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Axelle M. Parker
Camila Moore
Valérian Zacharias
Neela J. Yeo-Jeong
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Ellie Walsh
Mer 1 Mar 2023 - 20:41
what i am
Prudente Observatrice Intuitive Réaliste Curieuse Boudeuse Bornée Méfiante Inquiète Vulnérable | J'ai plus grand-chose, aujourd'hui, parce que j'ai souvent été obligée de partir vite, en laissant les plus encombrantes de mes affaires derrière moi. Il me reste ma boussole, du fil de pêche mais j'ai plus de canne ni d'hameçons, j'ai un vieil ouvre-boîte qui pourra sûrement être utile un jour, une lampe-torche qui fonctionne pas et deux bouteilles isothermes qui servent de gourdes à eau. J'ai un grand manteau d'adulte qui me sert de couverture pour la nuit et je garde toujours ma vieille peluche dragon. Elle a connu des jours meilleurs et je sais que je suis trop grande pour avoir un doudou, mais en vrai, Dragonne m'aide beaucoup. Elle surveille les alentours pendant que je fouille quelque part, toujours prête à me prévenir en cas de danger. J'ai trouvé une grosse branche en guise d'arme parce que j'ai rien d'autre, j'ai perdu le reste ou j'ai été obligée de le troquer. 'Fin, on m'a pas laissé le choix et j'ai pas vraiment pu me défendre. Je suis contente d'être toujours en vie, par contre. Je suis petite et...bah j'suis une enfant, quoi. Je sais bien que j'impressionne personne, et que j'ai aucune chance d'avoir le dessus physiquement. La fuite reste toujours ma meilleure option et là, ma petite taille peut me donner l'avantage pour me glisser dans des espaces étroits. Mes cheveux sont blonds sous mon bonnet et la poussière, et mes yeux sont bleus, avec des cernes qui tirent sur le violacé. Mes vêtements sont usés et troués par endroit et...ah oui, j'ai plus de chaussures. Elles étaient trop petites et complètement usées. J'en avais trouvé d'autres, mais on me les as piqué. M'en fiche, elles étaient trop grandes de toute façon, même en les ayant bourrées avec du papier journal. J'ai les pieds dans un sale état, par contre, mais je cherche de nouvelles chaussures. Des pas trop usées et ce serait génial si elles étaient à ma taille. |
Psychologie
Je dois me montrer prudente et faire gaffe tout le temps. A l'endroit où je pose mes pieds, celui que je choisis pour dormir, à l'eau que je veux boire ou à ce que je veux manger. Face aux gens aussi parce que les adultes, je peux pas leur faire confiance. Soit ils me volent, soit ils m'utilisent pour leur sale boulot, soit ils veulent me tuer. Alors je préfère observer de loin et si je décide de me montrer, je dois faire attention à ce que je dis, pour pas paraître trop faible. J'essaie parfois de profiter d'eux pour avoir un bon repas, quitte à filer au milieu de la nuit en toute discrétion pour éviter les ennuis qui viendront en retour. Développer mon sens de l'observation et cerner les lieux ou les situations, essayer de repérer le danger avant qu'il me tombe dessus, c'est le meilleur moyen pour éviter les problèmes. C'est le seul que j'ai trouvé en vrai, et j'ai pris l'habitude de me déplacer dans les ombres des bâtiments, dessinées par le soleil, ou camouflée dans la végétation en avançant sans faire de bruit. Observer et être discrète, c'est ça mes meilleures armes face aux adultes et aux morts. Je suis capable de me montrer patiente et de rester sans bouger pendant plusieurs heures, même si j'évite de le faire trop souvent ou trop longtemps. J'ai pas encore trouvé de remède pour éviter les crampes et c'est pas l'idéal si je me fais repérer et que je dois décamper au plus vite. Même si la plupart du temps, je préfère éviter les gens, il y a des moments où j'ai pas le choix. Alors j'ai appris à observer et à me fier à mon intuition. La plupart du temps, ça marche et j'arrive à deviner si je vais avoir des ennuis ou non. Parce que même si les adultes me disent que tout ira bien et que je peux leur faire confiance, c'est des mensonges presque à chaque fois. C'est un peu comme jouer aux devinettes, et j'ai fini par comprendre qu'il valait mieux regarder leurs yeux, leurs gestes pour deviner leurs vraies intentions, plutôt que d'écouter leurs mots. J'ai appris à faire comme eux, à mentir. Je leur fais croire qu'ils risquent rien avec moi, que je représente pas le moindre danger et...bon c'est plutôt vrai en fait, mais parfois ça me permet de profiter d'un reste de gentillesse, parfois même d'un bon repas, pendant un jour ou deux. Je reste jamais très longtemps au même endroit, de toute façon.
J'ai bien conscience de mes limites, qu'elles soient physiques ou intellectuelles. J'me débrouille avec ma boussole, mais je peux rien faire d'une carte ou de n'importe quelle indication écrite, comme un panneau. J'suis pas débile hein, je sais reconnaître certaines lettres mais bon...pas plus. Physiquement, j'ai beau être endurante et plutôt agile, si je dois être coursée par un adulte, je donne pas cher de ma peau si j'arrive pas à me cacher. Leurs jambes sont plus grandes et faut être honnête, j'ai beau essayer, je suis pas très douée pour chasser. Je me débrouillais un peu à la pêche mais juste avec du fil, j'peux pas attraper de poisson. J'me couche souvent le ventre vide et Dragonne aussi, mais elle m'en veut pas. C'est ma seule amie, vrai de vrai. J'ai déjà croisé des adultes qui m'ont affirmé qu'un jour, la vie redeviendrait comme elle était avant. Je m'en rappelle pas mais je crois qu'ils mentaient. C'est comme ça c'est tout, on peut rien y faire, faut se résigner, voir les choses en face et être réaliste. Je pense que la situation changera pas. Jamais. Mais en vrai, je suis inquiète de l'avenir. Pas de quand je serais adulte, je crois que je serai morte avant, mais de l'avenir dans une semaine ou dans un mois. Qu'est-ce qui arrivera à Dragonne si je meurs ? Et qu'est-ce qui m'arrivera si c'est elle qui meurt ? Ou si je trouve pas de chaussures rapidement, est-ce que mes pieds vont exploser ? Ils sont tellement gonflés... J'ai pris l'habitude de dormir sur les toits ou en hauteur quand je traîne dans les vestiges des villes. Personne pense à regarder par là en premier, et je dois bien avouer que j'ai toujours un peu peur de tomber sur une mauvaise surprise dès le réveil. Ou d'être réveillée brutalement parce que des inconnus débarquent. Ce côté vulnérable m'agace un peu, et j'essaie de m'endurcir genre, j'essaie vraiment. Mais on a aussi besoin de dormir, Dragonne et moi, et c'est le moment où on a plus de risques de se faire attaquer. Je lui ai jamais dit à quel point j'avais peur parfois, mais j'crois qu'elle ressent la même chose que moi.
Il y a quand même des tas de choses que je sais pas et quand je traîne avec des adultes qui cherchent pas à me faire du mal, je leur pose plein de questions et j'essaie de combler ma curiosité. C'est comme si ma langue me démangeait, j'peux pas m'en empêcher. Je cherche à savoir comment c'était avant, de savoir où sont les meilleurs coins pour trouver à manger ou de l'eau potable, ce genre de trucs. J'essaie de les poser en cachant mon ignorance, en faisant croire que je cherche seulement à discuter, pas à apprendre des trucs sérieux. Même si je reste méfiante en général avant de me montrer ou de parler et que je prends pas toutes leurs affirmations au pied de la lettre, ça m'aide un peu quand même à deviner le vrai du faux. Mais je suis vachement curieuse sur leur vie d'avant, le travail, l'école, y en a qui disent qu'ils avaient même des occupations juste pour le plaisir. Des loisirs, qu'ils ont appelé ça...je crois que ça aussi, c'était un mensonge. Par contre, j'aime pas du tout quand les adultes me traitent comme un bébé, juste parce que je suis plus petite qu'eux. Ca me vexe et je peux bouder des jours entiers si j'veux...je sais que ça sert à rien vu que je reste jamais assez longtemps dans leurs pattes pour qu'ils s'en rendent compte ou que ça les affecte, mais je supporte vraiment pas leur conscen...non, condescence...conscendance...raah, j'suis sûre que je l'ai déjà entendu, ce mot ! Je vais m'en souvenir, je vais y réfléchir jusqu'à le retrouver. C'est comme pour tout, c'est en s'entêtant et en essayant qu'on finit par arriver à faire ce qu'on veut, ou par se souvenir des mots oubliés. Carter disait que j'étais bornée, mais il disait aussi que j'avais besoin de discipline avant de s'en prendre à moi. C'était un connard et ce mot-là, j'sais bien ce qu'il veut dire.
Story of survival
Pre-apocalypse
Vancouver, Canada :
J'me rappelle pas de ma vie d'avant, il s'est passé bien trop de choses depuis. Je crois que ma mère souriait beaucoup, je me souviens un peu de ça, son sourire. Des cheveux longs aussi, qui me chatouillaient le visage quand elle se penchait pour m'embrasser. Je dirais qu'elle était gentille, heureuse et qu'elle m'aimait, nous aimait tous. Parce que j'avais un père aussi, c'est logique. De lui, je me rappelle d'encore moins de trucs. Ses mains étaient vachement grandes, j'crois bien, la mienne disparaissait complètement quand il l'enveloppait. Et aussi à l'inverse de maman, ses bises à lui étaient piquantes alors il avait sûrement une barbe. Et il me semble aussi que j'avais un frère, plus grand que moi. Il m'adorait et jouait tout le temps avec moi, en me construisant une cabane à peluches ou en faisant voler des bulles partout dans la chambre. Je suis presque certaine que maman faisait beaucoup de gâteaux parce qu'une fois, j'ai mangé un morceau de chocolat et que le goût m'a rappelé des souvenirs. C'est que j'en avais déjà mangé avant, probablement que ma famille m'y avait fait goûter. Elle était infirmière, aussi. Je le sais parce que je suis entrée dans un hôpital une fois, et pareil que le chocolat, certaines odeurs m'ont paru familières comme si je les avais déjà senti avant. Mon père lui, il devait être menuisier ou un truc comme ça, parce que j'aime bien l'odeur du bois, en particulier quand il est coupé ou en copeaux. Ca me calme vite et je préfère me déplacer au dehors que dans les villes dès que je peux. Y a pas d'odeurs qui me rappellent mon frère et ça me rend un peu triste. Je crois me souvenir qu'on vivait dans une maison avec un jardin et pendant un moment, Dragonne et moi on gardait un ballon de foot. Je suis sûre et certaine que mon frère en avait un, autrefois. Mais j'ai fini par le perdre, une fois où il a fallu partir très vite.
Post-apocalypse
• 2015 / Vancouver, Canada : Là aussi, mes souvenirs sont très flous mais faut dire que j'avais quatre ans à l'époque, ça remonte à...au moins cinquante ans, un truc comme ça. J'étais encore plus petite que maintenant, ça, j'suis sûre. J'me rappelle avoir eu vachement peur, au point de me faire pipi dessus. Ca, je le dis pas forcément, même si c'était vrai. J'étais dehors et il y avait énormément de gens et de cris. Je serrais Dragonne de toutes mes forces sans arriver à distinguer un visage connu à travers mes larmes, celui de mes parents ou de mon frère. Quelqu'un m'a attrapé sans s'arrêter de courir et le fait d'être dans ses bras à ce rythme, j'étais secouée dans tous les sens et j'me suis mordue la langue. Elle a couru super longtemps et quand elle s'est arrêtée et m'a reposée, j'ai pas reconnu l'endroit. Elle m'a repris dans ses bras quand j'ai appelé ma mère, ses larmes se mêlant aux miennes et j'ai dû finir par m'endormir contre elle. J'étais toujours contre elle quand je me suis réveillée plus tard, mais on était dans une voiture. En fait de cette période, je me rappelle surtout cette femme, Carmen. Elle me parlait toujours d'une voix douce, m'endormait en chantonnant à mon oreille et j'aimais bien ça, même si je comprenais pas ses paroles. Je crois qu'elle chantait dans une autre langue, mais j'suis pas sûre, elle cherchait peut-être juste à me rassurer pour que j'arrête de pleurer. A un moment, j'me rappelle que les adultes ont laissé la voiture comma ça, au milieu de la route, pour continuer d'avancer à pied. Carmen m'a porté tout le temps dans ses bras, sans me lâcher. Je savais pas trop où on allait mais j'espérais bien y retrouver mes parents et mon frère. Ca a duré longtemps et on faisait tout le temps la même chose. Ils avançaient, se cachaient et parlaient à voix basse. On s'arrêtait pour manger un peu, dormir et l'homme qui était avec Carmen nous disait tout le temps de pas faire de bruit. A moi, surtout. Je me rappelle plus de son nom, et je comprenais pas trop pourquoi j'avais pas le droit de pleurer ou de parler. Jusqu'à ce que je les voie. Les croquemitaines. Il y en avait vachement beaucoup et ils étaient encore plus effrayants que ce que j'avais imaginé. Et surtout plus nombreux. A croire qu'ils avaient tous décidés en même temps de sortir de sous les lits pour faire peur à tout le monde même la journée, et plus seulement pour les enfants, la nuit. C'était la révolte des croquemitaines. Quand j'ai compris ça, j'avais encore plus peur parce que même s'ils en voulaient aussi aux adultes maintenant, ils préféraient toujours croquer les enfants en premier, en commençant par les doigts de pieds. Alors juste pour être sûre, j'ai pris l'habitude chaque fois que je me réveillais de vérifier qu'il m'en manquait pas un ou deux. Et j'ai retenu des choses importantes pour les éviter, comme ne pas faire de bruit pour qu'ils ne nous voient pas, et courir s'ils nous avaient vu. Sauf qu'une fois, ils étaient vraiment vraiment beaucoup, et que l'homme nous a criés dessus pour qu'on s'enfuie. Je me suis accrochée fort à Carmen pour pas tomber pendant qu'elle courait, et j'ai vu l'homme disparaître au milieu des croquemitaines. Carmen a beaucoup pleuré en apprenant ça et du coup, j'ai pleuré aussi parce que j'ai repensé à mes parents. On s'est endormies sans manger et on avaient super faim en se réveillant. On a croisé d'autres gens, que des adultes sans aucun enfant, et ils se sont mis à parler avec Carmen. J'ai pas compris grand-chose, mais ils se sont mis d'accord qu'il fallait éviter les grandes villes et gagner les petites localités. J'ai pas compris ce que ça voulait dire et je connaissais pas l'endroit où on est allés après, Cloverdale.
• Début 2016 - Début 2018 / Cloverdale, Canada : Ca m'a fait bizarre au début, d'aller dans une maison que je connaissais pas. Les premières semaines qui ont suivi notre arrivée à Cloverdale, j'ai été très triste de ne pas y retrouver mes parents et mon frère. Je collais aux basques de Carmen et en retour elle me lâchait pas non plus. Quand j'étais pas dans ses bras, je restais toujours à portée d'elle et elle me laissait pas m'éloigner. D'autres adultes étaient déjà là quand on est arrivés, et on a pu s'installer dans des maisons, celles d'autres gens qui étaient plus là, eux. Soit les croquemitaines leur avaient fait assez peur pour qu'ils s'enfuient, comme nous, soient ils les avaient attaqués, comme l'homme qui nous a aidés, Carmen et moi. Quelques enfants étaient là aussi, un peu plus grands que moi mais je me suis sentie contente de voir que d'autres avaient échappé à la révolte des monstres. Ca m'a rassurée, de pas être toute seule et après quelques semaines, je me suis même mise à jouer avec eux. Les adultes nous surveillaient en permanence mais s'agitaient sans arrêt. Ils partaient en groupe et revenaient avec pleins de trucs. Des vêtements, de la nourriture et tout un tas de trucs qu'ils étaient certains d'avoir besoin. Ils avaient aussi des armes à feu aussi, tout le temps avec eux. Je savais ce que c'était parce qu'en j'en avais déjà entendu parler, mais ça avait l'air efficace contre les croquemitaines. On n'avait pas le droit d'y toucher nous les petits, c'était réservé aux grands mais je m'en fichais un peu. J'avais pas l'intention d'aller me battre contre les monstres, ils faisaient bien trop peur.
Les adultes avaient mis des barrières et des grillages partout autour des maisons, et j'en ai même vus sur les toits des maisons à regarder au loin. Carmen m'a interdit de monter les rejoindre là-haut quand j'ai demandé, et elle m'a promis qu'ils ne laisseraient pas les croquemitaines arriver jusqu'ici. Généralement quand je jouais pas avec les autres enfants, je restais avec Carmen. Elle m'apprenait des mots de sa langue, l'espagnol, et ça m'arrive encore de l'utiliser, même si avec le temps, j'ai fini par comprendre que c'était surtout des grossièretés. D'autres femmes se montraient choquées de l'entendre parler comme ça, parce que quand Carmen arrivait pas à faire quelque chose, elle marmonnait souvent les mêmes phrases. A part ça, Carmen s'est mis en tête, avec d'autres, de faire un jardin potager et en traînant avec elle, je me suis mise à aider aussi. Au début, je prenais plutôt ça pour un jeu, c'était rigolo de faire des trous dans la terre et de se salir sans être grondé ou puni. Et puis ensuite, voir sortir ce qu'on avait mis dans la terre et constater qu'on pouvait le manger m'a fait plaisir, mais c'était peut-être juste parce que tout le monde était content et soulagé. Carmen a beaucoup ri quand j'ai demandé si on pouvait aussi planter des frites, et m'a promis qu'elle m'en ferait. Elle a tenu sa parole et a pris l'habitude de m'en faire une fois par semaine quand il y avait des patates. Parce que c'est les patates qui donnent les frites, vous saviez ça, vous ? Dès le lendemain, je suis allée au jardin et j'ai demandé gentiment à une grosse laitue si elle voulait bien me donner des bonbons, j'en ai pas eu mais ça a beaucoup fait rire Carmen et les autres femmes qui l'aidaient, Liz et Marion. Je suis partie bouder pour le reste de la journée, mais Carmen m'a quand même raconté une histoire le soir pour m'endormir. Elle faisait toujours ça, me lire une histoire ou me chanter une chanson. Un peu comme maman, j'crois bien.
Ma nouvelle vie me plaisait bien et j'étais vraiment soulagée de plus voir de croquemitaines, même si à cause d'eux, le Père Noël a pas pu passer et que personne n'a eu de cadeaux. Pour me consoler, Elias m'a donné une figurine de cheval, rien qu'à moi. Il était gentil avec moi et Carmen, à elle il lui a donné un bisou. Tous les deux, ils savaient toujours comment me faire arrêter de pleurer quand j'étais triste, j'les aimais bien. Avant le deuxième Noël, l'ambiance n'était plus la même. Je sais pas trop ce qui s'est passé, mais on n'a plus eu le droit de s'approcher des grillages, nous les enfants. Et puis, Carmen a reçu une arme à feu de la part d'Elias, et elle m'a interdit de sortir de la maison sans elle. Le fait que les adultes aient peur n'avait rien de rassurant, alors j'ai tendu l'oreille. D'autres adultes étaient dans le coin, mais Carmen et les autres voulaient pas les laisser entrer. J'ai trouvé ça méchant parce que si les croquemitaines étaient toujours dehors, les gens allaient avoir peur. C'est au beau milieu de la nuit que Carmen m'a réveillée pour me dire de venir avec elle. J'ai juste eu le temps d'attraper Dragonne et de me mettre à chouiner, parce qu'elle me tirait fort pour avancer vite. C'est après que j'ai entendu le bruit, des coups de feu. Les grands s'entraînaient assez souvent, mais ils avaient jamais fait ça la nuit. Pour de vrai, j'ai cru que c'étaient les croquemitaines qui nous avaient tous retrouvés et nous attaquaient. Par précaution, j'ai enfilé mes bottes en caoutchouc pour protéger mes doigts de pieds. Quand on est sorties de la maison Carmen et moi, j'ai vraiment eu peur. Il y avait le feu partout, sur certaines maisons, sur les pelouses et je les ai aperçus, au loin. Pas les croquemitaines, les adultes qu'on n'avait pas laissés rentrer. Ils frappaient sur le grillage, envoyaient des bouteilles en l'air qui prenaient feu quand elles retombaient et eux aussi, ils avaient des armes à feu. Carmen m'a emmené dans une maison à l'écart et m'a fait descendre dans la cave. J'ai eu un peu peur parce que c'était tout noir et qu'elle voulait pas rester avec moi, mais les autres enfants étaient là aussi. Gabriel a reçu l'ordre de nous faire rester ici parce qu'il était le plus grand, et aucun de nous devait faire de bruit jusqu'à ce qu'on revienne nous chercher. On a attendu vachement longtemps, on a même du faire pipi dans la cave et ça sentait vraiment mauvais après, mais personne n'est jamais revenu. Gabriel a fini par décider de sortir parce qu'on avait tous trop faim, et on l'a tous suivi. Ce qu'on a vu dehors...J'ai retrouvé Carmen allongée par terre, près du potager. Elle avait un trou à la place d'un oeil et j'me suis refait pipi dessus. Elias était plus loin, attaché par le cou, et ses pieds touchaient plus par terre. Toutes les maisons avaient brûlé et on n'a retrouvé aucune nourriture. Même dans le potager, il ne restait plus rien. Gabriel a dit qu'on devait partir ailleurs et on l'a suivi.
• 2018 / entre Langley et Campbell Heights, Canada : description de votre moment fort.
• date / lieu : description de votre moment fort.
• date / lieu : description de votre moment fort.
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She-Hulk | Neenja
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Re: Ellie Walsh
Mer 1 Mar 2023 - 21:25
Bienvenue par ici Ellie !
Ta fiche est déjà bien avancée, c'est top ! bon courage pour la dernière ligne droite !
bienvenue sur le forum !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.
6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Ta fiche est déjà bien avancée, c'est top ! bon courage pour la dernière ligne droite !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
Bonne rédaction !
ready for the fight
and fate
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The Exiles | Leader
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Re: Ellie Walsh
Mer 1 Mar 2023 - 21:46
Merci à vous, Alice et Valérian
Oui, j'ai pris de l'avance, héhé, mais là c'est un peu "panique à bord" parce que je sais toujours pas où l'envoyer ou à quel groupe la rattacher en Travelers
J'aurai besoin de l'aide avisé d'un parrain ou d'une marraine, pour la suite
Oui, j'ai pris de l'avance, héhé, mais là c'est un peu "panique à bord" parce que je sais toujours pas où l'envoyer ou à quel groupe la rattacher en Travelers
J'aurai besoin de l'aide avisé d'un parrain ou d'une marraine, pour la suite
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