Il n'est pas tout à fait prêt à cela, il ne s'est jamais vraiment posé la question non plus. Comment il ferait, comment ils allaient faire. Mais ce qui l'inquiète le plus c'est que les premiers médicaments pour l'aider n'ont rien fait. Joe n'a pas pu faire sortir ce bébé. La date de péremption sûrement. Alors oui, après cet échec il s'y est résolu. Plus ou moins, presque : ils vont devoir être parents. A leurs âges.

Pourtant le plus gros "soucis", ou plutôt sa plus grande inquiétude c'est l'état psychologique de la blonde. Alors en s'assurant bien qu'elle soit en sécurité, en faisant douze fois les tous de la maison, pour être certain que rien ne pourra la blesser, ou la faire vomir, il avait proposé à Aby d'aller en exploration, pu du moins en expédition pour trouver des médicaments. Des choses qui peuvent l'aider. Orion a cet espoir, peut-être insensé. Mais il a envie d'y croire, il y croit. Il ne souhaite que le mieux pour Johanna.

Au volant des vélos qu'ils ont retapé, le brun regarde la cadette par moment, vérifiant qu'elle le suit bien. Ils en ont pour un moment à pédaler. Au moins 3h au maximum. Par chance ils sont partis tôt, malgré le froid qui hâche la peau de ses joues, de ses mains. Qui pique ses yeux. Il remet parfois bien en place son bonnet pour couvrir ses oreilles. Pédaler ça réchauffe... M'ouais, il n'est plus si sûr. En attendant il avance comme il peut. Ils vont en avoir pour la journée. L'itinéraire est simple, il a décidé d'aller à l'hôpital pour enfant d'Olympia. Peut-être que là bas ils pourront dénicher des choses intéressantes. Il sait bien que les hôpitaux ont été les premiers à être pris d'assauts, mais parfois, dans la panique on oublie des choses. Puis, ils pourront aussi trouver sur le chemin des cabinets médicaux, des dentistes. Ils chercheront bien.

Faisant une petite halte, il se tourne vers Aby et baisse un peu son écharpe de son nez. "Ca va ? On ouvre un oeil si tu vois genre un cabinet médical, dentaire, même un véto, on sait jamais !" Bah quoi ? Il doit bien y avoir des trucs pour humain aussi non ?!

J’en. Ai. Marre. Du. Vélo. Bon, en vrai, j’ai commencé à m’y faire hein. J’veux dire, ça fait pas loin d’un an que j’me balade à vélo dans toute la région, j’ai genre des mollets en acier. Mais putain, j’aimerais bien avoir un moyen de transport qui m’donne pas l’impression que je vais faire une crise d’asthme. Ou un truc du genre quoi. Je sais, je sais, j’pourrais ne PAS me déplacer aussi. Mais là, c’est important.

Quand Orion m’a proposé de l’accompagner pour trouver des médicaments pour Johanna, j’ai accepté, sans même savoir à quoi il pensait. Tout ce qui peut être utile dans son état j’imagine. De femme enceinte donc. Hum. Ouais, ça fait bizarre rien que d’y penser en vrai. J’sais toujours pas ce qu’ils ont décidé là-dessus, mais quoi qu’ils fassent, quoi que Joe ait envie de faire dans cette histoire, j’serais avec elle. Mais Orion, il est obligé de rien. C’est ptet pour ça que j’souffle à mi-voix, alors qu’on s’arrête enfin. « Ca va ouais… et… même si on trouve rien … merci. De ce que tu fais pour ma sœur. » Je remonte l’écharpe sur mon nez, avant de hocher la tête au reste. « Cabinet médical, véto, dentiste, tout c’qui peut servir, ça marche ! » Et j’appuie de nouveau sur la pédale pour démarrer, alors qu’on se rapproche de notre objectif. Enfin, j’espère.

Il attend la cadette et lorsqu'elle arrive à sa hauteur, il lui indique les endroits où ils peuvent aller chercher des médicaments. Il ne sait pas trop quoi chercher, mais il se dit que de toute manière il faut au moins des trucs anti-nausées, peut-être des anti-inflammatoires... Bref tout ce qu'ils peuvent prendre il faut le fourrer dans les sacs à dos.
Néanmoins aux mots de la rouquine, il la regarde, surprit. Orion ne s'attendait pas à cela, il apprécie Mary, mais il ne se doutait pas qu'elle puisse le remercier pour prendre soin de sa soeur. POur lui c'est normal, il ressent des choses complexes pour la blonde et en plus il l'a mise enceinte. Alors il se doit d'assumer la conséquence de ses actes. "Oh... euh de rien, c'est normal." Articule le plus âgé.

Puis quand elle change le sujet brusquement et la voit partir, il sait qu'il ne faut pas s'appesantir sur le sujet. Il embraye donc les pédales du VTT et la suit tout en regardant autour d'eux avant de se stopper près d'une maison médicale. Même si certains morts se sont éloignés des villes il faut toujours rester prudents. Il pose le vélo contre un mur et fait signe à Mary de faire de même, tout en sortant son couteau de chasse. Puis il regarde celle qui l'accompagne pour cette "mission". "Je vais faire le tour, regarder par la fenêtre. Si y'a rien de trop dangereux on entre. Ca te va ? Souffle t-il à son tour sans la quitter des yeux. Prêt à commencer son observation.

J’rends un sourire à Orion quand il me dit que c’est normal. « Ca l’est pas justement. Y en a qui se seraient tirés sans s’poser de question. Ou qui s’contenteraient d’attendre de voir c’qui se passe. Toi tu fais des trucs. Et c’est… bien. » J’suis toujours dans l’expectative le concernant mais, pour une fois, il me parait presque acceptable pour veiller sur Joe. Ca change des autres qu’on a pu croiser jusque-là même si, au final, personne me paraitra assez bien pour elle.

Enfin, on est pas là pour discuter d’à quel point les gens sont des connards, à quelques exceptions près. Y a du boulot et on est pas l’abri de mauvaises rencontres. Alors, quand on pose nos vélos contre le mur, j’sors mon couteau et je hoche la tête. « Je peux aussi regarder de mon côté. » J’suis pas totalement inutile non plus. Enfin, c’est ce que j’pensais vu que, quand j’essaie de jeter un coup d’œil à une des fenêtres, j’vois… bah que dalle. Tout est beaucoup trop dégueulasse à ma hauteur et j’suis trop petite pour essayer d’voir plus haut. Fronçant le nez, je me détourne, espérant qu’Orion fera pas chou blanc de son côté. Pour la peine, je l’interroge du regard, impatiente. Mais au moins, j’sautille pas sur place, c’est déjà pas mal.

Il se doute bien que beaucoup ne doivent pas convenir, mais ce que lui dit sa cadette le rassure un peu sur sa propre condition. Au moins oui, il essaye. Il ne sait pas trop comment parler de la relation qu'il entretient avec la blonde, mais il est attachée à elle. A crescent bay c'est Emilie qui lui avait demandé s'il sortait avec Johanna, ce jour là il n'avait pas été capable de répondre et aujourd'hui encore il n'en est pas capable. Peut-être qu'il y arrivera un jour. Mais au moins, il comprend au travers des mots d'Aby qu'elle semble l'accepter aux côtés de sa soeur et c'est sûrement la meilleure chose à savoir.

Tout en entreprenant de faire le tour, il reste prudent, marche avec précaution, mais doit se rendre à l'évidence qu'il faut faire demi tour en découvrant un mur avec des barbelés en haut, sûrement un chenil... Il n'en sait rien. Il revient alors vers la rouquine. "Y'a un mur avec des barbelés derrière, et je suis pas assez grand pour voir derrière." Même en se mettant sur la pointe des pieds. Mais pour lui un mur avec des barbelés sonne comme un enclos à rôdeurs. Ca ne lui plaît guère, mais il faut bien entrer pour dévaliser l'endroit en médicaments. Il regarde sa comparse, inspire et déglutit. "Va falloir entrer. Ca te va ? On reste prudent, s'il m'arrive un truc tu te casses ok ? Et s'il t'arrive un truc je t'aide." Son ton était plus ferme, comme pour lui signaler qu'il n'allait pas négocier.

Il serre la lame de son arme, et tourne la poignée de la porte du centre vétérinaire avec lenteur. Il siffle dans l’entrebâillement pour vérifier que la voie est libre.

J’sais bien que j’suis pas commode dès que ça concerne ma sœur. Et que j’peux même virer sacrément désagréable quand j’pense qu’on va lui faire du mal. Avec Orion, je sais pas trop encore sur quel pied danser, mais il a le mérite d’être toujours là. Et d’essayer. Alors ouais, ça fait des points en sa faveur, on va pas s’mentir. Il s’est pas tiré en courant en apprenant que Joe était enceinte et il essaie même de trouver des trucs pour l’aider.

J’ai quand même un froncement de sourcils à sa remarque, une fois qu’on est enfin sur place. Et j’ouvre la bouche pour répliquer, avant de hausser une épaule. « Okay. Mais t’es pas obligé de rester pour m’aider si j’suis dans la merde. » J’suis pas du genre à jouer à l’héroïne et clairement, en cas d’emmerdes, j’resterais pas sur place. Ca m’ferait chier qu’il lui arrive un truc, mais c’est pas dans ma nature de rester pour aider les gens. A part ma sœur donc. Et quelques rares personnes dont Orion fait pas encore partie. J’ai rien contre lui hein mais… bref.

Passons.

Je serre mon couteau entre mes doigts et j’le suis en silence. J’inspire longuement, avant de me baisser quand il ouvre la porte, histoire d’avoir un angle de vision différent. Et, au sifflement d’Orion, y a un grognement en réponse. Par réflexe, je balance mon couteau qui s’plante dans la tête du rôdeur tout près de nous. J’sais pas s’il y en a d’autres mais j’récupère direct mon arme, gardant le silence. Déjà, on s’est pas pris une marée de pourris, c’est déjà pas mal.

De nature solitaire, il est néanmoins sensible au fait d'aider les autres, d'être coopérant avec eux quand il s'agit de s'entre-aider. Il n'a pas le syndrome du St Bernard ou un truc dans le genre pour sauver tout le monde. Non au contraire, il n'aide et protège que les personnes auxquelles il tient. Mais il y a bien une condition à cela : qu'on ne lui plante pas douze couteaux dans le dos. Pourtant à la réponse d'Aby il cache une vague grimace. Il n'est pas possible de la laisser pour la simple et bonne chose que Joe va le massacrer s'il revient sans sa soeur, ou avec sa soeur mais cette dernière blessée. Alors oui, le grand jeune homme sera d'autant plus attentif. Là, il n'est pas seul.

A son sifflement, il se félicite de cette anticipation en entendant grogner, puis observe un peu surpris la réaction rapide de sa cadette. Eh beh ! Au moins elle est au taquet. Mais un grognement ne signifie pas non plus qu'il n'y en a qu'un par ici. La clinique vétérinaire n'est clairement pas un simple studio.
L'air est poussiéreux, lui chatouille le bout du nez, ça pue. Ca pue le pourri, l'infection. Ca n'est pas agréable, alors il remonte son col rouler sur le bout de son nez. Il repousse du pied la carcasse déjà bien décomposée du rôdeur et avance avec prudence. Prudence une bonne copine celle-là, surtout depuis maintenant 7 bonnes années, ou un truc dans le genre.

L'accueil de la clinique semble vide, il avance, pousse les chaises du pied, observe partout, puis avant de s'aventurer plus loin se stoppe pour sortir sa lampe torche, ça serait tout de même couillon de se faire bouffer dans le noir alors qu'il peut éviter ça. Puis, il se tourne vers la rouquine. "Regarde derrière l'accueil, j'ouvre la première porte." Il inspire, surveille du coin de l'oeil l'ado et avance de son côté pour ouvrir la porte, retirant les chaises devant, c’est tellement le bordel, que bizarrement il ne se doute de rien. Alors, dans l'obscurité il siffle à nouveau en balançant le faisceau de lumière dans le couloir. Et là... Oups. Orion recule et referme la porte rapidement avant de se mettre dos contre celle-ci. Aby ! Y'en a d'autres, alors soit on se les fait un à un quand j'ouvre la porte, soit on se casse !" Ils peuvent se les faire un à un s'il gère bien l'ouverture de la porte contre la quelle il résiste en entendant gratter, frapper et grogner. Il pense aussi et surtout au fait que la pharmacie de la clinique est sûrement derrière, que pour aider Johanna il leur faut des médicaments. Alors oui, c'est peut-être de l'inconscience, mais il est prêt à risquer sa peau pour elle.