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Re: The Meeting of the Lost Angels

Jeu 29 Sep 2016 - 15:12

Josh, je te présente Bobby, c'est mon amoureux ! S'exclama t-elle avant qu'il ne lui pose toute une flopée de questions puis, se tournant vers Nounours sourire aux lèvres elle continua: Nounours, je te présente....
Elle ne termina pas sa phrase et toute la joie disparut instantanément de son visage.
L'aimé avait un drôle d'air et avait fait tomber sa hache au sol. Alertée par ce qu'elle devinait elle lui lança froidement:
tu n'es pas jaloux tout de même ?! Elle laissa un temps mort et ajouta un ton plus bas: je ne le supporterai pas...
Et c'était vrai. Malou avait une sainte horreur de ce défaut vicié et sclérosant qui pour elle faisait immanquablement partie de la panoplie de tares que trimballaient avec une fierté déconcertante tous les adultes détestés. Or, jusqu'à cet instant précis, Bobby représentait pour elle le héros invincible, le dieu tout puissant, le poète des temps modernes, le bon géant, c'est à dire le surhomme par excellence monté sur un piédestal immensément plus haut que le petit perchoir de basse-cour où elle tassait en rang d'oignons les « grandes personnes ».
Humiliée par ce comportement, blessée dans son intégrité elle conclut vertement: Josh est mon meilleur ami.
Il ne saurait rien de plus. Puisque c'était comme cela elle ne lui raconterai plus rien, encore moins les crises de fou-rire qu'ils avaient eu ensemble et le concours de rots. Pas même l'homme mort par sa faute non plus d'ailleurs, ni la vision d'horreur dans le théâtre qui la traumatisait encore parfois; ça lui apprendrait !
Délaissant l'amant à ses mauvais sentiments, elle se tourna à nouveau vers l'ami, le visage rayonnant.

Oui, je vais bien et toi ?
Répondit-elle sa première question, cela me fait tellement plaisir de te voir là, j'ai cru... elle laissa un temps de silence avant de continuer, de l'angoisse dans la voix, au souvenir ce l'évènement:
quand je suis arrivée devant l'immeuble de ton père, avenue Aurora, tu n'y étais pas et l'endroit avait bien changé; c'était devenu le repaire des mangeurs d'hommes, il y en avait partout... J'ai cru que tu étais mort; j'ai même pleuré.
Pas rancunière pour un sou, elle accepta d'emblée ses excuses en promettant de tout lui raconter, à commencer par Brinnon, Alan et les fameuses leçons qu'elle avait eue avec Duncan, son maître.
Tu me raconteras tout aussi, hein ? Lança t-elle pleine de curiosité avant de se focaliser à nouveau sur cette fameuse Charlie.

L'adolescente la toisa de pied en cape. Elle était jolie, un peu plus grande qu'elle mais quelque chose dans son visage ou ses yeux la dérangeait et l'empêchait d'ouvrir son coeur.
Malgré tout, comme Josh avait dit qu'elle était une amie, elle lui envoya un sourire un peu forcé avant de se tourner vers Nounours qui donnait de la viande à un chien.
Sur le coup, la jeune fille ouvrit de grands étonnés: au bout de presque un an d'apocalypse, il avait trouvé de la viande, ce qui tenait du miracle, et la donnait à un clebs alors que les gens se rationnaient et que les moins malins crevaient de faim ?
Elle haussa les épaules; il avait dû être tombé sur la tête, elle ne voyait pas d'autre explication.
Elle le laissa discuter avec Josh, tout en jetant des coups d'oeil vers la femme: elle l'intriguait, elle avait l'air... Bah, elle verrait bien.

Malou soupira quand l'ami lui avoua ne pas avoir rencontré Erik son frère. Elle non plus ne l'avait pas trouvé et quand elle montrait sa photo, les réponses étaient toujours les mêmes.
A la question à propos de ses soeurs, l'adolescente secoua la tête négativement les yeux plein de fatalisme et fut bien contente que Josh change de sujet. Quand il tira le porte-clé de son sac à dos, elle fouilla dans ses poches d'un air taquin, en sortit la clé du petit chalet où était accroché le cadeau et s'exclama en riant: je l'ai aussi !!!

Enfin, se tournant vers tout le monde elle lança:
Nounours et moi on voulait aller visiter une ferme un peu plus haut, cela vous dirait de nous accompagner ?
Sur ce, elle lança à Bobby un petit regard faussement suppliant et plein d'amour afin que le grand homme donne son accord.
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Sam 1 Oct 2016 - 14:26

Malgré les mois qui s’étaient écoulés depuis ma rencontre avec Robert, rien ne m’indiquait que l’homme était malheureux de me voir. Il semblait aussi surpris que je l’étais. Quelle rencontre improbable ! Au milieu de la forêt, aussi loin de Seattle, jamais je n’aurais pu imaginer le recroiser en pareil moment. Nos retrouvailles furent ponctuées de celle de Josh et Malorie, qui faisaient chaud au cœur. Je me rapprochais de Robert, la surprise ayant de nouveau désertée mon visage, j’étais simplement heureuse de retrouver mon ancien ami, qui m’avait tant aidée par le passé. De plus, Josh était bien occupé avec Malorie pour l’instant. Le sourire de Robert n’avait pas quitté son visage et sa voix douce extirpa des mots qui me faisaient plaisir. Selon lui, il s’était ennuyé de moi et il avait eu peur également.

- Robert… Si tu savais comme je suis contente de te revoir. Je m’inquiétais aussi pour toi, énormément. C’est une longue histoire que j’aimerais te raconter… Commençais-je en prenant la main de l’homme.

Affectueusement, je refermais mon autre main sur la sienne, ravie d’être enfin à ses côtés. Robert ajouta encore qu’il était heureux de me voir. Gary avait choisi ce moment-là pour faire irruption. Le géant lui avait manqué, cette boule de tendresse avait trouvé dans le géant une âme pure. L’homme gâta mon chien avec de la viande séchée, de quoi ravir mon chien. Puis, Robert décida que Josh n’était pas dangereux étant donné qu’il était avec moi et que Malorie le connaissait. En vint alors la question importante : ce que je faisais là et pourquoi je n’étais pas allée au chalet.

- Josh et moi avons été voir dans la maison de vacance dont je t’avais parlé. Je suis allée te chercher au chalet, il n’y avait plus personne. Je suis tombée sur deux nanas qui m’ont laissée sur place après avoir voulu tuer Gary. Elles sont parties dans un boucan pour faire venir des monstres. Et c’est ce qui arriva. J’ai failli y rester, mais je suis passée par la rivière qui passait par là et je m’en suis sortie. Elles ont trouvé le papier que tu m’avais donné et elles ont cru que j’étais malfaisante. Je n’ai pas pu leur dire que tu étais l’auteur du mot. Je ne voulais pas qu’il t’arrive rien de mal, mais quand je vois dans quel état tu es… Qu’est-ce qui s’est passé ? Lui demandais-je en regardant les blessures qu’il portait au visage, les cicatrices qui longeaient son corps.

Robert faisait assez peine à voir, mais seulement physiquement, mentalement, il avait l’air d’aller plutôt bien et je me demandais ce qu’il faisait avec cette Malorie. Comment l’avait-il rencontré ? Quelle était la nature de leur relation ? Je me posais beaucoup de questions, mais je supposais que nous aurions un peu de temps pour assouvir ma curiosité. Quant à Josh et Malorie, ils sont plongés en pleine discussion, je n’ose les déranger pour le moment d’autant plus que j’aimerais également en savoir plus du côté de Robert.

Puis, j’entends mon prénom dans la bouche de Josh. Il est en train de me présenter auprès de Malorie. J’essaie de lui sourire aimablement, c’est une amie de Josh. Toutefois, je ressens une pointe de jalousie que je n’arrive pas à identifier. Je laisse ce sentiment de côté, je n’ai pas envie qu’il me mange de l’intérieur. C’est ensuite au tour de Josh et de Robert de se présenter sous les formes, sachant que la rencontre a commencé un peu sur les chapeaux de roue. Mais c’est normal, tout le monde est assez inquiet et il vaut mieux être trop prudent que pas assez. Je rougis toutefois lorsque Josh explique qu’il voulait avant tout me protéger. Il me traite encore comme une petite chose fragile, mais je lui adresse un sourire sincère, le remerciant silencieusement. Alors, Josh lance que c’est incroyablement de se retrouver ici, tous, en pleine forêt.

- C’est exactement ce que j’étais en train de penser… Que faites-vous aussi loin de Seattle ? Leur demandais-je.

J’avais essayé d’inclure Malorie dans la discussion avec Robert, pour ne pas former deux clans. Mais je n’avais strictement aucune idée sur le fait que nous nous entendrions bien. L’avenir nous le dirait bien assez tôt. Peut-être la jeune femme pensait-elle la même chose puisqu’elle leur proposa de les accompagner à une ferme qu’ils allaient visiter.

- Une vraie ferme ?? Il y a encore des animaux ? Demandais-je surprise.

Cela tiendrait du miracle s’il y avait encore des animaux dans cette ferme. Cela tiendrait encore plus du miracle si la ferme était protégée et inhabitée. Toutefois, Josh et elle n’avait aucune obligation pour le moment, cela ne le dérangerait sûrement pas de s’y rendre.

- Je crois que nous n’avons rien à faire pour le moment, Josh et moi, si Josh est d’accord, ce serait avec plaisir que nous vous suivrons, lançais-je.
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Lun 3 Oct 2016 - 5:38

Le colosse balafré sentit alors un raz de marée de déception de l’ange qui avait décidé de partager sa misérable existence. Un lien empathique très fort s’était développé entre les deux êtres. Malorie avait ressenti l’élan de tristesse et surtout de désarroi que Robert avait eu en voyant le bel homme musculeux. Mais elle se méprenait sur la nature de l’envie. Il n’y avait aucune jalousie envers leur amitié, l’erreur de la nature s’en réjouissait même. Non c’était devant le triste constant de sa propre déchéance et laideur. Le golem de chair ne voulait que le bien de la jeune femme, son bonheur. À cet instant il aurait voulu disparaître, cesser d’exister. Il baissa la tête de honte, voulant que la terre ferme sous ses pieds se transforme en sable mouvant pour l’engloutir. Le mineur était en plein tourment juste au moment ou une main douce s’infiltra dans la paluche lézardée de cicatrices. Une douce voix, pas aussi musicale que celle de son aimée, fit dresser la tête au géant défiguré. Des mots doux, pas aussi parfaits que ceux de Malorie, firent naître un timide sourire sur l’horrible faciès de Bobby. Le berger allemand demanda alors l’attention de l’erreur de la nature et vint ensuite le récit de Charlie. Une lueur de sincérité et de joie s’était propagée dans son regard océanique quand l’institutrice parla de sa recherche pour le retrouver. Mais une tristesse et une colère alimentèrent le regard calme de la bête de foire quand elle parla des deux femmes. Les deux assassins en puissance avaient  rameuté des aberrations cannibales pour tuer une des dernières personnes de bien dans ce bas monde. Un douloureux constat fit naître alors un doute, ensuite sur une certitude sur les traits atypiques de l’homme difforme. Abigail et Selene rodaient souvent autour du chalet. C’était ses deux anges qui avaient condamné Charlie à la Faucheuse? Les poings immenses du sosie du monstre de Frankenstein se crispèrent, stoppant la circulation sanguine et  blanchissant ses jointures. Mais bientôt le sujet tomba sur les nouvelles hontes ornant sa sinistre personne. Son oreille volatilisée et la cicatrice serpentant son profil droit. Rougissant de gêne et surtout de honte pour son apparence cauchemardesque, Robert pivota la tête pour ne laisser que son côté « humain » visible de tous. La voix lente, rocailleuse et douceâtre répondit néanmoins à l’ange à la chevelure de feu.

Robert- Ça ne me dérange pas de souffrir tu sais… Euh… Pas mal toute ma vie j’ai encaissé je suis solide… Euh… Je suis avec un groupe dans un phare… Euh… Pour ma gueule de porte-bonheur, j’ai essayé d’aider des gens et ils m’ont fait mal… Euh… Pas grave tu sais. J’ai été con de vouloir aider tout le monde… Euh… Selon des gens je devrais arrêter d’être comme ça… Euh… Juste de m’occuper de moi. Mais pas capable… Euh… J’aime aider et les autres sont plus utiles que moi.

Alors le colosse vint se présenter en tendant sa main vers le géant médusé. Timidement, il avançant sa grosse poigne couverte de scarifications et engloba celle de Josh avec douceur. Bobby ne mit que juste assez de force que pour l’échange de poignée de main est sincère et franche. Il aurait pu écrabouiller celle du jeune homme, la mettre en bouillie. Mais la pathétique créature n’avait pas une once de méchanceté dans son cœur  mis en charpie. Il fit un petit sourire d’autodérision au commentaire de l’homme si fringant. Ses yeux océaniques n’étaient maintenant que mélancolie, douceur et humain. Trop d’humanité en fait pour cette époque où tant de sévices étaient faits au nom de la survie.

Robert- Je te comprends Josh… Euh… Des fois quand je croise un miroir j’ai peur aussi… Euh… Pas humain, monstre… Pas grave tu sais, je suis ce que je suis… Euh… Tu as l’air de quelqu’un de bien… Euh… Bel âme, mais Malou à la plus belle ici.

Un petit rire s’échappa des lèvres exsangues de l’homme difforme. Le genre de rire bienveillant qui signifiait qu’il n’y avait pas de mal de fait, que tout était du passé et pardonné.

Robert- Euh… C’est bien de protéger son amie, tu sais… Euh… Moi je suis prêt à tout pour celle que j’aime… Euh… Mais n’oublie pas que vous êtes une équipe… Protéger mutuellement. Charlie m’a aidée et je l’ai aidé… Euh… Comme Chaton m’a sauvé la vie plus qu’une fois… Euh… Je fais souvent des choses stupides.

Robert souleva alors ses épaules immenses dans une parodie d’un enfant faussement repentant pour essayer de faire arracher un sourire à l’ange de l’innocence. Charlie demanda alors pourquoi le couple était si loin de Seattle. Le mineur parla tout doucement, comme pour essayer d’expliquer ce que son cerveau lent et pathétique essayait de lui dicter.

Robert- Euh… Moins de mordeurs ici  que dans la ville… Euh… Peut chasser et ramasser des fruits et des champignons. Malorie est la reine, pour trouver les champignons tu sais… Euh… Il y a de l’eau pure pour boire et du bois pour le feu. Euh… J’oublie un truc mon ange?


La divine apparition qui avait donné tant d’amour à la brute épaisse lui demanda alors si tout le monde pouvait allez à la ferme. Il pouvait ressentir l’amour et l’affection de Malorie au travers de ses mots, de ses gestes et de son magnifique regard d’azur. Il céda à la demande sa dulcinée par un regard brillant de tendresse, d’adoration et de mysticisme digne d’un pauvre mortel vis-à-vis une déesse magnifique et grandiose.

Robert- Tout ce que tu veux Chaton… Euh… J’aimerais bien connaître ton ami et comme ça tu pourras connaître la mienne.

Souriant grandement, beauté intérieure qui jaillissait maintenant de  tout l’être difforme pour en effacer la laideur corporelle, Bobby porta sa main rugueuse à son menton volontaire. Il tapota un instant avant d’essayer d’expliquer sa pensée erratique.

Robert- Oui Malorie m’a parlé d’une vraie ferme… Euh… Je ne sais pas s’il y a des animaux, mais il y a surement des trucs utiles. On va voir quand on y sera. Vous pouvez partir en avant toi et Josh un moment? Je dois dire un truc à Malou.

Quand le couple fut éloigné de quelques pas, la pathétique créature de cauchemar caressa les reflets d’or de la chevelure de l’ange. Il se pencha un peu pou lui murmurer ses excuses.

Robert- Tu sais Malou je ne suis pas jaloux de ton amitié avec Josh… Euh… Il a l’air super gentil… Euh… C’est moi. Il a l’air si humain et moi un monstre… Euh… Je ne voulais pas te faire honte.

Il s’approcha doucement pour déposer ses lèvres immondes sur la douceur divine de celle de l’ange, espérant se faire pardonner…

HRP:
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Lun 3 Oct 2016 - 21:39

Que d'émotions. Ca fait franchement du bien. Ce petit coup du destin qui me remplit le cœur de joie. Cela faisait des jours et des jours que nous n'avions rencontré personnes avec Charlie. Des personnes sympathiques. Des anciens ou futurs amis. Voir et parler à d'autres personnes nous fera du bien. Non pas que je me plains. Mais j'ai l'impression qu'on a déjà fait le tour de la plupart des sujets de discussion tous les deux. Tout de même, j'ai hâte d'entendre Charlie leur raconter quelques unes de ses anecdotes. Surtout avec l'expression et l'entrain qu'elle y met. Et puis cela ne peut pas nous faire de mal. La maison, la résolution, le début de perte d'espoir, ... il ne faut plus y penser pour le moment.

Quelle surprise de la revoir. Et quelle surprise – le mot est faible – de l'entendre dire que Bobby est son amoureux. Pardon ? L'entendre l'appeler Nounours. Lui demander s'il est jaloux. Des choses étranges on en a forcément vues ces derniers mois. Mais Malou et Bobby ... ensemble ? Très étrange. C'est sans doute pour cela qu'elle rayonne autant. Je me passe de tout commentaire. A vrai dire s'ils sont heureux comme cela, elle semble l'être, et bien tant mieux pour eux. Je les envie peut-être un peu même. Parce que ... parce que. Elle a bien encaissé le choc de mes questions et mon émotivité. Ahah. Elle s'est inquiétée à mon sujet. J'en suis vraiment désolé et me sens stupide de l'avoir mise dans cet état. Culpabilise même quand elle m'avoue avoir pleuré. Si seulement j'avais pu venir ce jour là. Si seulement j'avais été plus fort, plus courageux, nous aurions eu le temps de nous y rendre avec Charlie. Mais j'avais été faible. Je suis vraiment désolé ! Je vais bien je te remercie. Je savais que tu t'en serais sortie ! T'es incroyable ! Bien sûr que je te dirais tout. Presque tout ... Génial ! Content que tu l'ais gardé. A chaque fois que je tombe dessus quand je fouille mes affaires je pense à toi. Tous ces bons souvenirs. Mais les mauvais aussi ... C'est incroyable ...Incroyable que l'on se soit croisé une fois. Incroyable que l'on se rencontre à nouveau. L'espoir est permis.

La poigne de Bobby est ferme. Je n'en attendais pas moins d'un gaillard comme lui. Il a effectivement l'air un peu lent d'esprit. Il ne semble pas avoir toutes ses facultés mentales. Mais cela ne l'empêche certainement pas d'avoir un grand cœur. Un cœur à sa taille. Je suis attristé d'entendre ces mots. Je les ai pensé. « Cet homme est un monstre ». Et je le regrette déjà. Il a conscience de son paraître. Ce qui m'attriste un peu plus. La remarque du miroir aurait faire sourire. Si elle avait été dite sur le ton de la plaisanterie. Mais il est sérieux. Il tient à Malou. Elle tient à lui. Sa beauté intérieure doit être aux antipodes de son aspect. Non ce ... ce n'est pas ce que je voulais ... Tu es quelqu'un de bien aussi. En fait tous les quatre nous sommes de bonnes personnes. Malou la première si tu le dis. Je souris en regardant mon amie. Même si je ne pense pas que ce soit  elle qui ait la plus belle âme. Ma tête et mon coeur opterait plutôt pour une femme qui est aussi belle à l'intérieur qu'à l'extérieur. A cette pensée je rougis et Bobby me fait revenir sur terre. Peut-être que je prends trop ce « rôle » de protecteur trop à cœur. Oui Charlie sait se défendre. Le fait est que je n'ai pas envie qu'elle le fasse si je peux le faire à sa place. Oui ... Je sais ... Plus facile à dire qu'à faire ... Malou, Chaton. Bobby, Nounours. Drôle de couple que ces deux là. Certes ce Bobby est extrêmement puissant, charpenté mais son déficit intellectuel doit être l'un des pires handicap question survie. Je me demande comment il a tenu jusqu'à maintenant. Peut-être a-t-il toujours été en compagnie d'autres personnes qui le guidait, voir le manipulait ? En tout cas je sais que les intentions de Malou sont on ne peut plus sincères.

Notre rencontre n'est donc qu'en partie due au hasard. Nous sommes là dans des buts précis. Le calme pour les uns, les suites d'une visite à une maison de vacances pour d'autres. Plus il nous parle et puis je vois Bobby pour ce qu'il est. Un homme simple et bon. Fondamentalement bon. Essayant de faire abstraction de son physique. Chose qui n'est pas si évidente lorsque l'on voit le bonhomme. La proposition de Malou vient à point nommé. Une ferme ? On pourra sans doute y trouver des objets utiles à la survie. Charlie apprécie déjà l'idée en tout cas. Elle me demande quand même ce que j'en pense. Elle devrait pourtant le savoir. J'irai où elle ira. Et si on y trouve des animaux ? Une vache ? Des lapins?Des poules ? Mouais. Il faut se montrer optimiste. Bobby vient de le dire, peu de mordeurs par ici. Il y a une chance. Et puis il ne nie pas y avoir des animaux. J'attends que tout le monde ait fini de parler et de donner son avis avant de répondre. Oui bien sûr ça me ferait plaisir. Et puis on a du temps à rattraper visiblement tous les quatre. On va vous laisser tranquille deux minutes. Vous n'aurez qu'à nous rejoindre quand vous serez prêts.

Charlie et moi avançons alors de quelques mètres. Je ne sais pas de quoi ils veulent parler en privé mais je ne fais pas de soucis. Lorsque nous sommes suffisamment écartés je les garde tous les deux. Drôle de couple. Oui je n'arrête pas de le penser. Mais le sont-ils vraiment ? En couple ? Charlie tu crois qu'ils ... Malou et Bobby ... Tu crois ... Et c'est à ce moment là qu'ils s'embrassent. Bon bah visiblement ça répond à ma question ... Je tourne la tête pour la regarde. Charlie. Je sais pas pourquoi Malou a cette attitude. De méfiance envers toi. Mais je suis sûr que ça va passer. C'est une chouette fille. Je sais qu'on peut leur faire confiance.
Pourquoi se méfiait-elle ? En tout cas si le courant ne passe pas entre les deux le choix est vite faite. Chacun repart dans son coin. Ca m’ennuierait de la quitter si vite alors qu'on vient à peine de se recroiser mais abandonner Charlie, faire semblant de ne pas voir un malaise de sa part ou l'exclure du groupe, alors là hors de question. Et cette ferme alors ? A ton avis ? Trois ou quatre vaches ? Ahah. Si seulement ...

Le groupe des quatre se reforme après que chacun se soit parlé en privé. Les quatre fantastiques. L'analogie est toute faite. Charlie et moi nous laissons guide par le garde champêtre Malou. Qui a du se découvrir une passion pour la cueillette de champignon d'après Bobby. J'éviterai quand même. Je ne doute pas de ses connaissances – enfin peut-être un peu – mais je préfère évider de manger quelque chose de vénéneux. De mortel. Une telle fin serait tellement stupide. Je replace correctement mon sac à dos pour la marche. Celui-là même qui ne m'a pas quitté depuis ... pas la moindre idée du nombre de jours mais ça en fait ! Ca fait longtemps que vous vous êtes retrouvés tous les deux ? Un moyen comme un autre d'entamer une discussion. En espérant que l'histoire ne soit pas tragique. Vu l'amour qui émane d'eux, cela m'étonnerait. Une discussion qui se passe bien jusqu'au moment où Gary grogne et montre les crocs. Gary ? T'as entendu quelque chose ? Manie étrange que de s'adresser au chien. S'il pouvait me répondre. « Oui Josh, il y a actuellement quatre monstres à onze heures. » Hum. Je serre les mains sur ma hache. Tends l'oreille. Plisse les yeux. Qu'est-ce qu'il y a Gary ?
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Ven 7 Oct 2016 - 0:45

Toute accaparée par ses retrouvailles avec Josh, Malou n'avait pas entendu un mot de l'échange de conversation entre Bobby et Charlie. Ce ne fut que quand l'ami se tourna vers Nounours pour se présenter qu'elle reprit pied avec cette drôle de réalité, cet étonnant coup du destin qui les réunissaient dans une forêt.
Quand elle entendit comment l'homme de sa vie se jugeait et se voyait, elle fut prise d'un immense chagrin. Elle n'avait jamais su à quel point il se méprisait, il ne le lui avait jamais montré ou alors elle n'avait pas fait attention tant elle était admirative, fascinée par cette force de la nature.
Songeuse elle ignora la question de la femme à propos de leur présence ici; encore une adulte qui voulait tout savoir sans rien payer ! Et s'apprêtait même à lui dévoiler son mauvais caractère en répondant à l'intruse: « qu'est-ce que ça peut te foutre ? » quand le grand homme la présenta comme une amie à lui.

Interloquée, Malou regarda Charlie par deux fois mâchoire pendante.
Si elle était une amie de Josh et en plus une amie de Nounours c'est qu'elle n'était peut-être pas si mauvaise après tout ?
Quoique... En y réfléchissant bien, n'avait-il pas présenté Selene comme étant son amie ? Cette garce, bête comme ses pieds et méchante comme une teigne ? Qui avait été jusqu'à prendre un otage qui n'avait servi à rien d'autre qu'à compliquer la situation tout ça pour se faire mousser parce qu'elle était soit-disant chef ?!
A ce souvenir, Malou fut parcouru d'un frisson de dégoût. Elle avait même failli perdre Nounours à tout jamais à cause d'elle !

Mais non... Elle se souvenait à présent: il n'avait pas parlé d'amie mais de soeur à son sujet. Cela changeait la donne: les amis, on les choisit, la famille on la subit, telle était la conclusion de l'adolescente et s'il avait choisi Charlie pour amie...
Il était peut-être temps pour elle d'arrêter de mettre tous les adultes dans le même sac à patates ?... Ils n'étaient peut-être pas tous...
« Si, ils sont tous pareils ! » se répondit-elle mentalement « sauf que parfois, de très, très rares fois il peut y avoir des exceptions. »
Le raisonnement était sans appel; elle continuerait d'être odieuse avec les « grandes personnes » parce que jusque là cela avait été une arme qui avait très bien fonctionné, qui l'avait protégée: ne croyant pas en eux, elle ne s'était jamais fait aucune illusion et n'avait donc jamais été déçue mais elle envisageait que la femme qui accompagnait Josh puisse être cette exception tout comme l'ami l'avait été et le serait toujours à ses yeux.

Cela lui faisait peur, terriblement peur.
Pour Josh, cela avait été simple: dès les premières paroles elle s'était rendue compte qu'il était différent mais elle ? Qu'est-ce qui le lui prouvait... ?
Nounours !
Elle avait une confiance aveugle en lui; il ne pouvait pas se tromper ! Josh non plus d'ailleurs.
Rassurée par la logique incontestable de ses pensées, elle envoya à Charlie un léger sourire encore un peu méfiant puis se tourna vers l'élu de son coeur afin de lui en offrir un, rayonnant d'amour.
Comme elle l'aimait ! Comme elle avait eu raison de se blottir dans ses bras la première fois tandis qu'il chantait de sa belle voix pour détendre tout le monde...

Tandis que Bobby l'entraînait à l'écart, elle ne put s'empêcher de la regarder encore avant de porter toute son attention vers l'aimé.
Me faire honte ? Un monstre... ? Toi ? Mais tu es tout le contraire lui répliqua t-elle avec une sincérité à toute épreuve, Josh est moins beau, moins grand et bien moins fort que toi, c'est la première chose que j'ai pensé quand je l'ai vu pour la première fois...
Elle se rappela leur rencontre avenue Aurora et ajouta: de dos, j'avais cru que c'était toi, l'espace d'un instant mais quand il s'est retourné, j'ai tout de suite vu la différence: je te trouve magnifique, personne ne t'arrive à la cheville et je t'aime de tout mon coeur !
Et là-dessus elle l'embrassa passionnément.

La ferme est par là ! Avait indiqué du doigt Malou tandis que le groupe s'était reformé.
Marchant devant, elle continuait de cueillir les cèpes qui se trouvaient sur son chemin, léchant systématiquement le pied comme elle l'avait lu dans le livre afin de distinguer le bolet de fiel, pas dangereux mais très amer du cèpe de Bordeaux qui lui ressemblait. Quant au bolet satan, elle en avait bien appris toutes les caractéristiques: aucune confusion n'était possible.
A la question de Josh elle se retourna et lui répondit: tout juste une semaine après qu'on se soit quitté. Tu te souviens ? Je t'avais dit devoir retourner à Brinnon, eh bien c'était dans l'espoir de le croiser à nouveau et ça n'a pas manqué !
Elle omit sciemment de lui dire qu'il avait fallu attendre de nombreux mois avant qu'ils sortent ensemble car Nounours voulait qu'elle soit majeure. Elle ne raconta pas qu'elle avait inventé une date anniversaire ni les efforts surhumains qu'elle avait dû faire pour grossir un peu car il lui avait demander cela aussi...
Manger continuait de ne pas être évident pour elle; elle se forçait toujours et si elle pouvait éviter ou « oublier » un repas, elle le faisait avec joie.
Aujourd'hui elle était simplement maigre ou très mince; c'était un exploit, une victoire par rapport à avant mais l'anorexie n'était pas vaincue pour autant; elle n'était pas à l'abri d'une rechute qu'elle espérait même parfois tant elle détestait son corps de jeune fille qui lui faisait penser à celui des adultes.

Ils devaient être à dix minute maximum du grand bâtiment quand le chien se mit à aboyer.
Tout de suite en alerte, Malou stoppa net et regarda tour à tour les trois amis les yeux emplis d'effroi: elle n'avait pas pris son sac à dos; à part le rasoir coupe-choux toujours dans sa poche, elle n'avait pas d'armes et avec tout ce bruit, des mangeurs d'homme allaient certainement débarquer.
Instinctivement, elle se rapprocha de Bobby; il saurait quoi faire et au pire, elle avait appris à se battre à mains nues, cela pourrait peut-être servir.
Elle observa l'animal qui semblait être furieux. D'abord immobile, il regardait dans la direction de la ferme quand soudain elle sentit que le corps de la bête s'apprêtait à bondir droit vers le danger. Rapide comme l'éclair elle l'attrapa au collier afin qu'il ne lui arrive pas malheur.
Ce n'est pas qu'elle l'aimait particulièrement, en fait elle s'en fichait même complètement mais son caractère sauvage la mettait en phase avec les animaux, elle pensait un peu comme eux, réagissait comme eux, s'en inspirait pour survivre et devinait donc souvent leurs intentions.
Tais-toi chien, lui murmura t-elle à l'oreille en se baissant à sa hauteur. Qu'est-ce que tu as entendu ?
Comme s'il la comprenait, il se mit à gémir doucement en la regardant avant de tourner à nouveau la tête, corps tendu à l'extrême vers la bâtisse encore cachée par des bosquets.
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Dim 9 Oct 2016 - 22:27

Robert m’expliqua alors que souffrir ne le dérangeait pas. Toute sa vie, il l’avait passé à souffrir. Je ne pouvais que le croire, mais si cette terrible vérité était bien triste. Toutefois, il m’expliqua la situation en quelques phrases. Il se trouvait dans un phare avec un groupe de personne. Il avait voulu aider quelques personnes – cela ne me surprenait aucunement – et ces personnes s’étaient retournées contre lui. Une vague de rage m’envahit, même si je savais que pour le moment, je ne pouvais strictement rien faire. Il aimait aider les autres et malgré les remarques des autres personnes, il ne pouvait pas s’arrêter.

- C’est quand même bien dommage d’en finir comme ça… Heureusement que tu n’es pas mort… Soupirais-je devant l’inhumanité de certaines personnes.

L’inhumanité… je l’avais également connu les semaines précédentes. Mais ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait dire à haute voix et comme je m’évertuais à le faire depuis les semaines précédentes, je reléguais au fond de mon esprit la « mésaventure » horrible qui m’était arrivée. Je la reléguais si bien que je finissais presque par oublier que cela m’était arrivée, à moi et pas à quelqu’un d’autre. De toute façon, même si le monde est parfois encore inhumain, je suis le témoin de certaines choses tout à fait magnifique : l’amour entre Robert et Malorie… Même si leur différence d’âge est certaine, Robert semble beaucoup plus heureux que lorsque je l’avais rencontrée, quelques mois auparavant.

Pour le moment, Josh et Robert semblaient relativement bien s’entendre, mieux que Malorie et moi, en tout cas. Robert rappela avec justesse l’intérêt d’une entraide mutuelle. Avec Josh, je me sentais en sécurité… Mais je ne me sentais pas non plus extrêmement parfaite dans le rôle de la protectrice. Autant lui m’avait été d’un énorme soutien, que ce soit un soutien physique qu’un soutien psychologique, je n’étais pas sûre d’avoir rempli ce rôle auprès de l’homme.

Robert m’expliqua également les raisons pour lesquelles ils se trouvaient aussi loin de Seattle : dans une optique pratique, il y avait moins de monstres ici qu’en ville. Il était vrai que nous en avions croisé que bien peu avec Josh en comparaison de la ville, c’était beaucoup plus tranquille, mais d’un côté, cela instaurait peut-être un faux climat de sécurité où je ne voulais pas m’abîmer. Il ajouta également que l’on pouvait plus facilement trouver des fruits et des champignons. Trouver de l’eau n’était pas une chose difficile, il y avait beaucoup d’avantages.

- Tant que cela ne nous conforte pas à un faux sentiment de sécurité, ça me va… Malgré tout, il faut toujours rester vigilent.

Quant à l’idée de la ferme, celle-ci m’émerveillait de plus en plus et semblait vraiment attirante : un vrai bâtiment, assez grand pour nous accueillir probablement et beaucoup de choses dont nous pourrions nous servir, ne serait-ce qu’en termes d’armes. Oui, c’était probablement une excellente idée de nous y rendre. J’attendais toutefois avec impatience la réponse de Josh qui clôturerait notre « destin », pour le moment du moins. Heureusement pour moi, Josh semble également du même avis que le mien. Nous irons donc à la ferme. Nous laissons les amoureux un peu en arrière pendant qu’on prend les devants.

- La ferme, ça me fait penser à la visite de la ferme pédagogique qu’on faisait à l’école. Kim était insupportable, elle courait toujours partout et hyperactive qu’elle était, il aurait fallu être au moins deux adultes rien que pour la surveiller. J’ai ri intérieurement quand elle est tombée dans la boue des cochons en voulant attraper un pauvre petit ah ah, j’en rigole encore. Je vois encore son pantalon blanc (quelle idée !) tout tâché. Bon, j’ai moins rigolé quand ses parents sont venus rouspéter à l’école ah ah.

Mais alors que nous nous avançons, je vois le regard de Josh se poser sur le couple derrière nous. Je le suis et surprend un bisou entre les deux amants. C’est étrange de voir cela en plein chaos. A croire que je n’ai pas vu un bisou depuis longtemps. Il est vrai que mon dernier baiser remonte à une éternité maintenant. Josh me demande si je crois que Malorie et Robert… il ne termine pas sa phrase face au baiser, je me détourne également en voyant son air gêné, qui me fait sourire. Je dois être tout rouge également, mais ce n’est pas grave. On va dire que ce sont des choses naturelles. Toutefois, je remercie son effort lorsqu’il me dit que la méfiance de Malorie à mon égard va sûrement s’estomper.

- Je l’espère… Je vais faire des efforts pour que tout se passe bien entre nous, c’est ton ami et je ne veux pas créer de tensions, lui expliquais-je, en voyant combien il appréciait la jeune femme.

Il reparle alors de la ferme et parle de quelques vaches.

- Qui veut un hamburger ? Dis-je en souriant faussement.

Bien sûr, je ne pense pas un traitre mot de ce que je dis. Si nous avions trois ou quatre vaches, ce serait bien bête de les sacrifier pour les manger sachant qu’elle pouvait apporter du lait et qu’une vache ne pourrait jamais satisfaire notre appétit, il y en aurait beaucoup trop. Toutefois, avec un taureau, c’était une autre histoire. Je m’imaginais avec un troupeau… Le rêve, même si cela réclamerait un boulot monstre. Nous marchons de nouveau ensemble, vers cette si douce image. Josh demande au couple si cela fait longtemps qu’ils se sont retrouvés. Malorie expliqua qu’ils s’étaient trouvés une semaine après la rencontre entre Josh et elle-même. J’écoutais attentivement le récit de la jeune femme ?

Puis, malgré l’engouement du groupe, Gary se met à montrer les crocs et à grogner, il a sûrement perçu quelque chose de dangereux et nous prévient d’un danger imminent. Sur mes gardes, j’observe les alentours, à l’affut de la moindre chose suspecte. Alors que Gary semblait prêt à attaquer et avant que je puisse le retenir de faire tout acte bête, Malorie l’arrêta en l’attrapant par le collier. Je fus rassurée, d’habitude, Gary ne faisait pas forte impression sur les gens. Malorie était différente. Comme toutes les personnes composant le nouveau groupe de quatre personnes.

Je sortais mon couteau, prête à agir au moindre mouvement. On pouvait peut-être s’approcher un peu de l’endroit « dangereux », en étant prudent, pour voir exactement la nature de ce danger.
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Mer 12 Oct 2016 - 16:43

Le géant défiguré écouta avec délectation chaque mot, véritable musique enchanteresse, sortant entre les lèvres de sa dulcinée. Chaque parole chassait le doute et la tristesse des yeux océaniques de la bête. La belle parla avec amour et sincérité, des concepts qui ressemblaient totalement disparu depuis ce début d’apocalypse. Cette époque où les gens se sont transformés en animaux pour prétendre survivre. Mais la vérité était toute autre. C’était pour assouvir leurs bas instincts, leurs démences camouflées sous des masques de civisme que les nouveaux monstres violaient, tuaient et se complaisaient dans la violence. Ils ne tuaient plus pour survivre, mais pour vivre. Heureusement pour le golem de chair égaré, il restait quelques lueurs d’humanité et de pureté dans ces ténèbres qui recouvraient le monde. Sa sœur d’âme Selene, Charlie qui venait de retrouver par un jeu sournois du hasard et bien entendu sa belle. Malorie était maintenant celle qui permettait au mineur de ne pas chavirer, de ne pas laisser la monstruosité qui était enfouie au plus profond de lui de prendre le dominion. Nounours revient alors au centuple, repoussant la honte et la peur de déplaire à celle qui avait capturé son cœur. Le baiser fut intense, électrique, passionné et tendre à la fois. Comme un ouragan passager qui avait comme désignation l’amour tout simplement. Le souffle court, le géant parla de son ton rocailleux, mais aux mots si tendres.

Robert- Il n’y a que toi qui habites mon cœur Chaton… Euh… Tu es magnifique et si belle de dedans et dehors… Euh… Sans toi je serais encore malheureux tu sais… Euh… Tu es ce qui est arrivé de meilleur dans ma vie.

Enserrant la petite main gracile dans la sienne. Immonde et rugueuse, Robert prit le devant du petit quatuor. La pente étant assez prononcée, le colosse balafré trouva un petit sentier de cerf et guida le groupe dans la direction désigné par son ange. Un sourire sincère s’était apposé sur ses traits monstrueux. Il écouta les oiseaux chanter et laissa le soleil réchauffer sa peau parsemée de cicatrices. Scarifications provoquées par la jalousie des hommes et de bêtes accidents de travail. En écoutant la réponse de Malorie à la question de Josh, le mastodonte pensa à haute voix.

Robert- Je crois que pour ma part je l’ai attendu toute ma vie sans le savoir… EUH…


Rougissant à un point tel, le golem de chair essaya de racheter sa bourde sociale.

Robert- Euh… Vous deux vous êtes rencontrés comment? Charlie t’a aidé aussi Josh? Elle est très gentille…

Mais bientôt un élément perturba la sincérité du géant aux muscles disproportionné. Ils venaient de finir de monter la pente raide, le versant en quelques sortes, qui les séparait de la ferme. Mais le silence venait de s’abattre subitement. Un peu comme un filet lesté de plomb d’une embuscade. Incertain e mastodonte pencha la tête d’un côté essayant de capter les bruits lointains avec son oreille restante. Mais l’ouïe de Robert n’était plus aussi aiguisée qu’autrefois. Le berger allemand grogna, alertant les autres gens de la présence d’un danger à proximité. Aussitôt la hache de pompier apparut comme par magie dans les mains calleuses de l’être de cauchemar. D’instinct le monstre de foire se plaça devant le trio, faisant un rempart de son corps musculeux et immonde. Il était prêt à tout pour Malorie, mais son côté protecteur, celui qui ne cherchait qu’à sauvegarder les gens bien du mal absolu, avait décidé que Josh et Charlie étaient des êtres de lumières. Des apparitions qu’il devait protéger de la noirceur démoniaque qui avalait avec avidité les dernières lueurs d’espoir de l’humanité. Au travers d’une éclaircie entre les branches remplies de feuilles vertes, une vision peu ragoutante venait d’apparaître au regard océanique de l’homme difforme. Cinq formes humanoïdes affreuses et couvertes de blessures horribles tapaient avec rage sur la porte d’une maison champêtre. Au milieu du terrain parsemé de bâtiments agricoles, deux goules festoyaient sur le cadavre sanguinolent d’une vache. Deux abominations essayaient de pénétrer dans une grange. Le dernier cadavre ambulant essayait tant bien que mal de ramper vers la grange. Au Robert pouvait discerner que le point d’entrée des assaillants putrides était une brèche dans une clôture de bois donnant à leur opposé. Bobby abaissa une branche pour permettre à tous de voir l’assaut des fils de la faucheuse.

Aussitôt la main de l’homme massif se tendit et fit mine de se coucher au sol. S’accroupissait sur ses talons, le géant difforme et balafré fit un sourire rassurant. Tendant une main vers l’élue de son cœur il lui demanda une simple requête. Un objet trouvé lors de sa fouille du phare des siècles plus tôt.

Robert- Chaton tu peux regarder dans mon sac à dos? Euh… Une boîte à chaussure… Euh… Je sais que tu n’aimes pas les pistolets… Euh… Trouver ça l’autre jour. Une fronde avec des billes… Euh… David et Goliath ou bien faire du bruit derrière les méchants pendant que tu peux passer sans bruit devant.

Le regard bleuté si pur de l’homme se décala ensuite vers le duo. Ceux-ci purent enfin découvrir une nouvelle facette du géant. Une résolution de pierre s’était apposé le faciès de cauchemar de l’homme déformé. Un air intransigeant venait de voiler la bonté naturelle de l’être. Alors, le gentil monstre se transforma soudainement en un être de colère. Les traits atypiques du faciès monstrueux de l’homme difforme se consumèrent pour former un masque de rage à peine contenu. Partit l’être gêné, parti l’humain en quelque sorte. Le protecteur était aux commandes de cette machine phénoménale et il l’utiliserait au maximum de sa capacité. Tout ceci pour ne protéger le trio de personnes projetées dans cet enfer. Il fit alors le résumé de son observation, de son analyse dont son esprit lent et pathétique avait décelé.

Robert- Personne ne fera du mal à mes amis... Euh... Cinq mordeurs arpentent sur la maison… Euh… Vivant à l’intérieur sinon ils mangeraient la vache avec les deux autres… Un qui rampe à terre et deux autres qui essaient d’entrer dans la grange… Euh… J’ai une idée…

Inpriant lentement, essayant de capturer ses pensées vagabonde, le Goliath des temps moderne exposa son plan.

Robert- Il y a une clôture pas loin… Euh… Moi et Josh on va là et on attire les mordeurs… Euh… Nos haches et nos bras plus long que leurs bras à eux… Josh tape avec le côté pas tranchant… Euh… Ça écrase mieux et reste pas pris comme dans une bûche… Euh… Chaton, Charlie, vous êtes les yeux et vous nous prévenez si d’autres arrivent ou qui veux nous sauter dans le dos… Euh… Gary tu surveille tout le monde… Euh… Sinon on part… Euh… Mais des gens sont pris et j’aimerais les aider si ça ne vous dérange pas… Euh… Peu y aller seul.

La créature immonde venait d’exposer un plan d’action des plus potables pour ses capacités limitées. Il espérait de tout cœur qu’une autre personne plus intelligente que lui allait proposer un plan infaillible.
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