Tu auras le temps de connaitre les soucis et les chagrins durant ta vie...
Mer 26 Fév 2020 - 20:37
Lester
Prénom(s) : Gabrielle
Âge : 29
Date de naissance : 16 mars 1991
Lieu de naissance : Hôpital de Seattle
Nationalité : Américaine
Groupe : Haven
Ancien métier : Libraire
Célébrité : Victoria Pedretti
Capricieuse
Peureuse
Rancunière
Têtue
Travailleuse
Loyale
Prudente
Sensible
Quand elle aime, c’est pour la vie. Réciproquement quand elle vous déteste, c’est également pour la vie. Elle ne pardonne rarement pour les choses graves. Toutefois, une fois qu’elle vous a dans son cœur, que vous soyez un ami ou plus, elle fera n’importe quoi pour vous.
De par son côté peureux, elle préfère fuir les situations dangereuses et reste prudente quant à ses choix pour rester en vie. Ce qui lui a permis par ailleurs de rester vivante malgré ses peurs. Son côté têtue et capricieuse donne un mélange peu recommandable quand elle a ardemment envie de quelque chose. Ainsi boudeuse, elle luttera pour obtenir ce qu’elle souhaite, usant de stratagèmes divers et variés, allant de la supplique, de l’œillade ou de l’immense sourire s’affichant sur sa façade.
Avant, elle laissait ses cheveux pendouillait pour camoufler un peu ses oreilles un peu disgracieuses à son avis. Maintenant, ce n’est pas qu’elle s’en fiche, mais elle n’a clairement plus le temps de se préoccuper de ce petit défaut physique (sa survie, bizarrement, est un peu plus importante). Dorénavant, pour plus de commodités, ses cheveux sont attachés.
Avant, très féminine et coquète, elle adorait vernir ses ongles, porter d’innombrables bijoux et piercings aux oreilles (quelle idée) et se mettre du rouge à lèvres. Elle adorait se maquiller et prendre soin de sa peau. Maintenant, n’ayant plus les ressources nécessaires, elle parait « négligé » sans tout cet attirail féminin. Avant, elle portait souvent robes et jupes, très colorés pour la plupart. Maintenant, chemise et jean ont pris le relais. C’est plus simple de se déplacer en pantalon qu’en jupette, il fallait en convenir.
Quant à son armement, elle possédait un long couteau de cuisine qu’elle avait de chez elle. Maintenant, elle n’en a plus vraiment l’utilité étant chez les Haven.
De sa naissance à ses 24 ans
Gabrielle était née à l’hôpital de Seattle sans aucun souci. C’était déjà un beau bébé de 3 kilogrammes et 500 grammes (un très beau bébé à vrai dire), potelée à souhait, grasse et pleine de vie (ça veut dire que Gabrielle « parlait » déjà beaucoup à cet âge). Elle vint au monde dans une famille heureuse et paisible. Son père travaillait à l’usine, sa mère était mère au foyer. Elle avait déjà une grande sœur, Loriane Lester. Sa naissance précéda deux autres arrivées dans sa famille, Marion, puis deux ans plus tard encore, Sandy. Quatre filles et deux parents, cela commençait à faire beaucoup, mais cette grande famille fut heureuse. Ils vivaient dans une petite maison de trois chambres. Gabrielle partageait sa chambre avec l’ainée, Loriane, pendant que ses deux cadettes dormaient ensemble. Très proche de ses sœurs autant en amitié qu’en âge, Gabrielle passa une enfance heureuse et choyée, malgré le manque d’argent que ses parents connaissaient. Les enfants ne manquaient de rien, c’était le plus important.
Gabrielle, depuis sa jeune enfance, avait des plaisirs simples, surtout la lecture. Elle pouvait se plonger des heures entières dans la lecture sans être dérangée par le bruit de la télévision quand elle était dans le salon ou par les discussions de Loriane avec son petit ami du moment (il changeait souvent à vrai dire). Elle plongeait dans n’importe quel livre, mais elle adorait les histoires d’amour ou les histoires haletantes dont la fin était surprenante. Parfois, on l’entendait pousser des « oh » ou des « ah » rageurs, rêveurs, surpris. C’était une enfant calme qui devint une adolescente toute aussi calme. A l’école, elle travaillait bien et avait un excellent niveau en littérature dont elle voulait se spécialiser après le lycée. Elle avait décidé, à huit ans, de travailler plus tard dans les livres. Elle ne connaissait ce monde que par son niveau de lectrice puisqu’elle se rendait souvent à la bibliothèque pour y choisir de nouveaux ouvrages. Amicale, elle rencontrait Toby et Marlène qui devinrent ses meilleurs amis tout le long de sa scolarité. Elle ne quittait Toby et Marlène que le soir pour retourner chez elle. Toby partageait le même amour des livres qu’elle et Marlène… C’était Marlène. Elle était adorable et parlait peu, mais elle avait un avis tranché sur beaucoup de choses. Gabrielle l’admirait pour ses connaissances. Elle était d’une grande intelligence.
« Dumbo, tu peux sortir les poubelles trésor ? demanda un soir sa mère. »
Gabrielle s’acquit de sa corvée et se rendit à l’extérieur. La maison en brique n’était pas bien grande et était mitoyenne des deux côtés, mais la rue était calme et il y avait des arbres. C’était l’un des avantages d’habiter à la périphérie de Seattle. Renton était vraiment un lieu tranquille. Alors qu’elle déposait le sac dans l’emplacement pourvu pour les déchets, elle vit un adolescent, qui devait avoir deux ou trois ans de plus qu’elle tout au plus. Elle le trouva mignon. C’était peut-être le soleil qui l’éblouissait – bien qu’il ne tapa pas très fort ce jour-là, mais elle était sous le charme. Il jouait tranquillement avec une balle de baseball et il était seul. Il avait l’air de s’ennuyer.
« Salut ! »
Elle n’était pas timide pour aborder les gens, et celui-ci l’intriguait à jouer tout seul dehors.
« Qu’est-ce que tu fais ?
- Je joue, ça se voit pas ?
- Si… mais tout seul ?
- Qu’est-ce que ça peut te faire ?
- Rien… Je voulais juste me montrer amicale, désolée de t’avoir dérangé. »
Bon. Il est vrai qu’elle n’avait peut-être pas choisi la bonne méthode pour parler au jeune homme.
« Attends… »
L’homme la retint alors qu’elle allait partir. Il ne savait pas dans quoi il s’embarquait.
« Je viens d’arriver à Renton.
- Ah. Bienvenue ! Tu verras, la ville est super sympa. On a un parc un peu plus loin qui est magnifique. Il y a des oiseaux parfois et c’est vraiment beau. Faut que tu vois un coucher de soleil un jour, sérieux, c’est trop chouette. Surtout quand tu es dans l’herbe et que tu es allongée, en train de prendre les derniers rayons de soleil sur ta peau… C’est un délice, tu ne trouves pas ?
- Euh… oui. Je suppose.
- Si tu veux, demain, je ne fais rien de particulier. Je pourrais te mener à cet endroit. Tu habites loin ? »
Il désigna une maison à deux pas, ils étaient voisins.
« Et là, tu as une boulangerie topissime, il faudra que tu goutes leur scone au caramel. Bref, moi, c’est Gabrielle. Mais tout le monde m’appelle Dumbo, pas à cause de mon poids, mais de mes oreilles. Tiens, regarde ? Non, ne te moque pas, elles sont pas si grandes que ça. J’ai appris à bien m’aimer comme je suis. Tu te rends compte, j’ai 16 ans aujourd’hui et j’ai compris bien plus de choses que certains adultes, j’aime mes satanés oreilles. Au moins, je suis différente des autres, non ? Tu t’appelles comment ?
- Adam.
- Très joli, Adam ! Même si tu ne l’as pas choisi évidemment. Tu me dis quand tu es disponible, je t’emmènerais au parc si ça te dit ! »
Malgré tout ce qu’on pouvait s’imaginer, Adam ne prit pas peur face à l’extravagance et au bavardage incessant de la jeune Gabrielle. Le lendemain même, ils allèrent au parc et le lendemain encore, ils allèrent voir une fontaine. Petit à petit, Gabrielle montrait son monde à Adam et lui faisait découvrir le Renton qu’elle aimait et qu’elle connaissait puisqu’elle y avait vécu depuis son premier âge. Tout naturellement, au fur et à mesure du temps qui passait, les visites passèrent de la ballade main dans la main à face à face, bouche contre bouche. Du statut ami, ils passèrent très vite à petit ami. Il voulait devenir mécanicien, elle voulait travailler dans les livres.
Après une licence de littérature anglaise, elle obtint son premier poste dans une librairie. Elle aurait préféré une bibliothèque, mais la librairie était coquette. Adam, lui, avait pris son appartement. Quand Gabrielle trouva son emploi, ils trouvèrent naturel qu’elle vint habiter chez lui. Ils habitaient un appartement, toujours à Renton.
Alors que ses sœurs avaient migré un peu partout dans la ville, les cadettes étaient en train de faire leurs études dans l’université de Seattle pendant que Loriane était parti vivre à Tacoma avec son mari et son premier enfant. Tout le monde vivait un peu loin, mais elle prenait toujours le temps de les appeler pour avoir de ses nouvelles. Et avec Arya, la sœur d’Adam, ils avaient pas mal de choses à faire. En effet, après avoir volé de l’argent à Adam, elle était venue vivre chez eux et avait saccagé leur appartement en fumant à l’intérieur alors que Gabrielle avait été stricte dessus. Une fois qu’elle était enfin partie de chez eux, les relations entre Gabrielle et Arya étaient tendues. Gabrielle ne supportait pas que sa sœur profite des autres…
• 27 octobre 2015 – Renton
« Le mois qui a passé a été fou, reviens… »
Je laissai encore une fois un stupide message sur le répondeur d’Adam. Pourquoi est-ce qu’il n’était pas foutu de répondre ? Merde ! Je savais qu’il devait être occupé, mais j’étais seule chez moi. Je n’avais plus beaucoup de nourritures à présent. J’essayais de me rationner, mais j’avais peur. La porte était fermée à double tour et je ne sortais plus de chez moi, comme l’avait dit les gens à la télévision. Par la fenêtre, je voyais des choses étranges, des hommes, des femmes, qui n’en étaient plus vraiment. Mais qu’étaient-ils au juste ? Qu’allais-je devenir sans Adam ? Je ne me sentais plus en sécurité. Pourquoi la police avait-il eu besoin de mon mari ? Evidemment, je le savais… mais je ressassais la moindre excuse pour être en colère. J’étais seule et n’avais de nouvelle de personnes. Mes sœurs, Marlène, Toby, mes parents, même Arya, je n’avais de nouvelles de personnes. J’étais dans ma bulle. Adam… pourquoi est-ce que tu es mécanicien sérieux ? La police n’aurait pas eu besoin de toi si tu avais été libraire comme moi…
Je tournais en rond dans mon appartement, j’avais de plus en plus peur. L’électricité ne fonctionnait plus et je ne comprenais plus ce monde dans lequel j’évoluais. Tout changea le 27 octobre 2015. J’étais perdue dans les pensées quand on tambourina à ma porte. Les infestés… Ils étaient là, prêts à me manger… Je courrais me réfugier dans ma baignoire et je tirais le rideau pour me cacher. Coucher dans la cuvette froide, je fermais fort les yeux. Le bruit continua puis un hurlement strident.
« OUVRE VITE. »
Je reconnus la voix d’Arya. Les infestés pouvaient-ils parler ? Non, ils n’avaient pas dit ça à la télévision. Tremblante, je me redressais et décidais d’aller ouvrir. Elle était plus mince que d’habitude, ses cheveux blonds rassemblés en un chignon lâche. Elle était sale, avait quelques égratignures et ne paraissait pas aller bien. Nous ne nous étions pas revus depuis longtemps, je ne l’appréciais pas, mais elle était mon seul lien avec Adam.
« T’as des nouvelles ?
- Aucune. Je voulais rejoindre le camp CenturyLink Field, j’en ai entendu parler. »
Après avoir discuté de nombreuses minutes, nous nous décidâmes de partir ensemble vers le stade. Il était à quatre heures de marche de là, mais nous pouvions le faire. J’empaquetais dans un sac à dos ce que j’estimais nécessaire : une bouteille d’eau, les deux dernières conserves qu’il me restait, ma trousse à bobo, ma brosse à dent, de la corde, un briquet, un tout petit plaid et je n’avais déjà plus de place. La route semble longue et périlleuse, mais à deux, nous y arriverons plus facilement que seule.
« Prends un couteau, le monde est devenu taré, tu sais pas à quoi t’attendre Dumbo. »
Je décidais de l’écouter et pris le plus long couteau que j’avais dans la cuisine. A ses trousses, serrant fermement le couteau (sans oublier les tremblements), je la suivais de près. Je n’avais pas envie d’y aller, j’aurais largement préféré rester dans ma baignoire. Mais j’allais retrouver Adam. Arya me chuchota d’être le plus discrète possible pour que les mordeurs ne m’entendent pas. Nous n’avions pas de véhicules et de toute façon, les voitures abandonnées sur la route nous auraient empêché de passer quoi qu’il arrive. Alors que je pensais être discrète, un râlement nous parvint. Nous cachant derrière une voiture pour le laisser passer, il « flaira » sans doute notre odeur et nous dûmes le combattre. Tétanisé par la frayeur qu’il m’inspirait, c’était surtout Arya qui le tua, d’un coup de couteau dans la tête. Heureusement que le temps qu’elle avait passé en prison l’avait fortifié au lieu de la ramollir. J’aurais peut-être dû envisager un séjour carcéral. Je la suivais, je marchais dans ses pas. Cette personne que je détestais tant pour son caractère, je la suivais aveuglement pour retrouver l’amour de ma vie.
« AH ! »
Un mordeur m’avait attrapé par derrière alors que je pensais être tranquille. Avec sa force de mort, je tombai au sol, le retenant par la poitrine, gênée par le couteau, sa mâchoire claquant plusieurs fois en essayant de manger ma chair. M’aidant de mes jambes comme lors de mes jeux d’enfants avec mes sœurs, je le repoussais. Doucement, haletant, je repris le dessus et planter le couteau dans la chair molle du mordeur. Puis, le retirant, retenter le coup dans le crâne cette fois, comme j’avais vu Arya le faire. Le mort me retomba dessus. Le bruit assourdissant de la brisure du crane sous le couteau me faisait encore frémir et je m’éloignais rapidement de la source de cette mort. Le premier que j’avais tué. Mais peut-on tuer ce qui est déjà mort ?
• 3 novembre 2015, sur la route en direction du stade.
Dormant comme nous pouvions, j’étais quand même éreinté. Le voyage ne se passait jamais comme prévu, nous ne pouvions pas dormir sans que l’autre dorment également. Nous faisions des rondes et le lendemain, il fallait immédiatement repartir. Je n’étais pas faite pour cette vie de labeur et de marche. Toute la journée, nous ne faisions que cela. Progressivement, nous nous éloignons de Renton pour nous approcher de Seattle. Cela semblait de moins en moins être une bonne idée. Mais l’idée de retrouver Adam, peut-être, au camp, me rassurait. C’était sûrement là-bas qu’il serait étant donné que c’était le camp le plus grand de Seattle.
Entourée par les arbres, nous approchions une petite cabane. Nous pensions pouvoir y être à l’abri pendant quelques heures, le temps de trouver à manger et de nous reposer quand Arya fut pris dans un piège à ours. Le cri qu’elle poussa amena avec elle quelques râles de marcheurs. Deux choix s’offrirent à moi : fuir avant d’être attrapé par ces marcheurs alertés par le bruit ou aider Arya. Bien qu’énormément tenté par la première option, j’essayais d’aider ma belle-sœur. Je ne savais pas comment désactiver ce foutu piège. J’essayais de crocheter le piège en y insérant mon couteau, mais j’avais peur de briser mon seul instrument de survie. Je tentais quand même, de toutes mes forces, d’ouvrir le piège par tous les moyens. Le pied ensanglanté d’Arya et ses gémissements me faisaient mal au cœur et les râles des marcheurs se rapprochèrent.
Soudain tout proche, je retirais le couteau du piège et frappais le marcheur avant qu’il ne nous mange. Un coup dans la tête suffit à ce qu’il tombe net. Mais d’autres râles se firent entendre. Il n’était pas tout seul. Ils étaient rarement seuls. Je savais que je n’y arriverais pas, je ne parviendrais jamais à les tuer tous. J’avais déjà beaucoup de difficultés avec un seul infesté, je n’imaginais pas ce que cela donnerait si j’étais entouré d’une dizaine. J’essayais encore une fois d’ouvrir le piège, mais il restait fermé. J’entendais les marcheurs se rapprocher. Si je restais une seconde de plus, ce n’était pas une personne qui allait mourir, mais deux.
« Je… je suis désolée. »
Les larmes coulèrent pendant que les infestés surgirent d’entre les arbres. C’était ma survie. J’entendis des supplications, j’étais lâche. Je ne pouvais pas. J’avais tout essayé. Je m’enfuis entre les arbres, courant à en perdre haleine. Adieu cabane, adieu Arya, bonjour lâcheté.
Gabrielle arrive au camp, éreintée, anémiée et affamée. Adam se trouve parmi les réfugiés. Elle doit lui annoncer qu’elle a tué sa sœur. Elle n’y trouve personne, elle apprend que ses sœurs, sauf Loriane dont elle n’a pas de nouvelle, ont succombé. Pendant des jours, elle vit dans la tristesse et la vie difficile du camp de Century Field. Elle perd son sourire, essaie de s’endurcir, mais la vie ne l’a pas aidé dans ce sens.
• 20 janvier 2016, camp de CenturyLink Field
« Pars ! Vite ! »
Je hurle. Adam m’a protégé au péril de sa vie, malgré ce que j’ai fait. Maintenant, il git à terre, mangé par les infestés. A travers les larmes, je cherche à m’enfuir. Je n’ai plus que mon couteau à la main. Je ne survis que grâce à la mort des humains, ceux qui sont en train d’occuper contre leur gré les infestés. Je ne survis que parce que je n’ai pas eu la malchance de tomber directement entre leur main. Je m’enfuis à travers la porte. Je fuis à travers la forêt, ne m’arrête que quand je suis loin du stade. Plusieurs personnes ont réussi à survivre, sans doute plus à leur capacité physique qu’à leur lâche fuite. Je ne dis pas que je n’ai pas fait tombé quelques infestés dans ma course, mais très peu à vrai dire. Gary a une idée, il veut rejoindre la station de ski. Je décide de le suivre. Je suis un mouton, c’est vrai, mais je veux survivre.
La route est longue, elle est pénible, semée d’embuche. Plus on monte, plus il fait froid. Je ne regrette pas le sac à dos que je trimbale avec moi tout le temps ni mon petit plaid que j’ai embarqué. Je le partage avec quelques personnes de mon groupe. Il n’est pas assez grand pour couvrir toutes les parties de nos corps, mais il me procure du réconfort. J’ai l’impression de servir un peu à quelque chose quand c’est mon plaid qui réchauffe partiellement les autres.
Après avoir « nettoyé » l’endroit, comme ils disent, on se fait encore une fois une raison. Tous les soirs, je pleure Adam et ma vie. Je veux survivre, mais c’est si dur en étant seule.
Le temps passe. Elle a pris son emploi dans les cuisines et essaie de partir à la chasse. Elle n’est pas très bonne, mais elle reconnait les plantes qu’on peut cueillir et manger, ce qui aide assez bien le groupe. Elle se réjouit quant à la décision de rejoindre un camp vers Tacoma. Elle va peut-être trouver Loriane.
• Février 2017 – En route vers Tacoma
« A Tacoma ? Ma sœur vivait à Tacoma, avec son mari et son fils, Jay. Ce serait bien si je les retrouvais. C’est la seule sœur qui me reste, je sais, tout le monde a perdu vachement de personnes, y compris moi. Mais si ma sœur Loriane était encore vivante, l’espoir ne serait pas totalement perdu. Si seulement elle avait survécu. Je ne sais pas comment elle aurait fait avec un petit de deux ans, mais… Jay était adorable, tu sais, casse-pied parfois, mais adorable. Il avait la manie de dire « non », je crois que c’est fréquent pour les jeunes de son âge. »
Philip ne l’écoutait que d’une oreille, ils avaient plus important à faire que de pérorer. Le voyage serait aussi long que les autres, mais comme j’étais Dumbo la pipelette j’étais bien décidée à montrer mon enthousiasme en parlant de sa vie d’avant. Je n’avais pas tracé un trait sur ma vie, je ne le pouvais pas. L’idée de partir vers Tacoma me plaisait car je retrouvais un peu de l’espoir que j’avais perdu. Je retrouverais peut-être l’un des miens…
Peu à peu, elle désillusionnea. Il n’y a rien à Tacoma. Elle perd à nouveau tout avec l’incendie, mais persévère. La petite Dumbo devient plus grande, un peu plus courageuse. Ils trouvent un ranch.
• 15 mars 2018 – Ranch
Je n’ai jamais monté à cheval, pourquoi est-ce qu’ils veulent que j’apprenne ? Et d’abord, il est trop haut, je vais tomber.
« Mais… je peux rester aux cuisines, non ? Je fais bien à manger… »
On lui répond que ce n’est pas la question et qu’il faut que j’apprenne. Je n’ai pas envie, je vais tomber, c’est sûr. Finalement, après Morille, je passe. La jument est belle et elle a l’air gentille.
« Tu veux pas me faire tomber, ma belle, hein ? Je suis désolée de monter sur ton dos, je n’en ai pas vraiment envie, tu sais… Mais faut qu’on apprenne tous, ils ont raison. Mais on pourrait utiliser des charrettes, ce serait plus pratique et ça fait moins peur.
- Dumbo… Tais-toi et monte, dis l’instructeur en souriant. »
Tout le monde ici m’appelle Dumbo, ils ne sont pas méchants, c’est moi qui leur ai demandé de m’appeler comme ça. J’ai l’impression d’avoir retrouver ma famille. Une famille que je me suis créé. Je suis bien ici, vraiment bien. Deux ans ont passé, je n’ai plus de nouvelles de personnes. Comment en aurais-je évidemment ? Je ne peux pas. Adam me manque, mes amis et ma famille me manquent. Mais je suis une battante. Non, pas vraiment, mais je me répète que je le suis. Je dois être la personne qui a tué le moins de mordeur ici. Je suis celle qui mérite le moins sa survie. Ce n’est pas très juste envers toutes les personnes que j’ai perdues, que nous avons perdu. C’est injuste pour tout le monde, mais personne ne semble m’en vouloir. Peut-être ne se rendent-ils pas compte que je suis nulle pour la guerre. J’ai peur même quand la fenêtre grince, j’ai peur juste à devoir grimper sur une girafe, enfin un cheval. Heureusement qu’elle est gentille, elle me laisse la grattouiller pendant que je prends mon inspiration. Ne pouvant plus attendre, le regard de l’instructeur se faisant plus oppressant. Je glisse mon pied dans l’étriller et me hisse difficilement en haut de la selle. Je dois être à au moins 5 mètres du sol, c’est flippant. La jument ne dit rien, ne bouge même pas. On m’explique comment faire. Je fais et finalement, ça ne fait pas si peur que ça…
Alors que Gabrielle est traumatisée par l’arrivé du groupe oppresseur des Remnants, elle essaie de faire profil bas jusqu’au jour fatidique de la révolution.
• Novembre 2018, au ranch
Tout n’était que flamme dans les yeux de tout le monde. Pendant six mois, tout le monde avait souffert de cette colonisation forcée. Je me souvenais du jour où ils étaient venus, en conquérant, avec leur horde de rodeur, fier comme des coqs. Certains étaient venus dans les cuisines et s’étaient assis dans le réfectoire. Ils avaient exigé que je leur serve à boire. Evidemment, sous leur pouvoir (et ils en avaient), je n’avais pas pu résister. Je me sermonnais le soir même. Mes amis mourraient pour notre liberté et j’étais trop faible pour résister à cela. Toutefois, ça aurait été débile de mourir pour avoir refusé de faire du café. Sans doute.
La pression était telle et les messes basses perduraient. La vengeance sonnait bientôt. Axel ne serait pas mort en vain. On se devait de retrouver nos amis qui nous avaient été retirés par ces ignobles humains, si on pouvait encore les qualifier de tels. Alors, oui, j’étais prête aussi à prendre les armes s’il le fallait, même si j’étais morte de trouille de le faire. Je ne me sentais clairement pas l’âme d’une guerrière prête à affronter ces hommes et ces femmes pour qui la mort ne semblait pas faire peur. Etais-je la seule à être morte de trouille ?
Ce jour-là, les hommes et les femmes de Remnants arrivèrent, armés et prêts à en découdre de nous. Nous fûmes obligés de prendre les armes plus rapidement que nous ne l’espérions sans doute, mais ce n’était pas plus mal. Nous allions pouvoir reprendre notre liberté. Nous ne souhaitions qu’une vie normale, après tout. Nous vivions de nos ressources, sans embêter personne. Les morts étaient déjà une belle histoire en soit, pourquoi certains hommes s’embêtaient encore à vouloir dominer tout le monde ? Pourquoi l’être humain souhaitait absolument acquérir toutes les ressources inimaginables de ce monde ? Dans le méli-mélo, je choisis encore une solution de facilité. Tuer les marcheurs, ok, je le faisais si c’était nécessaire, mais tuer quelqu’un – volontairement – je ne l’avais jamais fait encore. Je décidais de prendre la solution de facilité et je fuyais.
« Je vais te trouver, petite. »
La voix de l’homme était effrayante et semblait me suivre encore maintenant. Habilement, j’étais partie me réfugier près de Havana, ma jument préférée. La touffe de paille séché me recouvrait intégralement quand j’entendis un craquement révélateur. Caché sous la paille, j’essayais de ne pas bouger. Le craquement avait-il été provoqué par la mort d’un de mes amis ou de mon ennemi ? Je priais tous les dieux qu’il ait été provoqué par la mort de mon ennemi, de cet homme qui m’avait suivi. Il savait que j’étais là, cachée pas loin, cachée dans l’étable. Comme une idiote, je n’avais rien pris avec moi, même pas un couteau. Putain, qu’est-ce que j’étais débile ! Une fourche devait se trouver près du box d’Havana, je pouvais me la procurer sans me mettre trop en danger. Les bruits de pas ne se faisaient pas entendre. Si un de mes amis était mort, ce serait de ma faute. Je ne pouvais pas laisser les autres me sauver, je n’étais rien pour eux. Ce n’était pas juste. Délicatement, je m’extirpais de ma cachette de fortune et contourna le box sans faire de bruit. J’avais déjà cette faculté, celle de me déplacer sans faire de bruit. Cela pouvait être un avantage. Prenant la fourche délicatement dans mes mains, je la tendis face à moi, ne savant pas trop comment je pourrais m’en servir comme d’une arme.
Un homme était étendu, face contre terre. Je ne respirais plus alors que je m’approchais. Ami ou ennemi ? Je m’approchais et retins ma respiration… Le visage m’était inconnu, c’était un ennemi. Le soulagement me transperça la poitrine. Armée de ma fourche, tremblante des pieds à la tête, mais encouragée par la haine que j’avais contre ces ennemis qui avaient emprisonné nos amis et avait tué Axel et tant des nôtres. Armée de ma haine, j’avançais vers la bataille.
Le combat est difficile, mais les Haven en sortent vivant. Gabrielle a survécu. Elle s’est rendue à la bataille, a reçu des coups, de nouvelles cicatrices (dont une assez belle au niveau de la poitrine), a fait son premier meurtre, un homme d’une trentaine d’année, un ennemi qui menaçait un ami. Son visage, elle ne se le rappelle que quand il est tombé. Elle lui a planté sa fourche dans son dos alors qu’il menaçait l’ami. Elle n’oubliera pas sa « lâcheté » de l’affronter de dos, mais est satisfaite d’avoir aidé son groupe. Certains décident ensuite d’aller au fort. Ils se reconstruisent peu à peu.
• Décembre 2019, au fort
Encore une fois, ça recommençait. Gabrielle ne souhaitait pas que cela recommence. Mais les enlèvements, celui de Daniella à présent avait retenti. Pourquoi diable les hommes se comportaient-ils de façon aussi bête et injuste alors que la fin du monde avait sonné ? N’avaient-ils donc rien dans leur cervelle ?
Le mois passé avait été difficile, violent et le troc qui nous avait bien aidé dans notre survie avait été interrompu. Ce n’était pas plus mal. C’était en intégrant d’autres communautés qu’on finissait par aller mal. Quoi que… certains nous avaient bien aidés et sans eux, jamais je ne serais encore vivante. Peut-être devrais-je être reconnaissante ?
Retournant à mon pain, je malaxais avec vigueur, les mains dans la farine. Après tout, je n’étais pas une guerrière, mais je nourrissais mon groupe, ma famille.
6h : je me lève péniblement. J’ai toujours aimé dormir, mais la vie doit être rythmée pour le bien être de tout le monde. J’ai le petit déjeuner à préparer pour tout le monde. Avec l’aide des autres, je dois faire des rations pour que tout le monde mange à sa faim. J’aurais bien aimé faire des pancakes, mais je n’ai pas assez de ressources. Je me lave avec mon seau d’eau et me prépare tout en m’imaginant le gout sucré d’un pancake arrosé de merveilleux sirop d’érable.
6h30 : je suis habillée et prête à aller travailler. Je me rends dans les cuisines, d’autres sont déjà réveillés. Je salue tout le monde avec un grand sourire. Une nouvelle journée qui commence, aussi ennuyeuse que les autres. Je retrouve la personne habituelle dans les cuisines et pérore sur les rêves de la nuit dernière et de mon envie du jour de manger des pancakes. On prépare, comme d’habitude, les portions de porridge pour la cinquantaine de personnes.
7h : les personnes commencent à venir récupérer leur bol. On sert tout le monde, avec le sourire, en saluant, en demandant comment ça va.
8h : on mange avec eux et on finit par débarrasser. Je lave la vaisselle, l’essuie et la range. C’est monotone, mais ça occupe bien.
9h : je vais dans les champs, aider pour les cultures. On me demande d’arroser, j’arrose. On me demande de désherber, je désherbe (mais je n’aime toujours pas ça).
11h : je retourne en cuisine et prépare le ragout du midi, souvent il n’y a que des légumes, mais ça tient bien au corps.
12h : on sert tout le monde, je pérore et mange avec les autres. C’est l’un des moments que je préfère dans la journée, enfin le deuxième. Le premier moment que j’adore le plus est le repas du soir.
13h : comme pour le petit déjeuner, je débarrasse, fais la vaisselle et la range. Ensuite, j’ai quartier libre pendant quelques temps.
14h30 : après avoir nettoyé la cuisine, j’ai quartier libre. Je retourne parfois dans mon dortoir où je lis un peu. Parfois, je vais lire dehors si le temps est assez clément. J’ai une heure de libre, j’en profite au maximum.
15h30 : j’ai mon cours d’équitation. Je me suis grandement améliorée et j’apprécie cela maintenant alors que je me rappelle avoir eu tellement peur la première fois. Ridicule.
17h : je brosse les cheveux, j’adore ce moment. Les chevaux sont calmes et adorent être brossés. Je nettoie les boxes. C’est pénible, mais il faut bien le faire.
18h : je retourne en cuisine et prépare le diner avec les autres.
19h : je sers et mange avec les autres personnes. Tout le monde est là, pas de roulement, et je peux avoir des nouvelles de l’extérieur. Je n’y amets plus trop les pieds, heureusement, et je me réjouit que ceux qui sont partis reviennent en bonne santé.
20h : même rituel, je fais la vaisselle, l’essuie et la range.
21h : je vais dans le salon rejoindre les autres. Parfois, je lis (souvent les mêmes livres), parfois je joue avec les autres, mais tout le temps, je discute.
22h : l’heure de dormir, je suis éreintée, mais c’était une journée productive.
• Âge irl : 25 ans
• Présence : Au moins une fois par semaine, je pense
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement :
En cherchant sur internet un forum d'écriture sur l'univers Walking Dead
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J'avais envie de reprendre l'écriture et d'inventer un personnage (et je viens de reprendre la dernière saison de la série, ça m'a donné envie de jouer avec l'univers).
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@greenhouselab
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Victoria Pedretti • <bott>Gabrielle Lester</bott>
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Re: Tu auras le temps de connaitre les soucis et les chagrins durant ta vie...
Mer 26 Fév 2020 - 20:46
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Re: Tu auras le temps de connaitre les soucis et les chagrins durant ta vie...
Mer 26 Fév 2020 - 20:52
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Re: Tu auras le temps de connaitre les soucis et les chagrins durant ta vie...
Mer 26 Fév 2020 - 21:04
Bonne rédaction !
N'hésite pas si tu as des questions^^
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Re: Tu auras le temps de connaitre les soucis et les chagrins durant ta vie...
Mer 26 Fév 2020 - 21:38
Super choix d'avatar!
- Connor G. Shepard
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Re: Tu auras le temps de connaitre les soucis et les chagrins durant ta vie...
Mer 26 Fév 2020 - 23:24
Bon courage pour la validation de ta fiche !
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Re: Tu auras le temps de connaitre les soucis et les chagrins durant ta vie...
Jeu 27 Fév 2020 - 11:12
- Duncan Donhadams
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