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Re: Nice to meet you sweetheart

Dim 16 Juin 2019 - 11:45

Nice to meet you sweetheart


tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man my boy. but for now it’s time to run...


C'était le troisième finalement, parce que jamais deux sans trois Ducon ! Peu importait, il allait certainement pas tenir un compteur des types à qui il faisait sauter la cafetière. Puis le corps s'affaissait déjà. En peu de temps ce mec, sans plus de gueule, s'étala sur le parquet poussiéreux de l'ex intendance en laissant, contre le lambris dans son dos, une traînée de mélasse écarlate. Ce qui restait de son cerveau, du cartilage et de ce qu'il avait pu être dans l'ancien comme dans le nouveau monde. Ses yeux noirs filèrent contre le coussin imbibé de fluide et fibres organiques qui recouvrait encore son faciès. C'plus simple comme ça, hein connard ? Sans voir la tronche des gens, leurs gueules te hanteront pas plus tard. Peut-être bien que c'était l'une des raisons l'ayant poussé à réitérer la manœuvre de son tout premier homicide, au delà du fait que l'oreiller de fortune avait étouffé la détonation. On avait pas besoin de le tuer, on avait juste à se barrer. La voix de la brune le ramena à son regard clair. Elle avait toujours un truc à redire celle là ? Visiblement, même dans ce genre de situation qui fleurait bon la merde à plein nez, elle avait de la compassion, ou un truc dans le style, pour des mecs qui, s'ils les avaient surpris en premier, se seraient certainement pas gênés pour leur faire péter le caisson ?

Fuller prit même pas la peine de lui parler, à peu de choses ils rejouaient le bordel du District, sept mois plus tôt. La seule différence c'était que, contre toute attente, la brune qu'était pas présente ce fameux jour noir, était dans son camp pour tenter de repartir droite sur ses cannes et pas périr là où son gars, son frère, ou dieu savait quoi d'autre, avait préféré en finir plutôt que de se tirer loin dans le but de la revoir. Du bruit à l'étage le fit redresser le nez vers les marches, davantage même sur le cadavre putréfié qui les dévalait pour mieux s'écraser à leurs pieds, suivi de près par la surprise du gars, bien vivant, qui venait d'investir les lieux suite à sa conversation rapide avec son acolyte désormais raide mort. Lui les voyait pas, une chance que la pégus ait eu des réflexes, lui avec puisqu'il venait de rejoindre le salon, dos à l'arche qui menait vers le hall, près à démonter la tronche enfarinée du second. Pour autant ce fut elle qui s'y frotta, avec un putain de mal, un putain de mal de chien qui le força à avancer avant de la voir se défaire des griffes de son agresseur. Le coup de lame qui s'en suivit l'invita à sourire de coin tout en croisant ses billes azurs.

- J'croyais que tu voulais juste t'barrer. Répliqua l'ex journaliste avant de s'attarder sur le connard qui se vidait de son sang, mains rougeâtres au cou, à frétiller comme une truite à l’agonie sur le parquet. Come on sweetheart. Il ne l'acheva pas, si fallait une diversion pour le restant de manouches dans le coin, autant leur filer de quoi s'occuper les canines. Fuller enjamba le corps avant de sentir la pression des phalanges de ce type contre sa cheville. Il était sérieux, c'était un pitié qui tentait de se frayer un passage entre sa trachée et la nouvelle aération que lui avait calé la brune ? Cette dernière non loin, le trentenaire tendit la main sans demander son reste, ses phalanges se refermèrent sur sa propre matraque, encore à la ceinture de la jeune femme. En un rien de temps l'arme fut déployée, son bras armé et le métal embrassa sèchement la paume refermée contre les fibres de son jean. Libre, il poussa sa « partenaire » à quitter la baraque, remarquant aisément le troupeau de cadavres affairé auprès d'autres types. Une dizaine à en juger les silhouettes plus habiles que d'autres. Putain de bordel y avait vraiment des gens capables de vivre, enfin survivre, dans un endroit pareil ? Un coup de feu siffla à son oreille, la belle se nichant en une étincelle contre la parois du seuil avant qu'il la pousse, elle, pour se vautrer derrière le premier bosquet en sa compagnie. Son poignet gauche en craqua, lui arrachant une grimace au vol avant qu'il pompe pour se redresser, à peine, toujours au dessus d'elle, afin de les compter rapidement. Cinq près de l'entrée, trois pas loin, deux autres qu'ont rien pané et font l'tour d'la baraque. L'informa-t-il. Une paire de semelles sur le seuil, à deux pas à peine, l'invita à braquer les yeux dans cette direction.

- T'sûr Kent ? Y a personne mais ….. Hart et Cale sont …. Il eut pas le temps de terminer, couteau serré en paume, Nathan lui sectionna le tendon d'Achille avant de l'agripper à la gorge. Le dos de l'inconnu heurta son thorax, la pointe du couteau désormais rivée sous son menton. Il avait mal, le sang maquillé déjà le perron. Oh fuck, putain ! Putain!

- Ta gueule, …. relève toi Darling, ils vont pas condamner un d'leur pote pour buter deux inconnus L'espérait-il du moins, sans quoi leur marionnette bouclier, ici présente, finirait en buffet gratos pour leurs amis les bêtes. S'vous jouez aux cons, vot' copain sera rien d'plus qu'un paquet d'croquettes fraîches pour les manouches, alors …. vous allez poser vos p'tins d'jouets d'merde, et nous laisser partir les gars. Deal ?

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Re: Nice to meet you sweetheart

Dim 23 Juin 2019 - 11:25

La voix de l’abruti la sortit de sa torpeur. Assez pour lui décocher un regard mauvais. Ash’ voulait juste se barrer oui, tuer n’était pas dans ses habitudes, contrairement à tous ceux qui suivaient ou avaient suivi les pas de Zack ou Morgan. Valait-elle mieux qu’eux finalement ? Le brun l’invitait déjà à le suivre, parce que désormais il fallait vraiment quitter cette maison. La brunette posa son regard clair sur le type au sol qui se vidait de son sang, demandait à ce qu’ils abrègent ses souffrances. « Désolée … » souffla-t-elle, dans un murmure avant de le voir agripper la cheville du brun qui le dégagea de là en l’en faire, elle, hoqueter de surprise. A nouveau abasourdie, par le sort qu’elle avait elle-même choisi d’infligé à cet inconnu, Ashley suivit l’abruti jusqu’au seuil de la baraque où une balle se planta, près d’elle.

Dos rivé au sol en un instant, derrière un massif de fleurs qui n’avait pas été entretenu depuis belle lurette. Allez, là ça serait si simple de le tuer lui, de lui faire porter la responsabilité pour la mort des deux autres, de t’en sortir. Ash’ porta son regard vers le seuil de la maison où une paire de bottes venait de se poser. Elle avait entendu le décompte, ils étaient deux contre une dizaine de types, sans doute armés, et elle devait faire équipe avec lui. En un instant, Ash’ le vit se redresser pour blesser le type sur le perron et le prendre en otage, à croire que c’était leur mode d’action préféré, menacer la vie des autres pour sauver leur peau, pour s’assurer l’attention de l’auditoire.

La brune se releva à son tour, sa main à la garde de sa machette, scrutant chacun des protagonistes présents. Avec son idée géniale, tous ceux qui n’étaient pas intéressés par leurs petites personnes se joignaient désormais à la fête, il n’y avait plus qu’à espérer qu’ils tiennent un minimum à leur pote, sinon le plan de génie de l’abruti n’aurait pas l’effet escompté. « On veut juste s’barrer, on vous laisse cet endroit, vous nous reverrez plus. » Nous, ça sonnait faux au possible à ses oreilles, parce qu’il n’y avait pas de nous ou de on dans cette histoire, que ce partenariat n’était que de circonstance mais mieux valait donner le change car avec un groupe de dix types en face d’eux, la moindre faille serait fatale.

Les deux types qui faisaient le tour de la maison arrivèrent finalement, pointant leurs canons dans leur direction. « Tu vas le lâcher de suite sinon j’fais une belle collection de trous dans ta copine, mon gars. » Sa copine, Ash en leva les yeux au ciel avant de dégainer son arme à feu qu’elle pointa dans leur direction. « On veut juste partir, baissez vos armes. S’il vous plait. » Mais ils n’avaient pas l’air de vouloir jouer la finesse, l’un des deux s’approcha, posant la main sur le canon du Beretta que tenait la brune. Par réflexe, Ashley pressa la détente, lui logeant une balle dans le pied à l’en faire hurler de douleur et l’insulter elle et toute sa famille. « Reculez ! » Son regard passa vers l’abruti, c’était le moment de partir parce que les morts revenaient dans le coin.

D’un signe de la tête, Ashley lui indiqua une ouverture dans le rideau de morts et de vivants qui allaient bientôt s’écharper définitivement. C’était le moment de partir et c’était leur sortie de secours. « Lâche-le, on se barre d’ici. » Ce type ne les suivrait pas, il était blessé de toute manière. Au mieux, ses potes prendraient le temps de le récupérer, au pire …
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