Dis donc, tu sais comment te faire des amis, elle esquisse un sourire amusé en se tournant vers elle. Cette blonde vient de réussir à faire partir un grossier personnage, sans aucun doute, le genre qu'on préfère éviter. Depuis son arrivée dans la région, Max en a croisé quelques-uns, il faut croire qu'à rechercher du travail comme elle le fait, elle est obligée de se confronter à quelques abrutis qui n'en valent pas la peine. Dans ce genre de circonstances, souffrir en silence est toujours la solution la plus adaptée. Et puis, réfléchir à toutes les manières qu'elle peut trouver de les faire pleurer, pour soulager sa tension.

Ses yeux reviennent vers elle. Elle ne la connait pas, mais comme beaucoup ici, Maxine a encore du mal à retenir les noms de chacun. Pas qu'elle ne le veut pas, c'est juste... Compliqué. Elle n'a pas forcément en tête de s'attacher à eux, alors elle n'en voit pas vraiment la nécessité. Certains lui sont plus agréables que d'autres, mais ça s'arrête bien là en réalité. Alors, plus ? Non, elle apprécie bien trop sa solitude pour en avoir quelque chose à faire. Tu veux le gite et le couvert, ou seulement le gite ? Demande-t-elle en fronçant les sourcils. Désolée, je ne suis pas dans la région depuis suffisamment longtemps pour ça, elle hausse les épaules.

Et puis, elle ne serait pas apte à lui proposer les deux pour sa part. Manger est parfois une obsession, elle ne le fait jamais à sa faim. Certaines conserves peuvent lui durer plusieurs jours, à charge d'un "repas" qui ressemble davantage à du picorage, par jour. Inutile de dire que ça peut tenir longtemps. Mais je crois que tu peux dormir au Store, si tu as besoin. Ce n'est pas vraiment l'idéal mais... ajoute-t-elle en soupirant : A défaut de mieux, franchement, ça se fait. Elle même l'a fait, justement ! Il y a plus terrible. Ou tu peux me convaincre de te loger chez moi, souffle-t-elle.

Je vois ça, souffle-t-elle avec un sourire de circonstances. Qu'elle n'est pas venue se faire des amis. Voilà qui s'entend. Tant qu'elle ne se fait pas non plus des ennemis au passage, à l'évidence. Elle pince les lèvres et la scrute, sans encore savoir son prénom, ni comment elle doit l'appeler. Elle l'écoute même sans intervenir, les bras croisés contre sa poitrine, elle avise silencieusement la situation sans chercher plus loin que ça, justement. Ses yeux rivés sur elle, elle esquisse un maigre sourire alors qu'elle lui demande si elle aurait vu des personnes qu'elle connait, et qu'elle recherche.

Non, désolée, là comme ça, ça ne me dit rien, elle en est sincèrement désolée. Elle ne sait pas ce que ça fait que de perdre quelqu'un dans la nature et de ne pas être capable de le retrouver. Alors, elle ne peut qu'imaginer. Max n'est cependant pas très douée pour se mettre à la place des autres, et ça se sent à son attitude. Les choses sont ainsi : quand on vit en égoïste, il ne faut pas s'attendre à ce qu'on devienne soudainement empathique et généreux à l'égard de tout le monde. Mais si tu as des descriptions plus poussées, je suis sûre que je peux t'aider, ajoute-t-elle. Je croise pas mal de monde finalement, je les ai peut-être aperçu sans m'en rendre compte, soupire-t-elle.

Oh, elle se garde de lui dire que ça ne sera pas gratuit non plus, si elle doit prêter un peu d'attention à son environnement et chercher dans ses souvenirs : Ils ont des noms, ces gens ? Insiste-t-elle avec un sourire toujours avant d'avise de ce qu'elle lui propose pour son loyer : Si tu me fais un check-up et que je t'en prends la moitié, tu peux venir avec moi pour les... Trois prochaines nuits, propose-t-elle alors en désignant ce qu'elle a à lui offrir tout simplement. Elle trouve ça quand même juste, comme deal. Alors, à prendre ou à laisser, et tant pis pour le repas si c'est à laisser.

Ouais, ça ne me dit rien, mais ça ne veut pas pour autant dire qu'ils ne sont pas dans le coin, souffle-t-elle avec un air désolé. Elle n'y peut rien évidemment mais bon, c'est comme ça. Un soupir lui échappe la seconde d'après, c'est dommage, elle aurait aimé pouvoir soutirer un peu plus pour un service rendu. Surtout vu la taille et la conséquence du service en question. Pouvoir réunir une famille, c'est valorisant, et c'est justement ce qui a le plus d'importance aux yeux des gens en général. Aussi étrange que cela puisse paraitre, d'ailleurs. C'est sans doute aussi quelque chose qui lui échappe totalement. Je laisserais trainer une oreille de temps en temps, si tu comptes repasser dans la région, ajoute-t-elle.

Salutations passées, elle s'empare de la main tendue de la blonde : Maxine, souffle-t-elle en réponse avec un sourire de commercial. Regina, ça n'est pas un nom commun. Soit, elle le note dans un coin de sa tête avant de soupirer de plus belle : Rien d'incroyable, j'ai vécu comme tout le monde une fin du monde chaotique, je ne mange pas à ma faim, je ne peux pas me soigner correctement lorsque je tombe malade, ajoute-t-elle. La blonde semble visiblement bien en hate de lui faire passer son examen de contrôle. Elle lui fait signe de s'éloigner un peu, pas très envie que quelqu'un puisse l'entendre parler.

L'avantage aussi c'est que je n'ai aucune MST parce que je ne pratique rien du genre depuis longtemps, c'est déjà bien de savoir ce qu'elle n'a pas ! Mais j'ai souvent très mal au genou, précise-t-elle. C'est d'ailleurs tellement régulier qu'elle peut savoir le temps et la température du lendemain la majorité du temps. Pluie ou grand froid, même combat ! Je l'ai déboité lors d'une sortie, depuis... C'est de pire en pire, et ça remonte déjà à quelques années. La douleur est parfois insupportable, à s'en taper la tête contre les murs en hurlant, la majorité du temps.