Le silence.
Un long silence qui pourtant est le signe annonciateur d'une discussion. Un échange que Seyfried a avec sa propre personne. Dans ces moments où la solitude est plus pesante que la dystopie environnante, Sey' pense à lui. A ce qu'il était, ce qu'il est et ce qu'il deviendra. Un épais nuage opaque et difforme s'échappe de ses lèvres tandis qu'il marche le long d'une route abîmées, prêt à rejoindre la grange dans laquelle il a élu domicile il y a une semaine déjà. Une semaine, ou peut-être deux ? Il ne sait plus vraiment. Cela fait bien longtemps qu'il a cessé de compter les jours. Les grondements morbides de deux Crasseux face à lui lui parviennent. Mais rien ne l'arrêtera plus. Il les tue sans hésitation, l'un d'un coup de couteau, l'autre grâce à une grosse pierre. Tâché du sang poisseux de ces êtres déguisés en humain, il continu son chemin comme si rien ne s'était passé. Il s'est habitué à tout dorénavant. Et lorsqu'il se remémore la personne qu'il était autrefois, un léger sourire crispé se dessine sur son visage amaigri.

L'adulte qu'il était auparavant était bien différent de l'animal qu'il est aujourd'hui. Même s'il y a de nombreuses similitudes -puisque quelqu'un tel que lui ne peut changer aussi drastiquement en cinq années- il y a tout de même des différences majeurs dont la principale est assez logiquement sa méfiance envers autrui. Car rien n'est plus dangereux et effrayant que l'inconnu, Seyfried ne fait donc confiance à presque personne. Il a été et est toujours quelqu'un qui catégorise beaucoup. Il fait des généralités parce qu'il n'aime pas compliqué les choses. C'était donc quelqu'un de très honnête puisque mentir complique systématiquement la situation. Il disait haut et fort ce qu'il pensait, peu importe les conséquences de ses mots sur ses interlocuteurs. Mais avec le temps, le Nix s'est endurci. Il est devenu plus froid et sa langue, elle, plus tranchante. Ses exclamations se sont métamorphosées en des insultes plus originales les unes que les autres et la politesse qu'il avait s'est volatilisée.

Cette virulence était avant gérée par son sang-froid et il savait se contenir. Mais cette époque est révolue et l'impulsivité prend de plus en plus de place en lui. Il n'est pas particulièrement réfléchi, mais c'est un grand stratège qui lorsqu'il a quelque chose en tête fera tout ce qui est en son pouvoir pour l'obtenir. Malgré les apparences et le rôle d'idiot de service qu'il joue, Seyfried est particulièrement intelligent et sa mémoire est capable d'emmagasiner un nombre assez impressionnant de choses en un court moment et ce sont sans aucun doute ces capacités qui lui ont permis de pouvoir vivre jusqu'à maintenant. Car ce qu'il a aujourd'hui il considère qu'il ne se le doit qu'à lui-même. Il n'est de toutes les façons pas très généreux et extraverti. C'est un loup solitaire qui n'aime ni parler ni perdre son temps. En voilà une chose qui a bien changé. Avant l'épidémie, l'américain était quelqu'un d'assez ouvert et même plutôt solaire. Mais les trahisons et l'odeur nauséabonde de la mort l'ont rapidement fait changer de bord.

En cinq années, Seyfried est devenu un être froid et rancunier. On ne le trahi pas sans en subir les conséquences. Car sa vulgarité n'a d'égale que sa violence et ses armes sont comme le prolongement de ses bras. Il hait ceux qui changent de veste. Lui est de nature très loyal et si il jure allégeance alors il obéira au moindre ordre. Qu'importe lequel. Car même s'il est rare qu'il s'attache à quelqu'un, lorsqu'il le fait c'est jusqu'à la mort. Il sait aisément différencier les bonnes personnes des mauvaises. Même s'il a une conception décalée du bien et du mal. Dans ce monde ces deux notions se sont perdues. Si avant il aurait dit que tuer était inhumain, maintenant il n'en est plus vraiment sûr. A vrai dire, il a voulu se détacher de cet aspect humain. Il a voulu s'éloigner de tout cela, revenir aux bases. Agir comme un animal pour survivre, c'était ce qu'il fallait faire. Lui qui aime tout particulièrement apprendre de nouvelles choses, il fut servis. Seyfried s'est forgé un instinct hors norme qui le guide dans la plupart de ses choix.

Cynique, nihiliste, pessimiste, mais pourtant chaque jour plus fort mentalement que la veille. Il lui suffit d'avoir un objectif pour vivre. Avant, il avait tendance à se décourager pour un rien. Maintenant, il est d'une détermination effroyable. Seyfried est emmerdant, sarcastique, trop blagueur sans doute et incroyablement insolent, mais il est aussi indéniablement attachant de par son côté protecteur ou encore de sa capacité à faire rire qu'importe la situation. Il a l'air d'avoir vécu beaucoup et c'est le cas. Lui, il ne sourit pas beaucoup. Il ne sourit plus car il n'a plus de raison de le faire. Longtemps il a cherché un moyen convenable de mettre fin à ses jours, mais finalement il ne s'y est jamais résolu. Profondément assombri par ces années, son coeur s'est fissuré avec le temps. Au fond, celui qu'il était avant n'a pas disparu, il a juste été remplacé temporairement pour rentrer dans le moule de ce nouveau monde.

→ Dans cette section, décrivez également la psychologie de votre personnage et son évolution depuis le début de l'épidémie.

→ Veillez à rester cohérent dans vos choix. Par exemple, votre personnage ne peut pas être à la fois avenant et timide. Attention aux synonymes. (Exemple : Courageux / brave...)

→ Dans cette section, attardez-vous sur les particularités physiques de votre personnage (est-il grand, costaud, maigre, a-t-il des cicatrices, des tatouages, des membres amputés, ...)

→ Parlez également des armes et de l'équipement que possède votre personnage. Rappelez rapidement comment il les a obtenus.
squelette pour rien oublier (à mettre au propre) :
famas g-2 munitions de 5.56 x 46 mm. (avec baïonnette) - obtenu dans son stand.
m16, même munitions - obtenu dans son stand.
revolver smith and wesson modèle 60 calibre .357 - obtenu dans son stand.
fusil de précision SR-25 7.62 x 51 mm - obtenu sur un cadavre militaire.
fusil de détresse - obtenu dans un sac abandonné.
couteau de chasse - obtenu planté dans un mort.
couteau de cuisine (15 cm) - obtenu dans une maison abandonnée.

dans son sac :
carnet de note, stylo, gourde, rations militaires (quatre max), allumettes, vieux pull puant, boussole, carte de Seattle déchirée, petite gourde de whisky et une lampe torche.

dans sa veste :
briquet, une unique cigarette dans une petite boîte, portefeuille vide excepté sa carte d'identité, des vieux tickets de caisse et une photo de sa fille.