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Re: Where is your father bro' ?

Mar 5 Fév 2019 - 18:27

J’avais suivis Damian lorsqu’il grimpa dans le camion de pompier. Souriant devant son allure aussi excitée qu’un gamin – même si j’étais presque certain d’afficher ce même air d’émerveillement que lui. Les yeux brillants devant le décor de cet habitacle juché d’interrupteurs et d’accessoires, je m’étais frayé un chemin pour prendre place du côté co-pilote. M’étirant le bras, au passage, pour attraper le casque de pompier qui avait glissé sous un banc. Le callant sur ma tête en joignant mon rire à celui du juif ; « Allons éteindre des feux ! ». C’était bon de lâcher son fou. Surtout depuis que j’avais l’impression que les survivants d’aujourd’hui avaient tous oubliée comment rire… S’emmurant dans leur fatalisme déprimant pour y broyer du noir. Pourtant, la situation au Ranch avait beau être sérieuse, rien ne nous empêchait d’avoir un peu de plaisir lorsqu’il était possible en avoir ! Après tout, ça ne tuait personne de rire.

Soupirant de concert avec Damian, j’avais reposé mon dos sur le dossier. L’écoutant me questionner au sujet de Nicolai. « Bah, au départ, j’étais juste heureux d’avoir un père, tu sais – même si ce n’était qu’un beau père. Puis, j’ai finis par me rendre compte que ça ne faisait qu'un adulte de plus sur mon dos ! J’avais ris. Tentant d’alléger un peu le sérieux de cette conversation, bien que l’ombre de nostalgie fut plus tenace. Mais sinon, oui. Il était plutôt sympa. Et ma mère l’aimait bien. ». J’avais onze ans lorsque Nicolai était arrivé dans nos vie et, pourtant, je me souvenait encore comme si c’était hier du bonheur dans les yeux de ma mère. Ça avait été la première fois que je l’avais vu aussi heureuse de toute ma vie ! Et avec du recule, je crois même que j’avais fini par en ressentir de la jalousie pour l'homme… Comme s’il m’avait forcé à voir en face mon incapacité à rendre ma propre mère heureuse.

Émergeant de mes souvenirs d’enfances pour y replonger presque aussitôt avec la question de Damian, j’avais répondu sur un ton détaché. Tentant inconsciemment de mettre de la distance avec mes émotions. « Avec ma mère et mes deux sœurs aînées. Ça n’a pas toujours été facile, mais on s’en est plutôt bien tiré ! Ce sont des femmes fortes. Je suis persuadé qu’elles auront trouvées le moyen de survivre à tout ça ! » J’avais souris – paraissant même sincèrement convaincu par cette dernière affirmation. Après tout, à force de me l’avoir répété, j’avais fini par y croire pour de bon. Préférais nourrir de fausses certitudes que de penser à la douloureuse perspective que ma mère et mes sœurs puissent avoir succombées… C’était pour cette raison, qu’il y avait fort longtemps déjà, j’avais réduit au silence cette petite voix rationnelle qui m’aurait rappelé le pourcentage de chances plus élevées qu’elles soient mortes plutôt que vivantes. Petite voix qui m’aurait également évoqué que, de toute façon, je ne remettrai fort probablement plus jamais les pieds au Danemark pour le vérifier.

Je fus surpris d’apprendre que Damian n’avait, lui non plus, jamais connu son père biologique. Surpris et en même temps pas vraiment… Après tout, on était là, tous les deux assis dans ce camion de pompier. Affichant cette même excitation enfantine à l’idée réaliser enfin ce rêve de gosse que l’on n’avait jamais eut la chance d’avoir. Puis, lorsque vint le temps de redescendre du camion – comme quoi toute bonne chose à une fin – j’avais jeté un dernier coup d’œil autour de moi, imprimant le décor dans ma mémoire.

Rejoignant le juif à l’arrière, je l’avais laissé forcer la porte alors que je me tenais prêt à le couvrir en cas de danger. Abaissant ma garde lorsque rien ne bougea. « Tu crois que ton père pourrait être à Seattle ? » J’avais posé la question en passant la tête dans le petit fourgon qu’il commençait déjà à fouiller. Meublé d’une civière sur la gauche, de bancs redressés sur la droite et de matériaux médicaux en tout genre, il ne restait de la place que pour un étroit passage. Sentant un malaise monter en moi à la simple idée de me retrouver à l’étroit dans ce fourgon, j’avais préféré laisser Damian l'explorer sans moi. L’avisant de ma décision ; « Pendant que tu fouille ici, je vais aller jeter un coup d’œil aux portes coulissantes sur le côté du camion. Peut-être qu’il y a des outils intéressants ou des réserves de carburant rangés là. » Ce que je parti faire, sans plus attendre.
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Re: Where is your father bro' ?

Ven 22 Fév 2019 - 22:04

Je laissais aussi causé Fred, c'était un chic type. Jeune et qui se prenait à mon jeu débile de gamin. C'était cool. Rire en toute innocence comme deux gosses. Il sourit et l'écouta raconter un peu de sa vie. Vivre entouré de femmes, je connaissais, pas les prises de têtes aussi futiles. Non. Moi j'étais le Caïn. Alors bon les prises de bec étaient différentes. Mais j'me contentais de simplement hocher la tête.
Je fini par sortir de la cabine et aller farfouiller dans la zone de soin, ouvrant sans ménagement les placards, et prenant les bandes de soins, les autres trucs médicaux utiles. Y'en avait plus tellement mais tant pis, ça ferait l'affaire de toute manière. Puis on avait pas tellement le choix.

Voyant le viking aller vers un autre coin, je le suivais du regard, ça me gênais pas de fouiner ici tout seul, on balayerait plus de surface comme ça, mais faudrait faire gaffe seulement. Mais sa question me fit relever la tête. Si j'pensais que ce Wizzie serait ici !? Ouais un peu. Sa dernière lettre trouvée me le disait, 'fin c'était le cachet de la poste qui le disait. "Ouais, j'crois. T'sais j'ai trouvé un vieux tas de lettres, et j'ai regardé les cachets des postes pour me diriger. La dernière vient de Seattle. Alors ouais j'ai peut-être un peu d'espoir de voir ce mec. J'sais même pas quelle tête il a." Je hausse les épaules et fourre un sachet de pansements compressif dans mon sac avant de descendre du camion et de le regarder. Dommage, les téléphones sont morts, j'aurai bien fait des selfies stupides devant. Je lâche alors un soupir et rejoins Frederik plus loin. Le sac à demi fermé sur une de mes épaules, et je commence à regarder un peu partout à mon tour. "Le carburant ce serait cool. On pourrait sûrement prendre celui du camion. On est en voiture, alors on peut se charger un peu." Je marque une pause et lève le nez vers le plafond avant de froncer les sourcils. J'ai l'impression qu'il y a d'autre mort-vivants, mais à l'étage. Mais en attendant, on fouille le bas, on monte après.

"He Fred ! Tu ferais quoi si tu r'trouvais un membre de ta famille ? Ou ton père ?" C'était une interrogation purement existentielle, rien d'autre. Je cherchais juste à comprendre, à savoir quelle attitude j'pourrais avoir. Et en fait j'en savais foutrement rien, et peut-être même que je commençais à me faire des films sur une éventuelle rencontre. Et ça me faisait flipper. je ne suis pas le mec le plus courageux du monde, j'me débrouille. Je drague, je plaisante, j'fais le beau pour pallier à ce petit manque de courage que j'ai parfois. Mais là j'pose mon regard sur le cadet et esquisse un sourire en coin. "Sinon t'as pas une nana du camp en vue, toi ? Y'en a des sympas !" Changement de sujet, ouais c'est un peu un virage à cent-quatre-vingt degrés, mais bon autant revenir sur un sujet plus léger.
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