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Re: Of all possessions a friend is the most precious.

Mer 2 Nov 2016 - 18:25


Il s'arrêta net en sentant la main de Zoey attraper son poignet. Observant pendant une seconde le  fond du couloir, l'entrepreneur jeta finalement un regard par dessus son épaule avant de se tourner complètement vers la brune. Elle le remercia. Jack aurait été bien incapable de dire pourquoi. Ou pour quoi, d'ailleurs. Il n'avait rien fait de spécial et n'avait rien dit de particulier non plus. Du moins, c'était ce qu'il estimait. Les quelques mots qu'ils avaient prononcé, les maigres choses qu'il avait pu faire jusqu'à présent, tout cela était naturel à ses yeux. Ils étaient deux, il faisait juste sa part des choses. C'était bien tout. Elle n'avait pas à le remercier pour ça. Ni maintenant, ni jamais. Ne sachant pas vraiment quoi lui répondre, ses lèvres se pincèrent. De son point de vue, lui dire "de rien" serait, à peu de choses près, revenu à lui dire qu'il s'attendait à recevoir des remerciements or ce n'était pas le cas. Et lui répondre qu'elle n'avait pas besoin de lui dire merci aurait probablement conduit à un débat stérile du style "Tu n'as pas besoin de me remercier", "Mais si", "Mais non", "Mais si", "Non", "Si", et ainsi de suite. Sans la quitter du regard, Jack se contenta donc de hocher la tête à deux reprises, signe que c'était ok et qu'ils n'avaient pas besoin de s'attarder là-dessus. Une idée que la sud-africaine sembla partager avec lui puisqu'elle pointa rapidement la pièce à côté de laquelle ils se trouvaient afin qu'ils puissent continuer leur inspection.

***

Un doux fumet emplissait le salon lorsque Matheson y revint. Si le plat qu'avait préparé Zoey était certainement des plus simples – ils n'avaient guère trop de choix dans leur provisions de toute façon – il avait en tout cas le mérite de lui mettre l'eau à la bouche. Comme à peu près tout le reste désormais. Maintenant que la puanteur de la mort et de la putréfaction gangrenait les rues, n'importe quel plat cuisiné avait des odeurs de paradis. Jack s'arrêta un instant pour regarder la table que la brune avait soigneusement dressée. Une chose était certaine, elle s'était donnée bien du mal pour rendre tout cela un peu plus présentable. Un sourire aux lèvres, l'ours franchit les quelques pas qui le séparait encore de son assiette et lâcha un petit rire lorsqu'elle annonça le plat du jour comme une maîtresse d'hôtel d'un grand restaurant.

- Ça a l'air très bon, commenta Jack en s'installant.

Pendant quelques secondes, il regarda encore la disposition de la table sans toucher à son repas. Comparé aux pique-niques des derniers jours, c'était un changement plaisant. Passant d'une assiette à l'autre, le quarantenaire ne put s'empêcher de ronchonner intérieurement. Zoey avait une drôle de manière de diviser la nourriture en parts égales. Il n'y avait pourtant pas vraiment de raisons qu'il ait plus à manger qu'elle. Ils avaient tout autant marché l'un que l'autre, elle peut-être plus – du fait de ses plus petites jambes. Et son cœur à lui n'avait pas joué au yo-yo en découvrant l'aéroport dans la matinée. Baaah.. Il trouverait bien un moment pour rééquilibrer la balance. L'ours releva le nez vers la brune et piqua distraitement dans son assiette, lâchant un bref "Mmh-mmh" pour inviter la jeune femme à continuer, avant d'enfourner le contenu de sa fourchette dans sa bouche.

- Ma f... Il avala de travers et toussota. Ma femme ? reprit l'ouvrier sur le ton de la surprise.

Comment ça sa femme ? Et... Ses enfants ? Mais... Mais qu'est-ce qu'elle lui chantait làààà ? Où est-ce qu'elle avait bien pu aller chercher ça ? Surtout qu'à voir la jolie teinte rosée que prenaient ses joues, c'était quelque chose qui la mettait mal à l'aise et la travaillait depuis quelques temps déjà. Jack n'avait pourtant fait mention d'aucune femme. Encore moins d'enfants eeeet... Oh.

- Oh, fit-il en écho à ses pensées alors que les pièces du puzzle s'assemblaient dans son esprit. Oh, répéta-t-il en haussant un peu plus les sourcils. Lentement, ses lèvres s'étirèrent en un large sourire et Jack se mit à rire. Plusieurs secondes furent nécessaires avant qu'il ne parvienne à contenir son hilarité. J'ai, tenta une première fois le scotto-américain avant de devoir s'éclaircir la gorge. Tu pensais queeee... Non non. Il secoua la tête. La maison, c'était pas la mienne, expliqua l'homme en ayant retrouvé tout son sérieux. J'étais entrepreneur, dit-il en prenant une nouvelle bouchée, sans quitter la jeune femme des yeux. J'avais une petite entreprise de construction, articula le brun. On faisait de tout. Maçonnerie, plomberie, peinture, toiture... Declan était un de mes employés. La maison, c'était celle de nos clients. Les Ackermann, nota-t-il. Ils étaient partis en vacances pour nous laisser retaper la baraque quand tout ça a commencé. Tout en continuant son explication, comme si de rien n'était, Jack posa sa fourchette et souleva son assiette pour la rapprocher de celle de Zoey afin d'y pousser une partie des légumes à l'aide de son couteau. Le petit sourire qu'il lui adressa lui intimait de ne pas râler. Mon matériel était là-bas et c'est pour ça que je m'y suis installé. Les affaires que je t'ai données, les quelques photos que tu as pu voir, c'était les leurs pas les miennes. Donc...  Jack prit une autre bouchée qu'il mâcha rapidement avant de l'avaler. Non, pas de femme, j'ai jamais été marié. Et j'ai jamais eu d'enfants non plus. Pas à ma connaissance en tout cas, plaisanta l'ours. Comme t'as dû le constater, j'suis pas toujours de très bonne compagnie, avoua-t-il fermement, sans chercher à se faire passer de la pommade ou à entendre la brune dire le contraire. Ça a toujours fini par poser problème. Il haussa des épaules, comme s'il s'était fait une raison avec le temps. Je me dis qu'au final, c'était pas plus mal. Tu avais quelqu'un toi ? demanda-t-il sur le ton de la conversation, sans avoir la même prévenance qu'elle avait pu avoir à son égard.
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Re: Of all possessions a friend is the most precious.

Ven 4 Nov 2016 - 8:43

Le sujet était toujours difficile. Avec n'importe qu'elle personne Zoey rencontrait. A chaque fois qu'elle voulait venir sur le sujet, elle était incapable de savoir si elle pouvait trouver la bonne façon de demander. Mais surtout, elle ne savait pas comment ils prendraient la chose. Certains, résignés, acceptaient d'en parler. D'autres se contentaient simplement de dire si leurs propres étaient morts, ou non. Et les derniers eux, refusaient d'évoquer simplement le sujet. Pour Jack, elle ne savait pas à quoi s'attendre. D'un côté, il pouvait très bien respecter sa réputation d'ours mal léché en l'envoyant franchement bouler. Mais d'un autre, elle sentait que Jack n'était pas spécialement contre le fait de discuter avec elle. Alors, dans le doute, elle avait osé. Et juste après, elle s'en était voulu. Cette question aurait pu attendre encore plusieurs jours. Elle avait égoïstement fait passé sa curiosité avant Jack. Sa seule envie après ça était de pouvoir remonter le temps, de s'abstenir de poser cette question débile et que tous les deux puissent profiter de ce repas tranquillement.

Sauf que Zoey n'avait pas de DeLorean garée devant la maison. Et que personne n'avait encore inventé la machine à remonter dans le temps. Elle devrait donc faire face et en assumer les conséquences. Les yeux relevés sur Jack pendant qu'elle remuait sa fourchette sans grande attention, Zoey devint écarlate en l'entendant tousser, surpris par sa question. Sa tête lui ordonnait de s'excuser immédiatement, de lui dire qu'elle n'aurait jamais du demander et qu'il devait oublier mais ses lèvres refusèrent d’obéir. Elle ne savait plus où se mettre. Devait elle quitter la pièce ? Non, elle n'avait pas douze ans, elle devait rester là. « C'est pas.. » Elle s'arrêta en entendant Jack dire « Oh. » suivit d'un second. Gênée, elle s'empara du verre de l'ours pour lui remplir d'eau puis elle fit de même avec le sien. Après ça, il n'y avait plus rien sur la table qui pourrait l'occuper et qui servirait à camoufler son embarras. Elle n'avait plus le choix. Du coup, elle releva la tête, la mine désolée.

Mais finalement, elle fronça les sourcils. La maison n'était pas la sienne. Mais alors, que faisait il là dedans ? Pourquoi tout le monde parlait de cette baraque comme étant la sienne ? La réponse ne tarda pas à arriver. Jack était entrepreneur et son boulot était de rénover cette maison. Les visages qu'elle avait vu sur les photos n'étaient pas ceux de sa famille mais ceux des propriétaires de la maison pour qui il travaillait. En entendant tout ça, Zoey baissa les épaules et soupira, le poids qu'elle ressentait s'était envolé. Mais cela ne voulait pas pour autant dire que Jack n'avait pas de famille. Elle avait simplement mal visé. « Non mais ! Non.. » Râla Zoey en voyant Jack lui donner une partie de sa ration. Mais comme il recommençait à parler, elle n'osa pas le couper pour lui rendre. Elle écouta donc le reste des explications. Pas de femme, aucun enfant. D'après lui tout cela provenait de son...caractère. En entendant ça, Zoey ne répondit rien mais ne put empêcher une petite moue 'pas d'accord' de s'installer sur son visage avant de sourire légèrement. Il n'était pas si compliqué que ça à vivre, elle en était persuadée.

Et elle ne l'avait pas vu venir. Pourtant c'était le risque généralement lorsque l'on questionnait quelqu'un sur sa vie privée. Qu'il lui retourne la question était plus qu'évident. Sauf qu'elle n'y avait pas pensé, encore une fois trop pressée par sa propre curiosité. Par réflexe, elle baissa les yeux dans son assiette où, avec sa fourchette, elle séparait un petit tas de légume. Ne sachant pas quoi répondre, elle se mastiqua la bouchée qu'elle venait d'avaler lentement puis, elle décroisa les jambes pour se relever. Une fois à moitié debout, elle attrapa son assiette et fit basculer le petit tas que dans celle de Jack. « Oui j'avais quelqu'un. Un fiancé. » Une fois les fesses de nouveau posées sur le canapé, elle releva les yeux vers l'ours. Il n'avait pas intérêt de lui rendre ce qu'elle venait de lui redonner et, aussi, elle lui demandait par le regard de ne pas poser de question. « Mais je préférerais qu'on évite d'en parler....si tu veux bien.. » Demanda elle, quand même, poliment à Jack.

En le voyant hocher la tête lentement et replonger le nez dans son assiette, Zoey comprit que le sujet ne serait plus abordé.

Of all possessions a friend is the most precious. - Page 2 565087694

Encore une maison. Encore un refuge temporaire. Jack et Zoey n'avaient, de toute façon, aucun endroit précis où se rendre. Alors ils effectuaient toujours les mêmes rituels. Lorsqu'ils quittaient un abri, ils marchaient autant que possible avant d'en retrouver un. Ils le sécurisait, l'aménageait et s'y installait pour quelques jours. Cette fois et comme toutes les autres fois, c'était la tombée de la nuit qui les avaient obligé à choisir une maison. Petite mais chaleureuse, ils s'étaient installé dans le salon où de grands canapés étaient disposés. Le repas de la veille fut pauvre et compliqué. Une seule boite... pour deux. Deux qui ne cessaient de vouloir donner sa part à l'autre. Et au final, après leur guerre, les deux s'étaient couchés avec le ventre quasi vide.


Emmitouflée dans tout un tas de couverture récupéré dans les chambres, Zoey ouvrit les yeux lorsque des bruits de pas résonnèrent dans l'entrée. Embrumée par le sommeil, elle cligna des yeux pour regarder la place vide de Jack. Il était déjà debout et venait de rentrer dans la pièce. Immédiatement, Zoey se redressa. Les cheveux en pagaille, les yeux encore gonflés et la fatigue encore trop présente, la brune tira sur les manches de son gilet et se recouvrit les mains avec. D'un geste lent, elle se frotta les yeux.« Bonjour. » Dit elle doucement, d'une voix légèrement enrouée, en adressant un sourire à Jack.

Mais qu'est ce qu'il avait dans les mains ? « Tu es déjà sorti ? » Demanda elle, un peu gênée d'être restée là à dormir.
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Re: Of all possessions a friend is the most precious.

Dim 6 Nov 2016 - 19:54


Plusieurs jours s’étaient écoulés sans que le sujet du compagnon de la sud-africaine ne revienne sur le tapis. Si Matheson n’était pas un grand bavard, cela avait parfois ses avantages. Son manque de discussion allait, d’ordinaire, de paire avec une certaine absence de curiosité. Pas qu’il n’était pas intéressé, non, loin de là. Maintenant qu’ils faisaient route ensemble, l’ouvrier avait envie d’apprendre à connaître sa partenaire de voyage. C’était naturel, dans l’ordre des choses. Mais si la brune n’avait pas envie d’aborder un sujet, et bien soit, ils ne l’aborderaient pas. Il n’était pas insistant Jack. Ni très contraignant d’ailleurs. Il ne ressentait pas l’irrépressible besoin, l’irrépressible envie de savoir et comprenait parfaitement qu’elle n’ait pas envie de parler de certaines choses. Il se mêlait de ce qui le regardait, c’est tout. Si l’organisatrice de mariage estimait que c’était pas ses oignons, c’était certainement le cas. Et si un jour Zoey se décidait à lui en parler, il écouterait mais entre temps, le quarantenaire n’était personne pour tenter de lui tirer les vers du nez. Puis bon, était-ce vraiment si important qu’il sache ? D’après lui, pas trop. Ce n’était pas vraiment le genre de choses qui changerait du tout au tout la vision qu’il avait de la brune.

Plusieurs jours s’étaient écoulés donc. Et à chacun d’entre eux, ils avaient vu leur réserve de nourriture s’amenuiser continuellement. Un jour, le duo était chanceux et trouvait quelque chose à se mettre sous la dent. Le lendemain, ils l’étaient moins et devaient se rabattre sur les restes. Avant l’épidémie, Jack n’avait jamais vraiment connu la faim. La vraie faim, de celle qui vous tenaille le ventre et occupe toutes vos pensées parce que la fabuleuse machine d’ingénierie organique qu’est votre corps réclame son essence. C’était d’autant plus vrai maintenant qu’il arpentait les routes en compagnie de la brune. Leur repas étaient souvent des plus frugaux et le scotto-américain n’était jamais réellement rassasié. Zoey non plus, il le savait. Une seule boîte de conserve pour deux personnes n’était pas suffisante pour remplir l’estomac ni de l’un ni de l’autre.

Des boîtes de conserves... Tout ce que cette petite boîte métallique représentait, le progrès, tout ça les avait vraiment rendus faibles. Les, eux, les Hommes, en tant qu’espèce. Ils avaient perdu leur instinct de chasseur. Ils n’étaient plus capable de se débrouiller dans la nature. Il y avait encore moins d’un an, ils n’avaient plus besoin. Les Hommes étaient devenus des assistés. Des machines faisaient leur travail à leur place. Des machines élevaient du bétail en batterie. Des machines arrosaient, cultivaient leur légumes. Mais Ils n’étaient plus l’espèce dominante sur cette planète, leurs machines avaient désormais cessé de fonctionner et Ils s’étaient tous retrouvé bien cons. Peut-être était-il temps d’arrêter de se reposer sur les vestiges de la société et de réellement renouer de nouveau avec Mère nature et ses bienfaits.

Ce fut avec cette idée en tête qu’il se leva ce matin là. À moins que ça ne soit une furieuse envie de ne pas crever de faim. Peut-être un peu des deux certainement. Encore assoupie, Jack se fit aussi discret que possible afin de ne pas réveiller Zoey. Il était inutile qu’elle l’accompagne pour ce qu’il avait à faire et plus elle se reposait mieux c’était. Afin qu’elle ne se fasse pas de soucis si elle se réveillait avant son retour, il griffonna un petit mot après avoir trouvé de quoi écrire dans la commode de l’entrée. Sur la pointe des pieds, il déposa le mot sur la table du salon avant de se préparer. Une fois les affaires dont il aurait besoin réunies, Matheson quitta la petite maison qu’ils occupaient et referma la porte avec précaution et la bloqua pour que personne n’y pénètre en son absence. L’ancien scout n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pourrait bien ramener. Des champignons comestibles, du petit gibier, peut-être même du gros, il verrait bien.

Jack ne repassa la porte d’entrée qu’au bout d’une heure seulement, un gros tas d’herbes entre les mains. Zoey était encore endormie lorsqu’il jeta un premier coup d’œil dans le salon pour voir si elle était toujours emmitouflée dans les couvertures. Elle ne l’était plus après qu’il ait fermé la porte et soit revenu dans la pièce principale. L’ours grommela intérieurement, rouspétant contre lui-même d’avoir réveillé la jeune femme.

- Bonjour, répondit l’homme de sa voix caverneuse, un petit sourire pincé aux lèvres. Oui, reprit-il à la suite de la brune, je suis allé voir si je ne pouvais pas nous trouver quelque chose à manger dans les environs. Matheson rejoignit la sud-africaine et posa sa découverte sur la table du salon pour qu'elle puisse voir sa trouvaille. Ses mains étaient couvertes de cloques, certaines plus petites que d’autres, et sale, comme s’il les avait frotté volontairement avec de la terre. C’est des orties. On va pouvoir en faire de la soupe, expliqua Jack, un sourire plus sincère sur le visage. Pas touche ! lança l’entrepreneur avant qu’elle ne fasse quoi que ce soit, ne tenant pas à ce qu’elle se retrouve avec les mains dans le même état que les siennes. Réveille-toi tranquillement, je vais aller les laver, ça piquera plus après. On pourra les préparer ensuite.
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Re: Of all possessions a friend is the most precious.

Dim 6 Nov 2016 - 21:45

Dès que Jack lui expliqua qu'il était parti chercher de quoi manger, Zoey braqua le regard sur sa trouvaille. La faim occupait toutes ses pensées et même ses rêves. Mais ses sourcils se froncèrent en réalisant  qu'il ne s'agissait que d'un tas d'herbe. Ils se froncèrent davantage en découvrant l'état des mains de Jack. Mais ils se relevèrent d'un coup en l'entendant dire que c'était des orties et qu'ils allaient en faire une soupe. « Des..orties ? » Répéta-t-elle, pessimiste. Elle avait un peu de mal à y croire. Déjà parce qu'elle n'avait jamais entendu parlé de soupe d'orties mais surtout en voyant l'état de ses mains.

Et sans trop chercher d'explication, Zoey s'imagina quel effet aurait les orties une fois dans sa bouche. « Mais on peut pas manger ça...c'est...toxique.. ? Regarde tes mains ! » Zoey était sortie des couvertures pour regarder d'un peu plus près le tas qu'il avait posé sur la table. Oui elle avait faim, elle crevait même de faim mais est-ce qu'elle était prête à manger tout en sachant qu'elle souffrirait derrière ? Pas certaine. Ils pouvaient très bien se préparer dès maintenant et partir fouiller toutes les maisons aux alentours. Ils finiraient bien par trouver une ou deux conserves qui leur permettrait de tenir la journée ? Ils n'étaient pas obligés d'en arriver là.« Il faut faire quelque chose pour tes mains. » Elle avait bien vu qu'il avait mit de la terre dessus mais est ce que cela serait réellement efficace ? Pieds nus, les bras croisés sur la poitrine pour conserver son gilet fermé, elle trottina jusqu'à la cuisine et se mit à fouiller un peu partout.

D'un tiroir elle sortit un torchon propre et de sous l'évier, elle récupéra une bouteille de vinaigre. Sans trop savoir pourquoi – peut-être par habitude de tout vérifier désormais – elle ouvrit la bouteille et la porta sous son nez pour renifler. Sans surprise, elle eut un mouvement de recul lorsque l'odeur lui piqua les narines. « Ma grand mère utilisait ça. » Ajouta doucement Zoey en posant le torchon et le vinaigre à côté du tas d'orties. « Mais je ne boirais pas du vinaigre.»  Et elle secoua la tête de gauche à droite lentement pour lui faire comprendre que non, elle ne croquerait pas d'orties ou n'en mangerait pas même en soupe.
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Re: Of all possessions a friend is the most precious.

Mar 8 Nov 2016 - 3:58


Évidemment, présenté comme ça, ça n’avait rien de très très enchanteur. Les orties... C’était rarement ce qui venait en tête quand on songeait à ce qu’on pourrait bien préparer pour le repas. Ça n’avait rien de très appétissant de base. Et pour cause, dans l’imaginaire collectif, les orties étaient davantage connues pour leur pouvoir urticant que pour leur vertus. Jack avait bien conscience de cela. Et vu le peu d’efforts qu’il avait fourni pour la présentation, il ne s’attendait pas vraiment à ce que Zoey saute de joie au plafond, pressée d’y goûter. L’air dubitatif que la brune affichait ne le surprenait pas le moins du monde. Sans doute qu’il avait montré le même la première fois que son paternel lui en avait fait avaler. Dans son esprit, le souvenir était encore vif, certainement autant que l’avaient été les piqûres sur ses jambes encore frêles de petit garçon en short. Encore accroupi près de la table basse, la protestation de la sud-africaine le fit pouffer.

- Oh, commença l’ours avant de s’interrompre aussitôt tandis qu’elle reportait son attention sur ses mains. Et voilà qu’elle se levait précipitamment sans lui laisser la moindre chance de réagir. Ne lui avait-il pourtant pas dit de se réveiller tranquillement ? Mais... fit-il, plus pour lui même que pour sa partenaire de voyage qui disparaissait déjà dans la cuisine.

Mais ne bouge pas. Mais ne t’inquiète donc pas. Mais ce n’est pas grave, ça passera. Mais ce n’est pas urgent. Il aurait pu dire tout ça. En soi, c’était vrai. Zoey n’aurait pas dû s’inquiéter autant pour l’état de ses mains. Les piqûres d’orties, il n’y était pas allergique, donc ça n’avait effectivement rien de grave, ce n’était vraiment l’affaire que de quelques jours. Maintenant que c’était fait... C’était fait. Il n’y avait plus d’urgence. La terre qu’il avait pris le temps d’étaler sur ses mains avait un peu atténué les démangeaisons mais hormis un coup de baguette magique, rien ne les ferait disparaître. Pas même le vinaigre que la trentenaire ramenait avec elle. Sans bouger, de loin, Matheson l’avait regardé faire, un maigre sourire pincé aux lèvres, tant amusé que gêné. La gêne disparut à mesure que son sourire s’agrandissait et il lâcha finalement un rire sonore.

- Mais tu n’auras pas à le faire, rassura l’homme. Je t’ai dit. Quand je les aurais lavé, il n’y aura plus rien à craindre. Tout de même touché par l'attention de l'organisatrice de mariage, Jack posa ses fesses par terre et, lentement, tendit les mains en face de lui pour que la brune s’en occupe. En silence, il la regarda appliquer le vinaigre sur les cloques. Sans grandes surprise, Zoey se montrait minutieuse, délicate. Douce. Il aurait de toute façon eu bien du mal à l’imaginer autrement et ne s’attendait pas du tout à la voir tamponner comme une furie ce qu’il considérait être des petits bobos. Si appliquer la terre humide avait déjà réduit la douleur, le vinaigre soulagea davantage la sensation de picotements. Je ne te garantis pas que tu aimeras, reprit-il après s’être éclairci la gorge, pour briser le silence qui s’était installé. Sans trop d’assaisonnement, je ne sais pas trop ce que ça va donner. Une autre pause, brève. En tout cas, c’est extrêmement bon pour la santé. Mon vieux... Il aurait certainement pu te faire la liste de tout ce que ça apporte les orties, moi, je peux juste te dire que ça contient plein de bonnes choses.

Si il ne se souvenait plus du détail, l’important ça oui, il n’avait pas de mal à s’en rappeler. C’était d’ailleurs bien pour ça qu’il avait sauté sur l’occasion en les voyant. Fer, magnésium, vitamines... Ce qui était aux yeux de beaucoup une mauvaise herbe dont il fallait se débarrasser était en réalité une plante aux nombreux bienfaits qui, autrefois, avait dû faire partie du régime alimentaire de nombreuses personnes. Et il en allait de même pour tout un tas d’autres choses que la nature mettait à portée de leurs mains. Si cela pouvait en plus leur éviter d’avoir faim, ils n’avaient aucune raison de ne pas en profiter.

- Ça devrait aller pour l’instant, dit gentiment l’ours après que Zoey ait soigneusement passé le torchon sur ses deux mains. Vu que tu es debout, est-ce que tu veux venir m’aider à préparer tout ça ? Il doit bien y avoir une paire de gants en latex qui traîne, ça évitera que tu te piques toi aussi.
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Re: Of all possessions a friend is the most precious.

Mer 9 Nov 2016 - 9:08


Pour combler la faim, Zoey était prête à beaucoup de chose. Manger des choses périmées depuis des mois et des mois, s'obliger à ne pas regarder la consistance de ce qu'elle avait dans son assiette, ordonner à son corps de fermer ses narines pour ne pas avoir à sentir l'odeur. Oui la faim la tiraillait mais elle n'était pas prête non plus à prendre des risques. Manger des orties en faisait parti. C'était exactement la même chose que si Jack était rentré à la maison avec une poignée de champignon cueillis au hasard. Le danger était connu, de là il était hors de question de s'y aventurer. C'était donc bien décidée à ne pas manger le tas d'herbe que Zoey s'était faufilée dans la cuisine à la recherche de vinaigre. Comme n'importe qui, l'ancienne organisatrice de mariage avait subit l'horrible démangeaison que procurait les piqures d'orties lorsqu'elle était enfant. En repensant à ça, un souvenir lui revint directement en tête. Il y avait sa sœur, sa jumelle, avec elle dans le jardin de leurs grands parents. Quinn s'était mise à hurler d'un coup avant de se mettre à courir vers sa sœur, les mains en avant, pour lui montrer les cloques qu'il y avait dessus. C'était un agréable souvenir. Même si Zoey n'avait plus aucune nouvelle de sa sœur et que tout cela était très difficile à vivre pour elle, il n'en restait pas moins que se rappeler des événements de leur enfance lui faisait un bien fou. Peut-être parce que justement, Zoey avait peur de les oublier. Qu'un jour, elle soit incapable de raconter comme s'était déroulé son enfance, comment était sa sœur, ses parents, ses grands parents. Même si les souvenirs étaient douloureux, ils permettaient de garder tout ces gens là en vie dans son esprit. Et c'était déjà ça de gagné.

Rappelée sur terre par le rire de Jack, elle lui adressa un petite moue. Elle avait bien du mal à le croire mais visiblement l'homme s'y connaissait assez pour lui assurer qu'une fois lavé, les orties ne présenteraient plus aucun risque. De toute façon, elle ne voyait pas Jack lui faire vivre volontairement une chose pareille. Depuis leur rencontre, la brune avait bien vu que l'ours possédait un bon fond. Elle en avait eu la preuve à mainte et mainte reprise. Pour lui montrer qu'elle avait encore du mal à y croire mais qu'elle lui faisait confiance, Zoey pinça les lèvres et lui adressa un regard faussement sceptique. Peu importait sur l'instant. Le plus important était de soigner ces vilaines cloques qui devaient le démanger comme pas possible. Surprise de ne pas avoir à insister puisqu'il leva lui même les mains vers elle, Zoey ne se fit pas prier pour commencer à lui appliquer le traitement, assise en tailleur face à lui. Avec sa douceur habituelle, elle tamponna les cloques avec le torchon imbibé tout en prenant soin de retirer un peu la terre qu'il s'était étalé sur les mains. Concentrée sur sa tâche, elle écouta Jack d'une oreille distraite, enregistrant tout de même ce qu'il lui disait. Oh oui, il y avait de grande chance qu'elle n'aime pas, mais très franchement elle s'en fichait. Relevant lentement le visage vers Jack, elle planta son regard dans le sien. « Je serais prête à manger de la terre si ça permettait à mon ventre d'arrêter de grogner. » Donc assaisonnement ou pas, elle s'en fichait pas mal maintenant qu'elle savait que ça pouvait se manger sans risque.

Elle pouffa de rire en l'entendant dire que les orties étaient bons pour la santé. Elle hocha la tête, les sourcils relevés comme pour lui dire qu'elle voulait bien y croire. « D'accord ! » S'exclama Zoey en levant presque les mains. « D'accord. On va manger des herbes pleines de bonnes choses et on sera en pleine forme comme ça. »Dit elle en lui adressant un petit sourire moqueur. Elle laissa échapper un rire puis elle baissa les yeux sur les paluches toutes cloquées de l'ours. Elle ne pouvait pas faire mieux. Jack sembla penser la même chose puisqu'il retira ses mains. « Oui, évidemment. » Répondit Zoey lorsqu'il lui demanda son aide pour la préparation du repas. « Je vais voir comment tu prépares ça. Ça m'intrigue maintenant. » Les sourcils levés, elle fit une petite moue intriguée avant de s'éloigner un peu de Jack pour enfiler le reste de ses vêtements et s'attacher les cheveux grossièrement.

Les bras levés dans ses cheveux pour nouer son élastique, Zoey avança dans la cuisine, à la recherche d'une paire de gants. Elle ne mit pas très longtemps à en trouver. Ceux pour la vaisselle devraient faire l'affaire. Un peu large pour ses petites mains et ses poignets minuscules, elle enfila tout de même les gants et, mains levées, elle revint face à Jack. « Je suis prête. » Elle laissa une seconde de silence mais fut obligée de réagir en voyant le regard que posait Jack sur ses gants rose fluo. « Ne te moque pas. J'ai trouvé que ceux là. » Puisque ses mains étaient maintenant protégées, elle alla récupérer l'herbe et l'emmena dans la cuisine. « J'avais une copine. Teagan. Elle était végétarienne. » En même temps qu'elle parlait Zoey se mit à ranger un peu ce qui traînait sur le plan de travail afin qu'ils aient le plus de place possible. « Elle nous parlait toujours des vertus de son alimentation. » Elle haussa les épaules. « Je comprenais pas comment elle faisait pour se passer de la viande. » D'un coup de menton elle désigna les orties. « Elle devait manger des orties je suppose. Je lui ai jamais demandé. Je ne savais pas du tout qu'on pouvait les consommer. Pour moi, ça reste la plante à laquelle on devait faire attention quand on était enfant. »

D'un rapide coup d'oeil sur la droite, elle remarqua quelque chose de suspendu à côté de ce qui était l'ancien four de la maison. « Ah ! » S'exclama Zoey en pivotant sur elle même immédiatement. « Parfait ! » D'un coup elle alla récupérer le tablier qui était accroché sur le mur puis, sans demander la permission, elle le glissa autour du cou de Jack. « T'es paré maintenant. Enseigne moi l'art subtil de l'ortie. » Oui bon, elle en faisait un petit peu trop mais c'était simplement pour rigoler, pour que l'ambiance soit bonne. Pas qu'elle soit mauvaise mais pour elle, il était important qu'ils ne fassent pas que survivre. Il ne fallait pas oublier de s'amuser un petit peu, quand les conditions leur permettait.
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Re: Of all possessions a friend is the most precious.

Jeu 10 Nov 2016 - 21:41


Ah ! Elle se moquait, elle se moquait mais au final, elle était intriguée maintenant. Jack se releva, un petit sourire satisfait aux lèvres. Regroupant le tas d’herbes, l’ouvrier suivit la brune dans la cuisine. Même s’ils n’avaient pas besoin d’énormément de places, la pièce était assez spacieuse pour ne pas qu’ils se marchent dessus. Tandis que Zoey fouillait dans certaines armoires, le quarantenaire en ouvrit d’autres à la recherche du matériel dont ils auraient besoin. Un égouttoir déjà, même si ce n’était pas obligatoire, ça serait un peu plus pratique. Une casserole. Ça par contre c’était indispensable. Il trouva l’un et l’autre assez rapidement, dans le même placard. À peine les avait-il posés sur le plan de travail que la sud-africaine se tenait face à lui, parée à la dangereuse préparation de la soupe aux orties. Jack ne put s’empêcher de jeter un regard amusé vers les mains gantées de la femme. Ce n’était pas tant la couleur criarde de la paire de gants qui le faisait sourire que l’attitude espiègle de la brune. Zoey avait vraiment le don de rendre les choses plus légères et d’une certaine manière, plus supportables. Poursuivant ses fouilles en quête de n’importe quoi qui pourrait assaisonner la soupe, l’entrepreneur écouta d’une oreille la brune lui parler de son amie végétarienne avant d’éclater d’un rire gras. Un autre point sur lequel le duo était d’accord. Si Jack avait dû décrire son régime alimentaire, il l’aurait certainement qualifié d’omnivore. Avant que l’épidémie ne se déclare, faire un repas sans viande, sous n’importe quelle forme, lui paraissait presque inconcevable. À présent... À présent, il aurait pu tuer pour une bonne entrecôte.

- Pour moi aussi... commença-t-il avant de se retrouver affublé bon gré mal gré d’un tablier quelque peu ridicule. Jack grommela dans sa barbe. L’auto-dérision ne faisait pas vraiment partie des attributs de sa personnalité austère. Il était bien trop sérieux pour ça. Allait-il se mettre en colère pour autant ? Évidemment que non. Pas pour ça. Pas en sachant qu’elle faisait ça pour adoucir leur quotidien et le rendre plus vivable. Pas alors qu’ils n’étaient que tout les deux et ne pouvaient compter que l’un sur l’autre. Mais il pouvait bien la faire marcher un petit peu non ? Tu veux vraiment que je porte ça ? demanda Matheson, sévère. Son regard noir passa du tablier à Zoey, de Zoey au tablier. Fixant la brune pendant une paire de secondes, ses traits se déridèrent finalement et l’homme lâcha un léger rire. Bon bon d’accord, mais uniquement pour la cuisine, d’accord ? fit le brun d’un ton plus léger et complice. Retrouvant son sérieux, Jack désigna le lavabo.

- Il va falloir les faire tremper pour commencer. On devra tirer un peu d’eau du ballon. Je ne sais pas si il en restera suffisamment pour une douche mais entre manger et me laver, je sais pas toi mais moi j’ai fait mon choix. La belle saison arrivait à grand pas de toute façon. Ils pourraient toujours trouver un coin d’eau douce pour faire leur toilettes. Ou une autre maison. Sans attendre de réponses, Jack boucha l’évier et tourna la poignée du robinet. C’est toi qui t’en occupes. Il suffit juste de les faire tremper et de les laver. Ça enlèvera leur pouvoir urticant, répéta une fois encore le quarantenaire en quittant la pièce. Rapidement, il alla récupérer son sac et le ramena à la cuisine avant de mettre la casserole sous le filet d’eau et de la poser, une fois pleine, sur le plan de travail. Il profita du temps que Zoey nettoie les orties pour sortir le réchaud de son sac et l’allumer. Posant la casserole sur le réchaud, il versa un peu de sel trouvé plus tôt. Sans dire un mot, Jack regarda la brune faire. Ça devrait aller, dit-il au bout de deux minutes. Maintenant, il va falloir récupérer les feuilles, expliqua l’entrepreneur en posant l’égouttoir sur le second lavabo, plus petit. Comme pour montrer à Zoey que ça ne craignait plus rien, Matheson récupéra une tige d’ortie et commença à en séparer les feuilles. C’est grâce à mon père que j’ai appris tout ça, continua l’ouvrier sur le ton de la discussion. Et au scoutisme aussi. Mon vieux était... Sa voix traîna. Mon vieux était pas très sain d’esprit, avoua le brun sans détour avant de reprendre une tige. Son ton était parfaitement neutre, emprunt d’aucune once de tristesse. Il n’était pas désolé, et d’une certaine manière, ne l’avait jamais été. Il n’était désolé ni de l’état de son père ni d’avoir grandi seul avec lui. Depuis quelques mois, c’était même tout le contraire. Il était heureux d’avoir été élevé par un tel homme, heureux et reconnaissant – une chose dont il ne s’était peut-être pas aperçu auparavant. Il n’était pas méchant hin, ni violent, il était juste un peu fêlé. Après le Viet Nam, il s’est mis à croire que la fin du monde arriverait et qu’il fallait y être préparé. Au final, il n’était pas si maboule que ça, reconnut Jack en haussant les épaules. Je n’ai grandi qu’avec lui. C’est lui, et les scouts, qui m’ont appris tout ça. Si tu veux, je t’apprendrais, fit l’homme en relevant les yeux vers Zoey, un sourire aux lèvres.
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