« Wow ! »

Kaya était franchement inquiète quand elle a vu Joachim se rapprocher de ce mirador. Franchement ? Elle était à peu près sûre qu'il allait trébucher, se faire repérer et perdre la vie dans la foulée. Autant dire qu'elle n'était pas sereine, la lakota, dans les premiers instants. Mais il a franchement assurée et pour le coup l'adolescente est suffisamment étonnée pour garder la bouche grande ouverte. « Eh ben mon p'tit père ! » siffle-t-elle, admirative. Bon, bien sûr, personne n'est suffisamment proche pour recueillir son impression orale.

Et puis apparaît enfin la cerise sur le gâteau ! Ruben débarque, l'éclaboussant de toute la classe naturelle de son petit corps potelé. C'est la fête du solstice d'été avant l'heure ! Le menace des miradors est écartée, personne n'est tombé sous les coups de l'adversaire et mieux encore : ils ne semblent pas avoir été remarqués. Que demander de plus ?

La lakota rejoint bien vite ses deux amis et ébouriffe les cheveux de Joa de sa - seule - main, lui décochant au passage un splendide sourire. « J'ai vu ! » lui indique-t-elle. « C'était... assez chouette ! » Bon, ok, c'était carrément impressionnant. Mais Joa, c'est comme ces groupes de filles recouvertes de maquillage qui se regroupent à l'école : tu lui fait un compliment et il se sent plus pisser. Alors elle évite avec prudence de trop l'encourager, c'est tout. « Ca va toi ? T'es pas blessé ? » Et la voici qui ausculte Ruben, s'assurant qu'il est toujours entier et viril. « J'ai apporté ça ! » Elle leur présente la pince qui doit servir pour les grillages pour leur indique les grillages en question. « On s'la joue infiltration et découverte ? » Comme au bon vieux temps. Celui où le monde était leur seule limite et qu'ils entraient partout où ils le souhaitaient. En attendant leur réponse, elle continue de faire comme si elle n'avait pas remarqué la présence de Selene - elle peut aller mourir chez les Apaches celle-là ! - histoire qu'elle ne se sente pas trop importante !

l'réré:

L'équipement:

Le grésillement de son talkie attira son attention. Après s'être débarrassé de tous les gêneurs, Andrea était concentrée sur la suite des hostilités, ils n'avaient pas une minute à perdre. De fait, quand il y eut comme un flash au loin, la métisse avait désormais la certitude qu'il n'y avait pas le temps de faire un joli découpage. Ce qui était suffisamment large pour faire passer une voiture suffirait pour la suite. D'une voix sèche, elle appela le métisse :

Otis, c'est bon, fit-elle en l'invitant à s'écarter : Faites passer les voitures, et on y va, ordonna-t-elle d'une voix forte pour les autres.

Il fallait rentrer les voitures, reprendre place à l'intérieur pour ceux qui restaient dehors, et foncer jusqu'aux autres barricades du lieu. Andrea était à la fois anxieuse et impatiente, ça se ressentait dans son attitude. Aussi parce que la tâche qui lui incombait était des plus importantes : foirer la coupure des communications reviendraient à condamner la majorité des personnes ici. Et elle ne voulait perdre personne.

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