Harold L. Morrison
Sam 28 Mar 2020 - 14:54
Morrison
Prénom(s) : Harold Lévi
Âge : 41 ans
Date de naissance : 12 Septembre 1978
Lieu de naissance : Aubigny Place - Mater Hospital, Brisbane, Australie
Nationalité : Australienne
Groupe : Traveler
Ancien métier : Professeur d'Anthropologie
Célébrité : Charlie Hunnam
Méfiant
Obstiné
Solitaire
Autoritaire
Intuitif
Responsable
Réfléchie
Prévoyant
On dit que pendant les grandes catastrophes de l’humanité, les vrais caractères se révèlent. Albert Camus en avait même dédié un ouvrage. À croire qu’il était aussi bon médium qu’il était écrivain. Harold était un homme différent. Personne n’aurait pu sortir indemne de toutes ses folies. Ce qu’il fut jadis n’étaient plus qu’un vaste souvenir.
Ses anciens étudiants vous aurez décrit un homme juste, enthousiaste et attentionné. Sa femme vous aurez parlé d’une présence rassurante, un charmeur et un rêveur. Sa fille ne vous aurait pas dit grand-chose du haut de ses 3 ans mais elle en aurait pensé tout autant. Harold était à l’époque, un homme comme on en trouvait des centaines. Semblable à ses paires dans les moindres défauts qui le rongeait. Un homme qui se torturait pour ne pas tomber dans les mêmes vices que son père. Vous conter comment était Harry n’aurait aucun intérêt, car même s’il avait peut-être le droit à quelques particularités, il n’en restait qu’un homme banal.
La chose intéressante avec les épidémies, c’est que des choses horribles arrivent. Des choses si répugnantes, si affreuses, qu’elles brisent des hommes, qu’elles le remodèlent dans des formes infinies.
La chose qui détruit Harold Morrison, ce fut la perte de sa famille. La fin d’une histoire, la mort d’une âme. Et comme les autres, Harry allait renaitre.
La foi qu’il avait en ce monde, en cette humanité, tout avait disparu, tout s’était évanouie. Il n’y avait plus que la rancœur, le dégoût et la tristesse. La mort avait tout emporté, et Harold sombrait petit à petit dans un pessimisme qui aurait finit par le tuer s’il ne s’était pas mis en tête que sa femme et sa fille étaient peut-être encore en vie. Les chances étaient minces, voire inexistantes, mais son esprit cherchait un point d’accroche pour sortir la tête hors de l’eau. Et le seul rocher qu’il avait trouvé, c’était sa famille.
Et ainsi, un Harold obstiné se découvrait. Il ne lâchait rien. RIEN. Et personne n’aurait pu l’en empêcher. Oh il en a fait des morts, des humains qui se tenait sur sa route. Des hommes qui ont voulu l’empêcher d’atteindre son but. Tous ont fini six pieds sous terre. À la longue, il aurait fini comme les revenants, un corps sans âme cherchant vengeance. Il valait sûrement mieux qu’il soit seul après tout.
Au final, la fin du monde l’aura rapproché de son père : un homme violent, seul, autoritaire et froid. Tout ce dont il avait toujours eu horreur, ce qu’il avait chassé et haïe du plus profond de son cœur.
Il avait finit par être terriblement seul, à fuir les vivants comme la peste. Il n'était pas misanthrope, loin de là. Mais l'expérience lui avait appris à ce méfier des vivants bien plus que les morts. Et dans ce monde, il vaut mieux être seul que mort.
Fort heureusement pour lui, il avait gardé certaines qualités qui lui furent d’une grande utilité pour sa survie: en commençant par son intuition. C’était une chose qui devait lui venir de ses enseignements. Toujours étudié avant de tirer des conclusions, observé, rapporté. Il avait l’habitude d’étudier les Hommes, eux et leurs comportements. Et au final, un revenant n’était qu’un homme à étudier. Il lui suffisait de ne pas être impulsif, de réfléchir à chaque action, chaque déplacement, de tout prévoir, d’être toujours dans le contrôle. Son éducation lui a probablement sauvé la mise au début de l’épidémie.
Il y a une chose qu’on pourrait accorder à Harold, et c’est une chose qui lui a servi dans la vie, c’est sa bonne tête. Un Australien blond aux yeux verts, c’est peut-être banal sur le sixième continent mais aux USA, ça fait son petit effet. L’accent plus qu’autre chose cela dit. Il fut un temps où sa bouille lui a ouvert bien des portes. Ça et le fait que son père soit un sociologue de renommée mais il préfère croire que ça n’a rien à voir.
Mais les choses ont changé là aussi. Son visage, autrefois lumineux et souriant, s’est terni sous le stress et la fatigue des temps qui le bercent, des rides prennent leurs nids petit à petit. Les jours sont longs et l’avenir incertains persistent à laisser des marques sur son visage. Sa mine joyeuse n’était qu’un souvenir. Sa pilosité, à l’époque entretenue comme un vrai gentleman avait laissé place à un buisson rebelle. Les rares fois où il trouver le temps et le besoin de se raser, il finissait souvent par se couper, faute de matériel adéquat. Essayez de vous raser de prêt avec une hache, vous constaterez vous-même des dégâts.
Puis il faut dire, il n’avait pas pris de douche depuis un moment. C’était un luxe dans un monde où il ne valait mieux pas sentir la rose: pour les revenants tout comme les humains jaloux. Sentir la terre et le sang, c’était un acte de survie. Des vêtements sales, déchirés, rafistolés. Il était souvent dans des loques. Rien de voyant, rien de trop neuf. À force d’observation il avait compris, il fallait ressembler aux morts, suivre les troupeaux. L’odeur, on s’y habitue à la longue. Le seul défaut de ce mode de vie, c’était les infections. Chaque blessure, coupure, étaient mises à rude épreuve. Harold en avait faits les frais plus d’une fois. Son corps était recouvert des cicatrices, de balafres qui ne s’était jamais remise de cette hygiène déplorable. Mais tant que ce n’était pas une morsure, rien n’était trop dur à supporter. Même la fièvre n’aurait pas achevé ce grand gaillard.
Et un grand gaillard, s’en était un. Harold avait grandi avec l’esprit Australien, le sport dans les veines. Il avait de l’endurance, ça s’était révélé utile au final. Avec le recul, il aurait dû se mettre au sport de combat plus qu’au footing. Question d’utilité là encore. Quand il était jeune, c'était surtout du yoga qu'il pratiquait, sa nourrice de l'époque en était friande. Très peu utile. Mais les temps ne sont plus aux regrets.
Car des regrets, Harold Morrison en avait des tonnes. Peut-être aurait il du se mettre aux armes à feu. Il faut dire que ce n’était pas très commun de posséder une arme dans le Queensland et lorsqu’il avait émigré aux USA, eh bien, son éducation anti-arme avait suivi et il ne s’y était jamais vraiment mis. Même avec les revenants, à quoi bon ? Il ne savait pas tirer, il aurait juste gâché de précieuses munitions dans un but dérisoire. Il n’était pas meilleur avec les armes blanches ceci dit, mais vu les circonstances, il n’avait pas eu d’autres choix que de s’améliorer dans certaines disciplines. Il n’en avait pas beaucoup de toute façon, il était plus en observateur qu’un attaquant. Il ne tuait que si on se mettait en travers de son chemin. Harry ne possédaient qu’une vieille hache à incendie récupérer dans une station essence et un coupe-papier qu’il trainait d'un héritage familial. Ça ne pas payer de mine, mais c’était efficace. Et il n’avait as besoin d’une raison supplémentaire.
Harold Lévi Morrison, né le 12 septembre 1978 au Aubigny Place – Mater Hospital de Brisbane.
Julia Cate Morrison, née le 26 mars 1949 au Sydney Saditarium Hospital de Sydney, morte le 12 septembre 1978 au Aubigny Place – Mater Hospital de Brisbane.
Voici comment débuta la vie d’Harold. Une mère morte en couches, un père au bord de l’alcoolisme qui rejette la faute sur son rejeton et un enfant élevé à coup de nourrice et de ceinture. Ceci dit, il n’était pas le plus à plaindre. Une grande maison sur la baie de Moreton, rempli d’ouvrage passionnant, un père si souvent absent qu’enfant il n’avait aucune obligation. Pour autant, il n’avait aucun bon souvenir de son enfance. Il ne se souvenait que des mots durs de son père, des mots plus tranchants que n’importe quel glaive, des paroles qui, aujourd’hui encore, raisonne comme un écho dans son esprit. Non, il ne se souvenait que des coups, des obligations, des humiliations qu’on lui avait fait subir, comme si sa mémoire avait effacé tous les moments de quiétude qu’il avait eus. Harry aurait surement aimé avoir une mère pour courir dans ses jupons. Mais il n’avait rien, pas même un souvenir auquel se raccrocher, pas même une photo pour entretenir les fantaisies qu’il se faisait d’elle. Son père s’en était débarrassé. Lindsay Kelly Morrison, un grand homme pour la plupart des gens, un bel enfoiré selon son fils. Il avait révolutionné la façon de penser l’individu et la société. Dans son milieu, il était vu comme un des grands noms des sciences du comportement humains. Dommage qu’il n’est jamais su se comporter comme tel. Il n’accordait même pas un regard à son fils, et dès qu’il put, il le jetta en pension.
Harold fut envoyé à la Roxbury Latin school de Boston à ses onze ans. Une école privée de prestige, digne de son prédigéré selon son père. Une bonne excuse pour se séparer de son fils du moins, mais à quoi bon lutter? Au moins il serait loin de toutes les violences. Il n’en garda cependant quasiment aucun souvenir. Hormis d’un de ses professeurs, un anthropologiste. Un homme patient et pedagogue. Il fit presque office de figure paternel. Des années tranquilles qui finirent par prendre fin. Harrold retourna en Australie pour entamer l’école secondaire dans son pays natal. Il devient en parallèle le stagiaire de son père. Leurs relations étaient déjà strictement professionnelles à l’époque. Il n’avait rien à se dire, rien n’a partagé de leur vie sentimentale. Ce qui les intéressait tous deux, c’était les comportements des autres humains. Ironie quand tu nous tiens.
Sa vie prit un réel tournant lorsque Harold partit à l’université, au George Mason Université de Washington D.C. Il était enfin dans son élément, étudiant une matière qui le passionner et qui avait bercé son enfance mais surtout, grâce à Marie. Ô. Marie, un ange tombait du ciel, un ange qu’on avait mis sur son chemin. Une créature sans pareil. Marie était une étudiante Française, une beauté qui n’avait d’égale que son intelligence. Ils avaient tous deux dix-sept ans. Deux jeunes tourteaux. Il aurait tout fait pour elle. Et c’est ce qu’il a fait. Une fois leur diplôme en poche, ils se sont mariés.
Harold et Marie s’installèrent en 2005 dans L’Illinois, lui, se fit embaucher en tant qu’enseignant-chercheur à l’université DePaul. Marie tomba enceinte. Il était heureux. Les plus beaux jour de sa vie pour être honnête. L’arrivée du bébé était attendue, tout était déjà prêt. L’excitation avait pris le pas. Harry se jurait déjà de ne pas être comme son père, oh non il allait être différent. Attentionné et aimant. Mais plus les jours passaient, plus Marie était malade. Fatigue, vomissement, crampes, sang dans les urines, un quotidien pour beaucoup de femme enceinte, mais elle se doutait que quelque chose n’allait pas. Au fond d’elle, elle le savait déjà. Après un accouchement difficile, le bébé fut mort-né.
La période qui suivit fut difficile. À peine surmontable. Ce bébé, il avait déjà eu une place dans leur cœur. Et ils les avaient laissés meurtrit. Le berceau de la chambre était vide, tout était vide. Peu de couple arrivent à survivre à une telle tragédie. La plupart se séparent, dans l’incapacité de surmonter cette épreuve. Et ce fut long, et ce fut dur mais ensemble, ils remontèrent la pente. Et au bout d’un an, ils retentèrent le coup.
Malheureusement pour Harold, le destin n’était pas de leur côté.Marie enchaînait les fausses couches, les interruptions de grossesses. La vie dont ils avaient tant rêvé, la famille qu’ils voulaient fonder, c’était en train de leur glisser entre les doigts. Mais il devait être fort, pour Marie. Il ne laissait rien paraître. Il soutenait sa femme, faisait tout pour lui rendre la vie moins triste, plus agréable. Mais rien n’y faisait, Marie n’arrivait pas à garder ses bébés, et ça la tuer petit à petit. Elle se donnait le blâme. Harold ne pouvant supporter de voir sa bien-aimée ainsi, décida de tout arrêter, plus de tentative, plus d’injections pour Marie. Dans son esprit, tout était déjà fini. Il avait projeté ses désirs de famille sur ses étudiants. Ils étaient devenus sa deuxième famille. Il eut un certain succès. Harold n’abandonna aucun étudiant en difficulté, il portait une attention particulière à chacun de ses élèves. Et au final, ça commençait à l’éloigner petit à petit de son mariage. Il s’était réfugié dans son travail, comme son père l’avait fait avant lui, et comme son paternel, il se mit à boire. À boire pour oublier que sa vie ne comporterait jamais d’enfants, que ses rêves de familles soudées étaient vains. Et il but. De plus en plus souvent. Il n’en devenait pas encore violent, mais il savait que ça viendra. Et ça lui faisait peur. Il avait peur de finir par blesser sa femme, celle qui aimait, qu’il vénérait par-dessus tout. Marie l’aida à se ressaisir, et il arrêta. Il ne toucha plus jamais à une seule goûte d’alcool. En tout cas, avant l’épidémie...
Avec le temps, Marie et Harold avaient abandonné l’idée de concevoir, ils s’étaient tournés vers l’adoption. Tout d’eux n’était pas prêt à abandonner leurs idées de famille. Mais les délais étant assez longs, Harold pu se concentrer sur sa carrière d’anthropologue. Et ce fut une bonne carrière. Il voyageait dans le monde entier, à la rencontre de culture et de civilisation. Il étudiait, apprenez, c’était un rêve pour lui. Il avait vu tellement de gens, tellement de société différente. Il écrit un puis deux ouvrages sur ses pensées et ses théories sur les croyances et comportements du monde entiers.
En 2011, Il reprit son poste a l’université de De Paul, heureux de pouvoir partager ses connaissances aux plus grands nombres. Et alors qu’ils attendaient une réponse pour l’adoption, Marie tomba enceinte. Une grossesse parfaite. Aucune complication, rien. C’était un miracle. Les médecins étaient tous confiant. Cette fois-ci, c’était la bonne. Et effectivement, le 23 juin 2012, la petite Julianna naquit. Nommée d'après sa grand-mère paternelle.
Ce fut un réel bonheur, Harold avait l’impression de naître une deuxième fois. C’était un père gaga. Et ce bonheur se ressentait partout, dans son couple comme dans son travail. Il était aux anges. Enfin, il tenait dans ses bras sa fille, la sienne. Ils en avaient rêvé pendant temps d’années et enfin, elle était là. Les trois années qui suivirent ne furent que merveilles et bonheur. Oh Julianna allait être une libre penseuse, une femme brillante et aimée car elle allait avoir une enfance remplis d’amour et de découverte.
Puis, en septembre 2015, son père décéda. Il n’avait aucune intention de se rendre aux obsèques, il ne l’avait jamais apprécié vivant, il n’allait pas commencer une fois mort, mais son ancienne nourrice insista. Il finit par accepter, mais retourna seul en Australie. Il laissa sa femme et sa fille dans leur maison dans l’Illinois. Les histoires d’épidémie ayant fait le tour des infos mondiales, Harrold décida de rentrer retrouver sa famille.
À son retour, à la mi-octobre 2015, il fut mis en quarantaine dans un aéroport de New York, dans l’incapacité de joindre les deux femmes de sa vie.
17/10/2015 : Beginning of the end
BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP Personne au bout des lignes. Un bip constant. Tout le monde essaie de joindre ses proches. Harold le premier. Déjà 12h qu’il a atterri. Aucune nouvelle. Rien. Juste le brouhaha constant des gens paniqués et la voix de la présentatrice du journal local en boucle sur les haut-parleurs. «... martiales. Les aéroports et ligne de transports principales sont pour le moment hors-service. L’armée prend…» Il n’écoute pas plus que ça. il veut savoir où sont Marie et Julianna, savoir si elles vont bien. BIIIIIIIP Harold finit par raccrocher et ranger son téléphone dans sa poche. S’il ne peut pas rejoindre Chicago par avion, peut-être peut-il louer une voiture? Enfin, s’il arrive d’abord à quitter ce satané aéroport.
La foule se presse contre les points d’informations, des enfants pleures dans les couloirs, seuls. Harold secoue la tête. Il n’a pas le temps, il doit trouver un moyen de rentrer à la maison. Vite. Il se faufile dans la foule, difficilement. Évitant les coudes et les croches pattes involontaires de la panique, enjambant les valises laissée à l'abandons qui jonchent le sol. Il n’aurait jamais dû aller aux obsèques. Son père lui avait rendu l’existence impossible de son vivant, il continuait une fois mort. Fuck you old man. Harold parvint à accéder au hall d’entrée de l’aéroport. Et devant lui se dressait une ligne de barrière métallique, surveiller par des soldats armés.
«- Excusez-moi, je cherche un moyen de rejoindre Chicago, ma femme et ma f….»
Il se fit couper par un coup de feu. L’entierté du hall se mit au sol à l’unisson. Certains en pleurs, ne comprenant pas ce qu’il était en train de se passer. Harold essayait de garder son calme comme il le pouvait, il n’avait qu’un objectif, retourner chez lui.
Le calme regagne le hall. Il regarde par-dessus l’épaule d’un des soldats, un homme gît un sol. Viennent-ils de tirer sur un homme ? Harold est circonspect. Dans l’incompréhension la plus totale. Puis, devant ses yeux, il voit l’homme fraîchement abattu se relever, chanceler puis se diriger vers un des soldats. Une balle dans la tête l’arrêtera. Harry secoua la tête, comme s’il venait de rêver. C’était tout bonnement impossible. L’homme s’était pris une dizaine de balle dans le torse, il avait vu, entendu. Personne ne peut se relever de ça. Personne, même avec de l’adrénaline. Et pourquoi l’armée avait tiré ainsi sur un homme ? «...dames et Messieurs, veuillez rejoindre dans le calme le hall nord de l’aéroport pour une évacuation d’urgence. Mesdames et Messieurs, veuill...»
L’armée laissa comme un corridor, protéger de vitre en plexiglas ouvert jusqu’à une des sorties. Harold, pris son téléphone, composa le numéro de sa femme mais le mouvement de panique lui fit perdre son équilibre, et il perdit son mobile dans la foule, en se faisant entraîner vers la sortie préalablement créer. Il ne put lutter contre la force qui le pousser au loin, et finit par capituler en suivant le mouvement. Arrivez devant la porte, ont leur demanda de monter dans un camion blindé, deux soldats armés assis avec eux.
« - Pardon, où est-ce qu'on nous emmène je dois rejoindre Chicago »
La question d’Harold suscita des questions chez tous ses compagnons de route et très vite en nouveaux brouhahas se forma dans le véhicule. Un des soldats s’impatienta et tapa sur le sol avec son arme.
« - Messieurs dames, un peu de silence merci. On vous emmène dans un camp de quarantaine, on a une épidémie sur les bras. Je vous demanderai donc de rester calme »
Alors que la panique prenait peu à peu place dans le véhicule, Harold se perdit dans ses pensées ne pouvant se sortir de la tête Marie et Julianna.
25/11/2015: Hit The Road
L’armée a délaissé petit à petit les camps. Personne ne savait s’ils étaient autorisés à sortir. Après tout, ça faisait plus d’un mois qu’on les avait confinés à l’intérieur. Ceux qui avaient essayé de passer outre à la quarantaine, avaient tout simplement disparu. Certains disent les avoir vus revenir. Les revenants. C’est de là que le camp avait tiré ce nom. Les personnes qui s’enfuyaient revenaient… transformés. Au fil des semaines, les civils avaient plus ou moins compris la situation : une morsure et c’était fini. Toujours visait la tête. Et se débarrasse des morts. La population du camp n’était plus qu’à un tiers de ce qu’elle avait été. Seuls quelques militaires étaient resté, les autres avaient fui. Les ragots des camps soutenaient qu’ils ne recevaient plus d’ordres depuis des jours. Silence Radios.
Harold n’a pas attendu une seconde de plus. À peine les premiers survivants sortis, il leur emboîta le pas. Il n’avait rien sur lui, pas d’arme contre les revenants, pas de réserve de nourriture. Il était partie dans la hâte et ce fut une grosse erreur.
À la sortie, un revenant fondit sur lui. Il essaia de le repousser sans se faire mordre. Cette règle-là, il l’avait bien compris. Il essayait de maintenir à distance la tête de son harceleur tout en tâtonnant le sol à la recherche d’une arme. Oh, il pouvait sentir l’haleine pestilentielle de son agresseur. Un homme lui sauva la mise en empalant le revenant sur un tournevis. Du sang maculat le visage et la chemise d’Harold. C’était moins une. L’homme l’aida à se relever.
« - Je vais à Saint-Louis, dans le Missouri. Tu vas quelque part? »
Harold saisit la main de l’inconnu, une fois sur ses deux pieds, il frotta frénétiquement son pantalon, dépoussiérante la saleté. En face de lui, c'était Ed. Ils avaient eu quelques discussions par le passé. Une quarantaine, ça rapproche toujours. Et Harry n'allait pas manquer cette occasion de rejoindre sa famille.
«- Chicago, Illinois pour moi. Si tu peux me rapprocher, je ne suis pas contre. »
L’homme acquiesça et monta dans un pick-up, garé à l'extérieur du camps/.Harold lui emboîta le pas. Une fois à l’intérieur, il alluma la radio dans un geste de désespoir ultime. Entre les grésillements de la station, quelques mots étaient distincts « … Chez vous … Attaque dang… Oute bloque… endez les secours…» Il finit par éteindre la radio et son compagnon de route démarra la voiture.
« - Le soldat qui m'a filé les clés m’a dit que la route entre Columbus et Indianapolis a été fermée par l’armée. On va devoir passer par Cinciniatti. Ça va nous rajouter deux heures de trajet. »
Harold émit un petit rire. Leur périple allait être bien plus long que ça, il le savait déjà. Pendant des semaines ils avaient vus des scènes d'horreur aux infos. Ils avaient vu des routes entières inutilisable, prise par l'armée et les revenants.
« - Si on ne tombe pas sur un autre problème. »
30/11/2015: Can’t go back anymore
Quatre jours. Quatre jours qu’ils étaient coincés dans cette satanée station essence. Si seulement l’un d'eux avait su siphonner une voiture, ils n’en seraient pas là. Et là, Harold était encore loin de sa destination. Le pick-up avait commencé à déchanter dans les alentours de Greensburg dans l’Indiana. Ils avaient réussi à atteindre une station d’essence. Mais au moment de récupérer ce qu’il leur fallait dans la pompe, une dizaine de revenants avaient pris l’assaut. Et on ne lutte pas avec un tournevis contre des morts. Ils s’étaient enfermés dans la petite boutique de la station. Ils avaient bloqué les entrées. Mais les voilà, quatre jours après. Toujours bloqués dans cet endroit lugubre, les grognements des revenants raisonnant dans ses oreilles comme un essaim d’abeilles. Des grognements tellement constants et continus qu’il y avait de quoi devenir fou.
Harold scrutait l’horizon à travers l’espacement d’une lame du rideau. Le nombre de revenant avait augmenté. Certains frappés frénétiquement contre la vitre, d’autres erraient juste sans but entre les pompes. Le pick-up n’était pas très loin. Mais il n’y avait pas assez d’essence pour distancer la horde. Il aurait fallu quelques minutes supplémentaires pour pouvoir remplir le réservoir. Des précieuses minutes qu’il n’avait pas. Il finit par lâcher son observation pour retourner dans le magasin, à peine éclairé par la lumière qui parvenait à traverser les lamelles du rideau. Ed était derrière le comptoir, cherchant dans les tiroirs de la caisse. Il finit par un sortir une arme, et la montrait comme un trophée.
« - On pourrait s’en servir contre eux. »
Il Désigna du menton l’extérieur du bâtiment. Ed était optimiste, un peu trop. Il n’y avait aucune chance de se débarrasser d’autant de revenant avec six balles. S'il y avait encore six balles dans le revolver. Non, il vaudrait mieux trouver un autre point de sortie.
Harold s’approcha du plan d’évacuation, suspendu sur le mur de l’entrée: le magasin principal, deux réserves, un bureau et un parking à l’arrière du bâtiment. S’il y avait un parking, c’était surement pour des livraisons. Il devait donc y avoir une sortie.
« - Ed, viens voir. »
Harold désigna le parking sur le plan.
« - On pourrait les contourner par là. Par contre on va devoir abandonner le pick up. »
Ed sembla surpris. Il allait protester, jetta un coup d’oeil à l’extérieur et finit par accepter. Ils n’étaient que deux, contre une horde qui ne cessait des grossirent de jour en jour. Plus ils attendaient, plus la sortie allait être risquée. Alors que son camarade se dirigeait vers la porte qui menait à l’arrière-boutique, Harold s’arrêta, donna un coup de coude dans la vitrine incendie près de la porte et récupéra une hache rouge. Ed se retourna brusquement.
« - Quoi ? Tu as un revolver. je ne vais pas y aller avec un tournevis. »
Il haussa les épaules et lui emboîta le pas dans le couloir. Tous deux sur leurs gardes. Ils n’avaient pas encore exploré cette partie du bâtiment. Ils avancèrent, doucement. Prenant bien soin de regarder chaque porte avec attention. Puis, aux bouts de quelques minutes, ils arrivèrent sur la sortie. Deux voitures étaient garées sur le parking.
« - Je vais voir s’il y a des clés ou un moyen de les démarrer. Va récupérer le bidon d’essence et quelques provisions pour la route.»
Harold acquiesça et retourna dans le magasin. Sandwichs, Chips, bouteille d’eau. Il prit tout ce qu’il put dans un sac avec le bidon d’essence. Et dès qu’il fut plein, il rejoignit l’extérieur. Peut-être aurait-il du rester encore dans la station. Ainsi, il n'aurait pas eu à assister au destin funeste de son compagnon. Ed était au sol, le revolver à quelques mètres dû lui. Il luttait, près d’une des voitures, contre un revenant qui l’avait fait tomber au sol. Harry lâcha son sac, ramassa l’arme et accourut vers son compagnon de route. Il tira à bout portant dans la tête du cadavre, qui s’effondra, inanimé au sol.
« -Merci vieux, j’ai cru que j’all.... »
Harold baissa les yeux sur le bras de son ami. Une morsure. C’était une morsure. Mon Dieu. Son bras avait été déchiqueter par le revenant. La chaire était à vif et le sang gouttait sur le sol. Il prit une profonde inspiration et pointa l’arme en direction d’Ed. Sa main tremblais, à vrai dire, son corps entier tremblais. Les armes, ce n'était pas sont fort, mais menacé quelqu'un avec, ça sortait des limites qu'il s'était imposé dans la vie.
« - Harry, fais pas ça. J’ai une famille, je dois les retrouver, on peut trouver une solution. Je ne suis pas forcément infecté. On ne sait pas comment marche ce putain de virus Harry. Je veux retrouver mes fils, s'il te plait... »
Harold secoua la tête, Il le savait. Il n’y avait pas d’autres solutions. Ils avaient tous deux vus cette scène se produire mille fois au delas des barricades du camp. Une morsure et c’était fini. Il le savait. S'il laissait Ed, s'il y avait un doute et qu'il finissait déchiqueter, il ne reverrait plus jamais Marie et Julianna. Il le savait, c'était trop tard pour son compagnon, sous quelques jours il allait changer et le mettre en danger. Et il ne pouvais pas risquer ça. Non, c'était impossible.
« - Pour ce que ça vaut, je suis désolée Ed. Je suis vraiment désolé. »
Il appuya sur la détente, à quelques centimètres de son ami qui tomba au sol. Mort. Il lâcha presque au même moment le revolver, comme par dégoût. Il récupéra les sacs et monta dans un des véhicules.
03/12/2015: Daddy please don’t leave.
Harold avait roulé trois jours de plus. Évitant les barrages militaires laissés à l’abandon, les hordes de revenants qui se hâtaient vers les villes et les routes bloquées par l’abandon de centaines de véhicules ou par les chutes de neige. Il avait passé plus de temps à chercher des détours sur la carte qu’à réellement roulé. Mais enfin, il pouvait voir le toit de sa demeure dépasser des arbres enneigés. Enfin, il allait retrouver sa famille. Et il n’avait qu’une idée en tête, les serrais dans ses bras. Sa voiture entra dans un chemin boueux, mélange de terre et de neige fondu. Arrivé au bout, se dresser une modeste demeure de bois blanc, un grand jardin où se trouvaient un sapin et une balançoire d’enfant.
Il sortit en précipitation de la voiture et entra dans la maison. L’électricité n’était plus, il appuya sur l’interrupteur en vain.
« - MARIE ! Marie c’est moi je suis rentré ! »
Rien. La maison baignait dans un silence absolu. Harold poussa la porte du salon. Tout était dévasté. Une fenêtre, brisé, laissée entre un courant d'air glacial accompagné de quelques flocons. Une légère couche de neige recouvrait le haut du canapé, la table basse avait été retournée, des étagères tombaient sur le sol, agonisant au milieu des livres. Devant ce spectacle horrible, il monta rapidement les escaliers.
« - MARIE ! JULIANNA ! »
Toujours aucune réponse, toujours le même silence destructeur. Harold fouilla chaque pièce de la maison, la chambre de son bébé : dans un état pitoyable, le bureau : complètement détruit, la chambre parentale : elle ne méritait même plus appellation de chambre. La maison était, complètement vide. Personne. Il redescendit, traînant des pieds, complètement abattu. Aucune trace de sa famille.
Puis, il remarqua quelques choses. Une longue trainée de sang dans la cuisine. Il manquait un couteau. Il y avait beaucoup de sang, trop. Harold s’effondra à genoux, en larmes. Elles n’étaient plus là. Elles étaient partis… Et avec, l’envie de survivre d’Harry.
Il resta sur le sol plusieurs longues minutes. Puis, se releva, et sortit à l’extérieur. Il s’approcha de la voiture et appuya plusieurs fois sur le klaxon. Oh oui, ça allait attirer tout en tas de revenants, c’était le but. À quoi bon continuer . À quoi bon ce battre quand l’espoir n’existe plus. Au bout du chemin, les premiers morts arrivèrent. Harold leva la tête, prêt à affronter la mort horrible qui arrivait, qui s'approchait inéluctablement.
Il était prêt... Jusqu’à ce qu’il remarque, la porte du garage ouverte, des traces de pneus sur la plaque qui se trouvait à l’entrée. Et s’il elles s’étaient échappée?. Et si elles étaient en vie?
17/07/2017 : Far away from home
Du sang coulait le long de sa tempe, il se tenait l’épaule. Il avait été blessé. Le jour se faisait de plus en plus dur. Trouver à manger, un abri sûr, tous les gestes qui au début semblaient si simples, c’était à présent un challenge. Une survie au jour le jour. Il s’arrêta, saisit une gourde de whisky et en but une gorgée. Il n’avait même plus honte de lui. Quand il était retombé dans les vices de l’alcool, il y a quelques mois de cela, il se sentait mal. Comme s’il avait trahi une part de lui. À présent, il buvait pour se donner du courage. Pour ne pas abandonner même s'il ne voyait plus d’espoirs.
Harold s’appuya sur un panneau : Dallas. C’était sa seule piste. Après avoir passé de longs mois à chercher sa famille dans l’Illinois, L’Iowa, Le Missouri puis l’Arkenssas, il avait continué sa route sur tous les camps connus des états jusqu’au Texas. Des rumeurs circulaient, un camp militaire était en place au sud de Dallas et beaucoup de survivant l’avait rejoint. Si sa femme en avait entendu parler, elle y serait sûrement. C’était un coup à tenter.
Les villes étaient désertes. La plupart des vivants avaient fui vers les campagnes, plus simple à exploiter que les grattes ciel et le bitume. Les Revenants avaient suivit. Comme une mouche attirée par un morceau de viande. Cherchez les morts, vous tomberez sur les vivants.
Harold serra les dents et leva les yeux au ciel. La chaleur frappait son front et rapidement, la sueur se mélangea au sang. Deux jours plus tôt, il était tombé sur un groupe malintentionné. Cherchant à lui voler ses biens ou lui prendre la vie. Il ne savait pas trop, ça ne l’intéressé pas vraiment. Les guerres de territoire, c’était le dernier de ces soucis. Il n’avait pas d’attache, pas de camps. Mais ses assaillants n’avaient pas vu les choses de cette manière et s’en étaient pris à lui. Dans ses yeux étaient gravés le visage de l'adolescente à qu’il avait tranché la carotide pour fuir. Elle n’était pas innocente, elle lui avait tiré dans l’épaule. Elle n’aurait jamais dû se mettre sur sa route, elle serait encore vivante aujourd’hui. Mais son visage, c'était la première fois qu'il tuait quelqu'un qui n'était pas déjà mort ou sur le point de mourir...
La balle avait traversé. Du moins c’est ce qu’il pensait. Il devait se recoudre vite. Trouvez du fil, une aiguille et beaucoup de whisky. Et il devait trouver ce camp, il devait trouver sa femme et sa fille. Oh Julianna. Elle devait avoir cinq ans maintenant. Se souvenait-elle encore de lui? Et lui, arriverait-il à la reconnaître? Elle avait du changer, ses beaux cheveux blonds avaient du pousser... Les pensées de sa fille lui redonnèrent le sourire. Il finit par entendre des grognements derrière lui et s’enfonça dans la ville.
23/04/2018 : You’ve got a friend in me.
Quatre hommes, tous armés. Le club avait l’air impénétrable. C’était de la folie. Si on lui avait dit que sa première fois à Vegas allait être aussi… Mortel, il ne serait probablement jamais venu. Cass lui tapa l’épaule.
« - Ils ont des rondes. Il faut juste attendre qu’ils soient moins nombreux. »
Harold jeta un coup d’oeil sur sa gauche. Ils n’avaient pas grand-chose. Aucune arme à longue portée, que du corps-à-corps. Et ils ne savaient pas combien d’hommes étaient encore dans le batiment. C’était une mission suicide. Mais il n’avait pas le choix. Quand il était tombé sur Cass, Harry était sur la piste d’un groupe qui enlevait les femmes et les jeunes filles. Des rumeurs parlaient d’un harem. La mère de Cass faisait partie des victimes et lui, il voulait surtout s’assurer que sa famille n’était pas le dedans. Hormis ça, il se sentait responsable de cette gamine. Quinze, peut être seize ans. Ce n'étais qu'une enfant. Et il ne pouvais s'empêcher de voir dans ses yeux le même regard que l'adolescente qu'il avait descendu des mois plutôt.
«- Ce n'est pas au couteau qu’on va les avoir… Écoute, on observe encore deux jours. Histoire de voir leur habitude de sortie et comment ils se déplacent. Si on doit rentrer là-dedans, j’aimerais autant en ressortir vivant.»
Cass frappa de colère dans les caissons en bois. Harold se contenta de lui jetait un regard noir. Il n’avait pas le temps pour les enfantillages. Le plan allait être simple, entrée, trouver le harem, vérifier si sa famille était là, embarquer la mère de Cass et foutre le camp d’ici. Les vivants étaient de plus en plus violents entre eux, les violeurs du club en étaient un bon exemple. Les communautés alentour parlaient d’un groupe d’hommes qui prostituaient les filles en échange des nourritures, d’eau et de balles. Un commerce comme il était en train de naître des dizaines a travers le pays.
« - Et si je me faisais prendre . On aurait quelqu’un à l’intérieur . Ça irait plus vite . »
Harold se releva, surplombant légèrement la jeune fille. Abasourdi par la bêtise de ses dires.
« - Et puis quoi ? Tu te retrouves les genoux sur le sol et la bouche remplis de tous les pénis de la région qui sont prêts à y mettre le prix? Cass, on ne sait pas ce qu’il y a derrière, te jette pas dans la gueule du loup comme ça. »
Il se savait cru mais il n’y avait que les menaces qui calmaient les hardeurs de la jeune femme. Il rejoignit l’autre côté de la pièce pour aller dormir. Il allait avoir besoin de repos pour la mission sauvetage qui allait arriver.
Dans la nuit, des cris alertèrent Harold. À son réveil, Cass avait disparu. Bugger off ! Elle avait probablement mis son plan à exécution. Les enfants n’écoutent donc jamais les adultes? Il récupéra ses armes et sortit du bâtiment. Insultant de tous les noms la jeune fille qui n’en n’avait fait qu’à sa tête. Si elle n’était pas morte, il allait la tuer.
Il prit la précaution de contourner le bâtiment. Il devait bien y avoir une entrée des artistes. Le groupe s’était installé dans un ancien club de strip. Au moins les activités qu’ils y conduisaient avaient déjà la déco appropriée. Harold saisit un des hommes par-derrière, l’égorgea sans sourciller, planta son coupe-papier dans son œil et déplacer son cadavre dans la ruelle. Puis il entra en silence. Les pièces étaient sombres, on n’y voyait pas grand-chose. Revenant ou vivant, peu importe qui lui tomberait dessus, ça ne finirait pas bien. Malheureusement pour lui, les seuls être qui vagabondaient dans ses lieux avaient toute leur tête.
Harold s’engageait dans quelques altercations. Arrivant la plupart du temps à se défaire de ses adversaires, en tuer certains, blesser suffisamment les autres. L’un le blessa au torse, le coupant avec une machette. Il serra les dents et acheva son agresseur. La coupure n’était pas profonde, ça cicatriserait vite. Mais ça n’était jamais agréable.
« - Tu en as mis du temps. »
Harry se retourna, découvrant la jeune Cass recouverte de sang. Pas le sein a priori. Il s’apprêtait à lui mettre une brasse comme elle n’en n’avait jamais eu mais la jeune fille lui coupa la parole.
« - Je les ai trouvé. »
Elle les avait trouvé ? Sa femme ? Sa fille ? Il lui emboita le pas à toute vitesse, comme si un miracle venait de se produire. Devant eux, des dizaines des femmes, filles et fillettes attachées. Harold fit le tour, inspectant chaque visage. Il vérifia deux fois. Ne sachons jamais, peut-être avait il juste du mal à les reconnaitre. Après tout, ça faisait 3 ans qu'elles avaient disparut. Son bébé devait déjà être une ravissante enfant. Mais aucune n’était Marie. Aucune n’était Julianna. Cass détacha sa mère, jeta un regard à son compagnon d’un soir qui secoua la tête.
« - Elles n’y sont pas… On se tire. »
Ils partirent tous les trois du club, laissant derrière eux des femmes meurtries et en détresse. Ce n’était pas son rôle de sauver le monde. Détacher toutes ses femmes, ça lui aurait fait perdre du temps et ça aurait attiré les foudres des propriétaires des lieux. Ils allaient être déjà suffisamment en rogne qu'ils aient tabassés six de leurs hommes. Et la dernière chose dont il avait besoin, ce que sa tête soit mise à prix.
Très vite, ils furent hors de la ville.
« - Je suis désolée Harold. Je te remercierai jamais assez pour m’avoir aidé mais je suis désolée que tu les ait pas trouvé. »
Cass lui tendit des clés, soutenant toujours sa mère, blessée, à bout de bras.
« Prends le caisse, y a une communauté à Reno, tente le coup là-bas. Nous, on s’en sortira.»
Harold la remercia d'un simple hochement de tête, il fit ses adieux et monta dans la voiture. Il allait finir par les trouver.
17/10/2018 : Broken bottles in the hotel lobby
Reno n’avait rien donné. Salt Lake City non plus. Il suivait les traces d’un fantôme. Des traces qui, au fil des années, n’étaient plus. Avaient-elles seulement existés ? Et s'il avait créé ça de toutes pièces . Un ultime effort de son esprit pour le maintenir une vie. Un simple mirage, un rêve qu’il n’arriverait jamais à atteindre.
Harold regardait avec désespoir l’unique photo qu’il possédât encore. Elle avait été prise quelques semaines avant son départ. Julianna, à l’époque, entrait pour la première fois à l’école. Il l’avait pris juste devant le portail. La blondinette affûtée de deux petites tresses et d'élastiques verts. Une salopette marron et des souliers en cuir. Elle était sur son 31. Marie était à côté, gracieuse comme toujours, envoûtante. Un sourire ravageur pendu aux lèvres. Il aurait tout donné pour revenir à cette époque. Pour pouvoir les serrer une dernière fois dans ses bras.
Il ferma les yeux, chassant ses bonnes pensées hors de son esprit. Il saisit une des bouteilles de bourbon du rayon et étancha sa soif. Il humidifia ses lèvres et s’envoya une nouvelle tournée dans la gorge. Il voulait juste faire disparaître ses fantômes du passé.
Les gorgés s’enchaînèrent et au furent et à mesure que la bouteille se vidait, la pièce commençait à tanguer. Harold saisit son visage entre ses mains moites, la bouteille vide à ses pieds. Ses mains glissèrent dans sa fine chevelure blonde, il grimaça et donna un coup de poing dans l'étage plein. Les alcools tombèrent au sol dans un fracas immense. Le carrelage de la supérette jonchait à présent de liquide et de morceau de verre éclatés. Il tituba légèrement dans l’allée, s’accrochant à quelques étagères qu’il fit tomber au passage, ajoutant une autre mélodie au vacarme qui s’accumulait.
Au bout de l’allée, quelques revenants, attirés par le bruit. Harold zigzagué, trop ivre ou trop désespérer pour en avoir quelque chose à faire. Il saisit d’une main sa hache et écarta les bras.
« - C'mon wankers! Je suis tout à vous ! »
Alors que les Revenants fondaient sur lui, Harold, enivré par l’alcool se mettait à rire. Il décapita l’un d'eux d’un coup sec, d’un swing presque parfait. Il glissa sur le sol, trempé, se retrouvant alors à la merci des morts. Il saisit un tesson de bouteille à terre et le planta dans le crâne dans des rampants. Il se releva difficilement, s’appuyant sur la dernière étagère de l’allée qui s’effondra sur le dernier revenant. Harry le termina en éclatant son crâne sous sa chaussure.
« - C’EST TOUT CE QUE VOUS AVEZ ! VENEZ ME CHERCHER ! »
Il se mit à rire. Un rire de détresse qui se changea rapidement en sanglots.
15/11/2019 : Home sweet home
Il ne pouvait plus continuer ainsi. Il était comme un randonneur perdu en forêt. Comment pouvait-il même caresser l’espoir de retrouver sa famille s’il ne cessait de parcourir les USA. Il devait rester là où il était. Arrêter de bouger et attendre. Il devait faire passer le message autrement. Il devait se faire une raison, se poser. Il ne pouvait pas continuer comme ça. Survivre était devenu compliqué. Les conserves ne se trouvaient presque plus, la moisissure recouvrait la plupart des aliments. Les abris n’étaient jamais sûrs, tout le temps sur ses gardes. Il devait se reprendre. Mort, il ne les sauverait pas.
Harold regarda une dernière fois à l’intérieur de sa bonne vieille maison. Le temps avait faits des ravages. La végétation avait déjà gagné le niveau supérieur, recouvrant les barres de l’escalier. Des grandes flaques d’eau avaient fait plier le plancher du salon. Sa maison n’était plus qu’un souvenir. Tout, toute sa vie. Ce n’était plus que poussière et des images gravées dans un esprit meurtrirent.
L’averse continuait de battre à l’extérieur, s’infiltrant de toutes parts, coulant lentement contre les murs déjà moisis. La porte, traînait au sol. Elle avait dû être arracher au début. Harry saisit son coupe-papier et se mit à inscrire des lettres dans le bois. «Seattle Marie. H.»
Avant de venir, il avait marqué autant de villes que possibles entre Salt Lake et Chicago. Chaque panneau, chaque mur. Dès qu’il put, il grave, peint, écrit ces trois mots. Seattle Marie. H S’il n’avait pas pu la rejoindre, peut-être qu’elle pourrait venir à lui. Des on-dit circulaient. Seattle serait une zone d’échange. Ou les revenants se faisaient rare. C’était une des villes les moins risquées pour faire venir sa famille...
Harold jeta un dernier regard à la maison. Le chemin jusqu’à Seattle allait être long. Surtout qu’à présent, il avait un message à faire passer.
Harold s’était installé vers Alki Point, dans un refuge non loin de la baie. Il aimait être près de l’eau. On ne chasse pas l’instinct australien aussi facilement. L'emplacement avait ses avantages, bien sûr la vue et l'embrun, mais c'était surtout un quartier tranquille. Résidentielle. Les habitants avaient fuient, leurs maisons étaient pour la plupart vide et regorgeait parfois de trésor surprenant.
Ses journées se déroulaient toujours de la même façon: il se levait dès que les rayons du soleil se glissaient entre les barricades de sa fenêtre. La plupart du temps, les réveils étaient doux. Parfois, c’était la pluie qui venait le réveiller, d'autres le froid qui l’empêchaient simplement de dormir. Quelquefois, c’était les râles des revenants qui le réveillait. Certains arrivaient encore à passer à travers la barricade sommaire qu’il avait construite. Et c’était à ça qu’il consacre les premières heures de sa journée. Nettoyé le jardin des morts et consolider la barrière. Parfois il essayait de rendre la maison plus habitable mais honnêtement, il n’en’avait pas toujours les compétences et rapidement, son abri s'était transformé en un amas de travaux abandonnés durant leur élaboration.
Par la suite, il s’occupait de changer les bidons d’eau, récupérer de la pluie de la veille. De l’eau potable en grande quantité. Il en avait quelques réserves dans le garage. La saison l'avait aidé. Depuis qu'il était arrivé à Seattle, les pluies s'étaient enchaînés. La pluie ou la neige. Et ça avait apporter certains avantage.
Il s’en servait parfois pour arroser ses débuts de plantations. Il avait dans l’optique de faire pousser des salades et des pommes de terre. Être auto-suffisant, ne sortir que pour retrouver sa famille. C'était ça le but. Mais ce n’était encore qu’un projet.
Puis, il s’équipait. Harold n’avait pas oublié la raison de sa présence dans la région. Et durant une majeure partie de la journée, il écumait les rues de Seattle. À la recherche de son épouse et de sa fille. À coller des affiches sur les murs. Il y restait le plus longtemps possible. Parfois, il chinait des infos dans le No Man's land. C'était rare d'en avoir. Mais une fois la nuit tombée, rester dehors devenait risqué. Il essayait toujours de rentrer avant que la lumière disparaisse. Même si le temps l'avait considérablement endurcit contre les revenants, aveugle il ne valais pas grand chose.
Une fois rentré, ses activités variés. Parfois il lisait. Il avait réussi à mettre la main sur quelques ouvrages passionnant et il allait pouvoir apprendre des compétences qu’il n’avait pas. Comme l’isolation d’un bâtiment. Une fois la nuit tombé, la température descendait rapidement et il n'avait rien, hormis les couvertures, pour se réchauffer. Allumer un feu aurait été dangereux. Il pourrait attiré des morts ou des vivants. Harold était nouveau dans les environs, et il préféré ne pas prendre de risque en dévoilant sa position.
Il restait encore debout de longue heure, à écrire des dizaines et des dizaines d'affiches à l’intention de sa famille.
La plupart du temps, il tombait de fatigue, la tête dans ses écrits. Et tout recommencer encore.
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Re: Harold L. Morrison
Sam 28 Mar 2020 - 15:01
Bonne rédaction !
N'hésite pas si tu as des questions
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Re: Harold L. Morrison
Sam 28 Mar 2020 - 15:02
Bon courage pour la rédaction d'ta fiche !! =D
EDIT : Un australieeeenn !!!
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Re: Harold L. Morrison
Sam 28 Mar 2020 - 15:03
Bon courage pour ta fiche!
- Connor G. Shepard
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Re: Harold L. Morrison
Sam 28 Mar 2020 - 15:03
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Re: Harold L. Morrison
Sam 28 Mar 2020 - 15:25
Bon courage pour ta fiche !
Très bon choix d'avatar !
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