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Quand tout fout le camp - Finan

Dim 5 Mai 2019 - 23:35


Mi Avril 2019

Erika referma la porte un peu plus violemment qu’à son habitude. Elle sentait que quelque chose n’allait pas et pourtant, elle avait peur de ce qui pourrait bien se dévoiler de part cet étrange silence. D’abord, elle avait suivi les conseils de Daniella en allant voir un petit ce qui se tramait à l’extérieur de ces murs. La visite de ce village n’avait pas été de tout repos, non seulement par la rencontre de bêtes affamées mais en plus, par cette découverte d’elle-même. Elle avait revue la peur de mourir, la peur de perdre des personnes qu’elle aimait en mourant. C’était peut-être idiot mais lorsqu’elle avait été attaqué, elle pensait à elle évidemment. Elle ne pouvait pas penser à personne d’autre, mais surtout à la douleur qu’allait éprouver sa tante et puis, par extension, son petit ami, Finan O’Malley, l’irlandais mal léché qu’elle aimait. Elle avait tellement été heureuse de revoir sa tante, son petit ami et sa meilleure amie revenir en un seul morceau. C’était un véritable soulagement et même si elle avait éprouvé une colère sourde envers les deux derniers, le soulagement avait été plus fort, d’où le câlin collectif, surgit de nul part.

Les jours qui avaient suivi, n’avaient même pas de mot pour les décrire. Démentielle ? Incroyable ? D’ordinaire si pudique, Finan n’avait jamais été aussi démonstratif qu’à ce moment-là et toutes les questions qu’elle s’était posée durant son absence, c’était complètement envolé. Parties en fumée.
Il était là, c’était le principal, quand elle se réveillait, il était là et quand elle s’endormait, il était là. Elle ne voulait plus le quitter, savourant chaque baiser et chaque câlins qu’ils pouvaient s’octroyer sans être dérangés. Ce n’était pas une mince affaire surtout avec deux petits enfants en bases âges en apprenant les choses de la vie. Par exemple, les cauchemars. Cela étant dit, tout leur moment n’avait pas été perturbé, surtout lorsque Finan avait eu la merveilleuse idée de l’emmener dans cette boutique de musique où elle avait pu se trouver une guitare pas trop mal.

Mais ces jours-là étaient malheureusement loin, trop loin pour qu’elle ne s’inquiète pas. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence et qu’elle arrête de se mentir. Quelque chose n’allait pas. Le peu de fois qu’elle pouvait croiser Ashley, il n’y avait aucun moyen de se parler en privée et puis, depuis une semaine, Finan était différent. Beaucoup plus absent, beaucoup plus secret. Quand il la regardait, ou l’embrassait, ce n’était plus pareille et même si elle n’osait pas vouloir y croire, et bien elle avait peur. Elle craignait que cette impression ne soit pas fausse et que l’éloignement forcé qu’avait mis en place sa meilleure amie avait un rapport avec les réactions encore plus étranges de son petit ami. Non, ce n’est pas possible.. s’était-elle dit en pleurant silencieusement dans le lit qu’elle était censée partager avec lui, alors qu’il n’était même pas là.

Toujours est-il que le soleil commençait à poursuivre sa route de l’autre côté du globe quand Erika s’apprêtait à se poser sur une caisse pour s’y asseoir.  C’était la guitare qu’elle avait embarqué et elle en joua quelques notes. Il n’y avait personne dans la pièce, elle pouvait se laisser mais son humeur générait que des balades particulièrement tristes quand du mouvement dans la pièce l’avait fait lever la tête. Finan. Elle reposa l’objet sur son socle, et se leva en mettant les mains dans la poche de son gilet, qui ce dernier avait connu des jours meilleurs. En voyant le visage de ce dernier, elle comprit que c’était le moment, c’était ce moment qu’il avait décidé de lui parler. Son coeur se serra immédiatement, elle se doutait. Dans son gilet, elle serra les poings et sa respiration s'accélère : « Salut ! » salua t-elle en trouvant qu’elle gérait le ton de sa voix plus qu’elle ne l’espérait : « Alors c’est ce soir que tu t’es décidé à parler ? » demanda t-elle, appuyant son corps sur son pieds d’appui.
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Re: Quand tout fout le camp - Finan

Mer 15 Mai 2019 - 13:48

Le soleil se couchait, l’éblouissant légèrement de ses derniers rayons alors qu'il s'enfilait une dernière lampée de cette flasque en verre, empli de vodka qu'il avait troqué auprès d'Emmanuel contre quelques pinceaux trouvés lors d'une expédition récente. Il avait su que ça lui plairait. Comme à son habitude, l'irlandais laissait toujours traîner ses oreilles et cette fois-ci, il avait bien fait.
Echange de bon procédé, il avait ramené ces pinceaux et il savait que Romano aurait autre chose en échange, quelque chose dont il avait besoin. Depuis quelques semaines, il repoussait un moment fatidique. Ce moment où il tiendrait la promesse faite à Ashley en avouant, en confiant à Erika tout ce qui s'était passé. Dehors, depuis leur retour. Entre eux... L'alcool ne serait pas de trop pour trouver le courage et les mots qui s’emmêlaient déjà dans son cerveau. Il s'était préparé pourtant. Mais plus le moment approchait, plus son ventre se tordait, plus il oubliait ces phrases bateaux qu'il lui avait concoctée... Elle méritait mieux que ça. Elle méritait même mieux que lui au vu de ce choix qu'il avait décidé de faire.

- Vous voyez où j'en suis les amis... L'irlandais parlait seul, les yeux rivés vers le ciel, caché derrière l'intendance. Il s'adressait à Megan. A Nathaniel. A d'autres. Parce qu'il avait besoin d'eux pour se préparer. Ouais, il se préparait. Tout doucement. L'angoisse et la douleur. Cette bâtisse en face, ce soir, il la gagnerait pour rejoindre Ashley... J'parie que Roan est en train de se foutre de ma gueule là, à vous raconter que je me plains de mes petites histoires de coeur alors que j'me fichais bien de ce genre de truc y'a cinq ans assis sur son petit nuage.

L'irlandais avait donc trouvé la force en cette topette d'alcool de pomme de terre qui à défaut de l'avoir émêché, avait au moins eu le mérite de délasser ses nerfs alors qu'il approchait de la maison qu'il partageait avec sa petite famille recomposé pour finir par la repérer, assisse non loin. Une dernière longue et profonde inspiration et l'ancien docker la rejoignit le pas traînant.

- Salut... souffla-t-il, éteint et les prunelles détaillant les brins d'herbe à leurs pieds avant que sa question ne lui fasse soulever le menton. Que... Qu... Oui. Effectivement, c'est ce soir...

Soupirant bruyamment, l'irlandais leva une dernière fois les yeux au ciel avant de scruter par dessus son épaule et s'arrêter quelques secondes vers l'intendance. C'était bien plus dur qu'il ne le pensait. Il avait beau y avoir songé longtemps, très longtemps. Ça ne se passait déjà pas comme il l'avait imaginait. L'irlandais reporta son attention sur Erika, marquant un geste discret vers sa main pour lui saisir la main avant de... d'avorter cette idée de merde vu ce qu'il avait à lui confier en cette soirée.

- Il... Il s'est passé quelque chose... commença-t-il en bredouillant quelques excuses incompréhensibles avant de reprendre plus distinctement. Enfin bref. je... je veux avant tout que tu saches que je t'aime et que je t'aimerais toujours.

Bon, bah déjà, la première phrase d'accroche semblait lui avoir déjà tout dévoilé. Vu les yeux qu'elle lui lançait. C'était comme un crève-coeur. Cette fille était tant pour elle, tout pour elle, son sang coulait dans ses veines, son sang l'avait sauvé d'une mort certaine... Et là, il ne se sentait plus capable de faire machine arrière maintenant qu'il avait commencé.

- Ashley et moi... Sans qu'il n'ait besoin d'en dire plus, elle semblait déjà comprendre. Finan poursuivit tout de même son discours, c'était juste un baiser à la base. Une connerie qu'on a fait lors d'une soirée un peu trop arrosée. On désespérait de retrouver ta tante et Damian, on regardait de vieilles photos, on partageait quelques souvenirs et... C'était juste un baiser au départ. Juste ça.

Au départ, autant dire que tout était peut-être implicite mais les "au départ" "juste" ne laissait que suggérer ce qu'il peinait encore à lui confier.
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Re: Quand tout fout le camp - Finan

Jeu 16 Mai 2019 - 9:24

Cela devait provenir d’un instinct dont elle ignorait la provenance mais Erika avait sentit quelque chose allait arriver. S’étant emparée de la guitare qu’elle avait ramené de leur dernier raodtrip en amoureux, elle grattait cette dernière quelques notes quand elle avait entendu quelqu’un s’approcher d’elle. Inconsciemment, elle avait posé l’objet à ses pieds pour se lever et faire face. Rika en avait assez de jouer la politique de l’autriche, il était maintenant, plus que temps, d’affronter la réalité. Il fallait être patiente, Finan n’était pas  du genre à s’exprimer alors s’il s’était réellement décidé à parler, alors elle avait de bonnes raisons d’appréhender ce qui allait suivre. « Salut...» Elle n’aimait pas ça. Pas du tout alors elle le mit directement dans le fait accompli. Cette dernière semaine avait été suspecte, Erika ne voulait pas en arriver là, avec cette impression que tout allait de travers, que tout foutait le camp. « Que... Qu... Oui. Effectivement, c'est ce soir… » Il semblait réellement surprit mais tout ce qu’elle fit en réponse, c’était de croiser les bras. La Madsen avait l’impression qu’elle blêmissait de plus en plus. Alors elle sortit les mains de ses poches, légèrement engourdies d’avoir été autant serrées.

Il soupira bruyamment alors qu’elle donnait des petits coup de pied sur le sol, dans des petits cailloux imaginaires, laissant une mèche de ses cheveux lui vriller le visage. Cela lui permettait de se cacher un petit peu. Hors de question qu’elle fasse le travail à sa place. Plus maintenant. Elle avait juste eu le temps de voir sa tentative avorté de lui saisir sa main, un geste qui lui brisa le coeur. Elle ferma les yeux, la plongeant dans le noir. Petite, elle avait peur du noir mais cette situation était tout aussi atroce que de s’y immerger. « Il... Il s'est passé quelque chose… » Elle affronta le visage de l’irlandais : « Enfin bref. je... je veux avant tout que tu saches que je t'aime et que je t'aimerais toujours. » Cette déclaration la fit réagir vivement. Erika leva, en signe de “stop”, ses phalanges s’étaient refermées doucement alors qu’elle réprimait ses larmes : « Non. Dis pas pas ça. On en serait pas si c’était vraiment le cas. » clarifia t-elle, la boule dans la gorge.

« Ashley et moi… » Si elle l’avait laissé s’approcher aussi près d’elle, c’était parce que la Madsen lui avait laissé l’opportunité de s’expliquer. Son coeur se déchira à l’énonciation de sa meilleure amie dans la bouche de son copain après qu’il lui avait dit qu’il l’aimait et qu’il l’aimerait toujours. Ce double crève-coeur la fit se reculer de quelques pas. La jeune fille s’était imaginée tout et n’importe quoi mais pas ça… Elle s’était dit qu’Ashley connaissait le désir de son copain de rompre avec elle. Et que par non-choix, la Good préférait éviter l’aide-soignante en connaissant les plans d’O’Malley. Cette liaison entre ces deux personnes changea du tout au tout. « C'était juste un baiser à la base. » A croire que pour lui, cet acte n’avait pas plus d’importance qu’un simple “bonjour”.  « Une connerie qu'on a fait lors d'une soirée un peu trop arrosée. On désespérait de retrouver ta tante et Damian, on regardait de vieilles photos, on partageait quelques souvenirs et... C'était juste un baiser au départ. Juste ça. »

Elle gonfla ses poumons.
Il continuait à enfoncer le clou parce que maintenant elle comprit qu’ils ne s’étaient pas arrêtés là. Elle fit quelques pas en lui tournant le dos, passant ses mains dans les cheveux tout en expirant l’air qu’elle avait accumulé.
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Re: Quand tout fout le camp - Finan

Dim 19 Mai 2019 - 20:02

Elle lui tournait le dos. Tout en remettant l'amour qu'il lui déclarait... Soit. Il pouvait bien comprendre au vu de ses allégations. Pourtant, il lui avait menti. Tant menti. Et cette fois ce n'était pas le cas. Autant dans ce qu'il avouait que dans ces quelques mots qu'il avait pour elle. Il l'aimait. Ca ne changerait pas. Oui, il l'aimait. Mais d'une différente façon maintenant. Celle qu'il aimait comme elle aurait aimé qu'il continue de l'aimer c'était Ashley. Il n'y pouvait rien. Il n'avait pas prémédité tout ça. Ca lui était tombé dessus comme une pierre sur la tronche, comme la foudre sur un malchanceux qui finissait griller en plein trottoir sans n'avoir rien demandé à personne. Qu'elle le croit ou qu'elle ne le croit pas, l'irlandais préféra taire tout autre tentative de lui prouver qu'il n'oubliait pas les sentiments qu'il avait ressenti pour elle et ceux qu'il ressentait toujours, même s'il était... Différent dorénavant.

- Erika s'il te plaît...

Au vu de son expiration, elle ne se retournerait pas, du moins pas tout de suite. Il ne lui en voulait pas. Elle avait besoin de quitter son regard azurés et teintés de... De tant de traîtrise pour sa brune. Qui ne l'était plus. Il avait changé de brune ouais. Comme un salaud. Ce n'était pas lui mais, pour le coup, ça l'était.

- Je te jure que... Je te jure que je t'aime putain... C'est juste que tout est différent...

L'irlandais ne bégayait pas. Mais il respirait prudemment entre chaque déclaration. L'essentiel était de ne pas lui faire du mal. La contenir. Pari avorté au vu de sa réaction et malgré le crève-coeur qu'était cette discussion, il l'avait entamé et avait promis à la fille qu'il rejoindrait ce soir de la finir.

- Retourne toi Erika merde ! Je... Tu crois que !

Elle avait bien le droit de le croire. Pourtant Finan faisait un effort surhumain alors il espérait juste, qu'elle se retourne et qu'il puisse savoir, affronter la chose, affronter son regard.

- Je suis désolé bordel de merde ! J'ai jamais imaginé que j'aurais couché avec Ashley en partant d'ici ! On voulait juste te ramener ta tante parce qu'on se sentait mal vis à vis de toi !

Et malheureusement, c'est ce qui avait joué. Leur peine commune, leur vision des choses, le mal-être que la veuve ressentait au sein du fort et qui lui était commun. Mais jamais oui, jamais il n'avait espéré cela. Là au moins, il faisait preuve d’honnêteté. Enfin. Et ça l'énervait, d'entendre que cette fille qui comptait tant pour lui pense qu'il ait pu la trahir sans raison, qu'il ait pu la trahir par manque d'amour.

- Tu resteras celle qui m'a sauvé la vie avec son sang Erika... Tu resteras celle qui... m'a sauvé en général.

La brune se retournait enfin. A l'en faire pâlir. Peut-être n'aurait-il dû pas quémander ça. Son regard, cet air...
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Re: Quand tout fout le camp - Finan

Lun 20 Mai 2019 - 15:02

Elle n'arrivait pas à y croire et pourtant elle allait devoir se rendre à l'évidence que c'était la vérité. Lui et elle, c'était la fin. Erika lui tournait le dos parce qu'elle n'arrivait même plus à supporter son regard désolé par les événements alors que son cœur se brisait à chacune de ses paroles. Elle comprenait maintenant pourquoi elle s'était tant voilée la face jusqu'à ce soir, elle ne le voulait pas. « Erika s'il te plait... » Il venait de lui dire qu'il l'aimait et qu'il l'aimerait toujours. Ce n'était pas censé pour la jeune femme. Comment pouvait-il assurer une chose pareille alors qu'il en touchait une autre qu'elle. Ce n'était là sa vision de l'amour, c'était tout simplement une trahison. Il voulait surement qu'elle se retourne parce qu'il avait laissé plâné un silence qui lui était insupportable.  « Je te jure que.. Je te jure que je t'aime putain... C'est juste que tout est différent... » Il ne pouvait pas dire mieux,

Tout demeurait dans l'incertitude, tout était flou et beaucoup de question la torturait. Ce qui ne lui échappait pas, cependant, c'était son assurance, cette façon de dire réellement ce qu'il pensait sans begayé. Il avait prit sa décision : « Retourne toi Erika merde ! Je.. Tu crois que ! » Elle se  déglutit, elle s'essuyait les joues humides par les perles salées qui coulaient le long de ses joues. Non, elle ne pouvait pas se retourner : « Je suis désolé bordel de merde ! » Elle plaça ses bras en cache-coeur et fermant les yeux. « J'ai jamais imaginé que j'aurais couché avec Ashley en partant d'ici ! » Elle se mordit la lèvre. Alors ils avaient couché ensemble et il avait joué la comédie avec elle à leur retour. La touchant, l'embrassant comme si de rien n'était. Ces mots lui donnaient la raison pour laquelle sa meilleure amie l'avait ignoré jusqu'à présent. Comment avait-il pu lui faire ça ? « On voulait juste te ramener ta tante parce qu'on se sentait mal vis à vis de toi ! »

Elle secoua la tête de droite à gauche, la boule dans sa gorge grossissait, lui faisant promettre la naissance d'un sanglot amer. Elle lui faisait mal alors elle déglutit à nouveau. « Tu resteras celle qui m'a sauvé la vie avec son sang Erika... Tu resteras celle qui.. m'a sauvé en général. » Ses paupières se relevèrent à la piqûre de rappel. Oui, elle lui avait donné son sang, elle lui avait donné ce qui était la clé de la vie en lui. Elle l'avait soutenu, relevé, oublié l'alcool dans un long processus suite à sa lourde perte. Oh bien sûr, elle l'avait fait de bon cœur, elle l'avait fait parce qu'il en avait besoin et parce qu'il était un homme qui avait d'aide. Elle ne lui tiendrait jamais un compte des fois où elle lui a sauvé la vie. Elle n'était pas comme ça mais pourquoi elle avait mal maintenant ? Elle se retourna. Elle était blessée. Elle était franche mais pas assez fière pour cacher la peine et la blessure qu'il avait creusé en avouant son lourd secret.

Il détourna le regard en voyant son visage humide, son air brisé. De son cache-coeur, elle croisa les bras en essayant de contenir son cœur brisé, qui battant tellement fort, voulait sortir de sa poitrine. « De toutes les nanas dans le camps, il a fallu que... » Elle pensa également à Ashley mais elle s'arrêta. Peu importe avec qui il avait pu aller, la douleur aurait été tout aussi difficile. Elle déglutit en regardant partout sauf vers lui : « Tu sais.. Je me dis que.. » Sa voix était éteinte, coupé par sa gorge qui se serrait : « Je me dis que tu étais le seul que je pensais ne jamais pouvoir me faire autant de mal... Et pourtant,.. » Elle décoinça une main pour faire un geste de balayage : « Tu te barres sans me laisser un mot, tu reviens comme une fleur et moi, pôv'conne, je te laisse revenir dans notre lit. Tu... » Elle se prit la tête entre les mains : « Notre sortie à la boutique de musique... » Elle posa ses bras croisés sur son ventre puis inspira : « Même en sachant que c'était ma meilleure amie que tu t'envoyais, t'as mis tout ce temps pour te convaincre d'arrêter cette comédie. T'es un bel enfoiré ! »

C'était sorti tout seul, c'était douloureux mais c'était sorti. « Et elle ne vaut pas mieux que toi. » Ces deux personnes qu'elle aimait, en qui elle avait le plus confiance qu'elle avait été aussi heureuse de voir revenir vivant et en bonne santé, l'avait trahi bon nombres de fois : « Elle qui se planquait pour ne pas me croiser mais toi, tu... Après l'avoir... tu revenais vers moi.. » Tout ce qu'Erika pensait, elle le disait. Elle n'était pas du tout de nature à garder pour elle ce qu'elle pensait : « J'suis vraiment qu'une pauvre conne. Tout le monde m'a vu me ronger les sangs pour vous et maintenant... » Et oui, il y avait aussi le monde autour, ce petit microcosme dans lequel elle se sentait si bien et qui maintenant, va être difficile à gérer. Sa tante qui l'avait mise en garde. Daniella qui lui avait dit admiré l'amour qu'ils avaient entre eux. Elle s'était assise : « Il vaudrait mieux que tu t'en ailles. De toute façon tu ne seras pas à la belle étoile ce soir... »  souffla t-elle, sarcastique.
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Re: Quand tout fout le camp - Finan

Ven 24 Mai 2019 - 14:51

Et enfin, elle se retournait, pour lui dévoiler ce qu'il avait tant redouté jusqu'à maintenant. Ses prunelles dévièrent passagèrement avant de se reposer sur la mine triste. Triste et... En colère de ce qu'il pensait y déceler. Et après avoir passé un an avec cette fille, nul besoin de mot pour lire ce qui se jouait en elle. Il le devinait rien qu'en la sondant.

L'irlandais inspirait profondément, expirait calmement, la laissant cracher son venin en tempérant ses émotions. Ses mots étaient durs, blessants mais elle avait légitimement le droit de lui balancer tout ça au visage. Il avait merdé. Grandement. Ça, il ne pouvait que le lui concéder. Il l'avait trahi aussi, oui. Mais pas de cette façon.

Il encaissa le "bel enfoiré" en serrant les dents, poings serrés, comme ses autres invectives. Il avait fallu que quoi ? Qu'il choisisse Ashley avec l'intention de la tromper ? Est-ce qu'elle croyait seulement qu'il l'avait choisi, prémédité ? Par cette simple erreur, elle semblait seulement oublier qui il était. Cette sortie à la boutique de musique ? Oui, il s'en souvenait. La guitare posé à sa gauche ne pouvait le rendre amnésique quand à ce souvenir. Et c'est justement pour la retrouver, se souvenir qu'il l'aimait et se convaincre que ce qui s'était passé avec Ashley n'était réellement qu'une pure bêtise qu'ils parviendraient tout deux à oublier. Seulement, il n'y était pas parvenu, lui. Et Ashley non plus.

- Erika écoute... Je...

Mais la brune poursuivait, s'emportant, lui décrivant une image de ce qu'il lui déclarait qui était bien différente de sa vision des choses à lui. Cette comédie ? C’était loin d’être une comédie. Tout ça était loin d'être drôle. Et la brune continuait de se faire des films sans même l'écouter. L'irlandais mordant sa lèvre en tapotant nerveusement son poing dans son autre paume, la toisant d'une œillade furieuse.
Il avait de moins en moins réussit à faire semblant au fur et à mesure que chaque retrouvaille avec Ashley amène à un nouveau baiser volé qui les confortait un peu plus dans l’idée qu’il devait s’éviter. Un mensonge qu’il avait réitéré jusqu’à arrêter de se voiler la face pour passer cette unique nuit pour le moment… Une seule et unique depuis laquelle il l’évitait de nouveau. C’est bien pour ça qu’elle se doutait de quelque chose non ? Alors comment pouvait-elle seulement penser qu'il s'était joué d'elle ?

- Pas mieux que moi ? Pas mieux que moi ! Vociféra-t-il, faisant volte face en sentant les présences d'Emmanuel et de Maisie dans son dos avant de reprendre en tempérant son ton. Tu te rends compte de ce que tu dis Erika ! C'est comme ça que tu me vois !

Peut-être n'avait pas le droit d'être en colère. Peut-être même que ce n'était pas de la colère. Juste cette curieuse façon qu'il avait, lui, de l'extérioriser en s'égosillant à tout va. Parce que oui, l'irlandais était triste. Triste que cette fille qu'il avait aimé et avec qui il avait eu tant de moments heureux balayent tout ça, comme si cette simple tromperie avait tout effacé.

- Ashley vaut bien plus que moi... Elle vaut bien plus que ce que tu crois. Et ça au moins, elle n'avait pas l'air de le prendre comme un pur mensonge. Sûrement parce que ses yeux avaient dû briller en soufflant ces mots. Briller de la même façon que lorsqu'il la regardait encore quelques mois auparavant.

C'est peut-être quelque chose qu'il aurait dû éviter de dire pour éviter de mettre de l'huile sur le feu mais seulement, c'était le cas. C'est lui qui avait embrassé la veuve en premier. C'est elle qui l'avait repoussé tant de fois avant de finir par s'abandonner elle aussi à cette bêtise, inévitable.

- Je revenais pas vers toi après l'avoir... De nouveau, l'irlandais se mettait à hausser le ton en faisant de grand geste des bras avant de se tempérer de nouveau après avoir vérifié que personne ne passait plus dans le coin. Tu te rends compte de ce que tu vas t'imaginer ! C'est arrivé qu'une seule fois ! Une seule putain de fois ! Il n’allait pas lui faire un dessin. La chose quoi. Pour le reste j’y peux rien. C’était quelques baisers qu’on finissait toujours par regretter. Il fallait qu’on oublie ces conneries sauf que ça a fini par arriver. Finan se stoppa, quelques secondes, passant une main dans ses boucles en tentant de réguler les pulsations de son coeur en régulant sa respiration, un brin saccadée par ce coup de sang avant de reprendre plus calmement, froidement également en s'approchant d'elle et en plantant des orbes sombres dans les siennes. Ouais. T'es une pauvre conne. Une pauvre conne qui me voit comme tout les autres me voient maintenant. Soit. A ton bon plaisir. Mais moi je sais. Je sais ce qui s'est passé. Je sais ce que je ressens. Je sais que...

Qu'il l'aimait malgré tout mais il avait commencé et quelque chose lui disait que ce serait bien plus simple si elle le détestait à jamais. Les regards haineux, il connaissait. Mais celui là recelait d'autres ressentiments qu'il fallait qu'il taise. Aussi poursuivit-il dans son entreprise de blesser celle qui devenait son ex petite amie.

- C'est arrivé... conclut-il en laissant glisser ses doigts sur son médaillon de baptême à son cou qu'il tenta d'agripper, repoussé par la main de la brune dont il saisit le poignet avec teigne. Tu vois ça. entama-t-il en ôtant son index de l'étreinte pour le poser sur le bijou. C'est bien la preuve que toi aussi, tu crois en Dieu et en ses voies impénétrables non ? Bah moi aussi, tu vois. J'suis peut-être pas le genre de type à se mettre à genoux et réciter des "Notre Père" et des "Salut Marie" mais j'y crois et c'est ce qui m'est arrivé.

La destinée, toute ces conneries. Dans tout les cas, c'est bel et bien ce qui était arrivé. L'irlandais relâcha son étreinte, tournant le dos à la brune pour détailler la cour intérieure. Quelques curieux semblaient les observer discrètement. Qu'à cela ne tienne, s'ils n'avaient que ça à faire. De toute façon, cette discussion houleuse serait probablement dans les bouches le lendemain, lorsqu'il se réveillerait dans l'intendance. Ça jaserait. Alors qu'il en soit ainsi.

- Je vais partir ouais. Nouveau demi-tour pour lui faire face, sourcils levés et doigt accusateur pointé vers elle. Mais pas avant que Megan et les petits ne reviennent et que je puisse leur expliquer... Au moins eux m'écouteront ! Toi. Toi tu ne fais que m'insulter. Un bel enfoiré ? Si tu veux ! Mais alors, jamais, jamais je n'ai été un coureur de jupons ! Mais pense le ! Pense le si ça peut te faire plaisir !
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Re: Quand tout fout le camp - Finan

Ven 24 Mai 2019 - 17:39

Les mots filaient plus rapidement de sa bouche que dans sa tête, à tel point qu'elle ne mesurait pas l'ampleur de ces derniers. Là encore, il n'y avait rien en elle qui supposait qu'un filtre était de rigueur. Finan l'avait blessé, humilié et trahi. C'était tout ce qu'elle voyait : « Erika écoute, je ... » Elle ne l'écoutait pas, elle vrillait complètement. Pas comme si elle avait prémédité cette discussion mais de manière hachée, bégayant, hors d'elle. Il avait voulu la confronter maintenant il fallait qu'il assume, qui se rende compte à quel point elle pouvait souffrir de leurs actes et de leurs décisions. Et plus il parlait et tentait de se justifier plus elle avait mal. « Pas mieux que moi ? Pas mieux que moi ? » Il se rebella au moment où elle évoqua Ashley mais elle ne cilla même pas même lorsqu'il s'était retourné pour lui faire face : « Tu te rends compte de ce que tu dis Erika ! C'est comme ça que tu me vois ! »

Elle souffla les quelques mèches qui s'étaient collées à sa bouche pendant : « Oh arrête, ne retourne pas la situation, tu veux ? » lâcha t-elle, horrifiée qu'il remette en cause ce qu'elle disait. Oui, elle le pensait, elle le pensait dur comme fer qu'il s'était jouait d'elle, inconsciemment ou pas, il était pourtant bien conscient lorsqu'il se glissait dans les draps de la jeune mère. « Ashley vaut bien plus que moi.. Elle vaut bien plus que ce que tu crois. » Elle lâcha un rire sarcastique : « Je n'ai jamais dit que tu valais plus qu'elle à mes yeux, aujourd'hui ! » Pour sortir de son immobilisation, elle s'efforça de marcher et c'est bien ce qu'elle faisait.

« Je revenais pas vers toi après l'avoir.. »  Il haussait le ton sans prendre en compte à qui il s'adressait, à celle qu'il avait lamentablement humilié et qu'il allait encore humilié : « Tu te rends comte de ce que tu vas t'imaginer ! C'est arriver qu'une seule fois ! Une seule putain de foisMais je me contre fous du nombre de fois qu'ça a pu se faire bordel ! » cria t-elle un peu plus fort en se prenant la tête dans les cheveux. « Pour le reste j'y peux rien. » A ce même instant, elle lui lança un rire grave, juste remplie de colère. « C'était quelques baisers.. » Et pendant qu'il parlait, elle le supplia : « Arrête, bordel.. Arrête, ferme-là ! » « Il fallait qu'on oublie ces conneries.. » Pourtant il continuait. Il continuait à la blesser...

Elle lâcha sa rage : « Tu te barres sans me laisser un mot, tu reviens comme une fleur et moi, pôv'conne, je te laisse revenir dans notre lit tu.. »  En pleine crise, elle sentait sa poitrine se gonflait et se dégonflait très vite, « Ouais. T'es une pauvre conne. » La Madsen s'arrêta dans son élan et les mains sur ses hanches, elle le dévisagea quand il s'approcha  : « Une pauvre conne qui me comme tout les autres me voient maintenant. - Mais ça, c'est ton problème, j'ai mon lot déjà ! Je.. .- Soit. A ton bon plaisir » Pendant qu'il parlait, elle n'en croyait pas ses oreilles. Il se foutait d'elle, c'était incroyablement dingue : « Je sais que.. » Il s'interrompit, et un sanglot s'échappa de la gorge de la Madsen  « C'est arrivé.. - Non, tais-toi, s'il te plait.. » supplia t-elle.

Avant qu'il ne toucha ce médaillon, elle balança sa main pour l'en dissuader mais il choppa sa main sans ménagement : « Ne touche pas.. à ça ! » lâcha t-elle la gorge serrée. Ce médaillon était important pour elle et Finan savait ce qu'il représentait, pas seulement ses croyances mais aussi, ses parents. « Tu vois ça. » Il ne l'écouta pas et posa un doigt dessus, elle le sentait à la pression qu'il avait mit dessus : « C'est la preuve que toi aussi, tu crois en Dieu et en ses voies impénétrables non ? » Elle tira sur son bras pour le faire lâcher mais rien à faire : « Bah moi aussi, tu vois. J'suis peut-être pas le genre de type à se mettre à genoux et réciter des « Notre Père » et  des « Salut Marie » mais j'y crois et c'est ce qui m'est arrivé. »

Erika n'arrivait pas à se calmer. Interdite, elle le sentit la relâcher et le regarda s'éloigner en lui présentant son dos. Par la fenêtre, il semblait y avoir trouvé un truc intéressant tandis qu'elle se racla la gorge : « T'es vraiment odieux de mêler Dieu à ton infidélité, clairement, t'es tombé bien bas, Finan !  » Elle renifla : « Je m'en fous de ce que peut bien penser les autres. Tout ce que je vois c'est qu-... Tu m'as trompé. »  Elle déglutit : « T'as touché quelqu'un d'autre que moi... » Sa voix s'étrangla : « Et je.. » Ces mots eurent beaucoup de mal à sortir : « Je t'aimais.. Et c'est ce qui me donne le droit te dire que tu es une bel enflure ! »

Après quelques secondes ou elle renifla encore : « Va t-en. » Il répondit du tac o tac, en lui faisant face à nouveau, avec un index accusateur : « Mais avant que Megan et les petits ne reviennent et que je puisse leur expliques.. - Leur expliquer quoi ? - Au moins eux m'écouteront ! Toi. Toi tu ne fais que de m'insulter. Un bel enfoiré ? Si tu veux ! Mais alors, jamais, jamais, je n'ai été un coureur de jupons ! Mais pense le !  Pense le si ça peut te faire plaisir. »

« QUOI ? Mais d'où je prends mon pieds actuellement hein ? Putain mais t'arrête de jouer la victime MERDE ! » se fut à son tour d'hausser le ton, sans se soucier des oreilles passantes : « Si tu ressens tellement le besoin de te justifier auprès des autres ou que tu te soucies vraiment de l'avis des autres, c'est que tu te sens complètement morveux, bordel de MERDE ! » Elle choppa son index pour le balancer, et lui permettre de se rapprocher : « T'as beau te chercher toutes les excuses du monde, Finan O'Malley, Dieu, Megan, les petits, les morts, t'as MERDé !! Tu imprimes ça ? » Elle cria plus fort : « T'as MERDé !! » Elle posa son propre index sur la poitrine de l'irlandais : « C'est toi qui a décidé d'agir,  de la regarder, de la toucher... Et  malgré notre passé commun, tu m'as blessé, Finan. Et tu continues de m'en faire en te proclamant victime par tes propres actes, auprès de personnes qui n'ont absolument RIEN, mais alors RIEN à voir avec cette histoire.. »
Les larmes recommençaient à couler : « Mais vas-y ! Continue de m'humilier, à aller tout raconter aux autres,... à chercher des justifications qui t'ont poussé à aller vers elle alors que t'étais encore avec moi.. de raconter à tout le monde comme t'es malheureux après tout ça... » sa voix s'était éteint. Elle laissa tomber sa main qui l'accusait. « J'ai rien à me reprocher, je m'en fous des regards des autres, je m'en fous de ce qu'ils peuvent bien penser. J'ai rien fait de mal. » finit t-elle en se décalant de lui, pour lui tourner le dos : « Je suis sûr que les petits vont être heureux de savoir ce qui s'passe même si j'suis pas sûr qu'ils comprennent de quoi il en retourne. »
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