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When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL

Mar 14 Juin 2022 - 0:25


GABRIEL RICARDO ALVAREZtell me more about you

prénom(s) : GABRIEL. Le nom d’un ange, pour un être marqué par ses démons. RICARDO. Le nom de son abuelo, porté en héritage.
nom : ALVAREZ. Patronyme de la lignée remontant à quelques générations.
date de naissance : 29 DECEMBRE 1987. Un soir d’hiver, en plein milieu des célébrations.
âge : 34 ANS. Et comme l’impression d’avoir mené plusieurs vies en si peu de temps.

ville de naissance : TIJUANA. Juste à l'extrémité de la ville, sur la côte ouest du MEXIQUE.
métier : SICARIO. Ancien tueur à gages du temps de son affiliation au cartel. CHASSEUR DE PRIMES. Occupation plus juste à l’heure actuelle, mais en réalité il est bien plus que cela.
groupe : THE FACTIONS. Appartenance à un groupe qui est désormais devenu son foyer. INGLORIOUS FUCKERS. Une seconde famille, la raison de sa survie.

avatar : DAVID CASTAÑEDA.

what i am

qualites
méthodique
loyal
sang-froid
protecteur
observateur
combatif
defaults
violent
taciturne
froid
méfiant
intransigeant
opiniâtre
Equipement :
La majorité de ses armes de son temps au cartel ont été abandonnées ou abîmées durant les dernières années. Cependant, il a tout de même pu garder intacte son arme de prédilection, un couteau de survie rétractable, obtenu quelques mois après son intégration. Au bout de plusieurs semaines après l’expansion de l’épidémie, il a également pu dégoter un couteau tactique auprès d’un cadavre. Suite à une opération de raid avec quelques survivants du cartel, il a récupéré un fusil d’assaut et un carton de cartouches. Au fil de ses contrats, il a pu trouver des accessoires à rajouter à son arme, tels que des lunettes ou encore un silencieux. Il dispose encore de son arme de poing, mais le flingue est trop abîmé pour s’en servir. Durant ses missions, il porte toujours ses rangers à ses pieds, et son matériel de poche soit dans son pantalon cargo noir ou dans son blouson tactique tout aussi sombre.
     
Details physiques :
C'est du haut de son mètre quatre vingt trois qu'il toise le monde. Avec son regard brun et froid qu'il garde attentivement porté sur l'horizon. Ses cheveux bruns foncés sont gardés courts ainsi que sa barbe de trois jours lorsqu'il a le temps de les entretenir. Une petite constellation de grains de beauté parsème son visage, sur sa joue droite. D’autres se discernent dans la base du cou à gauche et descendent vers le sternum. Des cicatrices décorent également quelques endroits de son corps, témoignant de combats rudes. Les plus proéminentes sur son bras, près du coude et à l’épaule gauche notamment, mais aussi sur sa jambe droite, le long du côté extérieur du mollet. D’autres sur le visage, traversant le sourcil et descendant vers le nez, ainsi qu’une plus légère et plus fine qui caresse le contour de ses lèvres. Des coupures strient ses doigts, mains et poignets. Des bleus colorent son dos, mais aussi ses bras et jambes. Mais le détail le plus flagrant reste une trace d’une vieille brûlure toujours en cicatrisation, du côté droit dans son cou et remontant vers l’arrière de l’oreille. Marquant le vestige d’un ancien tatouage l’affiliant au cartel, dont il a préféré se débarrasser lorsque sa vie a changé pour de bon. Plus qu’un ancien souvenir, qui pourtant laisse encore son empreinte le meurtrir.

Psychologie


QUALITÉS

Il n’existe que peu d'éléments et d’événements en ce monde qui peuvent perturber l’ancien sicario, tant il semble avoir déjà pu observer les pires atrocités, et parfois même en commettre. Ses instints de survivant ainsi que son passif au sein du cartel n’ont que fait de renforcer son côté observateur. Il scrute à chaque instant tout ce qui l’entoure, reste aux aguets au moindre mouvement afin de se préparer le plus adéquatement possible. En se servant des anciennes pratiques enseignées, il maintient un caractère plutôt méthodique. Il semble avoir une manière de faire unique à chaque situation qu’il rencontre. Prompt à s’engager dans ses modes opératoires, durant lesquels il garde son sang-froid en toutes circonstances. Ces aspects de sa psychée parviennent également et contre toute attente, à s’harmoniser avec son tempérament combatif. Sa nature belliqueuse lui donnant souvent l’opportunité de se retrouver face à la confrontation avec autrui, lorsque rien d’autre n’est permis, notamment avec quelqu’un qui lui est étranger. Malgré cela, et depuis quelques temps, une récente touche d’instinct protecteur l’empoigne lorsque quelqu’un du camp est impliqué. Il semble accorder une certaine estime, ou à défaut, une tolérance envers quelques-unes de ces âmes réfugiées. Jurant silencieusement et intérieurement de rester à leurs côtés, ou de les retrouver si leurs chemins venaient à se séparer. Un dévouement sans faille, il leur est damnablement loyal.


DÉFAUTS

C’est une aura sombre qui semble l’envelopper, le réconforter dans une étreinte appréciée. Il ne s’exprime que lorsque cela est exigé, ou quand il le juge nécessaire. D’une nature plutôt taciturne, il profite également de garder ses démons pour lui, en plus du silence. Maintenant une certaine distance avec autrui, ayant peu l’habitude de contacts sincères et désintéressés, ce qui laisse transparaître un air froid dès lors qu’il est accompagné. Restant sur ses gardes et scrutant tout ce qui l’entoure pour repérer la moindre menace, il a tendance a être méfiant avec presque tout le monde. S’interrogeant sur leurs intentions dès qu’il est approché, précautionneux quant à ces desseins que beaucoup gardent secrets. Vraiment intransigeant envers certaines volontés, ne pouvant s’empêcher de se braquer dans une opinion très arrêtée. Renforçant plus intensément l’une de ses idiosyncrasies, il est opiniâtre, dès qu’une idée germe en son esprit et s’y installe, elle ne peut y être délogée. Même la patience ne parvient à y mettre un terme, il en devient obsédé. Pouvant en arriver aux mains si l’on tente de se dresser sur son chemin. Ne répondant qu’à l’impulsion qui coule en lui, se plongeant allègement dans ce bain violent qui a toujours semblé faire partie de sa vie.


ÉVOLUTION

Le temps et la situation épidémique ont permis de lui faire comprendre encore plus la fragilité de sa condition. Auparavant, il en avait un certain aperçu, mais également un contrôle, ayant la vie d'autrui entre ses mains. Décidant de leur sort sans broncher. Il le savait déjà. Jusqu'à ce moment tragique où le reste du cartel s'est fait décimer. Désormais, c'est lui qui est enserré entre des mains invisibles qui décident de son sort. C'est lui qui risque d'y passer. Tout peut basculer pour le pire et il n'y peut rien. Ne peut que garder un maintien précaire sur son état en choisissant de continuer, malgré le danger omniprésent. D’utiliser ses anciennes compétences, cette fois à bon escient. Tenter d'accorder une confiance après la tragédie, après des années à se renfermer, même s'il reste encore suspicieux. Il est passé d'un homme de main à l'âme sombre, à un solitaire sur le point de sombrer. Pour finir par être sauvé. Faisant alors tout pour survivre et faire prospérer le groupe qu'il a vu être fondé. Quelque part au fond de lui, il ressent qu'il s'est un peu adouci en leur compagnie. Et malgré la noirceur des actes commis qui s'épanche toujours en lui, il ne peut encore totalement accepter la clarté et persiste à emprunter une voie plus tamisée. 


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Story of survival



Mai 1997. Tijuana.

Les égratignures sur ses phalanges le lancent à nouveau lorsqu’il serre ses petits poings. La douleur l’assaille mais le tiraillement est moindre que le piquant des remarques balancées par cet autre gamin à l’encontre de sa sœur. Parler mal d’elle, juste devant lui. Une bêtise qu’il a tôt fait de réprimander en se jetant sur lui pour le pousser. Pour lui faire ravaler son affront. Le jeune Gabriel ne sait pas encore se battre, seulement déverser la fureur qui l’anime à cet instant. Il veut juste que l’autre enfant se taise, qu’il arrête de déblatérer des inepties sur sa grande sœur. L’esprit embrumé par son acharnement, il discerne à peine les autres s’affairer à les séparer. Il peine à se calmer, malgré la voix de sa sœur qui assaille ses tympans. Elle l’éloigne de la scène suffisamment pour que l’irritation se dissipe. Mais ce qui suit le renfrogne plus encore. Elle le réprimande, lui rétorque qu’il n’avait pas besoin d’user de la violence. Qu’il n’avait pas besoin de se blesser. Pas pour elle. Il ne répond pas. Elle soupire. S’assoit à ses côtés, et lui prend la main en la serrant doucement. Témoigne de sa gratitude dans ce silence partagé. Le soir en retournant chez eux avec leurs autres frères et sœurs, elle ne mentionne pas l’incident à leurs parents, et invente une excuse pour justifier la présence des hématomes. Gabriel ne dira rien d’autre ce soir-là. Il lancera seulement un regard empli de reconnaissance à celle qu’il a voulu protéger. Et qui a su faire de même pour lui.


Novembre 1999. Tijuana.

Le silence occupant le gymnase est seulement perturbé par les coups portés à l’un des sacs de frappe. La peau s’échauffe à mesure qu’elle percute le tissu rugueux. Le sac malmené ne bouge pourtant pas énormément. La force de ses coups est loin d’être maîtrisée et Gabriel se fait plus de mal que de bien. Mais se défouler est devenue sa nouvelle obsession. Depuis qu’il a vu passer des scènes d’actions sur les télévisions des tíos. La manière dont les corps bougeaient pour créer le plus d’effets, de force et de puissance. Il ne parle de cela à personne, ne peut demander l’assistance de quiconque. Sa famille est trop pauvre pour s’accorder le luxe de payer une place dans un club. Alors il fait avec ce qu’il a sous la main. Le gymnase de l’école, fermé à clé pendant les pauses et après la fermeture. Gabriel a appris à dérober les clefs pour s’y introduire, parfois à passer par les fenêtres quand il ne trouve pas d’autres moyens d’entrer. Il ne réfléchit pas aux conséquences, pense uniquement à ce que cela lui fait de se défouler. Il veut juste être prêt, si jamais l’autre gars vient encore à embêter sa sœur. Et il n’arrêtera pas de vouloir s’interposer, peu importe si elle finit par le détester. N’arrêtera pas de vouloir s’améliorer, peu importe le nombre de fois où il se fait surprendre. Il se fiche bien de ça. S’il se fait renvoyer temporairement, il trouvera un nouvel endroit où s’entraîner. Il n’y a rien d’autre que ça pour lui.


Juin 2002. Tijuana.

Les notes dégringolent et le jeune mexicain perd pied. Il n’y a rien qui l’intéresse suffisamment, autre que le sport. Courir, sauter, frapper dans des ballons. Mais même cela n’est pas assez. Il a besoin de plus, de se dépenser plus vivement. Notamment depuis sa nouvelle obsession pour les lames des armes blanches. Les clubs spécialisés sont hors de prix, et s’entraîner solo à la maison n’est plus vraiment une possibilité depuis que son petit frère a voulu le surprendre durant un lancer de couteau. La cicatrice qu’il arbore horrifie toujours Gabriel, mais son frangin ne fait que s’extasier en plaisantant qu’il s’agit d’une blessure qui le rend badass. Il a même dégoté une excuse pour ne pas inquiéter les parents, mais quelque part, Gabriel pense qu’ils ne sont pas dupes. Chacun fait de son mieux mais il ne peut s’empêcher de se dire que le plus tôt il pourra partir, moins il fera de mal à sa famille. C’est faux, bien évidemment, mais lui ne voit pas cela autrement.


Février 2004. Tijuana.

Gabriel est passé inaperçu la première fois qu’il s’est incrusté au cœur d’un combat clandestin. Non pas en tant que joueur, ni même en parieur. L’adolescent a juste profité de l’euphorie générale pour faire un tour et découvrir une petite salle inoccupée. Seuls du matériel d’entraînement et des tapis se trouvaient là. Et même au bout de plusieurs semaines à revenir ici, il n’a pas fouillé suffisamment pour constater la présence d’une autre activité illégale. Cela lui a presque causé des ennuis. Un soir, alors qu’il s’entraînait, après que tout le monde soit parti, il a entendu des voix non loin. Croyant qu’il allait se faire surprendre, Gabriel a cessé de faire du bruit. Il s’est rapproché de la porte en entendant les voix hausser de ton, mais rester où elles sont. En entrouvrant légèrement, il a assisté à une scène qu’il n’oubliera jamais. Le propriétaire du ring se faisant poignarder par un autre type. Entourés d’hommes de main se faisant descendre de la même sorte. L’adolescent perd son souffle et écarquille les yeux. Complètement désemparé, il entend à peine un gars armé passer à côté de lui, un pain de drogue à la main. “Eh chef, ces bâtards ont bien la marchandise, mais il en manque quelques kilos. Vous leur avez bien fait payer leur connerie.” Gabriel sursaute en le voyant approcher et n’a plus que l’instinct de survie qui l’anime. Il s’éclipse d’ici le plus rapidement possible en se jetant sur la porte pour l’ouvrir. Tant pis pour la discrétion, ça a au moins le mérite d’assommer le type qui passait derrière. L’adolescent court à en perde haleine pour échapper à ces hommes, esquiver les projectiles lancés en sa direction. Mais il ne peut éviter le couteau qui se plante au dessus de son coude gauche. Lui arrachant un grognement plaintif. Il le retire prestement, et remarque l’ornement gravé dessus, l’initiale qui hantera ses pensées et son sommeil. La forme même de la lame rétractable. Il balance l’arme à terre et continue de s’enfuir, sans se retourner. Il ne respirera enfin que lorsqu’il sera en sécurité.


Juillet 2005. Tijuana.

Gabriel a mis longtemps à se remettre de cette rencontre. Tous les jours, il regardait derrière lui du coin de l’œil, vérifiant que personne ne le poursuivait. Que personne ne voulait l’éliminer. Sa présence même faisant de lui un témoin à éradiquer. Il n’a cependant rien dit à personne, n’a pas prévenu la police. Il veut juste qu’on le laisse tranquille. Qu’on ne s’attaque pas à sa famille pour sa présence non désirée sur une scène de crime. Ne voulant pas attirer l’attention, il est resté sur ses gardes et n’est plus retourné s’entraîner nulle part. Il a simplement mémorisé quelques mouvements de films, mais ne les a jamais pratiqués. Jusqu’à un soir, où la tension était insoutenable. Il n’a pas résisté à l’impulsion et s’est faufilé dans le jardin pour effectuer quelques prises. Il n’a jamais eu le temps de se lancer, que déjà il s’est retrouvé figé. Un bruit fugace, percutant. Un coup de vent à côté de lui. Et là, incrusté dans le bois d’une poutre de la clôture, le couteau qui harcèle ses nuits. La stupeur l’empoigne et c’est avec lenteur qu’il redresse le visage. Une silhouette sombre apparaît alors qu’elle s’extirpe de l’ombre. L’homme qui a tué le gérant du ring. Un cigare aux lèvres, et rien d’autre que sa présence écrasante. Gabriel ne peut détourner le regard. “Je crois que tu as quelque chose qui m’appartient.” L’adolescent déglutit avec difficulté. Le poids du regard de l’autre le force à porter son regard sur le couteau planté dans le bois. Il le récupère avec une lenteur calculée et soupèse son poids dans sa paume. “Ça fait un moment qu’on te cherche.” La remarque a le don de tendre l’adolescent, qui maintient plus fermement sa poigne sur l’arme. “C’était impressionnant, ton départ. D’habitude, peu de témoins nous échappent.” Gabriel le scrute avec un air des plus sombre, sa respiration se faisant plus lourde. L’autre homme ricane subitement, le regard soudainement sérieux. “On aurait bien besoin de jeunes comme toi.” Un nuage de fumée s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’il laisse les cendres s’envoler. S’approchant de Gabriel qui ne recule pas. “Ça te dirait de nous rejoindre, petit?”


Août 2007. Tecate.

Gabriel n’a pas tardé a accepter de rejoindre le cartel. La vie est difficile et sa famille peine à joindre les deux bouts. Il se dit qu’ainsi, ils auront une bouche de moins à nourrir. Et au moins, il ne blessera plus personne autour de lui. Du moins, parmi ses proches. Il s’est entraîné plus rudement qu’auparavant, grâce aux militaires et policiers corrompus qui appartiennent au cartel. Tous les soirs il s’est retrouvé épuisé, couverts de bleus et de coupures. Mais ça en valait la peine. Quelques mois après son intégration, et après avoir complété l’entraînement, son mentor lui a offert un couteau rétractable, comme le sien. Il la considère désormais comme son arme de prédilection. C’est d’ailleurs avec celle-ci qu’il a commis son premier meurtre. Après des années de kidnappings et de rackets, il a pu passer au niveau supérieur. Etrangement, cela n’a pas été des plus difficile pour lui. Il s’est simplement souvenu de ce sentiment lorsqu’il avait neuf ans. Quand il a tabassé l’autre gamin qui racontait des conneries sur sa sœur. Il voulait juste la protéger, et que l’autre ferme sa gueule. C’était similaire ici, en un sens. Il a souhaité protéger les intérêts du cartel, lui-même et par extension la sécurité de sa famille. Il n’a pas hésité longuement avant de déchirer la chair et le cœur avec la lame affûtée. Le sang recouvre encore ses mains et son arme alors que le corps est disposé dans un conteneur pour être détruit dans la soirée. Ses mains tremblent légèrement, et son souffle est hachuré, lourd. Mais pas par la réalisation de ce qu’il a commis. Seulement par le contrecoup de l’adrénaline. Il ne se pose pas de questions, ne s’interroge même pas sur sa réaction. N’ose même pas considérer à quel moment exactement il a fini par sombrer pour de bon.


Décembre 2009. Nogales.

Des caisses et cargaisons ont été changées de QG depuis que certains du cartel se soient fait arrêtés l’an passé, dont son mentor. De la marchandise a été perdue durant des attaques organisées. Mais le plus important a pu être sécurisé. Gabriel et ses camarades sont d’ailleurs en train de récupérer une cargaison de drogue gracieusement léguée par le cartel de Sonora. L’échange se passe au mieux et chacun repart de son côté. Mais c’est malheureusement sur le chemin du retour, que le pire arrive. Un piège tendu par des rivaux. Une explosion en amont et des balles qui fusent sur la voiture. Le groupe est obligé de répondre à l’offense. Gabriel effectue ses tirs avec précision et élimine une bonne partie de leurs adversaires. Mais tout le monde se retrouve presque à court de munition. Ils sont forcés de se retrancher. Le sicario lance un rapide coup d’œil alentours pour estimer les dégâts. Le véhicule est trop endommagé pour les transporter. La cargaison est encore en bon état. Une partie des hommes sont touchés, deux sont d’ailleurs décimés. Un plan finit par germer, et le groupe le met en place pour l’exécuter. Gabriel suppose que les rivaux ne tenteront pas de détruire la drogue, mais plutôt de la leur dérober. C’est ce qui peut jouer en leur faveur. Il s’éloigne suffisamment de la voiture pour avoir une vue d’ensemble. Permettant ainsi de mieux observer et analyser ses prochains mouvements. Quelques minutes plus tard, après avoir éliminé quatre rivaux, s’être pris une balle à l’épaule, et une belle plaie sur le côté de la jambe, il parvient à s’emparer d’un véhicule ennemi. Les autres de son groupe prélèvent autant de marchandise qu’ils le peuvent, avant de faire exploser leur ancien véhicule. La diversion semble fonctionner, et les rivaux se rassemblent pour tenter de sauver la cargaison. Gabriel couvre tout de même ses camarades qui le rejoignent, et démarre au quart de tour lorsque le dernier rentre enfin dans la petite fourgonnette. Ils réchappent de peu à l’attaque, mais ont au moins pu sauver leur honneur en récupérant une partie de la marchandise et détruisant le reste.


Janvier 2010. Tijuana.

Ils ont déposé la cargaison au cartel avant de se débarrasser du véhicule. Gabriel a même fait profil bas les jours suivants parce qu’il se doutait que les rivaux chercheraient à les rattraper. Il est allé au seul endroit où il pensait pouvoir être en sécurité. Chez sa grande sœur. Elle n’a rien dit en le voyant sur le pas de sa porte. Couvert de sang, blessé, et épuisé. Elle a seulement soupiré, et l’a fait entrer. Soignant ses plaies. Ce n’est qu’une fois les soins terminés qu’elle a commencé à pester contre lui. Gabriel n’a même pas cherché à se défendre. Il sait bien qu’elle n’accepte pas sa manière de vivre, qu’il appartienne à un cartel. Peu importe les raisons qui l’ont poussé, elle ne peut se résoudre à tolérer qu’il mette sa vie en danger. Elle s’inquiétera toujours pour lui. Et même si elle lui en veut, elle ne pourra jamais trahir sa présence ici. Alors elle puise seulement dans cette rancœur pour la balancer à ceux qui pourraient venir le chercher ici les jours suivants. Sans une seule fois flancher. Gabriel est impressionné par la fougue de sa sœur. Mais lui est énormément reconnaissant. Et lorsqu’elle finit par lui en foutre une derrière la tête pour tenter de lui remettre les idées en place, quand il explique qu’il doit y retourner, il ricane silencieusement, supposant qu’il l’a bien cherché. Mais il l’enlace tout de même avant de partir, et lorsqu’elle détourne le regard, il dépose un paquet avec quelques billets pour espérer compenser le désordre que sa venue a causé.


Mars 2011. Tijuana.

Une ombre sur le visage alors que la capuche creuse encore plus ses traits. Le regard perdu sur la scène à quelques mètres devant lui. Des cris d'enfants, des rires et des hoquets d'amusement. Des bruits de son passé qu'il redécouvre à chacun de ses passages ici. À travers les fenêtres il peut apercevoir ses petits frères et petites sœurs jouer à l'intérieur. Courir partout pendant que la mamá s'occupe du souper. Elle prépare un chili, et le fumet s'envole pour venir titiller le bout du nez du sicario. Il souffle doucement, un léger sourire sur les lèvres. Mais ne se permet pas d'approcher plus. Comme si instaurer la distance allait maintenir cette protection qu'il souhaite pour eux depuis si longtemps. Ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard que la distance se raccourcit. Avec son petit frère qui accourt vers lui et un sourire authentique caresse ses lèvres. Gabriel lui ébouriffe les cheveux lorsqu'il arrive à son niveau et s'abaisse pour l'admirer. Il a bien grandi depuis la dernière fois. Et la cicatrice que le sicario a causé malgré lui s'est bien estompée depuis. Son sourire se fane en voyant les contours éclaircis. Mais son frère a tôt fait de l'embarquer dans ses divagations pour lui changer les idées. Gabriel en apprend un peu plus sur lui, sur ce qui arrive à la famille. Sur ce que les parents pensent de son activité. Ce n'est pas glorieux, mais certains dans le foyer pensent plus à sa sécurité qu'au mal qu'il peut causer. Et cela le touche, même s'il n'en laisse rien paraître. Il sourit une dernière fois et fait promettre à son frère de ne pas divulguer sa venue. De garder cela entre eux, tel un secret. Le petit donne sa parole, comme à chaque fois. Et retourne à l'intérieur. Gabriel attend que la nuit soit tombée avant de passer par une fenêtre. Il laisse l'ambiance silencieuse l'enserrer avant de déposer une enveloppe pour ses parents. Un don légué anonymement. Alors que pourtant tout le monde sait pertinemment qu'il s'agit de lui, qui fait ce geste pour sa famille.


Septembre 2012. Ensenada.

Les échos résonnent au cœur de la boîte de nuit, se réverbérant contre les murs. Le son assourdissant percute les tympans tandis que le sang pulse en rythme avec la musique. L'alcool coule à flot et les rires de ses compatriotes enrobent l'espace vip dans lequel ils se sont installés. Une lueur embrumée brille dans le regard de Gabriel. Légèrement alcoolisé, un sourire posé au  lèvres. Il observe les autres qui sont accompagnés de jeunes femmes, quelque peu dénudées. Assises sur les genoux ou penchées sur les épaules des hommes en demande d'attention. Lui, a décliné l'invitation à plusieurs reprises. Ne trouvant pas d'intérêt à cette particularité. Il est bien, juste ici. Seul, mais entouré. Sans frivolités ni batifolages à outrance. Il est la seule personne dont il a besoin dans sa vie. Et ne nécessite pas l'assistance de quelqu'un pour s'occuper de lui. Et même cela ne l'intéresse pas spécialement. Préférant se contenter de profiter de la soirée calmement. Ne pas perdre de temps avec des histoires sans lendemain. Où avec des histoires tout court. Il n'a pas le désir de partager son énergie avec autrui. Que cela soit pour une nuit ou toute la vie. Il s'en doutait déjà un peu, mais ce n'est que ce soir-là qu'il l'a bien compris. Pas besoin de partenaire pour lui.


Décembre 2013. Tucson.

Son regard parcourt les armes soigneusement rangées devant lui, dans des caisses sécurisées. Les bras croisés, l’une de ses mains touchant son menton. Il penche légèrement la tête, scrutant avec attention la cargaison. Comptant la marchandise pour être certain de ne pas se faire entuber. Quelque chose, pourtant, l’intrigue lorsque le décompte est terminé. “Il y a une arme de trop.” Non pas qu’il s’en plaigne, au contraire, il constate seulement. Le dealer à côté de lui rigole franchement. “Quoi, t’es pas content peut-être? La dernière c’est cadeau.” Un geste de bonne volonté, sûrement. Le type lui tapote l’épaule avec vigueur. “J’ai cru comprendre qu’il y avait une occasion spéciale bientôt.” Gabriel ne le montre pas, mais il est perturbé que ce gars leur offre une arme supplémentaire. Enfin, qu’il la lui offre à lui, plutôt. Comment peut-il être au courant, alors que c’est la deuxième fois uniquement qu’il le croise? “Y en a plus que demandé, je pense que tu peux te contenter d’accepter.” Et avec ceci, l’autre gars ferme la caisse et lance un regard appuyé à Gabriel. Le sicario le regarde un moment et finit par hocher la tête. “Ok.” Le deal est scellé par une poignée de main. Et une malette de billets est placée sur l’une des caisses. Ils échangent encore quelques mots avant de se séparer. Quand Gabriel retourne voir les gars du cartel, le chargement de la cargaison est bien terminée, mais l’une des caisses est encore ouverte. “Gabe, choisis-en une. C’est la maison qui offre.” Il regarde ses camarades sourire avant de lâcher un petit rire. “Vous êtes pas possible.” Mais c’est avec amusement qu’il en récupère une pour l’armer. Embarqué par la suite dans une accolade et une tape sur l’épaule, la pression bien ancrée. “Bon anniversaire, mon pote.”


Avril 2014. Corcoran.

La chaleur du soleil caresse doucement sa peau, le vent s’infiltrant dans ses cheveux. Les bras et les jambes croisés, tandis qu’il est accolé contre le côté de sa voiture. Il attend, sagement, mais avec impatience, que le détenu soit libéré de prison. Il est venu seul, spécialement pour récupérer quelqu’un à la fin de sa peine. Et l’heure est enfin arrivée. La silhouette s’extirpe du bâtiment sécurisé et un sourire en coin étire les lèvres de Gabriel à son approche. L’homme sourit aussi en le voyant, une étincelle particulière dans le regard. ”Alors comme ça, c’est toi qu’on envoie me chercher à ma sortie? Eh. J’attendais le jefe en personne.” Gabriel lève les yeux au ciel. ”Calme tes ardeurs le vieux, personne voulait venir de base.” Les deux se regardent en silence. Avant qu’un éclat de rire complice ne s’élève abruptement entre eux. Gabriel tapote l’épaule de son mentor, qui ricane encore, le pointant du doigt. ”Les choses ont bien changées mais je vois que t’arrives toujours pas à la fermer.” Le sicario émet un petit rire. ”Seulement avec ceux qui importent peu.” Jeu de moqueries, depuis longtemps instillé entre eux. ”Peut-être que je devrai lancer un contrat sur ta tête, on verra qui importera peu.” Ils ont eu le temps de s’apprivoiser avec les années. ”Bah. Si t’as envie de rentrer à pieds c’est ton problème, pas le mien.” Gabriel n’a plus rien à craindre de lui. ”Allez pépé, rentre dans la voiture avant que tu fasses un AVC. J’te fais un brief en chemin.” Oh comme il est loin le temps où il avait peur pour sa vie.


Octobre 2015. Seattle.

Le paysage défile sous ses yeux, alors que la voiture s’élance sur le bitume. Le coude posé contre le rebord de la portière, le poing sur la joue. Il contemple la nature au dehors tandis qu’une musique animée circule dans l’habitacle. Pendant que les bras armés du baron revoient à nouveau leur stratégie. Il n’est là que pour protéger le cousin du jefe lors de sa négociation avec le gang de Seattle. Rien de bien inhabituel pour lui. Cela fait plusieurs années qu’il est désormais réquisitionné tout seul pour une mission de la sorte. Les autres types, il ne les connaît que par ses contacts et grâce au milieu. Le sicario a l’habitude de ce type de situation depuis le temps. Rattaché au QG du cartel, mais souvent sur la route. Il revient pourtant toujours à la base. Cependant il n’est point au courant, que c’est la dernière fois qu’il quitte le pays. Et qu’il n’y retournera plus. Il ne sait pas que c’est ce jour-là qui va percuter la trajectoire de sa vie. Et qui va changer drastiquement sa destinée. Pour le meilleur. Ou pour le pire.



Octobre 2015. Seattle.

C’est sur la route pour aller à la rencontre des négociants que le cauchemar commence. Un chemin de forêt des plus banals, dans un coin reculé et qui semble isolé. Personne comme témoin pour les déranger. Juste le bruit des voitures sur les cailloux et la terre pour les accompagner. Les gars sont silencieux et le guide censé les ramener au lieu de rendez-vous est même plus discret qu’il ne devrait l’être. Cela n’interpelle pas le sicario qui se laisse emporter par les secousses du véhicule. Son regard est porté au dehors tandis qu’il scrute les horizons. Cet intérêt pour l’extérieur est soudainement envolé lorsqu’il entend l’un des gars hurler. Un mouvement perçu du coin de l’oeil, son attention cherchant le point d’origine. Mais le danger ne vient pas d’ailleurs. Il provient de l’intérieur. Le guide est complètement avachi sur l’un des bras armés, ses ongles raclant la peau sous le tissu déchiré. Le visage collé à l’épaule tandis que ses dents se plantent dans la chair. La vision fait écarquiller les yeux à Gabriel qui se tend par réflexe au moment où le fourgon s’arrête brusquement. Bousculé, il est éjecté contre l’un des murs et se redresse juste lorsque le guide en a terminé. Le sicario tente d’analyser la situation alors que des éclats de voix résonnent autour de lui. Le temps semble se figer, combien même les mouvements s’exécutent toujours aussi rapidement. Sa respiration se fait plus lourde et ses méninges s’activent. Mais il ne comprend pas. Il ne comprend pas pourquoi le guide a radicalement changé de comportement. Pourquoi il s’attaque aux hommes présents, et pourquoi il ne tombe pas même après plusieurs coups et blessures. Les autres hurlent de rage et Gabriel voit les portes arrières s’ouvrir soudainement. Le chauffeur vient voir ce qu’il se trame et le guide en profite pour se jeter sur lui. Les autres sortent aussi pour tenter de maîtriser leur assaillant. Mais ils réalisent après plusieurs minutes d’acharnement, que tout ce qu’ils peuvent faire, c’est de gagner du temps pour s’échapper, plutôt que d’essayer de le tuer.


Novembre 2015. Auburn.

C’est autour d’un baril à feu que Gabriel se retrouve des semaines après, alors qu’ils étaient en chemin pour retourner au Mexique. Coincé dans un abri bétonné avec les gars restants du cousin du jefe. Les bras armés de cette branche du cartel sont épuisés et les tensions montent plus facilement depuis que la moitié du groupe a été décimée. Suite à l’attaque du guide, les hommes blessés se sont retrouvés mal en point. Totalement dépassés, et agissant bizarrement à mesure que le temps passait. Le sicario a été obligé d’en plomber quelques uns lorsqu’ils ont commencé à montrer les mêmes signes comportementaux que le guide. Evidemment, cela n’a que fait de les ralentir, pas vraiment les tuer. Alors le groupe a encore changé de planque, cherchant à rejoindre les négociants en premier lieu. Leur rencontre n’a pas donné lieu à grand chose, seulement plus de friction. Aucune autre indication, que de la rancoeur entre les clans. Gabriel entend bien les insultes éructées d’entre les lèvres de ses camarades, mais reste muré dans le silence. Phalanges liées, reposant sur son menton. Presque comme un croyant. Son esprit vide de toute adoration pourtant, alors qu’il ressasse les derniers événements. Repense aux actualités dont il a entendu parler à la radio et au téléphone durant les premières semaines, avant que les lignes ne soient saturées. On parle d’une épidémie. De rester chez soi et de ne surtout pas sortir. L’instigation de la peur. Il connaît ça. Mais c’est à une toute autre échelle dans cette situation. Il ne l’aurait d’ailleurs jamais cru s’il n’avait pas vu de ses propres yeux une infime partie de ce dont il est question. Et parmi tout ce chaos, ce qui est le plus amer à avaler, reste l’annonce des frontières fermées. Gabriel ne peut plus rentrer chez lui. Plus jamais.


Février 2016. Tacoma.

Les rations s’amenuisent tandis que les conserves sont vidées. Le groupe n’a d’autre choix que de constamment changer d’endroit pour trouver de quoi se sustenter. Cependant le risque est toujours présent au dehors et les attaques sont fréquentes dès lors qu’ils sortent. Les munitions se sont épuisées depuis le début de l’épidémie. A force de les utiliser pour se couvrir, gagner du temps est devenu une sorte d’économie. Les balles et les armes de lancers, presque autant de valeur qu’un billet. Et pourtant ils n’encensent pas cette monnaie. Ne partagent rien, ni ne font d’échanges avec les quelques humains qu’ils peuvent croiser. Ils prennent. Pour la survie. C’est d’ailleurs ce qu’ils font aujourd’hui, en forçant la porte d’une petite cache de militaires. Avec ce qu’il leur reste de balles et d’armes, ils lancent un raid contre l’autorité. Se battant pour leur survie à chaque coup porté. Les cris de rages se réverbèrent contre les murs tandis que le sang pulse dans les veines. Frappant les tempes en un rythme endiablé. Gabriel est complètement emporté par l’adrénaline. Dans le feu de l’action il n’épargne aucune âme. Ses victimes jonchant le sol à mesure qu’il avance vers la réserve d’armement. Ce n’est que lorsque le bâtiment est vidé d’assaillants, qu’il ressent le contre-coup l’empoigner. La moindre de ses blessures causant une douleur décuplée. Il grimace entre ses dents, le visage ensanglanté. A le goût du fer sur le bout de la langue. Mais le contact métallique de nouvelles armes contre la pulpe de ses doigts a le don de le soulager. Et cette nouvelle addition leur permettra de se protéger pendant quelques temps. D’avoir pendant un instant, la sensation de sécurité.


Juillet 2016. Tacoma.

L’espoir a dûré quelques mois seulement. Le bâtiment tient bon, mais c’est le moral de l’équipe qui flanche. Depuis un bon moment déjà. Chacun s’exprime voracement en hurlant sur les autres, et les dissensions se creusent plus intensément. Des partis se forment au sein du groupe, certains veulent rester ici, d’autres partir et tenter leur chance ailleurs. Gabriel voudrait pouvoir retourner chez lui, mais il sait pertinemment qu’il mettrait sa famille en danger à cause de l’épidémie. Et rester ici causerait leur perte, car même si l’endroit est tenu tel un fort, ils ne sont tout de même pas totalement à l’abri. Les réserves s’épuisent chaque jour, et il est devenu impératif de récupérer à manger au delà du périmètre infesté. Ce qui met à mal leur sécurité. Quelques personnes sont assez braves, ou carrément barrées, pour franchir la ligne et revenir avec de maigres ressources. Quand elles reviennent. Et cette situation ne peut plus durer. Une décision doit être prise. Entre deux éclats de voix, Gabriel se décolle soudainement du mur contre lequel il était appuyé, et s’interpose. ”Ça suffit! Vous voulez restez ici à vous engueuler toute la journée sans contribuer à une solution? Très bien. C’est pas mon cas.” Il agrippe la lanière de son fusil d’une main. ”Je me tire.” L’autre main pointant un doigt accusateur sur le parti préférant rester. ”Crevez bien.” Ses pas l’emportent vers son sac où tout son armement et ses affaires sont empaquetées depuis qu’ils sont ici. Il le récupère d’un fluide mouvement du poignet, sans s’arrêter. Et continue d’avancer vers la sortie. Sans se retourner.


Janvier 2017. Olympia.

Gabriel ne s’est pas retrouvé tout seul cependant. Lorsqu’il est parti, trois autres personnes l’ont suivi, dont une qui souhaitait à tout prix rester. Ce groupe restraint a dû se redécouvrir en terme de dynamique, les éléments perturbateurs étant restés dans l’antre dépouillée. S’il est honnête avec lui-même, il est plutôt soulagé de ne plus entendre les hurlements de colère et les grognements de ceux qui souhaitaient camper pour toujours dans le bâtiment. Cela devenait étouffant, et il ne supportait plus le tempérament de celui qui avait pris la tête du parti opposant. Dès qu’il a franchi la sortie, il s’est senti épris d’un sentiment de liberté. Ces quelques mois avec ses trois compagnons de route se sont avérés difficiles. Mais Gabriel a fait quelques concessions durant les premiers jours, pour leur permettre de survivre ensemble le plus longtemps possible. Des roulements ont été mis en place, deux montant la garde pendant que deux dormaient. Chasse à deux, ceuillette à deux. Ils ne sont jamais seuls, toujours accompagnés. Mais même avec ce système, leur groupuscule n’a pas tenu face à des rôdeurs. Ni même face à des fermiers armés qui les ont surpris planqués dans leurs granges. Un corps est enterré à cause d’une maladie provoquée par le froid. Un deuxième est placé stratégiquement pour accaparer l’attention de deux rôdeurs. Et le dernier corps est abandonné suite à une balle dans la tête. Gabriel se retrouve tout seul désormais.


Septembre 2017. Shelton.

La pluie s’écoule du firmament avec ardeur, déposant une couche humide sur l’horizon. Le paysage recouvert d’eau est à la fois une bénédiction mais aussi une malédiction. Couplé au froid, elle glace le sang du sicario. Mais l’intempérie empêche toute autre forme de vie de le voir venir. Et inversement. Gabriel erre depuis plusieurs heures, sous la pluie battante. Les clapotis de l’eau accompagnent ses pas tandis qu’il avance sans voir où il va. Avec ce temps, il n’a que ses pensées pour s’occuper. Et ses souvenirs ne se privent pas pour venir l’assaillir. Des fragments d’images, des lambeaux de scènes. Sa famille qui emplit son esprit. Au fait qu’il ne les verra sûrement plus jamais. Soit parce qu’ils sont morts de la pandémie, soit parce qu’ils ont dû en arriver au même stade que lui. A tout faire pour survivre, quitte à devoir se salir les mains. Peut-être qu’ils vivent encore, et sont terrés quelque part, à tenter de survivre. Peut-être que non. Et l’ignorance quant à leur condition serre un organe au creux de la cage thoracique du sicario. Ne pas savoir le ronge, mais en même temps, il sait pertinemment qu’il ne peut pas leur venir en aide. Qu’il ne peut rien faire. A part se perdre dans ses pensées et se laisser consummer. Il ferme les yeux pour chasser la sensation, mais une autre apparaît aussi instantanément. Et il repense alors à la première fois qu’il a vu un rôdeur, à ce guide qui les a attaqués. Au fait que l’assaillant ait tué sans aucune raison. Et il réalise seulement maintenant que lui aussi, parfois, a tué sans raison. Par opportunité pour le cartel, parce qu’il le voulait. Il n’est pas si différent, au fond. Son humanité ne semble même pas le sauver. Et de constater cela lui fait plus encore perdre pied. Gabriel s’écroule à terre, les genoux trempés. Un hurlement s’échappant de ses entrailles. Des perles salées plaquées sur les joues. Il n’a plus la force de se relever.


Mai 2018. Belfair.

(tw : idéation suicidaire et violence)

C’est la quatrième fois cette semaine, qu’il ressort son flingue pour le nettoyer alors qu’il ne l’a plus utilisé depuis des mois. Le poids est lourd entre ses mains tandis que son regard est perdu sur les contours de l’arme. Son esprit est vidé de tout souvenir et aucune émotion ne vient le percuter de plein fouet. Sa mémoire est tellement repassée dans sa tête les dernières semaines qu’il n’a plus aucun sentiment à retenir. Le néant réside en lui alors même qu’il bouge le flingue pour le pointer vers lui. Aucune émotion pour le rattraper de ce précipice duquel il est sur le point de tomber. Mais son doigt n’effleure pas la queue de détente, reste ancré sur la crosse. L’inaction le retient, et non pas les regrets. Ce serait trop facile. D’effacer son échec d’une simple pression. Alors que supporter les conséquences est d’autant plus oppressant. Plus poignant, plus percutant. Plus présent, plus permanent. Et le temps passe durant sa contemplation. Coupé de la réalité, il y est pourtant brutalement ramené lorsqu’une pression se marque contre son cou. A côté de son tatouage. Du métal, froid contre un point vital. Sa vie en danger, son instinct de survie se réveille abruptement. Gabriel cligne des yeux et son regard change radicalement. Un voile sombre teintant ses iris. Son corps se met soudainement en action, des brusques et fugaces mouvements maîtrisés pour agripper l’assaillant. Se tourner sans se blesser, tout en maintenant une prise sur l’autre, avant de l’attaquer. Son flingue tombe à terre durant la bataille, et le passage des deux par dessus ne fait que l’abîmer. Mais Gabriel n’a pas besoin de ça pour s’en tirer. Ses poings cognent contre le visage du type sans aucune retenue. Ses muscles chauffent et ses phalanges recouvertes de sang se réchauffent également. De nouvelles sensations le parcourent, des émotions se déchaînent en lui et s’échappent de sa gorge tandis qu’il se met à crier. A décharger sa rage contre le mec s’étant placé derrière lui. Attrapant tout ce qui lui passe sous la main pour le planter dans le gars. Se relevant même juste assez pour lui soulever la tête et lui écraser le visage par terre, traînant son corps contre le sol, laissant la friction déchirer la peau. Finissant par attraper une corde de métal qu’il garde dans sa poche, pour la passer autour du cou et tirer. Tirer. Et tirer, tandis que son pied écrase le dos pour le maintenir en place. Il hurle encore sa fureur, même alors que le corps tombe au sol, complètement inanimé. Cette haine persistera à l’empoigner tout le reste de l’année.


Mars 2019. Bremerton.

Le temps panse les plaies superficielles. Mais pas celles plus ancrées. Gabriel l’a bien réalisé. Il doit vivre avec sa conscience qui le pèse, avec les réminiscences des actes passés. Il tente d’avancer, en effectuant ce qu’il fait de mieux. Mais il n’agit plus comme avant, du moins pas pour les mêmes raisons. Après l’atteinte à sa vie, il a décidé de débarasser le monde des personnes les plus dangereuses, juste pour le rendre un peu plus sûr. La menace plane toujours, les rôdeurs errent encore. Et lui est présent également. Mais ne représente plus un danger pour les innocents qui croisent sa route. Gabriel a compris après quelques années que faire cavalier seul n’est pas vraiment bénéfique. Il ne peut toujours pas faire confiance aux autres, mais ne peut pas tout faire en solitaire. L’ancien sicario a pris sur lui pour tolérer la présence d’autres personnes autour de lui. Il a tenté de faire équipe avec quelques individus, le temps d’une nuit, d’une semaine parfois. Mais jamais plus, car il préfère rester prudent. Il est sur ses gardes constamment. Appréhende le fait de se retrouver trop longtemps avec quelqu’un, par crainte de voir ces gens être infectés ou se retourner contre lui. C’est ce qui est arrivé une fois, durant l’un de ses contrats. Il n’a écoppé que d’une cicatrice sur le visage, mais a tout de même failli y laisser la vie. Tout ce qu’il a laissé cependant, c’est un jeune rôdeur cloué à terre avec des barres dans chaque articulation. Et le père de l’enfant, pendu au plafond.


Decembre 2019. Snoqualmie.

Avec les maigres ressources et ballistiques qu’il a sur lui, Gabriel décide de retourner piller une cache. Ou une toute autre planque qui pourrait contenir ce qu’il cherche. Des balles principalement, et peut-être du matériel de soin. Le troc ne peut que lui apporter une infime quantité de ce dont il a besoin. C’est déjà bien, mais pas assez pour ce qu’il fait, ou ce qu’il lui faut. L’ancien sicario revisite ses méthodes pour éviter d’avoir à utiliser son fusil trop souvent, histoire d’économiser. S’éloignant également des zones peuplées et à risques, sauf si le besoin s’en fait. Ou si ses contrats le nécessitent. Il espère pouvoir récupérer assez de munitions avant de se lancer à la poursuite de sa prochaine cible. Il sait déjà vers où aller, mais n’est pas suffisamment équipé. C’est ainsi qu’il finit par fouiller une planque non loin d’une bordure de route, un soir de forte pluie. Accompagné d’une petite équipe de trois personnes qu’il a rencontré depuis peu, le groupe constate que tout a déjà été saccagé à l’intérieur. Ils ne trouvent que des débris entassés. Du papier, du verre. Pas de matériel utilisable. Tout le monde soupire et ils se décident alors à sortir de là, pour en chercher une autre. Au moment où Gabriel se retourne pour franchir le seuil et partir, il entend le moteur d’un véhicule passer à proximité. Il éteint sa lampe de poche pour ne pas être repéré et les autres en font de même. Mais un spectacle des plus soudain intervient subitement alors que le véhicule effectue une embardée. Sortie de route précipitée, une perte de contrôle rapidement arrivée. Gabriel écarquille les yeux et rallume sa lampe en accourant vers le véhicule accidenté une fois qu’il s’est stabilisé. Les autres sur ses talons. Lorsqu’il voit une figure à moitié inconsciente à l’intérieur, il ne réfléchit pas une seconde et tente d’ouvrir la portière avec l’aide du trio. Il se retrouve à devoir forcer plusieurs fois avant d’y parvenir. L’ancien sicario se penche sur la jeune femme blessée pour constater les dégâts d’un rapide coup d’œil. Il vérifie surtout qu’elle est encore vivante, avant de couper sa ceinture pour la sortir d’ici. Il est précis dans ses gestes même si loin d’être délicat. Mais c’est avec attention qu’il la dépose dans la planque pour ne pas empirer son état. Il vérifie encore une fois les plaies pour s’assurer qu’il n’y a pas d’infection épidémique. Et en vient à utiliser ses propres réserves de soin, sous les conseils de Blake, pour s’occuper des blessures de la jeune femme. Lorsqu’il a terminé, il retire sa veste pour la déposer sur elle tandis que les trois autres tentent de l’apaiser d’une autre manière. En voyant qu’elle est dans état plus stabilisé, Gabriel se relève pour aller au moins nettoyer un peu le sang de ses mains. L’eau de pluie ruisselle sur ses bras alors qu’il prie d’avoir pris la bonne décision en lui sauvant la vie.


Septembre 2020. Seattle.

Il s’avère que cette nuit-là, ce n’est pas qu’Elena que Gabriel a sauvé. Mais aussi un peu de lui-même. En aidant la jeune femme, il a accepté de montrer de la compassion et de l’entraide, autrement que pour sa simple survie. C’est encore trop précaire comme action pour qu’il revendique une rédemption. Mais c’est tout de même assez présent et sincère pour au moins entamer un début de respect. Il parvient à échanger avec Elena à plusieurs reprises, et même à ne pas être dérangé par sa présence. En sa compagnie, il ne craint pas pour sa survie, est même plutôt rassuré. Il se rend rapidement compte qu’il peut lui accorder sa confiance. Denrée rare pour lui. Les deux finissent par faire un bout de chemin ensemble, même après que le du trio d’infortune ait préféré emprunter une autre direction. Ils restent de temps à autre avec d’autres groupes de survivants, mais même une fois éloignés d’eux après plusieurs jours, Elena et lui ne se séparent pas vraiment. C’est la première fois que Gabriel reste plus d’une semaine avec la même personne. Et c’est aussi la première fois qu’il apprécie la situation. Pas d’ambiguïté, pas d’appréhension. Juste quelqu’un qui survit avec lui. Après moins d’un an à faire équipe, ils rencontrent une autre personne qui changera leur vie. Tori. Elle les ramène à son refuge, où ils découvrent la présence de son groupe. Gabriel y fait la connaissance de Peter et de Zack. Et avec le temps, d’autres gens. Ils seront amenés après quelque temps, à former les Inglorious Fuckers. Et c’est en restant auprès d’eux que Gabriel a également rencontré la meilleure version de lui-même. En sauvant une seule personne, c’est tout un groupe qui l’a sauvé lui.


Avril 2021. Seattle.

Ses lèvres se pincent et il serre les dents en sentant le métal froid contre son cou. Le lointain souvenir d’une menace passée refait surface à chaque pression contrôlée. La chair à vif chauffe contre l’alliage glacé. Il a beau passer la lame au feu d’un briquet, elle finit par refroidir trop rapidement. Et Gabriel ne parvient pas à aller trop profondément avec la pointe de l’arme à cause de la sensation procurée. Il grommelle dans sa langue maternelle mais est arrêté rapidement à cause de la douleur provoquée par le mouvement au niveau de sa gorge. Sa main approche, sans toucher. Il évalue la plaie en regardant dans un miroir posé contre une caisse à côté de lui. Ce n’est clairement pas élégant, et les traits du tatouage sont encore trop visibles pour lui. Ce n’est pas suffisant. Il veut qu’on ne reconnaisse plus les contours de cette marque d’appartenance. Il ne veut plus y être affilié. Mais il n’arrive pas à le faire tout seul. Ses pas le guident jusqu’à Elena, à l’autre bout du camp. Et il se met à lui expliquer l’origine de ce tatouage. ”J’aimerai pouvoir l’effacer.” La marque du cartel. ”Est-ce que… tu pourrais… ?” S’il te plaît… Elena plonge ses iris dans ses yeux, cherchant un doute, sûrement. Il n’y en a aucun lorsqu’il maintient son regard soutenu. Il en est certain. Et il ne voit personne d’autre qu’elle pour s’en charger. N’a autant confiance en personne que celle à qui il doit tant. A qui il doit tout. Alors Elena s’y attèle, s’applique à lui embraser la peau, aussi délicatement que possible. Gabriel se retient de hurler à chaque caresse de flamme. La liberté qu’il ressent lorsque le tatouage est entièrement brûlé est plus poignante que la douleur n’est lancinante.


Juin 2022. Hansville.

Ses muscles le tiraillent à chaque pas effectué, alors que Gabriel avance vers le camp. Revenant tout juste d’un contrat plutôt mouvementé. Le type voulait en découdre et la traque s’en est retrouvée plutôt agitée. Gabriel s’est acharné à le pister, l’attente de descendre sa proie le frustrant chaque jour de plus passé à lui courir après. Mais il est parvenu à le coincer, après un coup stratégique millimétré. Le tueur à gages a pu récupérer quelques babioles sur le corps inanimé. C’est d’ailleurs avec l’une d’elle qu’il joue sur le chemin du retour. Sa main faisant glisser la pièce brillante entre ses doigts alors qu’il revient au phare. Leur nouveau refuge depuis quelque temps. Un repère stratégique et un terrain pratique. Gabriel en a vu passer des planques depuis la création du groupe. Mais ça lui fera toujours quelque chose de revenir au camp. Peu importe sa localisation. De savoir qu’il va revoir ceux qui sont devenus comme une famille à ses yeux. De retourner auprès d’eux pour les retrouver. Pas seulement de rejoindre le foyer. Mais de rentrer à la maison.


Lorsqu’il ne monte pas la garde la nuit, Gabriel se réveille en général assez tôt. Il ne dort pas énormément, a un sommeil même très léger. Paré à sauter de son lit ou de son bivouac de fortune pour se défendre au premier signe de danger. Après s’être changé et rincé le visage, l’ancien sicario scrute l’horizon au phare et effectue ensuite un tour du périmètre pour vérifier que tout soit en place, que rien ne sorte de ce nouvel ordinaire. En attendant que le camp soit réveillé, il en profite pour nettoyer ses couteaux et faire un peu d’activité sportive. En journée, il lui arrive d’entraîner les personnes qui en ont besoin ou l’envie. Lorsqu’il n’est pas en train de coacher, il participe à des expéditions de récupération de matériel ou d’extraction de ressources, lorsqu’elles sont commanditées par le leader. Toutefois, son activité principale réside en sa chasse de primes. Ciblant uniquement les individus qui le méritent, qui ont causé du tort sans aucuns remords. Ses gains permettant d’alléger à la fois le monde, mais aussi sa conscience. Ce qu’il récupère au fil des contrats aide également à renforcer la sécurité du camp. Quand il revient sur leur site, il entretient à nouveau son équipement ainsi que le reste de ses affaires. Avant de refaire un tour pour s’occuper des tâches restantes, notamment le bricolage et rafistolage en tout genre, ou simplement pour aider quelqu’un à faire un inventaire ou terminer de ramasser les récoltes. Une fois le soir arrivé, il prend un souper et se rince à nouveau. Avant de soit monter la garde, soit se coucher.


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• Présence : 4j/7. Autant que faire se peut  When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL 1342238320
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• Comment avez-vous découvert le forum ? Certaines personnes qui se reconnaîtront *tousse*  Arrow m’en ont beaucoup parlé durant nos soirées en vocal.  What a Face
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Re: When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL

Mar 14 Juin 2022 - 0:29

Bienvenido Gabriel, courage pour la fiche ! (j'ai supp le message car j'ai cru que t'avais pas tout posté, je suis fatigué 😢XD)
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Re: When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL

Mar 14 Juin 2022 - 0:37

OWYYYYY GABRIEL!!! :smile34:

Trop content de voir ce personnage joué!! Tu vas te plaire chez les fous, pardon, les IF!

Bon courage pour ta fiche, n'hesite pas a demandé si tu as besoin d'un coup de main.
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Re: When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL

Mar 14 Juin 2022 - 1:48

Trop trop trop trop contente de te revoir Cathou When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL 1342238320
Encore plus avec ce personnage When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL 4160752524





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Re: When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL

Mar 14 Juin 2022 - 6:47

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Quelle beauté, et je suis déjà conquise par ce que je lis drama

Tu sais déjà où me trouver si besoin When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL 1342238320
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Re: When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL

Mar 14 Juin 2022 - 9:10

Mais non, mais pas vous ici ? drama

Vous vous êtes perdue chère Madame  When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL 279361377

Au plaisir de recroiser la plume avec toi j'espère, bienvenue parmi nous  :smile16:  :smile12:

Super choix de fc également tmtc :smile42:


you will beg
you'll say how sorry you are.
But i don't do regrets.
When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL ISJRZhd
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Re: When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL

Mar 14 Juin 2022 - 9:36

Olala Gabrieeeel drama Et ce FC trop cool !!
Bienvenue à toi et bon courage pour la suite de ta fiche When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL 1342238320
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Re: When I go through hell that's where I know myself • GABRIEL

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