Re: Dead farmers

Visiblement le second homme de l'équipe avait la bougeotte. Le plan était vu et revu, inutile d'en rajouter. A la réplique de Turner, Ethan lui offrit un sourire complice. Certes, si elle avait à redire elle se priverait pas pour le faire.

- Okay pour nous, Répondit-il à Ken avant d'aviser la gamine d'un simple regard.

Qu'elle ne reste pas loin du groupe de trois – avant qu'ils pénètrent la ferme – ou de lui qui suivait Heather. Ne pas la laisser seule. La dernière fois que l'un des siens avait été livré à lui même, les choses s'étaient mal terminées. En y songeant il déglutit, s'approcha du tronc puis se baissa, mains jointes, après avoir opiné à la demande d'Heather. Concernant le signe, pas con, cependant encore fallait-il que ces potentiels ennemis ne les aient guère vu venir. C'était probable, tout comme il était probable qu'il n'y ait personne dans le coin. Mieux valait tout anticiper.

- D'acc pour le canal, Laina se chargera d'ça. Grouilles. Sourit-il. En peu de temps, la donzelle prit son élan, s'appuya contre lui, à l'en faire légèrement grimacer au poids sur son épaule, et ce même si elle pesait pas dix tonnes, puis recula suffisamment pour la voir. Pas d'conneries. Lâcha-t-il surtout pour qu'elle ne se mette pas dans la merde.

Concernant le reste, visiblement cette fille savait ce qu'elle faisait. Elle ne lui apprendrait pas son job, il n'aurait donc pas la prétention de lui apprendre le sien. L'épervier dans son nid, Ethan revint sur ses pas et auprès de sa partenaire.

- Canal trois. Espérons que c'truc tienne la route, sans quoi on fera comme d'hab, d'acc gamine ?

Pas besoin de leur ordonner d'être discret, Ethan n'était pas con et elle non plus, néanmoins s'il fallait tirer, il le ferait peu importe qu'on ait sommé de faire silence. Tout dépendait de la situation. Il fit un dernier signe au trio près du seuil puis bifurqua vers la gauche de la bicoque pour entamer la ronde avant de sourire intérieurement au souvenir des mots d'Emy au sujet de Frances. C'était pas du tout le genre à pleurer sur leur sort, au contraire, cette peste serait foutue de voir ça comme une ou deux bouches de moins à nourrir. En revanche, une blessure la chiffonnerait davantage car ça entamerait leur réserve médical... Mouais, mieux valait rentrer sans la moindre écharde.

J’avais confirmé à Ethan d’un simple signe de tête alors que son regard s’était posé sur moi. Pas besoin de faire de long discours quand de simples coups d’œil suffisaient à se faire comprendre. On avait plutôt bien développé la communication entre nous. Je ne dis rien plus et passa sur le canal trois du talkie que j’avais en main tout en réalisant qu’on aurait tout aussi bien gardé les réglages de base qui marchait très bien. Alors que je m’éloignais et après avoir réglé le talkie, j’appuyais sur le bouton pour transmettre un mot à la femme qui était grimpée dans son arbre.

- Heather, c’est bon tu m’entends ?

Je relâchais le bouton en attendant sa réponse. Pas la peine d’en faire tout une histoire, c’était juste pour vérifier qu’on l’entendait bien. La remarque d’Ethan concernant notre avenir me tira un sourire. Gamine, ça me faisait toujours bizarre d’entendre ça, mais de sa bouche, j’avais fini par l’accepter. C’était une sorte de jeu entre nous si on peut dire. Je me laissais faire parce que ça me tirait un sourire, ça permettait aussi de dédramatiser certaines situations, je sentais qu’il avait besoin de déconner parce que maintenant c’était un moment relativement tendu.

- Y a pas de raison que les choses se passent mal, le vieux, on s’en ai très bien sorti jusqu’à maintenant, les choses iront toujours aussi bien.

Un sourire se dessinait sur mon visage alors qu’on commençait le tour du bâtiment, est-ce qu’on tomberait sur des trucs étranges, on le saurait sans doute rapidement, mais en attendant, j’avais besoin de connaitre l’avis de Saddler sur ce qui était en train de se passer et des gens avec qui on faisait équipe.

- Tu en penses quoi des gens avec qui on est ? Kendale a l’air plutôt sympathique, mais je ne sais pas trop quoi penser des autres.

Kendale c’était le seul avec qui on avait pu échangé puisqu’il était monté avec nous dans la voiture. Dans le fond, il était évident qu’il avait ça pour pouvoir nous jauger un peu, mais on avait laissé faire parce que de toute façon c’était normal de vouloir savoir avec qui on sortait. J’espérais dans le fond qu’il n’avait pas été déçu et qu’il avait compris qu’on pouvait avoir confiance en nous. Je ne donnerais pas ma vie pour sauver l’un d’eux, mais j’étais prête à faire mon maximum.

Dead farmers
Opération nourriture et matériel agricole
Pour le couple Barnett accompagné de Noam, vous vous approchez de l’entrée de la maison. Les marches du perron sont usées, encrassées de mousse, couvertes de traces d’humidité, à l’instar de toute la bâtisse sur laquelle la végétation proliférent timidement. La porte n’est pas fermée à clef mais la serrure un peu gondolée : il faut un bon coup d’épaule pour réussir à l’ouvrir. Immédiatement, vous êtes pris à la gorge pour l’odeur de putréfaction. Un bruit d'essaim flotte en toile de fond, un cliquetis irrégulier semble provenir du plafond. Quelques pas à l’intérieur vous donne l’impression de pénétrer dans un tableau macabre figé dans le temps : chaussures devant le porte-manteau où pend un pardessus délavé, de la vaisselle sale couverte de champignons, une bouteille d’alcool vide sur la table du salon, et là… vous comprenez l’origine des bourdonnements. Des nuées de mouches volent autour d’un cadavre dont le crâne a été pulvérisé à la chevrotine. Il est assis dans un rocking chair, le fusil tombé à ses pieds, une gerbe de sang séché sur les murs. Son visage est tellement mutilé qu’il est méconnaissable, mais il tient fermement quelque chose entre les doigts : un cadre photo. Un homme moustachu, bourru, en salopette, et un garçonnet d’environ 6 ans.

Pour Ethan et Aly, la ronde vous permet de constater qu’aucun danger ne rôde dans le périmètre immédiat de la maison. Les fenêtres sont closes, l’herbe haute n’a pas été entretenue depuis longtemps. Fait plus étonnant : vous trouvez un ou deux membres humains, pourris et rongés. Alors que vous êtes à mi-chemin, l’un de vous deux pose malencontreusement le pied dans une substance molle, épaisse et malodorante. Une énorme crotte en vérité.

Quant à toi, Heather l’ascension dans l’arbre te permet de garder un œil sur les environs. Les fenêtres de la maison que tu peux apercevoir de ton perchoir ne te permettent pas d’assurer que les lieux sont vides mais en tout cas, tu ne vois aucun mouvement. Dans les champs, tu peux distinguer quelques irrégularités circulaires dans les hautes herbes, comme si par endroit, la terre avait été retournée puis précautionneusement remise en place. Toutefois, un bourdonnement te fais lever la tête : assez discret et caché, un petit nid de guêpes tout juste sorti de son hivernage. Les spécimens ouvriers sont encore peu nombreux, mais tu les as dérangés en t’installant sur ta branche.

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• Emerson et Kendale, vous êtes libres de fouiller les lieux comme vous l'entendez. La maison est grande, type ferme américaine des années 60. J’interviendrai autant que nécessaire - et que possible - pour expliquer le contenu de vos recherches. N'hésitez pas à poser des questions dans le flood pour avoir des précisions.

• Ethan et Alainna, lancez chacun un dé normal : celui qui a la valeur la plus haute est le plus chanceux des deux. Si vous faites une égalité, relancez.

• Heather, lance aussi un dé normal. Le résultat t'indiquera le nombre de guêpes qui viendront te tourner autour pour te faire comprendre que tu les as dérangées.

• Vos posts doivent faire entre 200 et 450 mots. Ce tour se terminera au plus tard le 13 avril à 23h59.

• N'hésitez pas à vous concerter ou à poser vos questions sur le flood de l'opération.

06/11/1990

Elle attendit l’approbation d’Heather pour se mettre en route vers l’entrée de la maison. Un cognement contre le bois de la porte lui permit de se rendre compte qu’il n’y avait visiblement personne à ce niveau là de la bâtisse. Tous trois purent y rentrer, sans grande peine, avant qu’une odeur de renfermé, d’humidité et de pourriture ne leur sautent au nez. Noam toussa dans la manche de sa veste, le cœur soulevé par le parfum ambiant. La blonde remonta son col à son nez, et fit l’effort de respirer par la bouche en conseillant aux autres d’en faire autant.

Même si ainsi, elle eut l’impression d’avoir ce goût là sur la langue. Le bourdonnement puissant donna à Emerson la sensation que le panneau à l’entrée n’était pas du tout un mensonge. Sortant sa machette de son rangement, elle s’en arma en s’avançant progressivement. Noam et Kendale sur ses talons, couvrant ses angles morts. Ils n’eurent aucun mal à comprendre d’où le bruit venait, de même que l’odeur. D’un signe de la main, elle demanda au plus jeune de ne pas regarder, mais celui-ci ne put louper le spectacle. Et un nouveau toussotement écœuré manqua de lui retourner totalement l’estomac…

Elle avisa le cadre dans la main de l’homme, essayant de le dégager au mieux des doigts resserrés autour. « Merde… » Soupira-t-elle amèrement. « Le gamin n’est pas là. » Fit-elle aux deux autres. Etait-il quelque part dans cette maison?

Heather répondit, tout était en place, quant à eux ils longeaient déjà le mur gauche, arme blanche à en main, en faisant quelques enjambées pour replier les herbes hautes n'ayant plus vu la couleur d'une tondeuse depuis des lustres. Visiblement, pas de fenêtre ouverte, un bon point pour ceux à l'intérieur. Remarque s'il y avait des grognards dans la bicoque, peu importait que les vitrages soient clos. Sa partenaire lui fit grâce de son surnom perso en le rassurant à sa manière, lui arrachant un petit rictus tandis qu'il dégageait les végétaux pour voir s'il n'y avait pas de traces de pas ou autres indices pouvant indiquer la moindre présence. Cependant la gosse le poussa à revenir saisir son regard clair en l’interrogeant au sujet des autres.

- Ken est sympa dans son genre, un peu fermé mais c'est sûrement la méfiance qui veut ça. Lâcha-t-il en continuant à marcher et à zieuter les alentours. Heather, ça passe aussi. Emerson, elle est plutôt agréable, puis le gosse bha..... c'est un gosse quoi, t'es mieux que lui j'te rassure. Plaisanta-t-il.

Après tout Laina avait vite fait de comprendre qu'il évitait les jeunes la plupart du temps. Elle ignorait encore les raisons mais n'était pas débile étant donné la manière dont il lui avait parlé lors des premiers instants. Continuant, il bifurqua au premier coin de la baraque avant de sourciller en voyant une nuée de mouches – sans doute les premières de la saison ou presque – s'élever par delà de hautes brindilles. S'approchant encore pour discerner ce qui pouvait bien attirer les insectes, Saddler n'eut le temps de remarquer qu'une sorte de bout de viande bouffé au mites, grimacer et entendre un gros spouik en enfonçant le pied droit trop profondément dans le sol à son goût.

- C't'odeur infecte, Grimaça-t-il sans encore remarquer le problème de sa semelle. Il toussa une première fois, remontant le bras devant ses voies respiratoires, yeux plissés, avant d'entendre Blondie se marrer discrètement. Bien que quelque chose retenait son attention plus loin, il se contenta de baisser les yeux en relevant la jambe droite. Roh p'tin....... putain d'merde sérieusement ? Qui a chié dehors ? Personne en réalité néanmoins le trentenaire était légèrement gavé par pareille merde – c'était le cas de le dire –. Déjà il tentait d'essuyer ce truc immonde et bien visqueux dans le reste d'herbes autour de lui. Marre toi, il m'arrive des saloperies du genre qu'avec toi, même pas du pied gauche, connerie !

La brune testa rapidement la radio sur la demande de sa camarade et lâcha un bref "test, un deux un deux" avant de reprendre son fusil à deux mains. Il y avait quelque chose dans l'air qui ne lui plaisait vraiment pas. Elle balaya du regard le sol près de la ferme et remarqua un truc curieux. C'était difficile à décrire. La terre semblait avoir été déplacée à plusieurs endroits. D'après son expérience au levant, il y avait deux possibilités à cela. Première possibilité : Joe le Redneck ou un de ses copains s'était creusé des planques dans son jardin. Deuxième possibilité : il avait posé des punji-sticks. Dans les deux cas, elle allait devoir le reporter au groupe.

Elle allait le faire lorsqu'un bourdonnement manqua de lui arracher un cri de surprise. Elle se laissa glisser hors de son perchoir pour atterrir lestement au sol. Son regard fit le tour des environs en un instant avant qu'elle ne s'élance recroquevillée sur elle-même en direction d'un autre bosquet. Arrivée sur zone, elle étouffa une série d'injures entre ses dents avant de saisir son talkie. À voix basse, mais en prenant un soin extrême à articuler chaque mot, l'Italienne déclara dans sa radio : "à tous : attention où vous posez les pieds : le terrain est piégé. Si y a des surprises à l'extérieur, je serai pas surprise qu'il y ait aussi des surprises à l'intérieur. Confirmez réception."

Elle jeta un œil à ses vêtements et remercia le ciel de ne pas avoir porté un débardeur comme à son habitude par un temps pareil. Ses nouvelles copines jaunes rayées de noir n'avaient visiblement pas eu le temps de faire beaucoup de mal. L'une d'elle avait quand même trouvé son chemin entre son gant et la manche de sa veste. Quelle connasse ! Maintenant, l'ancienne mercenaire était retournée au ras des pâquerettes. Elle grimaça avant d'ajouter à la radio : "E & A, je vous rejoins pour confirmer ce que c'est. Y a un objet non identifié à 60m de vous à vos 10h. C'est soit une embuscade, soit de quoi vous estropier. Baissez-vous et gardez les yeux ouverts, j'arrive !". L'information transmise, elle s'avança "au pas du rat" l'arme à l'horizontale en direction du duo.

Faire le tour de la maison en vérifiant qu’il n’y avait pas de danger, c’était un technique pas très compliqué, il fallait simplement regarder autour de nous, éventuellement là où on mettait les pieds. Rien d’insurmontable surtout vu la configuration actuelle. J’écoutais ce qu’il avait à me dire vu les questions que je lui avais posées, j’étais vraiment curieux de savoir ce qu’il avait en tête. En tout cas, ça ne me faisait que confirmer ce que je pensais déjà, j’avais un peu plus d’aprioris que lui concernant Heather, mais c’était une survivante et elle était toujours en vie donc je pouvais bien lui donner une chance. Après tout, on était ici pour s’entre aider et c’était bien le plus important.

- Je suis contente d’avoir ton point de vue. Tous les gosses ne se valent pas, on en a déjà vaguement parlé.

Je lui offrais mon plus beau sourire alors que je parlais. C’était une façon de lui rappeler que j’étais peut-être jeune, mais que j’étais loin d’être débile pour autant. On continuait notre ronde mine de rien jusqu’à ce que j’entends un bruit bizarre venant d’à côté de moi, Ethan était légèrement devant moi et je ne regardais pas trop où il mettait ses pieds. L’instant d’après, la voix de Heather s’éleva du talkie que j’avais dans la main alors qu’elle parler de terrain miné. J’avais plutôt raison de me méfier.

- Reçut…

J’avais pressé le bouton une seconde le temps qu’elle est notre réponse. E et A c’était débile comme surnom et pas super prononçable.

- Mais pourquoi elle ne parle de l’intérieur ? Je ne vois pas du tout pourquoi c’est utile cette histoire… J’avoue que je m’en fous un peu et pourquoi elle parle aussi étrangement, on est pas dans un film.

Enfin soit, il était temps de reprendre la route et visiblement, c’était sur un mine d’une certaine façon. Sans pouvoir faire quoi que ce soit, je me mis à rire. Mon rire se fit entendre dans tout le coin et je le savais. Je plaçais mes mains sur les cuisses me penchant un peu. Je relevais la tête devant le regard de l’homme avant de dire entre deux profondes inspirations.

- Attend... Je me calme…

Je le regardais et il recommençait à se plaindre un peu plus. Il venait définitivement de m’achever avec sa mauvaise tête. J’inspirais avec de plus en plus de difficulté et j’arrivais à articuler difficilement.

- En fait non, je ne peux pas…

Mon rire repris de plus belle en le regardant faire. Il avait définitivement toutes les bonnes réactions pour que je n’arrive pas à me calmer.

*Tir*
Arme de poing
Arme de tir
Fusil
Arme lourde

*Physique*
Force
Endurance
Natation
Escalade
Réflexe
Lancer
Bonus combat

*Habileté*
Dextérité
Agilité
Vitesse
Discrétion
Conduite

*Spécifique*
Stratégie
Médecine
Pistage
Bricolage
Organisme

*Psychologique*
Perception
Pragmatisme
Intuition
Persuasion
Contenance
Menace

*Physique*
Force	5 +1
Endurance	7
Natation	3
Escalade	5
Réflexe	5 +1
Lancer	5
Bonus combat	x

*Habileté*
Dextérité	4 +1
Agilité	4 +2
Vitesse	5 +2
Discrétion	3
Conduite	6