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Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts

Sam 4 Avr 2020 - 8:09

DONOVANGORDON
ROCKFELLER

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : Rockfeller
Prénom(s) : Donovan, Gordon
Âge : 47 ans
Date de naissance : 02/05/1972
Lieu de naissance : San Diego, Californie
Nationalité : Américain
Groupe : Travelers
Ancien métier : Démolisseur
Célébrité : Dwayne Johnson
- Défauts -
Colérique
Inconscient
Secret
Solitaire
Orgueilleux
- Qualités -
Fiable
Courageux
Résilient
Protecteur (envers les rares personnes auxquelles il pourrait s'attacher)
Franc

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -

J’aime pas parler de moi. Et puis qu’est ce que ça peut bien te faire ? Bon, ok, j’imagine que je serais pas tranquille si je joue pas le jeu, alors on y va. Commençons par les choses qui fâchent, enfin pas moi, moi je m’en tamponne !

Bon, ben, on peut dire que je suis assez colérique, j’veux dire, viens pas me chercher parce que ça risque de partir très vite. Mais en vrai, j’ai pas le temps d’attendre, on fonce et on verra après, c’est ma façon de faire. Pas le temps de réfléchir ou de palabrer, c’est l’action qui compte. C’est comme ça que j’ai construit mon entreprise et ma carrière…enfin, c’est aussi comme ça que je l’ai démolie…Assez paradoxal pour le métier que je fais tu trouves pas ? Enfin bref, je m’emporte trop vite si c’est ce que tu veux savoir, je pète un câble, je vois noir et vaut mieux pas se trouver dans les parages à ce moment-là.

Bref passons, on peut dire de moi que je suis une vraie tête brulée, que j’ai pas conscience du danger, que je suis inconscient mais sérieux, avec mon gabarit, de quoi je pourrais bien avoir peur hein ? Y a des personnes qui peuvent se le permettre, j’en fais partie, d’autres non, c’est comme ça. Au pire, ça me fera une cicatrice de plus.

Niveau émotion, je suis pas du genre démonstratif, plus du genre secret. J’ai pas pour habitude de montrer ce que je ressens, et c’est très bien comme ça. La dernière personne a qui j’ai avoué ce que je ressentais me l’a mise à l’envers, et j’ai plutôt les nerfs tu vois ? Tout ce que tu montre peut se retourner contre toi, moins t’en montre, moins t’es vulnérable, c’est le jeu.

D’ailleurs j’aurais pas grand monde à qui montrer quoi que ce soit, je fais cavalier seul. Je m’encombre le moins possible. Je suis un solitaire. Je m’occupe de mes affaires dans mon coin, je survis pour moi, je bosse pour moi, je chasse pour moi. J’ai bien été dans quelques groupes de survivants par ci par là, mais c’est pas mon truc. Je reste quelques temps, histoire de me retaper, refaire le plein et ensuite je reprends la route. J’étais pas comme ça avant…avant la prison, avant de tout perdre, avant de perdre ma petite princesse…Je me suis renfermé, sûrement pour me protéger, je me suis coupé de tout ce qui pourrait avoir une atteinte sur moi. Pour rester fort. Plus fort que tous les gens que j’ai pu croiser.

C’est aussi pour ça que je reste seul, je suis assez orgueilleux comme type. Je respecte que ceux qui pourraient m’étaler par terre, et laisse moi te dire qu’il doit pas y avoir un paquet, ricanant. Je vois pas pourquoi je m’encombrerais de lambins ou d’idiot, j’ai besoin de personne. Et puis, faut pas croire que la vie est rose une fois qu’on intègre un groupe, j’ai vu un paquet de mec se découper les uns les autres alors qu’il faisait partie d’un groupe. Nan c’est pas mon truc.

Tu m’emmerde avec tes questions-là ! C’est un entretien d’embauche ou quoi ? J’dois faire un discours de miss c’est ça ? Bon ok, c’est bon.

Je suis quelqu’un de fiable et je l’ai toujours été. Quand je dis quelque chose, c’est que je le pense, et que je vais le faire. J’ai qu’une parole, qu’il s’agisse du coté professionnel ou personnel. C’est un de mes principes, j’ai été élevé comme ça, et c’est une des valeurs que j’ai essayé de transmettre à ma gosse.

C’est peut-être dur à croire, mais il en faut peu pour m’impressionner. C’est pas le courage qui manque par ici, on a le droit de douter, d’avoir de l’appréhension, mais pas de reculer. Quoi qu’il arrive on doit avancer, comme en pilote automatique.

J’ai une bonne résistance à la douleur, à la difficulté, de la résilience. Plus c’est la merde, meilleur je suis. Je sais pas l’expliquer, mais je réfléchis plus à ce moment, c’est comme un instinct qui prend le dessus, on pense à la douleur, on pense pas à la difficulté, mais on se sort les doigts du cul et on se relève. On a le droit de tomber, mais on est obligé de se relever, et j’vous souhaite bien du courage pour me coucher, montant le ton.

Y a une chose qu’il faut savoir sur moi. J’ai beau faire mon truc dans mon coin, je supporte pas de voir quelqu’un dans la merde. Je sais pas c’est plus fort que moi, je sais pas me mêler de mes affaires, mais dans un embrouille, je serais toujours du côté de celui sur qui ça tape. J’ai toujours été protecteur comme ça, d’aussi loin que je me souvienne, ça doit venir des comics que je lisais quand j’étais gosse, ça m’a toujours impressionné.

Par contre si j’ai un truc à te dire, je te le dirais, si j’ai envie de te dire merde et que j’aime pas ta gueule, tu le sauras bien assez vite. J'suis franc quoi. Au moins comme ça, pas de coup fourré, tout en frontal. Je fais pas dans la subtilité, ça me porte souvent préjudice mais a moins avec moi on sait à quoi s’en tenir.


WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -

Bon, on sera d’accord que j’ai pas le physique de Monsieur tout le monde, 1m96 pour 120kg, ça en jette hein ? Et j’te dis pas combien je soulève au développé couché ! Un vrai char d’assaut, je pourrais te tuer sans faire exprès. Enfin bref, qu’est-ce que je peux dire de plus ? J’ai deux tatouages, une tête de taureau sur l’épaule gauche, pour la force, et de l’épaule droite au biceps, en passant par mon pec', j’ai un maori, que je comptais continuer sur tout le bras mais bon, tu connais l’histoire. Ça c’est pour ce que je me suis infligé, pour le reste, j’ai quelques cicatrices. J’en ai une belle sur le flanc droit, un coup de surin, petit cadeau de bienvenue quand je suis arrivé en prison. Et là sur mon avant-bras droit, c’est une balle qui m’a frôlé, ça m’a brulé la peau mais au moins c’est pas rentré. Après j’ai pas mal de petites cicatrices mais je saurais plus te dire d’où elles sortent.

Pour ce qui est de mon matos, j’ai gardé un ou deux outils, dont ma masse de démolition, c’est le truc le plus fiable que j’ai avec moi. J’ai aussi une pince pour couper les câbles, on sait jamais ça peut servir. Ensuite j’ai réussi à chopper un petit pétard, un Beretta 92X, pendant une expédition je suis tombé sur une armurerie, bien sûr elle avait été dévalisée. Mais en fouillant bien, je suis tombé sur ce pistolet et de quoi remplir la moitié d’un chargeur au fond d’un carton de la réserve.

J’avais un pick-up aussi, mais je suis tombé à sec assez vite, je l’ai laissé dans une ruelle au centre de Seattle, je sais pas s’il est encore en un seul morceau, mais il faudra que je m’y intéresse.


HEAR MY STORY


Je m’appelle Donovan Gordon Rockfeller. On a vite fait de penser à la famille richissime, mais oubliez ça. Ca se prononce peut-être pareil, mais ça s’écrit pas pareil. Il manque un ‘’e’’, et aussi quelques millions de dollars. Mais c’est pas pour autant que mes parents se sont pas démerdés pour qu’il y ait toujours quelque chose à manger sur la table pour mon frère et moi, quitte à ce qu’ils s’en privent eux-mêmes. Mais ça, c’est une chose que tu ne remarques pas, pas à ce moment là en tout cas. C’est le genre de sacrifice que j’ai compris le jour où c’était à mon tour de devenir père.

Au fait, Gordon, c’était le prénom de mon grand-père paternel, il avait servi pendant la Seconde Guerre mondiale, du coup, mon père voulait lui faire honneur, et comme c’était moi l’ainé, c’est moi qui en ai hérité. Mon père travaillait dans une entreprise qui s’occupait de la démolition de maison sous saisie ou encore d’immeuble privé, et ma mère était auxiliaire de vie. Mon frère s’appelait Axton et il avait 3 ans de moins que moi. On était le contraire l’un de l’autre. J’étais plutôt exubérant alors que lui était plutôt réservé. Je brillais pas vraiment par mon intelligence alors que lui était une vraie tête d’ampoule, et c’est de là qu’est né notre deal. J’éclatais les connards qui cherchaient la merde avec mon petit frère, et lui il faisait mes devoirs. Notre pacte a duré jusqu’à la fin de nos année lycée. Moi j’ai arrêté direct à la fin du lycée alors que lui il avait continué des études en architecture. Une fois son diplôme en poche il a déménagé au Canada pour travailler. Quant à moi, je suis entré dans la boîte de mon père. La théorie c’est pas mon truc, je préfère l’action. C’est d’ailleurs là que j’avais rencontré ma femme, mais ça c’est une autre histoire.

J’ai commencé comme simple ouvrier pour mon père, je conduisais pas d’engin, je faisais tout à l’os, c’est de là qu’est né mon superbe swing à la masse. Au fil du temps j’ai grimpé les échelons jusqu’à devenir son second. En gros, c’était moi son intermédiaire sur les chantiers, c’était moi le patron sur le terrain et je dois dire que je m’éclatais dans mon boulot. C’est plutôt marrant tu trouves pas ? Pendant que mon frère élaborait et construisait des immeubles, j’en détruisais. Je cherchais la manière la plus efficace et rentable de le faire, boulet de démolition, bulldozer, explosif ? Je savais tout faire.

Au milieu des années 2000, mon père a pris sa retraite et ma mère et lui avaient décidé d’aller rejoindre mon frère Axton, qui leur avait construit une maison proche de la sienne. Ma mère avait décidé de continuer son métier à mi-temps au Canada une fois que la transition était assurée. J’étais donc devenu patron de la société de mon père, et c’est plus ou moins la période où Luisa et moi avons commencé à nous fréquenter. Elle était en charge des appels d’offres pour notre société, en gros, c’est elle qui nous dégotait des chantiers aux quatre coins de l’Etat, et parfois plus loin. Elle avait 30 ans et je venais d’en avoir 38, tout s’est passé très vite entre elle et moi, si bien que j’ai demandé sa main fin 2001. Elle était enceinte, donc on a accéléré le mouvement, et ma petite princesse est finalement née le 27 juillet 2002. Elle s’appelait Luz, ça veut dire lumière en espagnol et on peut dire qu’elle portait bien son prénom. J’avais beau être une grosse brute toujours sur les nerfs, dès qu’elle était là, je fondais, j’étais un vrai papa poule. Dans ma tête, j’étais à mon apogée, je pouvais pas être plus heureux, j’avais une femme superbe et une fille extraordinaire.

Mais bon, vous vous doutez bien que la fin de l’histoire n’était pas aussi rose non ? Vous le voyez venir hein ? Eh bien moi, je l’ai pas vu venir. On devait être aux environs de 2010. On bossait comme des fous, et les chantiers se multipliaient, donc je me faisais une masse de blé. J’étais un peu obsédé par l’argent, je voulais en gagner le plus possible pour être sûr que ma famille ne manque de rien. J’avais embauché quelques ouvriers de plus et j’étais fier de voir comment la société que mon père m’avait confié se portait. Enfin bref, venons-en à ce fameux jour. On était sur un chantier à quelques heures routes, le chantier devait durer 4 ou 5 jours, mais avec mes gars on s’était mis d’accord pour le boucler en 3 pour rentrer plus vite. On avait bossé comme des forcenés et au final, on était effectivement de retour le soir du troisième jour. Il était un peu tard mais j’étais heureux de pouvoir rentrer embrasser ma petite princesse avant de me coucher. Et alors que je poussais la porte d’entrée, qui bizarrement n’étais pas fermée à clé, je remarquais que les affaires de Luz n’étaient pas dans le couloir. Elle devait sûrement dormir chez une de ses amies, mais j’y pensais bientôt plus. Alors que j’avançais dans la maison, je remarquais deux verres de vins encore à moitié pleins. Je ne voulais pas y croire, mais les bruits qui s’échappaient de notre chambre m’avaient rapidement ramené à la réalité. Je sentais la rage grandir, mes veines se gonflaient, mes muscles se durcissaient, la seconde d’après je montais les marches 4 à 4 dans un vacarme pas possible. Alors que j’enfonçais la porte, la scène qui se déroulait sous mes yeux ne faisait qu’attiser le brasier en moi et c’est là que j’ai perdu le contrôle. Des flashs, c’est tout ce qu’il me reste de ce court instant, je vois encore mes poings s’abattre sur son visage comme la foudre sur une arbre, les craquements des os, le sang qui coulait. Quand je suis revenu à moi, il baignait dans son sang. La police n’avait pas tardé à venir, je n’avais opposé aucune résistance.

Étonnamment, l’amant de ma femme avait survécu, moi-même, je sais pas comment. Et d’ailleurs ce n’était plus ma femme mais mon ex-femme. Mon divorce avait été prononcé en même temps que mon jugement, j’ai été déchu mes droits de garde pour Luz, j’ai perdu la boîte de mon père et j’ai pris 6 ans de prison ferme. J’étais incarcéré au centre correctionnel Richard Donovan à San Diego. Vous pouvez rigoler, moi j’ai bien rigolé en entendant le nom de la taule. Il faut croire que c’était écrit. Ma vie s’était écroulée, et c’est moi qui en avais détruit les fondations, comble de l’ironie hein ?

J’avais fini par sortir au bout de 3 ans pour bonne conduite. On était en 2014 à ce moment-là, je crois qu’on était en janvier. Il me restait un peu d’argent sur mon compte aussi bizarre que ça puisse paraître, j’avais encore mon pick-up, une des rares choses que Luisa m’a laissé. Tout ce que j’avais en tête, c’était de retrouver ma fille. Elle devait avoir 12 ans, et ça me tuait d’avoir été séparé d’elle aussi longtemps. Le problème c’est que j’avais aucune idée d’où elles pouvaient être maintenant. J’avais trop honte pour contacter ma famille au Canada alors j’étais allé à gauche à droite pour demander. Anciens amis, collègues, connaissances, j’me suis pris un paquet de porte, mais j’ai réussi à savoir qu’elles avaient déménagé à Seattle. C’est donc vers là-bas que j’avais décidé de tracer la route.

Dans un premier temps, je louais une piaule dans un motel. J’avais encore quelques outils et j’ai réussi à me faire embaucher dans une entreprise du bâtiment qui s’occupait de chantier professionnels et aussi particuliers. Je m’occupais surtout de tout ce qui était démolition, qu’il s’agisse de simples murs ou même de maison. J’étais revenu tout en bas de l’échelle. Par la suite j’avais réussi à louer un studio dans le centre de la ville. En parallèle je continuais à cherche Luz et Luisa, mais ça s’avérait plus dur que ce que je pensais, et j’étais loin d’être au bout de mes peines.


Octobre 2015 - Seattle
Ça faisait déjà quelques semaines que le bruit courait. Ces fameux infectés dont tout le monde parlait, j’étais partagé. Partagé entre le prendre à la légère et à m’en foutre complètement, ou bien à croire ce qui se passait et à commencer à stresser. Je veux dire, on est pas dans un film ou dans une histoire merde, c’était surréaliste. On continuait à bosser, malgré ce qui se passait en ville. J’peux te dire que le seul impact visible, c’était ces connards qui foutaient des barrages à tous les coins de rues. Je devais partir plus tôt sur les chantiers et faire je sais pas combien de détour. Entre ça et les émeutes, les braquages et tout le bazar, on peut dire que c’était vraiment période pourrie. Ça finissait par m’inquiéter, mais bon qu’est ce que je pouvais faire moi ? A part continuer de bosser, de chercher ma fille et de voir ce qu’il se passe, j’pouvais pas faire grand-chose de plus.

Et j’me souviens de quand j’ai vraiment pris ça au sérieux. On était sur le chantier avec 3 ou 4 collègues. On faisait une petite pause cigarette autour d’une table de fortune, une plaque de contreplaqué sur deux caisses à outils, on parlait de tout et de rien, la femme de l’un, les gosses de l’autres, les infos d’hier, bref, un mélange de conversation dont on se foutait tous pas mal mais qu’on entretenait quand même, le tout mêlé au bruit de fond d’une radio. Et c’est justement cette petite radio qui avait fermé notre 4 grandes gueules. Une annonce spéciale, comme quoi l’armée allait débarquer, on entendait parler de quarantaines, de morts. Là, ça puait vraiment la merde. Je voyais des regardes paniqués, des teints normalement bien rouges devenir pâles, des larmes couler sur des visages durs, et je dois dire que j’en menais pas bien large non plus. Le contremaitre est venu nous chercher, tout bouleversé, et nous annonçait qu’on pouvait et même qu’on devrait quitter le chantier. Ce qu’on a fait, j’ai rassemblé mes outils, dont une masse bien costaude, une pince à câble et d’autres trucs.

Je me suis dépêché de rejoindre mon appartement, tant bien que mal. Les gens couraient dans les rues, les camions de l’armée arrivaient, on entendait des sirènes, un bordel sans nom. C’est là que j’ai pris ça au sérieux.


Fin Octobre 2015 - Périphérie de Seattle

Ce jour restera gravé en moi toute ma vie. Il me hante. C’est le jour où j’ai été confronté à l’une des ces choses pour la première fois. J’en avais vu dans des vidéos mais j’arrivais pas à y croire.
J’étais dans mon pick-up et je roulais le plus vite possible. J’allais en périphérie de la ville, chez Mia. De base, c’était simplement une cliente chez qui j’avais été envoyé pour abattre un mur et faire quelques travaux. On est resté en contact après la fin du chantier, on était proche, mais pas plus. On se voyait fréquemment mais on n’a jamais franchi la ligne. J’étais pas prêt pour ça, pour cette relation, et surtout pas pour Anya, sa fille. Mia était une mère célibataire et sa fille avait l’âge de la mienne, et j’avais l’impression que si je m’investissais avec elles, je tirerais un trait sur Luz.

J’étais enfin arrivé, je me garais dans l’allée et me précipitais dans la maison. J’avais pris soin de prendre ma masse avec moi, le climat actuel me rendait un peu paranoïaque. A la seconde où je suis entré, une odeur nauséabonde m’avait fait l’effet d’une droite dans le nez. Alors que j’arrivais dans le séjour, je la trouvais, là, couchée par terre, dans son sang, une partie du visage en moins, Mia était là. J’étais pris de sueurs froides et de dégoûts, si 5 minutes plus tôt je doutais encore de ce qui pouvait bien se passer, ce qui se jouait maintenant sous mes yeux était bien réel.

Un bruit me sortait de mes pensées, lancinant, désagréable, comme un râle. La petite Anya, d’ordinaire si mignonne, si souriante, n’avait plus rien d’une enfant, mais c’était bien l’une de ces choses. Au moment où nos regards se sont croisés, elle couru dans ma direction, tandis que je serrais le manche de ma masse pour envoyer un coup dans sa direction. Vous voyez ce genre de réflexe qu’on a nous-même du mal à comprendre ? Cet instinct, ce mouvement instantané, plus rapide que la pensée elle-même, c’est ce qu’il s’est passé. L’extrémité de la masse venait de percuter le torse d’Anya, l’envoyant valdinguer dans un mur à 3 mètres, alors que je ne me rendais pas encore compte de ce qu’il se passait. Il me fallait un petit un moment avant de revenir à moi, Anya bougeait toujours, elle rampait lentement, douloureusement. Et c’est résigné que je décidais de porter le coup de grâce. Avant d’abattre ce dernier coup, je me surpris à laisser échapper une larme. J’allais mettre un coup de masse sur la tête d’une enfant de l’âge de ma fille, comme si j’allais tuer ma propre fille. Adieu petite Anya.

Mars 2016 – Seattle

C’est parti en couilles. Littéralement. Dans ce genre de crise, on pense que le gouvernement va nous sortir de tout ça, ou bien même d’autres pays je sais pas. La vérité, c’est qu’on était coupé du monde et que ça devait être la même merde partout ailleurs. Tout ces fameux militaires qui arrivaient dans leurs bottes toutes propres en serrant les dents, disparus. Il s’était pris une branlée. Et c’était bien normal, on est pas armé pour ce genre de guerre. Certaines rues étaient encore sous contrôle, mais c’était devenu rare ce genre de poche d’air.
Trouver des vivres était difficile, mais pas impossible. Ma seule alternative était de me servir moi-même là où je pouvais. En quelques sortes du pillage, mais j’enlevais le pain de la bouche de personne moi. Mon appart était encore relativement sécurisé, mais je savais que j’allais pas y rester longtemps.

Novembre 2016 - Seattle : Prendre ses jambes à son cou

Ça faisait déjà plusieurs mois qu’on survivait ensemble. Mais j’vais d’abord vous expliquer comment je l’ai rencontré. J’avais quitté mon appartement début avril, ça craignait trop dans ce coin-là. J’avais décidé de me rendre dans les quartiers résidentiels de Seattle. Je me disais que d’ordinaire ils étaient pas hyper fréquentés, alors là ça devrait pas être pire. J’avais repéré deux trois maisons quand j’étais en chantier dans une des rues, ça me paraissait être un bon plan de repli.

Je m’étais garé dans l’allée d’une maison qui avait l’air vide. Tous les habitants de cette rue devaient déjà être loin, ou morts, peu importe, la faim justifie les moyens. Je tentais ma chance à la porte d’entrée. Fermée, c’était bon signe. Un bon coup d’épaule, la serrure n’y avait pas résisté. Mon beretta en main, je faisais le premier pas à l’intérieur quand un bruit me stoppa net. C’était le chien d’un pistolet qui venait d’être armé, et le bruit était vraiment proche. Bientôt je sentais le canon de l’arme sur ma tempe et celle qui la tenait. Je devais faire trois têtes de plus qu’elle, une petite brune, assez mignonne avec une tête de teigne, d’une trentaine d’années.

Voilà comment je l’avais rencontré, Méryl. Au final, elle m’avait laissé entrer, à condition que je la protège et que je lui file un coup de main pour renforcer la baraque. Elle avait peur toute seule, et ma tête, aussi bizarre que ça puisse paraître, lui inspirait confiance. Ça me semblait correct alors j’ai accepté. Les mois ont défilé ensuite, on s’est rapproché. On avait une relation assez ambiguë, on couchait ensemble mais on était pas vraiment un couple. L’officialisation me faisait toujours peur. Mais ça lui allait aussi. Elle me plaisait, beaucoup, et ce qui me rassurait chez elle, c’est qu’elle était complètement disposée à chercher ma fille avec moi et à l’accueillir dans cette maison.

La vie suivait son cours, on faisait de petites expéditions chacun de notre coté pour ramener des vivres et d’autres choses utiles. Notre petite routine s’était arrêtée brusquement un jour qui me semblait plutôt banal à première vue. Méryl était bizarre mais j’y prêtais pas plus attention, elle devait avoir ses règles ou une connerie du genre. Elle m’avait envoyé en expédition tout seul sans grande raison. Je veux dire, on avait tout ce qu’il nous fallait pour le moment, donc je comprenais pas.

J’étais parti le matin et revenu en fin d’après-midi le sac à dos chargé. Je poussais la porte avec un grand sourire avant de me retrouver avec des jambes agrippées autour de mon cou. Je manquais de m’étrangler avant de me dégager. Quand je levais enfin les yeux, je la voyais, là, devant moi, pendue, avec une lettre accrochée à la jambe. J’avais du mal à comprendre et à réaliser ce qu’il se passait. Méryl était juste devant moi, pendue et infectée. J’arrachais la lettre de sa jambe en manquant de me prendre un coup de pied dans son agitation. Je me dépêchais de l’ouvrir, elle disait dans sa lettre qu’elle avait été mordue pendant une expédition, et qu’elle ne voulait pas que je le sache. Qu’elle ne voulait pas que je m’inquiète et que c’était pour ça qu’elle était bizarre avec moi. Elle pouvait pas se résigner à me faire ses adieux alors elle m’a envoyé en expédition pour qu’elle puisse se pendre et ne pas me faire de mal. Elle me demandait une dernière faveur. Elle me demandait d’en finir avec ce qu’il restait d’elle, de la tuer une bonne fois pour toute pour qu’elle ne tue personne. Elle concluait en disant qu’elle m’aimait et qu’elle aurait adoré rencontrer ma fille, et qu’elle espérait que je la retrouve.

C’était pas le premier rôdeur que j’allais tuer. Mais là c’était différent. Ce rôdeur je l’aimais, mais j’ai pu m’en rendre compte qu’une fois que c’était trop tard. J’aurais voulu m’engager avec elle, la présenter à Luz, mais ça n’était plus possible. Je serais les dents, les poings, j’étais en colère, dans une colère noire. J’étais en colère contre elle, contre moi, contre la terre entière. Je prenais alors ma masse, et je lui portais alors le premier coup. Une piñata bien sordide, voilà ce que c’était devenu, dans laquelle je mettais des coups pleins de haine. J’allais honorer sa dernière volonté, mais pas de la plus belle des manières. Son corps se disloquait à mesure des coups que je lui portais jusqu’à ce qu’il cède et que la tête et le corps soient alors séparés.
Je tirais un trait définitif sur Méryl et je sentais que je me renfermais toujours plus, je me construisais une armure impénétrable, devenant froid et méfiant envers quiconque m’approcherait. J’avais l’impression de perdre chaque personne à qui je tenais, et c’est pour cela que je voulais éviter que la malheur ne se répète.


Automne 2017 Cohabiter
La survie. C’était le maître mot. Ça faisait maintenant un an que j’avais quitté mon appartement, ça craignait trop. Alors j’ai pris mon pick-up et j’ai tourné pour chercher, chercher…je sais pas ce que je cherchais en fait. J’étais livré à moi-même, je savais pas ce que j’avais à faire, ce que je devais trouver, tout ce que je savais c’est que je devais survivre. Ma bagnole me servait de piaule.
Au bout d’un moment j’suis évidemment tombé à sec, alors j’ai essayé de planquer mon pick-up dans une ruelle, j’espérais bien y revenir une fois que j’aurais trouvé de l’essence, comme un bon naïf.
Je faisais partie d’un petit groupe de survivant, on s’était installé dans une armurerie. Bien sûr elle avait été vidée, mais elle offrait un espace de calme et presque de sérénité, c’était déjà ça. Je m’étais pas vraiment lié à eux, les autres survivants, ils m’intéressaient pas et je faisais cavalier seul, mais au moins ils gardaient l’armurerie. Et puis j’avais pas le choix, si je voulais pouvoir m’abriter, je devais cohabiter.

Mai 2018 - Seattle : Mirage

Ça faisait maintenant quelques mois que je vivais avec mon groupe. Même si je restais plutôt évasif quand il s’agissait de se livrer, ils étaient quand même au courant que je recherchais ma fille. Notre petit groupe de 4 tenait l’armurerie dans l’ouest de Seattle. On était 4 mais on avait des alliés. On peut pas dire qu’on faisait partie du même groupe, mais c’était des alliés. Il y avait un groupe de 6 à l’Est de la ville, qui avait organisé un petit abri dans un ancienne soupe populaire. Et enfin le dernier s’était retranché dans une station-essence renforcée pour l’occasion. Ils étaient bien plus nombreux, ils avaient de la place et du monde pour la remplir.. Il y avait souvent des navettes entre les 3 groupes, afin de faire circuler les infos, des vivres, ce genre de chose. Il s’agissait d’une ou deux personnes qui transitaient parmi les 3 campements, chaque groupe envoyait ses coursiers tour à tour.
Aujourd’hui justement, on devait réceptionner cette fameuse navette. C’était un homme et une femme qui se présentaient chez nous. On passe par les formalités habituelles, les mots de passe et tout le bazar, bien que ce soit des visages connus. Ils nous apportaient de quoi manger, les nouvelles du camp, et toute leur routine qui ne m’intéresse généralement pas. Mais le mec du duo m’interpella par mon surnom. ‘’Don’’ qu’il me lançait. Apparemment, deux nouvelles têtes avaient fait leur apparition au camp principal, et elles correspondaient à la description que j’avais donné. On parlait évidemment de mon ex-femme et de ma fille. Je ne pouvais que donner une description approximative, après tout, ça faisait 7 ans que je les avais pas vu, une éternité. Luz devait croire que j’étais mort ou que je l’avais abandonnée, et cette idée était insupportable, j’avais une rage profonde, c’était mon moteur, ma raison d’avancer.

Un bref merci, c’est le seul mot qui était sorti de ma bouche. Je rassemblais rapidement mon paquetage et je partais en direction de la station essence au Nord. J’en avais pour une heure de marche en prenant de bonnes enjambées. J’avais beau me dépêcher, le trajet me laisserait tout le temps de me faire des films. Est-ce qu’elle me reconnaitra ? Enfin moi j’ai pas changé, mais est-ce que moi je la reconnaitrais ? Est-ce qu’elle reviendra vers moi ? Est-ce qu’on pourra reformer une famille ? S’il fallait pour ça pardonner mon ex-femme, je le ferais, je ferais tout pour ma petite princesse. Les questions s’amoncelaient et formait un brouhaha insupportable dans ma tête, j’avais chaud, mon corps se tendait. J’accélérais la cadence jusqu’à adopter une allure de course, comme si j’étais poursuivi. Mais qui poursuivait qui ? Est-ce que je fuyais la réalité ? Est-ce que je courais derrière des chimères ? Toujours plus de questions qui ne trouvaient pas de réponse.

La station-essence était en vue, enfin. Je ralentissais pour faire signe aux sentinelles que c’était moi. Il me laissait rentrer, et à mesure que j’approchais mon stress montait. Vous voyez ce court laps de temps avant une réponse importante, une échéance ou une nouvelle cruciale que vous attendiez par-dessus tout ? Cet infime moment, qui parait pourtant si long. J’avais l’impression qu’il durait une éternité, pourtant j’avais peur qu’il se termine, peur de la réponse que je pourrais obtenir dans quelques instants maintenant.

Alors que je me ruais dans l’enceinte renforcée de la station, j’arrivais au niveau des tentes. Je les passais en revue rapidement, que des têtes connues. La dernière était là. Derrière la toile, on pouvait distinguer deux silhouettes. On y était. Ce moment qui devait faire pencher la balance, on était pile au zéro. Je décidais de mettre un terme à ce suspense en écartant la toile qui me faisait face d’un coup brusque. Elles étaient là. On ne m’avait pas menti, elles correspondaient bien à la description que j’avais fait. Elles étaient et elles correspondaient…mais c’était pas elles. J’avais l’impression que le monde s’écroulait une fois de plus. Alors que les deux femmes étaient complètement flippées, et je les comprends, je commençais à avoir chaud, je perdais de la tension, tout tournait autour de moi et mes yeux se fermaient alors. Quand je les rouvrais, j’étais allongé à l’intérieur de la station et j’étais entouré de certains des survivants qui en faisaient partie. J’allais bien, physiquement en tout cas, parce qu’à l’intérieur, j’étais totalement dévasté. Je me levais sans un mot, rassemblais une nouvelle fois mes affaires, et je reprenais ma route pour l’armurerie. Cette fois, je ne courais pas, je trainais les pieds. Le moteur avait du mal à se rallumer cette fois.


Hiver 2018 - Seattle, Armurerie : Détonation

Une nuit paisible. Enfin c’est ce que je croyais. On était dans l’armurerie, c’étais pas mon tour de garde mais je dormais pas. J’étais dans la réserve mais j’arrivais pas à dormir, les 3 autres étaient dans la pièce principale. J’entendais des voix, mais pas familières, ça venait de la porte de la réserve qui donnait sur l’extérieur. Ensuite plus rien. Puis un bruit métallique et la porte s’ouvrait tout doucement. J’étais juste à côté de la porte, immobile. De ce que j’entendais ils étaient deux, je les laisse entrer sans bouger. Alors que le premier était à l’intérieur, je referais la porte en métal sur la tête du deuxième dans un grand bruit. Le deuxième eut à peine le temps de se tourner que je bondissais sur lui de tout mon poids. J’avais pas d’arme sous la main, mais c’était pas un problème. J’avais réussi à le garder dos à moi et je saisis sa tête entre mes mains avant de commencer à la presser de toutes mes forces. Pendant qu’il se débattait, ce salopard avait eu le temps de prendre son flingue et de tirer une balle désespérée, dans le vide heureusement, mais le bruit attirait sûrement bien des ennuis. D’un coup sec, je tournais sa tête, lui tordant le cou comme on tord celui d’un poulet. Son collègue qui était sonné avait pris la fuite. Il m’inquiétait pas ce con, ce qui m’inquiétait, c’était le coup de feu qui avait été tiré, la planque était sûrement compromise. Et je ne croyais pas si bien dire, car à l’avant, des infectés se précipitaient déjà à la porte. Je refermais la porte arrière aussi vite que je pouvais avant de récupérer mon équipement. Fallait faire un choix et vite, soit j’allais devant essayer de les aider et on finirait sûrement submergés, soit je barrais par derrière tant que personne n’y était encore. Vous allez sûrement trouver que je suis un connard, mais j’ai pensé qu’à ma gueule et je me suis cassé. Les coups de feu qui retentissaient dans l’armurerie me permettraient d’être tranquille le temps de me barrer, mais je savais très bien qu’ils ne dureraient pas longtemps. Alors j’ai fui, le plus loin possible, et je n’entendais bientôt plus les coups de feu. C’est le jeu, fallait rester pragmatique, on était condamné en restant là-bas, j’allais pas mourir pour la gloire.

C'est un entrepot dans l'industrial district qui a pas l'air différent des autres vu de dehors et à l'intérieur t'as des gens qui ont des stands improvisés, vendent leur marchandise, troquent, certains ont planté leur tente et vivent là, y'en a qui sont juste couchés sur des cartons etc. En gros, c'est un lieu de passage et d'accueil pour les survivants qui ont pas vraiment de toit sur la tête


Janvier 2019 - Seattle

Peu après la débâcle de l’armurerie, j’étais à nouveau en quête d’un abri fiable. J’étais à nouveau seul. Je voulais pas retourner dans les autres abris du groupe, il me fallait autre chose, seul si possible. Et c’est là que j’en suis souvenu. Je m’y étais jamais intéressé par le passé, mais un mec de la station-essence avait parlé d’un entrepôt où on pouvait marchander et même trouver du boulot, dans l’industrial district. Il avait prononcé les mots No Man’s Land. C’est donc cette piste que j’ai décidé de suivre. Si c’était vraiment ce qu’on m’avait décrit, je trouverais surement un abri et du travail là-bas, voir même des renseignements par rapport à Luz. Je prenais cette rumeur à moitié au sérieux, j’étais épuisé de courir derrière des chimères.

Après quelques jours de marche et de recherche, je pensais enfin être arrivé. Je me tenais devant un entrepôt assez banal, j’étais pas déçu mais j’étais pas impressionné non plus. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur que je comprenais réellement l’importance de ce lieu. J’avais l’impression d’être dans un magasin de jouets. Quand on voit la misère extérieure, ce que je voyais là ne pouvait que me faire plaisir. Des stands avec du matos, des tentes, des gens qui dormaient par terre. Voir une telle organisation me rassurait et m’étonnait par ailleurs. Comment ça pouvait encore exister ? C’était une bien belle surprise.

Je décidais de poser mes valises ici. Enfin, on peut pas vraiment parler de valise, mais plutôt de mon matos. Ce fameux No Man’s Land serait mon spot, duquel je mènerais la plupart de mes expéditions en attendant de me constituer un équipement digne de se nom ou encore de trouver un abri.

Hiver 2019 – Seattle

Alors que les rares vitres encore intactes gelaient, je traçais ma route dans une rue de Seattle. Le vacarme qui était présent à l’accoutumé avait laissé place à un silence aussi glaçant que la température d’aujourd’hui. J’étais à la recherche de vivres ou quoi que ce soit d’autre que je puisse troquer au No Man’s Land. J’examinais les quelques commerces de la rue sans succès, et le froid me ramenait une fois de plus au fait que je n’avais pas d’abri fixe. La dernière nuit, si on peut la qualifier de telle, s’était fait dans mon pick-up, à sec, en plein cœur de la ville.
J’avançais d’un pas résigné jusqu’à ce qu’un bruit vienne rompre le silence. J’avais du mal à discerner, et au fur et à mesure que j’avançais, le bruit était plus clair. Il devait s’agir de rôdeurs, mais en nombre. C’était assez inhabituel de les entendre s’agiter comme ça, ils devaient sûrement poursuivre quelqu’un. Je décidais de reprendre ma route avant que le bruit se fasse bien plus proche, et avant même que je puisse tourner les talons, je voyais un mec courir, avec derrière lui le groupe d’infectés si bruyant que j’entendais. Je suis resté con en le voyant. Il courait avec un air tellement blasé, un flegme, vraiment déstabilisant. Je ressortais de mes pensées en m’apercevant qu’il se dirigeait vers une impasse, et avant même que je puisse essayer de l’en avertir, il s’était déjà engouffré dedans.
‘’Putain’’ était le seul mot que je prononçais avant me saisir de ma masse. Un instant d’hésitation, infime, et je me retrouvais déjà à courir dans la direction de l’impasse. J’arrivais à l’entrée de ce cul-de-sac avant de prendre une accélération vers le groupe d’assaillant. Alors que je les chargeais, je poussais un grand cri pour attirer l’attention et faisais tournoyer ma masse comme si j’y mettais toute ma force. Arrivé à leur niveau, j’envoyais un grand coup dans le groupe, en mettant deux ou trois à terre. Pas le temps de réfléchir, je ne prenais pas la peine de regarder si le fameux joggeur allait bien, je m’occupais de balayer les infectés les uns après les autres. Une vraie boucherie, on des os se briser, du sang éclabousser et mes grognements avant chaque coup. Ils devaient être 7 ou 8 et j’en étais bientôt arrivé au dernier. Je l’avais tellement écrasé dans le mur qu’on aurait dit une peinture rupestre. Je vérifiais que plus personne ne bouge avant de me diriger vers l’inconnu que je venais d’aider, bonne nouvelle, il était indemne, et je lui tendais alors ma main pour l’aider à se relever. Je dois dire que sa réaction m’avait surpris, il s’était relevé comme si de rien n’était, à marmonner un rapide ‘’merci’’ et s’en est allé. Je ne m’attendais tellement pas à ce genre de réaction que je suis resté là, immobile, sans prononcer un seul mot. Je me suis tellement con que j’ai juste éclaté de rire. Je me remettais alors dans mes recherches sans plus y penser.

Quelques jours plus tard, je débarquais au NML pour trouver du boulot. Et parmi les quelques têtes habituelles, je croisais celle du mec que j’avais aidé. Un peu surpris, on se saluait tous les deux d’un signe de tête. La semaine d’après, on se recroisait de la même manière, puis la semaine d’après encore de la même manière. Sauf que cette fois était différente, il était venu à moi, avec le même flegme qu’à l’accoutumée. Il venait me proposer un deal. En échange de mes compétences physiques, et que je ramène de quoi nous nourrir, il m’offrait un toit. Il me disait que le corps à corps c’était pas son truc. Il m’expliquait aussi qu’il était détective privé et que son bureau était encore sécurisé et complètement en mesure de nous loger. Je faisais mine de réfléchir alors que dans ma tête, ma décision était déjà prise. D’une part, j’aurais enfin accès à un abri sécurisé, peut être fiable. D’autre part, le fait qu’il était détective avec piqué mon intérêt, si ma fille était toujours en vie, ce serait grâce à lui que je la retrouvais. C’est donc avec un grand sourire que je lui mis une tape dans l’épaule en signe d’acceptation. Le besoin avait éloigné la méfiance, et puis ce petit pacte m’amusait, il me rappelait celui que j’avais avec mon petit frère.

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RACONTEZ ICI A QUOI RESSEMBLE UNE JOURNÉE DE VOTRE PERSONNAGE AUJOURD'HUI. S'IL EST DANS UN CAMP, COMMENT PARTICIPE-T-IL A LA VIE COMMUNE ? QUELLE EST SA RELATION AVEC L'AUTORITÉ ? S'IL EST TRAVELER, QUELLES SONT SES HABITUDES AU JOUR LE JOUR ? ETC...


Time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : MethodMan
• Âge irl : 25 ans
• Présence : Autant que possible en fonction du boulot
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement : He who sat on it had the name death

• Comment avez-vous découvert le forum ? :
Bonne question
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
Beaucoup de harcèlement
• Crédits (avatar et gifs) :
Bazzart et Tumblr



passeport :
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Re: Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts

Sam 4 Avr 2020 - 8:10

MDR ce titre

Bienvenue champion! :MisterGreen:



si le soleil se lève sur les autres
On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi
Johanna L. Gordon
Johanna L. Gordon
Sanctuary Point
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Re: Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts

Sam 4 Avr 2020 - 8:15


ça c'est des musculeux muscle :MisterGreen:

Bienvenue et excellent choix d'avatar.


You will learn
It's not our precious virus that makes you, it's not who you kill or who you screw... It's the heartbreaks... The bigger... The better... and I know better than any of us.
Cole Quinto
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Re: Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts

Sam 4 Avr 2020 - 8:26

THE ROCK Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts 279361377

Bienvenue chez nous !
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Re: Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts

Sam 4 Avr 2020 - 8:27

Meilleur titre !! Smile Bonne référence !!
BIENVENUE !
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Re: Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts

Sam 4 Avr 2020 - 9:16

Bienvenue ici Donoo ! Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts 3867377882

Bon courage pour la rédaction d'ta fiche ! =D



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.

6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !
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Re: Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts

Sam 4 Avr 2020 - 9:23

Merci beaucoup pour votre accueil !

Hâte de terminer ma fiche histoire de rentrer dans le vif du sujet Twisted Evil
Invité
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Re: Mes amis m'appellent Donovan, mes ennemis appelent les renforts

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