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Abigail Cooke

Mer 13 Avr 2022 - 15:27


Abigail Cooketell me more about you

prénom(s) : Abigail Nicole
nom : Cooke
date de naissance : 9 Février 88
âge : 34 ans

ville de naissance : Portland, Oregon
métier : Régisseuse au théâtre
groupe : Nouvellement Remnants

avatar : Rose Leslie

what i am

qualites
Combative
Débrouillarde
Travailleuse
Polyvalente
Dynamique
defaults
Taiseuse
Soltaire
Méfiante
Angoissée
Influençable
Equipement :
Abby n'a sauvé que très peu de choses, et hormis les vêtements qu'elle portait à son arrivée, ce qu'elle possède aujourd'hui vient de sa nouvelle communauté.
     
Details physiques :
Du haut de son mètre soixante-huit, Abby accuse avec fierté ses ascendances maternelles écossaises. Rousse au corps parsemée de taches de sons et aux yeux bleus rappelant la couleur d'un ciel d'orage.

Psychologie

Malmenée par la vie bien avant la fin du monde, Abby fait preuve d'une certaine force de caractère, quoi qu'elle dise. Si aujourd'hui elle n'a plus grand-chose à voir avec celle qu'elle était auparavant, les épreuves subies ont renforcé certains traits de sa personnalité, en faisant émerger d'autres, nouveaux et plus récents. La maladie l'a rendue plus combative, plus attentive à des petits détails anodins, comme profiter pleinement des arômes et des saveurs d'un plat, prendre le temps de voir le soleil se lever ou se coucher. Tout avait quelque chose de naturel et de nouveau à la fois. La survie l'a rendue polyvalente et débrouillarde, par la force des choses, et travailleuse aussi. Levée à l'aube pour affronter une journée remplie et presque sans temps morts, avant de s'écrouler d'épuisement le soir venu, Abby a dû puiser au plus profond de ses ressources pour insuffler assez de dynamisme à son groupe, se découvrant des capacités de leadership insoupçonné. Forcée de remettre sa vie entière, ses rêves et ses aspirations en perspective, d'envisager un autre futur, bien plus court, Abby s'est renfermée sur elle-même, alternant entre phases d'espoir et périodes dépressives. Généralement, Abigail n'est pas une meneuse. Elle prend le temps d'écouter chaque avis, de peser le pour et le contre avant de donner son avis ou de prendre une décision plus tranchée. Relativement influençable, elle a suivi son frère les yeux fermés pendant des années et sans vraiment se poser de questions, puis peu encline à l'idée de cette randonnée au milieu des bois, s'est finalement laissée convaincre par les autres filles de son groupe de thérapie. Les six dernières années, loin de tout, ont fait de ses crises d'angoisse une compagne quotidienne, que la jeune femme se forçait à maîtriser et à ne montrer à personne. Pourtant, ses angoisses, ses doutes et ses peurs, Abby n'en parle jamais ou presque, ne faisant qu'effleurer la surface lors des séances de thérapie. C'est une taiseuse qui n'a pas l'habitude d'exprimer ce qu'elle pense ou ressent. Parce qu'on ne lui a jamais vraiment demandé son avis quand elle était plus jeune, qu'elle était sur la même longueur d'ondes que Michael et qu'elle s'est laissée portée par l'avis des médecins, qui savaient de quoi ils parlaient.




Story of survival

Pre-apocalypse


Abigail naît dans une famille moyenne. Elle a un frère de quatre ans son aîné, Aaron, et ses parents se situent dans la classe moyenne. Susan est secrétaire-comptable dans une entreprise de transport routier et Vincent est gardien de sécurité dans un centre commercial. Ils ont une petite maison avec jardin en banlieue proche de la ville, qu'ils paieront pendant les trente prochaines années, sortent parfois le week-end en famille et partent en vacances de temps à autre.
Abigail a peu de souvenirs de sa mère et s'est surtout appropriée un pendentif lui ayant appartenu et quelques photos d'elle, pour se sentir plus proche. Susan a succombé aux suites d'un cancer du sein environ quatre ans après la naissance de sa fille, laissant un veuf éploré et dépassé par le chagrin de deux orphelins. Vanessa, la soeur de Vincent, vient s'installer à la maison après l'enterrement de sa belle-soeur, pour aider son frère à s'organiser dans cette nouvelle dynamique familiale et soutenir le trio dans leur deuil. Tante Vanessa restera finalement deux ans et demi, s'occupant de la maison et surtout, des enfants pendant que son frère se noie dans le travail et l'alcool. Lassée de mettre sa vie entre parenthèses et de voir les enfants ignorés par leur père, Vanessa finit par prendre son frère entre quatre yeux et lui met les points sur les i avant de claquer la porte. Forcé d'agir, Vincent se reprend, mais un peu trop tard. Un fossé s'est creusé entre son fils et lui et surtout, même s'il y met maintenant de la bonne volonté, il doit toujours travailler dur pour payer seul les traites de la maison et loupe bien trop de matchs et d'occasions de passer du temps avec ses enfants.
Abby de son côté, s'est beaucoup rapprochée de son frère, et tend à calquer son comportement sur le sien. Tante Vanessa était devenue pour elle un substitut de maman, et son départ est mal vécu par la rouquine, qui croit Aaron quand il dit que c'est la faute de leur père. La petite transfère son besoin d'affection maternelle sur la baby-sitter qui vient la récupérer à l'école, l'aide à faire ses devoirs, lui fait à manger et la borde le soir dans son lit, et observe les liens familiaux se déliter un peu plus à chaque dispute entre Aaron et son père. Si Vincent se force à gérer ses émotions de son mieux et à ne pas montrer à ses enfants à quel point Susan lui manque, Abigail remarque qu'après chaque affrontement, Aaron finit par claquer violemment la porte de sa chambre pour sangloter dans son oreiller. Aux yeux de la petite fille, son frère est triste et son père est le méchant, laissant Vincent impuissant face à la fronde de ses enfants.

Il finit pourtant par remonter la pente, grâce notamment à Kelly. Vincent se sentait seul, incompris et malheureux et il a suffi de quelques moments échangés avec elle pour changer les choses. De discussions anodines à confidences plus personnelles, leur relation est passée de sympathie courtoise à amitié. Puis d'amitié à romance, et Vincent se sent revivre. Kelly, vendeuse dans une parfumerie du centre commercial où il travaille, est drôle, vive et gentille. Après plusieurs mois à vivre cachés, Vincent décide d'officialiser les choses et la présente à ses enfants. Moment bien mal choisi pour Aaron qui a quatorze ans et les hormones en ébullition, et qui trouve que c'est bien tôt pour remplacer sa mère. A dix ans, Abby suit son frère et fait front commun avec lui, par solidarité et habitude et la première rencontre est un désastre. Vincent persévère, n'a pas la bonne attitude ni les meilleurs mots et les disputes père et fils prennent un tour plus orageux encore. Kelly déploie des trésors de patience et de gentillesse, essaie de temporiser et de nouer une relation avec l'adolescent abîmé.
Un point de non retour est franchi lorsque Vincent annonce aux enfants que Kelly va s'installer avec eux, sans leur laisser le choix. Il est persuadé que les choses finiront par se tasser, que lorsque les enfants connaîtront mieux Kelly, ils l'apprécieront comme il se doit. Aaron, toujours épaulé de sa soeur, sabote minutieusement toutes les tentatives de Kelly pour trouver sa place, et Tante Vanessa tente de venir à la rescousse de la famille recomposée pour essayer de calmer le jeu. Elle trouve les bons mots à l'égard d'Aaron, remet les pendules à l'heure pour son frère et donne quelques astuces à Kelly pour s'attirer les faveurs des enfants.
Aaron accepte de faire des efforts et cesse ses piques et insultes à l'égard de Kelly. Il cesse tout simplement de lui parler, à vrai dire et s'il refuse toujours les tentatives de Kelly, il ne lui fait plus de crasses comme planquer son téléphone ou verser du colorant dans son shampoing. Voyant son frère se calmer, Abigail lui emboîte le pas et la tension retombe un peu au sein du foyer qui ne l'est quand apparence.

Vincent lui, n'a apparemment rien compris au discours de sa soeur, et remet le feu aux poudres en annonçant son prochain mariage avec Kelly. Aaron refuse tout net d'être présent, et les disputes reprennent entre lui et Vincent, qui veut que ses enfants soient présents. Ils seront heureux avec Kelly, il est en convaincu, faisant bondir son fils de seize ans qui affirme qu'ils l'étaient avec leur mère. C'est une chose pour lui de tolérer cette femme dans la maison de sa mère, dans la chambre de sa mère, mais il lui est impossible d'accepter ce mariage. La dispute atteint cette fois son paroxysme et devant les mots prononcés d'un côté comme de l'autre, Aaron claque la porte de la maison après avoir embarqué quelques affaires. Vincent interdit à Abby d'appeler Vanessa, certain qu'Aaron va se calmer et revenir de lui-même, tout penaud. Au bout de deux jours, Abigail désobéit et appelle sa tante, elle aussi sans nouvelles. Terriblement inquiète, elle signale la fugue de son neveu et débarque pour mettre les choses au point avec son frère et Kelly.
Abby est témoin d'une nouvelle dispute, et entend Vincent affirmer qu'il a le droit d'être heureux et qu'il refuse que ses enfants l'en empêchent. Blessée par ses propos et lui en voulant d'avoir fait partir Aaron, Abigail demande à Vanessa la possibilité de venir vivre avec elle, et Vincent ne fait ni ne dit rien pour la retenir. De son côté, Vanessa reproche à son frère de maintenir son mariage au lieu de chercher son fils et finalement, aucun membre de la famille n'assistera à l'union entre Vincent et Kelly, qui est incapable de s'affirmer face à son fiancé et ne trouve pas sa place dans cette famille.

Abigail est donc allée vivre chez sa tante, sans quitter Portland. Leurs recherches pour retrouver Aaron sont restées vaines, et Abby peut compter sur le soutien de Vanessa pour surmonter cette nouvelle perte. Pendant longtemps, Abigail se surprendra à dévisager les gens dans la rue dans l'espoir d'apercevoir son frère, et même si la plaie reste présente, la vie poursuit son chemin, et elle doit avancer, qu'elle le veuille ou non. Après les cris permanents et les disputes incessantes, le calme et l'attention qui règne autour d'Abby l'aide grandement à se poser. A l'école, elle se situe dans la moyenne, sans être la meilleure. Elle a de bons résultats, de bons amis, et s'investit dans des clubs scolaires, surtout le club d'écriture et le théâtre. Elle poursuit les mêmes engagements au lycée, vit ses premiers flirts, mais n'a pas retrouvé Aaron ni renoué avec son père. La seule nouvelle que Vanessa et elle ont de lui, est qu'il a vendu la maison pour aller vivre avec Kelly à San Francisco. Vincent ne proposera pas à Abby de venir et Abigail ne demandera rien. Toute relation semble définitivement rompue.
Abby intègre l'université de l'Etat, poussée par sa tante, et rencontre Michael, avec qui elle partage une passion pour le théâtre, puis une passion tout court. Vanessa meurt brutalement d'une rupture d'anévrisme au cours de la troisième année de fac d'Abby, et la jeune femme prend le téléphone pour en informer son père. Ils se comporteront comme deux étrangers aux funérailles, la rouquine faisant douloureusement remarquer qu'Aaron aurait dû être là, et Vincent repart le soir même sans qu'ils aient pris le temps de parler.

Après la fin de ses études, Abby et Michael déménagent pour s'installer à Seattle et trouvent rapidement du travail dans un théâtre. Si Abigail se rêve scénariste, elle accepte d'être régisseuse, enthousiasmée par l'opportunité d'avoir trouvé si vite du travail, et de partager ce moment avec Michael, engagé aux décors. Durant les six années suivantes, le jeune couple se donne à fond pour réaliser leurs rêves respectifs. Ecrire des pièces pour Abby et les mettre en scène pour Michael. Si les choses se déroulent à merveille pour Michael, Abigail elle, voit ses pièces rejetées, sans pourtant se décourager.
Elle accuse le coup de plus en plus difficilement, entre son job de coordinatrice et les répétitions d'un côté, et les nuits blanche à essayer d'écrire LA pièce qui lancera enfin sa carrière, Abby fatigue et son corps lui envoie des signaux. Si elle les néglige dans un premier temps, les étourdissements et nausées à répétitions font craindre au couple une grossesse non attendue. Poussée par son fiancé, la rouquine finit par aller consulter et le couperet tombe rapidement. Souffrant des mêmes prédispositions génétiques que sa mère, Abigail s'entend diagnostiquer un cancer du sein, à seulement vingt-sept ans.
Les semaines qui suivent sont compliquées à gérer, entre déni, incompréhension et colère, et Abby hésite à prévenir son père. Mais ils ne se sont pas parlés depuis des années, et prendre le téléphone pour lui annoncer ça lui paraît bien trop incongru. Sans compter que reprendre contact pour lui annoncer ça est cruel selon la rouquine, certaine que cela fera revivre à Vincent le deuil de sa femme. Rapidement, le traitement est enclenché et Michael soutient sa fiancée de son mieux. Plus les mois passent et plus l'état d'Abigail s'affaiblit, délitant peu à peu leur relation. Abigail perd du poids, ses cheveux et oscille entre périodes où elle se sent forte et capable de surmonter ça et des moments où elle se voit mourir, comme sa mère. Michael s'épuise à trouver les bons mots, les bonnes attitudes, et les reproches surgissent, durs et généralement injustifiés. S'il accepte dans un premier temps de servir d'exutoire à Abby, le fait qu'il souffre de voir celle qu'il aime au plus mal tout en étant incapable de faire quoi que ce soit de réellement tangible pour l'aider finit par avoir raison de leur amour. Conscient d'être inutile dans sa vie, Michael prend Abby au mot quand au cours d'une dispute, elle lui dit qu'elle ne veut plus le voir. Peut-être par lâcheté, mais il quitte l'appartement et ne revient pas.

1er Octobre 2015

Je commence ce journal dans le cadre de ma thérapie. Les médecins qui me suivent, la thérapeute du groupe de parole semblent tous persuadés que ça nous fera du bien, de coucher sur le papier ce qu'on ressent, les mots qu'on n'arrive pas forcément à dire.
Pourquoi pas ? Au début, je ne voyais pas l'utilité de ce groupe de parole, et pourtant...La première fois que je me suis retrouvée ici, entourée de ces femmes, j'ai eu la trouille en écoutant leurs histoires. Linda et sa double mastectomie, Angela et sa récidive...est-ce que c'est ce qui m'attends ? Après cette première séance, je me suis sentie chanceuse d'avoir toujours mes deux seins, de ne pas entendre les médecins me parler d'opération. J'ai essayé de m'en souvenir plus tard, quand j'étais en train de vomir mes tripes, quand j'ai été incapable de me relever toute seule après.
Au fil des semaines, j'ai crée un vrai lien avec ces femmes, en dehors du fait qu'on a toutes la même maladie. Ou peut-être à cause de ça, justement...
Aujourd'hui, il y a eu deux nouvelles importantes. les médecins m'ont affirmé que mes dernières analyses étaient bonnes, ils me considèrent en rémission. Je me sens toujours tellement mal, faible et horrible avec mon crâne chauve, ma peau pâle et mes cernes violettes, j'ai un peu de mal à les croire. Je sais qu'au fond, j'ai juste la trouille d'accorder du crédit à ce petit espoir, je suis la seule du groupe à ne pas avoir vécu une récidive, et je suis persuadée que c'est ce qui m'attends.
L'autre nouvelle vient de Diana, qui dirige le groupe de parole. Elle a organisé un truc à l'extérieur, une sorte de camping-randonnée pour le groupe. Le but annoncé étant de nous recentrer sur nous, de se réapproprier notre corps et notre féminité. Je suis pas vraiment convaincue, mais j'ai bien compris le caractère obligatoire de cette virée.



Post-apocalypse



* 2015 : Tout a été organisé pour que les apprenties campeuses n'aient à penser à rien d'autre qu'à elles et aux objectifs fixés par cette thérapie extérieure. Diana a prévu trois semaines centrées sur elles-mêmes et la nature, et le choix de l'endroit n'est pas non plus anodin. Cypress Island est une île très peu fréquentée, hormis de quelques pêcheurs et les seules habitations qui s'y trouvent sont des résidences secondaires pour des vacanciers en mal de dépaysement. Un bateau les fait accoster sur l'île et il est prévu le même trajet retour, à la fin de leur petite escapade. Après des mois à ne voir quasiment que des murs d'hôpital, le contraste est saisissant et légèrement brutal, même. En montant les tentes, certaines évoquent des souvenirs d'enfance, où des histoires effrayantes étaient racontées au coin du feu pendant qu'on grillait des marshmallows.

5 Octobre 2015

C'est une chance que Sharon et Barbara aient déjà campé et sachent monter une tente sinon on aurait été bonnes pour passer trois semaines à la belle étoile, à se faire probablement dévorer par des moustiques. Je sais que je devrais arrêter de râler intérieurement pour tout et rien, mais j'ai du mal à comprendre l'objectif des trois semaines à venir. Ni pourquoi Diana a choisi le mode camping alors qu'elle n'y connaît visiblement rien. Ca ne m'aurait pas déplu qu'on fasse cette virée dans un hôtel de luxe, avec jacuzzi et hammam, et massages gratuits à volonté.
J'essaie de prendre un peu de l'optimisme et de la positivité d'Angela, mais cette virée sur un île déserte m'a déjà appris une chose : j'ai le mal de mer et le voyage de retour, je l'appréhende déjà. Bref, on va passer trois semaines à marcher toute la journée et à dormir à même le sol ou presque, sous une tente. Ca va être chouette, je n'ai jamais été aussi impatiente. Positive, Abby, positive...


Les tentes sont finalement montées après quelques heures de marche entre la plage et Duck Lake. S'installer à proximité d'un point d'eau douce semble une bonne idée pour pour tout le monde et de là, elles peuvent rejoindre différents trajets de randonnée qui leur permettront de faire toute l'île. Dès le lendemain de leur arrivée, le groupe de femme se met en route et le soir venu, le dîner s'accompagne d'un petit moment thérapeutique où chacune doit parler à coeur ouvert. Les journées se répètent et la randonnée du quatrième jour mènent leurs pas jusqu'à une aquaculture de saumon où officient Donald, Irvin et Jason. Finalement heureuses de rencontrer d'autres personnes à part elles, les femmes s'accordent une halte et discutent avec les employés-pêcheurs, avant de se voir offrir gracieusement deux saumons pour leur dîner.
Abby se laisse finalement gagner par la magie du lieu qui possède, outre de beaux paysages, un parc naturel aquatique permettant d'observer de nombreuses espèces variées, et des couchers de soleil à couper le souffle.
Les trois semaines passent finalement très vite, laissant le temps de sympathiser avec Donnie, Jason, et Irvin, qu'elles recroisent à quelques occasions. Lorsque le bateau ne vient pas au rendez-vous, c'est d'ailleurs vers eux que les femmes se tournent. Leurs bateaux sont équipés de radios et c'est là le seul moyen de communication avec le continent. Les informations qui leurs sont fournies sont vagues mais inquiétantes, et si certaines des femmes s'agacent de savoir que personne ne viendra les chercher, Diana, Linda et Abby se montrent plus perplexe face aux propos reçus.
Les trois hommes de leur côté, tentent de se montrer rassurants. Ils doivent justement se rendre au port de Seattle pour livrer une cargaison de leurs saumons, et assurent qu'ils reviendront avec un bateau pour les ramener. Diana, inquiète, essaie de les retenir en vain. A demi-mots, elle dit aux autres femmes présentes qu'une vague de violence en ville n'explique pas qu'un bateau ne puisse pas leur être envoyé depuis le port, et la crainte se propage. dans le groupe. Pendant les quinze jours suivants, elles guetteront tour à tour le retour des trois pêcheurs avant de comprendre qu'ils ne reviendront pas. Quoi qu'il se passe sur le continent, elles sont bloquées ici jusqu'à ce que ce soit résolu.

* 2015-2016 : Décembre 2015

Diana essaie de se montrer forte et de nous rassurer, mais elle a de plus en plus de mal à cacher sa crainte, sa tristesse aussi. Ce voyage devait durer trois semaines, et même si elle n'en parle pas vraiment, je sais que son mari et ses enfants lui manquent. Qu'elle s'inquiète pour eux. Barbara et Linda sont dans la même situation, et aucune de nous ne sait vraiment quoi faire, à part essayer de se rassurer les unes les autres.
On a exploré toute l'île, et fracturé les portes des maisons situées à Strawberry Bay. J'ose espérer que si quelqu'un débarque maintenant pour nous sauver, il nous accordera les circonstances atténuantes pour ces délits. On ne se voyait pas rester dans les tentes, l'île est beaucoup moins belle et agréable sous la pluie et dans le froid.
Heureusement, nous avons trouvé des vêtements et des produits d'hygiène, qu'on rationne autant que possible. J'ai piqué une crise à ce sujet ce matin, parce que ça fait deux fois cette semaine que Sharon se lave les cheveux. Je ne sais pas pourquoi, dans toute cette merde, c'est l'idée de ne plus pouvoir me laver qui m'angoisse le plus. Quand on aura vidé tous les flacons de shampoing et de gel douche...merde, non je préfère ne pas y penser.
Pour terminer sur une note plus positive, un vent à décorner des boeufs souffle depuis trois jours et nous sommes toutes ravies de ne plus être sous les tentes.


Si dans un premier temps, les femmes du groupe ont attendu, certaines que des secours ne tarderaient pas, elles se sont vite retrouvées désoeuvrées. Diana et Sharon sont montées sur le bateau restant amarré à quai et ont essayé de faire fonctionner la radio. Mais à tourner les boutons dans tous les sens pour tenter de joindre quelqu'un, elles ont finalement l'impression d'avoir brouillé les fréquences plus qu'autre chose. L'automne avançant, décision fut prise à l'unanimité de gagner les habitations de Strawberry Bay pour gagner un peu de confort en attendant qu'on vienne les chercher. Plusieurs personnes savaient qu'elles se trouvaient là, ce n'était qu'une question de temps. Elles se sont tournées vers le contenu des frigos et congélateurs sur place, pour perdre le minimum de nourriture après que la première tempête ait coupé l'électricité.
L'une des maisons possédait un potager, et Linda, s'y connaissant un peu, a vite certifié qu'elles pourraient se remplir l'estomac de carottes, salades et tomates. La principale source de nourriture est venue de l'aquaculture, où les saumons étaient en nombre suffisant. Il suffisait de plonger une épuisette dans le bassin pour que le repas soit assuré. Angela, Barbara et Abby se sont relayées pour les nourrir chaque jour, comme elles avaient vu les pêcheurs le faire auparavant.
Mais l'hiver laissa finalement place au printemps et malgré le retour des beaux jours, le moral était au plus bas. Personne ne viendrait les chercher, elles en avaient désormais toutes conscience, mais aucune n'osait le dire à haute voix.
En plus d'être à court d'électricité, le groupe a du pallier l'absence d'eau courante. Si l'eau douce des lacs présents sur l'île et l'eau de mer présentent des ressources inépuisables, les filles doivent toutefois s'habituer à moins de confort.
Diana aide Linda à s'occuper du potager, mais hormis ces quelques légumes et du saumon, l'absence de diversité alimentaire se fait vite ressentir. Avec des filets  de pêche récupérés sur le bateau, les femmes s'essaient à la chasse, selon une méthode bien à elles, qui consiste à lancer le filet sur les buissons dans l'espoir d'attraper un lapin ou un écureuil ou en l'air au-dessus du bassin des saumons pour essayer de capturer l'un des oiseaux attirés par les poissons. Si les premières tentatives se font dans les éclats de rire, les suivantes demandent dextérité et force physique, ce que les femmes, affaiblies par des mois voire des années de lutte contre la maladie n'ont pas. Et s'il arrive qu'une tentative soit plus chanceuse que les autres, manger de l'écureuil ou de l'oiseau m'est pas si simple à appréhender mentalement.

* 2017 : Février 2017

Je ne sais plus exactement quel jour on est. Un jeudi, je crois. J'arrive pas à croire qu'on est toujours coincée ici, sur cette île. Personne ne viendra nous sauver. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé sur terre, mais il est probable qu'on nous croit toutes mortes. Je ne sais pas combien de temps on va tenir...on va sans doute mourir ici.
On n'a plus rien pour se laver. Angela a trouvé des feuilles, elles sont légèrement odorantes et pas urticantes, alors on se frotte avec, juste pour se dire qu'on est propres. Je sais que le mental joue là-dedans, mais c'est difficile de garder espoir.
Aucune d'entre nous n'en parle, mais on craint toutes une rechute, loin de tout, sans soin possible. Je le vois dans le regard des autres, et cette incertitude nous ronge, encore plus efficacement que cette saloperie qui nous a amenées ici.
Diana et Sharon se sont mises en têtes d'apprendre à utiliser le bateau pour regagner la côte. Ca fait des jours qu'elles passent des heures dessus, à essayer de comprendre quel bouton sert pour l'allumage, comment le manoeuvrer...Pourtant une petite voix me souffle "et si..."
Si elle y arrivaient, si elles revenaient avec du secours, si on pouvait rentrer chez nous...Je me demande ce qui se passe vraiment, en ville. Ca ne peut pas être simplement une guerre des gangs, peut-être une guerre, tout court...
Etonnamment, je deviens le "bras-droit" de Diana. En tant que thérapeute, responsable de notre venue sur l'île, elle a endossé la responsabilité de gérer notre quotidien. Et bizarrement, c'est vers moi qu'elle se tourne en cas de doute ou d'incertitude, bien que je sois la plus jeune du groupe. La seule sans attache, celle qui au final, à la moins à perdre. Ah, toujours cette foutue pensée positive qui refuse de m'entrer dans le crâne.


Après des semaines à essayer d'appréhender seules la navigation, Sharon et Diana pensent parvenir à maîtriser suffisamment les bases. Elles arrivent à allumer le moteur et à l'éteindre, et il suffit de tourner le volant pour aller à droite ou à gauche. Elles ont compris le système de la manette des gazs et décident un matin de l'arguer les amarres, sous les yeux des autres, plaines d'espoir.
A peine ont-elles parcouru quelques mètres que le bateau heurte des récifs et prend l'eau, sombrant rapidement. Si Diana et Sharon réussissent à rejoindre les autres à la nage, elles sont désormais totalement isolées. Il n'y a plus de bateaux et pas de deuxième chance possible, mais elles sont toutes trop soulagées de les voir revenir saines et sauves.
La certitude de ne plus jamais pouvoir quitter l'île agit étrangement comme un catalyseur pour toutes les femmes. Elles ont de l'eau douce, de la nourriture, un abri en cas de tempête ou de froid, et l'île présente une certaine quiétude. Les choses pourraient être pire, finalement. Elles ont survécu au cancer, elles ont survécu à ce qui se passe en dehors de Cypress, quoi qu'il se passe, et elles sont ensembles.
Angela et Abby ont découvert une plage rocailleuse et ramènent quelques crustacés, Barbara a repéré quelques baies et champignons sauvages et après une timide tentative, découvre qu'ils sont comestibles.
Fouillant méthodiquement chaque recoin de l'île et les quelques habitations qui s'y trouvent, Linda et Abby apprennent difficilement à manier la hache, s'en sortant suffisamment pour récupérer de fins morceaux de bois qu'elles taillent en pointe, essayant de harponner sur la plage autre chose que du saumon. Elles s'accordent toujours des moments à passer toutes ensemble, prenant l'habitude de s'organiser des séances de yoga au milieu des arbres. Malgré l'espace somme toute réduit, leurs journées sont chargées et fatigantes.

* 2018-2019 : Durant l'année et demi qui s'écoule, ce qui est devenu le quotidien du groupe est réglé presque au millimètre. Si Angela et Barbara essaient de capturer des lapins pour tenter un élevage et un apport alimentaire plus régulier, c'est suite à une tempête qui a provoqué des dégâts parmi les saumons, réduisant nettement leur quantité. Cette même tempête à fait tomber quelques arbres et fragilisé au moins deux maisons. L'une d'elle a eu le toit à moitié arraché et la seconde montre des fissures inquiétantes, courant des fondations jusqu'à plus de la moitié des murs extérieurs, obligeant les femmes à réduire leur espace de vie pour s'installer ensemble, par principe de précaution. Le fait de manger toujours la même chose ou presque a fait perdre du poids à tout le monde, provoquant des nausées et des vertiges à répétitions. Entre l'élevage de lapins, le potager et le bassin des saumons, en plus des quelques baies et champignons trouvés en exploration et la pêche à la rocaille plus ou moins fructueuse, le planning des journées changent peu à peu. Si certains allers-retours restent nécessaires tout comme le jardinage, les séances de yoga et les siestes se font plus longues.
Si les femmes craignaient d'aborder certains sujets, elles le font maintenant sans tabou, s'entraidant mutuellement pour garder le moral et l'envie de vivre.

L'été 2019

Je crois. Il y a longtemps qu'on ne compte plus les jours, ça ne représente plus grand-chose, ici. On a profité du soleil et d'une légère brise pour retomber en enfance hier. On s'est baignées dans la mer, pas pour chercher quelque chose, juste pour s'amuser. Comme quand on était gosses, et on a ri comme des folles en s'éclaboussant. Je n'ai presque plus de papier et ça va me manquer, de ne plus écrire.
Je m'inquiète pour Sharon, elle a beaucoup maigri, beaucoup plus que nous, et elle est fatiguée en permanence. Barbara l'a retrouvée en larmes ce matin, mais elle a refusé de nous parler. Je sais qu'on a toutes pris l'habitude de se palper le matin, à la recherche d'une récidive, on a toutes compris. Je ne sais pas quoi faire pour l'aider mais je suis soulagée que ce ne soit pas moi. Je suis un monstre.


Sans que Sharon n'ait besoin de parler, les autres ont compris et la soutiennent de leur mieux. Et ça marche, pendant un temps. Elle redevient souriante, l'ambiance est un peu plus légère et Sharon semble confiante en l'avenir, sereine.
Quelques semaines plus tard, au début de l'automne, Diana retrouve pourtant Sharon en contrebas des rochers, du côté d'Eagle Cliff. Sous le choc, les femmes conviennent toutes qu'il ne peut s'agir que d'un horrible accident. Sharon aura glissé et chuté, et il est hors de question d'envisager autre chose.
Si elles veulent l'enterrer dignement, les filles mettront des semaines à trouver un chemin sûr pour descendre jusqu'à elle en toute sécurité. Linda stoppe net à mi-chemin en criant aux autres que Sharon bouge encore, et le scepticisme se mêle à un regain d'espoir. Abby, Diana et Barbara font demi-tour pour trouver de quoi la soigner, même si elles savent pertinemment qu'elles n'auront pas ce qu'il faut.
Lorsqu'elles reviennent à Eagle Cliff, Linda et Angela, sous le choc, disent que Sharon est morte et qu'il n'y a plus rien à faire. Angela affirme avoir failli tomber elle aussi, et convainc les autres d'éviter cette zone à l'avenir.
Diana y retourne pourtant, mais déclare en revenant que le corps de Sharon a disparu, et Angela dit qu'il a sûrement été emporté par la marée.
Le deuil est difficile à faire dans ces conditions, et Angela et Linda deviennent quasiment mutiques après cela.
Comme un retour en arrière, le moral est au plus bas et il faudra de longs mois aux femmes du groupe pour retrouver le courage de sourire et d'avancer. Une certaine résignation reste pourtant sous-jacente, mais Diana s'efforce de maintenir une cohésion importante, chacune s'accordant cependant des moments de solitude nécessaires et bienvenus. Ce contraste entre vie de groupe et moment de ressource est ce qui leur permet de remonter la pente et de rester soudées.

* 2020-2021 : Ca n'a pas été facile mais les femmes ont fait le deuil de Sharon, comme elles l'ont fait de leur vie d'avant.  Une nouvelle dynamique a été trouvée, à cinq au lieu de six. L'île a subi de nombreuses tempêtes à des degré de violences divers. La structure de plusieurs maisons a été fragilisée, poussant le groupe de femmes à se réfugier toutes ensembles dans une seule, pour une question de sécurité. Pour l'intimité, l'île reste assez grande pour que chacune puisse s'isoler si elle le souhaite, le temps de quelques heures. Si les tentes avaient été réinstallées du côté de Cypress Lake, offrant un temps de halte à mi-chemin de l'île, les tempêtes ont eu raison d'elles depuis longtemps. Suite à un orage, la foudre s'est même abattue sur un arbre, provoquant un début d'incendie pour la plus grande panique des filles. Heureusement pour elles, le déluge qui s'est déversé en même temps à fait son oeuvre, empêchant trop de dégâts.

C'est ma dernière feuille de papier. Il fait jour, et froid. C'est sûrement l'hiver, ou peut-être l'automne. Je me sens vieille, mais je n'ai trouvé aucun cheveu blanc dans ma tignasse. J'ai rêvé que je mangeais un steak la nuit dernière. Un steak énorme, fumant et juteux à souhait. Il n'y a presque plus de saumon dans le bassin, et les lapins se sont sauvés. Dans peu de temps, il ne restera que les légumes, mais les mauvaises herbes poussent de plus en plus vite et le jardin devient difficile à entretenir. Tout mon corps est douloureux, je dors mal, je suis fatiguée et je mets plus de temps pour traverser l'île. Je sais que c'est pareil pour les autres, et pourtant, on est plutôt heureuses ici, je crois. Dire que je ne voulais pas venir ici, au départ...c'est con, j'aurais loupé pas mal de bons moment. Et le coucher de soleil est vraiment magnifique.

Pour pallier à la raréfaction des saumons et aux toujours piètres résultats de chasse, les femmes trouvent des racines. Le goût est immonde et elles ne sont pas comestibles, mais le fait de les mâchouiller réduit leur faim. En fait, les racines sont nettement plus faciles à trouver, et le groupe réduit les efforts vains, laissant les lapins et les écureuils tranquilles. Même chercher des champignons devient une corvée fastidieuse, et toutes ensembles, elles prévoient une grande quantité de racines en stock, pour ne pas avoir à aller en déterrer chaque jour.
Tout change brutalement durant l'hiver 2021-2022. Pour la première fois en six ans, d'autres êtres humains se manifestent. Abasourdies et heureuses qu'on viennent enfin les sauver, les femmes n'ont pas vraiment le temps de comprendre ce qui leur arrive. Ils sont plus nombreux, ils sont armés et c'est un massacre. Abigail ne doit sa vie sauve qu'au fait qu'elle marchait plus lentement, et était donc en retrait par rapport aux autres. Quand elle a vu ses amies se faire tuer, son instinct l'a poussé à faire demi-tour et à fuir. Elle a l'avantage de connaître le terrain, et se dirige droit vers Eagle Cliff, où elle descend une partie de la falaise à même la paroi, se dissimulant dans les rochers. Elle reste ainsi des heures, perdant la notion du temps, les muscles des bras et des jambes crispés pour rester accrochée à la roche. Finalement, ses muscles affaiblis la lâchent et Abigail ferme les yeux en se sentant chuter en arrière. Le contact de l'eau froide lui fait l'effet d'un électrochoc et elle remonte à la surface en crachant l'eau avalée. Sans réfléchir et malgré l'épuisement, Abby se met à nager pour s'éloigner de l'île, luttant pour rester à la surface. Son instinct, chaque fibre de son être lui hurle de fuir, même si son cerveau lui dit qu'elle va se noyer.
Lorsque la nuit tombe, Abigail se met sur le dos et se laisse flotter, observant les étoiles. Il fait à nouveau jour quand Abigail entend du bruit et aperçoit un bateau s'approcher d'elle, mais elle n'a plus la force de fuir. Remontée à bord, elle se rend compte qu'elle n'a pas affaire aux mêmes personnes et dans un effort pour essayer d'attirer leur attention sur le sort de ses amies, elle s'évanouit après avoir prononcé le nom de l'île.

Lorsqu'elle se réveille, Abigail est examinée par un médecin, qui procède à quelques examens après qu'elle ait raconté son histoire et lui apprend qu'ils vivent désormais en Octobre 2021. Si elle est soulagée d'apprendre ne souffrir d'aucune récidive, le reste des six dernières années est bien plus difficile à assimiler. L'une des premières chose qu'Abby demande est de quoi écrire, et si sa requête surprend elle lui est accordée de bonne grâce. Les semaines qui suivent son passage sous observation médicale, Abby les passe terrée dans le logement qui lui a été attribué, n'en sortant presque pas.

Je commence à saisir l'ironie de la situation. J'ai quitté une île pour une autre île. On pensait être les seules survivantes de je ne sais quoi là-bas, et ici, je fais plutôt figure d'ovni.
J'ai pleuré la première fois qu'on m'a apporté une assiette pour que je mange un truc. Bon sang, ils ont tellement de nourriture variée, c'est...indécent. Toute cette abondance de tout me met un peu mal à l'aise, je ne sais pas trop pourquoi.
Dès que j'ai pu me lever et me débrouiller seule, je me suis lavée. Avec du savon, du vrai. J'ai encore chialé, et je me suis lavée trois fois de suite. Il n'y a pas qu'eux, il y a de nombreux autres survivants, d'après eux. Le danger est apparemment permanent à l'extérieur, mais je me sens un peu curieuse. J'ai du mal à croire à leur histoire de Morts qui se relèvent, je suppose que j'ai besoin de m'en assurer par moi-même. C'est sûrement morbide comme envie, mais en même temps...des morts qui se relèvent, bon sang !
Je suis peut-être tombée dans une secte d'illuminés.

Les filles sont mortes, toutes, et l'idée de ne jamais les revoir me fait vraiment peur. Je n'arrive plus à comprendre mes réactions, et mes pensées ne sont pas très claires non plus. Je ne sais pas quoi faire, ensuite. J'ai passé tellement de temps avec les filles, je crois que j'ai perdu l'habitude de faire de nouvelles rencontres. Et là, c'est beaucoup de nouvelles rencontres d'un coup.
Je cherche toujours à comprendre pourquoi ces hommes nous ont tuées, en arrivant sur l'île. Ceux qui m'ont sauvé, les Remnants, m'ont un peu parlé d'eux, ils agissaient comme des pirates. Mais nous n'avions rien, tout ça n'a aucun sens. Je pense beaucoup à mon île, je ne sais pas si je dois y retourner, ni ce que j'y retrouverais.
Là-bas au moins, je savais quoi faire, mais là, je ne sais pas quelle est ma place, ni ce qu'on attend de moi. Je me sens coupable et heureuse en même temps. Ou coupable d'être heureuse, je sais pas.




Survie

Abby commence à ressortir depuis quelques semaines, cherchant à se familiariser avec la géographie du camp et ses habitants. Si elle se sent toujours mal à l'aise et en décalage, et n'a aucune idée du rôle qu'elle pourrait jouer ou du poste qu'elle pourrait occuper, elle cherche à se rendre utile en jouant les petites mains. Elle n'a pas le droit de franchir les portes du camp, les autorités en place jugeant qu'elle n'est pas préparée à affronter l'extérieur, mais Abigail s'est vue inviter à des séances d'entraînement sportif et de combat, adaptées à ses aptitudes et à l'état de faiblesse de son corps.

time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : Butterfly
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• Présence : Assez régulière (2 à 3 fois/semaine)
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• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum Oui [x] / Non [ ]
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• Code du règlement He who sat on it had the name death

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Re: Abigail Cooke

Mer 13 Avr 2022 - 15:31

Bienvenue Abigail ! Abigail Cooke 1342238320


I've always liked to play with fire.
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Re: Abigail Cooke

Mer 13 Avr 2022 - 15:42

Merci Smile
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Re: Abigail Cooke

Mer 13 Avr 2022 - 15:54

Bienvenue par ici Abigail, bonne rédac Wink
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Re: Abigail Cooke

Mer 13 Avr 2022 - 16:09

Welcome Abby ! I love you
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Re: Abigail Cooke

Mer 13 Avr 2022 - 16:18

Merci à vous deux I love you
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Re: Abigail Cooke

Mer 13 Avr 2022 - 16:20

Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche



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Re: Abigail Cooke

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