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Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír.

Mar 14 Juin 2016 - 0:25


Paige Octavia Jepsen
27 ans • Américaine & Mexicaine• Acousticienne • Travelers

i've got a war in my mind

Paige est fière de ce qu’elle est. Sa vie n’a pas toujours été rose et elle s’est battue pour obtenir le peu qu’elle a. Son plus grand bonheur, c’est d’avoir sa famille. Chacun a joué un rôle important dans sa vie et elle le reconnait volontiers. Sans l’un d’entre eux, tout aurait pu être vraiment très différent. Certes, c’est elle qui a fait tourner la maison depuis très longtemps, s’organisant de son mieux pour pouvoir tout faire et demandant l’aide de ses frères uniquement quand ça devenait impossible. Elle dit les choses franchement, bien souvent c’est son cœur qui parle, bien plus que sa tête. Il ne lui fallut pas longtemps pour devenir quelqu’un de très organisé et mature. C’est toujours à elle de veiller sur ses frères, même pour Adam qui a sept ans de plus. Elle a toujours fait attention à ce qu’ils aient à manger sur la table et des vêtements propres. En retour, ils la protégeaient, bien que souvent cela se rapprochait plus de l’emprisonnement. Ils voulaient qu’elle reste la princesse dans sa cage dorée. Pour eux, c’était le petit oiseau fragile de la maison. Elle les laissait faire, après tout ils n’entachaient en rien ses rêves de grandeur. Elle a toujours voulu se donner la chance de quitter le quartier pauvre, finir ses études et enfin devenir quelqu’un.

Oui, elle a atteint son objectif, mais elle n’en reste pas moins pessimiste. Elle n’aurait jamais cru ça possible. Le bonheur est toujours de courte durée, il y a toujours eu un élément perturbateur. La loi de Murphy est devenue une de ses grandes amies. Il lui est d’autant plus difficile d’aller vers les autres, du moins ceux qui ne lui ressemblent pas. Elle se montre inaccessible, ne faisant pas l’effort de s’ouvrir. Elle a développé une certaine méfiance envers tous ceux qui ont de l’argent et qui savent s’en servir. Ils sont d’après elle bien plus fourbes que les autres. De toute façon, le contact humain n’a jamais été son point fort. Elle ne sourit qu’en de rares occasions, pas parce qu’elle est malheureuse, plutôt parce qu’elle a du mal à exprimer son bonheur. Cependant, la peine des autres, elle la ressent parfaitement bien, peut-être même trop. Il n’est pas rare de la voir verser une larme surtout lorsqu’il est question de sa famille. Lorsque quelque chose ne lui plait pas, elle le fait remarquer et souvent pas de la meilleure des façons. Elle sait taper les endroits qui font mal. Comme pour compléter le tableau, elle a du mal à ne pas s’inquiéter et s’énerver. C’est elle le chef de beaucoup de choses et elle sait remettre les pendules à l’heure.


and blood on my hands

Paige à la peau un peu ambrée due à ses origines mexicaines. Elle prend rapidement une jolie teinte lorsqu’elle reste un peu de temps au soleil. Autant dire qu’elle a souvent eu des bronzages agricoles durant son enfant. Elle a les yeux marron assez foncé et les cheveux bruns. Avant, elle prenait soin de se maquiller légèrement avec un peu de mascara ou un rouge à lèvres, mais elle a vite abandonné maintenant que la survie prime avant tout le reste. Les traits de son visage semblent un peu plus masculins désormais. Elle n’a jamais vraiment pris très soin de ses cheveux qui sont toujours attachés en une simple queue de cheval. Elle qui avait des courbes généreuses avant de vivre dans ce cauchemar, se retrouve désormais avec quelques muscles légèrement dessinés.

Au niveau du style vestimentaire, elle n’a jamais vraiment eu le choix, ce qui ne change pas maintenant. Elle se contente de trouver des vêtements à sa taille. Évidemment, elle a opté pour des tenues pratiques plutôt que des talons aiguilles, qui n’ont jamais était son fort. Un simple jean et un t-shirt lui conviennent. Elle a trouvé une paire de baskets blanche en fouillant un magasin et elle les porte en permanence. Elle a laissé son grand manteau d’hiver derrière elle alors qu’elle a trouvé une veste en cuir un peu moins chaude alors que les beaux jours ont commencé à pointer le bout de leurs nez.

En sortant du stade, elle s’est servie dans l’armurerie. Son sac contenait un M4A1 déjà chargé et avec un second chargeur de rechange. Il y avait aussi une baïonnette M7 déjà installée sur son arme. Elle a fait le choix de garder l’arme ainsi pour gagner un peu de portée contre les Andadores. Elle a gardé le sac à dos et elle a ajouté une carte de Seattle et des environs ainsi qu’une gourde.

a storm is coming

Cette petite brune est née le 27 mai 1989 dans une famille déjà bien remplie, d’une mère mexicaine et un père américain. Ils habitaient une petite maison au sud-est de Seattle. Elle avait déjà trois grands frères qui semblaient heureux. Le plus grand avait sept ans et il passait déjà beaucoup de temps à s’intéresser à elle. Il la protégeait lorsqu’il entendait leurs parents crier. La petite a passé son enfance à jouer avec ses frères, avec au début une certaine inconscience du monde qui l’entourait. Elle remarquait bien que de temps en temps sa mère pleurait sans raison enfermée dans la salle de bain. Il lui faudrait encore quelques années pour comprendre de quoi il était réellement question. Alors qu’elle avait à peine un an et demi, un autre enfant arriva dans la famille, toujours un garçon. Il venait de se rajouter à la famille Jespen qui n’était pas si rose que ça.

Ils étaient déjà cinq enfants à se marcher dessus dans cette petite maison de banlieue délabrée, mais visiblement, ce n’était pas assez pour ses parents qui avaient remis le couvert. Elle avait à peine trois ans quand la nouvelle fut dévoilée. Maman était encore enceinte, n’était-il déjà pas assez ? Sa mère aurait dû faire quelque chose pour empêcher ça, mais son père ne voulait pas. Il aimait ses enfants qu’il disait. Mais alors pourquoi son grand frère Adam avait des blessures étranges dans le dos ? Le bébé est venu au monde, cependant, il était déjà mort. Les médecins ne trouvèrent aucune explication. Il était en bonne santé encore quelques jours avant l’accouchement, ils disaient que c'était possible, ça toucherait 8 naissances sur 1000. Après certaines complications sur la table d’opération, ils ont dû lui faire une ablation des ovaires. Après l’hospitalisation de leur mère, la famille était dans une situation encore plus précaire.

Paige mit les pieds dans une petite école du quartier pour la première fois, heureusement, elle pouvait compter sur ses deux grands frères pour la protéger. Il s’agissait que d’une école primaire et pourtant les enfants étaient déjà mauvais entre eux. Il n’y avait qu’une loi, celle de la rue. La brune n’était peut-être pas très douée à l’école, mais elle était maline. Elle savait de qui avoir peur et préférer les mettre dans sa poche. Les adultes voyaient en elle une petite fille adorable et gentille, alors qu’elle était capable de tout pour s’en sortir. Elle pouvait dire merci à son petit sourire d’ange. La vie chez elle lui faisait bien plus peur que l’école. Chaque jour quand elle rentrait de l’école, en mettant les pieds dans la petite allée qui menait à la porte d’entrée ses jambes tremblaient. Elle n’avait que six ans à l’époque et déjà, la situation commençait à partir en vrille. Chaque fois que leur père avait trop bu, il s’énervait contre tout le monde et en particulier sur leur mère. Adam rassemblait ses frères et sa sœur. En réalité, il se contentait d’aller chercher Paige qui était dans la chambre d’à côté. Il avait déjà treize ans et c’était un garçon très fort. Il répétait toujours la même chose. Tant qu’ils étaient ensemble, ils pouvaient déplacer des montagnes. Les services sociaux ne pourraient les séparer, il n’y avait pas de raison.

Elle redoubla le troisième grade. Non pas qu’elle ne travaillait pas à l’école, mais elle n’avait tout simplement pas le temps de faire ses devoirs. Elle avait toujours des choses à faire à la maison pour aider sa mère. Paige faisait ce qu’on lui demandait avec le sourire, alors que dans le fond elle voulait hurler de toutes ses forces pour que le monde entier entende son appel à l’aide. Elle aimait ses frères, mais elle ne voulait pas d’une petite vie de quartier, que ce soit pour elle ou pour eux. Elle voulait voir plus grand et plus loin. Comme pour l’achever dans ses rêves de grandeur, Adam trouva un petit boulot à mi-temps dans une boutique pour rapporter un peu d’argent à la famille qui en manquait cruellement. La deuxième année dans la même classe lui a été très bénéfique. Seule sa mère était au courant puisque son père ne s’intéressait pas à ce genre de détail. Son enseignante était très compréhensive sur ses difficultés dans les différentes matières. C’est grâce à elle qu’elle a fini par s’intéressait sérieusement à ce qu’on peut apprendre à l’école. Oui, elle habitait dans un quartier défavorisé, mais si elle se battait, elle pourrait gravir les échelons et devenir une fille bien. C’est ce qu’elle voulait croire de tout son cœur.

L’année d’après, son frère le plus vieux atteignait la majorité et décida simplement d’arrêter ses études pour travailler. Il voulait aider totalement la famille qui était dans le besoin maintenant que leur père ne travaillait plus, après s’être fait renvoyer pour insubordination. La maison n’avait jamais été un endroit sûr, mais maintenant qu’il était pratiquement toujours là, c’était bien pire. Adam lui avait dit de bien s’enfermer dans une chambre avec ses frères quand papa avait trop bu et qu’il n’était pas là pour les défendre. Malheureusement, un jour, alors qu’elle était seule dans la maison avec sa mère alitée et son petit frère de 9 ans. Elle n’avait pas eu le temps, elle était en train de faire la vaisselle quand son père ouvrit avec grand fracas la porte d’entrée. La maison en trembla sous la force du choc. Il réalisa furieusement que personne ne l’avait attendu pour manger. Comme il ne trouvait pas sa femme dans la maison où plutôt qu’il n’avait pas l’équilibre nécessaire pour se rendre à l’étage. Il se rattrapait sur Paige qui était la seule personne présente dans la pièce. Il s’agit d’un des pires souvenirs de son enfance. Elle se souviendrait toujours de l’odeur nauséabonde de son père, un mélange de whisky bas de gamme et un de spiritueux de seconde zone. Enfin ça, c’était une chose, mais les coups qu’elle s’était pris dans le ventre et dans les côtes en étaient une autre. Elle avait l’impression que sa respiration s’arrêtait pour ne jamais reprendre. Son père finit par s’écrouler de fatigue sur le canapé du salon et c’est tant bien que mal qu’elle finit par se hisser dans sa chambre. Cette nuit-là, elle n’arriva pas à trouver le sommeil, elle entendit chacun de ses frères rentrer sans trouver la force de leur parler.

Elle avait déjà treize ans, elle se disait déjà femme. Pendant l’année qui venait de s’écouler, son père avait de nouveau levé une main sur elle. Elle n’avait pas pleuré ni crié. Elle s’était laissée faire. Les voisins ne s’en étaient pas rendu compte, mais son plus jeune frère le savait. Il avait été le répéter aux plus vieux de la famille, mettant leur père au pied du mur. Soit il arrêtait ses conneries, soit il le mettait dehors. L’alcool étant plus fort que la raison ce qui devait arriver arriva. Suite au départ prématuré de leur géniteur, la matriarche commençait doucement à aller mieux. Cependant, elle avait toujours besoin de l’aide de Paige. Elle ne parlait pas très bien l’anglais et avait encore plus de difficulté à lire ou écrire. Heureusement, avec le petit boulot de ses deux frères, ils arrivaient à s’en sortir. Son père essayait de revenir à plusieurs reprises. Lorsqu’il était sobre, ils le laissaient rentré pour dormir sur le canapé, mais quand il avait trop d’alcool dans le sang, la discussion se faisait plus violente et bien souvent, il restait décuvé sur le porche. La matriarche n’était jamais rassurée de le voir rôder à l’intérieur, mais l’acceptait. Elle ne détestait pas son mari, elle n’aimait pas le voir bourré.

C’est alors qu’elle arrivait en huitièmes années, elle commençait à avoir des fréquentations un peu plus mauvaises. Elle avait quinze ans et la crise d’adolescence commençait. Elle ressentait le besoin de s’évader de ce monde pourri, croire que demain serait un jour meilleur. Son parcours scolaire devenait un peu moins chaotique. Elle prenait plaisir à étudier les sciences, ce n’était pas facile, mais elle s’accrochait. Tous les gosses du quartier étaient ses amis, elle et ses frères étaient fréquemment invités chez les voisins pour picoler et s’amuser. C’était à ce moment-là qu’elle a commencé à fumer tout ce qui lui passait sous la main. Cependant, elle entendait toujours une petite voix dans sa tête qui l’empêchait toujours de boire le verre de trop et qui lui disait qu’il était temps pour elle de faire rentrer tout le monde à la maison. C’était la voix de la sagesse pour sa fratrie, celle qu’il fallait toujours écouter. Sa mère qui cumulait durant cette période deux emplois à mi-temps n’avait plus le temps de s’occuper de la famille. Paige se retrouvait une nouvelle fois à endosser une responsabilité qu’elle ne voulait plus.

Ensuite, elle devait se préparer pour son entrée au lycée. Changer d’école lui avait fait du bien, elle avait l’impression de réellement grandir. Pour fêter ses seize ans, ses frères lui ont appris à conduire en guise de cadeau. Ils avaient tous eu leur permis sans grande difficulté. Ils lui interdirent également de prendre un job à mi-temps, elle était douée et elle avait une chance de réussir ses études. Il serait bête de tout gâcher uniquement pour gagner plus d’argent alors qu’ils arrivaient à s’en sortir sans elle. Elle faisait déjà beaucoup pour la maison et aurait eu du mal à travailler en plus. Sa vie commençait doucement à prendre un cours normal et elle était pour la première fois depuis longtemps heureuse.

Elle continuait toujours à sortir pour rencontrer encore plus de monde dans cette grande famille qu’était la rue. Tout le monde l’appréciait bien, certains osaient la draguer et elle était souvent flattée. Elle n’avait pas forcément des tenues très féminines, parfois elle portait même les vêtements d’un de ses grands frères, mais elle avait tout de même trouvé l’argent pour s’acheter un peu de maquillage et une robe. Elle voulait trouver quelque chose pour les fêtes organisées par Hernando Álvarez, non pas qu’elle s’intéressait réellement à l’apparence, mais plutôt parce que pour une fois, elle voulait se sentir femme. C’était la première fois qu’elle mettait les pieds dans un endroit comme ça, elle était loin d’être la fille populaire au lycée, elle était celle ignorée de tous. Elle rayonnait et s’amusait comme une petite folle, pourtant elle n’avait pas bu tant que ça. Seulement une bière, elle voulait garder le contrôle de ses moyens comme toujours.

Elle n’a pas arrêté de traîner avec Hernando après la fête, il avait essayé de la draguer à plusieurs reprises, mais Paige la gentiment emmenée dans la Friendzone. La brune passait beaucoup de temps avec lui, puis avec ses frères et même avec leur mère qui était une femme qu’elle trouvait très agréable malgré la dure vie qu’elle a menée. Elle avait de bons souvenirs dans cette maison qui se transformait petit à petit en la sienne. Les Álvarez vivaient dans le même quartier, elle avait déjà eu l’occasion de les croiser, mais elle n’était pas vraiment intime avec eux avant qu’elle ne commence à côtoyer Hernando. Rafael n’avait que treize ans à l’époque, mais déjà, il savait ce qu’il voulait. Paige ne pouvait s’empêcher d’apprécier ces remarques, il avait toujours le mot pour sublimer sa journée. Au début, elle le prenait pour un gentil petit garçon et puis au fur et à mesure elle voyait en lui un séducteur. Elle finit par être totalement conquise, Paige avait l’impression qu’il savait ce qu’elle voulait entendre. Au début, elle avait honte d’aimer un homme si jeune, mais elle avait appris à vivre comme si chaque jour était le dernier. La brune finit par laisser son cœur parler alors qu’il lui faisait du rentre-dedans une fois de plus.

Paige s’investit totalement dans cette relation. Elle l’aimait de tout son cœur et à chaque fois qu’elle le voyait, son cœur se mettait à battre plus fort. Elle était peut-être un peu bête de confier son esprit et son corps à un homme aussi impulsif, mais l’amour rend aveugle. Il lui arrivait de passer de long week-end loin de tout le monde avec l’homme de ses rêves. Il était son chevalier blanc, même quand il s’énervait contre ses maladresses ou parce qu’elle ne faisait pas assez vite ce qu’il voulait. Par moment, il lui faisait penser à son père. Elle se détestait de le comparer à lui et d’en avoir peur. Heureusement, il ne buvait pas autant que son géniteur. Une fois dans ses bras elle lui pardonnait tout ce qu’il avait pu faire la seconde passée. Pour ça aussi elle se détestait, elle aimerait avoir la force de lui en vouloir lorsqu’il agissait mal. Il y en a eu des soirs où elle pleurait dans son coin, refusant la pitié des autres. Le seul à qui elle parlait de ses problèmes c’était avec Hernando, elle avait l’espoir qu’il arrive à raisonner son frère, mais c’était souvent bien pire après son intervention.

C’est à dix-neuf ans qu’elle mit la main sur son diplôme. Si elle voulait poursuivre ses études, elle avait besoin d’argent, et pour ça elle avait besoin d’un travail. Certaines de ses connaissances lui avaient proposé de devenir strip-teaseuse, mais elle n’avait pas l’intention de se déshabiller pour avoir de l’argent. Rafael n’aurait jamais accepté de toute façon. Elle se trouva un petit job d’appoint en restauration, avec quelques sourires, elle arrivait à obtenir quelques dollars de plus de pourboire.

En 2009, tout bascula dans leur couple qui n’était déjà pas l’exemple du parfait amour, malgré tout, ils étaient ensemble depuis trois ans déjà. Paige faisait tout pour que son couple fonctionne, car son amour ne s’était pas effrité, elle l’aimait comme au premier jour. Le frère de Rafael se retrouva pris dans un échange de tir. Elle avait de la peine pour les Álvarez. Elle faisait tout son possible pour aider son homme. La brune était présente à ses côtés alors que lui l’envoyait chier chaque jour. Elle comprenait le chagrin qu’il pouvait ressentir, mais elle ne lui demandait qu’un peu d’attention. Paige aurait voulu qu’il communique avec elle, qu’il essaye de placer des mots sur sa souffrance, au lieu de ça, il se repliait sur lui-même. Elle savait au fond que quelque chose ne tournait pas rond. Supporter chacune de ses joutes verbales la détruisait chaque fois un peu plus. Elle avait l'impression qu'on lui arrachait des parties de son âme à chaque fois qu'il s'en prenait à elle. Par moment, elle en venait presque à préférer les poings qu'elle s’était pris dans le ventre. Au moins, une fois que son corps avait guéri, elle n'en souffrait plus. Les assauts de Rafael ne parvenaient pas s'effacer de son esprit. Elle restait sagement avec lui, jusqu’à ce qu’elle apprenne l’inadmissible de la bouche d’une pétasse. La brune lui avait joyeusement collé un pain dans la gueule avant d’aller récupérer toutes ses affaires, que ce soit chez Rafael et chez elle avant de disparaître pour le centre de Seattle. Elle espérait qu’une meilleure vie l’attendait là-bas.

Les premiers temps avaient été durs pour elle qui n’avait jamais été aussi loin des siens surtout sur une période aussi longue. Elle avait tout donné pour eux, mais il était temps de profiter de sa vie de célibataire. Il n’était plus question de sortir et de faire la fête, mais de reprendre ses études, même si elle avait déjà vingt et un ans, trouver un boulot qui lui plairait et tant qu’à faire fonder une famille. L’amour ne l’intéressait plus, si elle pouvait trouver un homme charmant qui la respectait en tant que femme, elle ne demandait rien de plus. Elle se lançait alors dans des études pendant quatre ans, elle cherchait à obtenir un diplôme de génie civil. Le programme contenait presque exclusivement des sciences, c’était parfait pour elle. Elle s’était inscrite à côté à un module d’Espagnole mineur. Visiblement, elle était au gout de son professeur qui lui faisait du rentre-dedans. Il avait quelques années de plus qu’elle et n’était pas moche du tout. Voulant une relation simple, elle commença par repousser ses avances étant donné qu’il était son professeur. Lors du second semestre, alors qu’il avait échangé sa classe avec un collègue, il retenta sa chance avec Paige qui se laissa faire. Non pas qu’elle ressentait le besoin de se sentir aimé, mais plutôt qu’elle voulait faire disparaître sa solitude.

C’était avec brio qu’elle décrocha son diplôme en 2014, il ne lui fallut pas longtemps pour obtenir un travail en temps qu’acousticienne. Les nuisances sonores étaient nombreuses à Seattle. Elle aimait la rue, c’est pourquoi ce métier lui allait comme un gant. Son amant Neil était toujours à ses côtés et il avait décidé de l’emmener dans le plus grand restaurant de la ville. Ils vivaient ensemble depuis longtemps maintenant et il avait l’intention de la demander en mariage. Ce jour aurait dû être le plus beau de sa vie, alors elle sourit et dit oui. Elle avait toujours rêvé de porter une magnifique robe blanche devant l’autel d’être accompagné d’Adam, puisqu’elle ne voulait pas inviter son père. Tout devrait être parfait, c’était la seule condition qu’elle mettait sur son mariage. Ils avaient fixé ensemble une date, le 27 juin 2015 presque un an plus tard, ils l’avaient choisi pour pouvoir partir en lune de miel tranquillement. Il était temps de tout préparer, s’occuper de sa robe, de ses témoins. Plus la date approchait, plus elle avait l’impression qu’elle n’aurait pas assez d’une vie pour tout préparer.

Plus de peur que de mal, elle a réussi à l’aide de ses amis et sa famille. Le grand jour se passait bien, tout était parfait, elle était heureuse et rayonnée. Elle était loin de se douter que quelqu’un viendrait tout foutre en l’air. LUI ! Son ex, le premier à qui elle avait offert son cœur et qui l’avait copieusement piétiné. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps, alors qu’elle l’engueulait de tous les noms. La première fois depuis si longtemps qu’enfin elle lâchait prise. Elle avait réussi à tourner la page, mais il était revenu. Elle le haïssait ! Il venait de mettre sa vie en l’air une deuxième fois. En le voyant ce jour-là, elle réalisait que ça ne pouvait pas coller avec Neil. Elle ne l’avait jamais assez aimé, elle ne l’aimait pas du tout en réalité. C’était juste un bon mec, mais sans plus. Elle s’était voilée la face durant de longues années dans l’espoir d’avoir une vie parfaite avec un homme bien. Prétendre qu’elle est heureuse ne faisait que la rendre plus triste. Après un regard assez froid à Neil, elle retournait dans les bras de son grand-frère. Le reste de cette journée était assez confus, Neil a essayé de la contacter de bon nombre de fois, mais ses frères ont fait tampons. Elle ne lui adressa plus jamais la parole par la suite.

Elle s’était retrouvé un petit appart au cœur de Seattle pour pouvoir poursuivre son travail tranquillement. Elle ne vivait plus que pour son travail, alors oui elle en avait rêvé, mais elle avait aussi espéré fonder une famille. Elle avait déjà vingt-six ans et toujours pas la moindre grossesse à l’horizon. Il avait bien un homme dans ses collègues qui lui plaisait, mais rien n’était fait. Pour la première fois, elle était abattue et attendait que la vie suive son cours. Tout lui semblait morne et triste, il lui faudrait retrouver le gout de la vie.

on the highway to hell

Octobre 2015
La vie à Seattle suivait son cours plutôt tranquillement.  Paige s’était mis à fréquenter Ash, son collègue. Il vivait dans la ville depuis quelques mois. Elle passait du bon temps avec lui et elle parvenait presque à oublier les derniers mois d’enfer qu’elle avait vécu. Enfin, c’était sans compter les étranges nouvelles de cannibalisme qui ne cessaient d’augmenter. La brune était sur un chantier avec Ash alors qu’elle assistait à une scène des plus étranges. Un mec qui en agressait un autre dans la rue. Jusque-là, rien d’inhabituel sauf que l’homme a commencé à manger le second. Cette histoire la travailla le reste de l’après-midi, le soir alors qu’elle rentrait, elle décida de faire des recherches pour trouver un maximum d’explication.
Ne sachant pas vraiment quoi faire et ayant peur de ce qui pouvait se passer. Elle décida de poser ses vacances pour pouvoir rester à la maison et prier. Elle appelait sa famille tous les jours pour avoir des nouvelles. Assez rapidement, des militaires se retrouvèrent à patrouiller en ville. Il était temps de se rendre dans un des camps de réfugiés. Avant de prendre cette décision, elle invita toute sa famille pour qu’il la rejoigne là-bas. Ash suit simplement le mouvement. Elle se retrouva donc à CenturyLink Field. Le chemin de son appartement jusqu’au stade n’était pas très long. Elle s’inquiétait un peu plus pour sa famille qui devait traverser une partie de la ville. Après s’être fait inspecter et s’être vu confisquer tout ce qui pouvait servir d’arme, elle finit par être acceptée à l’intérieur. Le stade est grand, elle se retrouve rapidement noyée sous la masse. Heureusement, elle y retrouve sa mère et trois de ses frères, Adam manque à l’appel.

Novembre 2015
Chaque jour ressemblait parfaitement au précédent. La masse de personnes présentes ici semblait la déstabiliser. Elle n’arrivait pas fixer les visages qui l’entoure, ils étaient bien trop nombreux et certains beaucoup trop similaire. Elle ne cherchait pas vraiment à se faire des amis, mais plutôt des connaissances. Paige abandonna bien vite le projet, préférant passer du temps avec les siens. Petit à petit certains survivants se mettaient à aider les militaires, elle faisait partie de ceux qui restaient avec leurs proches. Sortir en expédition dehors était très dangereux, la brune l’avait bien compris en épiant certaines conversations. Elle refusait de voir disparaitre un membre supplémentaire de sa famille déjà qu’il manquait toujours Adam. Elle s’inquiétait tous les jours un peu plus pour lui. Dans ses rêves les plus fous, elle s’imaginait partir à sa recherche, mais elle ne savait même pas manier une arme à feu. Ash la soutient bien qu’il soit lui aussi dépassé par les événements.
Elle discutait beaucoup avec sa famille des conditions de vie à l’extérieur du stade. Les questions sur Adam n’étaient pas tabou bien que difficiles à entendre. Se taire ne changera rien à la situation, alors autant se préparer au pire. Son petit frère s’amusait à imiter les malades de temps en temps et à faire peur à la famille. Suite à une remarque dès plus travaillée parlant de déambulateur. Ils décident de les appeler Andadores. En souvenir de ce moment où ils avaient encore tous de la joie de vivre.

Décembre 2015
L’humeur joyeuse de la famille Jepsen a disparu progressivement. Plus personne ne rigolait aux blagues du petit dernier. La survie commençait à se faire plus difficile à cause du rationnement et du froid. La brune continuait de répéter que tout allait bien qu’il ne fallait pas baisser les bras, essayant même de sourire pour réconforter ses troupes. Cependant, elle n’y croyait plus non plus. La situation ne devait être que provisoire, mais il était maintenant évident que ce n'était plus le cas. L’hiver suivait inexorablement son cours. Il faisait douter les plus braves d’entre eux et rendait malades les plus faibles. Dans des conditions de vie pareille, elle s’étonnait presque que certains des survivants ne soient pas encore morts.

Janvier 2016
Visiblement, souhaiter silencieusement la mort des autres n’est pas la meilleure façon de les maintenir vivants. Elle n’aurait jamais cru ça possible, mais alors qu’elle se réveillait un matin, elle entendait des grognements autour de sa tente. Les Andadores étaient parmi eux ! Personne ne comprenait comment ils étaient rentrés dans le stade, certains se rendaient bien compte qu’il s’agissait d’autre survivant transformé durant la nuit. Comment était-ce possible alors qu’ils ne s’étaient pas fait mordre ? Pas le temps de réfléchir, il fallait se battre pour sauver sa vie. Tout le monde essayait de récupérer ses affaires et ses proches. Le stade se transforma vite en chaos, les militaires étaient submergés, beaucoup de personnes se ruaient vers l’armurerie. Elle en faisait partie avec Ash, ils devaient s’armer s’ils voulaient survivre. Elle a laissé sa famille avec une fille tatouée qui était en charge d’un camion. Elle espérait qu’ils s’en sortiraient sans elle.
Alors qu’elle revenait de l’armurerie avec dans ses mains un M4A1 dont elle ignorait tout du fonctionnement, elle voyait les camions au loin. Ils étaient partis sans eux, pas le temps de se lamenter sur leurs sorts, ils devaient s’enfuir également. Les Andadores étaient partout étant donné qu’ils avaient réussi à forcer une porte du stade. Ils montaient dans le premier véhicule qu’ils trouvèrent. Ils essayaient de rattraper le camion, mais impossible. La marre de rôdeurs était bien trop importante, elle les obligeait à prendre un autre chemin. Le camion finit par disparaitre entre les buildings. Ils étaient maintenant seuls et ils feraient mieux de se trouver un abri pour la nuit. Apprendre à survivre à deux alors qu’ils avaient toujours été chouchoutés par les militaires n’était pas facile. Chaque jour, ils cherchaient un nouvel abri dans l’espoir de trouver de la nourriture et de l’eau. Alors que la fatigue commençait à se faire ressentir et la peur de mourir devenait de plus en plus grande, Paige décida qu’il est temps de rentrer chez elle. Si elle devait mourir, autant que ce soit dans la maison où elle avait grandi.

Fevrier 2016
Le voyage était bien rude, heureusement, elle pouvait compter sur Ash une fois de plus. La neige était autant un avantage qu’un inconvénient. Les Andadores se faisaient plus rares dans les rues, mais les déplacements bien plus lents. C’était à bout de force qu’ils arrivaient tant bien que mal à rejoindre la maison qui semblait être aménagée à la survie. Quelqu’un avait survécu ici, est ce qu’il y était encore ? C’était une bonne question, lorsqu’elle se précipitait pour ouvrir le petit portillon des coups de feu la font sursauter. L’homme utilisait un silencieux pour ne pas être trop bruyant, mais elle les avait parfaitement entendus. Sans vraiment réfléchir, Paige décida de crier à la personne que c’est chez elle. L’instant suivant, c’était la tête de son frère qui passait par la fenêtre, elle était si heureuse de le voir en vie. C’était une si bonne nouvelle, elle n’avait pas eu l’occasion de se réjouir depuis si longtemps.
Après quelques minutes, Ash et elle se retrouvèrent dans la maison. Il faisait bon à l’intérieur. Il avait colmaté les problèmes d’isolation. Elle observait sommairement la pièce dans laquelle elle venait d’arriver. Elle n’avait simplement pas changé. On pouvait voir quelques aménagements ici et là, mais ce n’était pratiquement rien. Après s’être mise à l’aise, elle prit son frère dans ses bras. Les retrouvailles étaient touchantes, mais de courte durée. Bien vite, Paige reprit les rênes de la discussion pour parler de la survie. Ils échangeaient des informations sur ceux qu’ils savaient. Paige lui raconta alors comme elle avait abandonné sa famille et qu’elle ne connaissait pas l’endroit où ils étaient à présent ni même s’ils étaient encore en vie. Quelques larmes coulaient le long de ses joues, mais elles étaient bien vite nettoyées par les mains d’Adam.
La brune n’avait pas eu l’occasion de revoir son frère depuis son mariage. Elle aurait voulu lui poser plein de questions sur ses conditions de survie, comment il avait appris à gérer son arme à feu et tout un tas d’autres choses, mais elle resta muette. Tant qu’il pouvait l’aider à se débrouiller contre le monde dans lequel ils vivaient à présent, elle ne demanderait rien de plus. Elle posa même la tête sur le torse de son frère un instant se sentant enfin en sécurité depuis le temps où elle vagabondait dans les rues.
Il lui fallut quelques jours pour réaliser qu’elle ne rêvait pas. Elle avait eu peur les premiers jours de se réveiller dans une planque vide. Cependant, les deux hommes étaient toujours bien présents. C’est toujours avec le même air rassuré qu’elle leur disait bonjour le matin. Les jours qui suivaient se ressemblaient, Paige arrivait à reprendre des forces. Adam lui enseigna comment manier son arme à feu et ils décidaient de ne jamais plus se quitter.

Mars 2016
Le petit groupe prenait ses marques et commença à s’organiser. Chacun se montrait utile et petit à petit leurs conditions de vie augmentaient. La neige fondait tranquillement et les températures commençaient à remonter, rien de tel pour se sentir revigorer. Les sorties vers l’extérieur se faisaient de plus en plus nombreuses. Ash qui jusque-là était un bon atout se fit mordre par un Andadores. La situation était alors compliquée. Les deux Jepsen savaient parfaitement qu’il finirait par mourir. Ils n’avaient cependant pas la force de l’achever tant qu’il était encore vivant. Paige était en train de perdre un homme qu’elle connaissait depuis près d’un an avec qui elle avait partagé des bons moments et des coups durs. Elle était triste, mais pas pour autant bouleversée. Elle n’avait jamais réellement éprouvé de l’amour pour lui, sa relation se rapprochait beaucoup de celle qu’elle avait eue avec Neil. Elle avait l’impression de Rafael l’empêchait de retrouver l’amour même s’il n’était plus présent dans sa vie. Paige resta au chevet d’Ash le plus longtemps possible. Sa lente agonie dura plusieurs jours. Lorsque son souffle fini par s’estomper et la lueur dans ses yeux s’éteindre, elle lui transperça la tempe avec son couteau pour qu’il reste parmi les morts. En guise d’enterrement, ils allumaient un grand feu autour du corps pour lui faire quitter ce monde.
L’ambiance devenait un peu morose entre son frère et elle suite à cet événement. Ils s’imaginaient de nouveaux seuls. Paige refusait catégoriquement d’achever son frère… Elle ne voulait pas. Il était temps pour  la brune de faire une croix sur son passé et aller de l’avant.

Avril 2016
Au début du mois, ils prenaient une décision assez difficile, quitter la maison. L’un comme l’autre n’en avait pas envie. L’endroit n’avait plus rien à leur apporter et le fantôme de Neil était présent dans chaque recoin. Il les empêchait de se reconstruire. Ils reprenaient la route dans l’espoir de retrouver leur famille disparue. Ils ne savaient pas vraiment par où commencer, mais ce n’était pas en restant immobile ici qu’ils arriveront à leur fin.
Ils vagabondaient de maison en maison se dirigeant toujours plus vers le sud, quittant même Seattle par moment avant de remonter vers le nord. Ils se contentaient d’explorer la ville. Paige avait de gros doutes, peut-être même qu’ils étaient morts dans un coin et que maintenant, ils couraient après les vivants pour les croquer. C’est le cœur plein de doute que l’aventure continuait pour les deux Jepsen. Tant qu’ils ne retrouveront pas les membres de leurs familles, ils ne trouveraient pas le repos.

Mai 2016
La vie sur les routes c’est fatigant. Ils vagabondaient ensemble depuis plus d’un mois. Elle commençait à être lassée de cette vie. Elle aimerait pouvoir se poser quelques parts. De temps en temps, ils passaient bien plusieurs jours au même endroit, mais ce n’était pas assez pour permettre à son corps de récupérer. Ils avaient beau parcourir Seattle dans tous les sens, ils ne trouvaient rien. Ils rencontraient de temps à autre d’autres survivants, mais aucun n’était dans le stade avant qu’il ne tombe. Paige devenait de plus en plus froide et triste. Elle ne voulait plus rester dans l’ignorance, même si quelqu’un venait la voir en lui disant que toute sa famille était morte ça lui serait égal. Au moins, elle saurait ! Elle pourrait ensuite faire son deuil en paix, sachant qu’elle ne pourrait jamais les revoir. Elle ne demandait rien de plus, mais visiblement c’était déjà trop. Chaque jour, elle maudissait un peu plus Dieu. Sa mère lui avait souvent dit que c’était un homme de paix et d’amour, mais elle avait de plus en plus de mal à y croire. Après une énième plainte de la part de Paige, les deux Jepsen s’installèrent dans un petit motel à la sortie de la ville. Ils étaient épuisés de faire des allers-retours et avoir un point de chute pour pouvoir se reposer un peu plus tranquillement était le bienvenu. L’endroit était bien situé, ni trop loin de la ville ni trop proche. Les Andadores se faisaient un peu moins nombreux dans le coin ce qui était un bel avantage.

Juin 2016
La vie suivait doucement son cours. Ils continuaient de se battre pour leurs survies. Ils se ravitaillaient dans les maisons autour de chez eux. Ils bougeaient généralement toutes les semaines de planque. C’est un rythme un peu moins soutenu comparé à celui qu’ils avaient auparavant. En une semaine, ils avaient le temps d’observer les environs, trouver une planque de remplacement et piller tous les endroits autour. Paige notait sur une carte de Seattle tous les endroits où ils avaient vécu jusqu’à maintenant pour éviter de retourner en arrière. Elle a fini par perdre espoir concernant le reste de sa famille.

time to meet the devil

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fiche (c) elephant song.
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Re: Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír.

Mar 14 Juin 2016 - 0:30

Héhé te voilà o/
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Re: Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír.

Mar 14 Juin 2016 - 0:36

Et oui, c'est moi o/
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Re: Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír.

Mar 14 Juin 2016 - 6:14

Rrrrrraouuh. Ma petite bomba latina Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír. 4160752524
T'es sublime ma belle Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír. 953076943
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Re: Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír.

Mar 14 Juin 2016 - 9:42

J'attend ton feu vert avant de poster dans fiche terminé :138:
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Re: Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír.

Mar 14 Juin 2016 - 10:19

Rerererebienvenue :MisterGreen: Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír. 1342238320
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Re: Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír.

Mar 14 Juin 2016 - 10:19

Encore un nouveau perso chouette dis-moi Smile
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Re: Llega la tormenta, y me cuesta tanto sonreír.

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