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Il ne voulait pas résoudre à croire que la situation était désespérée, les meubles tenaient encore le coup, bloquant les fenêtres de leurs assaillants, pour encore quelques secondes, ils pouvaient se permettre d'espérer... Alors qu'il aidait Ludwig afin de maintenir le meuble contre la porte, un boucan infernal se fit entendre, ainsi que des crissements de pneus, et les phares d'une voiture brillèrent au loin... Elle allait revenir, bien sûr qu'elle allait s'en sortir, un petit sourire en coin se dessina sur les lèvres du canadien dont les yeux identifièrent par la fenêtre sa compagne, jusqu'à ce que la voiture bifurque, en plein dans la horde... " CAROLINE !!!! " hurla-t-il, désespéré, avant de fracasser son poing contre le mur, trop distrait pour se préserver de la fenêtre à sa droite qui finit par se briser, esquivant de justesse le meuble qui basculait sans pouvoir amorcer l'arrivée du rôdeur qui s'effondra sur lui.

Réunissant toutes ses forces pour reprendre le dessus, il asséna un violent coup de pied dans la mâchoire du rôdeur avant de lui planter un éclat de verre dans le crâne, la main cramoisie -salement écorchée dans le processus- toujours à genoux, n'osant regarder autour de lui tant la situation venait de changer du tout au tout. " Merde, merde, merde !!! " pesta-t-il alors que d'autres vitres se brisaient et que peu à peu, les rôdeurs envahissaient leur refuge.  " Prenez de la hauteur et de la distance ! "  avisa-t-il, haletant, percevant les coups de feux qui ne semblaient pas venir des siens... Quand bien même certains -dont Ashley désormais- étaient sortis, c'était du bon matos... Le rouquin se redressa en un éclair, se précipitant alors dehors en bousculant un rôdeur d'un tacle d'épaule avant de commencer à courir jusqu'à la voiture accidentée, se frayant un chemin à travers la horde qui avait bien diminué, s'efforçant à viser avec précision la tête de deux rôdeurs et cueillant les autres d'un revers de clé à molette.

C'est en arrivant à proximité de l'épave qu'il rangea son arme de poing, reconnaissant certains des siens, comme Carmen et Elena, ainsi que deux hommes qui devaient avoir la vingtaine bien entamée. Et elle ... Arrivé à proximité du sinistre, il finit par voir la main de Caroline saisir celle du brun pour sortir du véhicule, indemne. Et c'est soulagé que Jefferson se précipita jusqu'à sa compagne, qu'il serra contre lui de sa main libre et valide. " Idiote ... T'aurais pas du ... " mais il se ravisa et la relâcha, pour regarder les deux hommes qui venaient d'arriver, ne sachant pas bien quoi dire, vu la situation... " Merci... " souffla-t-il, regardant autour de lui, déglutissant difficilement, ils avaient encore du pain sur la planche, d'autres rôdeurs s'approchant dangereusement de leur position, et peut-être même pire que ça... Et d'ailleurs, d'où ils sortaient ces deux-là ? Armés jusqu'aux dents et aussi à l'aise avec un fusil d'assaut ?

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Attendant tranquillement le moment où ces paysans ne seraient plus capable de gérer la horde qui venait de leur tomber dessus, le blond inspirait longuement sur la cigarette qu'il tenait entre ses doigts. Quitte à devoir tuer le temps en patientant, autant ne pas changer ses sales habitudes. Il n'en restait pas moins attentif, jetant des coups d'oeil aux siens et à leurs alliés mais également aux alentours. S'ils avaient attiré cette horde ici, ils n'étaient pas à l'abri de la venue d'autres putrides, intéressés par tout le vacarme, mieux valait donc qu'aucun d'eux ne baisse sa vigilance.

Percevant le fracas tonitruant d'un véhicule, le trentenaire jeta au sol sa barrette de nicotine consumée et fit un signe de tête aux siens. Le moment était venu. Ils allaient se pointer comme les sauveurs et gardiens qu'ils avaient suggéré être en proposant leur deal à ces pécores, et mieux valait que les concernés reconnaissent cet acte ainsi que les risques qu'ils prenaient pour sauver leurs petits culs de ploucs. S'ils tentaient de profiter de l'agitation pour s'en prendre à eux, les choses se passeraient mal, très mal. Aux paroles de Nate, l'aîné se contenta d'un bref hochement de tête à l'expression relativement grave, son regard témoignant cependant bien de la confiance qu'il plaçait en ses proches.

Resserrant le gilet pare-balles enfilé au dessus de son tee-shirt, l'ancien homme d'affaires se mit à avancer à son tour, tirant du holster à sa hanche son précieux Desert Eagle au chargeur plein. Et il ne fallut pas longtemps pour voir l'ampleur des dégâts : la panique, des corps de putrides étendus çà et là, mais bien trop d'entre eux étaient encore debout pour que ces paysans en viennent à bout seuls. Contournant une partie des morts, suivi par Neil, Aodhan et une équipe des survivants de l'île, Zack pointa le canon de son arme sur un premier putréfié. En plein dans la tête. Sans doute pouvait-il se féliciter de toutes ces années au stand de tir, bien avant que le monde ne parte totalement en vrille et que les morts se relèvent, et autant dire qu'à force d'entraînement, sur cible vivante ou non, l'arme était devenue comme un prolongement de son propre bras.

« Une équipe devrait avancer jusqu'au bâtiment » avait-il intimé à ses accompagnants de Bainbridge, ne stoppant pas sa tâche de tuerie pour autant. Mieux valait éviter qu'ils aient à nettoyer tout le coin pour finalement se rendre compte que ces abrutis étaient tous morts à l'intérieur parce-que les putrides avaient réussi à entrer. « On vous couvre » avait-il ajouté en leur adressant un regard qui signifiait bien qu'il tiendrait parole. Après tout, confiance réellement établie ou non, l'heure n'était pas aux coups dans le dos, loin de là.

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Bon choix. La femme avait attrapé sa main, Swann put l’aider à s’extirper de la voiture. A peine fait, un autre homme déboula pour la serrer dans ses bras. Ça aurait pu toucher l’étudiant s’il n’avait pas les facultés empathiques d’une petite cuillère. Il se contenta donc de hocher brièvement la tête après les remerciements que formula son aîné. Ni lui ni sa compagne n’avait l’air hostile dans l’état, peut-être finalement qu’ils allaient revenir sur leur refus catégorique d’il y a trois jours.

- Vous devriez reculer, suggéra l’un des nombreux habitants de Bainbridge venu sur le terrain aujourd’hui, on s’occupe du reste.

Pour sa part, le cadet Blackmore échangea un regard avec son mentor et enfonça un chargeur plein dans son 9 mm. C’était encore loin d’être fini : à entendre les cris qui continuaient de résonner depuis le bâtiment principal, couverts toutefois par les déflagrations et les râles de charognes, la situation virait à la catastrophe. Swann ne voyait pas vraiment, de là où il était, que les cadavres avaient commencé à entrer dans le ranch. Toutefois, l’étau de chairs putrides était toujours le plus dense aux pieds de la bâtisse, alors…

- On va les aider ? Demanda-t-il à Stanley.

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