Tout le monde se retrouve finalement, pour le mieux. Zi esquisse un bref sourire et scrute chaque personne présente en comprenant que ça va aller, le danger, le vrai, est finalement passé. Elle hoche la tête et finit par leur faire signe de se rendre sur les zones qu'ils doivent explorer. Tout ça ne met pas bien longtemps, d'autant qu'ils parviennent au niveau d'une large batisse abandonnée depuis longtemps. De la poussière partout et aucune trace d'âme qui vive encore. Pour eux, c'est l'occasion de fouiller.

Tout en s'appliquant, Zi déniche finalement une note qu'elle lit. Elle en avise William dans un premier temps, et aidé de Lenore, parvient à continuer ses recherches : J'ai trouvé quelque chose, annonce-t-elle aux autres : Il y a une cache d'armes par ici, ou de médicament, elle apprécierait. Mais ce sont finalement des armes qui sont trouvés, comme elle l'a prédit, et elle laisse à Eddie l'occasion de faire le plein. Un soupir lui échappe. Il y a encore beaucoup de choses à étudier et à récupérer ici. Fox Island est abandonné depuis longtemps, il ne faut pas manquer une occasion pareille.

J’ai un soupir de soulagement quand j’vois le dernier rôdeur tomber au sol. Dire que j’me sens fébrile est un putain d’euphémisme alors que je regarde toutes les personnes qui m’ont accompagné. Tout le monde va bien, c’est déjà ça. J’sais pas comment j’l’aurais vécu si on avait perdu quelqu’un à cause de mes leurres. Un simple hochement de tête à la question d’Eddie avant que je rende son étreinte à Lenore. « J’suis content que t’ailles bien. » Et soulagé à un point que j’imaginais même pas possible.

Je finis par me frotter l’visage à deux mains, alors que j’essaie de réfléchir à tout ce qu’il y a eu de positif comme de négatif sur les leurres. Et c’est presque par automatisme que j’suis le mouvement quand on part en exploration. J’profite de chacune des pauses pour griffonner quelques trucs dans mon carnet, avant de relever la tête quand la doc trouve une note. J’la lis par-dessus l’épaule de Will quand elle lui refile, avant de grimacer. « C’est chaud putain… »

Bon et la doc, comme d’hab, trouve des trucs intéressants. Elle a gardé la tête froide, ça aide pas mal ouais. « Des armes ? Cool. » On va pas s’plaindre, tout est bon à prendre en vrai. Par contre, quand j’vois le plan et l’peu qu’on a exploré, j’ai un soupir silencieux. « On a pas fini hein… » Mais si on peut trouver d’autres trucs intéressants, on va pas s’plaindre. Et puis, mon objectif est atteint. Je sais que mes leurres fonctionnent. Va juste falloir que j’bosse un peu plus sur leur application pratique. Ou un truc du genre. « On continue ? »

William sourit lui aussi à Lenore, et acquiesça pour Eddie. « Tout le monde va bien. » Et il en était plutôt soulagé. C’était censé être une mission simple, malgré leur confrontation indispensable avec des rôdeurs pour tester l’efficacité des leurres. Et malgré le fait qu’ils aient été quelque peu submergés. Mais ile ne narreraient que leur réussite et les points à améliorer. Zack avait déjà noté ce qui pouvait l’être, sans le moindre doute. « Allons-y. » Ils seraient à peu près tranquilles pour explorer le reste de l’île sans rencontrer plus de souci, surtout alors qu’ils faisaient face à un grand bâtiment dans lequel personne ne semblait s’être rendu depuis longtemps. Leur précisant de rester en binôme, il s’efforçait de toute façon de ne pas trop s’éloigner, jusqu’à ce que Zi l’appelle, saisissant alors la note qu’elle avait trouvée. « Ils étaient bien organisés. » Pour des résistants. Est-ce qu’ils sauraient vraiment un jour ce qu’il s’était passé ? Pas sûr, surtout en n’ayant que des bribes de vérité, et des versions biaisées des faits. Il y était plutôt indifférent, en réalité. Ce qui l’intéressait davantage était la matériel qu’ils pouvaient trouver. « Bien joué. » Ils n’auraient jamais assez d’armes ou de munitions.

Secouant légèrement la tête, il continua à avancer. « S’il le faut, on enverra une autre équipe. » Des fois qu’ils laissent passer des choses. Se rendant dans le jardin, il s’approcha rapidement du butin le plus évident, les voitures. « Quel gâchis. Il y a des pièces que tu peux récupérer dessus ? » Si les pneus étaient inutilisables et irréparables, ils devaient prendre tout ce qu’ils pouvaient. Se glissant dans un trou dans la haie, il avança vers la rue la plus proche. « Regardez ! » Il pointa du doigt les herses portables au sol, qui expliquaient beaucoup de choses. « On les embarque. » Et ils repartaient. Ils étaient déjà chargés et avaient de la marche à faire. « Vous avez fait du bon boulot. Il va falloir faire des ajustements, mais c’est pour savoir ça que l’on venait. » Il disait cela en regardant Zack, certain que les autres lui feraient part de leur avis à froid, quand ils seraient rentrés, pour l’y aider.