pattes arrière, qui se love presque contre lui, serpent d'ombre, à la gueule aliéné, pire qu'un chien, pire qu'un cauchemar, une chose innommable, une chose qu'on ne peut pas définir et qui change constamment d'apparence de corps, comme indécise et insatisfaite. Il regarde ses avant bras démantelés, désarticulés. Pourquoi n'a-t-il rien senti? Il a senti l'ignoble langue et sent la bave abondante qui se fraye encore un chemin sur son torse, mais ses bras... il n'a rien senti et l'horrible vision de son état le fait paniqué. Son rythme cardiaque s'affole, quand une question vient.

"Tes prières je les baise. Et toi, tu l'as baisé ta femme avant qu'elle se fasse bouffer par ton fils?"
Qol se fige, il veut parler, mais est choqué. Comment cette chose peut ... savoir. Et parler ainsi. Dieu le met à l'épreuve? Quelle est cette folie? Est-ce cela quand on se fait mordre? Il a du se faire mordre, c'est ça.
"Q...quoi?"
"Quoi t'es sourd maintenant? Fais pas ton prude, t'étais bien actif ainsi pour un pasteur bien sous tout rapport?"
Qol secoue brièvement la tête, plissant les yeux. Cette bête était dingue... malsaine, pourrie jusqu'au fond... il refuse de répondre. Alors elle se rapproche et lui prend son visage abîmé dans ses griffes qui lui lacèrent doucement la peau des joues sans même appuyer.
"Si tu réponds à mes questions, je te tuerai ensuite. C'est un marché honnête... et je t'offrirai un lapin."
De pire en pire, c'était quoi... cette... il reste interdit ne sachant où trouver une logique, mais choqué et n'ayant pas toute son aptitude à raisonner dans l'immédiat, il fait un léger oui de la tête.
"Bien! Tu es raisonnable... Si Dieu me ressemblait, penses-tu que tu croirais encore en moi? Après tout, si dieu a fait l'homme à son image, et vu ce qu'il a fait de ce cadeau, peut-être que dieu à mis son image dans l'intérieur humain... une bête en chaque homme... ne trouves-tu pas ça si logique?"
Qol ne sait pas quoi dire. Elle veut vraiment philosopher là dessus alors que ses bras ont la tronche d'un vieux gâteau de riz écrasé? Même si l'idée est intéressante et probablement même louable, il ne peut acquiescer.
"C'est qu'il devait en être ainsi, c'est à nous de survivre à son jeu."
"Quel pragmatisme absurde... Ta femme faisait partie du jeu. Pouf, ses tripes dans la bouche de ton gosse. T'imagine? Ah... "
La créature enveloppe les cuisses de Qol de fumée polluante et passe sa gueule dans sa tignasse graissée de sang coagulé. "J'avais oublié... t'as tout vu..."
"Va te f..." rage Qol soudainement en se démenant.
La bestiole le contourne, riant rauque, amusé et sadique.
"Vous jurez mon père... c'est mal... il va falloir se faire pardonner auprès de Dieu. Prie moi... petit con!" qu'il grommelle en le fixant.
"Prie mon bébé, il a raison tu sais. Dieu est précieux, tu as l'honneur qu'il te parle, alors obéis lui...fais moi plaisir..."
Cette voix, il la connaissait. Douce, vertueuse, celle qui avait guidé toute sa vie, sa mère. Fils unique, de famille moyenne, un père américain dans le transport routier et d'une mère chargée de la logistique dans la même boite. ça n'avait rien d'extraordinaire mais Qol, ça n'a jamais été le gamin chiant. Il était plutôt du genre tranquille à aider ses camarades, faire leurs devoirs, sourire aux filles et les raccompagner chez elle. Ils étaient très croyants. Prières, communions, et tous les rituels, et par choix, il avait fini par se diriger dans la religion, après des études en langue vivante. Polyglotte de cinq langues, véritables passionnés de voyage, il en avait parcouru déjà régions, jusqu'à finir par servir les intérêts d'une paroisse après avoir épouser sa dulcinée.

L'horreur l'avait pris à la gorge.. devant lui, un tableau macabre, de ses proches mutilés, défigurés, à la fois si naturelle que cela dénotait totalement avec la logique de leur étage.... non.
"Qu'est-ce que... tu leur as fait..."
"Moi? Rien, ils se sont fait ça tout seul. Et tu n'étais pas là pour les sauver. Qol."
"Papa..." une toute petite voix qui passe entre les jambes de son épouse à qui il manque la moitié du corps... une tête sort de dessous la jupe de sa femme, et le reste suit... son bébé de trois ans, avec ses petites couettes... déguisée en lapin. "Mon bébé..." qu'il gémit, sa gorge se serrant. "Non... s'il te ..."
"Pa...pa..." Il ferme les yeux, serre les dents, et gueule de rage, les larmes coulants par rupture nerveuse. Tous le regardent et la créature apparait et disparait dans la pénombre autour de lui, laissant pour seule zone éclairée, là où il est assis. "Pard..."
"Ta gueule!" rugit la bête en sortant de l'ombre et lui assénant un coup terrible dans le torse et l'envoie valser dans le mur, dix mètres plus loin... il retombe au sol, la chaise a disparu... l'odeur de pourri est de plus en plus présente. ça lui fout la gerbe. Il se retrouve par terre. Les autres ont disparu quand il relève les yeux. Mais elle, elle est là... Elle sent tellement mauvaise, ça vient d'elle.
"Tu crois que lui dire pardon, ça va la ramener, pauvre trou du cul! Inutile et pathétique objet de foi foireuse... t'as merdé! c'est tout! DIS LUI!"
Il a envie de hurler et lui cracher sa rage, sa haine à la gueule à ce foutu hybride maudit. Il prend son souffle, mais se stoppe quand il sent une main dans ses cheveux. Celle de la petite... ses petites pieds sont plein de sang. Il se dit que si elle veut le bouffer.. il est d'accord, le juste retour des choses. Au lieu de ça, elle lui dit. "Faut y'aller papa...i sont là..."
La créature n'est plus là. Qol relève la tête, ne comprenant pas. La petite ouvre une gueule énorme et dans un rugissement morbide, lui offrant par là même un spectacle vomitif de sang et de crocs....

Il se redresse d'un coup en sueur, le regard fixe contre le mur d'en face et entend un grognement à quelques mètres sur la droite. Putain! un rôdeur! Comment il est entré?! Encore essoufflé, il s'éjecte du canapé de fortune sur lequel il a osé s'endormir, se saisit d'une chaise et la fracasse sur la tronche du déchet qui s'est jeté sur lui au même moment. Maigre assommoir, qui l'envoie juste dans les choux. Paie ton bac+5! Ils pouvaient pas proposer un DEUG en "comment péter la gueule de ton voisin en six modules?" Il cherche quelque chose de plus incisif, et trouve un gros couteau à pain. C'est pas vrai, il va vraiment tué ce gros tas, avec... un couteau à pain? Il lève les yeux au ciel alors que son cœur bat encore à tout allure et qu'il est trempé de transpiration, et transperce le crâne de son agresseur déjà bien mutilé par d'autres avant lui. Il tombe. Le jeune pasteur lui, reste immobile et regarde la chose au sol. Il va pas se relever. il va se relever. Il avale sa salive et souffle en s'appuyant à la table... Il a envie de jurer mais se retient, se souvenant du rêve, et maintenant ce réveil de psychopathe. Dieu merci, il est pas épileptique. Par contre, il va envisager de trouver des anxiolytiques un de ces quatre... ou un truc équivalent... Une  main sur le visage, il prend son sac... son manteau, casquette, lunettes , tout son merdier. Il est temps de partir, ça commence à sentir la charogne ici...








on the highway to hell


Un pasteur nommé "ombre"  .

Tout le monde pense qu'être pasteur, c'est facile, c'est digne des hommes parfaits, de ceux qui savent gérer leur vie et montrent l'exemple, mais la vérité est souvent bien plus compliquée. On peut écouter dix, vingt, trente péchés, les absoudre dans l'évidence ou l'hypothèse, mais il y a une chose qu'on n'est jamais c'est "parfait". Les hommes d'église peu importe leur statut sont comme tout à chacun et avant l'apocalypse à venir, le pasteur Warhol, bien connu pour sa jeunesse et son gentillesse, consacrait tant de temps à son travail, qu'il en avait fini par légèrement laisser de coté sa vie de famille, se disant toujours que demain serait plus léger à gérer et qu'il pourrait profiter d'eux, retourner un peu plus tôt à la maison, embrasser sa tendre épouse, et aider le plus grand de sept ans à faire ses devoirs, comme tout papa qui se respectent... mais demain n'était pas plus léger. Demain n'a pas été plus léger pendant bien des semaines, commençant à mener au désordre le couple, qui ne se parlait plus autant qu'avant. Un pasteur ne peut abandonner l'église. Dieu pourrait comprendre? Qui est-il pour demander à Dieu de lui laisser plus de temps... Pris en étau entre deux obligations qui n'auraient jamais du se confronter, il a fui. Dans la religion. Dans la confusion des autres, oublier de s'aider lui-même, préférant aider les autres. Jusqu'au jour, où.. Dieu a fait le choix pour lui. Le punissant. Il n'a rien vu. Il n'a pas compris la gravité de l'épidémie. Il n'a pas regardé les infos comme tous ces gens, il n'est pas crédule à ce point. Des absurdités. Il les a entendu dans les confessions des gens, qui ont dit avoir vu leur voisin mordre leur gamin, ou bien des émeutes au loin, sans jamais que ça n'atteignent l'intérieur de l'église. Refuge ultime des plus apeurés, elle n'est pas resté longtemps extérieur à ce chaos. C'est là qu'il a pris l'ampleur de la chose.... Une messe qui finit en chaos, même s'ils ont su maîtriser le dingue qui a sauté sur les autres sans arriver à ses fins. Un homme. Un fou? Un malade. Un ... puis un second. Le bordel dans la maison de Dieu. Satan sous sa plus belle robe humaine, les démons léchant les vertus des fidèles en les bouffant littéralement. Et eux, homme de foi, sans arme, dont les prières ne sont qu'appât pour ces suppôts morbides. Dehors, ça déconne de partout. Partout et n'importe comment et Qol réagit bien trop tard. Il protège les fidèles. Mais eux s'en foutent, ils ne pensent qu'à sauver leur couenne. Se moquant bien des ces toges sacrées qu'ils balanceraient bien à leur place dans ce vivier aux dents sales. Qol pense. Les siens. Ils sont en voyage chez leur tante avec sa femme, ils ne sont pas à Seattle. Alors il n'y pense plus. Il appellera ce soir, ou demain, ou bien ce seront eux qui appelleront, il sait qu'il doit être patient pour que sa femme comprenne le dilemme qu'il vit. Ses gosses lui manquent. Quand au bout de quelques jours, il peut enfin regagner son quartier, non sans peiner pour s'y rendre, il se rend compte que la voiture de sa femme est dans l'allée. Elle était sensé être parti, c'est quoi cette histoire. A l'intérieur, du sang. Du désordre, des fenêtres qui manquent, des portes bancales... et des bruits calmes mais douteux... l'exploration se conclut par un spectacle déchirant... horrible... inhumain. Son cœur s'arrête presque, son souffle s'emballe, il sent des frissons lui remonter dans la nuque et rend son repas dans un coin de la cuisine, faisant réagir l'auteur du spectacle. Son fils de sept ans, qui était penché sur sa mère à lui bouffer les tripes, après l'avoir salement arrangé... Qol se redresse et voit le gosse lui courir dessous en braillant des sons incompréhensibles. Tout va trop vite. Réflexe. La mâchoire craque, le crane aussi peut-être. Le petit corps tombe au sol. Qol reste là, figé, choqué, traumatisé pour de bon, pasteur d'un mètre quatre vingt dix... au cœur broyé. Il a tué son fils. Sa femme git au sol. Sa fille, où est-elle? Il court en l'appelant. Elle ne répond pas. Elle n'a que neuf mois. Avait. Il entre dans la chambre de la petite et ressort direct. Trop d'émotions, plus personne, il s'écroule au sol dans la pénombre. Il ne reprendra connaissance que quelques heures plus tard. La réalité n'a pas changé pour autant, bien au contraire.

Tout va empirer. Et durant ces prochains jours, il va comprendre ce qui vient de se passer... Elle aurait du aller chez sa tante... ou sa mère, ou... il ne sait même plus. Mais le gâteau dans le frigo montre qu'ils voulaient lui faire la surprise de son anniversaire... et lui, était à l'église ce jour-là... dehors le chaos, il parait même que les militaires envahissent tout. Après les cinglés, les gueulardes, les chialeurs et les morts... l'armée qui fait le ménage? En réalité, il ne sait plus et ne veut plus savoir. Dieu est un salopard. Il lui a tout pris. Sa foi est ébranlée, mise à rude épreuve... et pourtant, après des jours et des jours de perdition mentale, à devenir à moitié dingue à se parler à lui-même dans un coin de la maison à l'abri des regards, et à n'être que la moitié de lui-même, il en vient à une autre conclusion. il l'a mérité. Il les a négligé. Tout ça c'est sa faute. La psychose... le pasteur se perd, il en oublie de manger, de dormir, il voit la mort partout et les cadavres des siens commencent à puer et à attirer tout sauf ce qu'il faut. Il se cache. Cette cave qu'il va habiter pendant plusieurs semaines avec ses réserves familiales personnelles. Il ne fait pas de bruit. Il en est arrivé à un stade, où il lit et relit la bible et ne sait plus si c'est sa mémoire qui lui joue des tours ou si c'est le monde qui se barre totalement en couilles. Et quand il allume un poste radio longtemps fui, il écoute, boit les mots clandestins de ces fous qui ne le paraissent pas tant que ça. On peut les tuer ces non humains, il le sait mieux que beaucoup. Un accident. Mais un accident à la culpabilité qui ne le quittera plus jamais. Il a perdu sa place au paradis avec cet acte innommable que d'avoir tuer son enfant... Il a même penser à sortir dans la rue pour se laisser chopper par le premier "problème" qui passe et finir de l'autre coté, le mauvais, le mérité. Et puis il se dit que Dieu le punit en lui infligeant la vie. Que s'il veut regagner son honneur, il doit faire ce pour quoi il a été fait et tout ce qui lui reste. Il mettra longtemps à en prendre conscience, enfermé dans son coin, en méditation, alors que le monde se casse la gueule et que Seattle pleure de sang. Et quand les denrées personnelles vinrent à lui manquer et que la radio ne fonctionna plus, il se décida à vouloir pousser la lourde porte blindé de l'abri de paranoïaque que sa nana avait exigé avoir dans le sous sol... il la bénissait tellement après coup. Dans la maison, il ne restait plus aucun corps. Il commence à ne plus faire très chaud, alors... il a été s'équiper à l'étage, et par la fenêtre, il regarde. Plus rien. Le silence. Certains traînent par ci par là, d'autres passent en douce, ou bien un chien égaré cherchent de quoi manger. Il teste l'eau aussi mais elle se met à couler marron... les chiottes ne marchent plus. Il va devoir pisser dans les plantes, ou dans l'évier, charmant? Tant de détails auxquels on ne pense pas et qui après coup, font de votre vie un beau ramassis de contrariétés mineures, mais franchement douteuses. Il se surprend à prier à voix basse, récitant un verset, le plus approprié. Merde... il est devenu plus qu'un pasteur. Il passerait presque pour un missionnaire. La question du que va-t-il faire à la sortie, lui trotte encore et encore dans la tête. Il va retourner dans sa cage pendant quelques jours. Et quand il sortira pour la deuxième fois, ce sera avec les idées à peu près claires. Il ne peut pas rester ici. S'il y a des gens à aider, il doit y aller. Il a une mission personnelle. Il n'a pas pu aider les siens, il irait donc pour les autres. Il ne négligera plus personne. ça peut paraître absurde, simplet, suicidaire, mais il s'en fout. Il ne fait pour les siens, ou aussi pour servir Dieu.

Il va s'équiper. Il passera le premier hiver dans un périmètre peu fréquenté, prudent, revenant toujours au même endroit comme un QG, jusqu'au jour où il croise un groupe. Il va les rejoindre et se joindre à un camp géré pour des militaires. ça ne durera pas longtemps. Leur manière de faire lui sortait par les yeux, alors plutôt que de marcher sous les ordres d'un autre totalitaire, il décide de faire le mur, disparaissant de la circulation. C'est durant cette nouvelle période, qu'il va découvrir l'acte de vraiment tuer. pas son fils. Non , tuer pour vivre, tuer pour ne pas se faire bouffer, sans être sûr d'être la cible évidente, et parfois si. Mais même sans être la cible, il se dit que s'il ne tue pas ce malade qu'il a croisé, ce dernier en mordra peut-être un ou deux ou trois, et que fil en aiguille... alors il le tuera. En revanche, les humains... il va prendre sur lui et les éviter. Plus discret, plus silencieux, il a oublié de parler, sauf pour psaumer ses mots de foi et ne pas perdre son objectif de vue..faire le ménage, bien qu'il déteste la violence. Que des cas isolés, jamais de prises de risques inutiles. Guider les égarés vers des zones sans trop de danger, laisser des mots, des provisions par endroit, pour aider ceux qui en ont besoin. Dégager des passages ou en bloquer d'autres. Vider les maisons et faire des stocks à l'abri des bandes malsains, pour apporter du soutien à ceux qui en ont le plus besoin, parce que l'humain n'est pas fini, il peut survivre s'il se rachète, s'il encaisse jusqu'à ce que Dieu en ait marre de les punir... il connait les versions qu'on lui a donné sur le mal qui ronge ce monde... mais la grande question, c'est , y croit-il? Aujourd'hui, Qol n'est pas le plus sociable des hommes et il évolue seul, principalement par défaut. Il est dur de se lier à lui, et avant même que vous ayez réussi à percer sa curiosité ou qui il est, il a déjà disparu dans un coin de rue. Les meilleurs survivants ne sont pas toujours les plus brutaux... Les pièges ça marche aussi diablement bien. Il s'est instruit sur certains sujets il semblerait. Attention où vous posez les pieds.

Une ombre



time to meet the devil

• pseudo › xeno
• âge › 29

• comment avez-vous découvert le forum ? › par un top site^^
• et vous le trouvez comment ? › encore plus classe maintenant Wink
• présence › 5/7 ~
• personnage › créé!

• code du règlement ›Code validé par Morgan
• crédit › xeno
passeport :

fiche (c) elephant song.
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Re: Un pasteur nommé "Ombre"

Mer 6 Juin 2018 - 1:46

Et bienvenue officiellement donc :MisterGreen:
Bon courage pour la rédaction de ta fiche !
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Invité
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Re: Un pasteur nommé "Ombre"

Mer 6 Juin 2018 - 6:25

Bienvenue à toi !
Bon courage pour ta fiche Smile

Envoyé depuis l'appli Topic'it
Invité
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Invité
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Re: Un pasteur nommé "Ombre"

Mer 6 Juin 2018 - 8:23

Bienvenue Qol !! Bon courage pour la rédaction, et c'est cool l'idée du pasteur !
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Anonymous
Invité
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Re: Un pasteur nommé "Ombre"

Mer 6 Juin 2018 - 8:39



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !


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Bonne rédaction ! Si tu as des questions, n'hésite pas à envoyer un MP Smile
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Re: Un pasteur nommé "Ombre"

Mer 6 Juin 2018 - 8:39

Officiellement bienvenue Smile
Bonne rédaction de fiche !
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Re: Un pasteur nommé "Ombre"

Mer 6 Juin 2018 - 10:04

Bienvenue à toi !
Bon courage pour la rédaction de ta fiche Qol Wink
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Re: Un pasteur nommé "Ombre"

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