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Deva Price ~ Keep hope, despite everything

Jeu 27 Jan 2022 - 11:05


Deva Isabel Pricetell me more about you

prénom(s) : Deva, Isabel
nom : Price
date de naissance : 01/11/2006
âge : 15 ans

ville de naissance : Dover, comté de Windham dans le Vermont
métier : Ecolière
groupe : The Haven

avatar : Mellany Barros

what i am

qualites
Discrète
Optimiste
Réfléchie
Observatrice
Douce
defaults
Fragile
Peureuse
Renfermée
Solitaire
Phobique
Equipement :
A l'intérieur du camp, Deva estime inutile d'être armée, et elle refuse de quitter l'abri que représente les barricades pour le moment. Elle se tient d'ailleurs éloignée autant que possible du camp d'entraînement, pour avoir à éviter tout exercice armé.
     
Details physiques :
D'une taille d'environ 1m65, sa silhouette est assez fine et fluette, résultat de six années de survie souvent difficile.De longs cheveux châtains et bouclés encadrent un visage pâle aux traits fins. Ses grands yeux noisettes expressifs parlent souvent à sa place et tout dans son attitude trahit sa crainte et sa fragilité.

Psychologie

Agée de seulement 9 ans lorsque l'épidémie s'est répandue, Deva a eu la chance de survivre, contrairement à de nombreux enfants. Les six années qui se sont écoulées ont forgé son caractère et sa personnalité, et l'enfant a du apprendre à devenir une jeune fille douée d'adaptation et déterminée à survivre, même si ça ne saute pas aux yeux de prime abord. L'adolescente a réussi le tour de force de conserver une certaine innocence, et peut s'émerveiller de longues minutes devant une fleur solitaire, fragile en apparence mais qui est parvenue à sortir du sol face au bitume d'une ancienne route. Son optimisme lui fait voir le verre à moitié plein, et même si récemment elle se prend à douter et se laisse guider par sa peur, Deva reste au fond d'elle persuadée que le bon réside en chaque personne, bien que profondément enfoui chez certains.
Sa timidité comme sa peur de l'extérieur l'ont rendue discrète, et Deva est capable de se déplacer silencieusement, sans aucun bruit. Le hic à cette aptitude est qu'elle avance généralement les yeux rivés au sol, pour voir où poser ses pieds, et manque donc d'anticipation face à d'éventuels dangers. Peu loquace et n'osant pas forcément poser des questions sur ce qui se passe ou demander ce qu'elle doit faire, l'adolescente a appris à observer. Tenter de décoder les postures et attitudes des gens qui l'entourent, à percevoir leurs émotions dans leur voix pour déterminer comment elle-même doit réagir ou ce qu'on attend d'elle est devenu un réflexe. Sa capacité de déduction et d'observation en font une jeune fille réfléchie, attentive et capable de se débrouiller, ou en tout cas, de tenter de le faire.
Douce et très empathique, elle déteste toute forme de conflit et cherchera systématiquement à fuir les situations qui lui semblent inconfortables.

Avec de multiples traumatismes ancrés au plus profond d'elle, Deva garde une fragilité autant émotionnelle que psychologique, et reste quelqu'un qui est très à fleur de peau. Outre le fait qu'elle cherche à fuir tout conflit, elle a tendance à éviter toute discussion. Les conversations en groupe la font se contenter d'écouter et d'observer, les discussions en tête-à-tête la mettent mal à l'aise, parce qu'obligée de communiquer. Elle a conscience de devoir faire des efforts là-dessus, mais après tant d'années passées à se taire et à faire le moins de bruit possible pour rester en vie, Deva a du mal à redevenir sociable. Assez renfermée et solitaire, les raisons qui lui ont fait rejoindre les The Haven sont trop récents pour qu'elle se sente pleinement à l'aise, et la jeune femme se laisse envahir par sa peur et ses phobies, chaque jour un peu plus nombreuses. Deva essaie de gérer ses troubles de son mieux, tout en évitant de demander de l'aide. Elle souffre notamment d'hydrophobie après avoir failli se noyer au début de l'épidémie, et de nécrophobie, survenue après une rencontre avec un groupe de Contaminés. Après les événements du mois de novembre, Deva souffre également d'hématophobie et ne supporte plus la moindre goutte de sang, d'anthropophobie, qui lui fait éviter les contacts humains, et de machairophobie, qui est la peur des armes blanches.





Story of survival

Pre-apocalypse


Dover, Vermont/ Années 1998 à 2013 : Stephen et Samantha Price se sont rencontrés tardivement, et se sont longtemps tournés autour. Chacun sortait d'un mariage malheureux ou venait de vivre un divorce difficile, et la raison leur dictait un "plus jamais !" à gros néons rouges clignotant dans le cerveau. Mais le hasard les a fait se remettre sur le même chemin à plusieurs reprises, et un petit quelque chose restait en mémoire. Il avait mémorisé son parfum, elle avait retenu le charme de son sourire. Elle le trouvait galant, à lui tenir la porte pour la laisser passer, quand lui craquait sur sa fossette au menton.
A force de se croiser presque tous les matins dans le même café, tous deux ont fini par engager la conversation. De fil en aiguille, ils ont commencé à sortir ensemble le soir après le travail, ou le week-end. En tout bien tout honneur, juste par pure amitié, naturellement. Ils se le répètent à longueur de temps, ils ne sont que deux amis passant un bon moment devant un bon repas ou à aller voir un film sympa. S'ils se retrouvent rapidement tous les samedis matin pour aller faire leur jogging ensemble, c'est en toute amitié.
Et puis, après un dîner et quelques verres de vin, ils plaisantent sur un article lu, parlant de sexualité entre amis. Sex-Friends, était le terme utilisé. Ils ont ri, ont chacun affirmé qu'ils n'y voyaient aucun intérêt, que ça ne pouvait pas marcher et se sont finalement laissés emporter. Cette première nuit fut très agréable et étonnamment, aucune gêne ne se fait ressentir le lendemain. Ils se retrouvent ainsi régulièrement, puis presque quotidiennement dans cette relation qui n'en est pas vraiment une.
Après presque un an à vivre ainsi, une espèce de malaise s'impose pourtant, et chacun des deux envoie à l'autre un message n'annonçant jamais rien de bon, en général. Le fameux "il faut qu'on discute". Stephen est persuadé que Samantha veut rompre, alors que lui prend conscience qu'il veux plus. Samantha se dit la même chose et chacun de leur côté, ils passent leur journée à préparer des arguments pour convaincre l'autre de cesser cette mascarade et de vivre pleinement comme n'importe quel couple. A ruminer toute la journée, ils sont tellement nerveux en arrivant l'un en face de l'autre qu'ils se lancent aussitôt, maladroits et quelque peu essoufflés. Comme s'ils avaient retenu leur respiration toute la journée pour être capables de sortir ces mots à voix haute. Lorsqu'ils prennent conscience, l'un et l'autre, de ce qu'ils ont dit, ils éclatent de rire et la tension disparaît.
Des craintes persistent toujours bien sûr, et des deux côtés. Stephen ne saurait surmonter un nouvel échec amoureux, et Samantha se sent incapable de revivre un divorce houleux.
Ils décident de ne rien précipiter, et les choses se font naturellement. Ils emménagent ensemble en 2003, et commencent à ne parler mariage qu'en 2005. Une petite union toute simple, civile et avec très peu de proches, suivi d'un dîner tout simple dans leur restaurant préféré. Ils se font plaisir en toute simplicité, à hauteur de leurs moyens.
Tous deux ne roulent pas sur l'or, mais leurs économies réunies leur permettent de s'acheter une jolie petite maison en banlieue quelques mois après leur mariage, quand Samantha apprend qu'elle est enceinte. Cette nouvelle ne provoque pas l'explosion de joie qu'on attend habituellement de futurs parents. A 42 et 46 ans, ils sont suffisamment réfléchis pour songer et envisager les contraintes aussi bien que les bonheurs à venir.
Dans un premier temps d'ailleurs, cette grossesse ouvre de nombreuses discussions sur les options qui s'offrent à eux. Tous deux enfants uniques et sans parents vivants, ils auront dépassé la cinquantaine lorsque leur enfant fêtera ses 10 ans, et l'avenir est source de tracas, de stress et d'indécision. S'il leur arrivait quelque chose, qui s'occuperait de leur enfant ? Etait-ce obligatoirement un orphelinat qui l'attendait, dans ce cas-là ? Sans compter que mettre un enfant au monde à 40 ans passés, ce n'est pas du tout la même chose que lorsqu'on a 20 ans. Les risques, s'ils sont maîtrisés avec la médecine moderne, restent présents et bien réels.
Ils s'accordent finalement à poursuivre cette grossesse, tout en mettant de l'argent de côté pour les études et le futur de leur enfant. Deva naît à l'automne 2006, en pleine santé et toute gazouillante.


La fillette grandit en toute quiétude entre ses parents aimants et attentifs, et partage son temps entre une nounou pendant que ses parents sont au travail, et des sorties familiales au parc, au zoo ou à diverses activités ludiques. Elle fait du cerf-volant dans le parc avec ses parents, est inscrite au cours des bébés nageurs à la piscine et assiste régulièrement à des lectures pour enfants à la bibliothèque. Comme tous les enfants, elle aime les bonbons, s'émerveille d'un rien et se voit apprendre des valeurs jugées importantes par ses parents. La base de la politesse, du respect, les dangers dans et hors de la maison, desquels il faut se méfier.
Elle grandit de la même façon que des milliers d'autres enfants, et est choyée sans être trop gâtée. Et le temps passe, parfois trop vite au goût des parents, et la première rentrée scolaire arrive. Ils ont fait leur maximum pour socialiser Deva, pour la préparer au mieux à cette nouvelle étape, importante dans la vie d'un jeune enfant. Et comme tous les bambins avant elle, comme elle, Deva appréhende cette séparation, même si elle a la certitude de pouvoir garder avec elle Miss Couic, son doudou préféré, une peluche à l'effigie d'une souris rose.
Deva a déjà passé du temps avec d'autres enfants de son âge, à la bibliothèque ou à la piscine, mais ils n'étaient pas aussi nombreux que dans sa classe. Certains pleurent, d'autres courent partout et Deva, déjà intimidée par tant de monde et de nouveautés, rejoint les premiers dans le concert de pleurs. Ca n'empêche pas ses parents de partir, parce qu'ils doivent aller au travail, et les parents des autres enfants s'en vont aussi. Ils reviendront "ce soir", et Deva sait que le soir, c'est le moment où l'on va se coucher. Ca semble si loin qu'elle serre très fort Miss Couic pour se rassurer, le visage barbouillé de larmes.
L'enseignante elle, est rompue aux rentrée scolaires des tout-petits. Avec patience, bienveillance et sourire, les pleurs se calment et elle peut proposer des jeux et activités amusantes. Il faut dessiner sa maison et ça tombe bien, Deva adore dessiner ! Les enfants apprennent ensuite une comptine rigolote, et la journée passe. Même si les enfants sont globalement contents de cette première journée, tous sont ravis de voir revenir leurs parents les chercher.
Les jours se succèdent, et Deva socialise normalement. Ce n'est pas la plus bavarde, ni la plus entourée, mais elle se fait deux ou trois amis proches parmi ses camarades, et se montre toujours polie, gentille et attentive aux consignes de la maîtresse. Sans difficultés particulières durant ces premiers apprentissages, Deva suit une scolarité normale, passant dans les classes supérieures à chaque fin d'année, et la voilà prête à entamer le primaire.
La petite est contente de retrouver sa copine Lucy, rencontrée dès son premier jour d'école.
En 2013 pourtant, peu après son septième anniversaire, Deva apprend que sa mère est mutée pour son travail. Samantha explique à sa fille ce que ça veut dire, ce que ça implique et la petite fille le vit comme la fin du monde. Et à cet âge, c'est plus ou moins le cas. Elle va perdre tout ce qui faisait son monde jusque-là. Ses repères, ses habitudes, sa maison, ses amis. Son amie, Lucy. Dans les jours qui suivent, Deva fait quelques cauchemars, où elle part en laissant toutes ses affaires, ou bien en voyant ses parents partir sans elle. Stephen et Samantha font de leur mieux pour la rassurer, lui assurer qu'elle se fera d'autres amis, qu'elle aura toujours ses jouets et ses affaires, mais dans une autre chambre, et se montrent patients face aux deux ou trois pipis au lit accidentels qui suivent. Les adieux avec Lucy sont pleins de larmes et très difficiles à vivre. L'une comme l'autre ont du mal à comprendre comment leur vie pourrait continuer normalement après cela, et Deva a l'impression de partir à l'autre bout du monde, même si c'est l'autre bout du pays.

Lakewood, banlieue de Seattle/ Années 2013 à 2015 : Après leur emménagement et malgré le fait qu'elle ait retrouvé toutes ses affaires, Deva a besoin d'un temps d'adaptation pendant lequel les cauchemars et quelques accidents nocturnes sont toujours à déplorer. Elle se montre plus solitaire à l'école, et a du mal à aller vers les autres, et ses parents multiplient les sorties et un enthousiasme à toute épreuve pour découvrir cette nouvelle ville et tout ce qu'elle peut offrir.
Finalement, après quelques semaines, les angoisses de Deva s'apaisent et elle sympathise avec une camarade dans sa nouvelle école. Ses parents jugent utile de l'impliquer dans la vie sociale de l'école et Deva participe donc au spectacle de fin d'année sur le thème du verger enchanté, dans le rôle d'une petite pomme. Leur fille finit donc l'année scolaire avec des liens renforcés, de nouveaux amis, et le sourire aux lèvres. C'est parfois dur de grandir.

Si elles se parlaient au téléphone au début, Lucy et Deva  cessent peu à peu de se parler. Chacune s'est fait de nouveaux amis, a grandi et les amitiés à cet âge, et surtout à cette distance, n'ont que peu de chances de survies. La vie continue et on apprend à gérer les coups durs. En plus de l'école, Deva est bien occupée puisqu'elle suit des cours de danse classique continue de s'investir activement dans le spectacle de fin d'année. Elle préfère le travail dans les coulisses à la prestation sur scène, mais s'épanouit à travailler sur les décors, les costumes et assiste à toutes les répétitions. En grandissant, elle s'intéresse à tout un tas de choses et fait de la pâtisserie avec sa mère pour la vente de gâteaux de l'école, apprend à jouer aux échecs, et passe du temps avec ses amis en dehors de l'école, pour faire du roller ou jouer au ballon dans le parc. Toujours sous la surveillance étroite d'au moins l'un des parents, bien sûr. Tout à sa joie et à ses petits tracas quotidien d'enfant, Deva ne remarque pas vraiment l'inquiétude qui s'installe chez ses parents durant l'automne 2015. A maintenant 8 ans, Deva songe déjà à son passage au collège, au fait qu'elle ne sera peut-être plus avec ses amis, et ne s'intéresse pas vraiment aux informations et à ce qui se passe ailleurs que dans son petit cocon. Même si elle est grande maintenant, elle n'a pas tout a fait relégué Miss Couic dans un placard, et apprécie encore parfois s'endormir avec la peluche dans les bras.


Post-apocalypse



• 2015 / Lakewood : Dès le début Octobre, Deva sent un changement dans le comportement des adultes qui l'entourent, sans en comprendre les raisons mais sans oser non plus verbaliser ses interrogations. Ses parents d'abord, qui la conduisent à l'école en voiture et viennent la rechercher, et qui préfèrent qu'elle ne prenne plus le bus. Le personnel de l'école dans son ensemble et son institutrice ensuite, qui multiplient les exercices d'alerte et d'évacuation. Deva, comme d'autres enfants enfants, a bien remarqué que ces exercices étaient différents des exercices incendie. Déjà, ils reviennent très régulièrement, et l'alarme incendie ne se déclenche pas. Les horaires des exercices sont sûrement convenus entre les enseignants et la direction, parce que tout le monde lance le signal en même temps. Et puis, les consignes sont différentes, aussi. Même s'il faut toujours sortir le plus vite possible, en suivant un chemin pré-établi, il faut avancer sans faire aucun bruit, et les pompiers n'attendent pas dans la cour pour expliquer les dangers du feu.
Comme ses camarades, Deva se demande à quoi tout ça peut bien servir, mais s'exécute sans broncher, pressentant que c'est important. Le fait de sentir les adultes nerveux, inquiets et la multiplication de ces exercices ne rassure pas l'enfant, et Deva a du mal à se concentrer en classe. Elle n'est pas la seule élève à pâtir de ce climat. Plusieurs enfants se laissent gagner par la nervosité ambiante, éprouvent des difficultés de concentration et les repas à la cantine deviennent de plus en plus silencieux. Cette consigne de ne faire de bruit sous aucun prétexte touche tous les enfants, à des degrés divers. Certains, dont un camarade de classe de Deva, n'osent plus aller aux toilettes dans la journée de peur de manquer un exercice. D'autres mangent à peine, les yeux fixés sur les portes, dans l'attente de quelque chose d'imprévisible. Les récréations sont raccourcies, puis tout simplement supprimées après que des coups de feu aient été entendus à proximité.
Finalement, à la mi-octobre, Deva reste à la maison avec ses parents et ne va plus à l'école, celle-ci étant fermée. Son père lui apprend qu'il faut partir, à nouveau. Pas à cause du travail de sa mère, ni de celui de son père, et en fait, Deva apprend qu'ils ne savent pas où ils vont aller. Elle essaie de gérer ses angoisses comme elle peut, parce qu'elle sent à quel point ses parents sont angoissés eux-mêmes, et parce que c'est une grande fille maintenant, elle ne peut plus se comporter comme un bébé. Même si Miss Couic la suit à nouveau partout et ne quitte plus son giron.
Des militaires débarquent un jour au petit matin, réveillant la maisonnée en frappant à la porte pour ordonner une évacuation massive. Cette évacuation ne ressemble en rien aux exercices répétés à l'école. Ils ont à peine le temps de prendre quelques affaires, et se retrouvent entassés dans un camion bâché, semblable à plusieurs autres. Lorsque le convoi se met en route, ils sont entassés à plusieurs, et Deva reconnaît de nombreux voisins. Le trajet est long, inconfortable et se fait dans un silence de plomb. Seuls quelques brefs arrêts se font, pour boire un peu d'eau ou pour soulager des besoins naturels, mais à chaque fois, les militaires restent sur le qui-vive et pressent tout le monde de repartir au plus vite. L'atmosphère est étrange et la nuit est déjà tombée depuis un moment lorsqu'ils arrivent à destination. Toute somnolente, Deva ne prête qu'une attention limitée à l'endroit où ils se retrouvent, et ne le découvre que le lendemain matin, après une nuit agitée.
Comme des milliers d'autres, ils se retrouvent au stade du Century Link Field, à Seattle, et doivent composer avec ce qu'on leur accorde de temps, d'information et de vivres. Cette incertitude et l'inoccupation des journées ont un effet assommant sur Deva, qui ne lâche pas ses parents d'une semelle. Les journées se transforment en semaines, le 1er Novembre arrive et passe sans que personne n'ait le coeur de fêter le neuvième anniversaire de Deva. Les conditions de vie drastique et les restrictions sur l'eau et la nourriture font peu à peu monter la grogne parmi les réfugiés, tout comme le manque d'informations claires. Combien de temps vont-ils rester là ?
Finalement, certains parlent de partir, et le père de Deva semble enclin à les suivre. Ce qui n'est pas le cas de Samantha, qui reproche à Stephen une certaine inconscience à vouloir courir ce genre de risques, à vouloir faire courir ce genre de risques à leur fille. Même si l'un comme l'autre peinent à croire ce qu'ils ont entendu, la présence des militaires n'est pas anodine.
Sauf qu'il devient bientôt évident que les militaires n'en savent pas plus qu'eux, qu'ils ne reçoivent visiblement plus d'ordres et son aussi impuissants que le reste des réfugiés. Stephen s'est rapproché d'un groupe qui prévoit de gagner la côte, de voir si le ferry jusqu'à Bremerton fonctionne encore. Sinon eh bien, il y aura bien d'autres bateaux à quais, prêts à l'emploi. Ces types ont l'air de savoir de quoi ils parlent, ils ont l'air de s'y connaître en navigation, et Stephen est en boucle là-dessus. Les militaires semblent de plus en plus désorganisés, Samantha finit par se laisser convaincre, lasse et inquiète. L'hiver s'installe et les températures chutent drastiquement, rester ainsi dans un stade n'est pas sûr et ne fera que véhiculer les virus si certains devaient tomber malades. Mais il faut prévoir le voyage jusqu'aux quais du ferry, être paré à toute éventualité, quelle qu'elle soit. En discuter prend du temps, mais personne ne souhaite laisser le moindre hasard risquer de tout faire capoter.
Et finalement, le stade est attaqué, au début du mois de janvier. Des mouvements de foule partent dans tous les sens, des hurlements se font entendre de partout. Réveillée en sursaut, Deva se retrouve dans les bras de son père sans avoir le temps de comprendre ce qui se passe. Les gens courent dans tous les sens, se bousculent, certains tombent et disparaissent aussitôt dans la foule. Accrochée au cou de son père et les yeux rivés sur le visage de sa mère, Deva, les yeux écarquillés ne parvient à penser qu'à une seule chose : elle porte un pyjama avec des moutons et tout le monde va se moquer d'elle, elle n'a pas envie de passer pour un bébé.
Quoi qu'il en soit dans leur fuite, les Price perdent de vue les hommes déterminés à prendre le ferry. Qu'à cela ne tienne décrète Stephen, ils vont essayer de gagner le quai d'embarquement et voir sur place.
Après avoir couru longtemps, Stephen fait une pause, essoufflé, et pose Deva quelques minutes. Samantha lui demande de ne pas faire le moindre bruit, et la couvre d'un manteau pris au hasard au moment de la fuite. Même s'il est beaucoup trop grand pour elle et que c'est un manteau de garçon, Deva le referme avec plaisir. Il cachera son pyjama et lui tiendra bien chaud. La cohue semble s'être calmée, même s'il reste du monde dans les rues. Deva marche entre ses parents, en leur tenant la main, sans vraiment voir autre chose que ses pieds. Son père a rabattu la capuche du manteau sur sa tête, couvrant totalement son visage. Elle est obligée de marcher tête baissée pour voir où marcher, et se laisse davantage guider par ses parents. Ils s'arrêtent souvent pour se cacher, changer de direction et Deva est terrifiée d'entendre sa mère pleurer et prier à voix basse. Elle se demande ce qui peut à ce point faire peur à sa mère, mais n'ose pas désobéir à son père en enlevant la capuche. Elle n'ose pas se plaindre non plus, même si elle n'a que des chaussettes aux pieds et qu'elle a mal et froid.
A mesure qu'ils se rapprochent des quais, il y a plus de monde et la nervosité de Samantha grimpe en flèche. Lorsqu'ils arrivent sur l'embarcadère, de très nombreuses personnes, ayant eu la même idée, tentent de fuir. Un mouvement de foule et de nouveaux cris se font entendre, et les Price, forcés de se lâcher la main, se retrouvent séparés. Stephen disparaît dans la foule et Samantha et Deva se retrouvent à bord d'un petit bateau de pêche, où s'entassent déjà plusieurs personnes. Dans une fuite désespérée, quelqu'un met le moteur du petit navire en marche, et celui-ci s'éloigne du quai. Surchargé, il n'a fait que quelques centaines de mètres avant de chavirer. Deva bascule par-dessus bord, et le contact avec l'eau glacée la paralyse quelques secondes. C'est lorsqu'elle essaie de regagner la surface, comme elle l'a appris à la piscine, qu'elle s'aperçoit que ses pieds sont emmêlés dans un filet de pêche. Paniquée, Deva souffre en sentant l'eau entrer dans ses poumons, se débattant comme elle peut pour se défaire du filet. Sa mère l'attrape dans ses bras et l'aide à remonter à la surface de l'eau, avant de tenter de sauver sa fille de ce piège. Un homme âgé présent sur le bateau en train de sombrer vient à leur secours, réussissant à extirper Deva du filet de pêche, avant de sombrer sous les yeux de la mère et de l'enfant.
Frigorifiées et en état d'hypothermie, Samantha parvient toutefois à les ramener sur la berge. Même si elle pense à son mari, sa priorité reste de sauver sa fille et de trouver un moyen de les réchauffer toutes les deux. Malgré les risques, Samantha allume un feu dans un vieux bidon, s'armant d'un crochet trouvé abandonné sur les quais.
Après une nuit éprouvante et une journée passées ainsi, Samantha, sans avoir trouvé ni son mari, ni de quoi nourrir sa fille, décide de partir. Le but du voyage reste Bremerton, c'est là-bas, qu'elles pourront retrouver Stephen. Deva, elle, reste silencieuse depuis sa presque noyade, laissant sa mère guider ses gestes. Elle a faim, elle a froid, peur et elle est fatiguée, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Elle veut son père, mais laisse pourtant sa mère l'emmener, loin des quais, loin de l'eau.

• 2015-2016 / North Beacon Hill, Seattle : L'idée de Samantha est de gagner Bremerton, comme c'était prévu avec Stephen. Elle n'a aucune idée de ce qu'elle trouvera là-bas, ni si la situation est différente, mais si Stephen est encore en vie, ils se retrouveront là-bas. Elle l'espère, en tout cas. Même si leurs vêtements sont secs, le séjour dans l'eau les a affaiblies toutes les deux, et Deva sera incapable de marcher sur une si longue distance. Samantha non plus, d'ailleurs, et avec les Contaminés qui rôdent un peu partout, car oui, ils existent bel et bien, aussi incroyable que cela puisse paraître, le danger est omniprésent.
La mère de famille décide de prendre une voiture pour aller plus vite, rester au chaud avec sa fille et éviter les dangers qu'elles risquent de croiser. Le tout en essayant de rassurer Deva, qui ne comprend pas l'absence de son père et qui reste vraiment choquée d'avoir failli se noyer.

Le trajet sur les routes est bien plus lent et long que prévu. Les obstacles sont nombreux, beaucoup de détours sont à faire, et Samantha se rend vite compte que pour éviter d'attirer l'attention de Contaminés, rouler au pas fait faire moins de bruit à la voiture. Quelques kilomètres plus loin pourtant, du côté de North Beacon Hill, Samantha est confrontée à un groupe important de Contaminés, et accélère à fond pour tenter de leur échapper. Dans cet instant de panique, Samantha heurte plusieurs obstacles, dont certains ont été humains. Avec une visibilité réduite à néant, la voiture finit par s'encastrer dans un bâtiment, éjectant Samantha et laissant Deva coincée dans la voiture. L'enfant, bien qu'en état de choc, sonnée et le souffle coupé à cause du choc, s'en sort sans blessure. Mais sa ceinture de sécurité est coincée et l'empêche de sortir. Samantha elle, n'a pas eu cette chance et gémit, le corps coincé dans le pare-brise. Les Contaminés qu'elles tenaient de fuir ne tardent pas à se rapprocher de la voiture, et Deva panique. Elle lutte pour enlever sa ceinture, pleure, supplie et appelle sa mère pour tenter de la faire réagir. Tout ce sang sur le visage de sa mère l'effraie, autant que la vue des Contaminés qui encerclent maintenant le véhicule. Leur aspect est tellement effrayant, et ce qu'ils font ensuite, encore plus. Coincée à sa place, Deva essaie de tirer sa mère vers elle en voyant ce qu'ils lui font, son cerveau refusant d'intégrer que sa mère est en train de se faire dévorer. Deva ne rend même pas compte qu'elle s'est fait pipi dessus, mais ne peut rien faire que pencher la tête le plus possible quand elle sent la nausée l'envahir, et se vomit sur les genoux.
La nuit est tombée, sa mère a cessé de gémir depuis longtemps, mais les Contaminés sont toujours là, autour de la voiture, à attendre que Deva sorte. L'enfant attend, en état de choc, incapable de réfléchir. Ce n'est qu'au petit matin que Deva s'anime à nouveau, en entendant de nouveaux gémissements de la part de sa mère. Tellement soulagée, elle tente à nouveau de la tirer vers elle, et l'arrivée providentielle d'autres survivants lui donne un regain d'espoir. Ils se débarrassent des Contaminés et se fraient un chemin jusqu'à la portière passager de la voiture. La ceinture qui retient Deva prisonnière est coupée, et une femme la prend dans ses bras, sans se soucier de ses vêtements souillés. Lui murmurant des mots rassurants, elle l'emmène loin, toujours plus loin de sa mère malgré les suppliques de la petite à propos de sa mère. Quand elle comprend qu'ils n'aideront pas sa mère, Deva se débat et crie, mais la femme raffermit sa prise et lui met une main sur la bouche, tout en essayant de lui expliquer que le bruit les attire, qu'il faut rester silencieux. Et qu'elle est désolée pour sa maman.
Les jours suivants, la femme, Miranda, prend soin de Deva, toujours dans un état second depuis l'accident. Elle lui a trouvé des vêtements propres, même si un peu trop grands, et s'assure qu'elle se nourrisse, qu'elle n'ait pas froid et qu'elle soit propre. Le chef du groupe, du nom d'Alan, n'est pas d'accord pour que Deva reste. Selon lui, elle n'est qu'une bouche inutile à nourrir, un poids mort et un danger pour le groupe. Miranda lui tient tête, et s'occupe de Deva pour que personne d'autres n'ait à le faire. Elle dit que c'est une enfant, qu'ils ne peuvent pas l'abandonner, qu'ils sont encore humains, eux. Alan ronchonne mais n'insiste pas, et les autres restent silencieux, ne prenant pas parti, eux-mêmes déjà bien éprouvés par leurs propres vécus personnels.

Peu à peu, Deva se remet à parler, à bouger, grâce à la patience et à la douceur de Miranda. Elle se tient le plus éloignée possible d'Alan, qui n'a pas changé d'avis, et la nuit, pleure en silence parce que ses parents lui manquent, parce que Miss Couic a été oubliée au stade lors de la fuite, et qu'elle a peur. Deva, en mal d'affection, s'attache rapidement et très fortement à Miranda, et suit ses consignes à la lettre. Elle reste près d'elle en sa présence, et si Miranda doit sortir, Deva l'attend en observant à travers l'interstice de deux planches clouées à la fenêtre de la maison où ils se sont réfugiés, guettant son retour en silence et sans faire le moindre mouvement.
Au mois de Juin 2016, Miranda, qui est sortie avec deux autres personnes du groupe, ne revient pas. Personne ne revient et à la nuit tombée, Alan décrète qu'ils sont morts et leurs affaires sont réparties entre les survivants restants. Deva n'a rien, parce qu'elle n'a pas participé à la vie du groupe selon le leader bougon, mais elle s'en fiche. Elle veut juste que Miranda revienne, et passe la nuit à surveiller l'extérieur, à travers le petit trou entre les planches. La journée suivante passe sans qu'aucun ne revienne, et cette fois, ceux qui doutaient encore du sort de leurs compagnons de fortune, qui espéraient les voir revenir, se rangent à l'avis d'Alan. Ils sont morts. Deva ne sait pas quoi faire, ne dit rien, et finit par s'endormir devant la fenêtre, épuisée. Lorsqu'elle se réveille le lendemain matin, elle est toute seule dans la maison. Plus de traces d'Alan ou des autres, les affaires ne sont plus là non plus. Après avoir pleuré et attendu deux jours de plus, la faim la force à sortir de la maison pour affronter l'extérieur.
Deva est terrifiée, rase les murs les yeux rivés au sol, respire le plus discrètement possible pour ne pas attirer l'attention. Si elle entend certains grognements démontrant la présence de Contaminés dans les environs, elle n'en voit aucun, ne se retrouve pas face à eux. Dans les magasins où elle entre, tout est sens dessus dessous et aucun employé n'est là. De toute façon, Deva n'a pas d'argent et les préceptes enseignés par ses parents sont toujours présents dans sa mémoire. Prendre ce qui n'est pas à soi, prendre quelque chose et ne pas le payer, c'est du vol et c'est mal. Alors malgré sa faim, l'enfant ressort sans toucher à rien. Elle essaie de réfléchir comme les adultes, se demande où est Bremerton et si son père est là-bas, et en vient à la conclusion qu'elle doit trouver un endroit où les Contaminés ne la trouveront pas. Comme la maison qu'Alan avait choisie. Mais toute seule, Deva n'ose pas entrer chez les gens, même si elle a compris que plus personne ne vivait là. Sa survie aurait pu s'arrêter là, mais les pas hésitants de Deva l'ont menées sur la route  d'autres survivants, qui l'emmènent avec eux.

• Juin 2016 à l'automne 2020  / Federal Way : Personne n'a émis la moindre critique, personne n'a eu la moindre hésitation lorsque Deva a été trouvée par des survivants et ramenées dans leur groupe. Au contraire, elle a été accueillir à bras ouverts, avec bienveillance et sollicitude. Découverte par Richard et son fils Parker, c'est pourtant Vivian, la femme du premier et mère du second qui se charge des premières heures de l'enfant au sein de cette nouvelle communauté. Si Deva craint de s'endormir et de se réveiller à nouveau seule et abandonnée les premiers jours, cette angoisse lui passe bien vite dans les bras protecteurs de Vivian. Sans être leaders proclamés de ce groupe disparate, tout le monde a tendance à se tourner vers cette famille, attendant leur avis ou cherchant leur approbation. Richard, Vivian et Parker veillent sur ceux qui leur font confiance, mais n'agissent pas avec sécheresse et autorité, contrairement à Alan.
Installés dans un vieil immeuble possédant une cour intérieure facile à sécuriser, le groupe se serre les coudes, oeuvre ensemble pour leur survie et travaillent de concert pour améliorer leurs conditions de vie. Si certains étages sont condamnés, la cour intérieure est rapidement investie pur y installer des récupérateurs d'eau. Si plusieurs essais sont nécessaires pour arriver à produire des récoltes dans le jardin devenu potager, personne ne se décourage en même temps et il y a toujours quelqu'un pour rester optimiste et remonter le moral des autres. C'est généralement le rôle de Vivian, dont la force de caractère semble inébranlable. Auprès de ces gens, Deva s'apaise un peu et peut retrouver un semblant de vie normale. Un quotidien rassurant s'installe, et si la petite aide bien volontiers à l'intérieur, les seules incursions qu'elle se permet en dehors de son nouveau foyer se font uniquement dans le jardin intérieur, où elle n'a aucun risque de croiser un Contaminé. Les hommes du groupe, ainsi que certaines femmes, font eux des sorties régulières pour ramener du matériel, de la nourriture ou des médicaments, nécessaires au bien-être de tous.

Le temps passe et Deva a parfaitement intégré son nouveau foyer. Même si elle n'a pas oublié sa vie d'avant, elle n'en parle jamais et considère dorénavant Richard et Vivian comme des parents, Parker comme un grand frère. Grâce à Vivian, elle peut grandir et appréhender les changement liés à son entrée dans l'adolescence en toute quiétude malgré les hormones qui se bousculent. La femme se charge également de l'instruction de Deva, à hauteur de ses propres compétences pédagogiques.  A maintenant 12 ans, Deva calque son comportement sur celui de sa mère de substitution et rassure et remonte le moral des autres avec sourire et douceur. Elle aide au potager, à la cuisine, aux soins, au bricolage même, où elle passe les outils nécessaire sen observant ce que font les plus aguerris à cette activité. Quoi qu'il se passe, Deva cherche à se rendre utile.  Accompagnée de Richard et Parker, elle s'autorise quelques sorties pour aller poser ou vérifier des collets, mais reste trop tendre pour affronter l'extérieur et préfère s'émerveiller de trouver des oisillons dans leur nid plutôt que d'apprendre à achever un lapin.
Les années passent avec une douceur frappante au sein de ce cocon, comparé à l'extérieur, et Deva ressemble à n'importe quelle adolescente d'avant. A ceci près que sa phobie de l'eau reste omniprésente. Tout le monde au sein du groupe l'a remarqué, mais s'imagine que Deva ne sait tout simplement pas nager, d'où sa peur. Si Parker a proposé une fois ou deux de lui apprendre à nager, son refus net et cassant ne l'a pas poussé à insister.

L'année 2020 s'annonce annonciatrice de changements au sein du groupe. Si le troc entre groupes de survivants a pris un essor certain, malgré des hauts et des bas, le trajet entre Federal Way et le No Man's Land, bien plus proche de Seattle, commence vraiment à coûter en essence et la rentabilité des échanges faiblit. L'humidité de l'hiver précédent, la vétusté de l'immeuble qui sert de refuge au petit groupe se font ressentir, et les médicaments deviennent plus difficile à trouver, plus chers à échanger. Alors que le groupe cherche un nouveau souffle, éventuellement de nouveaux partenaires commerciaux, plus proches d'eux, l'automne 2020 sonne le glas de leur petite vie. Certains, touchés par une épidémie de choléra, ne survivent pas, et d'autres, voyageurs réguliers entre le centre de troc et l'immeuble, annoncent leur départ pour une communauté plus importante, plus organisée, plus sécurisée : New Eden.
Deva vit assez mal ces changements et étonnamment, Richard se montre des plus méfiants envers ces prétendus anges salvateurs venus du ciel. La survie est si difficile depuis cinq ans, le père de famille peine à croire que ce groupe peut accueillir tout le monde, que leurs ressources sont suffisantes, et son expérience de vie le rend méfiant face à toute cette gentillesse gratuite. Les rejoindre, simplement, alors que la survie se fait autour du troc ? Tout ne peut pas être si rose, selon lui, mais Richard peine à convaincre les membres de son groupe de rester. La promesse d'une vie tranquille, à l'abri de tout danger, et sans manque de nourriture ou de médicaments est trop tentante, et il ne reste bientôt plus que la petite famille recomposée. Richard, Vivian et Parker, ainsi que Deva, qui refuse de s'éloigner de sa mère de coeur.
Pour autant, l'adolescente doit affronter sa peur de l'extérieur, parce que le couple est tombé d'accord. S'ils ne sont plus que 4, cet endroit est trop grand, trop difficile à entretenir, surtout que l'immeuble montre des signes évidents de faiblesse. Murs lézardés, fenêtres qui laissent passer l'air et l'humidité. Sans compter qu'avec les morts dûs au choléra, il faudrait désinfecter l'endroit à fond, ce qu'ils ne peuvent accomplir. Partir et quitter ce qu'elle considère comme son foyer et un endroit sûr est très difficile pour Deva, mais elle fait tout son possible pour se montrer courageuse et aide la famille à entasser quelques biens dans la voiture qu'il leur reste.


• Automne 2020 à Octobre 2021 / Eastside, Tacoma : Après plusieurs semaines sur les routes dans une ambiance pesante à chercher un nouveau refuge tout en évitant les trop nombreux dangers, Richard arrête la voiture dans l'Eastside de Tacoma. Parce que la voiture n'a plus d'essence, d'une part, et parce que ce voyage doit bien avoir une fin. La vérité, c'est qu'ils doivent repartir de zéro. Seuls et sans suffisamment de matériels et matériaux. Les maisons et constructions en tout genre croisés souffrent du temps et du manque d'entretien, et ne représentent plus un endroit sûr où s'installer durablement. Prendre la décision de s'éloigner de Seattle et de New Eden semblait une bonne idée au départ, mais c'est aussi s'éloigner du No Man's Land et des survivants regroupés à proximité pour le troc. Par ici, ils ignorent s'ils trouveront de l'entraide.
Après un rapide tour de reconnaissance, la famille jette son dévolu sur la Lister Elementary School, qui semble plus solide en terme de structure. De nombreux espaces verts installés à l'origine ont permis à la végétation de se déployer, attirant bon nombre d'animaux alentours. Assez pour ne pas craindre la faim, puisqu'au fil des ans, Parker et Richard se révèlent de très bons chasseurs. Sans se plaindre, ils recréent des conditions de vie pérenne, Vivian et Deva recréant un potager pendant que les garçons chassent, tous ensemble oeuvrant et s'épuisant à la tâche pour rendre l'école sûre face à d'éventuels Contaminés. Malgré ces changements qui sont éprouvants pour son mental, Deva n'a aucun mal à s'endormir tant elle est fatiguée à la fin de ses journées. Elle travaille sans se plaindre, sans rechigner à la besogne, le sourire aux lèvres.

Chaque jour, ils abattent un travail énorme, et en quelques mois, l'endroit est devenu parfaitement vivable et confortable. Richard et Parker ne se déplacent qu'à pieds pour chasser, Vivian et Deva gèrent le potager avec plus de facilité, grâce à leur première expérience à Federal Way. Des livres trouvés dans l'école poussent Vivian à essayer de faire pousser des plantes homéopathiques, nécessaires aux premiers soins ou à la petite bobologie. Car si la famille arrive à plutôt bien se passer du troc, les médicaments eux, sont toujours absents, et restent la crainte première. Si l'un d'eux se blesse ou tombe malade, ils ont conscience que c'est la mort assurée, sans soins.
Malgré tout, ils s'estiment chanceux. Les Contaminés sont très rares, contrairement au gibier qui abonde, et même si peu de survivants semblent présents, cela présente aussi l'avantage de ne pas avoir à craindre de pillages. Seuls dans leur petite école, à chasser leur viande et cultiver leurs légumes, ils vivent simplement et heureux. Le danger de ces dernières années passe au second plan, surtout pour Deva qui ne quitte pas l'abri de l'école, et une nouvelle année s'écoule ainsi. Mais contrairement à eux, la vie n'est pas figée, et le destin force le changement.

• Octobre 2021 à début 2022 / Tacoma : A ne plus croiser personne ou presque, la petite famille n'est plus au courant de ce qui se passe ailleurs, dans Seattle et sa banlieue. Ils ignorent ce que deviennent les autres survivants, ne sont pas au courant de l'omniprésence de New Eden, qui s'étend chaque jour un peu plus, ni des actions menées contre ce Dieu autoproclamé par d'autres groupes. La première fois que Richard et Parker croisent un convoi de survivants au cours d'une chasse, ils apprennent juste que Seattle n'est plus aussi sûre, et se réjouissent innocemment d'avoir pris la bonne décision. En effet avec ces informations lâchées à la va-vite, ils ne peuvent que se dire qu'ils ont bien fait de partir de Federal Way, de s'éloigner des autres survivants. Les humains sont ainsi faits, se dit Richard, qu'il faille toujours convoiter ce que possède le voisin. Il est tout de même déçu par cette nouvelle, il espérait que de tout ça naîtrait quelque chose de bon, de meilleur. Il y a cru avec l'instauration du troc, l'entente cordiale bien que fragile qu'il a entretenu avec les autres survivants croisés au fil des années, seuls ou en groupes. Mais finalement, les défauts des hommes sont toujours les mêmes : la cupidité, la soif de puissance, de gloire...
Oui, assurément, ils sont bien mieux ici, ensemble, dans leur petit monde. Et c'est ce qu'il pense encore lorsque leur route croise un autre groupe de survivants, quelques semaines plus tard. Cette fois, la tension est bien plus palpable, ces gens fuient, littéralement. D'après eux, de nombreuses et horribles rumeurs circulent. New Eden a subi des attaques de la part d'autres groupes, Richard apprend qu'ils cachent bien des choses, que les traitements au sein de cette communauté feraient rougir le diable lui-même. Inquiet, il se hâte de rentrer et fait part au reste de sa famille de ce qu'il vient d'entendre. Vivian et Parker tentent de relativiser, ils se pensent à l'abri ici. Et personne n'a vraiment envie de repartir. Sans voiture de toute façon, ils n'iraient pas loin. Parker accepte cependant d'aider son père à renforcer leurs barricades dès le lendemain.

Ils se sont à peine attelés à la tâche que le bruit d'un moteur se fait entendre. Trop tard pour se cacher, les occupants du véhicule les ont repérés et s'arrêtent à proximité. L'air affable, ils demandent combien de personnes vivent là, essaient de se faire inviter, avant de lâcher qu'ils viennent de tout perdre, que New Eden a pris Seattle et qu'ils tuent à vue. Richard et Parker peinent à croire qu'une ville entière, de la taille de Seattle qui plus est, a pu tomber ainsi. Même si Richard doutait de la sincérité des propos de leurs émissaires, qui promettaient une vie sans dangers, avec un accès illimité aux soins, il ne peut croire que ces gens abattent les citoyens uniquement parce qu'ils refusent de les rejoindre. Se perdant dans sa réflexion, il baisse sa garde et donne l'occasion aux trois hommes de l'abattre.
Le coup de feu, si proche de leur abri, fait sursauter Vivian et Deva, à l'intérieur, et elles se précipitent vers l'entrée. Juste au moment où Parker s'effondre à côté du cadavre de son père, abattu lui aussi. L'instinct de survie pousse Vivian à attraper Deva et à l'entraîner à sa suite, rebroussant chemin pour fuir le danger. Elles traversent les couloirs de l'école au pas de course, dans l'espoir de gagner la sortie de secours. Si elles sont suivies par deux hommes à l'intérieur, le troisième, anticipant leur fuite, fait le tour du bâtiment par l'extérieur et stoppe net la fuite des deux femmes, avant d'être rattrapé par ses complices.
Ils tiennent des propos décousus, hargneux, et rapidement, salaces. Vivian s'interpose et leur tient tête, essayant d'en appeler à leur humanité, leurs sentiments, leur bonne âme. Elle est brutalement interrompue par l'un d'eux qui lui tranche la gorge, et s'écroule dans un gargouillis alors qu'un flot de sang jaillit de son corps. Dans un hurlement, Deva se précipite vers elle mais les trois hommes l'en empêchent, la menaçant avec le couteau qui vient de tuer Vivian. Ils abusent d'elle a tour de rôle, s'amusant en prime à taillader son corps avec leurs couteaux. Avant de partir, ils prennent soin d'attacher une Deva sanglotante, avec la certitude qu'elle ne pourra pas fuir une Vivian qui finira par se "réveiller".
La jeune fille, blessée et impuissante, se remémore la mort de sa mère. Dans son délire, elle est persuadée d'entendre Vivian grogner comme l'avait fait Samantha après son long silence, croit voir arriver des Contaminés et hurle lorsque des mains se posent sur elle. Quand elle entend qu'on lui parle, Deva comprend que ce sont des survivants, mais pense que ce sont les hommes qui sont revenus, et se débat de plus belle une fois détachée.

Elle a du s'évanouir, car lorsqu'elle se réveille, Deva est dans une infirmerie. Les visages et les propos se font rassurants, et si l'adolescente craint un moment être arrivée dans ce groupe des New Eden, elle est bien vite rassurée sur ce point. Sa convalescence demande de nombreux jours, et même si Deva est terrifiée par cette nouvelle perte de repères, par cette agression subie, un entretien face aux membres dirigeants de cette communauté, baptisée The Haven lui offre l'occasion de rester. Elle n'a aucune idée d'où aller, de toute façon, et se sent bien incapable d'affronter seule l'extérieur. Chaque fois qu'elle ferme les yeux, elle revoit tout ce sang jaillir de la gorge de Vivian et ne supporte plus la vue du liquide carmin. Même quelques gouttes suffisent à la faire paniquer, tout comme la vue d'objets tranchants, couteaux et autres scalpels. Deva se voit attribuer une mise sous tutelle de la part des décideurs du camp, mais lui permettent de loger seule dans une caravane, de toute façon suffisamment proche des autres pour ne pas être laissée sans surveillance.
Ses crises de panique sont attribuées à son traumatisme récent, et son quasi mutisme bien compréhensible. On laisse le temps et l'espace nécessaires à Deva pour s'habituer à sa nouvelle vie, prendre ses repères et trouver sa place.
A la fin du mois de Décembre, la jeune fille est prise de violents maux de ventre et se voit perdre du sang, Dans une nouvelle crise d'angoisse, elle est ramenée à l'infirmerie, où elle doit être sanglée puis sédatée pour que les médecins puissent l'examiner. Ce n'est donc que le lendemain qu'elle se voit expliquer avoir fait une fausse couche, et Deva reste mutique face au monologue du docteur.
Elle se tient depuis à l'écart de la plupart des gens, loin de l'infirmerie et du terrain d'entraînement où elle risque de voir du sang et des lames, et profite de son temps libre pour explorer le camp, observer ses habitants.


Survie

Encouragée à aller à l'école, dans l'espoir de la resocialiser et de la faire sortir de son mutisme, Deva a, somme toute, assez peu de contraintes. Après de longs moments passés à observer de loin le travail quotidien effectué à l'écurie et à la scierie, les pas de la jeune fille les ramènent toujours à ces endroits. Elle s'y sent bien, au calme, et apprécie autant le contact avec les chevaux que l'odeur du bois, qui ont un effet apaisant.
Elle passe en général à l'écurie le matin, de bonne heure, avant d'aller à l'école, mais l'évite l'après-midi, pendant les cours d'équitation où il y a plus de monde. Elle va du côté de la scierie et se trouve un petit coin tranquille, utilisant des chutes de bois pour essayer de reproduire les gestes qu'elle peut observer. En fin de journée, elle retourne voir les chevaux et aide à l'entretien en cas de besoin, puis retourne dans sa caravane. Seule dans le logement, elle le fouille de fond en comble pour s'assurer qu'aucun Contaminé ne s'y cache et essaie de dormir quelques heures avant sa journée suivante. Elle se perd peu à peu dans ses phobies, tout en réussissant à les cacher aux autres.


time to met the devil

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• Code du règlement Okay Andie

fiche (c) langouste.
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Re: Deva Price ~ Keep hope, despite everything

Jeu 27 Jan 2022 - 12:49

Bienvenue Deva Very Happy cheers
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Re: Deva Price ~ Keep hope, despite everything

Jeu 27 Jan 2022 - 12:49

Bienvenue ici, bonne rédaction :smile2:
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Re: Deva Price ~ Keep hope, despite everything

Jeu 27 Jan 2022 - 12:57

Bienvenue par ici Deva ! Deva Price ~ Keep hope, despite everything 2736068674


ready for the fight
and fate


Awards:
Valérian Zacharias
Valérian Zacharias
The Exiles | Leader
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Re: Deva Price ~ Keep hope, despite everything

Jeu 27 Jan 2022 - 13:24

Bienvenue Devaaaa !





Light this world

ANAPHORE
Neela J. Yeo-Jeong
Neela J. Yeo-Jeong
Administratrice
She-Hulk
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Re: Deva Price ~ Keep hope, despite everything

Jeu 27 Jan 2022 - 13:51

Merci tout le monde Deva Price ~ Keep hope, despite everything 2101447028
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Re: Deva Price ~ Keep hope, despite everything

Jeu 27 Jan 2022 - 14:40

Coucou Deva !



bienvenue sur le forum !


Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.

6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !


N'hésite pas si tu as la moindre question Wink
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Re: Deva Price ~ Keep hope, despite everything

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