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Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Jeu 20 Juil 2017 - 22:58

Elle avait appris à avancer sans penser. Elle n'avait pas rencontré d'être vivant depuis près de deux semaines si ce n'était plus. La blonde s'était mise à parler avec elle-même sans pour autant voir des ombres imaginaires se dessiner près d'elle. Recroquevillé, elle dormait dans les greniers des maisons, dans les pièces les plus hautes et les plus reculés. Elle avait élue domicile dans les quartiers riches de Delridge et avait eu l'occasion de s'engouffrer dans une maison sans se faire voir...

À plusieurs reprises, les ombres monstrueuses des rôdeurs s'étaient établis près d'ici, comme intrigué par une odeur humaine, mais ils étaient parties au bout de quelques heures. Elle était sale, tellement horriblement sale qu'elle mourrait d'envie de se jeter dans la rivière qu'elle avait vu couler non loin de là. Mais elle avait si peur... Si peur de patauger quelques secondes pour sentir une main charnue entourée sa cheville, si peur d'être surprise par une horde, si peur de se faire avaler par des racines dans la vase...
Chaque détails comptaient. Oui. Chaque. Si elle en manquait un, elle mourrait.
D'ailleurs pour qui vivait-elle aujourd'hui alors qu'elle était seule en train de regarder ce plafond à peine éclairée par les rideaux tirés. Elle n'avait même pas eu la force de barricader la maison. Pourquoi faire ? Elle n'aurait qu'à sauter de l'autre coté, il y avait la véranda... Voilà. Inspire expire. Malgré les râles des rôdeurs, tu es bien seule. Soupire, bien dire.

Mais tu es si sale...
Qui s'en inquiète ?
Personne. Alors vas-y. Profite de la rivière. Son eau t'appelle.

Un rire à peine audible s'échappa de ses lèvres grises.
La veille elle a eu beaucoup de chance, elle est tombée sur une réserve de nourriture. Tout avait été rangé dans un placard, la maison avait bien l'air barricadé mais elle n'avait trouvé personne dans les environs. Elle était même restée à attendre, même si c'était suicidaire. Pas une trace de cadavre, pas de mort, rien de rien, elle était seule avec cette montagne de nourriture.

Enfin. Une dizaine de conserves encore mangeable et quelques sachets de pâtes, c'était énorme. Elle avait pas trouvé d'eau par contre. Elle boirait dans la rivière. Elle savait la belle, qu'elle pourrait en mourir et chopper une bactérie. Avec tout ce qui trainait dans les rivières, il fallait se méfier maintenant. Toute l'eau qu'on trouvait pouvait être infecté. La mort. Un mot bien étrange dans son esprit tout à coup. Elle était seule, elle se sentait morte depuis longtemps. Pour ne plus avoir envie de pleurer, penser à ceux perdus, penser à ceux qu'elle pourrait retrouver, c'est bien que son coeur s'était flétri. Ou alors il avait pourri.

C'était trop triste. C'est pour cela qu'elle devait se baigner, se laver de toutes ces odeurs qu'elle avait trainé. Elle avait même trouvé quelques gels douches là où elle avait élu domicile... Un signe. Alors, après avoir hésité de longue fois, elle avait fini par accepter de faire cette chose pour elle. Peut être alors se sentirait-elle mieux après. Le bain avait été une libération. Après tout ce temps seule, loin de tout, elle n'aurait jamais cru autant aimer retirer cette crasse. L'eau avait été froide, mais ce n'était rien comparé aux douleurs qui martelaient son corps. Pendant toute la baignade, elle avait été sur ses gardes, elle avait veillé à bien regarder où elle m'était les pieds. Mais rien. Un sourire avait fleuri sur son visage quand enfin elle avait décidé de sortir et de se rhabiller. Il fallait qu'elle rentre. Mais alors qu'elle séchait encore ses cheveux, son intuition la força à lever les yeux et à croiser le regard de deux hommes.

Tu n'es pas seule.
Ce ne sont pas des morts.
Ce ne sont pas des vivants non plus.
Il faut fuir.
Fuit. N'attends pas.

C'était la petite voix au fond d'elle qui parlait pour elle.

Pourtant, sans savoir pourquoi, alors que la serviette lui glissa des doigts, elle resta figée à les regarder.  

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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Jeu 27 Juil 2017 - 12:25

L’avenir, un mot plutôt inhabituel à employer depuis plus d’un an et demi, et pourtant, Mike et Hernando aimaient se projeter. Si certaines personnes vivaient au jour le jour, errant sans but ou se contentant de leur confort, ce n’était pas le cas des deux amis. Ils aimaient planifier des sorties, faire des listes de ressources ou de biens aidant à améliorer leur quotidien et leur confort. Par moment, il leur arrivait même de se dire qu’il leur faudrait trouver d’autres personnes car si leur expérience avec le groupe de Selene s’était bien déroulée, ils restaient persuadés d’avoir fait le bon choix en le quittant. Pour autant, ils avaient parfaitement conscience qu’à plusieurs la vie serait moins pénible. Certes, il faudrait dans ce cas trouvait plus de nourritures, d’armes et de munitions par exemple, mais cela offrirait aussi de nouvelles perspectives et une sécurité accrue, surtout lorsque les deux amis se décidaient à partir de la maison, rien ne leur garantissait qu’à leur retour des squatteurs n’en auraient pas pris possession malgré toutes les précautions prises.

Cela ne les empêchait pourtant pas de régulièrement en partir. A chaque fois, ils prenaient soin de cacher ce qu’ils ne pouvaient pas emmener que ce soit dans le parquet, dans le sol terreux de la cave ou à l’extérieur, tout en laissant un petit mot indiquant que quiconque pénétrait dans ce lieu devait avoir conscience des représailles qui découleraient de cet acte. Ce message, ils le mettaient sur le cadavre d’un rôdeur fraîchement abattu qu’ils placèrent à l’intérieur face à la porte d’entrée. Jusqu’à présent, impossible de dire si cela fonctionnait ou non, mais en tout cas, à chaque fois qu’ils rentraient, la maison n’était pas occupée. Ce fut donc ce qu’ils firent avant de partir cette fois-ci également.

Après les habitations des alentours et les zones commerciales, Mike et Hernando décidèrent de partir un peu plus loin et de changer de cible suite à une discussion où, sur le ton de la plaisanterie, ils évoquèrent la richesse passée avec les tableaux, bijoux et vêtements de grandes marques, sans oublier tous les bibelots ou objets de décorations évoquant un certain luxe. Si bien que l’humour laissa place à l’envie. La confiance, ils l’avaient, peut-être trop même, mais pour eux, il était évident que leur avenir ne pouvait qu’être radieux. Alors pourquoi ne pas vivre dans un endroit à la hauteur de cela ? Leur plan était simple ; partir dans un beau quartier afin de faire leurs emplettes afin d’apporter un plus grand confort de vie. La villa avec piscine ou le manoir serait pour plus tard, voire jamais, en tout cas pas en étant qu’à deux, ils n’exploiteraient pas tout l’espace et le potentiel de l’habitation, sans oublier que ça leur demanderait encore plus de travail.

Plaisant durant tout le trajet, ils laissèrent leur véhicule dans une zone industrielle entre des conteneurs pour dissimuler au mieux leur pick-up et continuer à pied. Ils longèrent le cours d’eau en se disant que les plus belles demeures devaient s’y trouvaient sans savoir pour autant si tel était ou non le cas. Pourtant, ce qui provoqua un arrêt net de Hernando ne fut pas une somptueuse maison non, mais quelque chose au loin dans l’eau, enfin, plutôt quelqu’un. « Mira acho. » s’empressa-t-il de dire à son ami en s’accroupissant. Une femme blonde faisait tranquillement trempette seule, il y avait de quoi interloquer n’importe qui. « C’est bizarre, ‘doit y avoir son groupe pas loin, elle peut pas être seule à moins d’être complètement folle tu vois. » chuchota l’afro-américain à son camarade. Ce dernier hocha simplement la tête pour confirmer ces dires, quelque chose d’improbable se déroulait sous leur yeux et ils avaient beau contrôler les alentours, ils ne voyaient personne à l’horizon et la blondinette également regardé autour d’elle pendant sa baignade, ça devait bien prouver qu’elle n’était pas accompagnée, sinon elle n’aurait pas à s’inquiéter de ce qui pourrait se passer.

Lentement, ils avancèrent. L’hispanique n’arrêtait pas de la fixer tandis que Mike jouait la tour de contrôle pour assurer leurs arrières, mais également pour ne pas tomber dans un piège. Après tout, ce serait un plan presque parfait de laisser une jeune femme dans l’eau pour venir par derrière et braquer ceux qui s’approchaient d’un peu trop près. Mais non, rien. Ca en était presque étrange et trop facile. Echangeant un regard, les deux amis convinrent silencieusement que la blondinette avait tout le potentiel pour devenir leur nouveau jouet. Sortant de leur cachette, ils marchèrent tranquillement vers elle tandis qu’elle sortait de l’eau et se sécher. Armés respectivement de sa batte pour le latino et d’un couteau pour l’afro-américain, ils sourirent en s’approchant davantage car la blonde ne les avait toujours pas vu.

Puis, elle leva enfin les yeux vers eux après s'être rhabillée et en perdit la serviette qu'elle tenait encore. Hernando laissa un petit rire s’échapper « J’sais qu’on est canon, mais j’pensais pas à ce point. » lança-t-il en souriant avant de s’approcher lentement de leur proie. Elle était peut-être maigrichonne, mais l'aperçu qu'il eut d'elle lui laissait penser qu'elle restait bien foutue. Aussi discrètement que possible, il laissa son regard parcourir son corps de la tête aux pieds avant de se pencher pour attraper la serviette et la lui redonner. « Tu vas attraper froid, sèche-toi les cheveux. – dit-il en détournant son visage d’un air faussement gêné – Lui, c’est Will et moi Alejandro. Enchanté. » ajouta-t-il avant de poser ladite serviette sur l'épaule gauche de la blonde qui ne bougeait toujours pas, puis, Hernando ou nouvellement renommé Alejandro, recula pour se placer aux côtés de son ami. « T’es muette ou subjuguée par notre beau-gossitude ? » plaisanta-t-il en ne se détachant pas de son sourire.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Sam 12 Aoû 2017 - 22:53

La crainte se lisait dans ses prunelles marrons alors qu'elle cherchait dans le regard de ses nouveaux amis non désirables un quelque chose qui lui donnerait envie de fuir. Ah. Si, une chose. Les préjugés. Encrées profondément dans sa chair, qui surgissait alors qu'elle regardait d'un air un peu affolé leurs visages. Depuis combien de temps étaient-ils là ? Depuis combien de temps ils la regardaient ? Elle sentait la peur s'insinuer en elle alors qu'elle tentait de maîtriser les battements de son coeur endolori.

Ils étaient si proches, elle avait l'impression que le danger restait tapis dans l'ombre, prêt à bondir sur elle à tout moment. Elle n'avait jamais autant craint pour sa vie qu'à ce moment précis. Figée telle une statue, elle gardait les yeux fixés droit devant elle comme si une ombre allait lui donner une opportunité de fuite. Pourtant, tout dans l'allure de ces deux hommes et dans leurs manières d'être montrait qu'ils n'étaient pas agressif, qu'ils ne lui voulaient pas de mal. Devrait-elle croire alors que tous son âme tremblait de crainte ?

Elle était une fille seule, Elle avait toutes les raisons du monde pour quitter cet endroit le plus vite possible. Le fait qu'ils aient l'allure de deux Caids ne fit que renforcer sa volonté de les quitter.

Celui qui s'appelait Alejandro ne manquera pas de ramasser la serviette qui avait glissé au sol avec une voix sympathique qu'elle avait envie de croire. Après tout la solitude l'avait tellement rongé ces dernières semaines qu'elle pourrait facilement se faire berner par le premier charmant sourire. Elle en avait marre d'être seule, elle n'était même plus sur d'être elle-même. Preuves faites étaient qu'elle nourrissait des conversations avec elle-même. Elle devenait carrément folle.

Ses prunelles marrons s'animèrent soudain alors qu'elle levait les yeux vers le géant à ses cotés, elle recula d'un pas de manière très lente tout en ouvrant enfin la bouche, montrant de ce fait qu'elle était loin d'être dénuée de langue. Elle avait bien remarqué le regard que l'homme lui avait lancé, le genre de regard qu'elle connaissait, détaillant ses courbes sans aucune retenue. Si elle était en position de lui en foutre une elle n'aurait pas hésité... Hors, elle n'était pas en position de force, elle devait la jouer tranquille tout en étant elle-même...

Je ne vais pas attraper froid. Il fait au moins trente-cinq degrés au soleil si ce n'est plus... Mais... Merci. Un remerciement qui ne venait pas vraiment du coeur mais qui en avait tout l'air, elle n'avait rien perdu de ses anciens jeux d'acteurs.

Elle encadra ses épaules de la serviette sans les quitter du regard, jetant un bref coup d'oeil à ses effets personnels au sol. Cela concernait surtout le couteau qu'elle gardait près d'elle et qui semblait lui brûler la peau à cet instant. Le reste c'était pas important...

Elle avait la bouche pâteuse mais la tête haute, elle garda sa prestance habituelle.
L'eau fraîche lui avait fait du bien, mais elle se sentait glacée par la présence malvenue de ces hommes. Dans quelle coup du sort venait-elle encore de la lancer ? Ses lèvres ne tremblaient pas, mais ses yeux avaient défailli un court instant. Excusez-moi. Mais je ne vois pas souvent de personnes vivantes et vous êtes apparu comme des fantômes alors... Ça m'a surprise. Son ton était presque chantonnant, comme si l'inquiétude était partie loin. Elle marchait même dans leur jeu momentanément, essayant d'être aimable à son tour. Kassandra, je m'appelle Kassandra. Souffla t-elle alors que son regard rencontrait les leurs et qu'elle voyait quelques morts s'approcher de leur point de rencontre. Merde on a de la compagnie ! Ses doigts pointaient les morts dans le dos des hommes, ils n'étaient pas encore à coté mais ça suffit pour les distraire et lui permettre de fuir. Ce n'était pas du tout dans la direction de sa maison mais peu importe elle voulait mettre de la distance entre les deux hommes et elle. Alors elle se mit à courir de toutes ses forces.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Ven 25 Aoû 2017 - 15:25

Touché se dit intérieurement le latino dans la langue de Molière. Effectivement, vu les températures, la blondasse ne risquait pas de choper un rhume à cause de sa chevelure humide, il le savait bien. A croire en revanche qu’elle n’avait pas forcément d’humour. Soit. Il sourit alors simplement à cette remarque en continuant de la fixer, il lui en faudrait bien plus pour se sentir vexer. La laissant faire ce qu’elle faisait, les deux amis attendaient patiemment la réponse qui tardait presque à se faire venir quant au prénom dont ses parents lui avaient affublé. Cindy, Kimberly, Beverly ? Oui, pour Hernando elle avait typiquement la tête à avoir un prénom dans ce genre. Pour quelle raison ? Aucune particulière en fait, mais ça collait bien à sa mine.

Mais non, rien à voir. « Enchanté Kassandra ! » répondit-il en accompagnant ces mots d’un sourire charmeur. « T’en fais pas pour ça, c’est rien, c’est même compréhensible. T’es tranquill’ment seule, tu lèves les yeux  et là bam tu t’retrouves face à deux gusses. Ca a d’quoi surprendre. » développa-t-il sans se détacher de son expression présente sur le visage, du moins durant un bref instant car ils furent coupés durant ce début de présentation par des apestosos, rien de bien surprenant. Par automatisme, les deux amis regardèrent vers la direction indiquée. Ils purent voir trois créatures s’approcher. « Bon, - commença Mike avant de s’arrêter net et de tapoter l’épaule de son amie avant de souffler – elle s’barre mec… » d’un air stupéfait.

Si la surprise était présente, c’était bien parce que ni l’un ni l’autre ne s’y attendait. Ils avaient pour habitude de se montrer méfiant d’ordinaire, mais là, elle les avait bien eus, il n’y a pas à dire, et cela fit rire l’hispanique. « Bien joué petite, mais c’est pas fini. » murmura-t-il avec un nouveau sourire, mais cette fois-ci, cette expression était bien différente, le sadisme aurait pu à merveille s’y lire. Faisant signe à son compère, ils commencèrent à courir après la jeune femme qui, mine de rien, avait une bonne vitesse de pointe. Décidément, la blondinette était pleine de surprise. « Qu’est-c’tu fous ? Arrête-toi, on va pas t’bouffer hein. Sinon on l’aurait d’jà fait tu vois. » lança l’afro-américain tandis que son ami se mit à ralentir pour attraper quelque chose au sol avant de revenir à sa hauteur.

Pas le temps pour autant de s’attarder sur ça, tout se passait rapidement, mais Mike vit parfaitement un truc lancé par Hernando finir sa course dans la jambe droite de la jeune femme qui ralentit de surprise en ayant senti cette chose la heurter. Suffisamment pour que l’ancien éducateur en profite pour donner tout ce qu’il avait et la rattraper dans la foulée avant qu’elle ne tente quoi que ce soit d’autre. « T’es suicidaire ou bien ? Nan mais sérieux, tu fais quoi là ? – dit-il sur un ton sec en ayant au préalable agrippé les poignets de Kassandra sans ménagement – Tu veux nous faire tuer, c’est ça ? T’sais quoi, cours, vas-y, fuis comme une lâche et continue à t’démerder seule c’est pas not’ problème. On voulait s’montrer sympa et bienveillant pourtant tss. » termina-t-il par dire avant de relâcher sa prise et de lui tourner le dos en marchant tranquillement à son rythme, suivi comme son ombre par Mike qui avait une envie soudaine d’éclater de rire à cause de son ami qui lui aurait presque fait de la peine. Presque, tout bêtement parce qu’il savait très bien que rien de ça n’était vrai.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Sam 26 Aoû 2017 - 10:00



INTERVENTION DU MJ
Un bruit de pas, une silhouette derrière le groupe de morts qui avançait vers vous. Il observe votre petit manège, mais à peine le temps de l'apercevoir une fraction de seconde qu'il disparaît. Ami ou ennemi ? Peut-être qu'il ne reviendra simplement jamais.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Mer 30 Aoû 2017 - 18:42

Elle était folle ou, derrière ces morts... Elle avait vu quelqu'un, une ombre qui furtivement s'était déplacé dès qu'elle avait levé les yeux vers le groupe de mort. Pas le temps de réfléchir, elle avait agi. Elle avait décidé de prendre la fuite.

C'est exactement ce qu'elle avait ressenti. Elle était seule. Elle avait levé les yeux. Les avait vu l'observer avec curiosité. Cela avait quelque chose d'effrayant de se faire surprendre. Alors, elle avait fui pour ces raisons et un tas d'autres. Pourquoi ne pas leur avoir fait confiance ? Parce qu'une part d'intuition féminine, ce qui en restait du moins, lui disait de courir. La blonde brisée par la vie de l'extérieur n'avait cessé d'écouter son intuition jusqu'à ce jour. Elle ne mettait pas cela au hasard. Elle savait que la chance n'avait rien avoir là-dedans. Elle était vigilante. C'était une qualité importante de ne pas sous-estimé ses adversaires, aussi aimable que pouvait avoir l'air ses interlocuteurs.

Elle avait appris à courir, et plus vite que d'habitude depuis qu'elle s'était retrouvée séparée de Daphne et la petite. Pourtant, lors de sa course alors que sa volonté lui avait fait croire qu'elle les avait largement distancé grâce à son temps d'avance, elle sentit un truc lourd s'écraser avec violence sur sa jambe, son genou se plia sans qu'elle puisse rien contrôler. La douleur et la surprise étaient mêlées, un cri léger s'y était ajouté. Putain. C'était quoi ça . La panique qu'elle avait ressentie réapparu aussitôt et eut mille fois plus d'impact sur son estomac.

Son corps avait trouvé le sol et c'est dans une chute douloureuse que sa course fit freiner. Sa joue heurta le sol et du sang coula d'une coupure au visage. Son genou était écorché aussi et ses deux mains. la douleur la faisait trembler sans qu'elle n'arrive à les contrôler. Il arrivait qu'avec l'adrénaline, on ne sente rien quand on se faisait mal. Ce n'était pas son cas, elle avait vraiment mal et elle n'avait pas pu tomber correctement. Elle s'était brusquement retourné pour être sur le dos et les avoir en face d'elle. Il fallait qu'elle se lève, mais la surprise était encore tellement intense, comme la douleur, que ses muscles tremblants lâchèrent et elle retomba aussitôt. Le cul par terre a jugé ses blessures multiples, elle leva enfin les yeux vers les deux géants qui la dominaient. La peur brillait dans ses yeux, mais elle laissa la place petit à petit de la colère pure.

J-J'ai rien. Absolument rien qu'y puisse vous intéresser. J'suis à sec. J'ai rien. Que dalle. Je n'ai pas besoin de votre amitié, je n'en veux pas. J'ai des amis que je dois retrouver. Ah... Bordel. C'est un cailloux que tu m'as lancé dessus... Un caillou. Pour m'arr-êter. Je rêve. Y-a que les grands malades qui font des trucs comme ça.

Laissez-moi partir.
Ils ne te laisseront pas.

Et ... avec ce qu'elle venait de leur dire, c'était bien pire. Cela n'arrangeait rien. Alors, comme si cela pouvait sauver sa situation, contourner le problème de sa fuite et de sa non envie de sympathiser avec eux, elle tenta encore de se relever tout en poursuivant :

Si c'était pas votre problème que je fuis... Pourquoi... Pourquoi m'avoir lancer ça ? Pourquoi ? Puis... J'ai vu quelqu'un derrière vous, il n'y avait pas eu que les morts pour faire diversion. J'ai vraiment vu quelqu'un. Une ombre, il faut s'en méfier et je n'ai aucune envie de rester ici plus longtemps. Laissez-moi partir puisque cela n'a aucune importance pour vous.

Ses jambes, toujours, elles ne voulaient pas la porter. Elle prit peur, ce n'était pas juste la peur, elle avait dû se fouler la cheville en tombant. Non. La poisse. Pourquoi fallait-il qu'elle soit coincée ?

Il faut... Qu'on bouge. Je... Impossible de leur dire que la douleur à la cheville était annonciatrice de mauvaises choses. Il fallait qu'elle se lève, qu'elle force. Elle prit appuie avec ses deux mains et força sur son autre cheville. Son corps maigre parvint à se hisser.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

Mar 19 Sep 2017 - 19:18

Etait-ce à cause de la situation ou des propos que la blonde tenait, toujours était-il que Hernando se mit à rire presque nerveusement. « Nan, sans déc' ! On a r'marqué qu't'as rien, tu crois qu'on est si débile qu'ça en fait ou bien ? Et puis, d'où, mais D'OU on t'a parlé d'amitié au juste ? Hein ?! C'est des conneries c'genre de trucs et heureusement qu't'es pas assez conne pour croire qu'tu peux faire ami-ami avec des inconnus sérieux. J'sais pas qui t'étais avant, et entre nous j'm'en balance, mais prends conscience d'tes mots. Tu nous vois comme des mecs louches, p'tet comme des espèces de prédateurs ? Bah t'as raison, ça montre qu't'es méfiante et c'est très bien, mais si vraiment on était aussi mauvais que ça tu crois qu'on s'amus'rait à discuter ? Nan, on t'aurait sauté d'sus et basta meuf. » L'hispanique venait de déblatérer ces mots sans réelle interruption et en s'emportant peut-être un petit peu trop. La vexation de s'être lui-même fait avoir de la sorte s'exprimait tout simplement.

Pourtant, il n'était pas décidé à s'arrêter « Et pour l'caillou... Sérieux un pauvre petit caillou quoi. J't'aurais balancé une pierre ok tu pourrais me traiter de psychopathe ou d'tous les noms, mais là, un putain de caillou ! Il t'en faut peu pour juger quelqu'un... Bref, pour t'répondre c'était pour t'arrêter, logique nan ? Et ouais j'maintiens qu'c'est pas not' problème, c'est juste qu'j'ai pas envie de t'voir crever tout de suite. Si ça t'arrive demain c'pas mon problème, on s'ra loin, mais là si ça t'arrive j'vais me sentir coupable tu vois, et Will et moi on pourrait s'retrouver en danger par tes assassins. Et franch'ment, on tient trop à la vie et à nos couilles pour qu'ça arrive. Alors, nan, désolé, mais c'est mort, on peut pas t'laisser filer comme ça. J'te propose une courte alliance le temps d'partir d'ici, s'tu veux on te laissera d'l'leau et d'la bouffe comme dédommagement pour notre présence. Ca t'va ? » finit-il par demander après ce second monologue en l'espace de quelques secondes. C'était incroyable à quel point Hernando pouvait se montrer bavard pour un rien par moment.

« Par contre Alejandro, elle a quand même parlé d'un mec, il était p'tet pas seul tu vois... » s'inquiéta faussement Mike qui doutait tout autant que le Puertoricain d'une quelconque présence humaine dans les parages. A tort ou à raison, ils ne pouvaient pas le savoir, pas encore en tout cas. « Ok, ok, c'est bon ¡cálmate acho! » répliqua le tatoué avant de se pencher un peu plus sur l'état de la jeune femme, du moins, visuellement. « Ecoute, tu veux vivre, logique, sinon tu s'rais déjà morte, mais vu ton état, j'pense que quatre bras pour t'aider à t'planquer ne s'raient pas de refus. Et là, nan, j'te demande pas ton avis une seconde fois, on t'accompagne jusqu'à un endroit plus sûr, on peut t'trouver des fringues s'tu veux et après on t'donne c'que j'tai dit et t'entendra plus parler d'nous. »

Se rapprochant de la blonde calmement, Hernando passa lentement son bras autour du sien, afin qu'elle ne prenne pas peu, avant de le faire monter à sa nuque. « Non, c'n'est pas un atouchement ou je n'sais quoi, c'est juste pour t'aider et qu'on avance plus vite, même si j'doute pas un instant qu'tu vas m'dire qu'tu peux l'faire seule, mais imagine qu'j'suis une roue bancale d'ton carrosse de princesse et qu'il faut rentrer avant minuit. » dit-il d'une voix douce et parfaitement calme, à l'opposé de celle employée quelques instants plus tôt, esquissant même un sourire léger.
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Re: Beauty is variable, ugliness is constant [Hernando]

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