Jayden a été clair dés le début : il veut bien accompagner Eden et assurer sa protection, mais il ne négociera pas, il a trop de difficultés à prendre la parole devant les autres, davantage encore des inconnus. Il a toute confiance en la médecin pour s’en tirer. Elle est éloquente et intelligente, non ? peut-être qu’il idéalise un peu la jeune femme, mais c’est comme ça. Le chemin se déroule sans encombres. Il est presque vital d’aller négocier des munitions, c’est sa manière de se battre, à la carabine, sans ça, il est un peu trop vulnérable. Il a du laisser Balto avec Amy, à Sanctuary Point, trop jeune encore pour ce genre de voyage et surtout il n’a clairement pas confiance pour l’exposer ainsi. Il aurait préféré venir à cheval d’ailleurs, mais Eden était plus à l’aise en voiture, donc… Il n’a pas discuté et ils se sont mis en chemin ainsi. Il est soulagé d’arriver, même si en retrait. Il ne peut que secouer la tête en signe de dénégation quand Eden lui demande si il connaît leurs futurs interlocuteurs. « Va falloir nous renseigner… » Il pince les lèvres.

Son regard ne cesse d’aller de personnes en personnes, d’étals en étals. Il ne se sent pas à son aise ici. Et Eden semble aussi sur le qui vive, avant qu’elle n’attire son attention vers un homme brun, pas assez habillé pour la saison d’ailleurs. « On devrait peut-être nous éloigner alors… » Il ne remet pas du tout l’instinct de la coréenne en doute, si elle a des doutes envers cet homme, il la suit aveuglément. Il observe les gens autour de lui avec suspicion, guettant des comportements suspects. Et il y en a plusieurs… des discrets coups d’œil les uns envers les autres. Derrière Eden, je chuchote : « Six… J’en vois six q-q-qui sont louches… » La perspective des ennuis, la nervosité font revenir le bégaiement. Il s’approche d’une femme qui a l’air un peu méfiante et effrayée elle aussi, sentant sans doute les ennuis arriver et lui demande si elle sait qui est cet homme. C’est d’une petite voix frêle et avec des coups d’œil affolés autour d’elle qu’elle souffle qu’il s’appelle Keith et est un Brotherhood… merveilleux… Jayden se tend aussitôt. « Eden, faut partir… Ce sont… des Brotherhoods… Ce type, il s’appelle Keith. » Il espère sincèrement qu’ils ne connaissent pas leurs visages où ils vont avoir des ennuis.

Sauf que les ennuis arrivent avant qu’ils aient pu faire quoique ce soit. Une bagarre éclate un peu plus loin. Et une grenade fumigène est lancée. Par réflexe, il attrape la main d’Eden pour ne pas la perdre dans ce remue-ménage. Deux hommes et une femme sont dans la tourmente… mais en quoi est-ce que ça concerne Jayden et Eden au juste ?

Spoiler:

La situation pouvait dégénérer si rapidement, qu’il était difficile de savoir par quel bout commencer. La nécessité est l’amie de de l’action précipité, et Eden n’avait pas la moindre envie de connaître les conséquences de l’impulsivité qui régnait dans ce genre d’ambiance. Elle était aussi d’avis de prendre ses jambes à son coup et de se retourner pour bien vérifier qu’il n’avait pas été suivi. Seulement, elle n’était pas certaine du fait qu’on les laisserait partir sans rien leur demander. Le guet-apens avait pris trop de temps, certainement trop de ressources pour chacun rentre chez soi. La repli stratégique était le plan A, elle avait peur que le plan B se termine en fusillade. Objectivement, personne ne souhaite que quoique ce soit se termine en fusillade, sauf peut-être le fameux Keith.

Six .. ? murmure Eden à l’attention de Jayden. C’était de pire en pire. Des types du groupe des Brotherhood en plus de ça. C’était à croire que quelqu’un s’acharnait sur leur sort. Il n’était venu faire que du troc, pas chercher à savoir ce que l’humanité pouvait faire de pire. Une partie d’elle se demandait si ce n’était pas le moment de prendre quelques informations, surtout aux sujets de leurs disparus. Mais la partie rationnelle d’Eden était prête à lui foutre une gifle. Les informations ne valaient pas de mourir pour quelques rations de nourriture et le peu de balles qui leur restaient. Elle regarde Jayden et hoche la tête. Ça ne vaut pas le coup de perdre des membres, essayons de partir sans faire trop de vagues.

Mais voilà, c’était bien dans ces moments que les choses dégénéraient n’est ce pas ? Le fumigène est lancée, le chaos frappait à la porte.

Putain.. c’est pas possible, peste Eden alors qu’elle est entraînée par Jayden. Elle remarque d’autres individus, une femme deux hommes. Ne dit-on pas que l’ennemi de ton ennemi est ton ami ? L’intérêt vouloir sortir en vie était forcément le même. Pour les commerçants aussi, seulement voilà, elle n’avait pas l’impression que la pauvre petite à la voix toute frêle ne serait capable de les aider.

Eux là, ils peuvent peut-être nous aider, autant qu’on s’y mette à plusieurs, sinon on est foutu.


 C’est le chaos, l’homme identifié comme un Brotherhood s’appelle Keith. Ou du moins, c’est ce nom qu’on lui connait. Il n’est pas connu pour faire dans la dentelle. Heureusement, ou malheureusement, il compte plus souvent sur son physique que son cerveau. Le fumigène qui paraissait être une bonne idée, vous gêne autant qu’il ne gène le reste de ses complices. C’est le moment de trouver un moyen de fuir.

L’entrée ou se trouve Keith n’est pas utilisable pour le moment. Lancez 1 dé perception pour savoir s’il vous est possible de passer par autre part. Attention, les complices de Keith ont commencé à bouger.

Lancez un dé agilité et un dé réflexe, si la somme des deux est supérieur à 8 vous réussissez à les esquiver furtivement. Sinon, un combat s’engage, un dé avec la statistique de votre choix : fusil, arme de poing, arme de tir ou force est à lancer.

Informations :

- Le fumigène durera 8 posts, au bout de ses 8 posts, si vous n’avez pas trouvé de manière de fuir, il vous faudra lancer un dé fusil : Si vous tombez sur 2, 7 ou 10, la fusillade s’engage. Attention, en cas d’échec critique l’un d’entre vous est directement touché.  (un dé sera prévu à ce moment là)

- Un malus -1 est mise en plus pour la durée des 8 posts sur la perception de tout le monde.

- Jayden a identifié 6 complices. 1 homme a déjà été neutralisé, ils étaient 7, ils ne sont plus que 6, en comptant Keith.

- Grâce au 2D10 réussis en perception, tout le monde (les gentils) peuvent d’allier contre les Brotherhood (les méchants). Échangez vos informations vous permettra certainement de vous en sortir et surtout de créer un lien. Ce pourquoi vous êtes là, à la base.

Comme dirait un sage, furtif est le moineau, gros est l’éléphant.
Bonne chance.

Me calmer ? Cela ne fait pas 10 jours que je suis rentrée aux camps. Chaque pas est douloureux malgré les bandages que j’ai sur mes pieds et les chaussettes aussi épaisses que moelleuses que j’ai dans mes bottes neiges. Je vois bien que je suis un sac d’os. Déjà que je n’ai jamais brillé au corps a corps quand j’étais en forme. Qui plus est, j’ai déjà failli perdre Derek et Daemon une fois, je me refuse a revivre ça.

Il suffit de se souvenir de mon fils d’adoption, plein de sang a Colleville, ou de mon époux, délirant de fièvre pour ressentir un poids au creux de mon ventre. Si la fuite me semble notre meilleure option, je n’ai pas le compas dans l’œil en voulant me réfugier dans les bras d’un des types qui semblent de mèche avec les autres. Mais quelle poisse !!!!

Il faut croire qu’il n’est pas réceptif a mon excuse vue sa tête et je n’ai pas le temps de comprendre que Derek bondit sur l’homme avant même qu’il ne me touche. Je ne sais pas dire a quel point je suis fier de lui en même temps que je suis horrifiée de la tournure que prends cette sortie « tranquille ». La suite va très vite, trop surement. On est tous les trois un peu trop habitués aux fumigènes pour ne pas avoir les bons réflexes : dire qu’on n’a jamais eu de raté en fabriquant des bombes de cet type serait mentir. On a donc appris a gérer. Je ne lâche pas la main de ce fils de cœur alors que je m’accroupis, l’entrainant avec moi aussi sol. Daemon a déjà eu le même réflexe que moi : mouiller son écharpe pour les placer sur son nez. Je m’assure que Derek fasse de même.

Si on arrive a s’éloigner du nuage, ca sera simple de retourner cette arme contre son propriétaire. Quand on sait comment est composé le gaz on a matière a jouer avec et ca tombe bien, on est trois a savoir ici. Rapidement, malgré ma gorge qui irrite je chuchote :

« Il faut trouver le sens du vent, une sortie, et on oublie pas qui on est. »

Nous ne sommes pas des victimes, mais des expendables. On en a tué des plus coriaces et on sait agir en équipe. Je sens une main qui passe non loin de moi et l’esquive avec souplesse, presque sans effort. Se faisant, je suis séparée des autres. Mince ! J’ai le couteau a la mains, toujours le plus prêt du sol, guettant les jambes et le sens du vent, me disant que, qui que soit ces types, ils ne se sont pas attaqués aux bonnes personnes.

Spoiler:

On a à peine le temps de faire quelques pas que j'entends un grésillement caractéristique venant de ma victime -dont je ne suis pas peu fier, faut bien avouer-. Attends ! que je chuchote en faisant volte-face, juste le temps d'attraper un talkie-walkie à la ceinture du type. Grosso modo du même type que ceux qu'on utilise entre nous.

Je manque de trébucher quand je me fais happer vers le sol par Alex, commençant à cracher mes poumons dans le creux de mon coude. Mais quel con ! Je sais que je suis pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, ni le plus assidu des travailleurs Expendables, mais de là à ne pas avoir les bons réflexes face à une lacrymo, je me fais honte moi-même. Agenouillé par terre, j'attrape ma gourde et trempe mon foulard pour le remonter au-dessus de mon nez, essuyant mes yeux qui se mettent déjà à pleurer. Evidemment j'ai mis du khôl, ça me fait de belles larmes noires sur les joues. Très Emo-goth.

Le talkie se met en marche finalement, et je l'approche de mon oreille, bien que les informations qui filtrent soient entendables par mes deux compagnons aussi. Tous les membres des Brotherhood qui ont monté le guet-apens sont à l'intérieur, la voie est libre à l'extérieur. Pour le moment du moins. Ça me rappelle la mission qui avait dérapé dans la montagne, sauf que cette fois pas le temps d'essayer de grapiller des infos, l'appareil émet un dernier grésillement d'agonie avant de rendre l'âme, les piles à plat. Je siffle tout bas. Evidemment.. bordel. Je le glisse à ma ceinture malgré tout, ce sera pas perdu, et retrouve la main de la brune pour ne pas en prime la perdre dans le brouillard artificiel. On sait qui on est certes, mais on sait aussi qu'on est encore dans la merde. Ça devient une habitude, quel enfer.

- Le sens du vent dans un bâtiment, m'man.. T'abuses.

Je tourne doucement sur moi-même, avant de pointer deux silhouettes proches. L'une d'elles au moins semble frêle, et à leur façon de se tenir, ils ne sont clairement pas une menace. Je ne suis même sur pas qu'ils tiennent une arme, en fait.

- Là ! S'ils sont d'ici ils doivent savoir où est la sortie.

Et de tirer doucement le bras d'Alex pour approcher prudemment des deux inconnus, restant à l'affût malgré tout et toujours au raz du sol. Maintenant on sait qu'ils sont tous.. là. Quelque part. Ce serait con de se faire choper par surprise.

Eden saisit son couteau de chasse, à la seconde où le nuage de fumigène finit par les atteindre. Eden tousse légèrement, le fumigène était certainement l’idée la plus stupide que l’on puisse avoir sans protection. Elle avait vu Keith le lancer sans trop réfléchir au fait que cela risquait de le gêner autant que cela risquait de les gêner. La mère de famille peste, mais elle finit par s’accroupir à côté de Jayden, avant d’entourer son nez avec l’écharpe qu’elle avait autour du cou.

Les gens dans la galère ont tendance à sentir qu’il est préférable de s’unir, quitte à le regretter après. Mais pour l’heure, ceux qui ne faisaient pas partie de la faction terrible des Bortherhood pouvait se considérer comme des alliés de mauvaise fortunes, jusqu’à ce que la fuite soit actée et que les conséquences soient loin derrière eux. Eden se fit la promesse que c’était bien la dernière fois qu’elle venaient au Store sans faire un peu de vérifications, mais en tout cas, elle était contente de ne pas être seule. Elle attrape Jayden par la manche, alors qu’une silhouette s’approche d’eux. Accroupis, Eden réussit à l’éviter sans trop de difficulté et ne lâche pas la manche de Jayden, continuant à se guider du mieux qu’elle pouvait dans l’aile du centre commercial.

Vous! souffle t-elle à l’intention d’Alex et Derek qui semblait dans le même mode furtif qu’elle, son intuition lui disait qu’ils ne faisaient pas partie de la joyeuse troupes de psychopathes, elle s’approche avec caution. Il y a une sortie par l’une des boutiques, une porte arrière pour les livraisons ou un truc du genre, murmure t-elle, se souvenant du plan qu’elle avait aperçu en entrant.   Allons y !   Elle regarde Jayden, puis le petit groupe, avant de pointer la direction d’un magasin de ce que l’on pouvait reconnaître comme le logo d’un yaourt galcé. Très honnêtement, elle avait peur de l’odeur, qui pouvait les attendre. Les produits laitiers oubliés n’avaient pas la bonté d’être clément avec le sens olfactif. Mais peut-être que quelqu’un s’était décidé à ne plus vivre dans le déni. Étrangement, elle en doutait.  

Spoiler:

Je guette, couteau a la main, les jambes de ceux qui nous agressés, me rappelant mentalement les entrainements avec Connor. Frapper derrière le genou, couper les tendons, ensuite l’aine, ca sera l’hémorragie. 3 minutes avant que la personne ne meure. Je me sens la responsabilité de Derek derrière moi et je ne compte pas faillir. On est des expendables, pas des victimes en tutus qui attendent de se faire cueillir comme des pâquerettes. On a survécu a des hordes, des trônes et mêmes des avions qui nous ont canardé, je compte bien vendre chèrement ma peau, surtout que c’est un peu tout ce qui me reste sur mes os.

J’ai les yeux qui piquent horriblement et les poumons en feux malgré mon écharpe humide et le fait qu’au sol nous sommes moins exposé au gaz. L’odeur est infâme et me donne la nausée. Je toussote en essayant de regarder les gens que me montre Derek.

« Comment être sûr qu’ils ne sont pas avec les autres ? »

Derek semble etre sur de lui et ne peux que me fier a son instinct, surtout que je ne sais pas ou est Daemon. Une des femmes nous apostrophe en nous demandant de les suivre. Visiblement, eux savent ou est la sortie de ce qui ressemble un peu trop a un piège a cons. Je consulte Derek de mes prunelles irritées par la fumée avant de suivre le mouvement. Mais, a mis parcours, je m’arrête en prenant le fumigène de mon sac. D’une main sure, je déverrouille le mécanisme et fait rouler la petite bombe avant de reprendre le chemin pris par les autres. Il y a rapidement le bruit caractéristique de la réaction chimique qui va encore plus saturer l’air de cette fumée opaque qui couvre notre fuite.

Je rejoins rapidement les autres pour entrer dans une boutique. Je referme la porte pour essayer de nous faire une trêve a cet excèdent de gaz. J’ai besoin de tousser et je ne suis pas loin de vomir, alors que des larmes d’irritation perles de mes yeux. Je sors ma gourde et un mouchoir humide que je tends a Derek :

« Rince toi bien les yeux. Surtout ne les frotte pas ou ca sera pire. Tu sais ou est Daemon ? »

Puis aux deux autres :

« C’est qui ces types ? Ils sont combien ? »
 

- On peut pas être surs, mais s'ils en sont, ça en fera deux de moins si c'est le cas. Parce que s'ils font partie des enfoirés qui ont l'air de nous en vouloir gratos, je jure qu'ils en sortiront pas vivants. Je sais pas ce qu'ils veulent et ce qu'ils comptent faire, mais Alex l'a dit, on sait qui on est. Et ils vont en chier des bulles carrées avant d'avoir notre peau.

Je me prends une quinte de toux que je masque de mieux derrière mon coude pour ne pas attirer l'attention, J'en ai un haut le cœur que je ravale avant qu'il se transforme en nausée, et je serre d'avantage la main de la brune pour l'attirer vers les deux autres survivants. La femme a visiblement eu la même idée que nous puisqu'elle a le même mouvement dans notre direction et nous interpelle une fois à portée de voix. Je lui réponds d'un signe de tête, déviant ma lame de mon couteau pour ne pas avoir l'air agressif envers elle.

- On te suit. On connait pas du tout les lieux.

Je lance un regard vers Alex avec une expression d'encouragement, et lui murmure un "Tu vois." Enfin j'espère que je fais pas erreur sur toute la ligne et qu'elle est pas en train de nous trainer droit sur nos assaillants, quoi. Mais vraiment, elle a pas la tête d'une terroriste.
Je les suis jusque dans une boutique dont notre bras droit rabat la porte avant de me tendre un tissu humide que je m'empresse de passer sur mes yeux. C'est pas miraculeux mais ça fait un bien fou. D'ailleurs je le tends aux deux inconnus dans la foulée. Pour vos yeux.

Mes yeux parcourent la pièce qui nous entoure, avant de secouer la tête d'un air assombri. Non, je l'ai pas vu. Je croyais qu'il était derrière toi. Fais chier ! Je suis à deux doigts d'aller chercher Dada mais l'image de Connor en train de me passer un savon m'en dissuade. Jamais agir sur un coup de tête.
Alors je me contente d'ajouter d'un ton sans appel, après les questions de la brune :

- Il y a un homme avec nous, on l'a perdu dans la fumée. Faut qu'on le retrouve avant de partir.