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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 20:54



Carmen le fixa de ses yeux noirs alors qu'il semblait si détaché à l'idée de parler de son frère décédé. Elle même avait toujours un pincement au coeur en repensant à Ana Lucia, et cette injustice qui avait causé sa perte. Elle s'était parfois imaginée un avenir différent. Si elle avait été mordue à la place de sa soeur ? Peut-être qu'Ana aurait été encore de ce monde à l'heure actuelle. Sans doute remise avec Axel avec qui elle aurait eu des enfants ... Jasper de son côté serait peut-être aussi en vie. Finalement, peut-être que les gens qui s'attachaient trop à elle étaient voués à une mort certaine. Ses muscles se tendirent en y pensant, alors que le brun parlait de tuer les deux survivants.

Ca me va. Je ne peux pas prendre le risque qu'ils tombent sur des gens de mon camp. Elle hocha la tête. Ce ne serait pas un plaisir de leur ôter la vie, mais bien une question de protection.

Je comprends. la Navajo hocha la tête. Bien sûr que c'était compréhensif de tuer pour protéger les siens ou sa propre vie. Je suis désolée pour ton frère, pour c'que ça vaut.

Lui semblait si détaché de tout cela. C'était peut-être ça la solution. Ne plus s'attacher à qui que ce soit. Plus de douleur, plus de peine. Plus de sensation désagréable de n'être qu'une ombre errant sans but précis quand la perte devenait trop difficile.
Il était observateur; Evidemment qu'elle était attachée à ce genre de détails, bien qu'elle se contenta de répondre par un haussement d'épaule. Crois moi, tout serait plus simple si je ne l'étais pas. admit-elle avec un sourire triste, baissant le regard vers le sol.

Combien de personnes avait-elle tuée, et pourquoi. Le calcul ne fût pas bien long. Quatre. Une nouvelle cigarette fit son apparition entre ses doigts en se rappelant les événements. Toujours pour protéger quelqu'un, jamais pour moi même. Il connaissait déjà la première victime, elle pouvait embrayer sur les trois autres. Le tout premier était un pillard, c'était un accident. Je lui ai tiré dessus, et la balle à touché le torse. J'ai dû m'enfuir pour éviter les représailles. Avec ce Norvégien... Dwight, si elle se rappelait correctement de son nom. Tu connais la seconde. Et les deux autres...

La torture. Il lui sembla que ses ongles se faisaient de nouveau arracher en y repensant. Elle ferma les yeux un instant, se refusant à se rappeler les supplictions. C'était un massacre. Admit-elle en détournant le regard. Elle avait tellement de mal à en parler. J'étais...
Avec une personne chère à mes yeux. Deux, en fait. On s'est fait capturer par ces pillards qui nous ont torturé en espérant trouver l'emplacement de notre camp. Mon partenaire à profité d'un instant de flottement pour récupérer nos armes, et massacrer deux des quatre types. J'en ai égorgé un, et j'ai éventré le second. Littéralement.


Elle se rappelait parfaitement de cette sensation du tomahawk s'enfonçant si facilement dans l'abdomen du chef de bande, alors que les organes vitaux s'était écroulés à ses pieds. De ce regard vitreux alors que la mort récupérait son dû. Ivre de haine, elle avait taillé en pièce ces hommes qui en avaient voulu à sa vie, celle de Jasper, et de leur fils à venir. J'étais tellement en colère, haineuse, que je me suis laissée dépassée par mes émotions. Mais j'ai toujours tué pour protéger. Comme toi. précisa t-elle en relevant enfin les yeux vers lui, chassant les brumes de son passé.
Au moins, elle avait répondu honnêtement à sa question. Question tellement plus ennuyeuse, mais qui m'intéresse. Tu faisais quoi avant tout ça ? Tu ressemble pas à un ouvrier,
ou un serveur. Tu me fais penser à un banquier ou un truc de ce genre, avec ton langage et tes manières de négociateur.


C'en était presque un compliment dans sa bouche. Si il laissait plus libre court à ses pulsions, il avait pourtant su gérer d'une main de maître son stress quand les trois leurs étaient tombés dessus. Pour demain matin. Il y à une petite entrée derrière la station. Une issue de secours par laquelle on pourra passer.
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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 20:55

Quatre personnes. Ça commençait à faire. Mais c’était – probablement – toujours moins que ses propres massacres. Kareem l’écouta, il imagina dans son esprit ce à quoi ça pouvait ressembler. Il essaya par la même de voir qui pouvait être avec elle à ce moment-là. A quoi pouvait ressembler une personne chère à ses yeux ? il se figurait un homme, bizarrement. Un grand brun, avec un air doux, plus expressif, patient. Contrairement à elle. Il ne savait pas vraiment pourquoi. Il ne s’y attarda pas. Essayant de tromper l’ennui comme il le pouvait. Et sa question à elle lui arracha un soupir, avant qu’il ne pouffe de rire. Banquier, non.

« J’étais négociateur. » Déclara-t-il de but en blanc à sa remarque. Au moins comme ça, elle le savait. Elle avait vu juste à son sujet. « Pour une entreprise pétrolière, je négociais les prix et les contrats, les livraisons, les coûts, tout. » ça lui manquait. Pas plus que les petites sauteries, les femmes vénales et le bon whisky. C’était surtout la pression à chaque début d’entretien, l’impression de marcher sur des braises, qui lui manquaient. « Et j’étais très doué. »

Il n’y avait pas à rougir d’être conscient de ses capacités, comme de ses réussites. S’il passait pour vantard, Kareem s’en moquait : il savait qu’il était plus que compétent. On venait le voir parce que derrière son caractère volage et son imprévisibilité, il était vraiment bon dans ce qu’il faisait. Et il ne faisait que se référer à l’art de la guerre : ça n’était pas que physique. Il fallait connaître son ennemi, davantage que soi. Les faiblesses, les forces, les failles. Tout ça.

« Je suis parfois content de voir que c’est toujours un peu utile. » Murmura-t-il avant d’esquisser une petite grimace de douleur. Ses muscles échaudés étaient en train de s’apaiser, et la douleur s’installait avec les courbatures. « Ton crâne, ça va ? » Demanda-t-il de but en blanc à la femme à ses côtés, se justifiant très vite : « Si je dois compter sur toi tout à l’heure, il faut que je sache si tu as des vertiges ou la tête qui te tourne. » Encore un peu et on aurait pu le croire sympathique ! Kareem ne l’était pas. « Et ne me mens pas. »

Etant lui-même bon menteur, il savait les reconnaitre. C’était un comble, mais c’était ainsi. Soupirant, il chercha dans sa tête un instant avant de relancer soudainement la conversation : le silence ne lui convenait décidément pas…

« Comment s’appelait ton premier compagnon ? » Forcément, ça sortait un peu de nulle part. « Me regarde pas comme ça, il faut que je tue le temps. » Se justifia-t-il dans la foulée, conscient que ça faisait cheveu tombé sur la soupe. « Tu préfères quoi ? Que je te retourne la question ? Qu’est-ce que tu faisais avant dans ta vie ? Comment s’appelait ton chat ? Ou est-ce que tu vivais ? Tu as grandi où ? De quoi ta mère est morte ? Pourquoi tu n’as pas connu ton père ? Tu as des enfants ? Combien ? Pourquoi ? »

Un soupir lui échappa, il remonta ses jambes à lui, posant ses coudes dessus. La nuit serait interminable s’il devait attendre le petit matin… Non. Il voulait agir. Bien avant les premiers rayons du soleil, il remonterait pour les finir. Dès le premier instant de calme, où il les sentirait piquer du nez, il irait les finir.

« Bon sang, ça en fait des questions. » Murmura-t-il avant de relever les yeux. « Ils ne nous entendent pas, en haut ? » Demanda-t-il en s’en inquiétant finalement.





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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 20:59


Ca ne m'étonne pas. Pour le coup, son compliment était sincère. Il savait garder son sang froid dans certaines situations, et ce n'était pas monnaie courante.
Venant effleurer sa plaie désormais sèche à la question du brun, Carmen grimaça un instant. Douloureux, mais ça ira. J'ai connu pire, t'inquiète.

Se traîner dans une maison envahie de Wendigo avec le ventre ouvert par exemple. Après une chute d'un étage. Ce fût peut-être la première fois qu'elle offrait un sourire sincère au brun avant de s'emparer de son tomahawk, récupérant sa pierre à aiguiser pour l'affûter. Quitte à tuer le temps, autant le rendre utile aussi. Elle s'occuperait de soigner ses propres plaies une fois qu'ils auraient terminé le travail. Sa question la prit de court, alors qu'elle observait avec des yeux étonnés. Ana Lucia. Ou Enola, si tu veux son vrai prénom. Ma petite soeur. Il fallait bien tuer le temps oui. Une fois l'aiguisement terminé, elle épancha d'un geste du poignet le sang coagulé à sa tempe, récupérant une lingette et du désinfectant dans son sac pour en enlever le surplus alors qu'il continuait de lui lancer une quantité de question impressionnante. Grimaçant quand le produit se heurta à la plaie à vif, elle écouta néanmoins ce qu'il disait, répondant à la suite.

Tant mieux, ça me permettra d'en savoir plus sur toi. lança t-elle avec amusement, posant un pansement de fortune sur sa plaie. Ca devrait faire l'affaire pour quelques heures. J'étais gérante d'une boîte de nuit. Je n'avais pas d'animaux mais j'ai désormais un chien,
Alsea. J'ai grandi à Seattle pour l'école, et en réserve Navajo pour les vacances, chez mes grands parents. Ma mère est morte d'une leucémie, donc j'ai dû ... lâcher mes études et trouver un job pour m'en sortir.
Ca faisait mal cette connerie de désinfectant, songea t-elle en revenant appuyer légèrement sur la plaie pour s'assurer que le pansement tenait en place. Et enfin, mon père est parti quand j'avais six ans. Il à fait trois gosses à ma mère et l'a quitté pour une de ses collègues de boulot. J'ai jamais cherché à entrer en contact avec lui.

Elle ne répondit pas pour la question des enfants. C'était trop douloureux, vraiment. Et si après un mois et demi, son corps avait au moins retrouvé sa mobilité et sa souplesse, ça ne l'empêchait pas de se sentir rattachée à son fils par une chaîne en cet instant précis. A moi. Ton prénom, déjà. Car je déteste cette idée de ne pas le connaître. Ce sera ça, ou je t'en invente un.

D'ailleurs, il ne lui fallût pas longtemps pour le trouver. T'as une bonne tête de yankee,
mais je peux toujours te surnommer Nashoba si t'aime tellement les cultures sauvages.


Louveteau. Ca lui irait bien tiens.

Elle comprenait cette inquiétude, qui lui fit stopper ses questions. Pas avec le vacarme qu'ils ont fait jusqu'à maintenant. affirma t-elle en se relevant doucement, soulagée de voir qu'elle ne souffrait d'aucune migraine. On attendra la nuit. Jetant un coup d'oeil à sa montre, elle rajouta. Vers minuit. Il leur resterait une petite heure à attendre encore. Mais au moins, ils n'auraient pas le risque de les croiser au petit matin. Je n'aime pas prendre les gens en traître, mais après ce qu'il vient de se dire... Mieux vaut éviter les risques inutiles.

Se tournant vers le brun, elle rajouta.

Tu compte vraiment venir avec moi au stade alors ? Ce sera pas une partie de plaisir. Et je dois passer dans un ancien abri avant. Son ancien camp. Le vieux motel ou Ana avait été brûlée. J'ai des trucs à récupérer la bas.
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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 21:00

« Toi, gérante d’une boite de nuit ? Laquelle ? » Questionna-t-il par curiosité. Il n’était pas sûr de l’avoir déjà faite, celle-ci, qu’importe ce qu’elle ait pu être. Pinçant les lèvres, il pouvait se souvenir comme si ça datait de la veille des soirées de débauche qu’il avait pu faire dans sa vie. Tout du moins, il se remémorait avec aisance l’impression de liberté qui en découlait et les gueules de bois violentes chaque lendemain. « Tu n’as pas vraiment le… Physique de ce genre de métier. » Commenta-t-il avec un sourire amusé : « La plupart des gérants que j’ai fréquenté était… Des hommes pour commencer, en costume cravates, et magouilleurs de première. » Evidemment. La majorité trafiquait avec la mafia pour alimenter les bars. « Des gens admirables. » Ironisa-t-il.

Ça en faisait, en tout cas, des choses à retenir sur elle. Les noms lui passèrent au-dessus, mais il garda le silence d’un bout à l’autre pour essayer de tout bien enregistrer. C’était des infos diffuses, mais qu’il saurait réutiliser en temps et en heure, sans aucun doute. Il la scruta, alors qu’elle lui redemandait son prénom. Ça devait faire la troisième fois depuis leur rencontre. Et la femme qu’il avait trouvée, prête à se jeter du pont, semblait être déjà loin.

« Je m’appelle Kareem. » Il le posait là, parce qu’elle le méritait. Peut-être pas aussi ennuyeuse qu’il ne l’imaginait. Elle avait su lui prouver le contraire en tout cas. « Ça veut dire généreux, noble, en arabe. Et je suis né à Dubaï, je me suis installé en Amérique à mes dix ans. » C’était pour ça qu’il maitrisait les deux langues, avec quelques notions d’espagnol en prime, et parfois de russe lorsqu’il se souvenait de son aîné passé là-bas. Le chinois, par contre ou le japonais, ne l’avaient pas du tout marqué ! « Qu’est-ce que ça veut dire, Nashoba ? »

Vrai que l’agitation au-dessus devait couvrir au moins leurs voix. Mais ils devaient être prudent pour ne pas attirer l’attention ici : Kareem voulait absolument compter sur l’effet de surprise. Et maintenant que la brune se raffistolait d’elle-même sans lui demander son avis, ou de l’aide, il comprenait qu’il n’était pas le seul à vouloir user de tous les moyens à disposition pour écarter la menace.

« Pour ce manteau, bien sûr que je viens. » Repondit-il avec un air malicieux. « Enfin, il faudra convaincre Jeffrey, mais il y a beaucoup de ressources qui y ont été abandonné. » Même au bout de deux ans, les caisses de nourriture, ou d’eau par exemple, il en restait à foison là-bas. Sans parler des armes, et des stocks de médicaments. Ceci dit depuis le temps, quelques courageux avaient du tenter l’offensive pour faire main basse dessus. « Je ne sais pas si les rôdeurs y sont toujours, par contre… » Probablement. « Nous avons une voiture, avec nous, si tu veux. »

La jeep était confortable et fonctionnelle. Elle leur servait d’abri lorsqu’ils ne trouvaient pas de logement pour la nuit. Et puis surtout, l’habitacle permettait de survivre aux grosses villes, pour peu que l’essence et la batterie suivent le mouvement. Jeffrey en prenait soin, pour sa part. C’était son outil, et il n’avait que trop conscience de sa nécessité.

« Ou est-ce que c’est ? » Demanda-t-il soudainement. « Cet abri dont tu parles ? Et qu’est-ce que tu dois récupérer ? » Enchaîna-t-il dans la foulée.





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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 21:08


Le blacklist, dans le coeur de Seattle.

Elle savait pertinemment qu'elle n'avait pas le profil d'une gérante de boîte de nuit, aussi sa remarque lui arracha un bref sourire amusé. Désolée, j'étais pas dans les magouilles et j'gagnais ma vie honnêtement. Par contre, ma grand mère Navajo détestait cette idée. Celle de ressembler plus à une américaine qu'une sauvage.

Grand mère Ama. Ce qu'elle pouvait lui manquer par instants, même si elle n'aurait jamais imaginé cela possible. Mais au moins obtint-elle gain de cause en apprenant son prénom. Kareem. Carmen hocha un instant la tête, ravie d'enfin le savoir. Quand au prénom amérindien... Louveteau.Tu n'as peur de rien, tu fonce tête baissée et par moments tu en serai presque attachant si tu ne mordais pas aussi fort.

Elle n'oubliait pas leur rencontre commencée sur un combat après tout. Et visiblement, il était aussi obstiné qu'un bébé loup, vu qu'il comptait la suivre pour une simple histoire de fringue. La brune secoua doucement la tête, alors qu'il parlait d'un véhicule. C'est gentil, mais j'ai déjà le mien.

Sa Vegas Jackpot devait attendre bien sagement son retour d'ailleurs. Quand à Jeffrey, restait juste à espérer qu'il arrive bientôt. La route va être longue jusqu'au stade, on devrait peut-être attendre son arrivée dans le coin non ?

Quand à ce qu'elle comptait chercher... A nouveau, la Navajo soupira longuement. Un peu de tout. Des effets personnels, quelques médicaments qui devraient être encore valable, et me recueillir sur la tombe de ma soeur.

Enfin. Ce qu'il restait du bûcher funéraire qui avait dû s'écrouler depuis le temps, surtout. Quand je t'ai dis que je suis partie par manque d'air, j'étais sérieuse. Et j'ai besoin de revenir un peu sur mes pas pour me retrouver.

Pour le coup, elle était bel et bien perdue. Entre la vie et la mort, même si son récent combat semblait lui confirmer qu'elle était plus proche des vivants que des esprits, et dans l'idée de la place qu'elle voulait dans ce monde. Pour revenir au sujet des rôdeurs, j'ai un moyen très simple pour passer inaperçu, mais je suis persuadée qu'il ne te plaira pas.

Elle même détestait ça après tout. Se couvrir du sang d'un mort n'avait rien d'engageant mais au moins permettait-il de se fondre dans la masse à condition qu'une pluie diluvienne ne leur tombe pas dessus. Un silence s'était fait, alors que le temps passait et que les éclats de voix au dessus d'eux commençaient enfin à se tarir, lui faisant doucement relever la tête. Ils ont dû s'endormir. A moins que l'un d'entre eux ne monte la garde...

C'était une chose probable. Après un événement de ce genre, jamais elle ne se serait endormie tranquillement en prenant le risque qu'on vienne la tuer dans son sommeil. Mais ce n'était plus son problème. En silence, elle se releva souplement, empoignant son tomahawk. Faisant signe à Kareem de le suivre d'un signe de tête, la brune poussa la lourde porte pour se retrouver en extérieur. Si à l'avant, les wendigo agglutinés contre les murs ne les virent pas, un craquement sec se fit entendre quand elle brisa le crâne de celui à sa portée. On entre, on finit le boulot et on ressort. Chuchota t-elle au brun alors qu'elle sentait déjà ses muscles se tendre sous la pression. Ca te convient ?

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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 21:09

Louveteau ? Kareem fronça un sourcil : il n’était pas un chiot attachant. Et ça, elle s’en rendrait rapidement compte. De la même manière, il devait être sensiblement plus vieux qu’elle, et de loin bien plus sordide. S’il avait dû trouver un animal totémique, ça ne serait certainement pas celui du loup. Il n’était ni noble, ni du genre à se balader en meute. Il ne contribuait pas à l’équilibre du monde, il n’aidait pas. Un vautour aurait été son genre, ou un chacal à la limite si on voulait rester dans le registre. Au mieux, il était un chien fou, sans maitre, et sans être capable de trouver le nord. Il se contenta d’un sourire : Nashoba ne lui convenait pas. Mais Louve lui allait bien à elle, vraisemblablement.

« Tu paris combien qu’il sera là avant que tu ne comprennes ce qu’il se passe ? » S’amusa-t-il en levant les yeux au ciel. Du Jeffrey tout craché ! « Je vois d’ailleurs que tu n’as pas l’air d’avoir peur de le rencontrer, lui. » Ajouta-t-il. « C’est que j’ai été très juste dans les mots que j’ai choisi pour le décrire ! » S’enthousiasma-t-il comme un enfant.

Et il acceptait de faire une pause pour qu’elle récupère des effets personnels. Des médicaments, des trucs, des bidules, et une séance de recueillement sur une tombe. Joyeux ! Il ne dit rien sur le coup, conscient que tout ce qu’il pouvait en penser ne ferait que l’agacer davantage. Lui n’avait jamais eu dans l’idée d’offrir une sépulture correcte à son frère… Probablement parce que la zone restait dangereuse, mais aussi parce qu’il n’attachait que peu de sentiments à une tombe. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire ? De toute façon, il était mort, et revenir lui parler ne le ferait que passer pour fou.

Il se redressa simplement en même temps qu’elle, vu qu’elle semblait donner le La. Ça faisait assez longtemps qu’ils étaient assis l’un comme l’autre, il n’en sentait plus vraiment ses jambes. Kareem eut l’impression qu’elles étaient comme raides, et eut du mal à remonter les marches pour retrouver la surface et donc l’extérieur. Mais le froid lui mordit la peau, le réveilla d’un coup, comme s’il sautait dans une piscine de glaçon. Sa main se porta immédiatement à son poignard, alors qu’ils revenaient ensemble sur leurs pas. Les rôdeurs, il les vit comme elle, et il la vit surtout exécuter le plus proche avec une simplicité désarmante.

Kareem hocha simplement la tête : entrer, bosser, sortir. C’était dans ses cordes. La nuit bien installée leur permettrait d’être furtif. Il esquissa un sourire mauvais, alors qu’elle ouvrait la voie et qu’il l’aida à démettre le plus silencieusement possible deux planches près d’une fenêtre. Un craquement plus fort qu’un autre les fit se figer tous les deux, pour tendre l’oreille : seulement les grognements des morts, pas d’autres indications. Ils réussirent à se faufiler, avant que l’odeur de décomposition ne lui saute au nez. L’homme retint une toux qui s’étouffa dans le fond de sa gorge, alors qu’il venait se glisser derrière Louve, près d’une étagère.

Dans le noir, l’endroit était d’autant plus lugubre, il ne discernait que des formes relativement abstraites pour lui. Sa main se posa sur un vêtement poussiéreux, ils enjambèrent ensemble un cadavre fraichement tué au sol, avant de se glisser au bout de l’allée en se penchant. Ils la virent : la silhouette de l’un des deux hommes qu’ils avaient rencontrée aujourd’hui. Clope au bec, essayant de garder ce qu’il lui restait de calme, malgré la pression qui régnait et les morts qui s’agglutinaient. Il tira sur sa cigarette, éclairant faiblement son visage et sa barbe fournie. Un rictus méprisant plus tard, il avisa la femme à ses côtés d’un regard perçant :

Comment voyait-elle la suite ? Parce que là, si elle ne lui donnait pas les indications tout de suite, il se redresserait pour aller lui trancher la gorge. Ça ne serait qu’une histoire de quelques pas. Six longues enjambées pour lui, tout au plus, et l’effet de surprise de son côté pour s’en charger. Jouable. Risqué, mais jouable…





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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 21:18


Occupe toi de lui.

Son murmure avait été donné, alors qu'elle disparaissait dans l'ombre en direction de l'ancien dinner ou devait dormir le second pillard. Et elle ne s'était pas trompée. De toute manière, le bruit sec de la porte le fit sursauter alors qu'il émergeait d'un demi sommeil et la reconnaissait immédiatement. Elle n'eut qu'à lire dans son regard pour comprendre qu'il mesurait dès lors toute l'ampleur de la situation. Le regard du barbu se glissa vers son couteau à portée de main, alors qu'elle restait parfaitement immobile dans l'embrasure de la porte. Silencieuse alors qu'il tonnait qu'il aurait eu mieux fait de les tuer et elle Kareem dès leur rencontre, alors qu'il bondissait de son lit.

C'était un minimum, que de lui laisser le temps de se saisir d'une arme. Tuer les gens dans leur sommeil, ce n'était pas son truc. Question d'honneur. Et de toute manière, le combat n'aurait jamais été équitable entre lui qui devait émerger d'un sommeil, quand elle avait largement eu le temps de se rétablir en mangeant un peu et en se maintenant éveillée. Et si en prime, ce mini combat permettait à Kareem de mesurer l'étendue de ses capacités au combat ce n'était pas plus mal. Peut-être que ça l'intimerait à ne plus tenter de la tuer par exemple. D'un pas souple vers l'arrière, elle évita le premier coup d'estoc que tenta son adversaire, glissant sur le côté quand il tenta de la poignarder au ventre. D'un geste fluide, son arme vint rapidement se ficher dans son abdomen, lui coupant le souffle immédiatement. Un grognement s'échappa de ses lèvres alors qu'elle forçait un peu plus pour ficher le métal au plus profond de son corps, abrégeant ses souffrance du mieux qu'elle put avant de retirer l'arme d'un geste sec tandis qu'il s'écroulait au sol. Au moins, il n'aurait pas souffert comme l'autre qui aurait largement eu le temps de se vider de son sang...

Tournant la tête vers l'embrasure pour y trouver Kareem qui allait sans doute hurler d'ici quelques minutes qu'elle était stupide de l'avoir laissé se réveiller, la Navajo préféra prendre les devants. Chacun sa méthode. fit-elle remarquer en lui jetant un regard en biais, se reculant de quelques pas pour empêcher le sang frais de sa victime de venir se coller à ses bottes. On s'en va. Passant devant lui pour arriver dans le hall d'entrée ou les râles des morts étaient toujours diffus, la brune grimaça. Soit on retourne dans l'abri, soit on part en extérieur chercher ton pote. Dans quelle conditions il pourrait nous rejoindre le plus facilement au juste ?

C'était lui qui devait le savoir mieux qu'elle après tout. Elle ne connaissait rien de ce Jeffrey, elle.
Si tu veux voir si il leur reste des trucs utiles, vas-y maintenant. lui conseilla t-elle tout de même en enjambant le corps du premier mort sans prendre la peine de l'empêcher de revenir en monstre. J'ai peur que les défenses ne tiennent plus très longtemps si on reste encore ici.
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Re: One second

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