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Mais le jour se lève encore

Mar 16 Mai 2017 - 23:02

mais le jour se lève encore
Finn et Lisandro


20 avril 2017.
Bâtiment abandonné, 301 23rd Ave, Seattle.

La veille au soir, Lisandro s’était éloigné du camp, ne prévenant qu’une sentinelle de sa balade nocturne. Cette nuit-là, Lisandro n’avait pas trouvé l’Eglise vide, comme à son habitude, il y avait fait la rencontre d’une jeune femme, du nom de Megan. Qui avait manqué de les faire tuer à cause d’une petite araignée qui s’était glissée juste sous son nez. La petite indésirable était morte bien rapidement, mais non sans avoir fait hurler la jeune femme, attirant de trop nombreux rôdeurs aux portes de l’Eglise. Ils s’en étaient sortis in extrémiste, parce qu’ils s’étaient entraidés. Pour survivre, ils n’avaient pas tant le choix que ça. Mais ça lui avait valu des compliments, des mots qu’il n’était pas sûr de mériter. Courageux ? Lisandro ? Il aurait plutôt dit que son instinct de survie avait pris le dessus, et que si la solution avait été de la laisser se faire dévorer pour avoir une chance de s’échapper … Il l’aurait probablement fait sans hésiter. Heureusement pour la jeune femme, ils avaient eu besoin l’un de l’autre pour s’en sortir. Et dans un second temps, elle avait gagné sa sympathie, sa confiance. Après cet épisode, il n’aurait plus été capable de la laisser se faire bouffer sans tenter quelque chose. Ne serait-ce que pour avoir bonne conscience. Ils s’étaient échappés du festin duquel ils n’étaient autre que le menu, en passant sous la ville, dans les égouts. On les trouvait déjà immondes avant. Il ne fallait pas lui demander de lui décrire ce que c’était à présent. Il leur avait fallu du temps, mais ils en étaient sortis et plutôt que de l’emmener au camp pour dormir au chaud, il l’avait emmené ailleurs. Ce n’est pas qu’il voulait éviter son bon vieux matelas, mais la jeune femme lui avait presque fait une crise d’angoisse à l’idée de se retrouver face à un groupe, nombreux qui plus est.

Sur le moment, l’emmener dans le bâtiment à côté du lycée lui avait paru être une bonne idée. Ils avaient monté les escaliers, escalader le mur de meubles que seul quelqu’un de bien vivant pouvait traverser, puis il l’avait emmené dans la pièce du fond. Cette pièce, il ne l’avait pas choisi au hasard. Eli en avait fait son terrain de jeu. Les murs étaient remplis de graphes et de couleurs contrastées. Il avait choisi ce lieu pour se souvenir. Pour que la nuit soit plus douce, et certainement pas parce qu’il appréciait dormir sur du béton. C’était parti d’une bonne idée, sérieusement. Et même s’il s’était endormi comme une masse, aux côtés de la brune – en tout bien tout honneur, évidemment – la nuit fut rude. Aux premières lueurs de l’aube, Lisandro était inconfortable mais dormait toujours à poings fermés. Aussi, il ne se réveilla pas quand la jeune femme se releva, empaquetant ses affaires et disparaissant, en laissant un mot sur un bout d’enveloppe malmenée. Merci… Bonne chance. A croire que mal dormir n’allégeait pas le sommeil.

Il ne se réveilla que bien plus tard, émergeant à cause d’un bruit dans le couloir. Quelqu’un escaladait le monticule de mobilier qui servait de barrage. Il lui fallait quelques longues secondes pour se resituer. Un regard à côté de lui, sur le bout de papier qu’elle lui avait laissé pour percuter qu’elle était partie. « Mierda. » Il se redresse rapidement, avant de grogner quand tout son dos se rappela à lui. Le béton n’avait rien de confortable. Et il n’avait plus vingt ans. Plus difficilement, il se met debout, ses genoux craquent, ainsi que quelques-unes de ses vertèbres. Il se redresse, sans trop s’inquiéter de la personne qui suivait le couloir en l’appelant par son nom. Y’en a pas beaucoup qui beugleraient comme ça après lui. Finn. Sans s’inquiéter plus pour lui, le chilien se dirige vers la fenêtre, regardant au dehors comme s’il espérait la voir au loin. Mais elle était partie depuis longtemps, il y avait peu de chance qu’il la revoit un jour. « Buena suerte, Megan » L’instant d’après, Finn était dans l’encadrement de la porte, furieux. Et Lisandro s’appuyait sur le rebord de la fenêtre pour le regarder. Le chilien n’avait pas vraiment fière allure. Il avait passé une nuit horrible, il puait la vase des égouts, avec la tête d’un homme qui n’avait pas vraiment bien dormi et une autre odeur de mort flottait autour de lui. Ouais, c’était une sale nuit. Plus que ça, il n’était même pas revenu au camp, laissant le doute quant à son propre retour au camp, en un seul morceau. « Holà Gringo ! Qu’est-ce que t’as à gueuler comme ça de si bon matin ? » Il se doutait bien que c’était à cause de lui que Finn était excédé comme ça. Dans le fond, il était vraiment désolé de l’avoir inquiéter. Mais il ne le montrait pas. Un petit sourire fatigué aux lèvres.  

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Re: Mais le jour se lève encore

Sam 3 Juin 2017 - 1:27

Finn était parti se coucher la conscience tranquille après avoir effectué sa ronde de sécurité autour du lycée. Vérifier clôtures et présences de rodeurs si nécessaire. Un acte presque militaire qui était devenu son quotidien. Cette nuit-là, il pensait faire un crochet par les quartiers de Lis’ pour lui proposer de boire un verre de gin, qu’il avait trouvé des semaines plus tôt et qu’il réservait en cachette comme un ado. Il ne s’inquiéta pas tout de suite, mais au petit matin, sa surprise fût grande quand la sentinelle lui explique la sortie nocturne du chillien et son retour inexistant. Sa mâchoire s’était comprimé à cette nouvelle et une réflexion acide était sorti des lèvres du canadien, vis-à-vis du pauvre homme en garde ce soir-là.

Finn n’aimait pas particulièrement se mettre en danger pour rien, mais il ne supportait pas l’idée d’embarquer d’autres camarades avec lui, juste pour chercher après cet inconscient de Lisandro. S’il était assez idiot pour sortir seul, il devrait être assez grand pour revenir seul. Mais non, le jour s’est levé et toujours pas de vu sur ses fesses bronzés de latino. Il avait donc embarqué une arme de poing qu’il utilisera qu’en cas de besoin et une machette qui ne le quittait presque plus. Au début, la lame lui semblait trop déséquilibré et désagréable. Maintenant, elle est comme une extension de son bras. Utilisant la culpabilité du garde de nuit, il le somma de garder ça pour lui jusqu’à son retour. Finn avait prouvé qu’il savait se débrouiller maintenant. Après le départ de Kaycee, de toute manière, c’est tout le groupe qui ne vivait plus pareille.

Le jour surplomba la ville de ses rayons chauds et de sa moiteur habituelle. Les carcasses de voitures et des cadavres décomposés dessinaient le chemin de l’homme. Il était passé par plusieurs endroit sans vraiment savoir où chercher. Il maudissait Lisandro à chaque fois qu’il faisait chou blanc dans un lieu. Après plus de deux heures de marches et d’une dizaine de cadavre mobile plus tard, Finn s’arrêta devant une église. Sur le coup, il se demandait si vraiment il devrait s’y infiltrer et si ça valait le coup de perdre encore plus de temps et d’énergie. Mais en passant en revue les détails, il remarqua bien sur la disposition du bazar devant la porte. A défaut d’y trouver un chilien en voie de disparition, Finn se disait qu’au moins il y avait des chances de trouver un nouveau survivant. A tort ou à raison d’ailleurs. L’histoire avec Grant lui avait donner un sérieux coup sur le moral et sur le bienfondé de chercher de nouvelles personnes. Les étrangers étaient devenus un réel danger désormais. Et la paranoïa s’implantait encore et toujours dans la tête de l’ouvrier. « LIS ? » Il gueula à travers l’église en s’attendant à de la compagnie. Et plus il avançait dans les lieux, plus les traces de vies étaient flagrantes. Même mort, il fallait qu’il sache. Il ragea de s’inquiéter autant pour le chilien, il n’en méritait pas tant de base. Vu qu’il s’était foutu dans cette merde tout seul.

« Lisandro répond tête de nœud ! Si je te trouve agonisant je te coupe les couille c’est garanti ! Et j’m’en fais un collier ! »

Finn était en réalité furieux, même s’il utilisait l’humour. S’il devait achever son ami, il n’était pas sur de pouvoir lui pardonner cette offense. Enfin, après quelques enjambés et acrobaties à travers le bazar il retrouve Lisandro. Presque en trop bon état. Il mourrait d’envie de lui coller un pain en pleine gueule histoire qu’il lui fasse ressentir sa douleur. Il range sa machette dans sa ceinture et expire fortement, la machoire serrer.  « PUTAIN LIS ! » Il s’approcha de l’homme et il était néanmoins incapable d’être menaçant envers lui.

« Non seulement tu es encore plus moche que d’habitude, mais tu mériterais que je te casse la gueule juste pour expliquer aux autres ton absence ! »

Il était en colère, mais la tension dans son estomac s’était envolé à la seconde où il avait vu Lisandro sur ses deux jambes et dans un état presque correct.

« T’ vas vite m’expliqué c’qui t’pris et p’rquoi, sinon j’te ligote moi-même ici et je te laisse t’faire b’ffer. T’ n’imagines même pas l’risques que t’a pris et que tu m’fais prendre, juste pour r’trouver ton cul de sud-américain ! »

Son accent canadien ressortait encore plus maintenant qu’il lâchait sa frustration. Certains mots étaient parfois mâchés ou difficiles à comprendre. Mais Lis’ avait surement du prendre l’habitude de décrypter le baragouinage de Finn.
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Re: Mais le jour se lève encore

Mar 13 Juin 2017 - 20:56

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Finn et Lisandro


Furieux, oh que oui, il l’était. Dangereux ? Autant qu’une mère inquiète pour son rejeton. Lisandro a un petit sourire amusé qu’il peine à contenir. Il ne souhaite pas l’offenser, il est vrai que pour le coup, c’est lui qui a joué au con. Il était parti sans prévenir personne, ou tout juste une, il n’était pas revenu. Bien sûr, il n’était plus en danger, il aurait pu rentrer et n’inquiéter personne. Mais avec la petite Megan à son côté, il n’avait pas osé rentrer et s’annoncer. Les gros groupes de personnes l’angoissaient. Il pouvait comprendre. Et après ce qu’ils avaient vécu dans cette église, il n’avait été que trop heureux de pouvoir s’allonger un moment, fermer l’œil un instant et ne se relever qu’au petit matin. Ce qu’on pouvait mal dormir, à même le sol. Et pourtant, il ne s’était pas réveillé quand elle s’était réveillée et partie comme une voleuse, ne laissant qu’un mot sur une feuille froissée. Il avait mal partout, il avait mal dormi, il puait les égouts et l’odeur de la mort qui trainait souvent sur les vêtements quand on avait à faire avec les rôdeurs d’aussi près. Il avait besoin d’une bonne douche. Cela lui ferait du bien, et pour son entourage également.

Il hausse les épaules face à la colère qui se déverse de sa bouche. Quelque part, il était touché. Au moins, son absence avait inquiété quelqu’un. L’idée de se faire fracasser la gueule comme justificatif par contre, il passait son tour, il avait assez donné pour cette nuit et il était déjà bien heureux de revenir sans aucune blessure – morsure. La fureur mêlée à l’inquiétude lui faisait retrouver son accent. Là, Lisandro ne put s’empêcher un éclat de rire. Bref, mais c’était trop tard pour le camoufler en vilaine toux. D’ailleurs, il ne fit pas l’effort de se cacher. Il s’agissait de Finn après tout.

« Je suis au moins soulagé d’une chose, quelqu’un pleurera ma perte le jour où je partirai pour de bon… »

C’est dit avec bonne humeur, mais ce n’en est pas moins une vérité qui lui fait du bien. Certes, Finn n’ira jamais dans ce sens, ça ne se dit pas ce genre de chose. Ça se sait, c’est suffisant.

« J’suis désolé d’avoir ruiné ta journée, hermano, j’pensais pas que j’allais vraiment dormir aussi longtemps. J’vais t’expliquer. »

Il prend appui sur l’appui de fenêtre pour s’y assoir, laissant son ami s’approcher. Lisandro prend le temps de s’étirer et de bailler une bonne fois avant de se mettre à table avec nonchalance.

« J’suis allé à l’Eglise – je le fais souvent, j’veux pas de commentaire. »

Il lui lance un regard entendu. Ce n’est pas pour rien qu’il ne parlait pas de ses escapades à beaucoup de monde. Lisandro dans une église pour autre chose qu’un enterrement qu’il gère lui-même, c’était difficile à croire. Et pourtant, depuis le début de l’épidémie, il en avait ressenti le besoin, comme si cela lui permettait de renouer un peu avec les siens.

« Là-bas j’ai rencontré une fille, une vagabonde, quand elle m’a vu, elle a cru que j’allais lui sauter dessus. » Petit rire amusé. « J’ai visiblement des airs dangereux qu’on soupçonne pas, hein ? Bref. Y’a un cadavre qui est venu frapper à la porte de l’Eglise, et l’instant d’après, cette gosse s’est mise à hurler à cause d’une araignée … »

Il lève les yeux au ciel. Les femmes, j’vous jure. Rien qu’à y repenser, il en voulait encore à Megan de les avoir foutu dans ce pétrin. Il avait beau être content de l’avoir rencontré, il aurait préféré éviter de devoir faire plus ample connaissance avec elle dans les égouts.

« On a abandonné l’Eglise en passant par les égouts et je l’ai amené ici pour passer la nuit. J’pensais que j’arriverai à la convaincre de venir au camp au petit matin, mais elle est partie comme une voleuse avant que je me réveille… Puis t’es arrivé. Ça te convient comme histoire ? »

C’était la stricte vérité, mais c’était raconté avec un tel flegme que cela aurait tout aussi bien pu être une connerie de sa part. Mais la vérité, c’était qu’il était bien trop fatigué pour s’inventer une histoire sans queue ni tête.


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Re: Mais le jour se lève encore

Sam 1 Juil 2017 - 1:50

Face à l’air insouciant du chilien, Finn aurait facilement roulé les yeux s’il n’était pas plus occupé à le fusiller du regard. Bon en vrai, sa colère allait passer dans quelques minutes, mais il fallait qu’il lâche la frustration qui lui avait labouré le ventre tout le temps de sa recherche. Lisandro se met à rire et quelque part, ça apaise l’agitation du canadien qui ne peut s’empêcher d’esquisser alors un sourire, suivit d’un long soupir. Bon, il l’étranglera plus tard.

« Te pleurer ? Je ne te creuserai même pas une tombe le croc’mort ! »

Finn croise les bras, et maintenant qu’il a rejoint cet abruti, il s’appuie contre le mur, curieux de savoir ce qui avait pu pousser Lis’ à dormir au milieu des morts. « T’as intérêt à avoir une bonne excuse ! » Grogne-t-il une dernière fois, plus pour la forme que l’envie.

Il hausse le sourcil face au sujet de l’Eglise mais Lisandro le coupe dans son élan et à cette simple demande, il s’abstient de tout commentaire. Mais dieu sait qu’il crève de placer une plaisanterie douteuse et louche à ce propos. Celle-ci incluait d’ailleurs Marie et sa divine virginité. Mais la suite le poussa à rire d’une façon moqueuse. On aurait du mal à croire que cette situation était possible dans un monde comme celui-ci.

« Avec ta tronche, je suis sûre que c’est de toi qu’elle a eu le plus peur ! L’araignée était qu’une excuse à tous les coups. »

Vient l’explication crucial, pourquoi il était seul. Mystérieuse inconnue qui oblige Lisandro à rester près d’elle et le plante au petit matin. Il pouffe un autre rire, le regard vague. « Moi qui croyait que les latinos avaient tous un charme irrésistible ! » En sortant une telle pique, Finn était bien content que son ami ne se doute pas de ses penchants du moment. S’il savait que Finn craquait pour une femme mariée, il en aurait à redire, c’est certain.

« Bon mec, tu ne peux pas te barrer comme ça seul sans prévenir personne. » Il sent que le chilien allait le contredire, Finn lui barre le chemin.  « Et non, le mec de garde ne compte pas ! Il ne pouvait même pas quitter son poste. »

L’humeur du canadien était bel et bien redescendu et maintenant qu’il était rassuré, il pouvait se détendre. Sa tête vagabonde dans tous les sens, observant le coin. C’était le bordel, sale, inconfortable. Il regarde le lit de fortune sur lequel Lis’ avait dormi. Ses yeux naviguent entre le visage du chilien et le lit. « J’espère que t’a mal dormi en tout cas… » Un léger silence s’installe. " Bon elle était jolie au moins j’espère ?"

Finn fait glisser de son épaule le sac qui l’encombrait durant son périple à travers la ranger de débris. Il plongea la main dedans pour sortir un morceau de pain artisanale made in Garfield HighSchool. Ce n’était pas du pain très frais, ni du bon pain de mie. Mais c’était l’aliment le plus nourrissant et facile à transporter en ces temps de disette. Il le balance à Lis’. « Tiens, j’ai que ça à te filer pour le coup. » Il sort ensuite une gourde en plastique rempli d’eau qu’il balance à nouveau. « Dès que t’es près on rentre, pas besoin de s’éterniser ici, si madame est parti c’est qu’un groupe ne l’intéresse pas. On a déjà assez de déserteur. » Conclut-il en repensant à Kaycee ou Aodhan, laissant leurs proches en plans.
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Re: Mais le jour se lève encore

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