Pour bien des personnes, il est un homme haut en couleur, à la fois secret et omniprésent. Tout le monde le connaît sans le connaître. C’est la personne qui attire le regard pour mieux en cacher sur lui-même. Le juste équilibre entre tout un tas de choses qui sont censé être totalement à l’opposé les unes des autres. Il a un esprit de déduction très développé et sait parfaitement s’en servir pour aider à démêler les histoires qu’on lui raconte. Il a une capacité à jouer avec les mots qui le rend absolument captivant, c’est d’ailleurs pour ça qu’on lui pardonne facilement de toujours raconter des histoires sur sa vie. Il est la plupart du temps de bonne humeur et essaye de contaminer les autres avec. Il ne rechigne pas à la tâche et essaye de pas entrer dans les histoires, il fait de son mieux pour les éviter avec intelligence et diplomatie.

Vu sa capacité à rester extérieur aux conflits, on lui demande souvent de jouer l’arbitre bien qu’il a du mal à rester totalement neutre puisqu’il laisse tout de même son cœur parler. Cependant, c’est toujours son cerveau qui a le dernier mot. Ce dernier est toujours en pleine ébullition, lui donnant un côté lunatique, par moment, il est assez concentré pour ne pas entendre ce qui se passe autour de lui et il arrive même fréquemment qu’il entre dans une phase de monologue avec lui-même. Si pour beaucoup il est excentrique, il en joue allègrement, préférant passer pour tel plutôt que quelqu’un de banal, ce qui lui laisse beaucoup plus de place pour l’autodérision et la bonne humeur.

Sous son apparence de trentenaire tatoué et cool, il cache des choses et c’est sans le moindre doute son plus grand défaut. Il est mystérieux, beaucoup ont essayé d’en savoir plus sur son histoire, mais rien n’y fait, il arrive sans trop de difficulté à détourner les curieux. Racontant une histoire à chaque fois plus abracadabrantesque sur son existence. S’il agit comme ça, c’est principalement par peur, il sait qu’il est facile de juger les erreurs des autres et il en fait beaucoup trop. Cette attitude met une distance entre lui et les autres ce qui lui pèse énormément sur la conscience, mais le côté positif c’est qu’ainsi personne n’a à supporter ses caprices tempétueux qu’il fait fréquemment, enfin sauf peut-être les rares personnes qui sont assez proche de lui.

Petite trentaine, 1m86 pour un poids d'environs 76kg. Malvin n'est pas ce qu'on peut appeler un colosse, ni un top modèle. Disons qu'il est plutôt bien dessiné. Pas très large d'épaules, des bras musclés grâce à son métier, oui d'accord il a pas la carrure du mec super costaud et rassurant. Quoi que son petit cul est plutôt sympa à regarder… C'est surtout sa bouille qui permet aux gens de se sentir en confiance et en sécurité avec lui. 
Cheveux en vrac, qui bouclent lorsqu'ils deviennent un peu trop long, Malvin n'arbore pas un style soigné et entretenu. Sans compter sur la barbe qu'il ne rase jamais en totalité. 
Des prunelles noisettes, un nez assez long, et ce sourire en coin, charmeur et charmant, rassurant et drôle à la fois. Pas la peine d'employer des mots lorsqu'un haussement de sourcils, une mimique ou un clin d’œil parle pour vous. Il y a également ces fossettes qui se créent sur son visage lorsqu'il se mit à rire. 
Pas de style vestimentaire particulier pour le voyageur qu'il ait. Pratique, simple… Un jeans et un t-shirt banal lui suffisent amplement. Il complète la panoplie d'un sweat à capuche, qui lui donne des airs d'ados attardé. Il a bien plus la classe en chemise cravate, encore plus s'il porte un costard… Ce qui n'arrivera probablement plus… 
Ce qui fait son originalité se sont les tatouages qui couvrent son corps. Il en a un peu de partout, les bras, le torse, ou encore les mains. Dessins intimes, qu'il a fait gravé dans sa peau tout au long de sa vie, au cours de ses voyages. Tous ont une signification à ses yeux, sans eux il ne serait sans doute pas l'homme qu'il est. Il porte également autour du cou une chaîne et un médaillon qu'il ne quitte jamais. La médaille représente saint Christophe le patron des voyageurs. 

Depuis le début de l'épidémie il se balade avec une pelle. Trouvée au stade, elle ne le quitte plus, lui servant d'arme mais également pour des tâches bien plus lourds qui le renvoi à son ancien emploi… 
Il possède également un couteau de chasse à cran d'arrêt, et un Colt M1911 chargé, avec deux chargeurs en supplément, récupéré de la chute du stade. 
Dans son sac à dos on trouve un sac de couchage qu'il traîne depuis plusieurs années, usé à force d'avoir été un compagnon de route. Une lampe frontale moche mais tellement pratique. Il complète l'équipement de baroudeur avec une boussole, une carte qui a déjà bien vécue elle aussi. Un poncho pour s'abriter de la pluie, une gourde, quelques affaires, quelques pansements.Une boites d'allumettes presque vide qu'il avait piqué dans un bar. 
Aujourd'hui, il est le propriétaire d'une guitare trouvée dans une des chambres des nouvelles habitations du groupe. Il fut incroyablement heureux de renouée avec cette ancienne copine.

Melvin est né à Seattle, le 18 février 1982. Quelques semaines plus tard, ses parents ont déménagé en direction de l’Angleterre (Bradford pour être précis) puisque son père y avait une opportunité de carrière. C’est sans un brin de remord que ses parents ont laissé leurs anciennes vies derrière eux pour en démarrer une nouvelle. Lui n'ayant plus de famille vivante, elle seulement un frère avec qui elle s'était brouillée.

La vie semblait bien commencée dans le petit appartement sommaire qu'avait trouvé le couple. Seulement pour le début, après ils trouveraient mieux. Malheureusement, Melvin et sa mère n'étaient pas destinés à devoir quitter l'appartement merdique de la banlieue. 
Alors qu'il n'avait que trois ans son père fait parti des victimes tués dans l'incendie de Valley Parade. Cinquante-six personnes y ont trouvé la mort et on compte des centaines de blessés… Il a suffit d'un mégot de cigare jeté sous les sièges des tribunes en bois du stade de Bradford… 
A l'époque Melvin ne comprends pas vraiment la drame qui frappe sa famille. Sa mère encaisse mal, et à beaucoup de mal à être opérationnelle sur tous les fronts. Trouver de l'agent pour le loyer, pour manger… Éduquer son fils, lui donner de l'amour… 

Gamin plein de vie, turbulent, avec beaucoup d'imagination, Melvin a du mal à s'adapter au système scolaire. Livré à lui même très vite, il grandit comme il le peut. Un peu bancale, un peu de travers… Ce n’était pas un mauvais bougre, mais il a commencé très tôt à faire les mauvais choix et traîner avec les mauvaises personnes. De toute façon, ce n’est pas comme si sa vie entière était une succession d’erreurs. Mauvaise pioche :  ne passez pas par la case départ. Ne touchez pas 20.000 $… 

Du genre médiocre à l’école, il n’était pas méchant avec les autres, simplement distraits, simplement différent. Il préférait faire des gribouillis sur ses feuilles de cours plutôt que d’écouter ce qui se passait. Tout avait tendance à vite le lasser. 

Au final en grandissant, il n’y avait qu’un cours qui l’intéressait vraiment, la philosophie. Il trouvait fascinante la réflexion que cela entraînait. Le fait qu’il n’y est pas de vérité absolue non plus. De toute façon, il ne finirait pas sa scolarité, il le savait depuis toujours, à 18 ans il partirait et voyagerait à travers le monde parce que c’était ce qu’il s’était promis depuis toujours. Son professeur de philosophie fini par être mis au courant de ce projet et ce dernier tenta de l’en dissuader,  persuadé qu’il avait un grand avenir dans le milieu, mais lui tout ce qu’il voulait c’était être libre. Alors il choisit de l’ignorer et de disparaître dans la nature le jour de son anniversaire.

C’était sans doute une nouvelle erreur dans sa vie, il aurait dû saisir la main qu’on lui tendait plutôt que de parcourir le monde. Peut-être qu’il aurait pu faire ce que son prof lui disait, mais il était trop tard pour revenir en arrière. Avec son sac à dos et sa soif de voir le monde, il quitte l'appartement miteux, laissant derrière lui sa mère avec qui il n'a plus la moindre discussion de toute façon. L'argent mit de côté grâce à des petits boulots lui servit à acheter son premier billet d'avion. La suite du périple, il l'a fait en pouce levé, en clin d’œil charmeur, en coup de mains donnés. Échange de services, tissages de liens… Pas forcement besoin d'une tonne de billets lorsque vous vous contentez de peu, que dormir à la belle étoile ne vous fais pas peur et que vous êtes capables de vous intégrer facilement. 

Il mit les pieds dans un bon paquet de pays du monde (évitant soigneusement les USA) et appris à se faire comprendre comme il pouvait, usant de geste et de sourire ce qui était une langue universelle. Chaque nouvel endroit signifiait un tatouage de plus sur son corps, il ne pouvait pas s’encombrer de souvenir alors il en garderait des intemporels avec lui. Durant cette vie, il découvrit beaucoup de choses simples concernant la vie, la mort, le pardon, la foi…  Bref, il devenait philosophe d’une certaine façon.

Finalement, cette vie de vagabond finit par avoir raison de lui, il décida de remettre les pieds dans un endroit qui lui était un tant soit peu familier, c’est-à-dire la ville de Bradford et de s’y installer. Ce fut avec une certaine tristesse qu'il apprit ainsi que sa mère était décédée… Cancer des poumons. Dur, rapide… A part quelques dettes, il n'en récupéra pas grand-chose. 

Quand on n’a ni des diplômes ni de l’expérience,  trouver un métier s’avère un peu compliqué. Il n’était pas du genre à rester enfermer derrière un ordinateur à écrire des mots sur un écran ou passer des coups de fil. Alors, il finit par accepter une offre en tant que fossoyeur. Ce n’était pas un métier avec une classe internationale, mais c’était pas mal. Il pouvait se poser,payer des factures tout en ayant le temps de penser à bien des choses...

Profiter du reste de sa jeunesse avant de devenir vieux et con. Il buvait, fumait et continuait d’agrandir sa collection de tatouage même s’il en avait déjà beaucoup. Son dernier en date étant une citation de Plutarch son philosophe préféré écrit en grec et qui signifiait : " Il faut vivre et non pas seulement exister." Elle lui rappelait un peu le chemin qu’il avait parcouru jusqu’à maintenant. Il avait fait des erreurs, c’est vrai, mais il n’en regrettait aucune. Il n’aurait pas été le même sans elles. 
Question relations intimes, quelques histoires par-ci par-là, avec toujours la même finalité. Des reproches venant de la fille comme quoi il était incapable de se poser, incapable de s'investir en totalité. Trop mystérieux, trop distant, trop perché … Remise en question, incompréhension de la part du bonhomme qui finit par se dire qu'une nana pour une nuit c'était peut-être bien moins de soucis, moins de prise de tête. 

En juillet 2014 alors âgé de 29 ans, il retourne devant son école lors de la remise des diplômes parce qu’il avait envie de s’imprégner de ce moment et comprendre ce qu’il avait manqué. Il avait essayé de se faire petit, mais c’était sans compter son professeur de philosophie qui le reconnut. Ce dernier avait réussi à lever le doute sur son identité en voyant le tatouage qu’il arborait fièrement. Ils discutèrent longtemps avec grand plaisir. C’était la première fois qu’on l’avait surnommé Plutarch et il en était content. L’homme lui conseilla après plusieurs rencontres d’aller à Seattle pour y découvrir ses origines. Il entreprenant le voyage prêt d’un an plus tard après avoir mis assez d’argent de côté.

→ Les faits doivent commencer dès les premiers temps de l'épidémie, merci de vous référer à la Chronologie


Grâce aux testaments de sa mère, il avait apprit avoir un oncle à Seattle. L'homme était un total inconnu, mais ça lui ferait tout de même un pieds à terre au début. Bon la rencontre ne se passa pas forcement comme il l'avait espéré, trouvant un homme rustre, mais travailleur. Après une longue discussion, qui lui permit de mieux comprendre sa défunte mère, Melvin accepta de rester quelques temps chez son oncle. Juste le temps de trouver un job et un appart'… Miteux sans doute… 

La ville ne lui plaisait pas plus que ça, préférant l'espace, le grand air, ayant sans doute trop eut l'habitude de vivre libre durant ses voyages. Il parvient à se faire quelques connaissances, quelques nanas… Petits boulots en petit boulots, une nouvelle vie se mets en place… Même si elle n'est pas celle dont il a rêvé… Il relativise, cherchant les enseignements à en tirer, cherchant à ressortir grandit de chaque galère. 

Un peu plus d'une année qu'il se reconstruit peu à peu une vie lorsque l'épidémie se déclare. 
Il n’était pas quelqu’un de matérialiste ni de fataliste et n’ayant rien à sauver, il se rendit au camp de réfugiés le plus proche munie de son sac à dos et de ses maigres affaires. Il s’agissait d’un grand stade de Seattle. Il n’y avait jamais mis les pieds, mais ce n’était pas important. Sympathisant avec les gens autour de lui et principalement les enfants avec qui il était plutôt doué. Racontant son histoire tous les jours d’une façon différente, avec les adultes c’était plus compliqué, mais il ne s’en faisait pas plus que ça. Il avait toujours vécu ainsi, en mode vagabond, sans attache. Il eut un peu plus de mal à devoir vivre encadré, enfermé, contraint et forcé, devant respecter l'autorité. 
La vie ne dura pas comme ça longtemps puisque le stade tomba quelques mois plus tard.

Il s’était frayé un chemin parmi les autres jusqu’au chalet. Il se sentait mieux dans cet univers plus intimiste ayant l’impression qu’ils étaient une grande famille. Pour la première fois de sa vie, il avait l’impression d’être à la maison, chez lui, à sa place. C’était une impression qui lui donnait encore plus envie de se battre pour le groupe. Se rapprochant de certains plus que d’autres, il avait pour la première fois de sa vie de vrais amis.

Nouvelles péripéties à affronter avec la chute du chalet et le voyage. 
Maintenant, il espére sérieusement que cette maison serait leur dernière. Évidemment, il a mal pour tous ses frères et sœurs tombés au combat, acceptant à contrecœur de reprendre sa pelle pour faire ce qu'il faisait de mieux avant l'apocalypse. Il est resté profondément choqué par la tentative de suicide de Tam, mais fait comme si de rien était. Il n’en veut pas à Ludwig d’avoir tiré sur cette dernière pour lui faire comprendre la vie et ne regrette pas de l’avoir sauvé du passage à tabac de Dante, même s’il s’est pris des coups dans la manœuvre. Malgré tout ça, il garde la tête haute et le sourire aux lèvres. Il continue de croire que son but dans la vie est de remotiver tout le monde alors, il fait de son mieux pour y arriver même si c’est loin d’être facile. Il ne laissera tomber personne et se donnera toujours à fond pour les autres. 

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