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A peine quelques jours se sont écoulés depuis cette nuit fatidique, et rien n’a été simple depuis. Des nuits sans repos, agitées, des jours chargés de méfiance, d’appréhension. Cette fois, ce n’est plus seulement son statut de réfugiée de New Eden qui ostracise Moira, mais également la marque au fer rouge de la peste. De l’infection qui la ronge lentement. Qui les rongent tous, et qui les a conduits à la situation présente.

Entourée de membres bien plus compétents et armés qu’elle, la quarantenaire observe les restes de ce qu’elle a un jour espéré devenir sa maison. Bien sûr, elle n’a jamais considéré Walla Walla comme son foyer, mais elle avait, avant cette nuit, le désir de voir Fort Ward le devenir. Une perspective réduite à néant en l’état, et mise en attente le temps de trouver de nouveaux quartiers.

Dans l’immédiat, Moira promène son regard sur la rue qui les entourent, notant avec un dégoût non dissimulé les morts visiblement dévorés qui jonchent le sol. De toute évidence, le massacre s’est prolongé bien après leur départ. Elle relève autre chose, qu’elle s’empresse de partager avec les autres, en écho à la mise en garde de Cole : Il n’y a pas que ça… Ils se protègent du soleil. Tous ceux qui ne sont pas à l’ombre sont morts… Il faudra faire attention si on entre dans les bâtiments, à s’assurer qu’ils sont sécurisés. Le laboratoire, par exemple… Car elle compte bien retourner sur son ancien lieu de travail, et récupérer tout ce qu’elle peut, en plus des vaccins.

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C’était étrange, de revenir. D’aviser le massacre auxquels ils avaient échappé de justesse, quand autres alentours n’avaient pas eu cette chance. Reconnaissant parfois quelques visages amis ou connaissances parmi les cadavres que la décomposition entamait déjà, écoutant les remarques des uns et des autres. De Cole a Clay, passant par Leokadia ou Moira, se contentant dhocher brièvement la tête à leurs remarques. Protégés du soleil, retrouver un carnet, rester discret. Beaucoup d’éléments à prendre en compte en peu de temps quoi qu’elle n’en dise mot. Une idée de par où commencer ? qu’elle s’ensuit a voix basse. Leurs objectifs étaient simples, après tout. Sur le papier et tout cas. Main fermement posée sur la poignée de son piolet, prête à s’en servir en remontant l’intérieur de leur ancienne demeure avec le reste de l’équipe. Au vu de la situation, autant s’éviter une séparation. Pas pour le moment, en tout cas. Dans quel état était le labo quand vous êtes parties ? qu’elle s’enquit auprès des scientifiques présents. Histoire de savoir s’ils avaient un espoir de retrouver quelque chose dans les décombres …

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