J'imagine bien oui. Fait-elle avec un petit rire, en pensant à ce que devait ressembler l'appartement, surtout avec des enfants en bas âge. En regardant le fils d'Emilie qui se la joue tornade blanche, elle n'ose pas imaginer avec deux autres comme lui. Une main glisse jusqu'à celle de sa soeur. Je t'avoue que je t'en ai un peu voulu d'être partie.. quand j'ai appris que tu étais heureuse, c'est passé. Et aujourd'hui, je comprend pourquoi tu as fait ce choix.

Quant à cette histoire de guerre entre New Eden et Nisqually, Lily fronce les sourcils sans cacher son étonnement. Elle n'était pas sur place pour aider quand ça a éclaté, et ignorait du coup les personnes présentes ce jour-là. Je.. ne savais pas que tu y étais. Elle est décontenancé, n'a même pas le temps de ressentir de l'inquiétude puisque sa soeur était en vie actuellement. Sans passer par quatre chemins alors, elle désigne sa cicatrice du menton : C'est de là que tu t'es fait ça ?

Suite aux murmures qu'elle souffle dans le creux de son oreille, Lily sert davantage sa soeur contre elle, comme si elle allait s'évaporer. Si elle pouvait la plier en plusieurs morceaux et la foutre dans le fond de sa poche !

Les deux femmes finissent par mutuellement se lâcher, Lily n'ayant aucunement envie de fondre en larme comme à chaque fois qu'elle retourne sa soeur. Sa question lui arrache un rire léger, alors qu'elle retire ses chaussures pour monter sur son lit avec Logan. Si tu savais ! J'en ai vue quelques uns de mignon, puis j'ai eu la chance d'en rencontrer aussi. Ses doigts viennent frénétiquement chatouiller le petit garçon, reposant ses yeux ensuite sur sa soeur. Bon j'en connais pas beaucoup.. Même.. très peu en fait. Je connais un Logan et un Stanley. Si tu verrais ça ! Olala. Elle se met à rire. Je sais même pas comment t'expliquer.. Mmh.. Ils ont la beauté des militaires en fait. Super description. Mais il se passera jamais rien. Déjà parce que je ne les fréquente pas, et puis.. je sais pas.. c'est bizarre. Elle marque une pause. Stanley par exemple, je.. à chaque fois que je suis avec lui, j'ai comme l'impression de retrouver une partie de moi, un ami ou un frère. C'est bizarre, je sais pas si c'est à cause de ce qu'on a vécu avec les oblivions.

Elle finit par se taire, un peu perdue sur le visage de son filleul, avant de lever les yeux vers sa soeur. Mon dieu mais arrête moi quand je fais que parler là. Lily caresse la tête du petit, alors qu'il décide de rejoindre sa mère. Elle s'étire. Et sinon je.. je crois être en couple mais je suis pas sur. Lâche-t-elle, l'ai de rien, avec un sourire en coin en guettant la réaction de sa soeur.

Le visage de la trentenaire reste sans émotion. Pas un sourire, pas une grimace. Pourtant intérieurement elle bouillonnait. Une rage commença à naître, aussi violente et destructrice qu'un incendie incontrôlable. Sa mâchoire se crispe et la fermière se lève, pour récupérer son carnet à dessin et un crayon, retournant ensuite sur le lit. Tu peux me le décrire s'il te plaît. Elle était sérieuse et le regard qu'elle coule à sa sœur ne lui donnait pas le choix. Et sous les minutes qui défilent, Lily dresse un portrait robot de l'homme en question, suivi de son prénom placé dans un coin de page.

Puis la discussion fut plus légère. La blonde agite ses mains. Oh non mais il m'intéresse pas tu sais ! J'aime surtout sa compagnie. Souffle-t-elle pour rassurer sa sœur, avec un grand sourire. Il est papa ? Olala je suis très contente pour eux ! Et même si elle le pensait vraiment, son sourire lui était forcé. Elle ne relève pas cette histoire de pirates, et se contente de hocher la tête. Wiliaaaam? Minaude la fermière en se penchant vers sa sœur, bouche en cul de poule pour mimer des baisers. Et il t'a préparé le petit déjeuner ce William ? Évidemment, elle n'allait pas poser une question crue devant son neveu.

Ce même petit qui riait aux éclats face à ses chatouilles, Lily a un petit recul face à la réaction de sa sœur. Elle rit à son tour, le visage rouge rien que de penser à l'homme avec qui elle entretient une relation. Oh euh, comment il est... Ah attends! Elle reprend son carnet où elle avait d'ailleurs dessiner Clay. Tiens regarde c'est celui. Elle lui tend le petit livre, ouvert sur la page de l'homme. C'est quelqu'un de très gentil. Mais c'est l'opposé de Caleb, clairement. Il sait qu'il est beau, qu'il fait tomber les femmes. C'est ce qu'il l'inquiétait d'ailleurs. Mais on a pas encore vraiment parlé de.. nous. On peut se voir que les dimanches quand je rentre. Aujourd'hui donc. Elle ira le rejoindre plus tard d'ailleurs. Il s'est séparé de sa femme il n'y a pas longtemps, il a une fille de dix huit ans que j'apprécie beaucoup, et un petit garçon aussi. Elle lui montre au passage le collier autour de son cou qu'il lui avait offert. Nerveusement, la fermière se gratte l'arrière du crâne. Je te raconterais notre rencontre une prochaine fois, ce n'est pas correct avec les petites oreilles chastes dans cette chambre.