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Je me redresse en ayant un soupir de circonstances, un peu frustrée par tout ça. Voilà des jours que nous nous échinons, notamment avec Friedrich que je ne quitte pas d'une semelle, à rendre cet endroit vivable. Il y a les crampes et les courbatures, la faim un peu présente constamment, comme une compagne qui ne nous lâche pas la grappe. Je me redresse en relâchant l'éponge que je tiens et qu'il me faut rincer. La dame te pose une question, que je souffle à l'autrichien.

Pas de clope pour moi, même si ça ne serait pas déplaisant, j'ai besoin de tout mon souffle pour m'y remettre, et je ne peux pas me permettre de retomber maintenant. Sans nouvelle de Zack pour l'instant, je reste accrochée comme je le peux à cette tension qui m'habite. Ne compte pas sur moi, je n'y connais rien, que j'ajoute pour la précision, en haussant les épaules. Mais je scrute autour de moi, l'impression que la pièce devient plus sombre... Je ne suis pas à l'aise ici, vous êtes sûrs que c'est là qu'on devrait installer le laboratoire ?

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« Mmh ? » Une clope, propose Regina. Casey l’alpague pour attirer son attention. Il secoue la tête. « Plus tard peut-être. » Là, c’était plutôt important ce qu’ils faisaient non ? Friedrich regardait sa liste gribouillée à la va-vite.

« J’ai fait une liste du matériel nécessaire en me basant sur ce qu’on avait à Fort Ward… Et en mettant les classant par priorité » Parce que reconstruire le laboratoire des Remnants était plutôt impossible à l’heure actuelle. Mais un certain malaise l’assaille. Il tourne brusquement la tête, les nerfs à vif, avec l’impression qu’ils n’étaient pas vraiment seuls. « Je… » Il tâche de se concentrer un peu. « On devrait se concentrer sur le basique et… » Il s’arrête net. Casey est aussi mal à l’aise.

Il a vraiment l’impression d’avoir vu quelque chose bouger. « Est-ce que… Est-ce qu’on est vraiment sûr qu’on est en sécurité ici ? » Ajoute-t-il, venant confirmer l’intuition de son amie.

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Si je ne suis pas à l'aise, je crois que je ne suis pas non plus la seule. Le silence qui plane entre nous est univoque, jusqu'au grincement à côté qui nous fige tous. Je me raidis, et si Regina nous fait part d'une évidence, je fais un signe de la main : Il y a quelqu'un ? La probabilité, c'est surtout qu'une personne soit passée pour voir où ça en était. Elle pourrait seulement s'annoncer, et puisqu'elle ne le fait pas, ça promet un truc un peu bizarre, discutable dans les faits.

Ok, ça n'est pas le moment de paniquer de toute façon. Je soupire et fais signe aux autres que je vais aller jeter un coup d'oeil rapidement. Bien sûr, je n'y vais pas seule, et j'ai mon marteau à la main pour pouvoir agir si possible. Je n'en reviens pas que sur le lot, je passe pour le gros bras. Mais quand on a Friedrich dans l'équipe, qui pourrait passer derrière des affiches sans les décoller, on ne s'étonne plus vraiment. Le constat est sans appel : le rangement fait ici a été modifié. On est passé ici, à l'évidence.