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Re: Don't move, tell me who are you

Ven 16 Juin 2017 - 21:41

« N'commence pas à te la raconter. » lui répondis-je du tac-o-tac quand elle me dit que sans elle, je n'aurais pas réussi à m'en sortir aussi facilement. Elle ne me connait pas, j'ai pas mal de ressources. Je constate aussi qu'elle essaie d'entrer dans mon petit jeu de provocation et qu'elle s'en sort plutôt pas mal. peut-être qu'un jour, l'élève dépassera le maître que je suis.

Je vois ensuite qu'elle a mal compris mon insinuation mais finalement, ça me permet de savoir que je n'ai pas l'air hyper en forme. Je le savais déjà mais venant d'une femme que je ne connais pas, ça me rassure sur le fait que je ne suis pas fou, que je ne fais pas de cinéma. Je suis faible et ça se voit. Il va falloir que je bouffe un truc au risque de tomber dans les pommes et de ne pas me réveiller. J'exagère un peu, je ne suis pas non plus mourant mais il faut faire quelque chose. J'en ai ras le cul de devoir jeter les vivres que je trouve parce qu'ils finissent par périmer. Je n'ai pas que ça à faire, faire les courses tous les jours, fouiller le moindre recoin pour ne pas avoir la gorge sèche. À un moment donné, je pensais même m'installer dans un centre commercial. Un peu comme celui-ci d'ailleurs mais c'est bien trop grand à protéger. Je finirai forcément par avoir de la visite, à un moment ou à un autre. « C'est ce groupe-là qui t'a appris à lancer les couteaux ou tu jouais dans un cirque avant tout ça ? » À travers quelques questions, j'essaie de la cerner. Lanceuse de couteaux, médecin, tête de mule. Elle a pas mal de cordes à son arc.

Ceci dit, j'avance à sa suite en choisissant une autre colonne. On ne peut plus appeler ça des rayons. Les affamés se sont jetés dessus et il ne reste plus grand chose. J'ai rarement vu un endroit autrefois plein aussi vide. Je ne sais pas vraiment ce que je cherche. Le bordel est si grand qu'il n'est pas impossible que je sorte sans aucune ressource. L'odeur n'arrange rien. Elle me donne la nausée. Au fin fond de moi-même, j'en profite pour me plaindre parce que vous ne m'entendrez jamais le manifester. Je n'aime pas qu'on s'attarde sur moi, que l'on s'intéresse à moi. Je ne suis rien et je n'ai jamais rien fait d'exceptionnel. Je suis devenu très dur avec moi-même et il est hors de question qu'on me délivre un compliment. Je m'applique à faire tout ce que je peux pour éviter ça. Sur ces belles pensées, je continue à déambuler au milieu du centre commercial. Quelques rayons plus loin, j'entends les pas de Caroline, j'entends aussi les étagères qu'elle piétine pour se frayer un chemin. C'est tellement dur de se repérer dans un foutoir pareil que je ne sais même pas dans quel rayon je me trouve. Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas les produits frais. D'ailleurs, je ne m'amuserai pas à poser une patte là-dedans. Ça doit sentir le fennec là-bas. C'est au détour d'un croisement que je baisse les yeux pour tomber sur quelque chose de familier. Une poupée, rien d'extraordinaire. Par contre, cette poupée est la réplique exacte de celle qui servait à endormir ma plus petite, Sara. Je me penche et je la ramasse. Sans réellement m'en rendre compte, je la manipule entre mes doigts, je la serre. Les larmes ne coulent pas, à croire que j'en ai plus. Je reste dubitatif, léthargique, nostalgique. Si profondément ancré dans mes souvenirs que je n'entends pas les pas qui se rapprochent de moi. Des pas humains.
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Re: Don't move, tell me who are you

Ven 16 Juin 2017 - 22:31

« En quelque sorte oui » pas la peine de s’étaler plus sur la question. Il en savait déjà beaucoup trop sur son compte : qu’elle faisait partie d’un camp, qu’elle été médecin, son nom et son âge. Il finirait de son côté par se dévoiler à un moment ou à un autre. Si vraiment il ne s’ouvrait pas, elle ne pourrait rien faire de plus pour lui.

Elle longeait le premier couloir. Il faisait sombre, ce lieu était sans éclairage en plus d’être vaste. Elle essayait de marcher tant bien que mal dans les produits qui jonchaient le sol. Il y avait des condiments tous renversés, certains des espaces dégageait une odeur particulière, ce qui pouvait la dégouter. Elle chercha et fouilla pour trouver ce dont elle avait besoin pour elle mais aussi pour lui. Elle entendit ces pas de l’autre côté. Ils faisaient de leur mieux pour trouver quelque chose à emporter. Et lui, quand avait-il mangé pour la dernière fois ? Sa fatigue ne venait pas tout simplement d’un manque de sommeil. Ce mec était perdu. Et heureusement, qu’elle ne l’a pas laissé. Elle devait faire quelque chose, mais à part lui proposer de vivre plus longtemps au sein du camp, il n’y avait pas grand-chose qu’il accepterait.

En cherchant attentivement, elle trouva un paquet de gâteaux fermé. Un sourire aux lèvres, elle mit sa trouvaille dans son sac. Mais le sourire disparut rapidement. Elle était proche de la seconde sortie et vit dehors un mouvement. Dos au mur, elle tenta de regarder : un groupe en approche. Et ce n’était pas le sien … Avant qu’ils ne rentrent dans le centre, elle rejoignit Maxwell en essayant de ne pas faire trop de bruit. De l’autre côté, la seconde sortie était gardée par quelques rodeurs. Et merde. Elle tourna la tête et vit une porte à l’arrière, sûrement pour les employés. Elle se rapprocha de lui, l’appela mais il n’entendait rien « Maxwell … » il avait le regard dans le vague avec une poupée dans sa main … Elle prononça une nouvelle fois son nom sans le brusquer et il tourna enfin la tête. « Des survivants, suis-moi ». Le groupe était presque à la porte d’entrée, elle ne put les compter mais ils ricanaient fort et faisaient du bruit pour rien. Caroline et Maxwell entrèrent dans les vestiaires des employés qui n’était éclairé que d’une toute petite fenêtre. Normalement, le groupe ne rentrerai pas ici s’ils suivaient leur logique. Ils pourront s’éclipser quand ils seraient partis.

Elle se recentra sur son binôme. Cette poupée, cela ne voulait dire qu’une chose : qu’il avait eu un enfant. A cet instant Caroline voulait comprendre sa douleur, elle qui n’en avait jamais eu. Elle ne ferait pas le premier pas vers lui pour en parler. Lunatique comme il est, il pourrait très mal le prendre et peut-être même sortir d’ici et se faire chopper. Sans réfléchir, elle prit son sac pour donner sa trouvaille à Maxwell « Tu en auras plus besoin que moi, plus besoin que le groupe ». Elle le regarda avec insistance. Il devait le prendre. Ce n’était pas un cadeau. C’était ce qu’il avait besoin pour vivre. Et tant que Caroline sera là, il n’aura pas d’autre choix que de le manger.
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Re: Don't move, tell me who are you

Ven 16 Juin 2017 - 22:56

Je constate qu'elle m'a filé assez de renseignements sur elle. Peut-être pense-t-elle avait été trop bavarde avec quelqu'un qui ne l'est absolument pas. En tout cas, ce n'est pas ça qui va me pousser à me confier. En quelque sorte de quoi ? J'en sais rien et je ne pose pas la question. Je préfère aller fouiner dans mon coin, rien trouver et tomber sur une poupée identique à celle de Sara. J'aurais mieux fait de me couper une jambe. Comme si j'avais besoin de ça, là, maintenant. Naturellement, je plonge dans mes pensées et je me demande si elle va bien. Si elles vont bien, elle et sa sœur. Je me construis une histoire dans ma petite tête en les imaginant évoluer, toutes les deux. Elles ont du changer, elles doivent avoir légèrement grandi. Enola est presque en âge de se débrouiller toute seule, je me fais moins de soucis pour elle. Mais Sara, elle est encore petite, elle a besoin de repères et hormis sa sœur, elle n'en a plus aucun. Plongé dans mon rêve éveillé, je n'entends pas Caroline qui se rapproche de moi. Si bien qu'elle est obligée de s'annoncer pour que je daigne me retourner. « Uhm ? » lâchais-je, presque dégouté qu'elle vienne m'ôter le souvenir de mes filles. Sur le coup, je comprends pas vraiment ce qu'elle essaie de me dire. Des survivants ? Où ? Combien ? Encore une fois, je dois la suivre aveuglément. « Notre précédente escapade m'a fait passer l'envie de te suivre. J'ai le choix ? » Visiblement, non. Son air est assez sérieux, elle ne déconne pas.

En tendant l'oreille, j'entends les personnes qui sont entrées dans le centre commercial. À quelques minutes près, on tombait sur eux en venant chercher la sacoche médicale. Quand je disais que ce n'était pas une bonne idée, je ne me trompais pas. J'évite de ronchonner et je la suis. Je fais encore plus attention à l'endroit où je pose les pieds, ne voulant pas alerter l'autre groupe. Peut-être qu'ils sont cools... Peut-être qu'ils ne le sont pas. Nous ne le saurons probablement jamais puisque la cachette qu'elle nous trouve semble infaillible. Lorsque j'entre dans le vestiaire, je ferme la porte derrière moi en posant une chaise contre la poignée. On ne sait jamais. J'ai juste le temps de m'asseoir qu'elle me sort un paquet de gâteaux. Je l'écoute et je la regarde, ébahi. Pourquoi un connard comme moi tombe sur une bienfaitrice comme elle ? Je ne mérite pas ça. « T'aurais pu prendre ceux au chocolat... » Je connais assez bien cette marque, j'avais deux petites morfales à la maison. Sans rechigner d'avantage, j'ouvre le premier biscuit que j'enfourne tout de suite dans ma bouche, penchant la tête en arrière pour en apprécier le goût. « Putain, ça fait du bien. Merci. » À croire que je me relâche.

Le paquet contient quatre gâteaux. J'en mange deux ce qui me semble suffisant pour tenir jusqu'au lendemain. De toute façon, nous sommes dans un centre commercial. Avec un peu de chance, on trouvera bien autre chose. « Tiens, finis. » lui dis-je en lui lançant le paquet. Nous sommes assis à deux mètres l'un de l'autre. Mademoiselle semble attentive aux bruits provenant de l'extérieur. Légèrement remis grâce à ce cadeau du ciel, je pense et me tourne vers l'avenir. Le vestiaire, c'est bien, on est en sécurité mais la suite, ça dit quoi ? « C'est quoi le plan maintenant. Passer par la petite fenêtre ? Les prendre par surprise ? Attendre qu'ils foutent le camp ? M'attacher et me violer ? » Au final, je dois dire qu'elle est assez efficace donc il est tout naturel qu'elle prenne les rennes. À moins qu'elle ne me demande de le faire. Ça risque juste de swinguer un peu plus.
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Re: Don't move, tell me who are you

Ven 16 Juin 2017 - 23:34

Elle leva les yeux au ciel en lui répondant « Je prends ça pour un merci ». Ils les voulaient au chocolat mais encore ? Elle resta un peu derrière la porte en entendant les voix. Ils étaient plus que trois c’était certains. Ce genre de compétence elle l’avait acquise lorsqu’elle était dehors. Elle se souvenait lors de sa première sortie au camp d’Evergreen depuis qu’ils étaient enfin installés, qu’elle avait recommencé à prendre ses marques dehors et à se comporter comme elle l’avait été avant : à l’affut du moindre bruit, geste, du moindre élément qu’il y avait autour d’elle. Ça lui permettait de survivre, de comprendre son environnement et d’avoir un temps d’avance sur les autres.

Elle se posa dos au mur, assise par terre face à Maxwell lorsqu’elle estima qu’ils étaient en sécurité. C’était assez petit, personne ne viendrait jusqu’ici pour fouiller. Caroline regarda Maxwell prendre plaisir à manger. Oh il avait dit merci ? Elle sourit à ce terme de politesse qu’elle ne pensait jamais entendre de sa bouche. Il lui lança le paquet de gâteaux. Elle vit le contenu avant de le poser à côté d’elle. Elle avait faim, mais n’avait pas atteint la limite. Elle n’y pensait plus mais dans son sac, elle avait pris des framboises qui avaient littéralement explosés au fond de son sac à cause des chocs et de la charge. Elle sortit la bouteille d’eau et bu quelques gorgées avant de la lancer vers son partenaire.

Jusqu’à maintenant elle était restée silencieuse. C’est clair, qu’elle ne savait pas quoi dire et quoi faire. Elle l’avait vu dans un état de second. Elle ne pouvait pas savoir pourquoi même si elle s’en doutait. Une poupée dans les mains d’un homme. Une fille à son papa. Ce ne pouvait être que ça. Alors oui son caractère cachait bien un mal être. Elle devenait bonne à ce jeu. Elle écouta les questions toujours aussi loufoques de Maxwell avant de répondre « Par la petite fenêtre ça risque d’être compliqué. Les prendre par surprise ce n’est pas une bonne idée, c’est un groupe sûrement armé. Je n’ai pas de corde pour t’attacher et je ne viole pas les hommes fatigués et en fin de vie. Alors oui on attend qu’ils partent ». Maintenant qu’ils étaient face à face, elle s’attarda sur son physique. Il l’avait les yeux d’un bleu plus sombre que les siens. Il n’avait pas l’air si vieux qu’il prétendait l’être. Il était encore musclé pour son âge et il avait un tatouage à l’avant-bras. Sûrement qu’il signifiait quelque chose. Mais elle voulait commençait par le taquiner avant de voir pour la suite « Sinon tu es toujours désagréable avec tout le monde ? C’est un entrainement particulier ? Ou c’est simplement qu’avec les femmes qui te sauvent la vie ça ne passe pas ? » elle le regarda droit dans les yeux avec un sourire en coin. Quelques minutes plus tard, son air devenait plus sérieux « Cette poupée … tu ne le lâche pas. » Non elle ne pouvait pas lui poser de question sur son enfant tout comme elle qui ne pouvait pas lui dire qu’elle n’en aurait jamais. Ces choses-là font parties de la personne. Ils ne se connaissaient pas. Peut-être même qu’après aujourd’hui, ils ne se croiseront plus jamais. « Désolé, je retire. Tu me passes l’eau j’ai encore soif à moins que tu ais fini toute la bouteille ? ». C’est ce qu’on appelait la manière la plus ridicule de détendre l’atmosphère.
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Re: Don't move, tell me who are you

Sam 17 Juin 2017 - 0:03

« En fin de vie ? Dans ce cas-là, j'crois qu'on est deux à l'être. » Par fin de vie, j'entends fin brutale. J'ai un petit doute sur le fait qu'elle veuille me faire comprendre que je fais très vieux mais je me dis juste qu'elle n'aurait pas oser. Du coup, je lui réponds, à ma manière. Je fais passer la pilule plus facilement. Je déteste qu'on mentionne mon âge mais quelque part, je n'ai que ce que je mérite, je ne ressemble qu'à mon propre reflet. Un homme d'un certain âge, usé par les luttes incessantes de la vie, de la survie. À la base, je ne suis pas moche. J'ai bien dit, à la base. Caroline est assise contre un mur, juste en face de moi. Comme lors d'un duel. Elle me regarde, elle tourne la tête et j'en profite pour la regarder à mon tour. Nos yeux se cherchent mais nos regards se fuient. J'en profite pour faire plus ample connaissance avec son aspect extérieur. Ça confirme la première impression. Une femme charmante, le visage dur et creusé mais qui sait rester féminine grâce à ses courbes et sa voix douce. Plutôt grande, élancée. Ses yeux sont d'un bleu translucide, presque transparent. Un regard perçant, limite inquisiteur. J'aurais pu tomber sur pire.

Tout ça pour dire que nous sommes résignés à attendre que les pilleurs se décident à nous laisser la place pour refaire une apparition dans le centre commercial. En gros, nous sommes bloqués dans une pièce de six mètres carré avec une petite fenêtre de merde comme seul éclairage et une semi-inconnue pour compagnie. Heureusement, il y a les bancs pour s'asseoir et souffler un coup. J'allumerais bien une autre clope mais je risquerais d'attirer les voisins avec l'odeur. J'y renonce et je m'adosse au mur. Le silence s'installe mais ne règne pas longtemps. Caroline, apparemment femme donc bavarde, me coupe dans mon élan. À son tour de me provoquer. Je ne m'attends pas à une telle remarque mais j'en souris. Il faut croire qu'elle a réussi à cerner le personnage. « Il faudra juste que tu m'expliques à quel moment tu m'as sauvé la vie. » Une manière habile de détourner à nouveau la question. Par contre, la suivante, qui n'est pas vraiment une question, j'aurais bien du mal à l'esquiver. Je sais qu'elle m'a vu avec la poupée et j'ai même ce réflexe de regarder ma main gauche pour voir qu'elle y est toujours. Il s'agit en fait d'un petit lion en peluche, de couleur beige. Il tient presque entièrement dans ma main. Il faut dire que j'ai de grandes mains. Je ne m'en étais pas aperçu mais la peluche nous a suivi jusqu'ici. Je n'ai pas été capable de la lâcher quand je suis parti. Du coup, je la pose à côté de moi et je finis par lui renvoyer la bouteille d'eau. Il reste une bonne dizaine de gorgées. Je reste silencieux quelques longues secondes. Je réfléchis à la manière d'aborder la chose. Je ne lui dois pas la vérité mais au moins quelques informations. Sortant de mon silence, j'évite son regard en posant le mien sur la petite fenêtre. « Ma petite fille, Sara, avait exactement la même. Je lui avais donné à la maternité et elle ne l'a jamais lâchée. Aujourd'hui, je ne sais même pas si elle est encore en vie... »

Je cherche un groupe susceptible de m'aider à la retrouver, à les retrouver. C'est dans cette optique que je lui donne l'information. Qu'elle en fasse maintenant ce qu'elle veut. Je ne veux pas forcément entrer dans son groupe à elle. Je veux juste trouver des personnes motivées à l'idée de m'aider. Mon attitude n'aide pas vraiment mais ma nature a changé. Je n'y peux rien. « Tu vois, j'crois que t'es la première personne à qui j'en parle depuis... depuis que je l'ai perdue de vue. Y en a qui disent que ça fait du bien de parler, de se confier mais j'te le dis, c'est des conneries. » Le fait d'en parler me réveille maintenant les mauvais souvenirs. Le meurtre de leur mère, leur visage lorsque j'ai fait demi-tour et que j'ai décidé de les abandonner pour les sauver. « Tu donneras les deux gâteaux aux gamins de ton groupe. » Est-ce utile de le préciser ? En plus de ça, les gosses risquent de se jeter dessus. Tous les mômes raffolent de ces gâteaux et je comprends maintenant pourquoi. Vu le temps de conservation, il doit y avoir une tonne de merdes à l'intérieur.
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Re: Don't move, tell me who are you

Sam 17 Juin 2017 - 1:00

Elle n’osait pas le regarder dans les yeux. C’était gamin, on aurait dit des adolescents. Il répondit à sa remarque « Je t’ai évité une terrible morsure et maintenant je nous ais évité une embrouille avec un groupe » Caroline resta attentive. Jusqu’au moment où il s’expliqua enfin pour la poupée et sur son passé. Sonnée par ce qu’il disait, elle suspendait son souffle, sans pouvoir sortir un traitre mot de sa bouche. Il s’était dévoilé un peu plus à cet instant en évitant son regard. Maxwell avait bien une fille du nom de Sara, très jeune. Ça lui déchirait le cœur de savoir qu’un père ne savait même pas si sa fille était toujours vivante à l’heure actuelle. Elle fut bouleversée par son histoire et regarda au sol pour ne pas montrer ses émotions. C’était dur. A côté, le fait qu’elle soit stérile n’était pas un sujet à aborder maintenant. Elle ne l’avait jamais dit à personne. Pas ceux même de son groupe. Elle voulait se confier. Mais s’il avait raison ? Si en parler ne faisait que raviver la douleur éteinte à ce jour ? Elle pensa aussi à ses parents qui sont dehors … ou morts. Elle n’en savait rien. Etait-elle une mauvaise personne de ne pas penser à les rechercher ? L’espoir qu’elle avait de les revoir s’éteignait un peu plus chaque jour. Ils étaient peut-être en train d’errer à Covington, comme des morts, sans âme. Ils ont dû déjà tuer. De voir ses parents transformés pouvaient la faire souffrir à un point inimaginable. Elle chassa cette pensée de sa tête.

Elle essayait de trouver les bons mots ou les bons gestes. Elle voulait lui prendre la main, le réconforter. Sous cette carapace, au fond il avait vraiment tout perdu. Alors elle lâcha un « Je suis désolé » car oui elle l’était vraiment mais bordel c’est con de dire ça comme ça ! Et puis, il fallait qu’elle le lui demande, elle devait lui poser la question. Il était seul, il devait réfléchir à son futur et pourquoi pas mener sa propre mission pour la retrouver. « Maxwell. C’est courageux de me l’avoir dit. Il faut que je te demande quelque chose » Elle s’accroupit devant lui. Caroline ne savait pas comment il allait le prendre alors, encore une fois, elle modéra son comportement et les mots qu’elle allait utiliser « Il y a quelques jours le groupe et moi avons fui d’Evergreen, en pleine nuit. Il y a eu un incendie, il y avait des rodeurs partout et y a eu des pertes … » Elle respira un bon coup se souvenant de cette nuit horrible, avant de reprendre « Nous avons trouvé un endroit où des personnes nous ont accueillis. Nous avons des armes, des vivres et nous vivons au jour le jour mais dans la sécurité et entourés. Nous avons tous une histoire difficile, un passé compliqué alors viens avec moi. Hommes, femmes, enfants, nous sommes un bon groupe. Mais tu dois penser à toi avant de penser à ta fille, sinon comment tu pourras poursuivre ton objectif ? » Persuasive. Non. Mais elle avait les bons arguments. Et pour un homme comme Maxwell, il faudrait beaucoup plus que ça. Elle tenta de lui toucher le bras mais elle se rappela que c’était un homme dur qu’elle avait en face d’elle. Sa main en suspens, elle la passa dans ses cheveux pour les remettre en arrière. Il avait désormais une clef pour vivre mieux, s’occuper de sa santé, pour ensuite pourvoir la retrouver. La balle était désormais dans son camp.
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Re: Don't move, tell me who are you

Sam 17 Juin 2017 - 19:01

La morsure, je l'aurais évité tout seul si elle ne me tenait pas en joue. Quant au groupe, qui sait, peut-être que la femme de ma vie en fait partie ? Et elle me fait louper ça. Au final, elle m'a peut-être rendu service en m'évitant un accrochage, en me trouvant un gâteau mais elle ne m'a pas sauvé la vie. Du moins, pas encore. J'ai ce don de me mettre tout seul dans des situations de merde donc si elle décide de rester encore un peu, ça pourrait arriver assez vite. Bref, je décide d'enchaîner sur un sujet moins simple à aborder, beaucoup plus anxiogène, surtout pour moi. Mes filles. Ma petite fille. Tout en parlant, je plonge à nouveau dans mes pensées et c'est pour cette raison que j'enchaîne en lui disant que se confier, ça ne fait pas du bien. Je ne veux pas revivre ce moment, surtout pas. De jour en jour, la plaie se referme mais lorsque j'en parle, elle se remet à saigner. J'ai encore le visage de Sara dans la tête. La tête qu'elle a tiré quand elle a vu le sang gicler de la gorge de sa mère, juste devant elle. Caroline s'excuse mais elle ne devrait pas. C'est le destin. J'ai fait une erreur et j'en ai payé les conséquences. Des conséquences plutôt lourdes à assumer mais je suis encore debout. Ils ne m'auront pas, c'est moi qui finirai par les avoir. Je me le suis juré et je ne suis pas du style à déshonorer les promesses.

« Vas-y. » Elle veut me demander quelque chose. Je m'attends à tout. Peut-être que les deux gâteaux n'étaient qu'une manière de m'acheter pour un service plus conséquent. Peut-être que le groupe qui traîne dans le centre commercial est le sien. Peut-être qu'elle me joue de la flûte depuis une heure et que je gobe tout comme un gros naïf ? La belle s'accroupit devant moi. Dans un autre contexte, ça m'aurait donné des idées. Je l'écoute attentivement en plantant mes yeux dans les siens. Cette fois-ci, je ne fuis pas, je suis face à mes responsabilités. Ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Je me rends compte que Caroline est une vraie bonne personne. Rien à voir avec tous les gens que j'ai croisé jusqu'ici. Ça fait du bien mais sûrement pas assez. Je me racle un peu la gorge afin de trouver mes mots pour lui répondre. Elle aura quand même eu le mérite de semer une once de doute dans mon esprit. Rien que ça, c'est un miracle. « J'peux pas, je suis nocif pour un groupe. » Pour une fois, je ne tourne pas le dos à mes défauts. Je les connais et je les expose au grand jour. Une nouvelle fois, j'essaie de la dégouter de moi. Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça mais je le fais, c'est ça qui compte. « Je n'en ai pas qu'une, j'en ai deux. Sara et Enola. Elles sont retenues dans un camp plus au Sud. J'peux pas accepter d'intégrer votre groupe. J'peux pas me permettre de me faciliter la vie alors que j'ai dû les abandonner là-bas. » Je fais une petite pause en reposant mes yeux sur mes mains dont les doigts se croisent et se recroisent. J'en deviendrais nerveux. Je suis pas vraiment habitué à ce que quelqu'un soit sympa avec moi. « C'est juste un passage à vide. La chaleur qui revient, la malbouffe. Je me remettrai, j'me suis toujours remis. Ne perds pas de temps à t'occuper de moi. C'est cool, je t'en remercie mais c'est inutile. » Il fallait s'y attendre, je suis toujours réfractaire, pour à peu près tout.
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Re: Don't move, tell me who are you

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