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dance macabre (DIEGO)

Mar 19 Mar 2019 - 10:05


DIEGO LYSANDRE DENTUCKY
36 ans mexicano-américaine historien travelers

i've got a war in my mind



Aux premiers abords, Diego est un homme souriant, charmeur, charmant, ressemblant étrangement aux princes des vieux contes ce qui n'est pas sans élever une certaine nostalgie ou un sentiment positif à son égard. Il se montre toujours avenant et gentil, désirant protéger tout le monde, parfois un peu trop - c'est qu'il a une espèce de syndrome du chevalier blanc, le Diego, et qu'il espère pouvoir tous les sauver, tous ceux qui ont encore un coeur qui bat, naïvement. Il montre souvent une grande impatience à foncer dans le tas, tête baissée, épée au poing, bagarreur dans l'âme. Il a toujours été ainsi, depuis sa tendre enfance, à prendre sous son aile les faibles, les blessés et tous les autres, dans les rues de Tijuana, quand la pauvreté rendait les enfants aussi hargneux que des chiens. Ce n'est pas sans bravoure et courage qu'il arpente les terres des morts, appréciant sa solitude tout comme il ne refuse jamais une compagnie insolite, involontaire, humaine et chaleureuse. Malgré qu'on l'ait déjà volé à de nombreuses reprises, il se refuse à fermer son coeur - bien qu'il reste distant, de cette distance qu'il pose comme une barrière, entre lui, ce qu'il est réellement, ce qu'il a vécu, et l'extérieur. Il reste assez secret sur ce qu'il est, pense, afin de se garder lui-même de ce qui pourrait le blesser. Il s'agit d'une distance psychologique, plutôt que physique : il évite de trop s'attacher, de trop se révéler. Il garde son passé, ses peines et ses regrets dans une boîte interne, qu'il n'ouvrira jamais de peur que le coffret de Pandore ne le brise totalement. C'est cette capacité à tout enfermer en lui, à ne jamais montrer tristesse ou peur, qui a façonné ce recul de la vie qu'il use chaque jour. Diego se refuse à prendre les choses trop à coeur - bien entendu, son caractère quelque peu emporté gâche parfois ses bonnes résolutions, mais il sait globalement prendre les choses avec le recul, l'intelligence nécessaires - c'est qu'il sait être stratège et rusé, capable d'analyser une situation, de produire le meilleur plan, ou du moins à son avis. Il a cet instinct animal, au-delà de l'intelligence, ou du moins différent de celle humaine, différent de sa simple capacité à cogiter.

C'est un homme qui se nourrit de sa propre détermination : quand il décide quelque chose, impossible de le faire changer d'avis, quand bien même il se serait rendu compte de son erreur. Têtu ? Oh, oui, sans aucun doute. Pire qu'une mule. Il est fier de ça, fier d'être inflexible et de savoir trancher quand il le faut - au sens propre comme au figuré. Doté d'un sens de l'humour aussi acide que cynique, il aime faire des boutades, des jeux de mots, en grand bavard qu'il est. Anecdotes et leçons d'histoires bercent les oreilles de son cher destrier au fur et à mesure de leurs aventures. C'est quelqu'un qui aime qu'on le regarde, qui adore faire de l'esbrouffe et se faire remarquer. Même s'il sait également être discret si besoin est, bien entendu ... Finalement, Diego admettrait difficilement que son plus gros problème, c'est son empathie - il a un coeur gros comme ça, et qu'il s'agisse d'un chien errant, d'un enfant perdu, d'un groupe de survivants, il essayera à chaque fois d'aider du mieux qu'il peut, quitte à donner de lui-même. Sans rien attendre en retour. Il est trop bon, trop gentil, trop naïf, et cela lui a joué, et lui jouera encore, beaucoup de tours. Peut-être que son cheval au nom chanceux lui a réellement apporté la chance de ne jamais avoir été simplement abbattu en pleine nuit pour dérober ses bottes ...


and blood on my hands


Expliquez ici les caractéristiques physiques de votre personnage..

Diego est un homme assez grand, mesurant un bon mètre quatre-vingt neuf, pour soixante-dix-neuf kilos. Il a perdu un peu de poids depuis l'arrivée des morts sur terre. Il a une musculature fine, très loin des bodybuilders, une ossature toute aussi fine, qui le rend plus agile que fort - la vitesse est souvent primordiale à ses yeux, et il a acquis une célérité et une certaine dextérité, que ce soit à la course ou à l'escalade, dans tout ce qui peut permettre une fuite rapide, un combat vite terminé. Il a un port de tête haute, un physique avenant et charmant : peau halée, yeux et cheveux sombres, il taille avec un rasoir le bouc et la moustache qui font, selon lui, tout son style.

Sa vêture, comme ses armes ou ce qu'il possède, se composent de ce qu'il a pu dérober - il préfère dire sauver - au festival d'Histoire du musée où il travaillait. Chemises de coton, manteaux de cuir, pantalons et bottes de cuir, mais également cape de laine, cheval et armes - dont un sublime sabre datant de plusieurs siècles, à la lame toujours effilée, ce à quoi il fait très attention. Il a également remit au goût du jour quelques armes à poude noire, quelques poignards - il en garde toujours deux sur lui accessibles, et en possède un troisième qu'il camoufle dans les fontes de sa selle. Il a apprit à tanner le cuir des bêtes qu'il tue, car rien n'est éternel. Il garde toujours sur lui quelques brins de lavande sauvage, en souvenir du passé, même s'il préférera exprimer l'opinion que c'est pour sentir un peu meilleur, comparé aux morts. Il dort souvent à la belle étoile, même si depuis peu, il a pu récupérer une tente de toile un peu trouée - il rêve cependant d'une roulotte à la manière des romanichels. Qui sait de quoi demain est fait ?


a storm is coming


Expliquez ici l'histoire de votre personnage avant l'épidémie.

→ Les informations de base doivent figurer dans l'histoire : D'où vient votre personnage, comment s'est déroulée sa vie, quelles études a-t-il fait, comment a-t-il évolué, a-t-il construit sa famille, etc. N'oubliez pas de décrire à chaque grand moment de vie l'âge de votre personnage et le lieu où il se trouve.

Diego, est né à Tijuana d'une mère mexicaine et d'un père américain expatrié. Il a rapidement apprit à voler, à courir et à fuir les marchands de fruits auxquels il venait de dérober une pomme. La faim, la misère étaient ses amies - il ressemblait à un chiot dans la meute d'autres gamins, des chiots affamés, tous autant qu'ils étaient. Bagarreur souvent, protecteur à jamais, il prenait sous son aile des gamins des rues plus affamés, plus tristes, plus malheureux que lui, et il partageait avec eux le fruit de ses larcins.

Quand il eut six ans, la soeur de son père, Margaret, vint le chercher - il n'apprit que plus tard qu'elle n'arrivait pas à avoir d'enfant, et qu'elle venait littéralement l'acheter à sa famille pauvre. Au moins fût-il heureux en l'apprenant, imaginant que ses trois petites soeurs pourraient manger avec ce petit pactole. De plus, on lui offrit une vie d'Américain - trois repas par jour, un lit où il n'y avait ni vermine ni quatre autres personnes y dormant déjà, un toit solide. Margaret devint sa mère d'adoption, faisant tout pour lui faire oublier la misère, la poussière, les soupes aux semelles de cuir. On lui donna la chance de faire des études. Il se noya dedans. Il habitait à Boston avec une tante qu'il appellait à présent maman. Tout lui semblait étrange - sa famille recomposée dont il avait prit le nom de famille, si loin de son Hernandez si familier.

Alors qu'il avait douze ans, il tomba amoureux de l'histoire en visitant un musée - celui dans lequel il travaillerait jusqu'au soulèvement des morts. Monsieur Ethels, gardien du musée, lui raconta tellement d'anecdotes et de petites histoires amusantes sur diverses époques qu'il devint son héros. Margaret l'amena très souvent au musée, et il se prit au jeu des festivals : habillé de petits costumes d'époque, armé de sabre de mousse, il apprenait à monter à cheval, il participait aux concours, il secondait Monsieur Ethels. Il fit tout ce qu'il put pour accéder à une fac d'histoire, dans laquelle il entra sans difficultés au vu de ses notes brillantes - Margaret aimait à dire que, quand il voulait, il pouvait. Il était bon sportif, sans être passionné ; il appréciait les langues, beaucoup moins les matières scientifiques. C'était un petit garçon vif et intelligent, qui ayant grandi très vite, était à présent heureux d'entrer dans une fac du Michigan pour y poursuivre des études en Histoire Antique, spécialisations Histoire Latine et Histoire Américaine. Il obtint son diplôme à l'âge de vingt-deux ans, avec une année d'avance, afin de pouvoir revenir travailler avec Monsieur Ethels - ce dernier devenait vieux, et lui avait aimablement de venir pour l'aider. Il accepta sans même y réfléchir ; cet homme avait été son héros. Il n'espérait rien de plus que de travailler avec lui, dans ce musée qui avait été l'origine de son amour de l'histoire.

A l'âge de vingt-trois ans, deux choses arrivèrent qui firent prendre à sa vie une voie différente de ce qu'il avait imaginé : Monsieur Ethels mourût, lui laissant le musée à sa grande surprise - le vieil homme lui légua cet héritage avec tout son amour, n'ayant que de la famille éloignée et ne s'était jamais marié, il savait que son musée serait entre de bonnes mains - et il rencontra Isabella. La femme de sa vie. La future mère de ses enfants. Il ne leur fallût qu'une année pour qu'ils se marient alors qu'elle était enceinte - il avait alors vingt-quatre ans, toute la vie devant lui, et Isabella, professeur de biologie, avait vingt-cinq ans. Ils venaient d'acheter un petit appartement dans Boston, proche du musée où il travaillait. Il aimait à la taquiner sur leur année de différence, se moquant de sa grande vieillesse. Il fût un père très attentionné, de deux petites filles - Lily et Nina. Il retourna, à l'âge de trente ans, dans sa famille, poussé par un manque, un vide, mais également parce qu'il vieillissait et qu'il ne pouvait fuir toute sa vie ceux qui l'avaient vendu pour essayer de survivre - apprenant par là même la mort de son père, le mariage de deux de ses soeurs. Il reprit contact avec sa mère et ses trois soeurs, leur envoyant de l'argent quand il pouvait pour les aider. Margaret fût quelque peu jalouse, mais accepta bon gré mal gré sa décision.

Ce furent les plus belles années de sa vie. Six belles années, où il brillait comme directeur du musée, où il organisait festivals et concours, où il prenait le temps de s'occuper des femmes de sa vie. Et il songeait doucement à un troisième enfant, à un avenir radieux, imaginait le soir avec Isabella les mariages de leurs filles. Rien ne laissait prévoir que leurs vies allaient basculer dans l'horreur et l'inhumanité.


on the highway to hell


Expliquez ici l'histoire de votre personnage depuis l'épidémie.

Fin septembre 2015, début octobre. Des faits divers racontent des faits étranges. Une espèce de maladie - la grippe, peut-être ? - fait ravage dans la ville. Diego conseille à Isabella et à leurs filles de bien se laver les mains. Les conseils d'hygiène de base. Mais la violence éclate bientôt. La télévision montre des attaques horribles d'humains contre des humains. Des messages de survie, des flashs info. Diego ferme le musée, pour pouvoir aider sa famille. Quelques communications sont coupées début octobre 2015, et son inquiétude grandit pour sa famille au Mexique, mais pas le temps, pas tout de suite - ses deux filles ne dorment plus la nuit, sa femme est fébrile, appeurée comme un animal aux abois. Il garde son sang-froid, barricade leur maison, le coeur gonflé en entendant, parfois, les alarmes des voitures, les sirènes de police, des cris ou des mugissements. La fin de l'année passait doucement, jour après jour. Puis la guerre civile déborda comme une vapeur trop contenue. Une vague de folie, de démence - les magasins furent dévalisés, et il fût témoin de bagarres meurtrières alors qu'il allait lui-même se ravitailler. Il tentait d'aller chercher à manger la journée, mais c'était de pire en pire. Il se sentait désemparé, perdu face à une civilisation qui sombrait ; les jours se ressemblaient, tout en étant différents par leur horreur. Rien ne s'arrangeait ; le monde se noyait dans le chaos.

Les voitures étaient désespérément coincées dans les rues, dans un bouchon comme éternel. Des gens se jetaient sur d'autres. Un soir d'octobre - le 12 octobre, bien qu'il ne fasse plus le compte des jours - , des gens tentèrent de pénétrer dans la maison de force ; les cris de ses filles le poussèrent à agir et il blessa férocement les assaillants, les faisant fuir. Mais il était certain qu'il n'était plus possible de rester. A pieds, avec le minimum vital, ils se glissèrent hors de la maison pour fuir. Où ? Telle était la question. Rien ne semblait plus sauf. Mais l'important était de se mettre au vert ; la nature pourrait faire barrière à cette folie humaine. Hélas, transporter deux petites filles dans ces horreurs, c'était comme agiter une clochette dans le silence nocturne. Isabella pleurait sans bruit, mais les deux petites étouffaient leurs sanglots dans les girons de leurs parents. Diego songea au musée, et décida d'y faire un tour - un festival s'y tenait, et il était certain que la plupart des pillards n'auraient pas l'idée d'aller piller un musée. Au milieu de ce qui se révéla être des morts sur pieds, il arracha un pauvre cheval aux morsures avides, il empila quelques vieilles armes, boucla un ceinturon avec un sabre, déroba quelques affaires antiques. Il aurait aimé que la charette posée plus loin ne soit pas en feu ni infestée de morts. Il retrouva Isabella et ils s'enfuirent, les deux petites sur le cheval, les quatre visages pleins de suie et de poussière constellés de larmes.

Ce sont des jours bien sombres qui suivirent. Diego avait bien entendu les forces de l'ordre, qu'elles soient police ou armée, ordonner de rejoindre divers camps où la sécurité des civils était le maître mot. Mais Diego avait vu des hommes en dévorer d'autres, transformés en cannibales déterrés. Il avait vu la folie dans les yeux des vivants, il avait senti du plus profond de son âme la peur et la terreur face à ce qui semblait inévitable, comme un fulgurance d'un dieu vengeur. Des survivants fuyaient également, en direction des alentours de la ville. Ils se posèrent près d'une ferme près de la ville de Milto, dans un pré sous des arbres pour se reposer. Mais Diego entendait encore les cris, et ses doigts sanglants, sales, tremblaient de cette atrocité inhumaine. Ils trouvent refuge chez un autre fermier à Milton courant novembre, alors que l'hiver approche et que les petites sont devenues amorphes, comme vidées. Isabella ne cesse de pleurer, de geindre, de supplier Diego d'il ne sait quoi. Ils vivent le temps de l'hiver chez le fermier, Monsieur Arnold. Diego profite de ces quelques mois pour se confectionner une tenue apte à résister aux morsures et aux attaques des morts ; il apprend à monter à cheval, à tirer profit des armes qu'il a dérobé. Il chasse ce qu'il peut, ce qu'il reste - car les hommes ne sont pas les seuls à fuir les morts. Quelques lapins, une poule que le fermier tue pour la partager. La famine est là, creuse les joues, fore les ventres. Isabella est passée de la tristesse à la colère : elle lui en veut de ne pas avoir fait route vers les camps de réfugiés. Elle semble à deux doigts, tous les matins, de s'enfuir avec ses filles loin de tout ça. Comme si l'on pouvait vraiment fuir l'épidémie, comme si elle n'était contenue que géographiquement. Diego ne se fait pas de films.

Le printemps 2016 voit les plantations et la faune revenir petit à petit. Le fermier a apprit à s'appuyer sur Diego , en qui il a confiance. Mais les morts vivants sont de plus en plus nombreux à déserter la ville. A moins que le flux de morts ne soit simplement de plus en plus intense. Ils doivent finalement fuir la ferme en avril 2016, à cause d'une vague énorme de morts qui submerge totalement l'endroit qu'ils croyaient sûr. Hélas, trois jours de route les prive de tout courage, et ils doivent se séparer juste un peu avant mai à cause d'une nouvelle vague de morts. Les routes se séparent, et avec tristesse, Diego voit leur ami s'éloigner sur son cheval. La famille Dentucky, les deux parents avec chaque fille sur un cheval, fuient à leur tour sans savoir dans quelle direction. Au jour le jour, voilà la façon dont ils vivent.

Juillet 2016. Le 3.
Nina est mordue.

La plus petite, la plus innocente, la plus jolie des poupées. Elle allait juste chercher de l'eau dans une rivière et, naïvement, a plongé la main sans réaliser la présence du mort sous l'ondée. Elle pleure à chaudes larmes, plus de peur que de douleur. Le sang coule comme un fluide vicieux aux yeux de Diego et Isabella. Cette dernière prend Lily avec elle et somme son mari de faire ce qu'il a à faire. Diego cligne doucement des yeux devant la respiration hachurée de sa petite princesse. Elle a déjà cessé de pleurer, blanche comme un fantôme, pâle comme une morte, toute tremblante de fièvre. Il se souvient de ce qu'il doit faire : ces morts qui ne mourraient pas, qui, criblés de balles, continuaient d'avancer, hormis quand le cerveau était touché. Une scène que beaucoup avait vu. Une scène immonde, surnaturelle. La tête était le point faible, l'otage de toute cette horreur. Il savait ce qu'il devait faire avant qu'elle se transforme - elle allait souffrir des heures, peut-être des jours. Une haine farouche contre le destin, contre un dieu existant, monte dans le coeur de Diego - comment peux t-on laisser une créature aussi innocente que sa fille mourir dans de telles circonstances ? Il soupire, le visage inondé de larmes. Il attend de la voir papilloner de ses yeux, elle semble divaguer, gesticule, prise d'une démence due à la fièvre, entouré de gouttes de sang qui font des fleurs sur le sol poussiéreux.
En lui murmurant qu'il l'aime, il lui offre le salut de son âme en enfonçant une lame dans le crâne, au niveau de la tempe. Elle n'a qu'un simple frisson, le temps de mourir de la vraie mort, la seule chose, le seul réconfort qu'il peut lui offrir.
La nausée le prend - ce n'est pas comme les autres morts vivants qu'il a tué. Elle était encore vivante, encore elle, sa fille. Il vomit, douloureusement, rien dans l'estomac. Il reste tant de choses à faire, et il n'en a pas le courage. Il pleure, toutes les larmes de son corps jusqu'à en avoir mal au crâne.
Isabella vient voir, semble lui reprocher ce qu'elle lui a ordonné. Ils ne se comprennent plus, ne parlent plus, et Diego ressent la colère qu'elle a sans la comprendre. Lily est retournée dans l'état végétatif des débuts. Elle ballote sur le cheval comme un sac de légumes, presque sans vie. Mais ils doivent avancer, encore et toujours.
Diego prend tout de même le temps d'enterrer Nina. Par respect, par convention.
Parce qu'il s'accroche aux derniers vestiges de son humanité.

Octobre 2016. Près d'Abington - ils errent comme des pauvres âmes en peine, sans jamais s'arrêter, allant et venant. L'hiver arrive à nouveau, et il est difficile de croire que déjà une année est passée. Diego se demande souvent ce que sont devenus ceux qu'il a aimé, ceux qu'il a croisé. Isabella ne décolère plus : son mari ne cesse d'accepter la présence d'inconnus déguenillés, il partage avec eux leur pitance, et elle voit en cela du vol, de la naïveté. Elle lui reproche à présent ouvertement sa lâcheté. Elle le menace souvent de partir avec Lily vers les camps de réfugiés, quand bien même ils en ont croisés des ravagés par les morts vivants. Diego a changé, physiquement - plus mince, plus musclé, plus agile. Il a retrouvé la combattivité qu'il avait petit, affamé dans les rues de Tijuana. Il a formé une relation profonde avec sa monture, Lucky. Il se sent de mieux en mieux. Il apprend à nouveau à rire avec Lily. Peut-être est-ce cela qui pousse Isabella à partir.
Un matin de novembre, elle n'est plus là. Elle a volé quelques unes de ses armes, le cheval qu'elle montait, ses affaires, toute la nourriture et l'eau. Diego les cherche, elle et leur fille, sans réussir à les retrouver. Il espère de tout coeur qu'elles ont rejoint un de ces grands groupes qu'ils ont pu aperçevoir, mais dont il se méfiait, devenu trop solitaire.

Mars 2017. Après un hiver rude passé près du parc domanial près d'Halifax, où il s'est abrité dans un vieux bâtiment abandonné dans un corps de ferme, il reprend la route. Il espère toujours tomber sur Isabella et Lily, il ne perd pas espoir de les revoir un jour.  cette époque-là, il aide certaines personnes survivantes et se fait détrousser plusieurs fois de ses vivres et de ses affaires - heureusement pour lui, Lucky a le sabot dur et certains repartent bredouilles, avec quelques contusions. Durant l'été, il évite les grandes routes et a le bonheur de trouver un camp abandonné où il trouve refuge. Les morts-vivants sont moins nombreux, là où il passe. Lucky s'est habitué à eux, et ils arrivent à communiquer - le cheval sent l'odeur des morts, et n'hésite pas à avertir son cavalier quand certains approchent trop près.

Août 2017. Il fait partie un temps d'un petit groupe de survivants nomades. Quatre personnes, dont lui-même. Une vague aventure avec l'un d'eux, un jeune homme nommé Matthew. Une histoire pour se sentir humain, pour se sentir vivre un peu. La compagnie lui permet également de se reposer vraiment, chose qu'il n'a pas expérimentée depuis bien longtemps. Mais il finit par repartir sur un chemin différent, car si il était heureux de pouvoir parler et discuter, les défauts de chacun lui portent vite sur le système. Il est devenu très solitaire - et même si son esprit lui souffle qu'il lui faudra bien un jour se poser, il est farouchement opposé à s'intégrer dans un groupe où ses valeurs ne sont pas entièrement respectées.

Décembre 2017/Janvier 2018. Diego est gravement malade. Fièvre au point de délirer, une espèce de bronchite mêlée à une grippe le cloue dans la petite tente qu'il a trouvé et posée près de Providence. Le froid l'engourdit alors que la chaleur de son corps le fait hallucinner. Sans le savoir, quelqu'un le trouve sur la route et le soigne, après l'avoir amené dans une grange à l'abandon près de North Providence. Il ne sait comment, mais il se réveille après huit jours de fièvre, début janvier, avec des antibiotiques un peu poussiéreux, de l'eau fraîche et quelques vivres. Avec un mot sur une couverture posée non loin de là : vous m'en devez une ! Il ne sait grâce à qui il a survécu, mais il garde précieusement ce petit mot dans une poche de sa sacoche de selle, à l'abri de la pluie. Il retrouvera cette personne, où qu'elle soit, pour la remercier de tout son coeur ; sans elle, il serait sans doute mort dans les affres de la maladie.

Mai 2018. Il s'aventure dans quelques villes désertées par les morts qui marchent. Les conserves qu'il trouve à Indianapolis sont détériorées, absolument plus bonnes à consommer. Après avoir tenté, il regrette en voyant son estomac rejeter le tout. Il se contente donc de chasse et des quelques légumes sauvages qu'il trouve - la nature ayant retrouvé ses droits, les potagers sauvages dans les villes sont totalement libres et il a même le plaisir de goûter à quelques bonnes tomates gorgées de soleil. Il en profite pour nettoyer un quartier de Indianapolis où il est et y reste le temps de l'été, alors que la chaleur plombe le monde de sa lourdeur. Il continue de tenir le compte des camps qu'il croise, des villes qu'il visite, sans jamais trouver sa famille. Lily est celle qui lui importe, quand Isabella n'était plus que l'ombre d'elle-même, traîtresse à leur mariage. Il veut cependant les retrouver, sans réellement savoir où chercher - elle cherchera sans doute la sécurité du nombre, quand lui ne lui offrait que la route et les déboires d'une vie nomade. Tout cela le hante.

septembre 2018. Il apprend par quelques survivants rencontrés des nouvelles de différentes villes et différents groupes. Homme contre homme, quand les morts sont les vraies cibles. Il soupire devant autant de bêtise. Il lui paraît dérisoire de se livrer à autant de batailles entre vivants. N'est-il pas possible simplement de survivre sans vouloir dérober, voler, tuer, piller ? Il profite de ces rencontres pour troquer quelques livres qu'il a obtenu sur la culture de végétaux, sur les sortes de champignons comestibles ... Autant de choses qu'il connait et qui seront utiles à d'autres. Il regarde au loin la de Kansas City, sans vouloir y mettre les pieds. Il traverse doucement le pays, parfois aidé par quelques personnes comme lui, le coeur sur la main - il gagne quelques jours par-ci par-là, remorqué ou abrité par quelques camps de survivants. Il va vers l'Ouest, là ou ailleurs, qu'importe ?

Hiver 2018/2019. Si l'air est doux, la faim l'est beaucoup moins. Les quelques légumes et fruits séchés qu'il avait à disposition sont dévorés. Sa viande salée est consommée, et ce n'est plus seulement lui mais aussi Lucky qui meurent de faim. Si parfois la chance vient mettre sur sa route quelques bâtiments échoués, où ils peuvent se protéger du froid, la famile creuse à nouveau les estomacs. C'est avec beaucoup d'inquiétude qu'il se demande s'ils passeront l'hiver, lui et son cheval ... Il approche doucement de Olympia, la route est longue, sans qu'il sache où se trouve sa famille, ce qu'il adviendra de lui demain. Lucky semble à bout de forces après leur longue escapade, ne cessant de marcher tout le jour. Ils sont tous les deux épuisés, et il ne sait quoi faire à présent - rejoindre un groupe pour être utile ? Sa longue solitude entrecoupée de quelques trocs ne lui suffit plus. Peut-être trouvera t-il ce qu'il cherche - sa famille ? son sauveur ? un nouvel espoir ? - là où les pas de Lucky le mènent. Vers Olympia, vers Seattle, vers n'importe où ...


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• comment avez-vous découvert le forum ? › en cherchant un forum walking dead sur google
• et vous le trouvez comment ? › assez beau, contexte agréable, j'ai hâte de voir le reste, de faire connaissance avec les personnes
• présence › ça dépendra beaucoup de la vie IRL ; partons sur un 4/7
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• code du règlement › Code validé par Morgan
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fiche (c) elephant song.
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Re: dance macabre (DIEGO)

Mar 19 Mar 2019 - 10:49

Bienvenue ! Et bonne rédaction pour ta présentation !
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Re: dance macabre (DIEGO)

Mar 19 Mar 2019 - 11:01

Bienvenue Smile
Bon courage pour ta fiche Smile
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Re: dance macabre (DIEGO)

Mar 19 Mar 2019 - 11:13

Merci beaucoup à vous deux ! dance macabre (DIEGO) 2736068674
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Re: dance macabre (DIEGO)

Mar 19 Mar 2019 - 11:59

Bien venido Smile bonne rédaction !
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Re: dance macabre (DIEGO)

Mar 19 Mar 2019 - 12:30

Je l'aime déjà lui, super dégaine ! Bienvenue sur le forum \ o /
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Re: dance macabre (DIEGO)

Mar 19 Mar 2019 - 13:05

Merci beaucoup, jolie viking :122:
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Re: dance macabre (DIEGO)

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