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Milow Valentin Lewis - Horizon crying
Ven 28 Sep 2018 - 21:36
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what i am
Audacieux Malin Egal à lui-même Sûr de lui Impassible/Autonome Antipathique Menteur Borné Sournois Arrogant/Menaçant | Dans son sac à dos, des Comics, le plus important selon lui. Une longue corde, une paire de jumelle et une lampe de poche, ainsi que quelques victuailles au cas où et des bandages – ainsi qu'un tube d'Arnica. Quand il part longtemps, une tenue de rechange, même si ce n'est pas sa priorité. Sur les poches ouvertes de son sac, une gourde et de l'autre, une matraque teléscopique. Un pied de biche dépasse du sac fermé. Les lames de rasoirs, elles, sont cachées dans sa tenue, de manière stratégique pour ne pas se blesser seul. Il a également son mp3 avec lui, auquel il tient beaucoup, et est toujours à la recherche de piles. Même s'il a grandi depuis le temps, Milow fait toujours plus jeune que son âge. Plus assez, cependant, pour apitoyer les survivants en se faisant passer pour un enfant, mais il fait encore très adolescent et cela marche assez pour passer pour plus faible qu'il ne l'est. Le début de l'épidémie commença lorsqu'il avait à peine quatorze ans, autrement dit, alors qu'il entrait dans l'adolescence. S'ensuivit période de disette, manque de repos, manque de vitamine, protéine, et tout ce qui va avec, et la puberté du garçon fut ralentie pour presque se mettre en pause. Milow mesure à ce jour un mètre soixante-et-onze pour sans aucun doute pas assez de kilos. Il est maigre et se nourrit peu, même si, à présent dans un groupe, il le pourrait. Vieux réflexe de survie de ne jamais trop se nourrir pour ne pas s'alourdir et pour garder de la réserve. Malgré sa frêle silhouette, il possède assez de force pour se hisser, grimper, sauter et parfois même maîtriser ses ennemis. il a choisi d'user de techniques plutôt que de la force, et s'en sort assez bien pour pouvoir prétendre à gagner des combats dans la Cage contre des plus robustes. Des yeux clairs et froids qui se remplissent de larmes à la demande, un nez rond et large qui rougit aux premiers vents, des joues pleines et une peau de pêche d'où se dévoile parfois une légère acnée d'adolescent. Ses cheveux châtains sont lisses, et sa voix, depuis quelques mois, à commencer à descendre un peu plus dans les graves, sautant parfois dans des accents aigues sans qu'il ne puisse la contrôler. Il reste toujours très peu expressif, très fermé, et rares sont ceux ayant été en mesure de voir les fossettes se creuser sur ses joues lorsqu'il sourit. |
Psychologie
Pour son jeune âge, il peut se montrer étonnement menaçant, peu importe votre âge à vous, vos armes ou votre degré de dangerosité. Il a très vite compris que parfois, pour effrayer l'ours, il suffit de se croire soi-même plus ours que lui.
Certains diraient qu'il est même arrogant, tandis que d'autres parleraient d'audace. L'un comme l'autre, c'est sûrement vrai. Milow ouvre sa gueule et n'a pas peur de cracher au visage de l'ennemi, même en position de faiblesse.
Il restera lui-même, ne baissera pas les armes, ne desserrera pas les dents. Confiant. Sûr de lui et de ses capacités. Il a beau ne même pas avoir vingt ans, il n'en demeure pas moins fier, et totalement capable de se débrouiller seul en cas de pépin. Même s'il avait tendance à un peu trop compter sur son frère, quand il était encore en vie, le fait de l'avoir perdu lui a permis de se faire à l'idée que, peut-être, un jour, Ryan aussi finira par mourir. Alors il apprend chaque jour à s'adapter sans compter sur elle, même s'il ne lui dit pas.
S'il n'est pas aussi robuste qu'un vrai homme, il en a sûrement les compétences mentales, et a plus d'un tour dans son sac pour se sortir de situations compliquées. Il utilisera sa tête, sans pour autant être un génie, et si pour cela il faut qu'il s'invente une vie, une histoire, il n'hésitera pas. Il est très bon menteur, oui, et pour mener à bien son rôle, il peut facilement pleurer, demander pitié, s'apitoyer, se soumettre. Le temps qu'il trouve quoi faire pour s'en sortir autrement – ou pour vous planter un couteau dans le dos -.
Le nez partout, les oreilles ouvertes et le pas léger, s'il a indubitablement un côté attachant sous certains aspects, gardez en tête que Milow a très bien compris la première règle en cas de survie : ne croire qu'en soi-même.
Story of survival
Pre-apocalypse
Mais, car il y a bien évidemment un 'mais' dans toutes les belles histoires. Le 16 mai 2004 signa la fin de ce trop court rêve éveillé. Milow ne s'en souvient pas, et peut-être préfère-t-il cela ainsi, contrairement à Ryan et Jesse qui se rappellent encore de cette journée au centre commerciale.
Il avait suffi d'une fois, d'une simple bousculade avec une dame en colère contre une caissière pour que Lynn, leur mère, s'interpose et se fasse brutalement repousser. À terre, Lynn demeura inconsciente. Devant trois enfants choqués, elle fut amenée à l'hôpital où elle demeurera quelques jours dans un coma artificiel. Touchée d'un traumatisme crânien, ce fut à son réveil que les médecins purent constater l'ampleur des dégâts. Lynn Lewis est amnésique. Elle rentrera de l'hôpital de longs, très longs mois plus tard.
Face aux questions d'un Milow qui ne comprenait pas, aucune réponse satisfaisante. On tenta d'expliquer, avec des mots simples qui ne lui convenaient pas, que sa maman était malade, qu'il fallait être compréhensif avec elle mais que ce sera difficile. Milow voyait Ryan et Jesse souffrir, il souffrait alors lui aussi. Mais son cerveau d'enfant refusait d'admettre l'évidence. Il n'arrivera pas à se rend compte et préférera se cacher derrière des illusions. La mère, pendant un temps, continuera de jouer le jeu de la maman parfaite et aimante, et Milow choisira de s'accrocher à ce masque et y croira dur comme fer, peu importait ce que Jesse tentait de lui dire pour le protéger.
Lynn partit finalement, incapable de se mentir plus longtemps. Elle choisit, après de lourdes réflexions et discussions avec son psy, d'abandonner ce qu'elle avait créé avec passion durant des années.
Terminés, la jolie maison, le grand jardin, la famille parfaite. Ce fut au tour du père, Ewan, d'assumer ses trois enfants. Jusqu'à présent tentant de percer en tant que journaliste free-lance et vivant plus ou moins aux crochets de sa femme, il n'eut d'autre choix que de se trouver très vite un travail qui ne lui convenait pas. Le quatuor fut contraint de déménager dans un appartement bien trop modeste à Seattle.
Ewan perdit peu à peu la passion qui l'animait chaque jour. Il travaillait dur, souffrait terriblement de la perte de sa femme et découvrait chaque jour qu'il ne connaissait pas ses enfants si bien que cela. Jesse choisit de lui en vouloir terriblement. Ryan s'enferma dans une certaine arrogance propre aux jeunes de son âge, et Milow continua de se voiler la face. Il garda au fond de lui sa souffrance, et camoufla cela en portant sur son visage un masque antipathique au quotidien.
Face à l'absence de plus en plus marquée de leur père, ce fut Jesse qui endossa naturellement le rôle de patriarche. Si le trio parvenait à s'en sortir sans véritable adulte, la présence de Jesse était nécessaire pour avoir un point d'accroche.
De son côté, Milow devint un enfant qualifié de 'casse-cou'. Grimpant, sautant, courant et tombant sans arrêt. L'école, étrangement, lui permit vite de trouver un équilibre dans cette usante hyperactivité.
Il demeura toute sa scolarité un élève moyen, qui aurait pu faire mieux mais qui ne s'en donnait pas la peine. Il était moyennement intéressé par les cours et peinait parfois à rester assis des heures durant. De temps en temps, pour faire plaisir à Jesse – et seulement pour lui faire plaisir -, il ramena de très bonnes notes. Le reste du temps, sa moyenne restait à 10 avec une justesse arrogante. Comme s'il faisait exprès de rester à la limite du remontage de bretelles.
Un certain équilibre était parvenu à s'instaurer dans sa vie jusqu'à ses onze ans. Jesse, âgé de vingt-et-un ans, avait décidé de quitter la maison pour ses études. Et son choix n'appelait aucune contestation. Milow eut du mal, en premier lieu, à accepter ce départ, bien que Jesse ne s'installa guère loin d'eux, et lui en tint longtemps rigueur. Il apprit alors très vite à se débrouiller tout seul, que ce soit pour l'école, pour les questions existentielles et pour les autres problèmes d'enfant de son âge.
À ses douze ans, il se mit officiellement à faire du Parkour. Avec des copains de classe, sans même savoir comment s'appelait cette discipline, ils se retrouvaient après ou avant les cours et pendant les jours de repos dans le parc près de leur école, où ils l'exploitèrent au maximum pendant un an – avec des bobos à différentes échelles, le pire étant une jambe cassée pour l'un d'eux -, avant d'oser 'jouer' en plein cœur de la ville. Dans de petites ruelles, puis en pleines rues … Milow passait alors de moins en moins de temps chez lui. De toute manière, ce n'était pas leur père, à présent chauffeur, qui allait remarquer son absence.
Après trois années de pratique, la bande de copains eut le temps de bien évoluer : certains partirent, d'autres arrivèrent, très peu restèrent .. Milow continuera toujours avec assiduité, et sera même parvenu à initier sa sœur à cette pratique. Elle le rejoindra parfois pour s'entraîner avec lui, plus par amusement que par réelle passion comme son petit frère.
Comme chaque jeune de son âge, il s'occupera également avec des jeux vidéos, beaucoup de sport – il testera, à treize ans, la danse classique sans le dire à ses amis, et en fera pendant deux ans.
En parallèle, lui et Ryan furent régulièrement contraint d'appeler Jesse par manque de nourriture. Leur père n'était pas un mauvais bougre, non … seulement un homme dépassé par la vie et qui en oubliait beaucoup trop de choses, jusqu'à nourrir ses propres enfants. Les deux plus jeunes furent forcés de vivre la plupart du temps aux crochets de leur grand frère, et il arrivait souvent à Milow et sa soeur de s'incruster dans son appartement pour fuir l'ambiance morose de chez leur père.
À quinze ans, Milow se fera arrêter par la police pour avoir escaladé un bâtiment interdit et pour avoir tenté de fuir les autorités. D'un bond loupé, il se sera retrouvé quelques mètres plus bas, la jambe coincée entre deux énormes conteneurs. Aucun problème pour les flics pour le cueillir avec ça. Il en gardera une bête entorse. Ewan étant absent, ce fut Jesse qui viendra le chercher au commissariat et qui se chargera de le 'punir'. Blessé dans son estime, Milow haussera alors le ton, et les deux frères se disputeront violemment en plein cœur du commissariat. Ils se feront calmer par les autorités après en être venu aux mains.
La vie de Milow ne présenta aucun autre réel accroc. Il se contentait de vivre, comme tout jeune de son âge, et de tenter de s'adapter à ce monde déjà bien difficile. Malgré toutes les disputes avec son frère aîné – la plus récurente partant généralement d'un « tu n'es pas mon père » de la part de Milow -, les deux garçons seront très proches. Ryan sera d'ailleurs l'entremetteuse, toujours entre les deux lorsqu'un litige éclatera pour calmer le jeu malgré son caractère explosif.
Post-apocalypse
Les premières rumeurs, il les entendit à l'école, d'une oreille distraite, pas franchement concerné ni vraiment convaincu. Ses camarades de classe étaient pourtant très emballés par cette histoire de cannibale fou, si bien qu'arrivé le soir, Milow n'avait pas pu s'empêcher d'en parler à sa sœur, qui lui rit presque au nez, qualifiant ce mythe comme d'un ' fucking bullshit' et Milow de grand naïf. Ce dernier était resté perplexe. Il avait beau ne pas y croire, ça le travaillait malgré tout.
Quelques temps plus tard, dans sa classe, Jared, un camarade, se fit étrangement remarquer. L'air hagard dans les couloirs, pâle comme un linge, Milow avait pensé à une sale gastro, et songeait au courage qu'il fallait pour venir en cours dans cet état. C'était le 10 octobre, et Jared fut envoyé à l'infirmerie cinq minutes à peine après le début du cours, le professeur étant inquiet de son état.
Il ne revint plus jamais.
D'autres rumeurs circulèrent, cette fois à son sujet. Il aurait apparemment, alors qu'il fut toujours un jeune discret et sans histoire, attaqué violemment l'infirmière. Cette dernière serait depuis à l'hôpital, et quant à Jared … Personne n'en savait rien.
Milow assistait à tout cela avec tout le détachement qu'il possédait afin de se protéger.
D'autres cas similaires furent répertoriés et malgré les rires moqueurs de Ryan qui l'aidaient à tout prendre à la légère, le cadet commençait à avoir peur de ces soi-disant morts-vivants. Ça avait beau être trop gros pour être vrai, il y avait à présent des images qui circulaient, que Milow eut tout le loisir de voir et de revoir sur internet.
La fermeture de l'école termina de convaincre l'ado : ça sentait mauvais, genre grave mauvais.
À partir de là, il ne quitta plus sa famille d'une semelle. Il fallait toujours qu'il soit au moins avec l'un d'entre-eux, même leur père, pour se sentir rassuré. Seul, Milow se sentait oppressé, en danger constant. Vulnérable.
Les jours passèrent et la situation empirait encore. Très vite, Jesse fut contraint de revenir vivre avec eux, ce qui fut un soulagement pour le reste de la famille. Il rapporta toutes les réserves qu'il put de chez lui.
Durant l'une de ses absences, Milow décida de sortir malgré sa crainte. Seul. Pour voir de ses propres yeux l'ampleur des dégâts. D'abord méchamment renvoyé chez lui par un militaire, il détourna les ordres en passant par les toits. Une zone avait été mise en quarantaine et était grandement surveillée, ce qui rendait le cadet des Lewis si curieux qu'il ne put s'empêcher de s'en approcher.
Il eut alors, du haut de son perchoir, tout le loisir de voir la catastrophe qui prenait de l'ampleur. Et c'était encore pire que ce qu'il imaginait.
Choqué, il était après ça rentré chez lui sans demander ses restes, manquant, à plusieurs reprises, de dégringoler de plusieurs mètres de hauteur à cause de sa panique.
La petite famille resta cloîtrée un mois complet dans leur appartement, dans une vague sécurité qui les faisait dormir que d'un seul œil. Des grognements, des râles, des cris, des coups de feu … Il était probablement plus dangereux de sortir au vu du danger au dehors que de rester enfermé entre ses murs fragiles. Parfois, on frappait à leur porte. On appelait à l'aide. Et malgré l'insistance de Ryan, personne ne leur ouvrit. 'C'étaient eux ou nous', voilà ce que disait leur père. Le monde tel qu'ils le connaissent aujourd'hui avait commencé. Chacun pour soi.
Ils avaient des réserves, dans lesquelles ils puisèrent jusqu'à la dernière miette, et plus encore. Milow étant le plus vif et rapide avait décidé – sans vraiment demander l'autorisation -, d'aller voir où en était leurs voisins au niveau nourriture. Une nuit, alors qu'il avait l'impression que le reste de sa famille dormait, il s'était faufilé au-dehors, passant par la fenêtre de leur salle de bain pour longer le mur de leur immeuble jusqu'à l'appartement voisin. Vide. Les lumières encore allumées. Et, au sol, des traînées de sang séchées. Milow avait rebroussé chemin, effrayé et pas préparé.
Il y était retourné la nuit d'après, armé, cette fois-ci, d'une dague de collection qui, jusqu'à présent, n'avait servi qu'à décorer sa chambre. Il n'eut aucun mal à pénétrer chez ses voisins.
Une fois à l'intérieur, il avait pris le temps d'écouter. De humer, même. Et ça sentait mauvais. L'odeur de pourriture qui avait envahi l'appartement des Lewis venait probablement d'ici.
Le cadet avait traversé le salon sur la pointe des pieds, se sentant totalement vulnérable avec cette lumière impudique toujours allumée.
Il s'était naturellement dirigé vers la cuisine, sans détacher son regard des traces de sang. Au sol, sur les murs, et même au plafond. Il en avait des hauts le cœur.
Il tenta le frigo, et trouva quelques denrées encore consommables. De même dans les placards. Il remplit allégrement son sac à dos, rapidement, en essayant de faire le moindre bruit possible.
Ce fut en retournant à la fenêtre qu'il la vit. Kassandre, la belle brune au moins huit ans plus vieille que Milow, qu'il regardait chaque jour avec un peu plus de passion. Sortir de la salle de bain. Complétement nue. Couverte de sang. L'air hagard, et la moitié de la tête totalement éclatée.
Il s'était arrêté net, main sur le rebord de la fenêtre, et l'avait regardé, choqué. Elle avait avancé vers lui en grognant étrangement.
- Qu'est-ce que c'est que ces conneries … avait-il soufflé.
C'était donc ça. C'était la première fois qu'il se trouvait si proche d'un rôdeur. Et c'était terrifiant.
Il était sorti par la fenêtre, si précipitament qu'il avait manqué de dégringoler tout l'immeuble. Mais il fut de retour chez lui. Le lendemain, on le disputa pour sa prise de risque, mais la réserve s'était remplie, et Milow était sain et sauf, alors … Ils ne crachèrent pas plus que ça dans la soupe.
Leur père fut tué par ces monstres, marquant, au même titre, la fin de leur sécurité dans leur logement. Les rôdeurs étaient entré chez eux, et Ryan et Milow furent contraint d'aller attendre dans une chambre le temps que Jesse et leur père récupèrent les dernières denrées qui pouvaient être sauvées.
Ils partirent ensuite en étant définitivement orphelin. Mais au fond, est-ce que cela changeait vraiment d'avant ?
Milow vécu cette mort avec un recul remarquable et avec un silence de glace. Il en souffrit, bien sûr. Mais il passa vite à autre chose : leur présent à eux, leur propre survie.
Ils errèrent, perdus. En décembre 2016, ils rejoignirent ce camp, à Garfield Highschool, et y passèrent l'hiver. Ils auraient pu y rester, mais cette histoire de viol qui souleva le camp changea la donne. Jesse fut blessé d'une balle perdue dans l'agitation, et, bien que soigné, la fratrie décida de partir. Ou plutôt, Jesse décida pour eux trois. Il était devenu, plus que jamais, la tête pensante du groupe. Milow, de son côté, n'avait pas, peut-être, le recul nécessaire pour prendre réellement parti, ne souhaitant que manger chaud et dormir sans craindre une attaque. Ils quittèrent le lieu, de nuit, et le cadet abandonna quelques personnes avec qui il s'était vaguement lié, sans aucun regret.
En avril 2016, le trio se trouvait aux alentours de Redmond, toujours à marcher sans but, à piller les maisons, à fouiller les magasins. Ils s'étaient retrouvé plusieurs fois en terrain miné, mais la patience de Jesse, l'agilité de Milow et les réflexes de Ryan leur permirent de s'en sortir à chaque fois. Milow regardait ces créatures avec un dégoût mêlé de mépris. Il les regardait de haut lorsqu'il les abattait, écoeuré, un peu effrayé tout de même, bien heureux de ne pas être à leur place.
Il les avait observer. Longuement, perché sur son toit, en sécurité. Il avait détaillé ces corps décharnés, ces lambeaux de peaux séchés, ces trous béants à la place des yeux ou des membres. Il les avait presque étudié, lorsqu'ils geignaient lugubrement, titubant, se traînant, grattant. L'air neutre, concentré. Dans sa tête, l'explication à tout cela devenait de plus en plus limpide. Il vit à travers ces monstruosités une Punition. Quoique ces gens aient fait de leur vivant, ils avaient mérité leur sort, d'une manière ou d'une autre.
Le jour où il avait soumi cette idée farfelue à son frère et sa sœur, les réactions se firent vite entendre. Jesse, aussitôt, avait contre-argumenté avec violence. Ridicule, c'était ridicule ! Avec lui, le débat était clos. Ryan, même si elle n'en pensait pas moins que son grand-frère, fit mine de s'y intéresser et de poser des questions. Et leur père ? Il le méritait. Pour son absence pour ses enfants. C'était un motif suffisant à Milow qui, bien vite, finit par croire dur comme fer à sa pensée. Pour se protéger, alors ? Probablement.
Néanmoins, à partir de là, son attitude changea. Il devint plus renfermé encore, plus froid qu'à l'origine. Toujours attentif. Peut-être au final, avait-il peur d'être puni à son tour, sans savoir quelle était sa faute, même s'il affirmait qu'il n'avait rien à se reprocher et qu'il ne risquait, du coup, rien du tout.
L'année fila, où la fratrie changea régulièrement de planque, où ils évitèrent les ennuis du mieux qu'ils pouvaient, et où, à par quelques bobos et pas mal d'engueulades, rien de dramatique ne se passa.
Ce fut en décembre 2016 que le trio tomba malade. Tous les trois, à quelques jours d'intervalles à peine. Ils s'étaient réfugiés dans un chalet, dans la forêt d'Okanogan-Wenatchee. C'était stupide. Milow s'en voulait d'être si mal en point. Vraiment, comment un simple rhume avait pu autant dégénérer ? Les trois jeunes ne faisaient guère les fiers, aucun n'osait sortir pour chercher du bois pour le feu, étant trop épuisés pour anticiper le moindre danger. Ils pensèrent qu'ils allaient mourir comme ça. Heureusement, ce petit chalet avait été leur refuge une semaine auparavant, lorsque les premiers signes du rhume s'était fait sentir chez le plus jeune. Très vite, ils étaient vaguement parvenu à en faire un repère rassurant, avec quelques réserves. Juste avant que le rhume s'intensifie, que Jesse, puis Ryan, l'attrape, et qu'ils se retrouvent tous les trois brûlant de fièvre.
Ça dura bien deux semaines. Comme au début de l'épidémie, ils épuisèrent leurs denrées jusqu'à la dernière miette, jusqu'à se sentir mieux, bien mieux. Ils quittèrent le chalet au début du printemps, encore effrayé d'avoir pensé mourir ainsi.
Les baroudeurs marchèrent, marchèrent, marchèrent, sans jamais trouvé réel autre but que de survivre et manger à leur faim. Une vie lassante, triste, et terriblement épuisante.
Ils firent une halte revitalisante au No Man's Land en fin du mois de Mars 2017, où ils entendirent parler d'un véritable camp de réfugiés en haut des montages de l'Olympic National Park. Evergreen Ridge. Doux nom de Paradis, qui gonfla la fratrie d'une motivation nouvelle, même si on les avait mis en garde : les rumeurs, à cette époque, n'étaient que des rumeurs. Peut-être que ce groupe avait disparu depuis des mois. Peut-être n'avait-il jamais existé. Ils choisirent de tenter le coup, n'ayant d'autre motivation dans leur vie.
Leur route fut de nouveau semée d'obstacles. Ryan fut blessée alors qu'ils fuyaient une énorme horde de rôdeurs. Rien de vraiment grave même si sa chute avait été impressionnante, du haut d'un bâtiment de l'Industrial District.
Mai 2017. Ils avaient passé la nuit, comme d'habitude, sur un toit. Mais au petit matin, Ryan avait disparu. Kidnappée par un autre survivant. Attirés par des bruits d'agitation, Jesse et Milow assistèrent à son enlèvement, du haut de leur immeuble. Poussé par son impulsivité, Milow avait été prêt à sauter pour l'aider, mais Jesse l'en dissuada, et les deux frères prirent en filature leur ennemi durant toute une journée avant de daigner contre-attaquer.
La rage au ventre face à cette enflure de première qui les provoquait allégèrement – il caressait Ryan en mesurant Jesse du regard, Milow avait serré les poings et crispé la mâchoire. Malgré les ordres de son grand-frère, quand le rire de l'inconnu raisonna, écoeurant, il avait foncé, ne supportant plus ce spectacle. Après une courte lutte, l'agitation fut arrêtée nette par un bruit de détonation. Jesse, le Beretta fumant à la main, avait abattu l'homme. Une balle, et il était hors d'état de nuire. Envoyé au sol par un précédent coup au visage, Milow assitait à la scène en retenant son souffle, dévisageant son frère qui s'avançait vers l'autre survivant. Il pointa de nouveau son arme sur lui, et une deuxième détonation fit sursauter le plus jeune. Une giclée de sang vint salir le sol et les vêtements de Jesse tandis que Ryan se glissait dans les bras de Milow, les joues baignées de larmes. De leur place, les deux plus jeunes eurent ainsi tout le loisir de voir leur aîné tirer une troisième, une dernière fois. Ils eurent tout le loisir de voir la part sombre de leur grand-frère surgir. Toute cette colère, cette injustice, cette peine qu'il retenait chaque jour. Leur agresseur avait été tué d'un premier coup de feu, mais les deux autres semblèrent nécessaires à Jesse pour calmer ses nerfs. Jesse avait tué.
D'autres péripéties s'entassèrent au fond des besaces des trois survivants, pesant sur leur dos et faisant de plus en plus souffrir leurs pieds. Les compétences que Milow parvint à acquérir avant l'épidémie en Parkour leur sauvèrent la mise plusieurs fois, notamment en Août 2017, lorsqu'ils durent fuir un groupe, ou plutôt une communauté de pillards sans cœur. En dépit de Jesse, peut-être, qui n'avait pas une once de l'agilité de sa sœur et de son frère. Le pauvre n'était pas parvenu à sauter de toit en toit avec la même aisance qu'eux, et avait chuté sur l'un des balcons, s'ouvrant le flanc sur une bouteille en verre. Il en garda une vilaine blessure, mais au moins, la petite famille était vivante et loin de ces hommes corrompus. Suite à cela, ils demeurèrent plusieurs semaines sur place, Jesse ne pouvant pas se mouvoir sans souffrir, avant de reprendre la route et poursuivre leur but à l'Olympic National.
Dommage que les plans ne se déroulent pas souvent comme prévu. Le trio arriva en haut de cette montagne et trouva le chalet, oui, en janvier 2018. Mais la communauté qui les faisait tant rêvée n'était plus. À la place, il n'y avait que rôdeurs. La déception fut intense, et, si cela ne suffisait pas, ils se firent encercler alors qu'ils redescendaient doucement par d'autres survivants mal intentionnés.
Il avait suffi d'un seul coup de feu intimidant pour qu'une avalanche se déclenche. En l'espace de quelques minutes, le lieu fut balayé par la neige. Milow perdit connaissance à l'instant où il fut heurté par la catastrophe. Il sera réveillé par le froid glacial, en pleine nuit. Seul. Mais il ne se laissa pas impressionné et partit à la recherche de sa famille, si longtemps que, lorsqu'il finit par tomber sur sa sœur, à moitié consciente, il commençait à faire jour. Elle aussi était miraculeusement indemne. Pour ce qui était de Jesse … Ils ne le trouvèrent jamais. Les deux rescapés furent contraint de redescendre de cette montagne maudite après avoir épuisés leur force à le chercher.
Eurent-ils de la chance dans leur malchance ? De nouveau, ils croisèrent la route d'autres survivants, quelques jours à peine après le drame, non loin de ce fameux Olympic National Park où le duo s'était accordé du repos. Ceux-là, bienveillants, acceptèrent de les remettre sur pieds le temps qu'ils fassent leur deuil. Durant deux semaines, Ryan et Milow demeurèrent protégés et nourris, gratuitement. Peut-être que ces inconnus attendaient leur remise en forme pour leur demander quelque chose en retour, mais ils n'eurent pas le temps de se pencher sur la question. Ils n'étaient pas les amis de tout le monde. Avec un autre groupe, beaucoup plus conséquent, ils avaient des comptes, une histoire d'emprunt, ou d'échange, ou n'importe quoi qui tourna mal. Car lorsque le groupe rival débarqua dans leur petite planque, le 21 janvier 2018, ce ne fut pas pour boire un café. Le sang coula, et Ryan et Milow prirent aussitôt la fuite, sans un regard, sans aider ces six personnes qui leur avaient tendu la main. Ils l'avaient appris et intégrés dès le début de l'épidémie : chacun pour soi.
Leurs pas les guidèrent, en mi-mars, au No Man's Land, où les quelques habitués qu'ils avaient déjà vu auparavant eurent le respect de ne pas demander la raison de l'absence de Jesse.
Ils demeurèrent un mois sur place, apportant une aide nécessaire à la propreté du lieu pour payer leur place d'habitué.
Mais une querelle finit par éclater en avril 2018 entre Ryan et Mandy, qui, d'après elle, s'était montrée irrespectueuse envers sa famille. Mandy était une jeune femme souvent présente dans ce camp d'infortunés, et elle est Ryan ne s'étaient jamais entendues, chacune appréciant de balancer de sales piques à l'autre, sans que personne ne sache comment l'histoire avait commencé. Le différent aurait pu en rester là si elles n'en étaient pas venues violemment aux mains. Elle et Milow partirent le lendemain, ne supportant plus l'ambiance et la vie de sédentaire.
Au fil des jours et des semaines, ils glissèrent lentement dans la côté sombre de la survie, et se mirent petit à petit, par la force des choses, à voler les hommes qu'ils croisaient. Les solitaires n'étaient pas les plus faciles, et la fratrie manqua quelques fois d'y laisser plus que des plumes. Le mieux était encore les groupes de nomades. Milow n'étant pas bien grand et étant discret et habile, il parvenait chaque fois – ou presque -, à trouver des trésors. Parfois, Ryan servait de distraction. Une demoiselle en détresse parvenait chaque fois – ou presque – à faire baisser sa garde aux plus endurcis.
Ryan et Milow cultivaient les idées pour survivre en dépit d'autres survivants, allant même jusqu'à en faire un jeu. A l'heure actuelle, leurs pas foulent la route abimée de Fall City.
Survie
Généralement, il va en ville pour s'entraîner au Free-Running et se défouler en cassant quelques trucs et en se faisant ses scénarios dans sa tête. Il est presque toujours seul, et ça lui va parfaitement. Il peut également passer des après-midis au No Man's Land à troquer pour trouver de nouveaux Comics et parfois - mais chuuut- il s'amuse à voler, à ses risques et périls.
Quand il reste au camp, il est également du genre à aider pour renforcer la sécurité, réparer des trucs et améliorer le confort. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il est assez volontaire et n'a pas peur de se salir.
time to met the devil
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Re: Milow Valentin Lewis - Horizon crying
Ven 28 Sep 2018 - 21:54
Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Bonne rédaction !
Rebienvenue avec ce bout de bonhomme !
T'as tout pété le code en plus non mais ! ^^ (edit : c'est réparé )
Et sinon bon choix d'avatar !!
- Invité
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- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Milow Valentin Lewis - Horizon crying
Ven 28 Sep 2018 - 22:20
Méh pardon et merci >< Je m'en sortirai jamais avec ces codes !
Et merciiiiii <3
Et merciiiiii <3
- Invité
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Re: Milow Valentin Lewis - Horizon crying
Sam 29 Sep 2018 - 14:10
J'suis pas un bébé èoé vous êtes jaloux de ma jeunesse c'est tout ~
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