Re: Destiny still arrives

Il ne savait pas comment il devait réagir face à cet inconnu. Attaquer ? Ne rien faire ? Le saluer bêtement, malgré tout l'agitement autour d'eux ?
Il dévisagea l'autre type avec méfiance, voir avec colère, qui aidait le premier à se relever. Lui était prêt à lui sauter dessus s'il le fallait. Si c'était pour protéger les siens.

La main de Caro sur son épaule l'apaisa à peine. Il ne détachait pas ses yeux de ses deux inconnus. De ces deux intrus.

- Ils nous ont aidé ?! D'où ils sortent ? Et les goules, hein ? Elles sont tombées du ciel ?

Ses prunelles claires lorgnèrent sur le fusil à pompe du plus jeune, qui se permettait, en plus ! De lui poser des questions comme s'il était chez lui.
Ludwig se sentait outré, humilié. Il ne connaissait pas ces gens qui s'étaient immiscés chez lui. C'était bien la première fois qu'il se sentait autant colère.

Celui qu'il avait embrassé de plein fouet ne paraissait pourtant pas hostile, au contraire. Si bien que Ludwig culpabilisa presque d'avoir ainsi haussé le ton.
Tout en regardant autour de lui, il renseigna vaguement l'inconnu.

- Là-haut, c'est sécurisé, y'a le reste du camps, et vous les laissez tranquille !

Il était tout à fait sérieux. D'ailleurs, il s'avança vers les deux intrus, se détachant ainsi de l'étreinte de Caroline, pour leur ouvrir la marche jusqu'à la chambre. Il était hors de question qu'il les laisse avec sa propre famille sans savoir qui ils étaient vraiment.
En s'agrippant à la rembarde pour éviter une nouvelle chute – sa tête avait dû heurter quelque chose, il voyait trente-six chandelles -, il évolua dans les marches avec précaution, glissant presque à chaque pas. Le savon noir, c'était peut-être une idée idiote, mais au moins, ça fonctionnait.

Spoiler:

« Magda, et si tu me rappelais comment tu as rencontré ton mari ? Ce doit être une superbe histoire, tu ne m’en as jamais parlé. »

C’est un mensonge évidemment. Je réprime un soupir à l’idée d’entendre cette histoire pour la troisième fois en quelques heures, et j’en ai plein le cul. Mais distraire Magda est la seule chose pour laquelle je pense être utile dans ce foutoir. Cette vieille dame est relativement instable. Un peu de stress incontrôlé et la voilà partie dans un délire paranoïaque démesuré aux frontière de l’hystérie. Personne ici n’a besoin de ça tout de suite. Je fais partie des plus fraîchement débarqués au Ranch, nombreux sont encore, à mon avis, ceux qui ne m’estiment ou ne me font pas pleinement confiance. Je crains qu’en me pointant à leurs côtés, armés et déterminés, les doutes à mon égard ressurgissent et que d’un coup de sang, je finisse avec une balle entre les deux yeux.

« Je vais les aider. Personne ne vous en voudra si vous préférez rester. »

Les mots de Ludwig me retournent la tête en un temps record. Putain ce que t’es con Manu. Rester ici serait comme avouer ta lacheté et ton manque évident de couilles. C’est maintenant ou jamais que tu dois montrer que tu fais partie du camp. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je bondis sur mes pieds, m’empare de mon fidèle harpon et d’un marteau qui traînait dans la caisse à outils.

« Tiens, hum, Magda, on va faire un jeu plutôt. Tiens, prends cette feuille, ce crayon, et dessine moi ton mariage plutôt. Une image vaut mille mots, à ce qu’on dit. Fais moi le plus beau dessin de ta vie, okay ? Quand je reviens j’essaierai d’imaginer comment ça s’est passé. »

Laissant Magda à sa mission, me voilà parti pour accomplir la mienne. Je pénètre hors de la chambre et à peine eu-je le temps de refermer la porte que j'entendis des hommes discuter à quelques mètres de là. Si j'avais clairement reconnu la voix du norvégien parmi elles, les autres m'étaient inconnues. Je me dirigeais alors prudemment vers la source de ces paroles. C'est donc en haut des escaliers que j'ai pu rencontrer les propriétaires des mots que je venais d'entendre.

« Voilà, je suis là. » lançais-je, un peu connement, en examinant chacun des visages face à moi, cherchant dans les yeux de Ludwig des explications à la présence de ces deux intrus dans nos murs.

Spoiler:

Il n’avait pas réussi à détacher un mot de la bouche d’Ashley, il ne savait pas de quoi il était question, mais ça ne présageait rien de bon. Son regard se posa sur elle, mais il n’était pas plein de jugement contrairement à d’habitude, c’était simplement de la compassion. Il savait que ce n’était pas toujours facile de survivre.

- Il faudra que je sache un moment donné, quand tu seras prête n’hésite pas.

Caleb était prêt à rester près d’elle sans rien dire pour l’écouter quand elle oserait lui parler, mais sa femme était revenue en arrière alors il en avait fait de même. C’était toujours autant la panique en bas, mais vu que tout le monde semblait s’être passé le mot pour descendre d’ici, il en avait fait de même. Il marqua une pause pour savoir de quoi il était question, il remarqua des visages qu’il connaissait bien, il était vraiment content de voir que Carmen et Elena allaient bien. C’était vraiment rassurant pour lui, les deux femmes étaient clairement celles dont il était le plus proche dans le groupe. Ludwig voulait visiblement empêcher les deux hommes qu’il ne connaissait pas de monter ce qui était une bonne chose, mais visiblement, n’était pas la bonne méthode, alors il fallait bien se rendre à l’évidence qu’il devait agir.

- Si quelqu’un se demande qui a eu la brillante idée de lancer des fumigènes, c’est Jeff…

Caleb avait cerné la colère en Carmen et son sixième sens d’homme politique lui criait que c’était en partie à cause de ça. En tout cas, il se rapprochait un peu de Ludwig pour lui donner un peu plus de crédibilité face aux deux hommes qui semblaient simplement intrigués. Il les regarda l’un puis l’autre, il était évident pour lui, qu’il n’avait actuellement pas à faire au gars le plus malin du coin et que ça ne serait en théorie pas compliquer de remettre la situation sur les bonnes railles.

- Ce que mon ami essaye de dire, c’est que si vous voulez monter, vous pouvez, mais ce n’est pas en haut qu’il y a les morts et l’agitation. Si vous montez, vous ne tomberez que sur des personnes apeurées et recroqueviller dans un coin d’une chambre. Rien de bien intéressant pour vous en somme.

Un petit air bienveillant s’échapper de Caleb comme si c’était lui l’homme de la situation. Il fallait dire que Carmen était en train de visiblement être à deux doigts de péter un plomb, que Ashley n’allait vraiment pas bien et qu’Elena n’avait sans doute pas son tact.

Spoiler:

Le temps se figea un instant, elle le voyait, blessé. Elle ne savait même pas comment il s’appelait, elle savait juste que quelque part, il méritait cela. Son regard clair se posa sur sa main droite, pleine de sang. La voix de Caleb lui parvint mais Ashley ne parvint pas à détourner son regard. Pas plus qu’elle ne remarqua Zack qui approchait. Tout lui paraissait comme lointain, étouffé.

Comme une poupée de chiffon, Ash’ suivit le mouvement. « Je vais bien … » souffla-t-elle finalement après une attente sans doute interminable pour tous ceux qui la voyait avec tout ce sang sur elle. « C’est pas mon sang. » Ces quelques mots furent prononcés de la façon la plus détachée possible. Autour d’elle, elle vit encore le chaos qui régnait, elle en prit davantage conscience. De nouvelles silhouettes, inconnus, se mêlaient à celles reconnaissables des habitants du ranch.

La blonde balaya la zone du regard. Elle était incapable de distinguer qui des corps au sol était ses amis, ses ennemis. Ash’ entendit finalement Caleb parler des personnes à l’étage, cachées, sans doute effrayées. Les plus fragiles. « Ne montez pas. Le bordel se passe ici » ajouta-t-elle d’une voix éteinte, appuyant les propos du sénateur face aux deux inconnus.

Spoiler:

Je regardais l’homme qui avait pris la parole d’un air mauvais, il avait l’air d’avoir un côté snobe et distingué qui n’était pas sans me rappelait Ela d’une certaine façon. Peut-être qu’il venait du même milieu. Je n’en savais rien et pour le coup je n’en avais rien à foutre de sa gueule, en tout cas, une chose était certaine, ils semblaient tous d’accord pour dire qu’il n’y avait rien de cool en haut. En même temps, les connards étaient en bas, donc c’était super logique au final. On devait peut-être tenter d’aller voir ce qui se passait, j’avais eu l’impression de voir un attroupement un peu plus loin. Je lançais un regard à mon frère pour voir ce qu’il en pensait, mais à cause de ce putain de fumigène de merde, je n’arrivais pas vraiment à comprendre ce qu’il avait en tête.

- De toute façon, avant de monter ou reprendre la chasse, j’ai un chapeau à retrouver.

Il fallait sans doute que j’arrête de le mettre quand on sortait, mais j’aimais bien l’avoir sur la tête, c’était un besoin viscéral d’une certaine façon. Finalement, on était peut-être entouré de connards dans le coin, mais y avait aussi ce groupe et c’était les seuls qui étaient autour de nous. Je ne savais pas si les otages venaient d’ici, mais dans le fond, ça ne m’aurait pas vraiment étonné quand on y réfléchissait un peu. Je finis par distinguer mon chapeau un peu plus loin et je mis rapidement la main dessus avant de ramasser aussi mon pied de biche.

- Et Jason, on ferait mieux de comprendre pourquoi il y a un attroupement et pourquoi Zack en a après cette Ashley.

Je n’aimais pas le caractère de Zack, je n’avais jamais aimé l’homme d’ailleurs. Mais il y avait dû avoir un truc là-bas, on pourrait sans doute en apprendre plus parce que ça ne faisait pas mal d’information à avoir. Il y avait peut-être eu des pertes dans le groupe, j’aurais bien espéré que ce soit Jenna, mais elle n’était pas ici et en plus elle c’était plutôt calmé ses derniers temps alors je pouvais bien lui laisser le bénéfice du doute. Je repris méthodiquement mon assassinat de connard en attendant l’aval de Jason. Bientôt, on y arriverait sans doute à bout.

Spoiler:

Son intelligence n’était plus à prouver, Ashley lui avait donné assez d’information pour qu’il comprenne ce qui se passait devant lui, soit elle avait assisté à la mort de quelqu’un, soit elle en était la cause. Dans les deux cas, Caleb s’en fichait bien, elle avait besoin qu’on lui prenne la relève et il le ferait sans aucune hésitation. C’était d’ailleurs pour ça qu’il était intervenu pour faire changer de cap au deux rednecks. Il était clair que l’homme politique méprisait chaque partie de ce qui faisait de ses deux personnes des hommes, ils semblaient tellement avoir été mal dégrossis que c’en était risible pour lui. Lorsqu’il entendit l’accent à couper au couteau de l’homme qui semblait le plus petit des deux, il eut du mal à garder la tête haute et son regard détaché, il avait envie de rire devant tant de médiocrité, mais il n’en fit rien, bien au contraire. Il devait montrer qu’il était supérieur à eux, ce qui n’était pas si compliqué.

Par contre, parmi tout ça, il y avait autre chose, le prénom qu’il prononça et qu’il avait ajouté à la description sommaire d’Eileen. L’homme lui avait semblait familier et antipathique à première vue sans qu’il ne comprenne pourquoi, maintenant, il avait peut-être une bribe d’information. Caleb lança un regard à sa femme pour savoir ce qu’elle faisait et évidemment, elle était restée un peu retraite par rapport à lui, c’était sans doute lui qui se mettait trop en avant de toute façon. Il n’y avait pas à dire, il avait beau vouloir faire disparaitre sa nature de leader, elle revenait toujours dans les situations de crise. Il posa un regard en direction des deux nigauds, l’un était déjà reparti taper sur des morts et l’autre ne devrait sans doute plus tarder.

- Carmen, Elena, comment est la situation dehors ? On a mis tout le monde à l’abri à l’étage et les morts ne sont pas passées.

Caleb se sentait presque obligé de faire un compte rendu, leur expliquer ce qui se passe dedans et essayer ensemble de faire en sorte que les choses aillent mieux, mais il ne se faisait pas d’idée cette histoire ne se finirait pas bien. Il avait toujours son tournevis en plus d’armes à feu et il était temps pour lui de montrer un peu l’exemple également et de s’en prendre aux morts qui était rentré chez eux.

Spoiler:

Au moins, ils avaient réussi à retrouver tout le monde. Elle était épuisée, et une douleur lancinante le long de son bras ne l'aida en rien. Mais au moins, la plupart semblaient en bonne santé. Ou est Bateson ? demanda t-elle aux gens réunis. Mort. lâcha un des derniers arrivés alors qu'elle hochait la tête, se mordant la lèvre. Putain...
Elle aurait aimé demandé si quelqu'un avait pensé à l'achever avant que tout le monde ne lui tombe dessus en posant des questions. Entre l'arrivée des cow boy, Ludwig, Caleb qui jouait son collabo... C'était beaucoup à penser. Merde, ton bras. fit remarquer Elena alors qu'elle remarquait enfin le sang qui gouttait et teintait le bandage. Trop rouge pour être celui des morts en tout cas. On verra ça plus tard. promit-elle à l'attention de la Grecque, remarquant Ashley dans un état second. La team Texas Ranger s'est chargée de nous couvrir jusqu'ici. précisa t-elle à l'attention de Ludwig, alors que les deux frères ranchers se chargeaient déjà de terminer de nettoyer les lieux leur laissant l'opportunité de souffler. Zack ne t'approchera pas. promit-elle à Ashley en venant poser sa main valide sur son épaule, essayant de sonder ce qu'il pouvait bien se passer dans les yeux de sa meilleure amie sans réellement comprendre. Son regard croisa un instant celui de Jeff, ses yeux se noircissant d'avantage sous la colère. Mais qu'est-ce qui t'as pris de balancer ces fumigènes putain ? On à faillit se faire gazer comme en 40 avec tes conneries ! T'as réellement cru que ça allait aveugler les Wendigos ?

Et elle comptait sur Elena pour en rajouter une couche vu comme elle semblait à deux doigts de vriller à son tour tiens. Inspirant profondément pour calmer ses nerfs abimés, la voix calme de Caleb l'apaisa un temps alors qu'elle fermait les yeux, reprenant en s'adressant avec plus de calme à l'homme. En gros, des types du groupe d'en face sont venus faire le ménage. Y doit plus en rester beaucoup en extérieur.

AU moins le reste des siens était encore ici. Elle redressa son regard vers Caleb. Merci d'avoir pris soin d'eux. elle vint rapidement presser sa main sur son bras pour le remercier avec un sourire triste, reprenant. Que ceux qui n'ont plus la force de se battre restent ici. Les autres, on s'occupe de finir le ménage...

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