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Devil's children are carnivorous - Maes

Mer 5 Juin 2019 - 0:34

Maes Fabian
Tremblay

Maes Fabian Tremblay
- Informations personnage -
Nom : Tremblay
Prénom(s) : Maes, Fabian
Âge : 35 ans
Date de naissance : 4 septembre 1984
Lieu de naissance : Harvey, Dakota du Nord
Nationalité : Américain
Groupe : Traveler
Ancien métier : Architecte
Célébrité : Charlie Hunnam
- Défauts -
Borné
Râleur
Introverti
Méfiant
Bagarreur
- Qualités -
Protecteur
Débrouillard
Volontaire
Prévoyant
Curieux

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -
Dans l'ensemble, Maes n'est pas un mauvais bougre mais passer quatre longues années à survivre en milieu hostile oblige à faire des choses pas toujours très morale. Pas dans l'idée qu'une vie est sacré, il est plus du genre à croire que ceux qui survivent sont habités par une volonté de fer. Tuer un autre n'est, à ses yeux, qu'une épreuve à passer et ceux qui ne l'ont jamais fait n'ont pas encore comprit l'importance de leur propre vie sur ces terres. Tout le monde ne serait pas d'accord avec lui et à plusieurs reprises, on lui a fait la réflexion mais il préfère cette idée. Pour lui, il est plus simple d'accorder de l'importance à soi-même si on ne voulait pas tout perdre, même en essayant de se reconstruire en enfer. Il se fiche bien qu'on comprenne son raisonnement et sait qu'il ne changera plus. Il peut bien être un enfoiré, sa peau compte plus que celle de n'importe qui dans ce monde. De toute façon, il est méfiant de base et chaque nouvelle rencontre fait qu'il se ferme comme une huître. En groupe, il n'est pas du genre à rester longtemps, trop borné pour accepter gracieusement les chemins tracés par les autres, trop révolté pour ne pas montrer son mécontentement par ses râlages incessants. Ça et les bagarres faciles qu'il déclenche pour un oui ou un non, préférant brandir les poings pour régler un problème plutôt que les mots. De toute façon, qui croyait encore aux belles paroles ? "Tout ira mieux bientôt ! On va s'en sortir !" Pour lui, ce n'est plus qu'un ramassis de conneries. Les mots n'apaisaient rien et c'était pire quand on demandait de parler de soi et d'exprimer ses sentiments. Les sentiments ne sauvaient rien ni personne. Parler de sa vie ne changeait rien au monde. Malgré tout, quiconque était estimé par Maes pouvait jurer de sa "bonté" de par son côté protecteur et prêt à beaucoup pour l'autre, dans la limite du raisonnable. L'architecte n'était pas toujours un sale con égoïste et introverti. S'il parle peu de lui, ça ne l'empêche pas d'être un des premiers à se lancer dans les plans qu'il estime viable. Débrouillard depuis sa naissance, il parvient toujours à trouver des feintes quand il s'agit de survie, même si ce n'est pas toujours évident, cherchant toujours à parer à toute éventualité. Durant ses heures de calme, il se passionne pour tout ce qui lui tombe sous la main et sa curiosité le mène parfois à mettre ses connaissances à l'épreuve, même si ce n'est pas toujours concluant. De toute façon, il en a conscience. Le savoir est la meilleure arme contre le monde, plus encore quand le monde cherche à vous tuer.


WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -

Pas loin du mètre quatre-vint-dix, le blond aux yeux bleus clairs n'est pas sans manquer de charisme malgré son nez cassé et les différentes cicatrices sur le visage. Sa barbe de plusieurs jours est entretenue difficilement à l'aide d'un couteau qu'il tente de maintenir aiguisé malgré les affres du temps. Ses épaules carrées et ses muscles ont été endurcis par les années de lutte contre la Mort qui l'a tout de même affaibli, en témoigne sa perte conséquente de poids. Lors de ses expéditions, il ne se muni que de son vieux sac à dos, d'une bouteille d'eau et d'une ou deux conserve en plus de sa carte de Seattle trouvée dans une vieille voiture et d'un stylo dont l'encre commence à manquer. Aussi, son seul plaisir coupable est la clope. Il n'en allume qu'une et ne tire qu'une ou deux lattes pour économiser au maximum ses trois pauvres bâtonnets de tabac. Dans une petite poche de son sac, on peut trouver des piles et quelques emballages de chewing-gum, son matériel sûr pour allumer un feu lorsqu'il le peut et qu'il a besoin de se réchauffer. En dehors de ça, son couteau de chasse est sa seule parade contre l'ennemi. C'est la seule chose pour laquelle il remercierait son frère aîné puisqu'il est celui qui le lui a donné.  

HEAR MY STORY

Il est des histoires qui finissent bien, d'autres qui parlent de fin pas très heureuses avec une morale barbante à souhait et certaines encore qui ne commençent même pas par "Il était une fois..."

Pour Maes, le troisième cas s'appliquait. Né Bower, à Harvey dans le Dakota du Nord, il était le fils d'un boucher et d'une femme au foyer qui devait élever ses quatre garçons. Être le troisième de la fratrie ne faisait pas de lui le chaînon important de l'héritage bien que le dernier du cordon restait moins important encore. De toute façon, Kurt Bower ne voyait pas l'intérêt d'avoir des enfants. Des bouches en trop à nourrir pour un business qui ne rapportait pas suffisamment. Et puis, l'alcool n'avait rien à voir avec les fins de mois difficiles, l’insalubrité de habitation ne signifiait rien dans les maladies des gosses et les coups portés ne correspondaient pas aux blessures, bleus et douleurs physiques de chacun. Leur monde allait mal  mais ce n'était pas la faute de l'homme qu'était Kurt. Deux ans après la naissance de Maes, donc quelques mois après la naissance de Noam, le petit dernier de la bande, des employés des services sociaux frappèrent à la porte de la famille pour annoncer qu'après plusieurs plaintes et inquiétudes, ils intervenaient pour placer les enfants dans l'attente d'une enquête et bla bla bla.

A la fin du chapitre, Ashton, Jacob, Maes et Noam se retrouvèrent dans "un endroit spécial pour enfants qui attendent de nouveaux parents". Bref, ils n'étaient plus que des orphelins. Quand on avait dix ans comme Ash ou sept comme Jac' on cherchait à comprendre, à arranger les choses, à retrouver des repères tandis que pour les plus jeunes, la vie commençait à peine. Il fallut quelques mois, peut-être quatre ou cinq pour qu'une famille d'accueil accepte de prendre à charge les plus jeunes Bower, le temps de quelques mois. De famille en famille, entre maltraitance et amour, inquiétude et colère, rébellion et soumission, les enfants rencontrèrent énormément d'épreuves qu'ils ne purent affronter qu'au prix d'un soutien mutuel que personne ne pouvait leur enlever. Jusqu'à la famille Tremblay.

En 1994, Simon et Anna Tremblay n'avaient rien à voir avec toutes les autres familles d'accueil. Ils étaient avenants, délicats et souriants. Ils ne voulaient qu'un enfant et avaient choisis d'adopter Noam, 8 ans, croquant la vie à pleine dents malgré les épreuves passées. Un petit visage d'ange, des cheveux blonds et un regard bleu ciel si profond qu'on croyait y voir le palais de Dieu. Le seul hic dans la boucle était sa volonté de ne pas être séparé de Maes, expliquant qu'ils s'étaient promis de toujours être ensemble et de veiller l'un sur l'autre. Les Tremblay demandèrent alors plus de temps pour la réflexion tandis que d'un autre côté, les chargés du foyer arguaient que c'était une erreur de s'être montré aussi gourmand, qu'une chance venait de passer sous le nez du gamin.Et c'était vrai. Noam aurait pu avoir des parents. Des parents prêts à l'aimer et à lui offrir quelque chose de mieux que leur foutu dortoir. Et pourtant... Le 4 Juin 1994, soit quatre mois après leur passage, les Tremblay revinrent. Ils avaient expliqué au directeur du pensionnat qu'ils avaient discutés, longtemps, très longtemps avant de prendre une décision. Leur envie d'avoir un enfant était fort et ils voulaient Noam dans leur vie. Le fait de devoir s'embarquer dans une aventure avec deux enfants, c'était un challenge qu'ils ne voulaient pas tenter. Au début, du moins. Après négociations, les adoptants optèrent pour un travail de comportement au niveau de Maes qui se montrait réticent et bien trop agressif vis à vis de ceux qui pourraient lui enlever son petit frère. Après une dizaine de séance de thérapie, beaucoup de travail sur soi-même, Maes parvint à accepter le fait qu'ils gagneraient tous s'il changeait d'attitude.

Septembre 1994, Noam hurla de joie en découvrant la maison qui deviendrait son foyer. Plus méfiant, Maes resta a distance pour jauger l'état des lieux. Simon essayait depuis des heures de lui soutirer quelques mots mais le garçon s'obligeait à serrer les dents pour ne pas avoir à répondre.Bien sûr qu'il avait comprit l'importance de la situation et bien sûr que lui, du haut de ses dix ans, il savait à quel point Noam et lui méritaient un peu de bonheur mais il n'y pouvait rien. Il ne pouvait pas faire autrement que tenter d'être fort pour affronter les terres inconnus qu'il s'apprêtait à parcourir. Au moins, son frère semblait plus enclin que lui à découvrir ce que leur réservait l'avenir.

Été 96, Maes fronçait les sourcils à l'annonce que venait de faire ses parents. "C'est juste un déménagement !" disait sa mère, "Ça ne changera rien." poursuivait son père. Depuis longtemps déjà, les Tremblay avait comprit comment fonctionnait leur fils aîné. Le changement n'était pas le fort du pré-ado malgré ses efforts pour ne pas se laisser bouffer par les bouleversements non-contrôlés. Il fallait le préparer mais au fond il restait un bon garçon et finissait par accepter les modifications qu'on lui imposait. Le jeune démontrait une capacité d'adaptation et prouvait par centaine qu'il était capable de donner le meilleur de lui-même, faisant ainsi la fierté de ses parents en toute occasion. Il était un bon élève, un bon grand frère et cherchait toujours à faire les bonnes choses. Alors un déménagement, ce n'était pas grand chose. Certes, Denver ce n'était pas la porte à côté et certes, il devrait tout recommencer. Il serait le petit nouveau, il découvrirait une nouvelle ville, peut-être même qu'il pourrait reprendre le basket, là-bas. Tout recommencer, il l'avait tellement de fois qu'une de plus ne le tuerait pas. De toute façon, il n'avait pas le choix. Simon se devait de changer d'air. Il avait expliqué qu'il voulait son propre cabinet de comptable et s'éloigner de ce qu'il connaissait était une façon pour lui de prouver qu'il était capable de faire des choses. Pour Anna, aide-soignante, c'était aussi compliqué de devoir retrouver une place mais ils étaient suffisamment forts pour s'en sortir et cette force, ils la partageaient avec leurs fils.

Noël 2001, à l'âge de 17 ans, Maes venait d'annoncer qu'il entreprendrait des études pour devenir architecte. Le grand blond aux yeux clairs et à la barbe éparse souriait en annonçant son choix de carrière. Construire, il aimait ça. Dessiner et faire des maquettes aussi. En arrivant à Denver, les Tremblay habitaient en face d'un magasin de maquettes. Avions, voitures, building ou encore merveilles du monde, toutes ces constructions le faisaient rêver. Une fois par mois, il s'était octroyer le plaisir d'en acheter une et chaque création remplissait les étagères de sa chambre, déjà bien encombrée. Mais c'était ça qu'il voulait faire. Il y avait prit suffisamment gout pour se mettre à dessiner des plans, se procurer du petit matériel pour de petites réalisations jusqu'au déclic. Le jeune homme avait donc comprit qu'il lui faudrait travailler avec encore plus de sérieux pour pouvoir intégrer l'université d'architecture de Denver. Un dossier impeccable et infaillible, c'était son but. Ses parents l'encouragèrent alors que Noam, en pleine crise d'adolescence lui souhaitait de se crouter. Cela faisait bien des mois que les frères ne se parlaient plus trop, préférant les engueulades et les disputes aux rires et aux confidences. Rien de grave si l'on considérait qu'ils passaient l'un comme l'autre des étapes de la vie. Anna ne s'en inquiétait pas mais cherchait souvent à les réconcilier même si ce n'était pas de tout repos. La mère espérait que ces attitudes passeraient vite pour retrouver la paix dans son habitation.

Janvier 2002 et pour la première fois de leur vie, Noam et Maes se retrouvèrent au poste de police. Dans la nuit, les deux garçons revinrent d'une fête avec des copains qui vira au cauchemar lorsqu'une bagarre entre deux jeunes éclata. Noam, prêt à protéger son ami s'élança dans la bataille et ravagea quelques meubles au passage. D'autres échanges de coups suivirent et Maes décida d'intégrer le combat lorsqu'un autre type vint asséner une mandale à son petit frère. Les flics débarquèrent après l'appel des voisins et tous les bagarreurs furent emmenés au poste. Simon récupéra ses fils et pour une des rares fois dans leur vie, les garçons eurent peur de leur père. L'homme avait commencé un discours moralisateur qui était devenu un gueulante en bonne et due forme, le faisant devenir rouge de colère. Ce n'est que plus tard que Noam expliqua à son frère que la bagarre avait commencé parce qu'un des types à la soirée l'avait traîté d'adopté, que son pote avait décidé de le défendre et que c'était parti en vrille. Pas difficile de croire à cette histoire quand on savait que le benjamin vivait de plus en plus mal le fait de ne pas connaître ses deux autres frères et sa vraie mère.

L'année suivante, Noam s'était mis en tête de trouver leur véritable mère et avait fait pression sur Anna pour qu'elle l'aide dans ses démarches. Elle avait accepté en croyant que cela l'aiderait à avancer dans sa vie et Maes, lui, n'approuvait pas ce choix. Bien sûr qu'il avait été curieux, bien sûr qu'il avait voulu comprendre mais il se contentait de ce qu'il avait. Il avait tant assimilé l'idée que leur monde était bien tel qu'il était et retrouver la cause de leur abandon ne ferait aucun bien. A choisir, il préférait rester dans l'ignorance. Au bout de longs mois, Noam parvint à retrouver la trace d'un certain Jacob Bower, 23 ans, vendeur de téléphone dans une boutique à Albuquerque. Après un premier courrier et une réponse, les échanges se firent beaucoup plus nombreux. Mails, sms puis téléphone.Jacob et Noam parlaient de plus en plus et le plus jeune souhaitait rencontrer son aîné à tout prix. Maes n'éprouvait aucune envie que ce pas se fasse et préféra se plonger plus assidûment dans ses études et son travail d'étudiant au magasin de maquettes. Ces deux choses suffisaient à remplir sa vie pour ne pas avoir à penser à ce qu'il était advenu du reste de la famille Bower. Le 17 mai 2002, Jacob vint à Denver. Il apprit à ses frères que le plus grand de la fratrie, Ashton, était en prison pour possession d'arme et consommation de stupéfiants en plus des questions de violences conjugales sur son ex femme. 26 ans et Ashton était parvenu à détruire sa vie. Concernant la mère Bower, elle était internée en maison de "repos" depuis que ses enfants lui avaient été retirés et que Kurt Bower s'était mis à la battre jusqu'à l'envoyer à l'hôpital. Elle reconnaissait à peine Jacob quand il allait la voir. C'était le seul à lui rendre visite puisqu'il était le seul fils qui avait prit, jusqu'alors, la peine de la retrouver. Et Maes, il avait vécu seize ans dans l'ignorance pour apprendre que sa famille biologique avait les deux genoux pétés. Quel était l'intérêt de tout ça, si ce n'était rouvrir une blessure qui avait largement guérie ? C'était comme si Jacob était venu lui lacérer la poitrine avec un couteau en plastique pour faire durer la douleur. Serrer les dents et accuser le coup, c'était trop pour l'étudiant en architecture qui préféra, ce soir là, quitter le domicile familiale pour prendre l'air. Plus tard dans l'année, les Tremblay décidèrent de faire un voyage à Albuquerque pour rendre visite à la mère Bower, même s'il avait fallut des semaines pour convaincre Maes de trouver du temps pour faire le voyage. Cette histoire avait même faillit en venir aux mains avec Noam qui trouvait ça dégueulasse que son aîné refuse de voir leur mère biologique.

Au bout de cinq année d'études, Maes parvint à obtenir son diplôme d'architecture. Pour exercer, il savait qui lui faudrait encore deux ou trois ans. Pour l'instant, à 23 ans, il enchaînait les stages dans quelques boîtes ici et là sans que ça devienne concret, même si ça ajoutait un plus sur son CV. Chaque année, il allait avec son frère à la maison de la mère biologique sans pour autant y trouver un plaisir quelconque. Il le faisait pour faire plaisir. Si ça pouvait apporter un peu d'apaisement à Noam qui avait retrouvé un équilibre dans sa vie depuis les retrouvailles, il pouvait bien faire l'effort. Pourtant, il ne tentait pas de rapprochement avec celle qui l'avait mis au monde, ne cherchait pas à être tendre ou même à voir au delà de la femme qui ne pouvait plus s'occuper d'elle-même. Elle n'était rien pour lui. Ce n'était pas Anna pour qui il donnerait sa vie ou Simon a qui il offrirait son âme sur demande. Tout ça n'était qu'une mascarade et ça ne lui apportait rien de plus que du temps perdu.

En 2008, alors qu'il était enfin employé dans une start up, Maes fit la rencontre d'une jeune femme. Ivy Lincoln, sous directrice et surtout fille de la directrice d'agence. La demoiselle comptait bien prendre la place de sa mère un jour et travaillait tous les jours pour se montrer digne de l'héritage qui lui serait confié. Au début, le courant ne passa pas entre les deux jeunes gens. Elle avait son âge, soit 24 ans, bien qu'elle ait quelques mois d'avance. La femme n'avait rien du genre de personne qu'il fréquentait. Douce, souriante, tranquille et paisible... Elle était tout le contraire. Hyperactive, toujours à bosser, toujours à exiger plus, elle lui cassait les pieds, surtout avec son ton autoritaire et meilleure que tout le monde. Il ne pouvait vraiment pas l'encadrer. Jusqu'au jour où on les obligea a faire équipe. Un dossier important. Il fallait produire une maquette du bâtiment qui accueillait les sièges importants de sa société. Le client souhait faire quelque chose de tape à l'oeil pour relancer son entreprise et rappeler au monde qu'il possédait une activité florissante. Sans doute était-ce une façon de compenser quelque chose. Dans tous les cas, bosser avec Ivy fut un clavaire puisqu'ils étaient sans cesse en désaccord. Un balcon ? Oui. Non en fait, et pourquoi pas une sorte de mini serre ? Non, pourquoi faire ? Prise de tête en prise de tête, les employés ne parvenaient pas à s'accorder. Ce fut l'intervention de Madame Lincoln pour qu'ils puissent enfin arrêter de se chamailler. Au bout du compte, ils purent obtenir le contrat et les travaux commencèrent les mois qui suivirent. De leur côté, Ivy et Maes commencèrent à se côtoyer sans s'écharper. Professionnellement, ils formaient un duo quasi imbattable et personnellement, leur amitié passa vite des frontières. Ils apprirent à s'aimer. Tant et si bien qu'à leur 29e année, l'homme posa le genou au sol et demanda sa moitié en mariage. Oui, fut la réponse à la question.

Le courant passait bien entre les deux familles bien que des disputes entre Noam et Maes éclatèrent à plusieurs reprises lorsqu'ils abordaient le sujet de leur mère biologique que l'aîné refusait de présenter à sa dulcinée. Jacob, lui, comprenait parfaitement et évitait au mieux d'être trop présent dans la vie du troisième de la fratrie, quant à Ashton, il avait négocié pour éventuellement pouvoir être libre le jour des épousailles. Ce serait pour lui la première fois qu'il reverrait ses frères depuis leur séparation. Le 30 juillet 2009 les fiancés passèrent devant le représentant de la loi et attendirent le "Vous pouvez embrasser la mariée." libérateur. Confettis, musique, photos, sourire, rire, félicitations. Tout ça les galvanisaient au plus haut point et leur permettait de comprendre à quel point ils étaient chanceux.

Chanceux jusqu'en 2013. Leur quatrième année fut la pire. Les époux n'avaient plus les mêmes objectifs en vue. Elle, elle rêvait de rejoindre la Californie, d'ouvrir une nouvelle branche de sa société familiale tandis qu'il préférait rester à Denver, proche des siens. Vivre sa vie, il pouvait le faire mais hors de question de s'éloigner à plus de quelques heures de voyage, trop difficile à vivre. Pouvait-elle le comprendre ? Au début, ils commencèrent des thérapies de couple, celles qui demandaient à l'autre de s'expliquer sur ses choix, sur ses envies et les pourquoi des comment ils en étaient arriver là. Le psy qui les suivait demandait à Ivy de comprendre que Maes étant un adopté était effrayé à l'idée d'être trop loin de ceux qui l'ont choyé et offert un avenir meilleur. Cependant, lui devait comprendre que son épouse demandait à être autonome et à vivre ses ambitions et qu'elle ne demandait qu'à montrer qu'elle était capable de beaucoup de choses. Si au début les séances fonctionnaient, nulle doute qu'à la fin, elles ne servaient plus à rien puisqu'ils recommencèrent à se déchirer au bout de semaines. A cela s'ajoutait tant et tant d'autres raisons que le spécialiste ne parvenait même plus à les canaliser lorsqu'ils se retrouvaient tous les trois dans la salle de discussion. Quatre années de mariage partirent en éclats. Les papiers furent signés dès qu'ils furent sur la table. Bonjour, au revoir. L'histoire terminait aussi vite qu'elle avait commencé. Était-ce finalement si étrange quand on considérait que les individus ne se ressemblaient en presque rien ? Pendant de longs jours, l'homme y pensa, s'était torturé l'esprit pour trouver un début de réponse sans qu'elle ne lui apparaisse. Et s'il fallait tout simplement tourner la page ? De toute façon, ils étaient de ceux que la rancune séparent.

En 2014, les choses devinrent plus difficiles. Ash avait quitté la prison pour bonne conduite et avait demandé à Maes de l'héberger, le temps qu'il se remette sur pieds. Le jeune avait d'abord soupiré mais avec le temps, il avait apprit à accepter son passé. L'aîné des Bower s'était installé et avait d'abord été le plus net des hommes. Tous les matins, il se levait aux aurores et imprimait des CV à foison pour les distribuer où il pouvait. Parfois il avait des appels ou des mails pour une rencontre et généralement, ça bloquait quand il fallait parler des années en taule. Au bout de plusieurs semaines, le trentenaire s'était mis à déprimer de ne pas en voir le bout. Dès lors, il se mit à sortir, à découvrir les mauvais côtés de la ville. Rapidement, il s'était retrouvé dans des galères et c'était à Maes de les régler. Qui devait le récupérer en cellule de dégrisement ? Maes. Qui retrouvait son frère sous stup ? Maes. Et qui avait fini par l'emmener en détox ? Noam. Parce que le plus jeune de la bande avait plus de facilité à pardonner à son aîné. Son amour pour les siens était si fort que Maes lui-même ne comprenait pas les fondements de la chose. Est-ce qu'il avait aussi été touché par le noyau pourri de leur racine ? Aucune idée de pourquoi tant de dévotion mais il préférait laisser la patate chaude aux autres. Hors de question qu'il se mouille encore plus pour eux. Devoir subir les Bower était sans doute la pire chose de l'univers, une punition divine qu'il ne pouvait éviter mais au moins, il pouvait s'éloigner suffisamment de ce fléau en n'y apportant plus aucune attention. Du moins, c'était ce qu'il pensait, jusqu'à LA nouvelle qui détruirait totalement tout ce qu'il connaissait.


Le début de 2015 n'était pas si mal pour Maes. A la recherche d'une nouvelle boîte, il avait été débauché par une bonne entreprise, à Seattle. L'entretien vidéo s'était avéré concluant et il commencerait en février, le temps qu'il se trouve un nouvel appartement. Bien sûr, ça n'avait pas été simple d'accepter ce challenge. Partir et ne plus être proche des siens, c'était une nouvelle étape qui lui paraissait difficile à surmonter. Il fallut tout le soutient de ses parents pour pouvoir se lancer dans le bain. Lors du voyage, l'homme de 31 ans était stressé au possible. Prendre ses marque dans l'inconnu n'était pas mince affaire mais il savait qu'il pouvait le faire. Il l'avait fait mainte et mainte fois. Tout n'avait pas été simple. En fait, rien n'avait été simple. Être accepté par ses nouveaux collègues, bosser deux fois plus pour prouver son utilité et se faire à sa nouvelle ville. Beaucoup d'efforts pour parvenir à se créer des repères qui l'aiderait.

La même année, installé devant la télé, il restait bloqué devant les nouvelles. Des attaques dans la ville étaient répertoriées ici et là, ça n'annonçait rien de bon. Des troubles temporaires que disaient les représentants de l'ordre mais les jours passaient et rien ne s'améliorait. Des endroits en quarantaine, des patrouilles, des rassemblement et des bagarres entre civils et autorité. Tout partait en sucette. Bien sûr, Maes avait suivi les consignes de sécurité et restait chez lui le plus souvent possible sans pour autant que le chaos à l'extérieur se calme. C'en était d'autant plus effrayant lorsqu'une femme lui tomba dessus alors qu'il revenait de courses. S'il avait choisi de se barricader chez lui, l'architecte avait estimé qu'il lui faudrait pas mal de ressources pour ne pas se retrouver bloqué bêtement. Elle tenta, à plusieurs reprises de le mordre et sa force semblait incroyable alors qu'il luttait comme un forcené pour ne pas se faire mordre au visage. L'individu, livide mais aussi couverte de sang semblait déterminée à lui faire la peau. Les informations concernant le virus ne remontèrent pas immédiatement au cerveau du bougre et ne dû son salut qu'à un autre civil qui parvint à décrocher l'agresseur d'un violent coup dans les côtes, la forçant à tomber sur le côté. Effrayé, le blond se releva et recula aussi vite que possible pour ne plus être à portée. Il constata alors que la femme se relevait sans mal et l'instant d'après, une main ferme l'attrapa par le poignet et le tira plus loin, le forçant à courir alors que ses pensées s'embrouillaient, à la recherche de réponses aux multiples questions qui grouillaient dans son esprit.

Dans l'appartement de son sauveur, le blond constata qu'une petite fille, recroquevillée dans les bras de sa mère laissait transparaître ses propres émotions. La frayeur, la vraie. Cette peur qu'on recevait tel un poing dans l'estomac. Celle qui nouait la gorge et qui poussait à la crise de panique au moment où plus rien ne paraissait compréhensible au commun des mortels. Cette peur qui faisait voir le monde en noir, pour les ténèbres et en rouge pour tout le sang déversé. Ce visage disait tout ce que Maes savait déjà. Le virus aurait la peau de tout le monde, qu'importait ce que disait les médias ou le président. Qu'importait la loi martiale, les balles et le déchainement civil. C'était un cauchemar qui se poursuivrait un long moment. La fin arrivait et ce beaucoup trop vite pour que chacun ait le temps d'anticiper la chose. Au bout de quelques jours, lorsque les choses se calmèrent l'espace d'un instant, Spencer, l'homme qui avait sauvé Maes, décida qu'il était temps de rejoindre un des nombreux camp de fortune de la ville. Dans l'idée, il s'agissait d'une clinique. Sea Mar Seattle Medical Clinic pour être exact. Le bâtiment devenu refuge pu accueillir un peu moins d'une centaine de pensionnaires dans les faits mais les réfugiés durent s'entasser autant que possible pour pouvoir faire entrer un maximum de personnes. Les militaires veillaient au grain et ne laissait à personne l'opportunité de partir. Le temps passant, les jours devinrent des semaines et ces dernières devinrent des mois. Le froid mordant de l'hiver parvenait à s'immiscer sous les pauvres couvertures de survie que chacun avait, quand on avait la chance d'en avoir. Les provisions s'amenuisaient et dehors, l'enfer continuait de couler ses démons sur terre. Parfois, les murmures des occupants arrivaient aux oreilles de l'architecte et il apprenait que quelques convois ne revenaient pas d'expédition, que certains civils devaient eux aussi servir de protecteurs aux autres tandis qu'à côté, les autres cherchaient à rassurer les victimes de l'apocalypse pour qu'un semblant de sécurité soit préservé. Avec le temps, les lignes saturées laissèrent place à un vide sonore pour ceux qui espéraient encore pouvoir contacter leur famille, le courant abandonnait les Hommes pour laisser au soleil le seul rôle qu'il pouvait avoir, celui de les éclairer, alternant avec la lune, les soirs où les nuages ne gâchaient pas ses apparitions et l'eau ne devenait plus que ration, comme les repas. Comment pouvaient-ils vivre dans ces conditions en attendant le courroux d'une entité étrangère ?

Le 13 janvier 2016, les faibles barricades de la clinique tombèrent suite à une expédition foireuse. Un petit groupe avait attiré une horde qui n'avait pas prit énormément de temps à décimer les rangs des survivants. Avec l'aide de quelques civils, les derniers soldats parvinrent à réduire à néant les adversaires mais il en venait toujours par vague, attirés sans doute par les hurlements, l'odeur du sang et possiblement par la crainte des derniers membres du pauvre groupe. Oliver, un des soldats ordonna à tout le monde de s'armer et de former un cercle, il expliquait qu'il fallait vite partir pour ne pas se retrouver comme ceux tombés sous les attaques ennemies. Sans réfléchir, Spencer, Maes et les quelques vivants prirent ce qu'ils purent et décidèrent de tenter le coup de poker qu'on leur imposait. Faire vite malgré la cohue, ce n'était pas évident. Les quelques enfants attiraient les non-morts par leurs pleurs, la voix des adultes ne faisaient qu'attirer d'autres spécimens. Le nouveau chef du groupe disait à qui voulait l'entendre qu'il fallait rejoindre Dash Point afin d'être plus en sécurité, près de l'eau et que de là, ils trouveraient une solution pour quitter la terre ferme pour les points d'eau. En soit, ce n'était pas une si mauvaise idée puisqu'il n'était pas certifié que les goules pourraient les avoir à bord d'un vaisseau marin. Le seul souci était de savoir s'ils en trouveraient un. Dès lors, il fut compliqué de rejoindre le point fixé. D'halte en halte, après les fuites et les divers batailles, peu de personnes parvinrent à voir Dash Point. Oliver et Spencer y avaient par exemple laisser échapper leur dernier souffle sur le chemin. En règle général, il ne fallait moins d'une heure pour faire le trajet en voiture. A pied, peut-être moins d'une demi-journée en prenant régulièrement des pauses mais là, le voyage avait prit des semaines. Deux ou trois, Maes ne comptait plus. Les réserves s'amenuisaient, l'hiver se faisait plus féroce de jour en jour et les morts, bien que ralentis, parvenaient toujours à coller une peur immense dans le cœur de chacun. Pouvait-on en vouloir aux survivants ? Après tout, personne ne souhaitait remplir les rangs de ces choses putrides. Le 4 février, la douzaine de migrants décidèrent d'établir leur camp dans une église presbytérienne. Ce n'était clairement pas les murs qui empêcheraient le fléau de les abattre mais au moins, ça permettait d'avoir un toit sur la tête et un point de repères.

Durant les mois à venir, le groupe s'agrandit. D'une douzaine, ils passèrent à une vingtaine puis une trentaine. Des isolés cherchaient à ne plus l'être, offrant tout ce qu'ils avaient en guise de bonne foi. La majorité ne demandait qu'un peu de chaleur et de contact humain. Bien sûr, ce n'était pas évident tous les jours et Elsa Stone, une des dernières militaires du groupe, menait le camp d'une main de fer. Elle entendait bien faire respecter ses règles à tout le monde. Elle avait commencer par la distribution des rations. En dehors des derniers enfants présents, les adultes ne mangeait qu'une fois par jour et l'eau était encore plus surveillée qu'avant. Dehors, les blessés ne devaient pas être secourus et chaque personne disponible était mis à la tâche pour des expéditions visant à trouver de l'équipement et des ressources en tout genre. Obligé de se plier au règlement, comme les autres, Maes participait comme il pouvait. Les sorties, il en avait déjà fait et lorsque, avec son groupe, il trouvait ne serait-ce qu'une conserve et de quoi combattre le froid, il s'estimait déjà heureux. Et puis la dure réalité se rappela à lui. Un soir, accompagné d'une Sandy et d'un Peter, le trio s'était réfugié dans une boutique d'antiquité. Ils s'étaient aventurés trop loin de leur zone de recherche et Elsa refusait d'ouvrir la nuit à quiconque, pour préserver la sécurité des lieux. Évidemment, ça ne plaisait à personne, surtout à ceux qui devaient se débrouiller pour ne pas mourir mais c'était une mesure compréhensible. Dans tous les cas, le trio, dans sa boutique se pensait en sécurité. Sandy montait la garde quand un bruit dans l'arrière boutique se fit entendre. Elle réveilla les deux hommes, l'un armé d'une batte, l'autre d'un couteau de boucher alors qu'elle prenait en main une planche de bois cloutée. Lentement, ils avancèrent à tâtons jusqu'à la pièce exiguë qu'ils pensaient pourtant avoir sécurisé. Quel ne fut pas leur surprise en découvrant un survivant, blessé à la jambe, armé d'un pistolet surmonté d'une lampe torche, pointé dans leur direction. Jay, c'était le nom de l'énergumène. D'abord, il se présentait comme un type qui ne cherchait qu'un refuge pour la nuit, expliquant qu'il ne possédait qu'une arme qui lui fut rapidement confisquer avant de le laisser se joindre à eux. Petit à petit, il se mit à avoir des regards en biais qui ne présageait rien de bon mais sans doute était-ce uniquement de la méfiance puisqu'ils étaient trois face à lui. Peter, en bon samaritain voulu aider l'inconnu en lui donnant une infime partie des récoltes qu'ils avaient pu dénicher dans la journée et se proposait pour un tour de garde. Méfiant, Maes attendit patiemment que l'autre s'endorme pour à son tour fermer les yeux. Il ne saurait dire après combien de temps il se réveilla après un glapissement rauque. Jay se trouvait là, au dessus de Sandy, mains sur sa gorge, pantalon baissé, rouge de rage. Le regard de l'architecte tomba rapidement sur le corps sans vie de Peter, dans un coin, égorgé. Sans réellement contrôler ses mouvements, le blond se redressa, attrapant sa batte alors que Jay se tournait vers lui pour en faire sa prochaine victime. La bataille ne dura pas longtemps à vrai dire, quelques minutes tout au plus. L'agresseur armé d'un couteau s'était lancé sur le trentenaire prêt à lui faire subir le même sort que ses compagnons. L'envie de vivre de Maes décupla ses forces et l'adrénaline l'aida à subir les attaques. Un coup de poignard dans le bras manqua de le faire hurler mais il retint le bruit en serrant les dents, envoyant un grand coup dans les côtes de son assaillant, le faisant tituber. Conscient de sa chance, l'homme revint frapper l'opposant, visant les genoux puis la tête. La colère surpassa sa crainte et ses assauts se firent plus puissants tandis que les sons du tabassage lui donnait envie de vomir. Pour la première fois de sa vie, Maes tuait un vivant. Au bout d'une à deux minutes,  l'homme abandonna son arme près du cadavre méconnaissable et se mit à pleurer silencieusement. Jamais auparavant, il n'aurait cru ça possible. Comment avait-il pu ? Pourquoi ne s'était-il pas arrêté quand Jay l'avait supplié la première fois ? Est-ce qu'ils avaient eu le même regard ? Celui d'un fou furieux qui laissait à ses instincts meurtriers l'avantage sur la raison ? Était-ce là, le prix de la vie ? Les questions revinrent en masse sous son crâne et il ne parvint pas à les canaliser. Comment l'aurait-il pu, entouré de trois cadavres ? C'est d'ailleurs ce qui le frappa. Rapidement, l'homme s'essuya les joues et rassembla toutes les affaires qu'il pu dans le plus grand des sacs à dos que le trio avait apporté. Les morts se relevaient. Combien de temps avant que ses anciens camarades ne reviennent pour lui faire la peau ? S'armant de courage mais débordant surtout de peine, de peur et de dégout, le blond quitta l'abris de fortune alors que les premiers rayons de soleil pointaient dans le ciel. Bizarrement, ce jour-ci lui laissait un gout de plâtre dans la bouche et une odeur de fer dans le nez. Il devait rentrer et se faire soigner.

Les règles d'Elsa étaient claires. Les blessés ne pouvaient pas revenir au camp alors Maes avait décidé de prendre un autre chemin. Quel voie choisir, alors ? Errer ou se laisser mourir dans un coin ? Vivre semblait plus intéressant que toutes les autres options. Errer, dénicher des denrées, essayer de se reposer dans un coin, c'est ce que fit l'homme durant de longs mois, évitant au possible les groupes, même petits. Après son meurtre, comment aurait-il pu s'intégrer à une nouvelle communauté ? Et puis, ne valait-il mieux pas éviter les rencontres. Trop de surprises pouvaient en découler, surtout si elles pouvaient être mauvaises. Dans le cas où elles se trouvaient être bonnes, pouvait-il vraiment prendre le risque de s'attacher et tout perdre ? Pour autant, le blond décida de rejoindre Fairwood. Pourquoi ? Il ne savait pas lui-même mais peut-être que se donner un objectif le poussait à vivre une journée de plus. Il y parvint en milieu d'automne 2016, au prix de longs mois et de beaucoup de patience, les non-morts n'étant pas les choses les plus prévisibles du monde. Il rencontrera dans cette ville un petit groupe guidé par Isabel Taylor, une pharmacienne qui avait fait de sa boutique un refuge pour ceux qui étaient venus taper à sa porte. Rite Aid était grand mais la trentaine de survivants qui y vivaient semblaient suffisamment organisés pour que la cohérence et l'entraide deviennent des crédos de leur lieu de vie. Entourés d'habitations et de magasins en tout genre, les groupes qui partaient à la recherche d'objets de nécessité parvenaient toujours à rapporter quelques objets utiles à la majorité. La rencontre avec eux ne fut pas de tout repos. Caché dans un magasin de chaussures, Maes fouinait pour se trouver de quoi passer l'hiver en plus de changer ses pompes déchirées. Une ombre fondit sur lui et avant de pouvoir se retourner, un homme, plus puissant que lui le plaqua au sol. Il se débattit violemment mais la prise du costaud l'empêchait de respirer convenablement, l'obligeant à abandonner et l'homme se voyait mourir. Vivant ou non, celui qui l'empêchait de prendre une bouffée d'air l'aurait rayé de la carte en quelques minutes. Du moins, c'était ce qu'il pensait, jusqu'à ce qu'une voix demande à son bourreau de relâcher sa prise. Maes prit le temps de prendre de longues inspiration, d'abord pour retrouver ses esprits puis pour essayer de se sortir du pétrin dans lequel il se trouvait. Avec un peu de chance, il estimait qu'il pourrait s'en sortir en se mettant à courir, bousculant tout le monde au passage mais avant de pouvoir mettre son plan à exécution, le balaise l'attrapa par la bandoulière de son sac et l'obligea à se redresser. "Bouge et on te flingue." fit la voix masculine qui semblait commander le groupe, une voix si familière que le trentenaire chercha à en trouver la provenance. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il constata qu'en face de lui se tenait Ashton Bower, l'aîné de la fratrie. Maes eut un mouvement de recul et l'envie de fuir se fit plus pressant que précédemment. Le retour de Noam, éventuellement Jacob, ça ne l'aurait pas déranger mais Ash... Ce n'était pas une bonne nouvelle à cause du nombre incalculable de différents qu'ils avaient et à chaque fois qu'ils s'étaient côtoyé plus de deux jours, ça finissait en bagarre.

Bower prit quelques minutes pour expliquer à son cadet que suite à son passage en désintox' il avait reprit sa vie en main, pour de vrai cette fois. Il était parvenu à avoir un job, rien de fou puisqu'il n'était que livreur mais ça suffisait à le faire tenir, ça et les séances de thérapies de groupe deux fois par semaine. Aussi, il précisa qu'au début de l'épidémie, c'était Noam qui lui avait demandé de rejoindre Seattle pour ramener au plus vite Maes a Denver, histoire de rejoindre le reste de la famille Tremblay. Malheureusement pour lui, avec les événements, il n'avait pu trouver son frère et surtout, il était devenu impossible de quitter l'état. Bloqué, il avait dû s'adapter et de fil en aiguille, s'était rapproché de gens jusqu'à finir à Rite Aid où on lui avait fait suffisamment confiance pour diriger les recherches pour le camp. A la fin de l'histoire, il proposa au blond de les rejoindre, au moins pour la nuit, expliquant qu'ils en profiteraient pour parler du parcours de l'architecte. Ce dernier refusa fermement et ne démordait pas. Il préférait être seul, c'était sûr et certain maintenant que Ash pesait dans la balance. Et sur les quelques mots, le plus jeune préféra s'en aller, mais restait dans la ville. Finalement, il les rejoignit durant l'hiver, le froid et la neige n'étant pas des alliés de choix pour survivre. D'autant plus que seul, durant cette période, ce n'était pas facile de s'en sortir, que ce soit pour les ressources ou trouver un chauffage sur le long terme. Ashton veillait chaque jour sur Maes, au risque de l'insupporter. L'aîné refusait que son frère sorte, demandait à ce qu'on lui confie uniquement la garde des portes et des tâches intérieures pour qu'il n'ait pas à sortir et ne risque pas sa vie bêtement. N'étant pas sur son territoire, l'architecte serrait les dents et subissait sans rien dire, se contentant de mériter ses rations comme tous les autres. Pour qui il se prenait ? Ils n'étaient concrètement rien l'un pour l'autre, malgré les liens du sang. Non, ça ne voulait rien dire.

En mars 2017, Maes prit la décision de quitter le refuge. L'hiver s'était finalement bien passé et il avait tissé des liens avec plusieurs personnes dont une femme, Maria. L'hondurienne entrée illégalement dans le pays était dans la restauration rapide avant les événements de 2015 et plusieurs fois, elle avait cru y passer jusqu'à trouver les membres de l'Aid. Grâce à eux, elle avait pu s'en sortir, apprendre comment survivre et faire face aux non-morts ou même survivre à l'extérieur. D'ailleurs, c'était elle qui lui avait apprit comment filtrer l'eau ou allumer un feu à l'aide d'une pile et d'un emballage de chewing-gum. Simple comme bonjour. Avec les jours, ils s'étaient rapprochés jusqu'à trouver du réconforts dans les bras l'un de l'autre. C'est aussi pour ça qu'ils avaient décidés de quitter le camp lorsque les premières tensions s'installèrent. Avec cinq autres personnes, le jeune couple s'éclipsa quand on demanda aux membres de choisir leur camp. Isabel avait beau être une femme admirable, son leadership prenait un coup face à son rival qui chuchotait depuis des semaines aux oreilles de ceux qui voulaient bien l'écouter. Il voulait de la violence, des pillages d'autres clans. Il voulait des armes, du pouvoir. L'ancienne pharmacienne décida de se joindre à ceux qui ne voulait pas rester, estimant qu'elle avait tout fait pour que tout aille au mieux et qu'elle n'avait plus sa place parmi eux. Maria, Isabel, Ashton, Maes et Romy, une ado, tournèrent les talons et préférèrent rejoindre les proches environs de Seattle. Bellevue fut leur énième arrêt. Ils prirent position dans un dépot, non loin du Botanic Garden. Le plan était de pouvoir se servir du parc comme jardin et d'y récolter tout ce qu'ils pouvaient. Bon, sur le papier, le plan n'était pas si mal mais faire pousser des choses devenait compliqué quand on avait aucune connaissance. Pire encore, lorsque le seisme se fit sentir. Les secousses inquiétèrent la petite troupe et s'ils ne déplorait aucune perte matériel ni humaine à sa suite, il fallait avouer que ce n'était pas rassurant d'évoluer dans un monde qu'ils ne pouvaient maîtriser malgré l'habitude. La vérité quant à leur condition en fit déprimer plus d'un et Ashton avait vu dans cette épreuve une opportunité de prendre la tête de la compagnie.

Le pire se passa après l'hiver 2018. A peine le renouveau arrivé, Ash voulu trouver des vivres, les réserves étant quasi vides. Maria, enceinte de Maes de trois mois environs, insista pour suivre les hommes en expédition, ce, malgré les protestations de son compagnon. A chaque instant, il veillait sur la femme et s'inquiétait au moindre signe de fatigue. Le trio tomba sur un petit camp. Un père et sa petite fille qui luttait tant bien que mal contre la fin du monde. Ash, qui en avait eu assez de chercher en vain, proposa des les rallier à leur groupe et s'ils refusaient, voulu les piller. Les hommes eurent une longue discussion animée. L'aîné arguait que la survie demandait aussi des victimes innocentes quand le plus jeune refusait de les priver de leur liberté et des vivres qu'ils avaient durement accepté, préférant même repartir à la recherche de leur propre nourriture. Maria, de son côté préféra les joindre sans un mot. Malheureusement pour elle, le père, méfiant au possible tira à vue, touchant gravement la future mère. La détonation obligea les hommes à s'enquérir de la situation et Maes, comprenant les choses s'empressa de rejoindre sa moitié. L'assassin se mit à fuir les lieux en emportant ses biens et son enfant. Tout le monde le savait. Le moindre bruit attiraient les morts-vivants. C'est cette information qui fit réagir Ashton. Le blond força son frère à abandonner le corps de sa dulcinée qui ne demandait qu'un peu d'aide tandis que les premiers morfales débarquaient ici et là, commençant à les encercler. Les hurlements de Maria déchirèrent le coeur du blond, ne pouvant retenir les larmes qui coulaient le long de ses joues tout en se laissant traîner à l'abris. Dans une laverie, l'homme se mit à repousser son pseudo sauveur, l'accusant de tous les maux de la Terre, le repoussant et l'insultant à chaque fois qu'il entendait un "On avait pas le choix". La colère prit le dessus et les premiers coups se mirent à pleuvoir. Ash se laissa faire jusqu'à ce que la peine de son cadet s'amenuise. Le retour à l'entrepôt se fit dans le silence, l'amertume et la rancune.

Au fil des mois, Maes était devenu imbuvable. Tout était prétexte à se battre et l'architecte ne manquait pas une occasion de s'en prendre à Ashton. A nouveau, les hommes se firent face dans des bagarres souvent débiles et inutiles. Le groupe avait grandit. A eux s'était rajouté d'autres duo, trio et petites compagnie qui cherchaient à trouver un semblant de vie sociale. Mais lui... Il n'en pouvait plus de ces semblants. Un jour, il claqua la porte, préférant s'en aller et vivre de son côté. A quoi bon rester s'il savait que son plus grand rêve était d'enfoncer la lame de son poignard dans le cœur de son frère. L'idée morbide ne le dégoutait plus. Il avait déjà tué une fois et il s'imaginait que s'en prendre à son aîné apaiserait la haine qu'il ressentait pour lui. Les moeurs l'en empêchait pourtant et d'autres gens comptait sur l'abruti de livreur. Pouvait-il être monstrueux au moins de les priver d'un des seuls hommes capables d'aider le groupe ? Evidemment que non. S'éloigner, c'était tout ce qu'il voulait. Il avait décidé de rejoindre le nord, posant son sac à Kenmore dans l'idée d'être proche de Seattle sans être à l'intérieur ni trop à l'extérieur. Tout le long de son cheminement, il avait rencontré de plus en plus de gens. Parfois seul, parfois plusieurs. Des bonnes personnes comme des salopards de pillards. Parfois il s'était battu avec et d'autres fois il s'était fait battre sans aucune chance de riposter mais toujours il avait survécu, malgré les différentes blessures qu'il avait connu. Les ressources devenaient rare et parfois, quand il avait un peu de chance, il parvenait à troquer de la nourriture contre des bricoles. Il se souvenait d'un type à qui il avait échangé deux cigarettes contre une conserve de thon. Ce n'était presque rien mais ça avait suffit à faire leur bonheur. Il était si facile, désormais, d'être un peu heureux pour un petit truc qu'autrefois il était facile de se procurer...

Depuis qu'ils s'était installé à Kenmore, Maes s'était imposé un quotidien plutôt stricte.

Dans l'appartement au deuxième étage d'un bâtiment encore solide, où il avait élu domicile, il barricadait l'apporte d'entrée à l'aide d'un lourd buffet de bois qu'il galérait à déplacer. Dans la cuisine il avait entreposé ses quelques denrées et sur le balcon avait disposé un filtre à eau bidouillé l'aide d'une serviette en coton en lambeau, de gravats et de charbon récupéré dans une boutique pillée jusqu'à l'os, le tout installé dans un jerrican vide trouvédans la salle d'attente d'un bâtiment administratif. Chaque matin, il récoltait sa dose de flotte, mangeait juste de quoi entretenir son corps et préparait dans son salon sa future expédition. Lorsque les hordes lui permettait de sortir, il n'hésitait pas à s'aventurer au-delà des limites de sa ville, passant parfois des soirées hors de son refuge. En général, il refusait de rester plus de deux nuits consécutives loin de son foyer et préférait revenir au plus vite, de peur d'avoir été visite et qu'il ne lui reste plus rien.  A chaque retour, il notait dans un carnet les différents lieux visités pour se repérer et éviter de perdre du temps en y retournant. Sur son bureau, de multiples cartes de la région ou apparaissait différentes notes reliées à son carnet d'adresses.  

Durant les pauses qu'il s'octroyait, Maes prenait toujours le temps de se renseigner sur différents sujets. Les livres d'histoires, la mécanique, la chimie et autres bouquins l'aidaient à trouver un peu d'apaisemen et lui permettait souvent de comprendre comment fabriquer certaines choses avec un rien. Certes souvent, il ne parvenait à rien mais au moins ça l'occupait lorsque les rues étaient blindes de morts-vivants. Parfois, il s'octroyant le plaisir de monter des maquettes piquées dans une boutique de la ville voisine ou il prenait le temps de faire des plans avant d'en créer une de toute pièce,  souvenir de l'époque où il avait été heureux pour la dernière fois.


Time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : Mezan
• Âge irl : 25
• Présence : Autant que possible
• Personnage : Inventé [•] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement : Validé Rrrroza

• Comment avez-vous découvert le forum ? :
MAISON
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
Le retour au bercail fait du bien
• Crédits (avatar et gifs) :
Charlie HunnamI



passeport :
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Re: Devil's children are carnivorous - Maes

Mer 5 Juin 2019 - 0:35

Retour à la maison ? Mais alors, qui est-ce... scratch  ?!

🐰

EDIT : ah ! Je sais qui c'est :MisterGreen:
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Re: Devil's children are carnivorous - Maes

Mer 5 Juin 2019 - 0:37

Tu crains toujours autant, sache-le :MisterGreen:

Et ouais je t'accueille avec le seul perso que tu connais encore





What a lovely day.
Maxine E. Reynolds
Maxine E. Reynolds
Junk Town | Bras droit
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Re: Devil's children are carnivorous - Maes

Mer 5 Juin 2019 - 0:39

Ce pseudo me dit quelque chose :MisterGreen:

Re Bienvenue !!!!! Devil's children are carnivorous - Maes 1442386177




Madisson Summer
Madisson Summer
The Nomads | Bras droit
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Re: Devil's children are carnivorous - Maes

Mer 5 Juin 2019 - 1:29

Bienvenue à toi. Smile
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Re: Devil's children are carnivorous - Maes

Mer 5 Juin 2019 - 3:22



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire !  Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !



Cet avatar blblbl :106:
Et bon retouuur Devil's children are carnivorous - Maes 1442386177


(attention par contre, si y a pas de lien familial avec @Lucas Richardson il faudra nous donner un nouveau nom :111: et si y a au temps pour moi)
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Re: Devil's children are carnivorous - Maes

Mer 5 Juin 2019 - 7:16

Bon retour du coup ! Bonne rédaction
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Re: Devil's children are carnivorous - Maes

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