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Joseph "Good Bye"

Mer 6 Juil 2022 - 23:37


Joseph Walshtell me more about you

prénom(s) : Joseph
nom : Walsh
date de naissance : 21 octobre 1988
âge : 33 ans, mais bientôt 34.

ville de naissance : New York
métier : Ancien Sergent chef démineur de l’US Army, mais rapidement promu vétéran à mes 21 ans. Actuellement vendeur en animalerie, enfin anciennement actuellement.
groupe : Traveler, mais en interim à The Haven.

avatar : Robert Sheehan

what i am

qualites
Pragmatique
Curieux
Débrouillard
Honnête
Sociable
defaults
Fatiguant
Provocateur
Méfiant
Désinvolte
Hyperactif
Equipement :
Un sac à dos usé au point d’avoir quelques trous, du WD40, une demi-bouteille d’huile pour chaîne de vélo, un Walkman déchargé avec quelques CD, un kit de tournevis de précision, quelques vêtements de rechange, une lampe dynamo, une boîte d’allumettes, une chaussure de rechange, un sac de couchage troué, un morceau de savon, une vieille gourde, un papier sale avec une carte de fortune dessiné dessus avec les "chemins" menant à The Haven, des lambeaux de vêtements nettoyés faisant office de bandage et une barre de fer rouillé en arme (Car on sait jamais, les zombies sont peut-être sensibles au tétanos.). Pour le reste, disons que ça dépendra d'où je me trouve. N’ayant plus qu’une jambe, il m’est difficile de porter beaucoup sans que cela n’affecte ma survie, alors le confort, ou les au cas où… On oublie. Le plus important c’est de maintenir ma prothèse en état et mon deuxième pied en vie.
     
Details physiques :
Je pense que la première chose qui vient en tête lorsqu’on me voit c’est que je suis terriblement beau, ou qu’il me manque une jambe lorsqu’il s’agit de me voir sans artifices ou courir. C’est une particularité dont je me serais bien passé, mais qui malheureusement n’est pas quelque chose qu’on évite ou qu’on peut changer car c’est gênant lors d’une fuite pour sa vie. Outre ma patte folle, je suis tatouée à de nombreux endroits, vestiges d’une vie animée où chaque expérience était bonne à prendre. Toutefois les plus anciens portent les stigmates de ma vie passée - Celle d’avant l’avant apocalypse. - et certains d’entre eux sont cisaillés par d’importantes cicatrices. D’autres vieillissent mal, la faute à un manque d’hygiène, au soleil, à la déshydratation parfois quotidienne lors des étés. Je suis sans doute devenu aussi élégant qu’un vieux motard ayant été tatoué à l’arrière d’un bar. C’est chiant quand on était une oeuvre d’art !

Pour ce qui est du reste, j’ai les yeux bleus, tirant vers le gris - sans doute un effet du soleil -, les cheveux brun, long et bouclés sans aucune coupe pour leur donner un style - sauf si les cheveux gras sont un style, mais j’étais persuadé que non jusqu’à maintenant.- . Je fais 1m80 ou 83, j’avoue ne plus vraiment me souvenir de ce genre de détail. Un peu comme mon poids, il fluctue en fonction des saisons et de ce que je trouve. Ma seule chance est sans doute d’avoir su trouver une sorte d’arrangement avec un camp et d’avoir au final de quoi me tenir vaguement en vie. Je n’ai plus vraiment de graisse, seuls les muscles de mes bras et un peu de mes abdos sont encore bien présents, mais sans eux je serais sans doute bien plus handicapé que je le suis déjà et je serais sans doute déjà mort. Comme beaucoup, je suis devenu sec et décharné, bien que je ne fus jamais gros, aujourd’hui cette maigreur est extrême et si mon humour me pousse à croire que je suis encore pas mal, je pense que dans la réalité, si on me souffle dessus je tombe. L’apocalypse a aussi apporté pas mal de changement plus mineur. Des cicatrices dues à des piqures d’insectes, des petites plaies un peu partout dû à certaines fuites dans les ronces, la peau qui a tendance à peler faute d’hydratation, les os visibles, les yeux irrités.

Je ne suis plus que l’ombre de moi-même, le contraire serait impossible après tant d’années.

Psychologie

Je suppose que j’ai toujours eu de mal avec l’autorité, ce qui est quand même une ironie quand on sait que j’ai eu une carrière militaire. Mais j’ai jamais aimé qu’on décide à ma place qui je serais, ou ce que je devrais faire. J’ai toujours eu une vision très personnelle de qui je serais et de comment le devenir. Et puis je ne m’encombrais pas vraiment des convenances, de comment les choses devaient tourner.

J’étais curieux, j’aimais apprendre des choses dont personne ne voulait, j’aimais connaître ce qui m’entourait. Ça ne voulait pas dire pour autant que j’étais intelligent. Au contraire. J’ai toujours été un élève moyen, du genre à ne pas vraiment briller sans être con comme la lune. Juste je ne voyais pas l’intérêt d’apprendre certaines choses. Peut-être mon côté pragmatique sans doute. Ce qui là encore rentrait en conflit avec ma passion pour les connaissances superflues. Mais elles ne l’étaient pas pour moi, pas pour l’homme provocateur et insolent que j’ai toujours été. Je n’aimais pas me battre quand c’était inutile ou quand je pouvais clairement m’en sortir sans avoir de compte à rendre. Je me battais avec plus de classe et en prenant plus de risques au final

Soyons honnête, j’ai toujours été une tête à claques. J’évitais les conflits superflus mais j’avais une passion pour prendre les gens de haut, pour les provoquer quand ils me semblaient débiles, ou que leurs mentalités ne me plaisaient pas. J’avais un peu ce côté enfant de riches, le genre qui ne supportait pas vraiment quand on n'allait pas dans son sens et qui se faisait une obligation de remettre les pendules à l’heure de mon propre univers. Je n'ai jamais été simple.

Je suppose que mon avenance et ma tendance à parler comme une adolescente racontant ses exploits avec son crush à sa meilleure amie n’était qu’une façade. C’était même une vérité. J’ai grandi dans un univers différent du mien, avec des exigences que je n’aie jamais su remplir et avec une carapace pour éviter d’en souffrir. Je me suis jeté dans une hypersociabilité pour oublier qu’au final je n’avais jamais été à l’aise dans ce monde, celui qui n’était pas dans ma tête. Je ne le déplore pas, mais ma solitude était mon seul véritable répit et ce malgré tout ce que je faisais pour ne jamais l’être. Toujours plus simple de se mentir à soi-même qu’aux autres. D’ailleurs j’ai toujours joué la carte du faux livre ouvert. Exprimant tout ce qui me passait par la tête même si c’était d’une incohérence folle avec la discussion actuelle. Certes je n’entrais jamais dans les profondeurs de mon âme - dit comme ça on pourrait me croire Emo, mais ce terme est mort il y a longtemps et j’aimais trop la vie pour feindre de vouloir en finir. -, mais chaque réflexion sans importance avait son heure de gloire. Cette tendance trouva d’ailleurs rapidement un sens lorsqu’on me diagnostiqua hyperactif dans mon enfance. Pas étonnant que je sois devenu le roi de l’épuisement moral pour les autres.

Et puis j’étais quelqu’un d’honnête, du moins avant tout ça. Je n’étais hypocrite qu’avec ceux qui m’agaçaient. Je ne mentais pas vraiment sur mes intentions, ni sur ce que je pensais des gens, même si ces pensées pouvaient faire de moi quelqu’un de terriblement superficielles. Je ne mentais que sur l’essentiel me concernant, pas sur le reste. J’étais sans doute plus sensible que j’aurais voulu le croire. Sensible à la nature, à sa détresse, aux animaux et leurs souffrances, mais je l’étais moins avec les hommes. Les hommes avaient une raison, pas le reste.

J’étais au final la définition de la désinvolture. J’étais léger, jamais grave ou si le sujet prenait de l’importance, je le traitais toujours avec un second degré décapant. Je n’avais aucun complexe, j’étais au final plus libre que n’importe qui.

Seulement, on peut être quelqu’un quand le monde tourne correctement et changer lorsqu’il s’écroule. Ce fut presque mon cas. Je dis bien presque car j’ai toujours su garder une distance, ne pas me laisser atteindre, du moins pas réellement. J’étais un ancien militaire, je connaissais les risques d’un conflit, certes cette fin du monde avait eu de quoi surprendre tout le monde, mais perdre des innocents, voir la mort en face et le pire de l’humanité, je connaissais déjà et le plus important devait être la vie. La mienne.

Alors certes je ne me résolus jamais à franchir certaines limites morales. J’avais beau semblé complètement à l’ouest, je refusais de tuer pour le plaisir, pour me nourrir, pas plus que j’arrivais à me résigner à tuer des animaux ayant été autrefois des animaux de compagnie. En revanche le bobo végétarien que j’avais été sur les dernières années pré apocalypse n’avait eu aucun mal à tuer son premier animal pour se nourrir. Il y a des convictions que tu peux accepter dans un monde avec quelques dysfonctionnements, mais pas quand la fin est proche. J’avais aussi fini par m’adapter, par devenir plus débrouillard encore que pendant l’armée. Accepté de moins se laver, de dormir que quelques heures, de ne pas vivre avec une collection d’album ou de livre. Je m’étais adapté.

Là où j’avais aussi changé c’était sur une certaine facette de mon honnêteté. Jamais je n’irais tuer un innocent, lui prendre ses derniers vivres, mais lorsque je tombais sur des gens mieux lotis que moi, je disparaissais souvent pendant la nuit avec de quoi tenir plusieurs jours - ou une journée quand ce n’était pas non plus l’abondance.-, je ne mentais pas non plus, j’allais avec des gens qui avaient conscience que comme eux j’étais méfiant, d’autant plus avec mon statut d’handicapé facilement dépouillable. Je ne restais jamais bien longtemps avec un groupe, je disparaissais quand je sentais le vent tourner, quand mon instinct me disait de fuir. Je ne me mettais pas non plus en danger pour des inconnus. Inutile de se blesser ou de mourir pour quelqu’un qu’on ne reverrait peut-être jamais.

J’avais tourné le dos à des gens en détresse, à des enfants aussi, ou des femmes enceintes. J’avais perdu un peu de mon humanité, de ma légèreté et c’était avec un sourire moins franc que j’abordais la vie. Mon insolence aussi, j’avais dû là réprimé, surtout lorsqu’en face, j’avais des gens armés et nerveux, je ne prenais plus autant de risque. Surtout quand un meurtre n’était plus condamnable. Et puis mes relations aux autres avaient aussi changé. Avant je faisais des rencontres, je m’amusais, je pouvais devenir facilement intime avec une personne que je venais de rencontrer, mais ici… Sans protection, c’était prendre un risque, celui de finir malade à cause d’une MST, ou de refiler une contrainte à une femme pour les neuf prochains mois de sa vie si elle avait le malheur d’être en bonne santé. Non, aussi frivole avais-je pu être, il y avait des plaisirs que je ne m’autorisais plus, du moins plus en duo.

Je n’avais sans doute pas peur de mourir car c’était la finalité pour tous. Mais j’avais peur de tomber bêtement. Peur de m’écrouler alors que j’aurais pu l’éviter. Alors oui, ça ne m’empêchait pas de provoquer les cibles faciles, ou quand je savais que je pourrais m’en sortir. Mais je n’étais plus aussi piquant. Le sang que j’avais sur les mains finirait bien par me changer car tuer des monstres, qu’ils soient transformés ou encore humains était une chose, mais tourner le dos à des innocents… À la longue… Ça finirait par obséder mes nuits et ce avec toutes les convictions du monde et avec tout le pragmatisme du monde.

Perdre lentement son humanité avait toujours un prix.

Mon seul salut serait sans doute ce marché conclu avec un clan. Il ne m’engageait pas à y vivre, donc aucun risque, aucune attache, il m’apportait de la nourriture, ce qui me permettait sans doute d’éviter de plus en plus les groupes de survivants isolés et en plus, il m’offrait de nouveau une sociabilisation moins rude. Je ne dirais pas que c’était un vaccin à la noirceur de ce monde, mais c’était des parenthèses qui ralentiraient à coup sûr, le moment où moi aussi je deviendrais le monstre d’un autre.




Story of survival


Inutile de sortir les mouchoirs ou de s’émouvoir d’une quelconque façon, ma vie - jusqu’à ma majorité - est une banalité sans nom.

Je suis né à New York, d’un père avocat et d’une mère procureur, le genre de foyer où on ne pouvait manquer que de présence parentale, mais pas du reste. En fait, je n'ai jamais été gêné par leur carrière et leurs absences, ils avaient embauché une nourrice pour s’occuper de mon grand frère et moi et elle a eu rapidement ce rôle un peu bâtard de mère de substitution. Elle était quelqu’un de bien qui m’a appris très jeune que quelles que soient les difficultés, il y a toujours un chemin pour continuer à avancer. Avec le recul, je dois beaucoup à sa philosophie.

Quoi qu'il en soit, j’étais un enfant heureux, épanoui, toujours dehors à jouer avec un animal ou à faire des cabanes dans les arbres. J’adorais créer et construire des univers, mais aussi des choses, résoudre des énigmes, des casse-tête. C’est pour ça qu’à mon adolescence, quand j’étais un peu moins un enfant parfait comme près de 90% des jeunes de mon âge, je n’eus pas de grandes difficultés à ignorer les remarques de mes parents. J’étais un gosse moyen dans une famille élitiste, avec un frère populaire avec des notes extraordinaires et cumulant un truc comme mille activités extra scolaire pour essayer de rentrer à Brown. Le genre de chose qui ne m’inspirait pas. Moi je préférais écouter de la musique, dessiner, aider au refuge du coin ou sortir avec des amis pour jouer avec des gens qui aujourd’hui auraient la cote. J’étais un gamin normal. Mes notes étaient dans la moyenne sans jamais briller car je préférais m’amuser que construire un avenir que je n’imaginais pas vraiment. Je n’avais pas besoin d’être un génie pour réussir ma vie, je devais juste être moins con que les cons. J’étais un gamin logique face à un problème, mais ça s’arrêtait là.

Le souci dans toute cette histoire c’est que j’avais beau être le plus détendu du monde, quand la pression familiale se fait sentir, on ne peut pas l’ignorer longtemps. Alors j’ai pris une décision sur un coup de tête, le genre de décision un peu con qu’on peut regretter, mais qui ne pouvait pas être remise en cause. Cette décision, c’est celle de m’engager dans l’armée après la fin de mon lycée. Je n'avais pas vraiment de syndrome du super-héros, ni un attachement spécifique à ma nation. C’était juste une parade. Qui pourrait empêcher son fils de servir le pays ?! Pas mes parents, pas sans qu’on reproche à une procureur républicaine des choses peu agréables si elle venait à refuser l’engagement citoyen de son jeune fils.

La connerie dans l’histoire, c’est que je voyais l’armée qu’à travers des séries comme NCIS, donc pour moi, je n'allais pas faire grand-chose, j’allais juste passer le temps, encadrer des aéroports et c’est tout. Malheureusement, au même moment le conflit en Irak battait son plein et avec tout le pragmatisme du monde, j’ai fini par comprendre qu’il faudrait y aller. Alors c’est un peu plus sérieusement que je suivis mes entraînements, je m’y découvris même une passion. Enfin passion… Vu que j’étais terriblement mauvais en tir, j’avais enchainé les postes et les entraînements jusqu’à ce qu’on me place en déminage. Un poste important, du genre à pouvoir sauver quelques vies avec un peu de précision, mais surtout le genre qui ressemblait à des énigmes à résoudre. Un casse-tête géant qui combinait des passions d’enfant et qui me permit rapidement d’exceller. L’avorton du régiment - Car je n’avais jamais été bien gros, ni musclé. - avait trouvé un poste qui lui allait comme un gant sans avoir besoin de lui faire subir une transformation à la Captain America - De toute façon j’avais toujours été du genre Peter Parker.-. je n'étais pas le militaire-modèle dont tout le monde rêvait. Je jouais même avec le feu face à mes supérieurs, ce qui me valut plusieurs années de corvées quotidiennes dans un sens. Mais je n'en mettais pas les autres en danger, j’étais plus responsable qu’il n’y paraît.

J’avais trouvé un sens à tout ça et avec les mois, les entraînements, les journées à côtoyer les autres, j’avais aussi rencontré Henry. Lui était un modèle à la GI Joe, il devait faire quelque chose comme deux fois ma largeur d’épaules et il était dans l’artillerie. C’était un gars bien, mais un gars qui cachait quelque chose. Il était gay. Si les autres ne le voyaient pas, moi je savais encore reconnaître quelqu’un en manque, frustré. Non pas que je sois Gay, en fait je crois que je ne m’étais jamais vraiment posée la question. Dès mon adolescence j’avais été très libéré, curieux aussi, alors j’avais un peu tout essayé et tout apprécié aussi. Je crois que j’aimais simplement l’acte de partage avec un autre, la jouissance, le moment ou la tension étant la même que ce soit avec une femme, un homme ou un trans - et que la personne était majeure et consentante, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.-. Alors j’avais appris à reconnaître un mec qui avait les crocs en en voyant un autre et si dans l’armée on n'était pas encore très libéré justement, j’étais pour ma part le genre à jouer avec le feu. Alors je suis allé vers lui et je n'ai rien regretté.

Je n’étais pas du genre à me cacher, mais lui si, alors j’ai respecté son choix, j’ai appris à le connaitre, à l’aimer aussi et je suis tombé amoureux de lui. Comme dans les films, le temps semblait ralentir avec lui, mon coeur s’emballait et dès qu’on se touchait c’était le feu. Avec le recul, j’aurais détesté me connaitre à l’époque tellement j’étais niais. Mais c’était mon premier amour, tout n’était que passion et je n’ai jamais eu de remords.

Envoyé à deux en Irak, nous avions eu la chance d’être dans la même unité. C’est d’ailleurs là-bas que nous nous sommes mariés, enfin mariés… C’est un bien grand mot car ce n’était pas vraiment possible officiellement, mais on avait échangé nos voeux sur un papier et on était resté fidèle jusqu’à ce que la mort nous sépare. C’est d’ailleurs là que mon histoire prend un tournant dramatique et que clairement, le ton perd en légèreté.

Une mission, normale, rien de bien différent à l’exception près que je suis dans le véhicule avec plusieurs kilos d’explosif que je venais de désamorcer. Je ne sais d’ailleurs toujours pas pourquoi je les ai ramenés avec nous, pourquoi je n’ai pas laissé une autre équipe s’en charger. Il s’agissait de preuve dans une affaire, j’étais militaire, pas flics. Ce n'était pas à moi de m’en charger. Mais je l’ai fait et le convoi c’est fait attaquer. De simple tir, juste de simple tir. Mais des balles ont dû traverser le blindage et toucher notre chargement et en une seconde, tout bascula. Le convoi explosa et tout m’échappa. Mes souvenirs de ce jour demeurent parmi les plus floues. Je me souviens de la lumière, du sifflement dans mes oreilles et de m’être trainé vers Henry. Je me rappelle du sang qui coulait, d’avoir voulu me relever sans y arriver et puis plus rien.

Je repris connaissance dans un hôpital militaire aux USA presque quatre mois après. J’avais été rapatrié alors que j’étais dans le coma pour subir plusieurs interventions. Le principal avait été fait en Irak, mais j’avais eu besoin de soins complémentaires. Et surtout mes parents l’avaient demandé. J’étais bourré de médoc, incapable de réellement bouger, douloureux et désorienté. Il fallut une semaine pour que j’accepte, une semaine pour comprendre que cette douleur à ma jambe était car je l’avais perdue et que la douleur dans ma poitrine était car Henry était mort. De là à m’en remettre… Je ne voulais pas penser que c’était de ma faute, comme je refusais d’arrêter de vivre car il était mort. On ne suicidait pas quand quelqu’un mourrait, en fait on ne vivait pas uniquement pour un autre… Mais de là à dire que je l’acceptais… Je crois que c’était plus compliqué que ça. trop d’un coup, trop de douleur, trop de vide.

Il me fallut encore un peu de temps pour me relever, pour commencer ma rééducation, pour faire avec ces douleurs et me désintoxiquer de la morphine. Du temps pour marcher avec des béquilles, pour ne plus transpirer à chaque effort et pour accepter cette première prothèse imparfaite qui appuyait sur mes nerfs. Du temps pour ne plus souffrir d’une douleur fantôme, pour accepter que ce ne soit plus là. Et puis après un moment, quand j’avais 21 ans, j’ai fini par recommencer à vivre, par me rappeler qui j’étais. J’eus une nouvelle prothèse, puis encore une autre, jusqu’à en avoir une militaire, parfaitement ajusté et prise en charge par l’armée. Un militaire amputé n’avait jamais posé de problèmes, mais je ne pus y retourner. À l'issue des nombreux entretiens psychologiques, il semblait évident que j’étais inapte, que je devais être réformé et devenir un jeune vétéran de guerre.

Je ne saurais pas exactement expliquer pourquoi, ou comment j’en étais arrivé là. Je n’étais pas dépressif, je riais même de nouveau, mais le choc avait été là, il restait trop présent et violent pour que j’en ignore tous les effets. Libéré de mes fonctions, je devais simplement rester en contact avec l’armée tous les ans pour un suivi. J’étais d’ailleurs appeler un peu plus souvent que ça quand quelque chose en rapport avec des explosifs avait lieu dans mon secteur. J’étais un profil à risque selon eux. Autre contrainte, celle de devoir de nouveau servir en cas de conflit armé sur le territoire américain. Je n’étais physiquement pas inapte, je devais continuer à servir mon pays.

Grand heureusement, cela n’arriva pas, pas plus que je ne repris des études en droit comme le suggéra mes parents. J’étais revenu car je n’avais pas eu le choix, j’avais changé, mais pas au point de tourner le dos à celui que j’étais.

Je pris de nouveau le large, coupant les ponts, j’étais peut-être le plus ingrats des enfants, mais ce n'était pas si étonnant. Il n’y avait que ma nourrice qui continuait à avoir de mes nouvelles, car elle en demandait réellement. Elle s’en fichait de qui je pouvais être tant que j’étais moi et puis la pauvre était à la retraite maintenant, je l’avais toujours aidé au mieux et avec ma pension d’ancien combattant, mes virements étaient devenus un peu plus conséquents. Du moins autant que possible.

Les six années qui suivirent furent à mon image. Je me reconvertis dans la vente d’animaux à L.A., ce qui n’était pas clean d’un point de vue étique, mais en vrai si car c’était un concept store en relation avec le refuge de la ville et aucun de nos animaux venaient d’élevage. Ce qui pouvait poser des soucis quand on nous demandait le même chien qu’un acteur à la mode et qu’on avait que Croquette, un croisé malinois et chihuahua qui remettait en question nombre d'éléments biologique et physique. Mais la vente était plus chère qu’une adoption et c’était en partie reversé au refuge. C’est juste qu’à cette époque à L.A. c’était plus cool de dire qu’on avait acheté un chien plutôt qu’adopté un vieux truc dans un refuge de bobo. Chose que j’étais depuis que j’étais devenu végétarien et que je m’amusais à laisser des avis sur des sites concernant le gout du Quinoa. Un truc de mec détestable au possible, j’en conviens, mais c’était drôle !

J’occupais le reste de mes journées en traumatisant des enfants en retirant ma prothèse sur la plage, ou en sortant faire la fête, buvant peut-être parfois un peu trop et rencontrant beaucoup de monde dont la moitié finissait dans mon lit, ou dans les toilettes d’un bar quand le temps manquait. Rien d’ultimement très glorieux ou qui justifierait qu’on s’y arrête.

Je suis un mec qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche, qui l’a recraché, qui a fait l’armée, qui s’est fait exploser une jambe avec son mari et qui a fini par vivre en paix avec lui-même et la nature. Rien de très marquant, je suis persuadé qu’un pompier ou un flic auront bien plus intéressant à dire.

Fin de mon auto biographie d’avant fin du monde, ça vous fera 9,95$.


On réalise jamais quand sa vie s’apprête à changer. Pas plus que quand tout nous échappe. J’étais dans un hôtel au cœur de Seattle quand tout a commencé. Un voyage pour fêter mon anniversaire seul et pour visiter la ville de ma série préférée du moment - Grey’s Anatomy -, bref, le genre de chose classique pour un homme en pleine fleure de l’âge. Sauf qu’à peine cinq jours après mon arrivée, et alors que je n’avais pris que deux cuites, internet mit le feu aux poudres. Je me rappelle encore très bien de cet instant, de cette lecture inquiétante et qui pourtant m’indifféra. J’étais aux toilettes, assis sur la cuvette en train de scroller et de voir Twitter s’enflammer sur des affaires suspectes. Il ne me fallut que quelques jours pour prendre tout ça au sérieux après une simple demande de rester chez soi. Ce genre de chose, on le demande qu’en temps de guerre et avant de procéder aux évacuations non ?

Les jours devinrent rapidement d’une lenteur extrême. Ceux voulant rentrer avaient quitté l’hôtel sans qu’on ne les autorise vraiment et puis il y eut un cas. Un de ces trucs voulut rentrer dans l’hôtel durant la nuit et la panique envahit le bâtiment. Le directeur nous enferma pour de bon et l’apocalypse commença comme ça. Dans un peignoir, au milieu de gens se voyant mourir et avec un buffet à volonté pour le petit déj. Si on voulait nous faire croire que la situation était sous contrôle, l’inverse fut rapidement démontré et la violence s’accéléra.

Il fallait fuir pour rejoindre l’armée car une porte en verre, ça ne tiendrait pas même en essayant de s’en convaincre à grands coups de Chardonnay dans l’estomac. Mes vieux restes de vétéran prirent le dessus et avec quelques courageux, on rassembla l’essentiel pour rejoindre les camps désignés par l’armée. L’univers m’offrit une fin du monde pour mon anniversaire, je savais carrément pas comment le prendre mais de toute évidence, j’avais dû contrarier quelqu’un dans une autre vie, voir tuer des bébés chats car là… C’était quand même un poil violent, même pour moi.

C’était aux alentours du 26 octobre, un peu trop tard à mon gout au vu du chaos qui régnait dehors, qu’on se décida à sortir. On pouvait s’imaginer ce qu’on voulait, mais la réalité du terrain était vraiment toute autre. Je comprenais la panique, je comprenais les actions du gouvernement. Je comprenais que ce n’était vraiment pas qu’une fausse alerte. On rejoint CenturyLink Field non sans perdre quelques personnes. Pas forcément que des morts, mais la panique avait divisé nos rangs… On était que des civils, je ne pourrais pas aller loin avec le pied de lampe de chevet que j’avais pris en guise d’arme.

La-bas, dans ce camps, c’était comme en Irak. Des abris sommaires, mais un semblant de sécurité. Je dis bien semblant car j’étais bien trop critique pour y croire vraiment

Avec le recul, ça a sans doute était la période la plus difficile, peut-être pas de ma vie, mais en terme de changement. L’humanité s’écroulait, l’électricité commençait à lâcher comme l’eau et tout le confort qu’on avait connu nous tourna le dos pour laisser place à un hiver aux températures impitoyable. Un avant-goût de la suite qui rendit ce 10 janvier au final moins violent. Enfin si, dans un sens, les gens mouraient, mais on n'avait déjà plus rien, alors que les morts s’en prennent à nous et qu’il faille fuir, c’était au final un détail.

Seul durant les premières semaines, je ne peinais pas tant que ça à vivre, il y avait encore de tout, les maisons aidaient pas mal. Le choix de la campagne m’avait semblé bien pour finir cet hiver, peu de monstres, peu de danger. Mais ça changea rapidement. Je ne sais pas si on peut parler de migration, si c’était un signe que Seattle s’était vidé de toute vie, mais les morts se firent de plus en plus nombreux, le danger revenant et la solitude n’était plus une option. Alors je rejoins de nouveau des groupes pour avancer, pour profiter de la sécurité. Je n’étais pas vraiment confiant quant à mes capacités de survie avec une jambe en moins et le fait d’avoir lu un bouquin de Mike Horns ou d’avoir regardé toutes les saisons de Man Vs Wild n’était d’aucune utilité. Ils s’étaient préparés ou n’avaient pas un poids mort avec eux. Je ne survivrais pas très longtemps si je ne faisais pas l’effort d’en apprendre plus sur le milieu.

C’est dans ce premier groupe que je rencontrais l’homme qui s’occupa de ce problème. Un amoureux de la nature. Un mec bien, quoiqu'un peu vieux jeu qui m’en apprit davantage sur l’état de Washington. Alors certes je savais trouver le nord, ma formation militaire m’ayant aussi appris à repérer des emprunte et à tendre des pièges, mais je n’avais pas d’autres notions. Je ne savais pas reconnaitre les animaux, des moins leurs traces, ni estimer la distance, j’étais assez mauvais pour prédire la météo et relever les points d’eau potable m’était inconnu.

Je ne saurais pas dire combien de temps cela avait pris exactement, je savais simplement que les feuilles avaient commencé à roussir lorsqu’il en finit avec l’éducation de notre groupe. Observer la nature semblait être la chose la plus importante. Regarder où les animaux buvaient pour trouver l’eau potable, reconnaitre les noisetiers, noyers, pour ramasser des fruits à coques pour avoir des protéines faciles. Poser des récolteurs d’eau, faire sécher de la viande au soleil. Il m’avait donné ce qui quelques années après aura fait ma survie. Mais toutes bonnes choses ont une fin car durant le second hiver de cette fin du monde, la neige nous offrit un triste destin. Des morts, piégés dans la neige, invisibles, mortels. Presque tout mon groupe se fit piéger, moi aussi d’ailleurs, mais ce connard de rôdeur s’en prit à ma jambe morte. Ce fut la première fois que je fuis sans me retourner, alors que le vieux m’appelait à l’aide, en prise avec des morts qui l’avaient sans doute déjà condamné. Oui, il pouvait y avoir de la lâcheté derrière ça, mais je voyais surtout ça comme un instinct de survie. Je n'en étais pas arrivé là pour mourir. Pas aussi connement, pas quand j’étais déjà passé pas loin de la mort. Je m’étais réfugié dans un immeuble en périphérie de la ville. Un immeuble vide, avec peu de ressources. Ce fut le premier véritable rationnement que je subis. Récupérant la neige sur le toit pour boire, je ne manquais pas d’eau et les quelques boîtes d’allumettes que je trouvais me permettaient de la faire bouillir pour la stériliser comme le vieux m’avait appris, mais pour la bouffe. Il y avait plus grand-chose de disponible. Impossible d’ouvrir les frigos sans finir la tête dans la cuvette pour vomir et les rares boîtes de conserve ne nourrissaient pas vraiment. Alors je mangeais une fois tous les deux, ou trois jours. Perdant encore plus de poids au point que mes côtes en deviennent visibles.

Je n’étais plus que l’ombre de moi-même, mais une ombre prudente qui attendit que le climat se réchauffe pour oser remettre le pied dehors. Je ne pouvais plus rester là, je n’avais plus de ressources et j’avais dû tuer la dernière colonie de pigeon du coin.

Seulement j’appris à mes dépens que la nature, ou les morts n’étaient plus mes seuls problèmes. Les hommes étaient devenus fous aussi et c’est comme ça que je fus dépouillé une première fois. Tout ce que j’avais pu trouver d’utile dans l’immeuble m’avait été volé. De mes dernières ressources en nourriture, aux piles, lampes, vêtement ou autres. Je n’avais plus rien et je n’avais rien pu faire. Ils avaient des flingues, moi j’avais à l’époque une taille haie. Et puis peut-être que mes réflexions sur leurs odeurs corporelles n’avaient pas aidé non plus. Même si j’avais raison. Ils puaient tellement que j’aurais dû les sentir à des kilomètres, d’ailleurs c’était peut-être leurs odeurs âcres de transpiration de douze ans d’âge qui maintenait les rôdeurs au loin. Qui sait.

Il me fallut de longues semaines pour me refaire, pour retrouver de quoi survivre, heureusement dans un sens qu’il faisait bon et que la nature se faisait plus clémente pour la nourriture, sinon j’en serais resté là.

Bien que méfiant avec les autres à présent, cela ne m’empêchai pas de rejoindre quelques groupes. Souvent dans l’idée de troquer quelques affaires contre d'autres, de partager mes connaissances pour remonter les pistes jusqu’à un gros gibier que mon absence d’arme ne pouvait tuer. Que des entraides temporaires qui se soldaient souvent par ma fuite lorsqu’ils remarquaient ma jambe. J’aurais moi-même tapé sur les plus faibles d’entre eux si je n’avais pas encore un minimum d’honneur, alors inutile de tenter le diable.

Je m’en sortais bien comme ça et le monde, malgré le chaos, n’était pas encore complètement hostile. C’était les hommes le problème, ce que la faim lui faisait faire.

Toujours en mouvement, j’avouais toutefois avoir de plus en plus de mal. Ma prothèse s’abimait avec l’humidité, la maintenir en état prenait de plus en plus de temps et mère nature semblait péter des plombs. Quelque part, il y avait dû avoir un tremblement de terre où une explosion car durant ce que je pensais être l’automne de l’année 2017 sans doute - la notion du temps devenait difficile. - il y avait eu des vibrations inquiétantes dans la maison que j’avais sécurisé le temps de faire l’entretiens de ma prothèse. Le danger était partout et le fait de ne pas être sur la côte me rassura malgré tout. Quoi que ça pouvait aussi être des immeubles qui s’effondrent, les maisons étaient tellement gorgées d’humidité que certaines d’entre elles ne me donnaient pas envie d’y entrer. Les abris en dur ne seraient bientôt plus sûrs.

Comme à l’hiver précédent, je finis par rejoindre un groupe de survivants pour passer l’hiver. La chaleur humaine - en tout bien, tout honneur - étaient encore la seule de vraiment efficace par les temps qui courent et s'il y avait de plus en plus de psychopathe dans la nature, il restait aussi des groupes plus sympathiques. Il suffisait simplement de montrer patte blanche, de prouver qu’on pouvait aider et de faire des échanges de bons procédés pour avoir le droit de rester. Avec le temps, il n’y avait que ce genre de chose qui fonctionnait. L’entraide précaire. Mais comme à chaque fois ça ne durait pas et on finissait toujours par se diviser. Ce fut un peu moins vrai cette fois-là car j’étais resté avec deux autres trentenaires avec qui le courant passait bien. Ça donnait l’illusion d’une normalité jamais vraiment stable, mais ça reposait un peu.

Les douleurs à ma jambe amputée étaient de plus en plus courantes, la perte de muscle, de masse graisseuse rendait l’ajustement plus difficile et la survie d’autant plus. Ces gars étaient vraiment bien, mais ils servaient surtout ma cause, celle de ma survie. Il fallait être plus mobile que jamais, chasser, cueillir, récolter ce qui pouvait pousser naturellement, il n’y avait plus rien d’industriel encore viable, que ce soit la nourriture, les médicaments, toute notre civilisation semblait s’être faite balayer et le fait que de nombreux bâtiments et maison tombent en ruine de donnait pas l’impression que ça changerait. J’avais bien entendu parler d’un groupe solide de survivant, mais les souvenirs du début de cette apocalypse me faisaient préférer ce groupe. Et puis, qui pouvait encore croire en la reconstruction du monde ?

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et la maladie balaya notre groupe. Grippe, ou je ne sais quoi d’autre, bref, elle avait mis à terre l’un d’entre nous et si son ami d’enfance était resté à son chevet, les souvenirs de premiers cas de mort-vivant me firent fuir. Ils étaient gentils, mais ma vie ne s’arrêterait pas pour un rhume mal soigné. Retrouvant les routes seul, je fus surpris de voir que le monde avait peut-être fini par retrouver un genre de normalité. Plus de regroupement, de camps selon les rumeurs, un échange plus facile et sans avoir besoin de vivre avec des gens. C’était presque une solution à toute cette merde, je dis bien presque car si la ville avait pris des airs de société, durant l’été… 2019 ? Oui, je crois, le 4 ème depuis cette merde. Il y a eu comme une explosion, un bruit venu des enfers sembla rappeler aux morts ce que nous nous étions souvenus un peu plus tôt. Seattle était une ville… Et le calme que nous avions retrouvé vola en éclat.

Il fallut de nouveau s’éloigner, souffrir du temps, de l’humidité désastreuse de ces nouveaux hivers et de l’immobilité dans lequel il me plongea. Je devais garder ma prothèse au sec, mes réserves étaient trop maigres pour ça et je crus y rester. Affamé, désespéré, j’en vins à voler les restes de carcasses, celle abandonnée par la faune sauvage. Des morceaux souvent déchiquetés par des crocs que je faisais bouillir autant que possible pour les manger. Une précarité qui ne pouvait plus continuer. J’avais faim, plus que l’ombre de moi-même. Je ne survivrais pas plus longtemps sans aide.

Tandis que certains se battaient avec une invasion de rats, je finis par trouver mon salut auprès de The Haven, un camp, un véritable camp pouvant me fournir des repas si j’acceptais de travailler pour eux. J’aurais sans doute accepté n’importe quoi à cet instant précis. J’étais si affamé, dans un état de malnutrition avancé que c’était ça ou la mort.

Je survécus grâce à eux presque cinq ans après le début de cet enfer, au milieu de l’été, j’avais été sauvé par ce qu’il restait de l’humanité.

Quelles que soient mes craintes à l’idée de me lier à un groupe, je leur en fus reconnaissant et une sorte d’arrangement prit naissance. Un échange de bon compromis qui me permettrait de rester loin d’eux tout en profitant d’eux. Une méfiance amoindrie que je ne pouvais renier. J’avais frôlé la mort avec tellement de force que ma survie était encore aujourd’hui miraculeuse. Il me fallut d’ailleurs plusieurs mois pour réellement me remettre. J’alternais entre le camp et un camps de fortune que je m’étais faits pas loin. Mon corps avait été dans un tel état de choc que tout le reste était devenu secondaire. Comme un bébé qui avait besoin de se sevrer de sa mère, me tourner vers cette vie passée fut compliqué, au point que j’avais fini par envisager les rejoindre. Arrêter de courir pour de bon. Juste m’arrêtait. Mais j’étais toujours hanté. Hanté par la fin de ce premier hiver et le sort que je pensais ici aussi inévitable.

Et puis, comment penser que The Haven serait différents de dehors. Je ne voyais que la surface, qu’une cohabitation d’intérêt. Dehors la violence était monnaie courante. On parlait de viole, de meurtre, de tout un tas de trucs dont un camp ne pouvait être exempt à mon sens. Et puis il y avait bien cet autre camp de taré, celui qu’il ne fallait pas croisé non ? Alors non, si une certaine fidélité était née, il était impossible que je fasse confiance pour plus. Je devais rester là où je pourrais avoir l’esprit clair, tranquille.

C’était de la moins ma philosophie jusqu’à ce qu’une nouvelle horreur frappe notre monde. On parlait d’un nouveau type de menace, de rôdeur plus rapide, plus agressif, plus intelligent. Je ne savais pas par quel miracle j’avais réussi à m’en tenir loin, mais à chaque fois que je réussissais à garder mon indépendance, une nouvelle menace apparaissait. Seulement seraient-ils plus enclins à leur survivre ?

La question fut vite réglée au cours du dernier automne, quand New Eden, ce groupe de taré supprima le No man’s land de la carte. C’était le seul endroit où des gens comme moi pouvaient s’en sortir seul. C’était un lieu d’échanges, ça permettait même de rester parfois à distance de The Haven, mais là… C’était tombé, comme la ville et si j’avais eu la chance de ne pas y être lors de l’assaut, la nouvelle me fit quand même l’effet d’un choc. Qui croire ? Vers qui me tourner ? Cette nouvelle ère ne présager rien qui vaille et je ne savais plus vers qui me tourner.

Je ne pouvais plus vivre seul, par mes propres moyens. J’avais besoin de The Haven, mais à quel prix ?

Elle était loin l’époque ou ma seule préoccupation c’était la qualité du Quinoa.


La vie aujourd’hui dépend de bien des choses. D’où je dors pour commencer, du temps qu’il fait, de la faim, de si oui ou non je suis à The Haven. Généralement je dors en hauteur, ce qui est assez peu pratique avec une jambe en bois, mais j’arrive toujours à trouver quelque chose. Si je trouve un endroit dans une vieille bâtisse, je fais toujours attention à bien bloquer la porte de la pièce dans laquelle je dors et je fais en sorte qu’on ne puisse pas monter depuis l’extérieur. Ensuite je pose une vieille casserole, ou des bols, en fonction de ce que je trouve, sur le sol, pour essayer de récolter de l’eau pendant la journée. Je ne reste jamais plus de deux ou trois jours au même endroit pour ne pas attirer les animaux, rôdeurs ou humains. Après je vais voir les pièges que j’ai pu poser autour de mon abri, voire si j’ai attrapé un animal ou si je vois des traces de passages aux alentours. S'il fait chaud et que j’aie eu une proie, j’essaie de la faire sécher au soleil ou derrière une vitre. J’observe beaucoup mon environnement, l’activité, surtout avant de faire quelque chose pouvant me mettre en danger, comme me laver ou manger. Je ne me repose vraiment que quand je m’enferme et je ne dors jamais vraiment. J’essaie toujours de fouiller les environs pour trouver des choses non essentielles pouvant m’apporter un confort secondaire.

Si je viens à tomber sur un groupe, je prie pour qu’il soit pacifiste et le plus souvent, j’en profite pour échanger des choses ou en réparer en échange de quelques vivres pouvant repousser mon retour à The Haven. En revanche, si je tombe sur un groupe moins cool, je donne ce que j’ai de plus précieux si ce n’est ce que j’ai pour ma prothèse assez vite pour éviter le conflit. J’ai miraculeusement réussi à ne tuer personne depuis que je suis ici (et même dans ma vie), je préférais m’éviter ce genre de désagrément, surtout qu’en réalité, je n’en sortirais pas vainqueur. Dans tous cas je ne mange qu’une fois par jour et lorsque je suis pour changer de campement, je m’assure bien d’avoir une journée entière de marche entre mes deux lieux de résidence, parfois deux, au cas où je serais suivi.

Lorsqu’il pleut beaucoup, qu’il fait très froid ou trop chaud, j’évite de bouger pour ne pas dépenser trop d’énergie inutilement. Je ne me déplace jamais dans la neige quand elle fait plus d’une cheville de haut.

Lorsque je me rends à The Haven, j’essaie en général de ne pas me faire tuer en étant trop désinvolte et je suis ce qu’on me demande de faire. J’essaie toujours d’être le plus efficace possible pour ne pas y rester trop longtemps. D’ailleurs je ne suis jamais à plus de trois jours de marche d’eux. Juste au cas où il y aurait un souci, quelque sois le sens. Non pas que j’aille voler à leur secours, mais au moins, ça m’éviterait d’y aller la fleur au fusil.

Dans l’absolu, j’essaie toujours d’être en mouvement pour compenser mon manque de vitesse par mon endurance. Et j'ai une règle simple, ne jamais montrer ma prothèse.

Il est impossible d'avoir une journée type quand on vit dehors. Sinon on est mort.


time to meet the devil

•Pseudo (sur internet) : BlackHOWilde
• Âge irl : 30
• Présence : 2/7
• Personnage : Inventé [x] / scénario/prédef [ ]
• Comment avez-vous découvert le forum ? Tiago et de renommée
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? En parler toute la journée à New York
• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum Oui [ ] / Non [x]
• Crédits (avatar et gifs) Tag

• Code du règlement Ok - Maddie

fiche (c) langouste.
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Re: Joseph "Good Bye"

Mer 6 Juil 2022 - 23:38

Tomeo m'a prévenu de ton arrivée, trop contente de voir ton personnage !
J'espère que tu te plairas ici ♡





What a lovely day.
Maxine E. Reynolds
Maxine E. Reynolds
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Re: Joseph "Good Bye"

Mer 6 Juil 2022 - 23:40

Quel bon choix de FC :smile42: !

Bienvenue par ici et bonne rédac à toi Wink




You cannot see the futur
with tears in your eyes ...
Nascha Hoskininni
Nascha Hoskininni
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Re: Joseph "Good Bye"

Mer 6 Juil 2022 - 23:47

MAXINE E. REYNOLDS > Ah ! Je suppose que c'est toi Langouste ! Merci en tout cas pour avoir répondu à mes questions à distance et pour ta disponibilité :smile16: Je m'inquiète pas trop pour le reste xD !

NASCHA HOSKININNI > Merci :smile24:
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Re: Joseph "Good Bye"

Mer 6 Juil 2022 - 23:52

Bienvenue Joseph !
Très bon choix de FC drama



bienvenue sur le forum !


Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire !  Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.

6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !


N'hésite pas si tu as des questions !

Bon courage pour ta fiche !!



Joseph "Good Bye" CMPAvfs
Otis A. Copeland
Otis A. Copeland
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Re: Joseph "Good Bye"

Mer 6 Juil 2022 - 23:56

Bienvenue à bord Jo', bon courage pour ta fiche ! :smile35: :smile34:
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Re: Joseph "Good Bye"

Jeu 7 Juil 2022 - 0:00

:smile6:
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Re: Joseph "Good Bye"

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