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Serena Martinez - It's just the way it is

Lun 4 Juin 2018 - 4:50


Serena Martinez
24 ans Américaine Militaire Issaquah Ranch

i've got a war in my mind


Caractère actuel

Certains disent qu'ils font les choses justes alors que leurs sentiments ne font que leur embrouiller la vue. Serena n'est pas comme ça. Elle fait ce qui doit être fait. La mexicaine questionne, certes, mais surtout, elle agit. Rester dans l'inaction est quelque chose qu'elle ne connaît pas. Les décisions difficiles, elle les prend, sans dentelle ni mots doux. La jeune femme veut aider, participer et construire, oui, mais il faut que ces actes aient une raison d'être et de bonnes chances de succès. Autrement, elle considère que c'est de l'énergie perdue. De nos jours, notre précieuse énergie ne peut pas être tout bonnement jetée à la poubelle. Elle avait la même philosophie même avant tout ce merdier. Elle va donc toujours fournir une main à la pâte, dans un effort collectif, mais pas à n'importe quel prix. D'ailleurs, la demoiselle ne va pas se cacher sous des excuses pour donner son avis sur tout ou presque, à moins que ça ne concerne pas son champ d’expertise. Oh, à la suite de son séjour dans l'armée, elle a cependant appris à se la fermer quand il le fallait, mais quand même. Elle n'hésite surtout pas à parler lorsqu'elle a l'impression que quelqu'un ou quelque chose la déçoit. Dans sa tête, si elle-même peut faire tant d'efforts, les autres le peuvent aussi. La brune ne sera pas celle qui va pleurnicher pour un tout ou un rien, surtout pas devant les autres. Serena s'adapte aussi facilement, ce qui à son avis, est un facteur important de ce lui a permis de survivre jusqu'ici. Elle est loin d’être celle qui va se mettre la tête dans le sable, ce qui a probablement aussi contribué à bâtir sa résilience. Le monde est ce qu'il est, c'est pourtant clair. Il n’y a pas de place pour les artifices. Pourquoi s'imaginer quoi que ce soit, en l'absence d'informations pertinentes? C'était inutile, d'autant plus que de s'accrocher à des espoirs futiles ne mène jamais à rien de bon. Ce n'est pas que son cœur est fait de pierre, au contraire, mais parfois, il faut que ce soit elle qui prenne les choses en charge, tout simplement. C'est ainsi qu'elle a été formée et c’est plus fort qu’elle. Or, si la jeune femme aime avoir des responsabilités et diriger ses comparses, il en ressort assurément une certaine forme de stress. Cette pression se traduit parfois par des crises d'anxiété. Elle les vit bien loin des yeux curieux, bien entendu. Dans ces moments plus creux, elle doit faire taire les petites voix qui lui disent d'abandonner et puiser dans le côté d'elle qui lui fait voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Assidue, en contrôle, et écoutant sa tête du mieux qu'elle peut, c'est ainsi que vous la trouverez la plupart du temps. Et elle vous dira même que c'est facile, alors que c'est bien loin de l'être.

Serena est vraisemblablement une battante. Elle enrage d’ailleurs quand on lui présente des clichés relativement à sa nationalité et a appris à se battre contre eux dès son jeune âge. Elle n'a jamais abandonné, n'hésite pas à prouver ce qu'elle vaut au monde et ne compte pas lâcher de sitôt. Son côté rationnel est apprécié des autres et leur permet de comprendre qu'elle a bel et bien une tête sur les épaules; les siens peuvent lui faire confiance. Elle est loin du cliché de la militaire violente, elle n'a pas rejoint l'armée pour ça mais plutôt pour donner un sens à sa vie et servir les siens. Elle n'hésitera pas à se défendre, toutefois. Martinez fait vraiment des efforts pour trouver des solutions, et en fait souvent trop, sûrement. Quelques personnes pourraient trouver cela irritant, mais elle n'y accorde pas beaucoup d'importance. Elle aime simplement réussir et s’entête à ne pas que survivre; la brune vise plus haut, peu importe tout ce chaos. Il ne dictera pas sa conduite. Quand tout le monde pense que le dernier clou est enfoncé, elle se relève. Cette motivation est tellement ancrée dans son esprit qu’elle peut se surprendre à rouspéter quand son entourage tarde à comprendre ses intentions. Elle n’hésitera à les remettre à leur place, sans culpabilité. Elle aime faire les choses à sa façon et est très autonome, même si cela ne signifie pas qu'elle aime la solitude. Et malgré sa droiture, elle possède un côté rigolo qui, contre toute attente, lui confère une espièglerie peu commune, quand elle le veut bien. Encore faut-il que le moment soit bien choisi, autrement, elle ne se le permettra pas.


and blood on my hands


Caractéristiques physiques

Martinez est plutôt grande et élancée. Si dans le passé elle présentait une musculature beaucoup plus définie, elle n'en garde que quelques souvenirs et est plus fine à présent. Sa peau hâlée trahit ses origines mexicaines et arbore plusieurs cicatrices ayant chacune leur histoire. Pourtant, elle en a tellement qu'elle ne les compte plus. Qu'elles soient apparu lors d'exercices militaires, durant une mission ou tout bêtement parce qu'elle était au mauvais endroit au mauvais moment, elles sont là et elles font partie d'elle. Or, son visage en forme de cœur et ses yeux en amande lui donne un air volage et ne suggère pas qu’elle soit si affirmée. Son regard noisette peut cacher bien des choses et l’intensité de la couleur varie parfois selon ce qu’elle porte, même si elle se balance bien de ses vêtements, aujourd’hui.  Sere s’habille comme elle le peut, préférant les morceaux qui couvrent un brin plus qu’un simple t-shirt, par simple précaution. Elle possède encore ses uniformes de l’armée, incluant tout un tas de protections qu’elle ne porte que rarement. Ses cheveux bruns ne sont pas toujours ordonnés, et elle les coupe au gré de ses envies. Ils peuvent parfois à peine dépasser sa mâchoire ou elle les laisse pousser jusqu’aux épaules, jamais plus loin. Son sens du devoir renvoie parfois aux autres un visage dur, malgré tout, mais ses traits se détendent quand un éclat de rire étire ses lèvres et fait plisser son nez court. À cet instant, ses yeux redeviennent aussi éclatants que ceux d’un enfant.

Elle arbore un tatouage énorme au niveau de ses côtes, à gauche. Une tête de mort, entres autres, pour lui rappeler que tout est possible, dans la vie. Il n'y a qu'une chose qui est certaine; la mort. Pas de temps pour l'hésitation, donc. Aussi, elle ne possède plus aucune arme sauf une avant d'arriver au ranch. Il s'agit de son bien-aimé pistolet semi-automatique SIG Sauer P320, ultime vestige de son passé de militaire, vide et sans munition.

a storm is coming


Avant l'épidémie

C'était un après-midi d'automne particulièrement glacial de 1993, plus précisément le 19 octobre. Il faisait tellement froid que la population de Houston n'y comprenait rien. Le Texas, habituellement confortable à longueur d'année, était totalement différent en cette journée étrange. La petite Serena voyait le jour et déjà, elle faisait les choses dans des circonstances exceptionnelles. Et elle arrivait bien entourée de ses deux plus grandes sœurs. La demoiselle était donc le bébé de la famille, impliquant sans surprise tout ce qui vient avec. Sa mère, une employée de restauration convertie en maman au foyer, et son père, travailleur d'usine pétrochimique, ne seront jamais capable de la voir autrement. Elle a grandi en tant que tel, même si les règles ne s'appliquent plus au troisième enfant. Elle avait donc souvent des passe-droits, au plus grand désespoir de sa fratrie. De son côté, Sere maudissait sa vie, trouvant que ces privilèges ne valaient rien puisque la petite famille n'était pas riche, bien au contraire. Les gâteries étaient souvent rares, finalement. Là n'était pas l'important, de toute façon. Elle aimait mieux mériter quelque chose par le fruit de ses efforts, même si elle n'était qu'une enfant.

Son enfance ne fut pas bien différente de celle d'autres jeunes. Ses parents s'aimaient, il n'en faisait aucun doute, mais c'était bien tout ce qu'ils savaient faire comme il faut, à son avis.  C'était plutôt exagéré, mais quand même. La brune ne compte plus à combien de reprises elle a souhaité avoir d'autres géniteurs. Le problème? Sa mère, surtout. Distante, presque froide. Oh, jamais elle n'a pensé qu'elle n'était pas aimée, mais sa mama avait bien de la difficulté à le montrer. Peut-être était-ce à cause de son histoire. Une femme hispanique qui met autant d'efforts à faire ce qu'il y a de mieux pour sa famille, à se battre bec et ongles, ne montrera assurément pas de signes de faiblesse - dont l'amour. Elle souhaitait par-dessus tout, d'une façon maladive même, inculquer la force et la résistance à ses trois filles. Si Serena était parfaitement capable de comprendre l'intérêt d'une telle chose et de partager ses valeurs, une enfant a quand même besoin de la présence rassurante et câline de sa mère, parfois. Son père, quant à lui, était tellement fier de ses trois trophées qu'il n'arrêtait plus de parler d'elles à qui voulait bien l'entendre. Aujourd'hui, il serait faux de dire qu'elle n'est pas un heureux mélange de ses deux parents. Endurcie, fière, mais tout de même aimante.

Malgré la forte présence d'immigrants latinos dans la plus grande ville de son état, Reena a malheureusement subit bon nombre de railleries à propos de ses origines hispaniques. Elle ne comprenait pas. Comment pouvait-on reprocher quoi que ce soit à ses parents, à ses sœurs et à elle-même alors que tout ce qu'ils avaient voulu, c'était une meilleure vie? On lui a collé, une à une, de nombreuses étiquettes, toutes plus merdiques les unes que les autres. La fille née pour un petit pain qui n'allait rien faire de sa vie, celle qui allait consommer toutes sortes de drogues - voir même devenir dealer - ou encore le classique de celle qui deviendrait la future pute du quartier. Si les mots des autres pouvaient effectivement être blessants, c'est ce qui la motivait à prouver qu'elle était tout le contraire de leurs scénarios à la con. Ainsi, en plus d'un intérêt déjà présent pour tout ce qu'il était possible d'apprendre, son niveau de motivation la rendait encore plus studieuse. À la petite école, elle avait toujours son mot à dire et impressionnait bien des professeurs par son esprit aiguisé et son implication dans divers projets parascolaires. Le regard des autres et les rumeurs à son sujet l'affectait bien, mais elle se forçait à remonter la tête hors de l'eau.

L'adolescence ne signifia pas l'arrêt des moqueries, mais disons seulement qu'elle avait davantage de munitions pour y faire face. Or, même toute jeune, elle ne cédait pas aux invitations de violence. Elle préférait de loin utiliser sa cervelle et faire payer les fautifs autrement. D'ailleurs, s'il y a bien une chose qui lui permettait de se défouler, c'était le sport. Elle excellait en athlétisme, au softball et au foot.  C'est de cette façon qu'elle débuta à développer une passion et une confiance en ses compétences physiques. Elle mariait d'ailleurs à merveille ses activités  intellectuelles avec la pratique de ses sports. Alors que sa plus grande soeur se dirigeait vers une carrière en art, l'autre démontrait beaucoup d'intérêt pour la gestion. Sa benjamine était d'ailleurs convaincue qu'elle aurait du succès étant donné son tempérament froid et sévère. En y réfléchissant bien, les trois soeurs étaient si différentes les unes des autres que c'était presqu'irréaliste. Serena grandissait, elle, et bien qu'un tas de sujets l'allumaient, rien ne semblait satisfaire son envie d'en faire plus et de réaliser de grandes choses.

C'était jusqu'au jour où, alors qu'elle devait avoir 16 ans, on remit à la mexicaine un pamphlet de recrutement au sujet de l'armée des États-unis d'Amérique. Enrôlez-vous, protégez les vôtres et servez votre pays, qu'ils disaient. Le déclic était fait et elle avait à présent le noble objectif de faire partie de cette grande famille, un jour. Elle se met donc en tête d'obtenir son diplôme avec le plus grand nombre de mentions qu'il était possible d'obtenir. Ce qu'elle a d'ailleurs réussi sans difficultés à ses 18 ans. C'était plutôt étonnant, vu l'excellente réputation de l'école qu'elle fréquentait, dans le centre-ville. Il était particulièrement difficile de se démarquer, et pourtant... Son parcours au collège ne fut pas non plus un problème. Elle a beaucoup aimé ces deux années de sa vie, n'ayant pas choisi un programme trop précis afin de se garder le plus de portes ouvertes. Sere complétera ses études au sein de l'armée même. Elle était prête à s'investir et se disait que c'était la réponse à ses souhaits qui, jusqu'ici, ne semblaient par réalisables. La peur du danger, étrangement, ne l'affligeait pas. On dirait dit qu'elle savait qu'elle serait toujours capable de se débrouiller.

Sa formation débuta rapidement. Les exercices militaires étaient intenses, tout comme les épreuves qui devaient renforcer leur mental. Être une recrue de l'US Army, c'était drainant. Tellement prenant qu'elle n'avait que très peu de temps pour obtenir des nouvelles de sa famille. Elle ne faisait que s'entraîner, souvent trop intensément, elle qui pouvait se montrer si excessive. L'horaire était chargé et débutait très tôt le matin. Elle reçut un appel de son père alors qu'elle faisait une patrouille de nuit. Sa mère était atteinte d'un cancer du sein, à un stade terminal. C'était fini; elle devait attendre son heure comme un prisonnier dans le couloir de la mort. La demoiselle en était bientôt à sa dixième semaine d'entraînement. Ses apprentissages étant presque terminés et étant basé à Fort Hood, relativement près de chez elle, elle put avoir quelques exemptions pour visiter sa mère avant qu'elle ne s'éteigne. Ses soeurs voulaient qu'elle prenne un moment pour s'en remettre, avec sa famille. La mexicaine refusa catégoriquement. C'était bien la fille de sa mère, et cette dernière n'aurait pas voulu qu'elle abandonne sa carrière pour elle. Le fait est qu'elle avait de la peine, bien entendu, mais elle devait continuer d'avancer. De toute façon, c'était drôlement plus facile de continuer ainsi; elle se complaisait dans cette routine qu'elle avait appris à aimer.

Les mois suivants servirent à compléter sa formation en choisissant un domaine dans lequel elle allait se spécialiser. Fidèle à elle-même, elle aurait voulu pouvoir tout faire. Le petit génie opta finalement pour le corps de l'intelligence militaire, où elle devrait s'assurer de la synchronisation des supports tactiques tout en étant meilleure stratège que l'ennemi. Un travail précis et intense, comme elle l'aimait. Ayant suivi un parcours sans faute, ses supérieurs ne pouvaient que la supporter dans ce choix, assurés qu'elle irait loin.

Son premier déploiement eu lieu en Afghanistan, en 2013, alors qu'elle venait tout juste de recevoir officiellement son titre. Elle a fait partie de diverses troupes sur différents sites, ainsi que l'année suivante. Elle a passé le plus clair de son temps en mission, acceptant toujours les prolongations qu'on lui demandait. Son service en sol afghan comprends donc la quasi totalité du travail qu'elle a fait pour l'US Army, ayant aussi réalisé de petits boulots en sol américain entre certaines missions. C'est durant ces années qu'elle se rapprocha le plus des gens qui composaient sa division et qu'elle s'y attacha très certainement. Il y avait quelque chose de si exaltant dans le fait de travailler avec des gens qui ont du coeur et avec qui c'est encore plus motivant de mener à terme les objectifs donnés. Ce fut, de loin, les expériences les plus enrichissantes de sa jeune vie.

En 2014, Obama a demandé la diminution de la présence militaire là-bas. C'est à ce moment qu'elle est finalement rentrée au pays pour la plus longue période de temps depuis son premier départ. Au début de l'année 2015, il fait volte-face et décide finalement de laisser certaines troupes en place. La situation devenait complexe et Serena devait faire partie des soldats qui retourneraient peut-être sur le terrain dans un but de gestion seulement. Personne ne pouvait s'attendre à ce qui allait se passer ensuite, cependant.


on the highway to hell


Depuis l'épidémie

L'hispanique se préparait à retourner en mission, mais rien n'était coulé dans le béton, pour l'instant. C'était sur la glace. Elle en avait profité pour aller voir son père et ses soeurs, à la maison. Une certaine tension était souvent palpable quand elle revenait, Reena le sentait. Elle n'était pas dupe. Devait-elle se sentir coupable d'avoir voulu cette vie? Dans son esprit, il était clair que non, mais voilà, tout le monde n'était peut-être pas de cet avis. Son père lui rappelait sans cesse qu'elle était son héroïne, et pourtant, les mots sonnaient creux. Vivre constamment à l'étranger avait aussi comme effet secondaire de rendre les moments chez soi étranges. C'était un peu comme si quelque chose ne tournait pas rond.

Les mois avaient passé jusqu'en septembre. Finalement, la brune n'était jamais repartie. Elle avait assisté, comme tout le monde, à ces drôles d'événements qui les rendaient tous mal à l'aise. Les médias expliquent la situation par une sorte d'intoxication, Serena n'adhérait pas à l'hypothèse. On parle plutôt ensuite entre les branches, selon les siens, d'un virus qui faisait des ravages. Rien n'était confirmé. La demoiselle fait profil bas et ne veut pas céder à la panique. À la mi-octobre, elle est déployée dans un camp de réfugiés à Seattle. Nul besoin de le spécifier; elle était drôlement inquiète pour sa famille. Elle aurait voulu les amener avec elle, mais ce n'était pas possible. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à son père qui avait récemment développé un diabète. Il avait besoin d'insuline quotidiennement, comment pouvait-elle le laisser si loin derrière? Si le choix semblait déchirant au départ, elle se rappela elle-même à l'ordre. Elle devait obéir et protéger la population, c'était la raison même de sa présence dans l'armée. Elle en discuta donc avec ses soeurs, désirant réellement s'assurer que son père était entre bonnes mains, et quitta pour la ville pluvieuse, se disant qu'elle reviendrait bien vite.

Hélas, elle ne pu jamais revenir. La situation dégénérait et la loi martiale avait été déclaré à la fin du mois, étant donné les effets et la contagion incroyable du virus. Il n'y avait pas de retour en arrière possible, c'était la pagaille. Il fallait gérer les éclats de violence, les gens qui pensaient qu'un vaccin était déjà disponible et qui le réclamait d'urgence, les manifestations contre elle ne savait trop quoi, les propriétaires de boutiques vandalisées, les frontières fermées... Elle n'avait pas le temps de s'entendre penser. Martinez était cependant plutôt efficace pour gérer la situation, dans la mesure de ses capacités. Bientôt, les défaillances électriques, l'augmentation des malades et les lignes téléphoniques coupées s'ajoutèrent à la liste déjà bien lourde. C'est à ce moment que la jeune femme comprends que les morts se relèvent bel et bien. Et qu'ils ont faim des autres humains. Si elle était répugnée par ces choses, elle était tout de même soulagée d'apprendre, après quelques essais infructueux de les achever, qu'une simple blessure à la tête les arrêtait pour de bon.

Le début de la fin s'installa vicieusement. Plus de communications, Sere était sans nouvelles de ses supérieurs. Il fallait trouver des solutions, et vite. Survivre à l'hiver 2015-2016 avait été un réel défi, car leur camp tombait déjà en morceaux. Il n'avait visiblement pas été bâti pour faire face à ce genre de situation. Ils déménagèrent donc très tôt, quelques mois après le début des embrouilles. Le groupe se dirigea vers une nouvelle bâtisse gouvernementale isolée qui semblait solide et pratique. Serena devient un peu sans le vouloir celle qui est en charge du nouveau camp, créant un hôpital de fortune et un groupe de défense avec ses collègues militaires. Les nombreuses caisses de vivres furent transportées en même temps que les armes. Toutes les bouches à nourrir était comblées par le rationnement mis en place. Ils pouvaient être confortables grâce au chauffage à l'huile et le système de récupération des eaux qui leur assurait un semblant de normalité. Elle ne le savait pas encore, mais c'était loin d'être si dramatique à ce moment-là, compte tenu des événements. La mexicaine avait espoir qu'au printemps, d'autres troupes provenant de différents camps se pointeraient le bout du nez, mais non. Ses meilleurs soldats travaillaient à rétablir les communications, sans succès depuis qu'ils avaient changé de lieu. En revanche, ils accueillaient souvent de nouveaux réfugiés, et une certaine routine s'installait. Tout était une question d'équilibre entre s'investir dans leur survie et préserver leurs forces. Mais la réalité était qu'il fallait travailler, qu'ils le veuillent ou non. Reena passait le plus clair de son temps à fortifier ce qui les protégeait du monde extérieur et à faire des rondes dans les environs. Elle pouvait ainsi, avec son groupe, purger les rôdeurs du coin, peu à peu, et rechercher tout signe de vie, que ce soit des civils ou pas.

Les premiers réels problèmes firent leur apparition à l'été 2016. La chaleur échauffait les esprits, et l'eau était dorénavant une denrée rare. Pour sa part, la demoiselle ne pouvait s'empêcher de se dire que ces gens n'avaient rien vu des canicules de son Texas natal, mais elle n'en glissa pas un mot à personne. Une alarme s'était déclenchée dans le bâtiment principal lors de la tentative des travaux pour - possiblement - rétablir le contact avec d'autres camps. Une horde avait évidemment été attirée et les défenses avaient cédé. Leur riposte aura été particulièrement difficile, surtout pour ceux qui n'étaient pas des militaires. Elle s'en voudra toujours de ne pas avoir pu sauver plus de gens, mais les choses étaient tellement bordéliques qu'elle ne sait pas comment ça aurait été possible. S'en suivit une tentative de reconstruction péniblement longue, avec plus de la moitié des siens qui étaient morts ou blessés. Jusqu'à l'hiver d'après, en 2017, Sere effectuait un travail colossal, sept jours sur sept, afin de remettre le camp sur pied. Quelle ne fut pas sa déception quand elle n'eut d'autres choix que d'en venir à une sombre conclusion; ils n'y arrivaient pas. Chaque jour était synonyme d'un nouveau problème. La faible neige qu'ils avaient reçu ralentissait les infectés, mais ce n'était guère suffisant pour les arrêter. Une brèche par ici, une autre par là, ils n'étaient pas assez rapides et, bien vite, ils n'eurent plus le matériel ni les outils suffisants pour combattre le feu par le feu.

Ils décidèrent, malgré le danger et les risques qu'une telle chose impliquait, de rester au camp pour cet hiver afin de se protéger du froid. Mais au printemps 2017, Serena trancha et son groupe quitta pour trouver un endroit plus sécuritaire où élire domicile. Ce fut la première fois qu'ils s'aventuraient aussi loin et qu'ils purent vraiment témoigner de ce qu'était la vie à l'extérieur. Ils étaient devenus comme tous les autres; ceux qui n'avaient pas la chance d'avoir un endroit où se réfugier. Et tout n'était pas rose. Trouver de la nourriture était un combat, tout comme ce l'était de ne pas se blesser. Ils n'avaient pas d'itinéraire réel ou de but particulier. L'idée de Serena était d'aller vers Mercer Island. Elle ne pensait pas qu'elle serait épargnée, mais forcément, sur une île, les rôdeurs seraient peut-être plus facile à gérer? C'était une hypothèse qui valait de coup d'essayer, et son groupe - ou ce qu'il en restait - était du même avis. De toute façon, ils étaient épuisés d'être constamment sur la route. C'était une putain de chance d'avoir encore des munitions disponibles. C'est que la brune avait décrété une règle d'or; si vous ne pensez pas pouvoir viser la tête et tirer pour tuer, on épargne les balles. Le temps qu'arrive l'été 2017,  ils avaient fait de l'île leur nouvelle demeure, dans la bibliothèque de la ville. La lac Washington pouvait au moins apaiser leurs corps endoloris. Cette même eau leur causa cependant à nouveau des ennuis quand des inondations les forcèrent à quitter, faute de pluies abondantes et du bord de l'eau si près d'eux. Reena consulta son groupe et leur décision était unanime; mieux valait continuer de s'éloigner de Seattle, dans l'espoir que la densité d'infectés seraient moins intense ailleurs. C'était à la fin de l'été.

La brune voulait que leur prochain camp soit le plus sécuritaire possible. Elle en avait marre de courir tout le temps plus de risques. D'ailleurs, à plusieurs reprises, elle insista en contrant l'avis de certains des siens pour continuer au lieu de s'arrêter dans un endroit qui n'était que correct. Ce fut donc au centre commercial Factoria Mall, dans la ville de Bellevue, qu'ils s'établirent finalement. Du moins, jusqu'à nouvel ordre. Un des membres de son peloton connaissait l'endroit et avait suggéré qu'il serait facile de s'y protéger, une fois nettoyé. L'idée avait été adopté. C'était aussi juste à côté d'un cinéma dans lequel ils allaient déconner, de temps en temps. Pour l'hispanique, cette période était plus sereine. Les magasins qui composaient leur nouveau chez-soi étaient désertés depuis presque deux ans et la majorité de ce qui était consommable était périmé, mais ils avaient aussi trouvé bonne quantité de trucs à se mettre sous la dent dans des commerces de plein-air et de survie, heureusement. C'était une responsabilité de moins sur les frêles épaules de la jeune femme.

L'automne arriva de nouveau, et les réserves du centre commercial était drastiquement diminuées. Il fallait sortir souvent, longtemps, et les environs n'avaient absolument rien d'invitant. C'était probablement la période où il développèrent tous des talents exceptionnels pour tuer les infectés de façon créative. Son groupe étant aussi organisé qu'elle le souhaitait, ils ne sortaient que pour des missions ou une fois qu'une zone avait été vérifiée. Autant pour limiter leur exposition aux rôdeurs qu'aux humains. Ne sait-on jamais, n'est-ce pas? Ils ne croisaient plus de survivants solitaires, d'ailleurs. Aucun nouveau n'avait rejoint leur rang pour augmenter leur nombre. Or, ils étaient maintenant seulement neuf à survivre ensemble. Certains avaient quitté pour poursuivre des objectifs personnels, d'autres n'avaient simplement pas survécu au chemin depuis leur dernier arrêt. Il ne fallait plus grand chose pour menacer la vie, dans ce monde de fou. Ainsi, à force de toujours vouloir tout contrôler et d'avoir constamment la responsabilité de son groupe sur le dos, l'anxiété de Serena commençait à se manifester davantage. Si elle avait réussi jusqu'ici à la ravaler, il devenait de plus en plus difficile de le faire. Des états de panique la ravageait souvent, et elle se trouvait complètement tarée à chaque fois. Seul un ami proche, Ryan, était au courant. Et même s'il avait sa propre façon de la faire ventiler, rien n'était jamais pour autant régler. C'est dans ces mois pénibles qu'elle développa quelques tics nerveux. Ses mains tremblaient parfois incontrôlablement et elle se mordait aussi l'intérieur des lèvres sans s'en rendre compte.

Un soir, juste avant de rentrer d'une sortie, c'était Ryan qui s'était éclaté la tête sur une roche, tombant d'une petite falaise alors qu'il avait perdu pied. C'était carrément stupide. Dans les jours qui suivirent, sa plaie béante s'était infectée et son état se détériorait à vue d'oeil. Serena pensait devenir folle. Il lui fallait des antibiotiques, c'était urgent. Il partirent donc, tous ensemble, à la recherche de la précieuse substance, sans grand succès. L'abandon du centre était déjà à l'horizon, de toute façon. C'est en voyant des chevaux sauvages courir dans les champs que Reena eut une nouvelle idée; se réfugier au zoo qui était à quelques kilomètres de là. Elle en avait vu les pancartes sur la route. Le Cougar Mountain Zoo, pour être plus précise. C'était tout près du Lake Sammamish State Park, à Issaquah. Il était fort possible que certains n'aient pas pensé à fouiller cet endroit pour des médicaments, croyant qu'ils ne convenaient qu'aux animaux, non? C’était loin d’être idéal, mais ce serait mieux que rien. Au pire, ils pourraient bénéficier de la protection des grilles pour leur sécurité.

Ils ne s'y rendirent pas en un morceau, en revanche. Les morts, eux, ils ne se fatiguent pas, ne ressentent pas de douleur... Leur vie est simple. Ce n'était pas le cas de son groupe. Il avait fallu transporter son cher ami dans une civière de fortune; il était devenu très fiévreux et à peine conscient. La détresse de la brune était criante. Or, comme si ce n'était pas assez, les deux brancardiers du groupe se firent surprendre par des pièges à loup dans une petite forêt qu'ils avaient emprunté pour prendre un raccourci. Ils n'avait pas vu les saloperies, trop préoccupés par Ryan. Leurs cris avaient rapidement attirés les monstres, et dans une panique qu'elle n'avait pas pu gérer, cette fois, Sere assista au massacre des derniers survivants avec lesquels elle avait passé tant de temps. Pas un, sauf elle, n'était resté debout. Elle se rendit donc seule à ce fameux zoo, détruite, pour y trouver des médicaments complètement inutiles, à présent. L'hiver s'installait déjà et elle avait l'impression d'avoir perdu la mémoire à un certain point. La solitude ne lui faisait pas, elle se questionnait sans cesse sur le sort de son père, de ses soeurs et de ses collègues militaires. Elle n'avait personne avec qui pleurer la mort des siens. C'est durant ses semaines qu'elle a vidé complètement sa réserve de munitions. La demoiselle n'avait plus la force d'en chercher de nouvelles, comme auparavant.

C'est en janvier 2018 qu'elle arriva par hasard au petit ranch de Tradition Lake, toujours à Issaquah. Démunie comme elle l'avait rarement été dans sa vie, faible et affamée, ils furent des hôtes incroyables, sur le champ. Elle rencontra Elena et Ashley, deux femmes de tête. Si au départ, la confiance de la brune a été difficile à accorder, elle leur devait bien une chance après lui avoir offert un accueil qu'elle n'attendait pas. Elle vécu avec ce nouveau groupe la terrible épidémie de bronchite ainsi que l'alliance avec la faction Messiah, découvrant avec stupeur leur résilience incroyable et leurs valeurs qu'elle partageait sans faute. Avec le temps, elle a décidé de faire son deuil au sujet de sa famille. Il fallait être cohérent; comment auraient-ils pu s'en sortir? Elle préférait les ranger dans une petite partie de son coeur et les laisser vivre à cet endroit. C'était plus facile ainsi pour garder la tête froide.

Plus récemment, en mai de l'année en cours, l'alliance des connards, comme elle l'appelle, a frappé le ranch en se cachant sous des prétextes honteux et en faisant du chantage pur et dur. Comment pouvaient-ils être si cruels et oser croire que leurs gestes étaient légitimes? Ils devaient vivre dans une bulle pour seulement penser qu'il était si simple de justifier quoi que ce soit. Elle s'est donc juré d'aider les siens à se libérer de cette oppression vulgaire et insensée. Et comme toujours, elle est encore prête à se remonter les manches pour défendre son groupe et ses principes.


time to meet the devil

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Re: Serena Martinez - It's just the way it is

Lun 4 Juin 2018 - 6:39

Ouiiiiii re-bienvenue avec le très bon choix de prédéf que voilà :smile2:
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Re: Serena Martinez - It's just the way it is

Lun 4 Juin 2018 - 7:12

OLOTRAIT ! T'as piqué le predef que je voulais prendre :MisterGreen:

(Merci infiniment Serena Martinez - It's just the way it is 1442386177 comme ça je n'ai plus à résister à la tentation !)
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Re: Serena Martinez - It's just the way it is

Lun 4 Juin 2018 - 8:16



rebienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement de nouveau inscrite sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu une seconde fois consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous parce que t'es blonde :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire !  Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !


Bon courage pour la suite de ta fiche Arnold ! :MisterGreen:
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Re: Serena Martinez - It's just the way it is

Lun 4 Juin 2018 - 8:27

Rebienvenuuue alors ! C'est cool quand les scenar partent vite comme ça =P
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Re: Serena Martinez - It's just the way it is

Lun 4 Juin 2018 - 9:05

Bienvenue a toi !!!!
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Re: Serena Martinez - It's just the way it is

Lun 4 Juin 2018 - 9:30

Rebienvenuuue avec ce chouette prédef ! :smile2:
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Re: Serena Martinez - It's just the way it is

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