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Eliane Sierakowski - I need to save myself

Lun 2 Oct 2017 - 1:08


Eliane Sierakowski
37 ans Américaine Soldate Travelers

Beyond Good and Evil



caractère du personnage

Eliane était en un mot dévouée. Elle appréciait son travail et ses études et y consacrait tout son temps. Privée de famille assez jeune, elle a en avait trouvé une de substitution dans l'armée. Fière, elle a toujours visé les sommets et tiré une immense satisfaction à porter l'uniforme. Une fierté à la limite de l'orgueil.
Travailleuse, un brillant avenir était à sa portée pour peu qu'elle eut échappé aux nombreuses intrigues politiques propre au monde des officiers supérieurs. Après tout, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, non?
Bien que quelque peu misanthrope depuis toujours, elle est capable de faire preuve d'un certain charisme. Elle est de ces officiers que les soldats suivent jusqu'en enfer sans trop savoir pourquoi. Elle avait une aura, de celle d'un Kilgore ou d'un Stonewall Jackson. Elle n'appréciait pas le genre humain, mais elle aimait ses hommes. Elle avait une présence rassurante. Si cette dernière était d'origine naturelle, l'armée l'avait aussi modelé au passage. Sa présence était étrangement rassurante.
Sa formation militaire avait également renforcé son coté "cassant". Elle pouvait se montrer d'une froideur exceptionnelle. On ne doit pas montrer ses sentiments à la légère quand des dizaines de gamins vous prennent pour modèle disait l'armée.
Cela ne l'empêchait nullement d'être à l'écoute des autres. Elle n'a pas toujours les mots, mais elle tend toujours la main à ceux qui ont besoin de son aide.
Une blague de West Point disait que seul le destin avait protégé l'URSS de l'obstination du major Sierakowski. En sa présence, le mur de Berlin aurait été rasé avant même d'être achevé. Avec pour seule arme une barre à mine, elle aurait mis en déroute les gardes-frontière et aurait envahi l'Allemagne pour peu qu'on lui ait donné l'ordre. Une fois lancée, il est difficile de l'arrêter.
Elle était aussi très intolérante vis-à-vis de celle qu'elle nomme les"y-a-qu'à-faut-qu'on" et les "tire-au-flanc". Se ruiner la santé pour rien en raison de l'incompétence ou du laisser-aller de certains était une hantise pour elle. Et inversement, elle entretenait une relation presque paternaliste avec les personnes dont elle avait la responsabilité et qui montraient un peu de motivation. Elle qui n'avait jamais eu le temps de se marier ou d'avoir des enfants en avait eu plus d'un bon millier sous sa responsabilité.
Elle est devenue bien plus pessimiste depuis que son pays et ses amis sont morts et se remet très lentement d'un syndrome de stress post-traumatique (PTSD). Ce début de "rémission" est sans doute le fruit de son opiniâtreté légendaire, mais aussi d'un goût certain pour la vie mut par l'espoir de voir le monde survivre à cette horreur sans nom.
Reste qu'elle n'a pas même le souvenir d'une bonne nuit de sommeil depuis bien trop longtemps.


The Will to Power


caractéristiques physiques du personnage


Eliane est une grande et belle femme qui conserve malgré l'apocalypse un air distingué et quelque chose de digne dans sa prestance. Du haut de son mètre soixante-quinze, elle semble peser un peu moins d'une soixantaine de kilos. Son uniforme masque un corps svelte et assez bien proportionné qu'elle a toujours pris soin d'entretenir depuis son entrée dans l'armée.
Un nombre impressionnant de cicatrices marque néanmoins sa peau bronzée par soleil au niveau de ses mains, avant-bras et de son visage. Nombre d'entre elles sont issues de ces péripéties au Moyen-Orient, mais aussi de l'entraînement intense auquel la jeune femme s'était soumise jeune.

Son nez, très photogénique, est assez petit. Son regard et sa bouche lui donnent un air sévère sauf en les très rares occasions où il est possible de la voir sourire. Une lumière s'allume alors dans ses yeux habituellement si froids et établit un contraste saisissant avec l'impassibilité morne dont Eliane fait preuve au quotidien. Son menton et sa mâchoire assez larges lui donnaient un air de militaire qu'elle porte son uniforme ou non. Sa coupe de cheveux vient appuyer cette impression en présentant quel que soit le jour ou l'occasion un simple chignon très réglementaire.
Une cicatrice horizontale barre son nez d'un trait clair. Ce n'est pas la seule sur son visage, mais étant la plus voyante, elle masquerait presque les autres témoins du passé mouvementé de la dame. Un ou  deux points sont visibles au-dessus de l'arcade sourcilière. Des souvenirs du Taekwondo et du rugby. Pour peu que l'on soit proche d'elle, on pourra aussi remarquer une coupure de légionnaire sous le son menton ainsi qu'une plaie visiblement plus récente sur ses lèvres.

Elle porte habituellement son treillis camouflé ainsi qu'une casquette. Par-dessus son uniforme, elle attache les habituelles protections en "plastique" beige sur ses coudes, mains et genoux. A ses pieds, une solide paire de rangers fatiguées. Elle transporte son matériel de première utilité via un chest-rig camouflé. A l'intérieur de celui-ci, 4 chargeurs entamés pour sa carabine, une lampe torche ainsi que son marteau de combat. Dans la poche utilitaire est glissé un petit kit de premiers soins ainsi qu'une grenade au phosphore qu'elle réserve pour le jour où elle devra faire le grand saut. Sur son dos repose un camel-pack et un sac de patrouille. Dans celui est glissé un imperméable et quelques MRE en plus d'un petit kit de toilette.
Entre ses mains, une Mk18 mod 0 de la marine avec pour seuls accessoires : une poignée avant et un anneau pour y glisser une lampe torche. Le tout est "assuré" par une sangle un point attachée à la crosse de l'arme.



Human, All Too Human




Mars 2001:

Dans un bureau richement décoré, la jeune femme faisait face à un officiel en grand uniforme. Celui-ci affichait un sourire chaleureux qui contrastait fortement avec celui gêné d'Eliane. Un dossier portant son nom était posé devant elle, ouvert sur sa fiche d'état-civil.

> Bien, présentez vous mademoiselle.
> Mon nom est Eliane Sierakowski. Je viens de Washington DC. Mon père travaillait au Musée National d'Histoire Américaine, il était en charge des collections sur la guerre froide. C'est de lui que je tiens ma passion pour l'histoire monsieur.
> Détendez vous Eliane, ce n'est qu'un premier entretient.
> Bien monsieur, excusez moi. Hum...
> Allez-y, continuez.
> Oui... Donc, oui, à la maison nous n'avions pas de télévision mais des livres à plus savoir où les ranger. Ça allait de Caesar et sa ''Guerre des Gaules'' à des témoignages de soldats en Indochine. Il faut dire que mon père avait un doctorat en histoire militaire. Il parlait russe, allemand, français, et même un peu le japonnais. Un type brillant mais complétement perdu avec une petite fille sur les bras. Quant à ma mère, elle est morte quand j'avais trois ans d'une leucémie. Elle se nommait Ekaterina Mikoyan. Je n'ai aucun souvenir d'elle. Il n'en parlait jamais. Il disait juste qu'ils étaient tombés l'un sur l'autre à Little Odessa*.
> Parlez moi de vous.
> Ce n'est pas mon fort monsieur. J'ai réalisé une licence d'histoire pour suivre les traces de mon père j'imagine. On dit que les chiens ne font pas des chats après tout. Aussi loin que je me souvienne, j'avais soit le nez dans un livre, soit dans un essai de mon père. Il a donné des cours dans votre académie il y a des années... Bref. Je fais du rugby depuis mes 9ans et j'ai fait du Taekwondo de mes 10ans jusqu'à la fin du lycée.
> Je lis ici que vous avez réalisé vos études à Columbia.
> Oui monsieur. J'ai obtenu une bourse après avoir réussi les concours. Mais vu la masse de travail, j'ai dû abandonné le Taekwondo. C'était grisant d'être acceptée dans la Ivy League je dois bien l'avouer. Mais les fratries, ça c'était pas ma tasse de thé.
> Pourquoi vouloir entrer à West Point mademoiselle ?
> Je désire rendre à mon pays un peu de ce qu'il m'a donné. Sans lui, jamais je n'aurai eu les moyens d'entrer à l'université. J'ai une dette envers lui et je ne vois pas meilleur moyen de le rembourser qu'en le protégeant.
> Je vois que vous êtes recommandée par un sénateur de Virginie et un de Nouvelle-Angleterre.
> Oui monsieur. J'ai envoyé mon dossier à plusieurs élus comme il était recommandé de le faire.
> Vous n'avez aucun lien avec eux ?
> Non monsieur, j'ai suivi les procédures.
> Très bien.

*: surnom donné à Brighton Beach.

Janvier 2005:

Le dossier enfin refermé, le plus âgé des deux hommes demanda à son collègue:

> Et à titre personnel, que pensez vous du cadet Sierakowski John ?
> Ce n'est pas un mauvais élément. Pas facile à approcher, mais je dois avouer qu'elle m'a étonné. Ces résultats sont bons, sa condition physique excellente. Elle est assidue et dévouée. Peut-être un peu trop d'ailleurs ; elle n'a pas désiré quitter le campus durant ses deux dernières permissions. De ce que j'ai entendu, elle s'entend à merveille avec major Petersen, le nouvel enseignant d'histoire militaire. Il la recommande chaudement.
> Elle s'est bien intégrée ?
> Oui et non. Elle est respectée pour son talent, mais est un peu misanthrope. Cela dit, elle a magistralement dirigé son peloton durant les exercices de cet été. Je pense que cela jouera un peu en sa faveur.
> A t-elle déjà une idée sur sa future affectation ?
> Elle demande à rejoindre les parachutistes. Elle vise la 82ème et peut être même les rangers.
> Et elle a ses chances ?
> Dans l'état actuel ? Oh que oui.

Mai 2008:

> C'est grave doc ?
> Oui et non.
> J'peux y retourner ?
> Vous rigolez capitaine ? Vous voyez bien que votre cheville a doublé de volume ! Pour vous, l'aventure s'arrête là.
> Vous pouvez pas mettre du froid ou un truc dans le genre comme la dernière fois ?
> Eliane, stop. Vous allez vous la flinguer définitivement cette cheville si vous continuez comme ça. Et là, ce ne sera pas adieux les Rangers, mais adieu à toute l'armée !
> J'ai 28ans doc, si je fais pas fort Brag cette année, je ne pourrai plus jamais le faire...
> Je sais bien. Vous êtes déjà chez les paras Eliane, c'est pas donné à tout le monde. N'allez pas ruiner ça. Il faut savoir abandonner parfois...

Aout 2009:

> Z'allez bien mon capitaine ?
> Merde! J'ai les oreilles qui sifflent encore... Comment vont les autres ?
> C'est pas beau ma'am.
Il a besoin d'une évasan ! Parle moi Tom ! On est en train de le perdre !
> Vous avez eu cet enfant de salaud ?
> Oui ma'am.
> Fait chier !

Eliane se releva sous le regard inquiet de son subordonné. Elle maudissait les russes pour avoir conçu le RPG et les types de chez AM General pour le Humvee. Ce pays commençait à vraiment l'exaspérer. Il y faisait trop chaud et les locaux étaient  bien trop teigneux à son goût. Elle observa son véhicule défoncé par la roquette. Elle était toujours vivante après ça ? Il devait y avoir un dieu pour les Polonais... C'était tout de même le troisième véhicule dont elle sortait vivante après que celui-ci ait été mis HS par les insurgés. On commençait même à la surnommer "Lucky Eli" au sein de son unité.
Alors qu'un médecin vérifiait que la dame n'avait pas de commotion et pensait la plaie sur son nez, elle se mit à faire ce qu'elle s'était toujours interdit jusque-là. Douter. Que foutait la 82ème ici ? Ne serait-elle pas mieux ailleurs ? Pays de cons...


1er Mars 2011, matin

> Major Sierakowski ? On laisse vraiment entrer n'importe qui ici...
> Heureuse de vous revoir également colonel Petersen.
> Ah, pas de ça entre nous. Comment vas tu Eli ?
> Fatiguée Will. Fatiguée...
> J'en doute pas un instant. J'ai vu que tu postulais pour prendre la deuxième chaire d'histoire militaire, je t'imaginais sur le terrain et pas derrière un bureau...
> Le Moyen-Orient peut aller se faire voir, j'ai assez donné. Et puis ici, je pourrais peut-être expliquer aux gamins comment éviter mes conneries.
> J'en doute pas un instant. J'ai dévoré ton article sur la non-évolution des techniques de guerre anti-insurrectionnelles depuis l'Indochine. Le "Père*" aussi. Bon courage pour ton entretien avec lui. Un verre ce soir au Hudson Hil's Café ?
> Comptes sur moi Willy.
> C'est bon de te revoir Eli. Bon courage !
> Reçu cinq sur cinq !

*: le directeur de l'université de West Point est surnommé "père".

1er Mars 2011, midi

Le bureau n'avait pas changé. L'homme derrière non plus. Elle oui.

> Major Sierakowski, cela faisait longtemps.
> Oui monsieur.
> J'ai lu votre dossier. Un parcours sans faute, quelques décorations et une écriture prolifique ? Je cherche encore où est le hic major !
> Je fais plus de bruit qu'une tronçonneuse quand je dors monsieur. Un nez cassé en opération.
> Bigre, comment ferons vos collègues en salle des enseignants pour fermer l’œil ?
> J'ai croisé le colonel Petersen un café à la main monsieur. J'en déduis que la machine a enfin été réparée, il est temps de la remettre au service actif.
> Vous me faites penser à votre père. Il serait fier de vous aujourd'hui Major.
> Merci général.
> Il m'a été indiqué que vous parliez plusieurs langues.
> Oui et non général. Mon oral est exécrable, mais mon écrit est correct. J'ai appris avec les livres de mon père.
> J'imagine que les chiens ne font pas des chats. Bien, tout ceci est du meilleur augure major !

1er Mars 2011, soir

Le café était plein, comme à son habitude. Eliane se versa une autre tasse de thé tout en rêvassant. Face a elle, le colonel William Petersen la dévisageait avec un sourire en coin.

> Alors "Lucky Eli" c'est ça ?
> Oh non, tu vas pas t'y mettre toi aussi ?
> Bon, bon... Reste que ça sonne bien.

Elle soupira bruyamment en levant les yeux au ciel.

> J'arrête. Ça c'est bien passé avec le vieux ?
> Il veut que je commence lundi.
> Génial !
> Ouais, on va me confier la Plebe*. Les pauvres gamins ! J'ai 2 mois pour préparer mon cours. Ça fait bizarre de retrouver les locaux.
> Rien de change n'est ce pas major ?
> Rien William. Cela en est presque effrayant ! J'avais presque l'impression d'être redevenue une cadette devant le Père...
> Attend... Eh vous autres ! Une tournée pour fêter la chaire d'une ancienne cadette !
> Oh t'es con Willy...

*: surnom donné aux cadets en première année


The birth of Tragedy



15 Septembre 2015

> Tu te moques de moi John ?
> Nan Eli. C'est du sérieux. Tous les cadres avec de l'expérience sont mobilisés.
> C'est de la folie !
> Tu l'as dit. Tu pars remplacer le lieutenant colonel Garnet, police militaire de l'état de Washington. Tu es la seule ici avec un peu d'expérience chez les MP*.
> Mais je connais ni la région ni l'unité John !
> Je sais. Vois ça comme une promotion. Lieutenant colonel à 35 ans, c'est vraiment pas mal. Et puis l'académie va fermer ses portes. On renvoie les cadets chez eux le temps que la crise soit gérée.
> John...
> Pas un mot de plus lieutenant colonel. Votre hélico doit déjà vous attendre alors foncez. Bonne chance Eliane, on se revoit bientôt.

*:Military Police

17 Septembre 2015

> Un rapport sur nos pertes lieutenant ?
> On a perdu 8 hommes aujourd'hui madame. Tous KIA*.
> Merci lieutenant.
> Madame, on perd le contrôle. Ces saloperies sont de plus en plus nombreuses ! Nous devrions faire évacuer les civils avant que ces saloperies ne bouffent toute la population de Seattle !
> J'ai dit merci lieutenant.
> Madame.

*: Killed In Action

20 Septembre 2015

> On a évacué ces 3 blocs madame. Celui-ci est en plein nettoyage, celui-ci est ok et celui-ci est classé rouge.
> Merci lieutenant. Jim, faites gaf' à vous.
> Toujours madame.

Elle s'appuya lourdement sur la table devant elle. Ça n'allait pas assez vite. Tout partait à vau-l'eau. Et c'était sa faute dans ce quartier de la ville. Ces gens comptaient sur ses hommes et elle. Elle voyait que les rapports n'étaient pas bons. Rien qu'en lisant des cartes, on peut voir comment progresse une guerre. Dans la carte qui lui faisait face, elle voyait une débâcle. Une véritable retraite de Russie.
Elle avait déjà perdu plus d'hommes en moins de cinq jours que durant tout son service au Moyen-Orient. Des enfants. Son unité était issue de la garde nationale. Des civils en treillis. Des gens ordinaires portant un uniforme un dimanche par mois. Elle n'avait que ça pour contenir une épidémie encore plus vicieuse que la Peste Noire. L'aide de Dieu ne serait pas de trop.


28 Septembre 2015

> C'est le dernier camion Eli, viens !

Le lieutenant Jimmy King la prit par la main et la tira hors de la tente. On abandonnait cette partie de la ville. C'était foutu. Elle jeta un dernier regard rougi par la fatigue à cette foutue carte. Elle était couverte d'annotations, de gribouillis, de mensonges. Tel secteur devait être sûr. Devait. Il ne l'était pas. Les gens avaient ici été évacués. Ou pas. Quelqu'un avait chié dans la colle. Puis, sur un coup de tête, tout le monde l'avait imité. Il devait y avoir un responsable. Mais qui ? Elle ? Elle fut hissée à bord du camion par deux soldats aux regards mornes. Tout cela avait un sacré goût de défaite. Tous ces morts... Elle enfouit sa tête entre ses mains.

> Vous avez fait tout ce que vous pouviez madame.
> C'était pas assez.

La réponse cinglante qu'elle venait d'envoyer au gamin qui lui servait de second jeta un froid. Les soldats restèrent muets en contemplant l’œuvre de l'Air Force. Du napalm en plein Seattle ?

15? Décembre 2015

> Je vais vous laisser colonel*.

Le médecin quitta la tente son carnet à la main. Une fois sorti, il s'adressa à quelqu'un dont la voix ressemblait beaucoup à celle de Jimmy. Ils parlaient à voix basse, comme dans cimetière.

> Alors doc ? Comment va le lieutenant-colonel ?
> Ça ne s'arrange pas lieutenant. Merde, je suis incapable de dire si ça empire. J'ai jamais appris à traiter les PTSD moi !
> Moins fort doc !
> Oui, oui! Faudrait essayer de lui trouver une occupation. J'en sais rien moi... mais vu qu'elle ne fait plus rien... faudra bien que j'en parle au général. On peut pas la couvrir éternellement Jim.
> Elle va se remettre doc. J'y veillerai.

*: par courtoisie, on salue un lieutenant colonel de la même manière qu'un colonel

15? janvier 2016

Elle venait de tuer deux américains. Deux soldats américains. Deux foutus gardes du camp.
Un déclic avait eu lieu alors qu'ils essayent de l'agresser. La mémoire musculaire avait pendant quelques instants repris le dessus. Elle lâcha le cendrier qu'elle venait d'utiliser pour fracasser le crâne de ces deux bêtes. Du sang coulait à flots de son nez cassé et de sa lèvre ouverte. Elle mit quelques instants à s'en rendre compte.
La nuit était déjà bien avancée. Le silence était complet ; personne ne semblait s'intéresser à ce qui c'était passé dans sa tante. Elle contempla le bain de sang et prit une décision.

Elle enfila le chest-rig du premier de ces salopards par-dessus son treillis camouflé et vida le contenu du sac du deuxième larron dans celui du premier. Elle fit de même avec le contenu de leurs gilets. Elle avait donc 5 chargeurs pour sa carabine, 4 MRE, une grenade au phosphore, une baïonnette, deux Mag-Lite et un paquet de conneries. Elle tira sur le levier d'armement de sa nouvelle Mk18* et vérifia qu'une cartouche était déjà dans la chambre. Elle passa la tête en dehors de la tente et observa les environs. Tout était calme. Comment se faisait-il que personne ne vînt vérifier ce qui c'était passé ? Ce n'est pas comme si fracasser le crâne de deux personnes ne faisait pas de bruit...

Elle sortit au pas de course de sa tente et se dirigea vers le mur d'enceinte le plus proche. Elle se hissa par-dessus et observa les environs. Ça devait être un parking avant que les types du génie n'en fassent une forteresse de terre et de béton. Enfin, une forteresse... un camp retranché. Çà et là, des cadavres aux crânes pulvérisés qu'un projecteur éclairait parfois en fouillant l'obscurité. Le dos littéralement au mur, elle attendit que le projecteur entame un nouveau cycle avant de s'élancer vers l'obscurité.

*: version courte du M4a1, lui-même version courte du M16...

20? janvier 2016

> Et tu viens d'où soldat ?
> De D.C.
> Et tu vas où ?
> Pas la moindre idée.
> On baisse nos pétoires ?
> Ça me semble être un bon plan.

Elle baissa son arme en même temps que le vieil homme. Celui-ci sortit un paquet de cigarettes de sa poche et en proposa une à Eliane.

> Nan merci, je fume plus.
> Mouaif, t'as bien choisi ton moment soldat.
> N'auriez pas été marine vous ?
> Ça se peut. Te dit de faire un bout de chemin avec nous ? On a de la place même pour une bidasse...
> Moi c'est Eli.
> Highway.

10? février 2016

> Sans blague ?
> Sans blague.

Le vieil homme se frotta la barbe d'un air songeur. Il renifla bruyamment et fit tourner le lapin sur sa broche.

> Bah faites jeune pour une colonel de téléphone*...
> Et vous faites bien vieux pour un gunny**.
> J'pense qu'on peut se tutoyer Eli.
> Ça me va aussi sergent.

Elle s'allongea près du feu et observa les flammes.

> Tu penses qu'on s'en sortira sergent ?
> J'en sais rien. J'évite de penser. J'veux juste aider ces pauv' gens.
> Sans toi ils seraient perdus vieil homme. Moi je fais juste la cinquième roue du carrosse.
> Ils ont les militaires en horreur, mais j'pense pas qu'ils aient pas vu ce que tu fais pour eux. La gamine serait morte sans toi hier. Tu verras, ils finiront pas t'accepter.
> Si tu le dis.

Elle jeta un regard au petit groupe dont elle faisait partie. Des gens que l'armée n'avait pas sauvé. Des gens qu'elle n'avait pas sauvé.

*: surnom donné à un lieutenant-colonel pour des raison techniques. Au téléphone, on s'adresse à lui comme à un colonel...
**: surnom traditionnel d'un Gunnery Sergeant

Juin? 2016

> On peut plus rien pour lui Eliane.
> Faut qu'on bouge Eli.

Ils n'étaient plus qu'une vingtaine. Sans lui, ils seraient tous morts depuis longtemps. Le vieux sergent ne veillerait plus sur eux maintenant. Comment continuer sans lui ? Elle ne voyait pas comment faire. Il avait pris toutes les décisions jusque-là. De bonnes décisions.

> Ils vont pas tarder Eli, ils tardent jamais après des coups de feu...

Elle ferma les yeux du vieux marine. Elle le reverrait bientôt. Après tout, les vétérans ne meurent pas ; ils se regroupent en enfer.

Novembre? 2016

Pour la première fois depuis le début de l'épidémie, elle était seule. Elle était partie avant que tout ne dégénère. L'ambiance n'avait jamais plus était la même depuis la mort de Gunny. Tous les soirs, quelqu'un trouvait un prétexte pour hurler. Enfin, même sans prétexte, on en finissait toujours aux mains. Elle contempla par la fenêtre les trombes d'eau qui s'abattaient sur Seattle. Un temps malsain. Son reflet dans la vitre avait quelque chose de risible. Enroulée comme elle l'était dans cette couverture, elle ressemblait à cette gamine qui il y a déjà près de 30ans écoutait les histoires de son père avant de dormir. Pour la première fois depuis des mois, un sourire se dessina sur son visage.
Ce mauvais temps avait quelques avantages. Il avait masqué le bruit de ses déplacements au moins. Elle avait eu de la chance avec cette maison. Personne n'était passé avant elle, les armoires étaient pleines et le grenier vaste. Une fois les vivres remontés ainsi que des couvertures, elle s'était aménagé un joli nid douillé. Presque chaud, presque confortable. Il était en plus sûr puisque jamais un rôdeur n'aurait eu l'idée de chercher un escalier escamotable. Pouvaient ils seulement avoir des idées ? Une fois remise de ses émotions, elle ferait le tour des maisons voisines. Des ressources supplémentaires seraient bienvenues. Des munitions par exemple. Il ne lui restait que 3 chargeurs après tout... oh, et cette fichue grenade.

Mars? 2016

Elle regarda perplexe le carnet dans lequel elle tenait ses comptes. Quel jour pouvait-il être ? Était-elle bien en mars ou encore en février ? La question n'avait pas de grand enjeu, mais elle la perturbait. La neige commençait enfin à disparaître sur les trottoirs autour de son abri. Malgré le rationnement auquel elle s'était tenue, l'hiver avait été globalement agréable. Elle avait eu du temps pour réfléchir. Elle voulait aller de l'avant. Elle ne pourrait jamais se pardonner ce massacre inutile. Mais porter seule ce fardeau était stupide. Elle allait trouver un groupe, elle allait protéger des gens. Sa mission n'était pas terminée.
Elle enfila ses rangers, ses protections pour genoux, coudes et mains. Boucla son chest-rig et attrapa son sac-à-dos avant de saisir sa carabine. Arrivée devant la porte de la maison, elle sortit de sa poche le patch velcro portant une feuille de chêne noire dont elle avait eu jusque-là honte et l'accrocha à nouveau à sa place sur sa veste.


Été 2016

La question de la date ne pouvant être résolue, elle avait décidé de faire sans. Elle était naïvement revenue au camp dont elle était partie l'année dernière. Il ne restait que des ossements et quelques rôdeurs brisés par la bataille qui avait dévasté les lieux. Les tentes étaient éventrées. Le sol était couvert de douilles et de restes humains. Elle avait parfois entendu au loin un ou deux tirs, mais elle n'avait pas croisé âme qui vive depuis le groupe du sergent Highway.
Dieu merci, le camp n'avait pas été encore pillé. Elle trouva de quoi garnir les chargeurs vides qu'elle transportait, des MRE et même un marteau M48 de l'USMC. Tout cela aurait été merveilleux si elle n'avait pas trouvé tout cela au milieu d'un immense cimetière à ciel ouvert. Sur le parking à l'intérieur du camp, plusieurs camions et véhicules militaires divers étaient à jamais arrêtés. Les batteries étaient toutes aussi mortes que les conducteurs. Entre deux LAV qu'elle aurait adoré conduire, Eliane trouva un VTT. Dans un monde sans fuel ni électricité, prendre ce véhicule semblait presque être une bonne idée.

Elle pesa le pour, le contre. Puis elle regarda les quelques rôdeurs qui approchaient avant d'enfourcher sa nouvelle monture. Advienne que pourra.


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fiche (c) elephant song.
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Re: Eliane Sierakowski - I need to save myself

Lun 2 Oct 2017 - 8:02

Bienvenue a toi !



Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my, state of my, state of my head
Andrea West
Andrea West
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Re: Eliane Sierakowski - I need to save myself

Lun 2 Oct 2017 - 13:16

Sois la bienvenue sur le forum Smile
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Re: Eliane Sierakowski - I need to save myself

Lun 2 Oct 2017 - 13:41

Bienvenue Eliane !! =) Je ne te dis pas bon courage pour la réaction, tu es visiblement bientôt au bout =P
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Re: Eliane Sierakowski - I need to save myself

Lun 2 Oct 2017 - 14:17

Bienvenuuue à toi Smile
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Re: Eliane Sierakowski - I need to save myself

Lun 2 Oct 2017 - 18:29

Bienvenue ici Very Happy
J'aime bien ton vava et c'est cool un soldat, on en a plus beaucoup dans le coin ^^
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Re: Eliane Sierakowski - I need to save myself

Lun 2 Oct 2017 - 20:45



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !

Bienvenue parmi nous !
Si tu as des questions, le staff est là pour y répondre
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Re: Eliane Sierakowski - I need to save myself

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