Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Mar 3 Oct 2017 - 13:57

Pour le coup elle ne savait plus qui croire. Son instinct ou les mots teintés de vérité de cet homme ? Dans l'état où elle se trouvait maintenant, il était inutile d'essayer encore de fuir. Mais elle se rappelait les deux frères qui s'étaient attaqués à son ancien groupe une nuit dans un supermarché et elle ne put réprimer un frisson de terreur. Pourtant, sous leurs airs de grand méchant, les deux avaient l'air d'être sympas, il fallait qu'elle s'efforce de les croire maintenant... Vraiment. Sincèrement. Elle n'avait plus de choix et ça la mettait dans de beaux draps. Elle avait raté sa chance. Pourquoi le destin l'avait-elle séparé de Daphne ? Pourquoi se retrouvait-elle si seule et abandonnée, en proie à une folie qui commençait à la ronger ? Elle n'était pas faites pour vivre seule...

Elle ravala ses larmes. Le trop pleins d'émotion de ces derniers temps ne l'aidait pas à faire front à tout ce qui lui arrivait. Elle n'avait plus la même force que lorsqu'elle était encore auprès de Tamara et Dante. Pourtant, faire semblant de, elle avait toujours été doué pour ça. Montrer une face solide, une image forte d'elle. C'était peut-être pour ça qu'à l'intérieur elle se sentait brisée, anéantie. Elle avait beau montrer de la forcer de combattre, son intérieur elle le trouvait pitoyable.

Je me suis tordue la cheville à cause de ce caillou. Ce n'est pas rien. Cracha t-elle en gardant la tête haute malgré son état et sa position. L'homme était intimidant, mais elle n'était pas du genre à montrer qu'elle pouvait avoir peur de lui. Même s'il avait une part de vérité commençait tout doucement à s'insinuer en elle, elle sentait qu'elle baissait les bras et qu'elle mettait de côté son intuition.
Parano, tu deviens parano.
Lui sifflait une toute petite voix.

J'ai une planque. C'est miteux. Mais on peut aller là-bas en attendant, faire équipe c'est pas une mauvaise idée. Mais même si vous m'avez l'air très charmant et prêt à m'aider, ça change rien au fait que vous me paraissez dangereux. Déjà parce que je suis toute seule et aussi parce que vous faites deux fois ma taille. Alors, désolé de paraître un peu méfiante, mais pour l'instant vous me rassurez pas même avec vos sourires de loveur. Finit-elle par avouer de sa voix pincée. Son regard restait suspicieux malgré elle alors que l'homme l'aidait à se relever de ses muscles puissants. Elle se laissa pourtant portée, jetant des coups d'oeil aux alentours pour répérer l'ombre qu'elle avait vu. Il n'y avait rien. C'était étrange, c'était inquiétant, mais elle avait un autre problème plus important. Putain, elle était quand même handicapée avec sa cheville, ça lui était jamais arrivée même pas avec des talons…

Elle ne chercha pas tellement à faire la discussion en dirigeant les deux hommes jusqu’à chez elle. Elle voulait vite en finir et sa cheville lui faisait trop mal. Pourtant, avant d’arriver, elle posa quelques questions, histoire d’en savoir un peu plus de d’essayer de voir s’ils étaient capables de lui dire d’où il venait.

Vous aviez un groupe avant vous ? Vous venez de quel coin ? Vous avez l'air d'être sur la route depuis un moment. Ah tiens, voilà, j'habitude là-bas depuis peu de temps... Marmonna t-elle sans conviction en pointant du doigt la maison vétuste. Elle guetta une réaction des deux hommes. Indirectement, elle savait qu'elle appréciait pouvoir reparler à nouveau avec un vivant. Elle entendait encore cette petite voix lui dire de faire attention, mais elle semblait tellement lointaine tout à coup.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Ven 13 Oct 2017 - 11:49

Sérieusement ? Tordue la cheville pour si peu ? Hernando avait envie d’éclater de rire en entendant ça tellement ça lui paraissait être débile. Alors, oui, la blonde n’est pas bien épaisse, le manque de nourriture et de certaines denrées créaient potentiellement des carences, ça, il l’admettait sans problème, mais pour le truc du caillou ça restait irréel dans son esprit. Malgré tout, il parvint à retenir se rire au fond de ses tripes. Ô ce ne fut pas facile, mais vu le caractère de la demoiselle, il préférait tenter d’apaiser un minimum les choses pour l’instant et ultérieurement, il savait déjà qu’il lui montrerait à quoi la souffrance physique pouvait ressembler.

Il en salivait d’avance en un sens, jouer restait un grand plaisir pour le Puertoricain, un plaisir avec certains vices et des parts sombres, mais il s’en fichait pas mal. Avec Mike, ils étaient sur la même longueur d’ondes, alors pourquoi devrait-il se soucier de l’avis des autres ? S’il se trouvait avec son frère et sa mère, évidemment qu’il agirait autrement, mais malheureusement, ce n’était pas le cas. « Ok, ok, si tu veux, mais raison d’plus pour nous laisser t’aider alors. » répondit-il d’un ton presque neutre.  Pourquoi presque ? Parce qu’au fond, il s’en fichait, ils étaient deux contre elle et avec ce qu’elle avait montré jusqu’à présent, la jolie blonde ne représentait aucun danger pour eux.

Puis, un large sourire se dessina sur le visage du tatoué. « C’est l’but d’instaurer la peur, ça nous aide à rester en vie que veux-tu, à tort ou à raison, ça j’te laisse en juger. Après, j’vais pas t’faire croire qu’on est des anges, d’jà parc’que tu m’as l’air intelligente et parc’que ce serait un bon mytho. Faut survivre avec nos propres atouts, nous, comme tu l’as dit, avec nos gueules on inspire d’la crainte par exemple. » expliqua-t-il en toute sincérité sans pour autant détailler davantage pour éviter de la faire fuir ou la faire se questionner encore plus.

Tous les droits se dirigèrent vers l’abris de Kassandra, et plus ils s’en approchaient, plus une forme d’impatience gagnait les deux hommes. Pourtant, ils devaient l’être. « Ouais pendant… - Hernando essaya de situer au mieux leur présence chez le groupe de Selene, mais c’était compliqué, le temps n’avait plus de notion – J’sais pas, j’dirais 6 mois environ. On était au début au niveau d’un phare à l’Est d’Olympic Park, c’était cool, mais on a dû bouger à cause d’ces apestosos d’mes deux. On s’est rapproché d’Seattle, mais par contre, tu peux toujours courir pour qu’j’te dise précisément l’endroit – dit-il en ponctuant sa phrase d’un rire avant d’ajouter – C’pas contre toi hein, mais faut comprendre qu’pour leur sécurité, jamais on crach’ra l’morceau. »

Pour le coup, aucun mensonge, la sincérité était présente. De plus, si Mike et Hernando avaient choisi de quitter le groupe, ils garderaient secret son emplacement car s’y trouvait des gens vraiment bien. Et si un jour ils se recroisaient et que l’un d’eux se trouvait en danger, ils n’hésiteraient pas une seule seconde à lui porter secours, chacun d’eux resterait un membre de leur famille. Mais une sorte de crise d’adolescence les a séparés, les deux amis ressentaient ce besoin de reprendre la route en duo uniquement.

« Et toi alors ? T’as bien dû être dans un groupe, peut-être même que c’est encore le cas, mais j’pense pas, t’aurais pas été seule à t’baigner et surtout pas sans surveillance. » précisa-t-il en gardant son regard posé sur la jeune femme. Si elle souhaitait leur faire passer une sorte d’interrogatoire, elle devait s’attendre à en subir également un de leur part. « Sympa comme coin. » lança d’un coup Mike pour rebondir sur la maison où la blondinette s’était installée. « L’voisinage est calme ? » demanda-t-il à la manière d’une personne répondant à une annonce immobilière, sauf qu’à la place des gosses mal élevés, des drogués, des violences, ces soit disant voisins étaient tous les même ; des rôdeurs.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Sam 28 Oct 2017 - 10:49

Ce flot d'information la surprenait. Elle ne s'attendait pas à des réponses qu'elle jugeait si précise. Elle était persuadée qu'ils resteraient vague et qu'elle pourrait toujours courir pour en apprendre plus sur ces deux individus. Le souffle saccadé par l'effort et la douleur, la brune restait silencieuse devant le débit du latino.

Ils avaient l'air dangereux oui, c'était clair. C'est pour cela qu'elle avait ressenti le besoin de fuir. Mais, malgré leur apparence et leur manière d'être, elle savait qu'elle aurait sensiblement réagit pareil avec un autre inconnu. Un visage nouveau ne lui inspirait pas confiance, pas dans l'état d'esprit dans lequel elle se trouvait depuis qu'elle était seule. De ses prunelles noisettes, elle capta le regard de l'autre homme qui était à son sens bien plus silencieux. Ils étaient mal assorti, un bavard qui prenait tout en main et l'autre silencieux et calme. Elle se demanda une seconde si c'était des amis de longues dates qui avaient fait leur chemin ensemble ou s'ils s'étaient rencontrés sur la route.

Je ne demandais pas autant de précisions. C'est plutôt bien reçu... Ne vous inquiétez pas je n'ai pas l'intention d'y aller ou quoique ce soit. Même si je trouve étrange le fait que vous soyez si loin pour le coup... Vous êtes partie, vous avez quitter ce potentiel lieu sécurisé pour quelle raison ?

La rue était calme, comme d'habitude. L'endroit n'avait pas changé. Dès fois des morts allaient et venaient, elle ne les éliminait pas toujours. Légèrement pantelante, elle testa sa cheville en la posant délicatement sur le palier de sa maison, guidant les deux hommes jusqu'à chez elle. Elle avait laissé petit à petit tombé sa méfiance, la fatigue faisait le tout. Puis elle jugeait qu'on ne transmettait pas des informations comme ça avec une franchise aussi exacerbé de façon malfaisante. Son intention n'était surement pas de la nuire en faites, sa fuite et ce cailloux qui avait été balancé dans le but de la déstabilisée, elle devait mettre ça sur le compte d'une suite d'événements incongrues. Puis l'individu dans les bois aussi, cela l'avait motivé a accepté finalement l'offre de soutien des deux hommes. Elle savait voir quand quelqu'un mentait en général, même si elle n'était pas encore tomber sur des menteurs hors pair. Elle était douée avec ça il fut un temps, mais la compagnie de Dante avait particulière apaisé ce coté négatif chez elle. Un sourire triste s'étira sur ses fines lèvres abîmées par la vie à l'extérieur.

S'appuyant sur les parois de sa vétuste maison pour aller vers le salon, elle ne répondit pas tout de suite aux questionnements du latino massif au fort caractère. Elle attendit de s’asseoir-sur la matelas qu'elle avait attiré là, détendant sa jambe douloureuse. Elle ouvrit enfin la bouche :

Le feu a pris mon ancien foyer. J'ai perdu beaucoup de choses en dernier. Ma moitié, ma famille. Je sais bien que c'est le cas de tout le monde, mais ça a été si soudain.
Je n'ai plus de groupe non, je suis seule, et encore maintenant je cherche leurs traces. J'ai l'espoir de tomber sur un visage connu, de retourner près d'amis que j'ai perdu. Mais petit à petit, je commence à perdre un peu espoir. Quand notre groupe est tombé, je suis partie avec une femme et une petite fille, mais je les ai aussi perdu.


Partager un morceau de ce qui s'était passé lui brûlait la gorge. Elle s'était tellement retournée l'esprit par rapport à tout ça. Pourquoi n'avait-elle pas été auprès de Tamara dans ce moment critique ? Pourquoi avait elle eu envie de courir aider cette femme qu'elle trouvait louche ? Pourquoi n'avait-elle pas braver les flammes pour rejoindre les véhicules en fuite ? Pourquoi si, pourquoi ça ? Elle avait commencé à se détester pour ces mauvais choix, tout en gardant la tête haute pour ne pas perdre pied. Elle pouvait pas devenir folle. Elle voulait pas retrouver ses anciens liens avec un état d'esprit pareil. Mais ça n'empêchait pas la solitude intérieure de se creuser tellement fort jusqu'à former un gouffre impossible à combler. Irrémédiablement, elle deviendrait peut être une ombre. Un rire nerveux un peu fou s'échappa de sa gorge nouée alors qu'elle s'était détournée. Elle finit après une longue pause par dire :

J'ai rien pour cuisiner. Mais j'ai trouvé des carottes dans le jardin de cette petite maison.
C'est pas si mal...
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Dim 29 Oct 2017 - 18:15

« Pour la famille ! » s’empressa de répondre répondre Hernando « Pour mon p'tit frère et ma mère pour être plus précis, j'sais pas où ils sont, mais j'sais qu'on finira par s'retrouver ! » ajouta-t-il plein de conviction car, oui, il n'en démordait pas, Raf' et leur madre étaient toujours de ce monde. Et même si vous lui prouviez par A + B qu'il se trouvait dans l'erreur, il n'en croirait pas un mot. Les retrouver restait la chose qui lui permettait de rester debout même s'il ne voulait pas se l'avouer, mais cet espoir, il le garderait toujours même si dans dix ans il ne les avait toujours pas retrouvé.

La maison de la blonde n'était pas si mal, en fait il y avait un sacré potentiel pour en faire un endroit plus chaleureux et sécurisés. Peut-être était-ce grâce aux multiples changements de résidences que les deux amis voyaient cela de la sorte même s'ils préféraient toujours opter pour une maison un peu en retrait. Patientant jusqu'à ce que la jeune femme daigne enfin à répondre à son tour, le latino ne l'écouta finalement pas, en tout cas pas vraiment, tout ce qu'il retenait était qu'elle était seule, le reste, il s'en fichait royalement. Et ça, c'était l'information essentielle pour la suite et mettre en place une petite idée qui lui trottait dans la tête dès qu'il la vit se baigner. Il resta d'ailleurs silencieux et laissa le soin à Mike de répondre « Ouais, c'est vraiment la merde... Faut pas perdre espoir, les gens biens existent. T'as l'air plutôt cool comme nana, même si j'me doute qu't'as du caractère. » dit-il en laissant un petit rire s'échapper en prenant s'asseyant au sol à un mètre en face d'elle.

Pendant ce temps, Hernando regardait autour de lui les quelques éléments de la pièce en cherchant ce qui pourrait être utile pour leur abri. La déception était bien présente car à première vue il n'y avait rien, à moins qu'elle planque tout à l'étage comme eux, c'était toujours mieux. Mais dans ce cas, pourquoi aurait-elle foutu un matelas ici ? Le petit rire de la blonde le surprit et il se retourna aussitôt vers elle en se demandant bien ce qui lui prenait. On aurait dit une sorcière. La vie de solitaire pouvait rendre fou après tout. Un petit haussement d'épaules plus tard, la voilà en train de parler de repas. Le moment idéal pour passer à la suite ?

« Ouais en effet c'est cool ! - commença-t-il à dire en enlevant son sac de son dos – Bon, j't'ai dit qu'on t'donnerait des trucs et comme j'ai qu'une parole, autant l'faire maint'nant avant que j'zappe complètement. Mais avant, si t'es d'accord on va r'garder ta cheville. » expliqua-t-il en souriant avant d'ouvrir ledit sac. Il en sortit une fine corde pourtant très solide tandis que l'afro-américain sortit un instant pour prendre deux bouts de bois. « On va improviser une atèle ! J'aurais bien pris un gros scotch, mais j'en ai pas, donc on va d'voir se contenter d'ça, mais ça fera l'affaire tu verras. Après, si t'as des connaissances en la matière, tu m'guideras. » dit-il sûr de lui.

Aussitôt Mike revenu, le puertoricain s'approcha doucement de la blonde et lui enleva la chaussure du côté où elle s'était blessée en se montrant le plus doux possible « Désolé si j'te fais mal. » glissa-t-il en grimaçant. Puis, avec l'aide de son ami qui plaça de part et d'autre des bouts de branches épaisses de la cheville, Hernando commença à entourer celle-ci avec la cordelette. « Faut qu'j'serre, pas l'choix ma belle, j't'autorise à me taper après s'tu veux. » tenta-t-il de plaisanter pour la détendre un peu. Quelques secondes plus tard, la mission fut accomplie. « Bah voilà ! – lança-t-il presque fier de lui – Oh putain, j'ai failli oublier un truc ! Mike, vas-y, je t'en prie, à toi l'honneur ! »

Un oubli, quel oubli ? Ils étaient parvenus à faire une atèle pourtant non ? Certes, mais profiter des plus faibles commençait à devenir une habitude pour eux, alors pourquoi s'en priver une nouvelle fois surtout avec une jolie blonde. L'afro-américain américain se releva alors et fixa avec un grand sourire Kassandra avant de lui offrir un coup de pied en plein visage pour finalement se précipiter sur elle et attraper ses bras tandis que Hernando tenait solidement les jambes. « Oups, j'crois bien qu't'avais raison de t'méfier d'nous tu vois. » s'amusa à dire Mike en approchant ses lèvres de l'oreille gauche de la blonde avant de passer sa langue dessus et de lui murmurer « Grave erreur. » pour finalement relever son visage en prenant soin de s'en tenir éloigné pour éviter tout coup de boule de la part de la jeune femme. Il continuait à appuyer sur les poignets de celles-ci pour contre-carrer toute tentative de rébellion alors que Hernando venait de terminer de lier entre elles les jambes malgré le fait qu'elle se débattait vivement. Mais lorsque les débattements se faisaient trop virulents, il tapait un bon coup sur la cheville douloureuse de Kassandra comme pour lui dire de se calmer tout de suite.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Sam 2 Déc 2017 - 10:49

La décharge fut si intense et violente dans son visage que son corps tout entier se tendit sous la douleur. Elle ne s'y attendait pas de ce coup de pied en plein visage. Elle était tellement choquée par ce changement soudain de comportement qu'elle ne savait tout à coup plus comment se comporter. Perdu entre sa folie, son envie de survivre et sa volonté de se débattre.

Pourtant, c'était comme si son corps était tétanisé par l'horreur et la peur. Qui plus est, ce voile noir de douleur l'empêchait de voir son agresseur dans ses détails les plus ignobles. Quand petit à petit, les points noirs qui lui obscurcissaient la vision se tarirent, elle put voir ces visages déformer par la folie et la violence. Elle eut peur. Elle était tombée sur des psychopathes et elle était toute seule, sans moyen de se défendre.

Un courant glacé venait de rendre son corps raide une petite seconde disparut aussi vite qu'il était venu quand elle sentit qu'on lui liait les poignets puis les jambes. Putain, c'était pas possible. Ce jeu d'acteur avait été trop parfait pour qu'elle ait pu y voir une faille. Elle se débattit du mieux qu'elle pouvait. Sa cheville la lançait à chaque fois qu'elle tentait de donner un coup. Mais elle fut contrainte de se rendre à l'évidence que ces gestes ne servaient à rien et qu'elle se faisait ligoter comme une faible. Tout ce mielleux comportement n'était qu'un jeu pour la maltraiter par la suite, pourquoi ? Que leur avait-elle fait ? Absolument rien, ils voulaient juste s'amuser, se déchainer sur elle, parce qu'elle était tombée au mauvais moment sur ces deux salauds. Lorsqu'elle sentit l'homme lui donner un violent coup dans sa cheville fragiliser, elle ne put réprimer un cri de surprise et de douleur. Elle avait tout à coup envie de se rouler en boule pour atténuer cette douleur insoutenable qui battait dans sa cheville. Elle n'avait jamais eu aussi mal physiquement que sa vie, et elle ne savait pas encore comment elle tenait éveillée. Peut être que c'était cette étincelle d'envie de survivre qui restait encore là, scintillant à peine. Peut être que c'était ce mince espoir de retrouver un jour des proches qu'elle avait aimé, comme Tamara.

Son esprit lui renvoyait des images par à coup, comme si elle allait mourir, qu'elle était au bord d'un précipice prêt à se jeter. C'était un peu ce qu'elle avait ressenti le jour où elle avait perdu Dante, ce sentiment qu'on lui ait arraché ce qui lui restait de vie.
Elle, abandonner ? Elle s'était toujours battu.
Et pourtant, face à ces deux géants, elle se sentait si petite, si misérable.
L'étincelle la forçait à se battre, à se débattre, parce que même pied et poing lié, elle pouvait encore essayer. Elle avait toujours eu une force de caractère qui lui permettait d'en découdre alors.... alors malgré cette douleur insupportable qui la faisait pleurer et gémir, elle devait montrer qu'un animal blesser pouvait encore mordre.
Sa tête avait beau lui tourner, elle entendait parfaitement les échos de voix moqueur du black près du latino. Elle sentit son corps trembler une seconde avant de s'immobiliser, les yeux humides de larmes de douleur.

Des enflures de la pire espèce... Murmura t-elle la voix brisée. Les monstres n'avaient pas de remord, elle le savait. Elle avait bien vu pour la première fois le regard d'un homme enragé et fou dans ce supermarché. La seule différence aujourd'hui, c'est qu'elle ne chassait pas et qu'elle était démunie d'arme pour se défendre. Elle était lamentablement seule.
Ses mains étaient fermement liées, tirer dessus ne servait à rien. Elle tentait cependant de les rompre sans succès. Pour les liens au niveau de ses jambes, c'était bien plus compliqué en vue de la douleur accrue dans sa jambe déjà blessée. Le salaud, l'enfoiré, il avait profité de cette faiblesse pour la faire taire. Son regard était terrifié mais il brûla dans celui-ci une lueur de colère

Les enfoirés paient toujours. Vous savez ça ? Les monstres tombent à la fin de toutes les histoires bande de con...

Elle était désespérée. Au bord du gouffre, mais elle ne voulait rien lâcher. Même avec cette douleur insupportable qui l'élançait. L'adrénaline lui permettait de tenir, mais l'adrénaline n'était pas une source inépuisable. Les larmes mouillaient son visage sale et elle se mit à bouger son corps comme un asticot avant de se mettre à hurler. Elle se sentait tellement folle et désespérée qu'elle n'avait que ce plan, pourquoi ne pas appâter les morts vers ces enfoirés ? Si elle devait mourir à pourrir ici ou se faire violer par ses tarés, elle préférait les emmener avec elle. Elle hurla un plein poumon. Elle n'avait jamais autant crié de sa vie, et sa voix se brisa même à force car elle n'avait plus l'habitude de parler depuis quelques temps. Crier non plus, c'était une chose oubliée depuis le début de cette vie d'errance. Ça se terminerait mal. Mais sa pensée en criant allait vers ce qu'elle avait perdu et ce qu'elle gagnerait en passant dans l'autre monde. Elle se sentit tout à coup à la fois désespéré et confiante. Quand elle sentit l'un des agresseurs se rapprocher d'elle surement pour la cogner encore et la faire taire, elle se jeta vers l'avant et accrocha sa mâchoire au mollet de la personne, elle ne savait pas laquelle. Elle serra de toutes ses forces. La chair était dure et sa mâchoire pas forcément puissante, mais une chose était sûre, elle était fermement accrochée à l'individu et ses dents vengeurs s'enfonçaient dans la chair. Son regard était devenu fou de rage, et les larmes elle continuaient de couler.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

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