Re: Destiny still arrives

Nathan se prit à imaginer l'instant où ces pécores chieraient dans leurs frocs. Ce serait plaisant. Après tout se trouver dans le groupe des vainqueurs avait ses avantages. C'était la cerise sur le gâteau, plus encore pour un type comme lui qui, autrefois, possédait tout ce qu'il désirait. Fric, loft, job, nanas..... A l'heure actuelle, tout ce qui lui restait de sa vie d'antan était sa petite gueule et Victoria vers laquelle il déviait les billes.

Qu'elle fasse la gueule l'emmerdait, néanmoins il avait déjà fait un pas vers elle la dernière fois, il le referait pas cette fois alors qu'il n'se sentait fautif de rien.. Bouclette lui avait manqué de respect, c'était qu'instinctif, viscéral, une manière de signifier à ce glandu qu'elle était à lui sans malgré tout l'être. La possessivité le rendait acerbe, froid, vile, néanmoins ce n'était simplement qu'un des nombreux effets d'une cause toute simple, la perte de ce qu'il avait connu, la solitude qu'il avait ressenti. Aujourd'hui, Vic était ce qui le reliait à ce qu'il avait connu, ce qui lui avait permis de se lier à ce groupe, un clan avec des personnes qu'il appréciait dont Morgan et Will. Revenant à lui, et ravi de voir que la montagne de muscles n'était pas si conne que sa jalousie maladive le lui avait laissé croire, Nate fixa l'insecte humain avant de plisser les paupières au regard qu'il lui servit. Ce petit con puait l'arrogance. Lèvres closes, il laissa le mioche jouer son coup avant d'arquer les sourcils en voyant qu'il se foirait.

- La noire d'vait rester sur la table.

Peu importait, d'après l'agitation du gosse il voyait clairement qu'il n'avait pas envie de rester très longtemps en leur compagnie. Mais qu'est-ce qu'il glandait ici ? Sans papa maman dans les environs ? Quoi que, vu les attentions de l'autre qui avait engueulé Vic – d'après ce qu'il savait- y avait bien une poule couveuse dans le camp.

- Un bain d'sang uhm. Ça ne lui foutait pas la trouille. Les premiers temps il aurait sans doute déglutit, mais pas maintenant, pas quand sa vie servait enfin à quelque chose dans pareil monde de merde. Vous avez d'ja fait ça ? Interrogea-t-il en jetant un regard vers Stanley et l'armoire à glace.

La discussion avec son groupe lui revenait, la stratégie était bien ancrée dans son crâne, néanmoins il n'en trahissait rien et restait égale à lui même, décortiquant légèrement pour en savoir davantage, peut-être même savoir ce qui s'était bavé du côté de chez ces mecs. La confiance ne régnait pas, certains se méfiaient, pourtant c'était bien d'alliance qu'il s'agissait non ? Autant faire ami-ami pour gagner leur estime et ne pas se faire poignarder dans le dos à la moindre occaz, enfin... Façon de parler.

- Souvent, genre... c'est votre seconde nature de martyriser des pécores? Rit-il, pécore étant un vaste mot pour lui, ça parlait autant de paysans que de faibles à soumettre pour mieux survivre sans trop avoir à s'fouler.

Spoiler:

Le camp de Renton était particulièrement calme en cette soirée. Les seuls bruits qui faisaient écho entre les habitations étaient ceux des personnes jouant au billard. Passant non loin, Jenna esquissait un sourire à la vue de Swann au milieu d’un groupe qui ne lui convenait absolument pas. Elle n’avait jamais eu réellement faire à ce gamin mais elle n’en avait aucune envie c’était sûr, aussi elle saluait de n’avoir pas eu envie d’aller faire un billard. Cela lui évitait d’avoir à le supporter ou à écouter ses paroles hautaines.

La serveuse continuait tranquillement sa ronde le long du camp jetant de temps en temps un œil par la lunette de son M16 vers l’extérieur. Mise à part quelques silhouettes de rôdeurs au loin aucune menace ne semblait se présenter pour la soirée. C’était un bon point, tout le monde aurait en théorie une nuit tranquille mais cela chatouillait aussi un peu la petite « blondirousse », l’action manquait. Elle n’avait pas participé au premier contact, elle le regrettait un peu. Elle tournait un peu comme un lion en cage depuis le début de la matinée.

Approchant d’une habitation des American Dream, Jenna put observer deux d’entre eux discuter sur le palier de la porte. Elle avait reconnu celui que tout le monde désignait comme leur chef, Zack. L’autre elle ne le connaissait pas et c’était la première fois qu’elle le voyait dans le camp. En même temps elle n’était pas là depuis longtemps aussi il n’était pas étonnant qu’elle ne connaisse pas encore tout le monde. Avançant dans leur direction mais sans réelle intention de les diriger, la serveuse se demandait pourquoi cette idée d’alliance était venue. Ce n’était pas réellement le délire des Remnants de s’allier au sens propre du terme, aussi les American Dream devaient avoir quelque chose, un avantage, un atout qui faisait que son propre camp était enclin à discuter avec eux.

Vérifiant machinalement le chargeur de son fusil automatique, Jenna continuait à patrouiller. La nuit risquait d’être longue. Elle n’était absolument pas fatiguée.

Spoiler:

C’était Pressly, l’un des membres de l’équipe de Jane qui jouait en tandem avec Stanley. Les deux hommes avaient bien sympathisé lors de la sortie qu’ils avaient faite quelques semaines plus tôt en quête de carburant. Ce dernier loupa le prochain coup – il fallait dire que la disposition des boules n’était pas franchement facile – si bien que ce fut à Swann de jouer.

- Stan, se présenta ce dernier alors qu’un des locaux vint les saluer. Il acquiesça bien sûr, le billard était ouvert à tous. Puis il regarda, s’appuyant légèrement sur la queue qu’il avait récupérer des mains de Pressly, son poulain jouer son coup. Pouin, pouin, pouin, ne retint pas de lâcher le paramilitaire, en le rayant légèrement, quand la boule noire finit droit dans le trou. Sonnant le glas de la partie ! Sinon, jouez ensemble, proposa-t-il, à Nate et Clayton. Peut-être valait-il mieux arrêter les frais pour l’ancien étudiant. Inutile qu’il se fasse chambrer encore davantage.

Ceux-ci s’étaient lancés dans une discussion et alors que Pressly récupérait les boules pour les repositionner sur la table, le garçon s’y incrusta. Pour tout dire, il n’avait aucun soucis avec cette nouvelle association et s’il sondait encore les membres de Renton, il ne craignait pas un coup fourré de leur part. Pour lui, la difficulté en rencontrant un nouveau groupe, c’était de les convaincre de leur suprématie et des intérêts de tous de les rejoindre. Zack et sa clique avaient maintenant une idée très précise du niveau de vie qu’ils pouvaient leur permettre d’atteindre, et même s’ils n’étaient encore jamais allés jusqu’à Brainbridge, ils ne pouvaient pas sciemment vouloir maintenant les duper. Non s’il devait être soucieux, c’était uniquement en cas de refus des habitants du ranch. Car le bain de sang, comme le disait si bien Clayton, ils en payaient depuis quelques temps un prix trop fort aussi de leur côté.

- Ouais, j’nous l’souhaite pas, réagit-il ainsi. Il prônait depuis longtemps de son côté la patience et une approche plus douce et efficace des gros groupes comme celui-ci. L’infiltration, l’observation… pour mieux connaitre les faiblesses de ces étrangers, pour les convaincre plus aisément de s’allier à eux, et pour mieux les éradiquer aussi en cas de refus de leur part. Clayton l’avait déjà entendu déblatérer à ce sujet ! Si conflit il devait y avoir, ils auraient des pertes chez eux aussi, le soldat le savait ! Nathan tiqua bien sûr sur la remarque du camionneur et posa quelques questions.
- Qu’est-ce que tu crois ? Répondit Pressly en premier, lui offrant un rapide sourire en coin.
- Si la première, c’est d’leur ouvrir les bras pour les inviter à nous r'joindre… hum oui, on peut dire ça, ajouta ainsi Stanley. Il lâcha un rire, mais pour ne pas en faire trop, il précisa tout de même : on a dû passer par là, combien ? Il interrogea ses voisins du regard. Trois fois ? Chez les Lost Angels dans la montagne, au lycée Garfield, puis pour ces fanatiques dans l’hôpital. Il ne comptait pas les survivants isolés ni la rencontre avec les Messiah, puisqu’au final ces derniers avaient réussi à filer…

En tout cas, le billard était prêt pour une nouvelle partie !

Spoiler:

La journée avait été harassante, usante autant physiquement pour lui que psychologiquement pour les deux camarades et il avait bien envie d'un peu de repos. Pourtant la peur de voir son amie tabassée, voir torturée devant lui s'était estompé face à la bienveillance dont avait fait preuve certains de leurs ennemis. Oui, ennemi, il n'était pas dupe pour autant.
Rien ne semblait cohérent en tout cas, il n'était que des garanties simplement ? Mais qu'adviendrait-il d'eux si le ranch résistait ? Et le pouvait-il ? Non, c'était une certitude, on ne leur avait posé aucunes questions stratégiques sur leur lieu de vie depuis qu'ils étaient arrivés ici, ça ne voulait dire qu'une chose, ils étaient déjà parés à toute éventualité ! Et si leurs nouveaux camarades jouaient au con, leur existence prendrait fin sans même qu'il n'ait le temps de s'offrir une dernière murge à s'en faire péter le foie...
Il peina à rejoindre le sol de par ses nombreuses écorchures aux genoux et autres douleurs au flanc mais une fois à terre, dans l'espoir d'y trouver un peu de repos malgré la dureté du revêtement au sol , après avoir réussi à glisser jusqu'au mur pour s'y adosser, la vue d'une chevelure flamboyante l'empêcha de répondre à son amie.

- Chut, Fifi Brindacier se ramène, l'a l'air beaucoup moins joviale que dans le dessin animé, murmura-t-il à l'adresse de la métisse, détournant le regard par la suite pour feindre ne pas avoir remarqué son arrivée.

Beaucoup moins joviale et surtout pas commode du tout contrairement à sa son sosie télévisuel. Le glandu qui vint la rejoindre ne paraissait guère plus aimable.
Et voilà qu'elle s'amusait à donner des surnoms elle aussi. Le bossu s'apprêtait à rétorquer mais la pression qu'exerça Meg au creu de sa paume l'invita à se taire. Il fixait la rouquine avec un regard froid mais dénué de haine. Elle avait même plutôt tendance à le faire sourire avec ses manières de petite péteuse. On leur avait promis de ne plus leur faire de mal et Garfield n'avait autre choix que d'écouter son Jon.

- T'as une sacrée voix de crécelle la rouquine ! souffla-t-il sur un ton de défi. Ca serait possible que tu la fermes histoire qu'on se repose un peu ?

Spoiler:

« Ca m’intéresse pas » fit-il d’un ton convainquant tout en jaugeant les gueules qu’il avait en face. C’était mille fois plus intéressant de faire chier Morgan et les otages que jouer au billard pour être devant des supporters de queue. La rousse se désintéressa de moi ce qui ne me faisait pas chier au final. Je voulais voir ce qu’elle avait dans le ventre et je ne tarderais pas à le savoir. Un des otages essayait par contre de nous prendre de haut « Mais c’est qu’elle essaye de nous provoquer » répondis-je sur un ton plutôt amusant.

Puis m’appuyant contre le dossier de la chaise, je regardais la frigide faire des manières et chercher son monde. Surtout un des otages, la femme. Qui n’avait pas sa langue dans sa poche. Mon regard sérieux, je jaugeais leurs échanges comme si cela m’intéressait. En réalité, j’essayais de comprendre tout en restant sur mes gardes. Ma collègue pour la soirée s’était levée et l’autre en face répondait tout en la provoquant.

« Je te conseilles de la fermer » dis-je à la femme en position de faiblesse. « Tu aggraves ton cas ». Ce qui était vrai. Moi je ne la toucherais pas. Je n’ai pas besoin de ça, je n’ai pas besoin de m’énerver si l’un ou l’autre essayait d’en savoir plus sur moi. J'étais en forme, la fatigue m'aurait foutu les nerfs à vifs mais heureusement ce n'était pas le cas. L'avantage que j'avais, c'est qu'ils ignoraient qui j’étais et cela me permettais de jouer un autre personnage que le mec violent et irrité à la moindre menace. Par contre, Morgan je ne la connaissais pas. Saurait-elle garder son calme face à métisse ?

Je me penchais légèrement, coude sur les genoux toujours pris par cet échange. Du coin de l’œil, je matais l’autre qui la ramenait « Avec tes bleus partout tu prends des risques toi aussi. Tu devrais déjà dormir avec la gueule que tu as ».

Spoiler:

La métisse était amusante à observer, son pote Elephant Man aussi. Tout ce qu'ils lui disaient par la gestuelle, le regard, le ton qu'ils employaient pour lui répondre offrait à la trentenaire l'opportunité de voir leurs faiblesses. Et c'était ça qui était amusant, découvrir et ouvrir les faiblesses pour s'infiltrer à l'intérieur et ensuite appuyer là où ça fait mal.
Victoria semblait en effet être un sujet sensible, au vue de la réaction de la métisse. Mais voilà l'autre machin dans son coin avait ouvert sa grande gueule déformée. Crétin.

Toujours aussi calme, et glaciale, la rousse posa son regard sur lui et le fixa longuement, laissant Lucas leur parler à son tour. Crétinos de la bite semblait vouloir le silence aussi. Tant mieux pour lui. Morgan le laissa faire, ne lui prêtant toujours pas attention. Qu'il râle donc et s'énerve s'il en a besoin, Morgan le regarderait faire. Avant d'intervenir pour la forme.
Alors elle reposa ses yeux sombre et s'approcha de Megan, se trouvant proche d'elle, elle vint souffler à son oreille sur un ton presque machiavélique.

"Intéressant..."

La rousse se redressa et fixa à nouveau Quasimodo, longuement.

"Tu devrais te la fermer avant que l'envie de t'arracher la langue ne me prenne. Maintenant, couché et dodo le cocker."

Elle lui avait parlé sur un ton prodigieusement calme, malgré l'agacement qu'elle pouvait ressentir à son égard. La rouquine regagna ensuite le fauteuil dans lequel elle s'installa à nouveau, recouvrant le silence et observant les otages avec attention.

Spoiler:

Sa réaction à cette jeune femme me rendit perplexe, un sentiment montré par le fait que je dissimulai difficilement un sourire et une envie de me moquer à mon tour. Elle se prenait pour qui celle-là... Fallait voir aussi son entrée en scène. J'interprétai sa réponse comme étant une pique adressée à mon égard mais j'étais plutôt fatiguée que d'entrer dans une joute verbale. Déjà elle n'était pas de chez nous et appartenait à ces raclures avec qui nous avions dû nous allier. Ouais nan, ça ne m'encourageait pas trop à rentrer dans la connerie alors que j'étais habituellement l'une des plus partantes. Peut-être qu'elle me prendrait pour une collet-monté mais je m'en cognais en fait. D'ailleurs elle essaya de prendre un air sérieux que ça en devenait ridicule et l'envie de rire s'empara de moi à nouveau.

Une voix masculine se fit entendre sur ma droite et je fis un discret soupir de soulagement en reconnaissant le propriétaire de la voix. Là; ça c'était de chez nous, un de deux frangins Rogers. Je ne connaissais pas particulièrement les deux auto-proclamés rednecks de Bainbridge Island mais voir un visage que je connaissais était déjà mieux que cette... inconnue d'AD. La méfiance exacerbée que j'éprouvai vis-à-vis de son troupeau m'interdisait toute tentative de sympathie. Quelque part ça me faisait chier mais je pouvais vraiment pas. Certains y arrivaient par hypocrisie mais de mon côté il fallait que ça soit authentique. J'accueillis l'arrivée de Rogers, plutôt contente par un sourire en coin.

Salut Rogers. J'irai bien mais j'ai une de ces flemme en fait... Heyyy salut toi. Ça a l'air d'aller mieux ta patte, coco.

Je me baissai pour accueillir l'arrivée de son chien et lui donner quelques caresses que l'animal se mit à apprécier. Entendant les deux parler, je me relevai après une dernière caresse sur la tête du chien de Rogers avant de jeter un œil à la barricade la plus proche. En plissant légèrement les yeux je crus reconnaître une silhouette humaine. L'envie d'aller voir qui pouvait faire la sentinelle là haut me prit et je pris donc congé des deux autres en les laissant, tâchant avec eux d'être la moins abrupte possible.

J'vous laisse. L'appel de la patrouille. Mon second degré est sûrement dans les parages.

Sans attendre davantage, je me mis en route vers la barricade la plus proche. En quelques enjambées, j'étais déjà à portée de voix et je reconnus une silhouette de femme. L'éclairage environnant était mort et les quelques lumières autour de la table de billard et dans les rares habitations occupées n'éclairaient pas suffisamment les alentours, c'est pourquoi je m'approchai prudemment de cette sentinelle pour ne pas la faire sursauter et me prendre une balle perdue.

Hey. OH baisse ce flingue merde ! ... Oh j'te reconnais, Farrel c'est ça ? Raikes, Marines, Fort Ward et compagnie... Hm. T'as pas envie d't'amuser au billard ? ... Gaffe avec ton joujou, ton chargeur est à deux doigts de se viander.

Transmission: