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Where is your father bro' ?

Dim 4 Nov 2018 - 23:26

27 Août 2018

Ca fait un moment que je suis là, j'ai pris mes marques, sortir faire des rondes ne me dérange pas, j'aime bien même. Puis j'ai aussi commencer à courtiser quelques dames, histoire de rire un peu, de les voir sourire. Une femme c'est joli quand ça sourit. Si si, et même si certaines ont l'air renfrogné j'peux les comprendre aussi, pas envie de sourire, pas envie de rire, parce que ce qu'il s'est passé il y a quelques temps reste trop compliqué. Ouais, tout ça j'peux parfaitement comprendre mais on ne m'empêchera pas non plus d'essayer de les faire sourire.
M'enfin, je sais qu'aujourd'hui je vais peut-être me tourner les pouces, alors autant me les tourner en essayant de faire un truc intéressant. Comme quoi, alors là, prrrr ! Aucune idée ! Rôder dans le coin peut-être, garder Liam où les gosses. Je m'entends bien avec eux. Peut-être parce qu'on à le même âge mental.

M'enfin... En fait je m'ennuie sec ce matin, alors ouais une ronde ne me ferait pas de mal. Je croise un grand baraqué avec plein de tatouages, Skyler je crois, et je le salue, il est impressionnant physiquement ce mec ! Mais à ce qu'on m'a dit c'est un ours en guimauve aussi. Comme quoi parfois on a beau paraître balèze on es aussi tendre qu'une brioche. L'avertissant de ce que je fais en réponse à sa question, il hoche la tête et je lui adresse un salut de la main avant de mettre les lunettes de soleil sur mon nez. D'ailleurs je ne sais toujours pas à qui elles appartiennent. Puis personne n'est venu les réclamer, donc elles sont à moi maintenant. Et ouais, qui va à la chasse perd sa place !

J'avance sans trop savoir où je vais et bifurque vers le garage. Ouais ça fait longtemps que je ne suis pas allé dans ce secteur. Ils ont quoi déjà comme bolides !? Je sais plus, j'ai du en monter dans un pour l'épreuve du centre commercial. Douloureux souvenirs, mais au final c'était pas plus mal. Ca a permis de se forger tous un peu plus et de développer une sorte d'esprit d'équipe. Mh. Pas mal comme voiture, je suis même tenté d'en conduire une , mais ce serait gâcher de l'essence et j'suis pas fan pour qu'on me prenne la main dans le sac ou qu'on me réprimande pour une petite virée solo. Je soupire donc et m'assoie contre le capot d'une des bagnole et soupire avant de regarder le ciel bleu et soupirer encore. Putain... J'suis jamais allé aussi de loin de ma vie à pied en fait. Et je pensais pas qu'ici le ciel serait aussi bleu qu'ailleurs en fait.

Plongé dans mes pensées je ne fais pas attention aux pas en approche et c'est seulement en redressant ma tête à bon niveau que je sursaute en voyant Frederik. Merde, le con il m'a fait peur ! Posant ma main sur mon cœur je ricane bêtement et l'observe. "Tu m'as fait peur ! Qu'est-ce qui t'amènes là ?"
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Re: Where is your father bro' ?

Mar 20 Nov 2018 - 19:50

Where is your father bro' ?
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Le soleil se levait doucement à l’horizon, baignant d’une pâle lumière rosée, la petite chambre que j’occupais au deuxième étage du Ranch. Étendu sur mon lit, j’avais contemplé ces rayons qui découpaient le rectangle de la fenêtre sur le plafond. L’allongeant peu à peu vers la porte close de la pièce, à mesure que l’astre prenait de l’altitude. De l’autre côté, dans le corridor, je pouvais entendre Julia et David qui couraient et se chamaillaient depuis déjà plusieurs minutes. Si c’était probablement ce qui m’avait tiré du sommeil – après une nuit écourtée par un tour de garde –, je ne leur en voulais pas vraiment. Au contraire, c’était des bruits si vivant et si innocent que je ne pouvais faire autrement que de les écouter en souriant. Me plaisant à m’imaginer un instant que l’apocalypse n’avait jamais eu lieu. Que tout était exactement comme ça l’avait toujours été… Repoussant encore un peu plus longtemps le moment de me lever et d’affronter la dure réalité – car bien sûr qu’elle avait eu lieu cette apocalypse.

Ce matin, le programme était bien simple ; réparation d’une crevaison sur l’un de nos véhicules et peut-être aussi une petite viré à l’extérieur pour remplir nos réserves d’essence qui commençaient à se faire basses. Évidemment, je n’étais pas sans savoir que depuis les événements de mai, tout ce que l’on rapportait au Ranch, leur appartenait en partie. La moitié de tout ce que l'on possédait… Il fallait donc constamment prévoir le coup et s'approvisionner en double si l’on voulait espérer conserver un rythme de vie similaire à ce que l’on avait avant leur première visite. Ça impliquait donc plus de sorties, plus de risques, plus de privations. Et tout ça pour quoi exactement ?! Pour les voir débarquer à chaque fin de mois, nous tyrannisant et nous rappelant le poids immense que l’on portait sur nos épaules à savoir que la vie nos proches – les otages – reposait entre leurs mains. Nous nourrissant, jour après jour, de ce désir de vengeance et cet espoir de mettre enfin un terme à toute cette histoire.

M’extirpant du lit pour m’empêcher de ressasser plus longtemps ces mauvais souvenirs, j’avais enfilé des vêtements propres et attrapé mon marteau, avant de descendre dans la cuisine. Là, j’y trouvai Quinn et Gregory qui discutaient autour d’une assiette de galettes presque vide et une carafe encore fumante de café. Je m’étais joint à eux pour prendre part à leurs conversations et étancher ma fringale du matin avec ce petit-déjeuner rudimentaire. Puis, lorsqu’il fut le temps de s’atteler à la tâche, j’étais sorti dans la cour déjà imprégnée par la chaleur et l’humidité de ce mois d’aout, afin de mettre le cap vers le garage – lieu où j’appréciais sincèrement mettre à profit mes connaissances en mécanique automobile. Ayant l’impression d’être utile à quelque chose.

Apercevant Damian adossé à l’un des véhicules du garage, je m’étais approché de lui – le faisant involontairement sursauter. « Eh bien, je savais que j'étais encore un peu fripé par ma trop courte nuit de sommeil, mais je ne pensais pas faire peur à ce point ! avais-je plaisanté en laissant un rire s’échapper de mes lèvres. En fait, je m’apprêtais à réparer une crevaison, mais maintenant que tu es là et que t’as franchement l’air de t’emmerder, je me dis qu’on pourrait plutôt sortir chercher de l’essence. Qu’est-ce que t’en dit ? Tu serais prêt à te dégourdir un peu les jambes ? La crevaison attendra bien mon retour... » J’avais offert un sourire encourageant à celui qui s’était défendu à mes côtés lors de ce fameux entrainement au centre commercial. Lui faisant signe qu’il pouvait, s’il le voulait, prendre place dans la voiture pour m’accompagner dans un siphonage d’essence à l’extérieur.
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Re: Where is your father bro' ?

Mer 5 Déc 2018 - 21:48

Je dois avoir l'ai crétin ouais d'avoir ainsi sursauté comme une vierge. C'est débile ouais ! Mais Fred est un type qui a de l'humour. On s'est battu côte à côte dans le super guet-apens du centre commercial. Il est réfléchis et  je me souviens u'on avait formé une bonne équipe. A sa remarque et son rire je souris un peu plus et passe une main dans mes cheveux pour les replacer en arrière. "Tant qu'on te prend pas pour un mort-vivant, ça va ! Tu fais pas trop peur." Puis sa réponse ne tarde pas, réparer une crevaison, ouais c'est clair  que partir avec une roue crevée ça le fait moyen. Mais la suite de ses mots me font arquer un sourcil. Partir siphonner le l'essence, ouais j'suis partant, ça me changera un peu d'air, ça va être bien. "Ouais bien sûr ! J'peux conduire ça me dérange pas du tout, ça fait longtemps en plus que j'ai pas eu un volant entre les mains." Ce qui est vrai, ça doit faire des mois et des mois que je n'ai pas serrer un volant, que je n'ai pas senti sous mes doigts, sous mes pieds le moteur d'un véhicule qui vrombit.

Me décalant donc de la carlingue je fais le tour et observe Fred. "T'as les clés ?" J'attends avant de les récupérer et ouvrir la voiture et grimper côté conducteur. Bon dieu c'est quasiment jouissif. Un volant bien rond, cercle parfait, le cuir encore en bon état. Je m'installe et inspire à fond avant de sourire bêtement comme un bien heureux. Clé sur le contact, petit coup, frein à main, une automatique, c'est pas plus mal. J'me souviens de ces bagnoles de riches que je garais à longueur de journée, j'aimais bien faire un tour de parking avec, c'était chouette de profiter un peu d'une bonne voiture, d'un bel habitacle. Démarrant donc je conduis heureux comme un gosse et roule vers le portail u'on ouvre lorsque l'on dit le but de la sortie.

La voiture avance le long des routes difficilement praticable, ça a un côté road trip en zone tortueuse. Mais c'est plaisant. Roulant je sifflote les derniers tubes à la mode datant d'avant la fin du monde et observe le passager. "Ca fait longtemps que t'es chez eux, Fred ?" Simple question comme pour lancer une discussion à la con, même si j'ai encore plein d'autres choses à demander. je ne le connais pas trop, on m'a juste dit u'il était mécanicien avant tout ça. Lui aussi dans les voitures. Mais plus les mains dans le cambouis que le cul sur le cuir et les mains qui caressent le volant pour en prendre soin.
Bifurquant et arrivant dans une petite ville voisine, je ralentis et commence à observer chaque recoin pour trouver des voitures stationnées en vrac, ou bien des garages ouverts, on ne sait jamais. Mais passant devant une caserne de pompier je me stoppe et souris en coin. "J'pense que ça a déjà été pris mais on peut aller vérifier, ça ressemble à une toute petite caserne, une réserve on dirait. T'en dis quoi l'mécano ?" Nouveau sourire et je me gare avant de détacher ma ceinture et vérifier que j'ai bien une arme. Yep c'est bon, on ne sait jamais, si on croise des morts-vivants ou des vrais-vivants, faut savoir se montrer près à faire face à toute éventualité. Je descends donc de voiture, ferme la portière et avance vers l'entrée. Je préfère laisser le barda pour l'essence dans la voiture, il ne vaut mieux pas s'encombrer de trop si on doit abattre du grognon. "On soulève ça ensemble et on laisse venir ce qu'il y a, ok ?" Ouais j’explique j'ordonne un petit peu mais de façon détendu, puis le duo u'on avait formé au centre commercial avait bien fonctionné alors pourquoi ne pas reprendre cette façon de faire !?
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Re: Where is your father bro' ?

Lun 10 Déc 2018 - 18:47

J’avais laissé Damian s’installer sur le siège du conducteur, alors que moi-même, prenais place à ses côtés comme passager. Tout en bouclant ma ceinture, je l’avais observé d’un regard amusé alors qu’il laissait transparaitre un sincère bonheur à se retrouver derrière le volant après un aussi long moment à en être privé. Le voyant sourire bêtement, je ne pouvais m’empêcher de lui trouver une certaine ressemblance avec ces gamins qui s’assoyaient sur les genoux de leurs pères, n’atteignant pas encore les pédales, mais jubilant d’excitation à l’idée de pouvoir un jour conduire une vraie voiture. Mais moi, je n’aurai jamais été l’un de ces gamins sur les genoux de papa… Privé de lui dès ma naissance, j’avais du me contenter de laisser Nicolai prendre ce rôle, bien des années plus tard. Même si ce dernier avait été pour moi, ce qui s'était rapproché le plus d’un père, il n’aura toutefois jamais été capable de combler totalement le vide que mon géniteur avait laissé en choisissant de ne jamais faire partie de ma vie. C’était un vide cependant bien difficile à décrire à quelqu’un qui ne vivait pas avec… Comment expliquer que l’on passerait toute une vie à chercher comment remplir ce vide, sans jamais vraiment savoir ce que ça faisait de vivre sans ?

Une fois le portail franchi, nous avions parcourus ces routes sinueuses qui, avec le temps, étaient devenues coutumières. Il y avait bien longtemps que l’on ne s’alarmait plus de devoir prendre autant de détours pour éviter tout ce qui pouvait encombrer le passage ; des arbres déracinés et tombés au travers de la chaussée, des véhicules abandonnés dans ce qui avait été autrefois une circulation dense, des groupes d’infectés qui passaient par là, des routes affaissées par le temps et les intempéries, parfois recouverte par la végétation… C’était un véritable labyrinthe d’obstacles dont on avait finit par s’habituer. Alors, pour les avoir emprunté plusieurs fois depuis mon arrivé, j’avais tenté d’orienter Damian sur ces routes. Jouant mon rôle de co-pilote en lui disant parfois de passer par ici au lieu de par là bas. Nous évitant ainsi les quelques cul-de-sac que je connaissais déjà.

« C’est dur à dire. Depuis que je ne tiens plus de calendrier, je perd un peu la notion du temps, avais-je commencé par répondre lorsqu’il lança la conversation. Je suis arrivé en hiver. Probablement vers la mi-janvier. » D’ailleurs, je m’en souvenais comme si c’était hier – même si j’avais parfois l’impression qu’une décennie s’était écoulé depuis. J’avais mis les pieds, pour la première fois au Ranch, sans savoir que le groupe traverserait bientôt une dure épreuve. Personne n’aurait pu prévoir que, moins d’un jour après mon arrivée, cette épidémie de bronchite sévère allait secoué tout le monde et faire de nombreux morts. Pourquoi j’étais resté ? Pourquoi j’avais risqué l’infection pour aider ces gens que je ne connaissais pas ? On m’avait souvent posé la question – et je me l’étais souvent posé aussi. La réponse résidait probablement dans cette bonne impression que ces gens m’avaient laissé lorsque je les avais rencontré pour la première fois. Probablement aussi dans la culpabilité que j’aurais ressenti si je les avais laissé mourir sans que j’essaie au moins de les aider. Ils avaient des enfants. Une vie en dehors du chao de ces routes. Et pour moi, ça valait le coup d’essayer de se battre pour garder ça.

Revenant au moment présent, j’avais détourné mes iris du paysage qui défilait à l’extérieur pour les reposer sur le conducteur ; « Et toi ? Qu’est-ce qui t’as amené au Ranch ? ». Ça faisait un moment déjà que Damian était avec nous et pourtant, je réalisais que je le connaissais à peine – pour ne pas dire ; pas du tout. Une multitude d’autres questions venaient alors se bousculer dans ma tête et n’attendaient que le bon moment pour être posées à leurs tours. Ayant bien l’intention de profiter au maximum de cette petite sortie de siphonage d’essence pour apprendre à connaître davantage celui qui m’accompagnait. Mais pour l’heure, une caserne de pompier attirait notre attention. « Si ça n’a pas déjà été pris, on pourrait très bien toucher le jackpot ! J’vois au moins deux camions là dedans et probablement quelques réserves d’essences qu’ils gardaient par prévention. Et je pourrais même trouver de quoi alimenter un peu plus ma boîte d’outils ! ». Il ne m’en fallait pas plus pour me réjouir. Descendant du véhicule en ne cachant rien de mon excitation, je m’étais assuré d’avoir mon marteau avant de rejoindre Damian au pied de la porte de garage.

Soulever et laisser venir ce qu’il y a, mh ? Oui, pourquoi pas ! Se positionnant chacun à un coin de la porte, nous avions unis notre force pour l’ouvrir au compte de trois. Le bruit du mécanisme coulissant m’avait alors étrangement rappelé le centre commercial. Me donnant l’impression d’être revenu dans cet entrainement ultime qu’on nous avait réservé. Reculant de plusieurs pas en brandissant mon marteau, je m’attendais presque à voir le même quatterback sortir de sous cette grille qui l’avait gardé captif dans sa boutique. Ne pouvant m’empêcher d’éclater d’un rire devenu plus aigue par la nervosité lorsque j’avais plutôt vu sortir deux pompiers, morts depuis longtemps dans leur uniforme complet. Casques avec visières et combinaison ignifuges. « Eh bien ! Heureusement qu’on a eut un entrainement pour nous préparer à une pareille situation ! Sauf que là on est deux contre deux… Tu prend celui de droite et moi celui de gauche ? ».
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Re: Where is your father bro' ?

Mar 11 Déc 2018 - 18:29

J'écoutais la réponse de l'européen, et souris doucement, en hiver, mi-janvier, ouais ça faisait un petit temps, de quoi bien comprendre tout ce petit groupe. C'est pas plus mal d'être là depuis un moment, même si je dois bien l'avouer, je n'aurais pas aimé vivre les événements de mai. Mais au moins, ça montre qu'ils sont unis, c'est une chose importante, l'unité.

A sa question j'esquisse un maigre sourire en coin et dirige mon regard clair dans sa direction. Ce qui m'a amené au Ranch ? La canicule, les ampoules, et cet abruti de père inconnu après lequel je cours avec l'espoir de pouvoir mettre un visage sur un nom, avec l'interrogation de : me ressemble t'il un peu ? Pourquoi il est parti. Tout ce foutoir en somme. Alors je soupire et regarde la route avant de causer. "J'cours après un fantôme, j'ai échoué au Ranch, parce que j'en pouvais plus. Je cherche une partie de ma famille, même si je n'ai plus vraiment d'espoir." Au moins c'est dit, ça en dit beaucoup, sans en dire vraiment plus, courir après un fantôme ça peut tout et rien dire. J'aurai pu lui dire : je cherche Wizzie, mais ça sonnait un peu comme si je disais : je cherche Wizzie, c'est une pute que j'ai aimé. Ca sonne glauque.

On se gare donc et on observe un peu la devanture, j'espère qu'on trouvera notre bonheur là dedans, et ça semble déjà plaire à Frederik, alors allons-y ! Je soupire un peu descends de voiture tout en souriant en coin et saisissant ma lance-balai afin d'aider Thor à soulever la grille grinçante, vrillant mes oreilles sensible. Bordel, ça ressemble à ces grilles du centre commercial, la poisse ça nous a marqué ce fichu entraînement. Puis en voyant débarquer deux hommes du feu version rôdeur déguisés pour le carnaval je soupire. Et merde ! Sam le pompier porte encore son casque et tout son attirail, comme ce putain de quaterback. La poisse, la poisse, la poisse. Mais fort heureusement ils ne sont que deux. Je hoche la tête, adresse un regard entendu à mon comparse du jour et ressers dans mes mains mon arme de fortune, avant d'en attirer un vers moi et jouer presque ma vie.

J'avance, et le repousse avec mon arme, je l'embroche même avant de me risquer à lui ôter son casque. Beurk, qu'il est moche ! Il bave je ne sais trop quelle substance, mais c'est pas terrible du tout et ça pue. Il claque ses dents et j'agis rapidement pour garder tous mes doigts et le dés-embroche avant de revenir lui planter la pointe de mon arme dans le crâne. Le son de la chair et des os  qui se fendent sous la force et la pression n'a strictement rien de glamour, mais au moins son compte est bon et je tire en arrière ma lance avant de regarder le pompier s'effondrer au sol. Je tourne mon regard vers Fred qui s'en sort avec le sien avant d'entrer prudemment, de  quelques pas dans la caserne et siffler en voyant que le lieu n'est pas trop mal conserver. "Et bah ! Ca va c'est du luxe ici. j'pense qu'on trouvera notre bonheur." Je marque une pause et avance vers l'un des camion de pompier et ouvre la portière pour observer l'intérieur. "Ton père il t'a déjà emmené dans une caserne !? J'en avais jamais vu une d'aussi près avant, je savais même pas comment c'était à l'intérieur d'un camion..." Ouais là je dois passer pour un super débile, mais tant pis, je dis ça parce que j'suis bluffé.
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Re: Where is your father bro' ?

Sam 5 Jan 2019 - 20:58

Au compte de trois, la porte de la caserne avait coulissée dans un bruit de ferraille qui n’avait pas manqué de faire remonter à la surface les souvenirs du centre commercial – je n’étais apparemment pas prêt d’oublier cet entrainement draconien du Grand Rigdge Plaza. Pourtant, avec le recule, je devais admettre que ce n’était pas plus mal de s’en rappeler. Après tout, n’en étions-nous pas ressortit plus endurcis et soudés qu’avant ? S’en souvenir réveillerait peut-être quelques réflexes de survit profitable, comme il en était présentement le cas avec cette sensation de danger imminent qui accompagnait le bruit du coulissement mécanique. L’ouverture face à nous venait d’ailleurs de laisser s’échapper deux pompiers morts dans leurs combinaisons ignifuges. Libérés de leur prison, ils salivant gracieusement à l’idée de s’emplir la panse de notre chair bien fraiche et juteuse. Depuis combien de temps étaient-ils enfermé là, affamés ? Prenant à la gorge, l’odeur avancée de la putréfaction qui s’échappa à son tour de l’ouverture, laissait présager qu’ils l’étaient depuis bien longtemps déjà… Je du grimacer de dégout avant de reprendre mon aplomb. On ne s’habituait jamais totalement à cette odeur de mort.

J'avais proposé à Damian de s'occuper du pompier de droite, échangeant un regard entendu avec lui, alors que je laissais venir à moi le macchabé de gauche. Le voyant approcher, tout vêtu de son uniforme, jusqu’au casque qu’il portait toujours sur sa tête, je ne pu m’empêcher de repenser au quaterback du centre commercial. Si ce dernier n’avait pas été facile à abattre – même en s’y étant mis à trois – celui qui s’amenait maintenant dans ma direction ne risquait pas de l’être d’avantage. Pourtant ce n’était ni la peur, ni l’inquiétude qui se lisait dans mon regard. Seulement cette lueur de défi excitant qui laissait des décharges d’adrénaline parcourir chacun de mes membres jusqu’aux bouts de mes doigts. Je l’avais déjà fait avec le quaterback et savais que je pourrais le faire de nouveau avec ce pompier. Un sourire étirant la commissure de mes lèvres alors que mon marteau tournoyait adroitement dans ma main, ce fut au son de la menace et de l’amusement que je m’adressai à mon adversaire ; « Allez approche, Røvhul1 ! ».

Et il approchait, en trainant du pied et en claquant de la mâchoire. J’attendis qu’il soit assez près pour frapper. Laissant mon impatience filtrer dans les mouvements que mon arme décrivait, dans le vide, devant moi. Puis, j’avais plongé sous ses mains, esquivant ses doigts, lui assénant un violent coup de marteau dans les rotules afin de l’envoyer piquer du nez au sol. Il s’apprêtait déjà à se relever lorsque j’avais bondit sur son dos pour le maintenir à terre. Évitant soigneusement sa mâchoire qui s’ouvrait et se fermais dans un espoir désespéré de la refermer sur ma chair. Mes genoux solidement ancrés à ses omoplates qui s’agitaient furieusement sous moi et une main qui le retenait tant bien que mal par la nuque, j’utilisai la partie arrache-clou de mon marteau comme levier pour lui retirer son casque d’un coup sec. Ravalant un haut le cœur lorsque je vis que son cuire chevelu restait en grande partie collé à la rembourrure de la protection que je lui arrachais. Puis, je lui assénai un dernier coup fatal à l’arrière de son crâne dénudé, tout en fermant brièvement les yeux pour les protéger des éclaboussures.

Je m’étais redressé et, d’un regard vers Damian, constatai que ce dernier s’était déjà sorti de son duel avec le second pompier macchabé qui reposait maintenant à ses pieds. Eh bien, quand je vous disais qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter ! Le sourire qui dénuda ma dentition à ce moment là aurait tout aussi bien pu signifier ma fierté de nous en être tous les deux tirés indemnes, que mon désir audacieux de remettre ça. Après tout, l’adrénaline que sécrétait le corps dans ces moments de danger immédiat avait quelque chose d’addictif. Au moins, pendant que l’on combattait les morts, on oubliait de se soucier de la guerre qui se préparait contre les vivants. On tombait dans un moment présent, loin des appréhensions et des peurs du futur, loin des douleurs du passé…

L’intérieur de la caserne était dans un assez bon état si l’on oubliait l’épaisse couche de poussière, les toiles d’araignées et cette odeur tenace de renfermé mêlé à celle beaucoup plus désagréable de la putréfaction. Si quelqu’un était passé avant nous, il n’avait pas tout saccagé sur son passage comme l’avait fait bon nombre de pilleurs dans les commerces et les maisons. Il n’aurait prit que ce qu’il avait besoin en laissant tout le reste à sa place ? J’eu bien du mal à calmer l’excitation que je sentais monter en moi à l’idée de mettre la main sur une véritable mine de ressources. Me frottant les mains en affichant l’expression d’un gamin qui entrerait dans une fabrique de bonbons.

Jetant un coup d’œil par dessus l’épaule de Damian pour voir ce qu’il y avait à l’intérieur du premier camion, j’avais laissé échappé un rire forcé à sa question. « Tu parle, oui… Mon père biologique ne m’a jamais emmené nul part, si bien que je ne l’ai jamais vu de ma vie. Quant à Nicolai, il a probablement jugé que j’étais rendu trop vieux pour ce genre de visite. » Lorsque j’étais plus jeune, je n’abordais jamais le sujet de mon père biologique – pas même avec ma mère et mes sœurs qui avaient, de toute façon, rendu le sujet totalement tabou. En vieillissant, toutefois, j’avais fini par réaliser que je n’avais pas à m’en sentir honteux et encore moins responsable. Si ça m’affectait toujours de savoir – ou plutôt de ne justement rien savoir – que l’homme qui m’avait conçut restait qu’un homme sans visage, sans nom, sans histoire, j’avais fini par passer à autre chose. Ou en fait, j’avais juste arrêté d’essayer d’enlever cette épine qui était plus douloureuse lorsque je la touchais que lorsque je n’en faisais pas de cas. Il m’arrivait maintenant d’en parler, pour le peu qu’il y avait à en parler, mais sans plus. De toute façon, qu'est-ce que je pouvais bien y faire ?

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Re: Where is your father bro' ?

Sam 19 Jan 2019 - 22:41

J'observais toujours l'intérieur du camion, impressionné, j'avais même envie de grimper dedans et me demandais aussi si c'était pas une bonne idée de ramener ça au Ranch. Nope ! Mauvaise idée, les barjots esclavagistes allaient nous le sucrer et je n'avais pas envie de me prendre une soufflante de la part des têtes de groupes, puis de la part d'Addison. Des trois femmes c'était sûrement de la rousse dont je me méfie le plus concernant les engueulades, même si je sais un peu comment l'arrêter. un petit sourire en coin, un regard brillant comme le chat potté dans Shrek et le tour est joué ! Puis la présence de Fred dans mon dos me ramène sur terre, suivit par son rire et ses mots. J'esquisse un mince sourire et fini tout de même par grimper dedans et me faufiler comme une escalope vers le côté conducteur, c'est classe ! Je dois avoir l'air d'un abruti, d'un gosse qui découvre des choses, mieux vaut tard que jamais après tout. Je tourne mon visage vers Fred et affiche un sourire de gamin. "Allé Fred, grimpe on part en mission ! Pimpon pimpon !" J'éclate alors de rire et soupire ensuite avant de poser l'arrière de mon crâne sur l'appui tête. "T'as eu un beau père alors. Il était sympa ?" Je redeviens sérieux et me rappelle que j'ai jamais eu de beau-père, juste un géniteur, je ne sais pas à quoi il ressemble, alors j'me dis que je dois être le portrait de ma mère.

Posant mes mains sur mes cuisses je regarde devant moi un instant. "T'as toujours vécu avec ta mère la plupart du temps alors ?" Je marque une petite pause et darde mes yeux clair sur le véhicule garé dehors, ici, après avoir buté ces deux pompiers on est tranquille. "Ca va si elle était pas juive ! J'ai pas connu mon père, je connais même pas sa gueule ! Par contre ma mère en parlait un peu, ma tante aussi même si elle ne l'a pas connu non plus. Mais pour le reste de la famille j'suis un Caïn" Je souris un peu et passe une main dans mes cheveux. Ouais c'était le prix à payer pour survivre déjà, accepter de vivre hors de la famille, comme un pestiféré, et au final c'ets chouette, ça n'a pas fait de moi un taré complet, un idiot, un inadapté. Je lâche un nouveau soupir. "On devrait regardé à l'arrière si y'a pas des trucs pour Caroline et Erika ! Puis après on cherchera encore de la bouffe."

J'ouvre alors la portière et saute hors du camion, sentant un petit pincement au coeur, rêve de gosse que l'on quitte. Mais vraiment si un jour cet asservissement se stoppe je suis pour ramener un beau camion tout neuf tout rouge au ranch ! J'éviterai de mettre en marche la sirène si je veux pas rameuter tous les morts-vivants à douze kilomètres à la ronde. Je fais donc le tour et force l'ouverture de la porte arrière et me met vite sur le côté, on ne sait jamais faut être prudent. "T'sais, avant d'arriver au ranch j'étais à Vegas ! Les casinos, les voitures, les nanas, tout le bordel bien joyeux, des gars qui jettent leur tune sans soucis. C'était cool. Mais quand ça a merdé, bizarrement y'a pas mal de riches qui se sont fait direct bouffer la boîte à fric !" Je ne sais pas trop pourquoi je donne autant de détails, mais bon, autant raconter un peu ma vie. "J'suis retourné dans le Montana aussi, et là j'ai vu personne." Si ma mère dévisagée. "Alors bon, j'ai décidé de chercher mon géniteur, on sait jamais vu que la population se réduit..." Petit sourire amusé, je passe la tête pour voir rôdeur il y a et non. Puis je grimpe dans le petite fourgon et commence à fouiller.
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