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Mexican standoff
Mer 9 Nov 2016 - 19:35
Encore torse nu devant le miroir, Adam observait d’un œil critique le reflet que lui renvoyait la glace. La mort de Nans n’avait pas fait qu’affecter les esprits, elle avait également marqué sa chair, comme une trace de leur histoire, écrite dans le sang. Même si Daphne avait fait du beau travail, une cicatrice nette et visible ornait à présent sa peau à l’endroit de sa blessure. Sans doute qu’elle finirait par s’estomper avec le temps mais elle ne disparaîtrait jamais véritablement. Elle serait toujours là, comme un mémento destiné à lui rappeler tant celui qu’ils avaient perdu que les risques qu’ils prenaient à chaque sortie, à chaque attaque, à chaque pillage. Ce souvenir, Shepherd n’en avait pourtant pas besoin. Le financier était très au fait des dangers que le groupe courrait à vivre ainsi. Personne n’aimait se faire dépouiller. La pilule était généralement difficile à avaler. Et seuls les plus intelligents se laissaient faire docilement pour ne pas tout perdre, y compris la vie. Si jusqu’à récemment, le groupe ne s’en était pas trop mal tiré, ce qui s’était passé était inévitable. Regrettable oui, mais inévitable. Se dire que ce qui était arrivé devait bien arriver un jour aidait à relativiser mais ne rendait pas les choses plus simples pour autant. Simple, expliquer la mort du père à la fille ne l’avait pas été et pourtant, il avait bien fallu le faire. Daphne avait encore été d’une grande aide à ce moment-là. Elle l’était d’ailleurs encore. Il fallait bien s’occuper de la jeune Kilmister. Ils ne pouvaient tout simplement pas l’abandonner, pas après que son paternel ait sacrifié sa vie pour protéger celle du milliardaire, pas après la promesse que Shepherd lui avait faite. La meute prenait soin des siens. Adam soupira en jetant un dernier coup d’œil vers la cicatrice avant d’enfiler une épaisse chemise. Elle était bien peu de choses face aux larmes que Texas avaient versées.
Le financier déposa un baiser sur le front de sa brune avant de quitter le bureau, grand et spacieux, qui leur servait de chambre. Adam savait pertinemment que rester seule avec la petite et ne pas les accompagner ne lui plairait pas mais il ne lui avait guère laissé le choix. Rapidement, le new-yorkais d’origine rejoignit l’armurerie du commissariat. Seuls les jumeaux étaient encore dans la pièce, les autres devant certainement être déjà prêts. D’un signe de tête, il salua les Tweedle. Le décès de Nans avait été leur premier véritable coup dur oui mais, par chance, ils avaient su s’en relever rapidement. Octobre avait été plus clément et les deux nouvelles additions au groupe s’en sortaient à merveille. Shepherd aimait bien les deux frères. Deux gros rustres qui partageaient le même air patibulaire. Tout comme Grant avait pu l’être, ils étaient tout deux à des kilomètres des anciennes relations de Shepherd et pourtant il les aimaient bien. Ils étaient simples. Pas bêtes non, juste simples. Volontaires, il ne les avait pas vu rechigner un seule fois jusqu’à présent. Et, partageant la même vision des choses, ni Sherman ni Truman n’avaient eu du mal à s’adapter aux méthodes du groupe. Elles étaient les leurs avant même qu’ils ne les rejoignent. Adam accrocha le holster de son M9 à sa cuisse et passa à l’épaule la bandoulière du fusil à pompe qui le suivait depuis la chute du stade.
Silencieusement, il emboîta le pas à la fratrie pour se rendre à l’accueil. Les autres étaient déjà présents. Le regard de l’ancien milliardaire passa sur chacun d’entre eux et un sourire carnassier étira ses lèvres. Grant, Daphne, Ez, Sherman, Truman... La meute sortait en masse ce jour-là. Si la piste de l’urgentiste menait à quelque chose, Adam ne voulait rien laisser au hasard. Inutile de répéter les erreurs qu’ils avaient déjà commises, les siennes comme celles des autres.- On y va, fit simplement l’homme en prenant la tête du groupe.On prend le Humvee, continua-t-il en passant les portes du commissariat.Grant, tu conduis.
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Re: Mexican standoff
Mer 9 Nov 2016 - 23:28
- Tu restes sage, ok ? Inutile d’aller voir Michaela. Travaille ce que je t’ai montré, je vérifierai en revenant.
La petite hocha la tête et se replongea dans le livre qu’elle lisait. Son visage s’était refermé, même si la tristesse se lisait encore au fond de ses yeux. Elle avait fini par comprendre : que c’était irréversible, qu’elle avait de la chance, que Daphne n’était pas sa mère. Ni son père. Dans un monde comme celui-ci, l’urgentiste était le seul substitut de parent qu’elle était autorisée à avoir, alors… elle s’était adaptée. Heureusement, Texas n’était pas bête, elle avait vite chopé le pli. La trentenaire voulait l’éduquer, pas uniquement lui apprendre à se défendre – comme lui montrait Nans – mais aussi se mettre des choses dans le crâne. L’enfant ne comprenait pas encore la portée de tout ça : les lectures, les devoirs, les leçons, mais n’osait pas protester. Et puis ça l’occupait. Que faire d’autre de ses journées sinon ?
Quant au médecin, s’improviser professeur la tirait aussi de son ennui. L’idée de transformer la fille d’un idiot en une réplique d’elle-même était assez amusante au fond. A défaut d’avoir la fibre parentale, elle savait au moins se montrer pédagogue. Certes, ce n’était pas le même public que ses internes au Kindred Hospital, mais elle ferait avec.
Se détournant de la blondinette, elle s’était rapidement dirigée vers sa pile de fringues pour enfiler un T-shirt et un long pull de demi-saison. Sur son avant-bras gauche, la blessure infligée quelques semaines auparavant par Kyle n’était plus qu’un sale souvenir, une cicatrice rosâtre sur sa chair blanche, mais elle ne pouvait s’empêcher d’y repenser. Ils retournaient au Northgate Mall, tous. Daphne n’avait pu terminer son investigation, mais ce n’était pas grave : elle avait quand même pu convaincre Adam que les lieux valaient le coup. Un centre commercial exploitable à quelques minutes de chez eux, ce serait bête de passer à côté. L'hiver arrivait, la nourriture et l'eau n'étaient pas les seules choses dont ils risquaient de manquer.
Le holster du Beretta qui ne la quittait jamais serré à sa cuisse, sa fidèle machette militaire en main, elle s’était rendue à l’armurerie pour compléter son attirail. Une autre arme de poing, tout simplement, accrochée à sa ceinture. Elle les trouvait toujours plus confortables que les fusils et autres calibres plus lourds. D’ailleurs, parlant de grosse artillerie, c’était Grant qui rejoignait la pièce au moment où elle la quittait. Leurs regards se croisèrent brièvement, sans étincelle lascive cette fois, mais avec cet éclat presque complice. Un rappel perpétuel. « N’oublie pas », c’était un peu ce que ça signifiait, dans les yeux automnaux de l’urgentiste.
A l’accueil, elle attendit patiemment, bras croisés, à mille lieux de penser à engager la conversation avec ses comparses masculins pour tuer le temps. Le chef de meute finit par arriver, flanqué par ses deux pitbulls fraîchement recrutés. Truman et Sherman. Leurs noms étaient bien les seules caractéristiques que Daphne avait retenu à leur sujet, parce qu’elle était incapable de les associer à leur visage respectif, et elle s’en fichait royalement ; comme de beaucoup de choses en ce bas-monde. De toute façon, c’était bien connu que les meneurs dans le style d’Adam appréciaient s’entourer d’hommes de mains « simples ». Des gros bras, des petits cerveaux, c’était idéal pour faire du bon – sale – boulot sans avoir de cas de conscience. Ça devait être pour ça que le médecin sentait cette ombre au-dessus de sa tête, depuis qu’elle avait mis les pieds dans ce commissariat. Elle n’entrait pas dans le moule. Trop indépendante. Trop maligne.
La trentenaire n’avait toujours rien dit, ni répondu au sourire carnassier de l’ancien financier. Aussi glacial qu’à l’accoutumée, elle avait suivi le mouvement jusqu’au Humvee. Sans poser de question, elle grimpa à l’avant, aux côtés d’Adam. Pas vraiment envie d’aller à l’arrière avec les jumeaux maléfiques et Ezekiel ; le QI moyen de la banquette n’était pas assez élevé.
La petite hocha la tête et se replongea dans le livre qu’elle lisait. Son visage s’était refermé, même si la tristesse se lisait encore au fond de ses yeux. Elle avait fini par comprendre : que c’était irréversible, qu’elle avait de la chance, que Daphne n’était pas sa mère. Ni son père. Dans un monde comme celui-ci, l’urgentiste était le seul substitut de parent qu’elle était autorisée à avoir, alors… elle s’était adaptée. Heureusement, Texas n’était pas bête, elle avait vite chopé le pli. La trentenaire voulait l’éduquer, pas uniquement lui apprendre à se défendre – comme lui montrait Nans – mais aussi se mettre des choses dans le crâne. L’enfant ne comprenait pas encore la portée de tout ça : les lectures, les devoirs, les leçons, mais n’osait pas protester. Et puis ça l’occupait. Que faire d’autre de ses journées sinon ?
Quant au médecin, s’improviser professeur la tirait aussi de son ennui. L’idée de transformer la fille d’un idiot en une réplique d’elle-même était assez amusante au fond. A défaut d’avoir la fibre parentale, elle savait au moins se montrer pédagogue. Certes, ce n’était pas le même public que ses internes au Kindred Hospital, mais elle ferait avec.
Se détournant de la blondinette, elle s’était rapidement dirigée vers sa pile de fringues pour enfiler un T-shirt et un long pull de demi-saison. Sur son avant-bras gauche, la blessure infligée quelques semaines auparavant par Kyle n’était plus qu’un sale souvenir, une cicatrice rosâtre sur sa chair blanche, mais elle ne pouvait s’empêcher d’y repenser. Ils retournaient au Northgate Mall, tous. Daphne n’avait pu terminer son investigation, mais ce n’était pas grave : elle avait quand même pu convaincre Adam que les lieux valaient le coup. Un centre commercial exploitable à quelques minutes de chez eux, ce serait bête de passer à côté. L'hiver arrivait, la nourriture et l'eau n'étaient pas les seules choses dont ils risquaient de manquer.
Le holster du Beretta qui ne la quittait jamais serré à sa cuisse, sa fidèle machette militaire en main, elle s’était rendue à l’armurerie pour compléter son attirail. Une autre arme de poing, tout simplement, accrochée à sa ceinture. Elle les trouvait toujours plus confortables que les fusils et autres calibres plus lourds. D’ailleurs, parlant de grosse artillerie, c’était Grant qui rejoignait la pièce au moment où elle la quittait. Leurs regards se croisèrent brièvement, sans étincelle lascive cette fois, mais avec cet éclat presque complice. Un rappel perpétuel. « N’oublie pas », c’était un peu ce que ça signifiait, dans les yeux automnaux de l’urgentiste.
A l’accueil, elle attendit patiemment, bras croisés, à mille lieux de penser à engager la conversation avec ses comparses masculins pour tuer le temps. Le chef de meute finit par arriver, flanqué par ses deux pitbulls fraîchement recrutés. Truman et Sherman. Leurs noms étaient bien les seules caractéristiques que Daphne avait retenu à leur sujet, parce qu’elle était incapable de les associer à leur visage respectif, et elle s’en fichait royalement ; comme de beaucoup de choses en ce bas-monde. De toute façon, c’était bien connu que les meneurs dans le style d’Adam appréciaient s’entourer d’hommes de mains « simples ». Des gros bras, des petits cerveaux, c’était idéal pour faire du bon – sale – boulot sans avoir de cas de conscience. Ça devait être pour ça que le médecin sentait cette ombre au-dessus de sa tête, depuis qu’elle avait mis les pieds dans ce commissariat. Elle n’entrait pas dans le moule. Trop indépendante. Trop maligne.
La trentenaire n’avait toujours rien dit, ni répondu au sourire carnassier de l’ancien financier. Aussi glacial qu’à l’accoutumée, elle avait suivi le mouvement jusqu’au Humvee. Sans poser de question, elle grimpa à l’avant, aux côtés d’Adam. Pas vraiment envie d’aller à l’arrière avec les jumeaux maléfiques et Ezekiel ; le QI moyen de la banquette n’était pas assez élevé.
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Re: Mexican standoff
Jeu 10 Nov 2016 - 4:08
Assis là sur ce qui lui servait de matelas, Grant observait simplement la porte. Silencieux et calme, comme il ne l'était jamais. Seule sa jambe droite bougeait frénétiquement. Le frottement de sa semelle contre le sol emplissait les lieux d'un bruit agaçant, qu'il était de toutes façons le seul à apprécier. Les doigts de ses deux mains étaient mêlés, et il s'amusait à les faire onduler. Grant était perdu dans ses pensées, et c'est bien assez rare pour en faire la remarque. L'homme était bien plus du genre à foncer droit vers sa première idée, et très sincèrement, ça le faisait bien chier d'avoir à se mettre à réfléchir de la sorte. Mais la situation l'imposait. Grant avait merdé. Salement merdé, il le savait. Il s'était mis en danger, montré vulnérable et avait pactisé avec une diablesse pour qu'une inconnue de passage puisse vivre. Il avait une dette à régler, et il ne savait pas quand il allait devoir la payer. Daphne le tenait par les couilles, et il préférait quand c'était au sens propre qu'au figuré.
Il grogna quelques jurons quand il se releva. Puis il envoya chier ce qu'il qualifia de " connerie de gonzesses ". A court de bière, il prit cependant une bonne gorgée de sa flasque, remplie d'un mélange d'alcool aléatoire. Mixer les fonds de bouteilles s'avérait souvent bien dégueulasse, mais pour le coup, le mecano y trouva son compte. C'était pas bon, mais ça lui brûlait la gueule bien comme il faut, et c'est ce qu'il cherchait.
Il s'habilla. Un jeans, un pull noir au col roulé, ses sécu' aux pieds et sa veste de cuir. C'est qu'il commençait à cailler, dehors. Si d'habitude l'enfoiré était du genre à bander à l'idée d'aller faire un tour, cette fois il sortit de sa piaule avec la gueule des jours de pluie. Quelque chose le tracassait, et même s'il n'avait pas envie de se prendre la tête, il se la prenait bel et bien.
" Oh et puis merde. Si ça arrive, et que j'dois tirer, je tire. "
Il pesta ces quelques mots à voix basse. Il avait besoin que ça sorte, comme pour être en accord avec lui même. Cette décision sembla lui convenir, aussi cette fois se vida t il réellement la tête, en relevant le col de sa veste brune. Avançant vers le stock d'armes, il plaqua ses cheveux gras vers l'arrière, et passa sa main dans sa barbe. Un sourire malsain s'afficha sur ses lèvres. Il était de retour, le prédateur, le loup, le vampire. Et aujourd'hui devait être jour de festin pour les salopards.
Il croisa Daphne. Putain, il ne savait même pas si c'était cool ou si ça le faisait foutrement chier. Ce regard qu'elle lui offrait avait le don de le foutre en rogne, mais il gardait sa rage au fond de lui. Car Grant était un putain de bon chien. Grant avait de la loyauté au fond de son âme noire. Grant n'avait qu'une parole. Et sans vraiment l'dire, Grant l'aimait bien. Il cogna doucement le mur, prononçant un bang silencieux du bout des lèvres, alors qu'il accompagnait le passage de la belle de ses yeux. Il mata son cul, et pour pas cher en plus.
Et il se mit à rire doucement, haussant les deux sourcils alors que son regard se posait sur son fusil. Son calibre 12, qui le rendait encore plus convaincant. Il se saisit de l'arme, qu'il chargea au maximum. Il disposa ensuite dix cartouches à sa ceinture. Un plaça ensuite un colt 45 chargé dans sa poche, et glissa son couteau dans son fourreau, accroché à sa ceinture. Après avoir vérifié la sécurité sur ses deux armes à feu, il sortit pour aller attendre le Boss.
Fallait pas compter sur lui pour faire la conversation, ainsi le moindre mot à son égard n'eût qu'un vent mémorable et le silence en guise de réponse. Il fumait sa clope, appuyé contre un mur, regardant souvent vers Daphne, qui semblait avoir tout autant envie que lui de bavarder. De toutes façons, que pouvaient ils bien se dire qu'ils ne s'étaient pas déjà dit ? Ils savaient très bien quels liens les unissaient, et Grant aimait ça autant que ça l'faisait chier. Et Ez' ? Rien à foutre. Pas la tête à ça. En vérité, seul le boss réussit à le faire sortir de son silence. Grant allait conduire, il en avait décidé ainsi. Et Grant ne trouva rien à redire, car aussi étrange que cela puisse paraître pour un animal aussi sauvage que lui, il obéissait à Adam. Simplement car Grant était très loin d'être con, et qu'il savait que suivre ce type lui était bénéfique. Foutrement bénéfique.
" Ca roule. "
De toutes façons, les ordres étaient du genre à lui plaire. Les bagnoles, c'était son truc, et les conduire encore plus. Il posa un regard insistant sur les deux frangins, puis il écrasa son cancer contre sa semelle. Il déposa le mégot dans une vieille canette de pisse alcoolisée allemande, vidée depuis bien longtemps. Il se mit à la droite du Boss pour marcher jusqu'au Humvee. Puis il grimpa dans le véhicule, laissant son fusil pendre sur son siège.
La meute était prête à chasser, et Grant montrait presque les dents à l'idée de goûter à nouveau au sang. Il aimait vraiment ça, cet enfoiré.
Il grogna quelques jurons quand il se releva. Puis il envoya chier ce qu'il qualifia de " connerie de gonzesses ". A court de bière, il prit cependant une bonne gorgée de sa flasque, remplie d'un mélange d'alcool aléatoire. Mixer les fonds de bouteilles s'avérait souvent bien dégueulasse, mais pour le coup, le mecano y trouva son compte. C'était pas bon, mais ça lui brûlait la gueule bien comme il faut, et c'est ce qu'il cherchait.
Il s'habilla. Un jeans, un pull noir au col roulé, ses sécu' aux pieds et sa veste de cuir. C'est qu'il commençait à cailler, dehors. Si d'habitude l'enfoiré était du genre à bander à l'idée d'aller faire un tour, cette fois il sortit de sa piaule avec la gueule des jours de pluie. Quelque chose le tracassait, et même s'il n'avait pas envie de se prendre la tête, il se la prenait bel et bien.
" Oh et puis merde. Si ça arrive, et que j'dois tirer, je tire. "
Il pesta ces quelques mots à voix basse. Il avait besoin que ça sorte, comme pour être en accord avec lui même. Cette décision sembla lui convenir, aussi cette fois se vida t il réellement la tête, en relevant le col de sa veste brune. Avançant vers le stock d'armes, il plaqua ses cheveux gras vers l'arrière, et passa sa main dans sa barbe. Un sourire malsain s'afficha sur ses lèvres. Il était de retour, le prédateur, le loup, le vampire. Et aujourd'hui devait être jour de festin pour les salopards.
Il croisa Daphne. Putain, il ne savait même pas si c'était cool ou si ça le faisait foutrement chier. Ce regard qu'elle lui offrait avait le don de le foutre en rogne, mais il gardait sa rage au fond de lui. Car Grant était un putain de bon chien. Grant avait de la loyauté au fond de son âme noire. Grant n'avait qu'une parole. Et sans vraiment l'dire, Grant l'aimait bien. Il cogna doucement le mur, prononçant un bang silencieux du bout des lèvres, alors qu'il accompagnait le passage de la belle de ses yeux. Il mata son cul, et pour pas cher en plus.
Et il se mit à rire doucement, haussant les deux sourcils alors que son regard se posait sur son fusil. Son calibre 12, qui le rendait encore plus convaincant. Il se saisit de l'arme, qu'il chargea au maximum. Il disposa ensuite dix cartouches à sa ceinture. Un plaça ensuite un colt 45 chargé dans sa poche, et glissa son couteau dans son fourreau, accroché à sa ceinture. Après avoir vérifié la sécurité sur ses deux armes à feu, il sortit pour aller attendre le Boss.
Fallait pas compter sur lui pour faire la conversation, ainsi le moindre mot à son égard n'eût qu'un vent mémorable et le silence en guise de réponse. Il fumait sa clope, appuyé contre un mur, regardant souvent vers Daphne, qui semblait avoir tout autant envie que lui de bavarder. De toutes façons, que pouvaient ils bien se dire qu'ils ne s'étaient pas déjà dit ? Ils savaient très bien quels liens les unissaient, et Grant aimait ça autant que ça l'faisait chier. Et Ez' ? Rien à foutre. Pas la tête à ça. En vérité, seul le boss réussit à le faire sortir de son silence. Grant allait conduire, il en avait décidé ainsi. Et Grant ne trouva rien à redire, car aussi étrange que cela puisse paraître pour un animal aussi sauvage que lui, il obéissait à Adam. Simplement car Grant était très loin d'être con, et qu'il savait que suivre ce type lui était bénéfique. Foutrement bénéfique.
" Ca roule. "
De toutes façons, les ordres étaient du genre à lui plaire. Les bagnoles, c'était son truc, et les conduire encore plus. Il posa un regard insistant sur les deux frangins, puis il écrasa son cancer contre sa semelle. Il déposa le mégot dans une vieille canette de pisse alcoolisée allemande, vidée depuis bien longtemps. Il se mit à la droite du Boss pour marcher jusqu'au Humvee. Puis il grimpa dans le véhicule, laissant son fusil pendre sur son siège.
La meute était prête à chasser, et Grant montrait presque les dents à l'idée de goûter à nouveau au sang. Il aimait vraiment ça, cet enfoiré.
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Re: Mexican standoff
Ven 18 Nov 2016 - 19:16
Ouvrant la portière passager, Adam laissa monter Daphne et en profita pour jeter un regard vers le bâtiment qui leur servait de refuge, ses pensées allant vers Michaela. Que quelqu’un doive rester derrière pour protéger le commissariat était une excuse toute trouvée. Il le savait. Et elle le savait également. Mais étant donné son récent affrontement avec une autre survivante, il tenait à la ménager. À la garder, au moins pour cette journée, en sécurité. Non, elle ne risquerait pas sa vie aujourd’hui. Bientôt, pensa l’homme. Ils reviendraient bientôt. Et les bras chargés de vivres si la piste de la médecin était fiable. Quittant le poste de police des yeux, il enleva la bandoulière de son fusil et monta dans le véhicule, calant l’arme entre ses jambes, canon vers le plancher. Les portières se fermèrent une à une et le blindé léger démarra rapidement.
Le Northgate Mall n’était pas nécessairement loin, s’y rendre ne leur prendrait guère plus qu’une poignée de minutes, même avec l’encombrement des voies sur le trajet le plus direct. Grant n’yant besoin d’aucune direction, Adam regarda le décor et laissa ses pensées vagabonder. À l’arrière, les jumeaux, peu gênés par l’unique présence féminine dans le humvee, commençaient à meubler le silence en racontant une de leurs histoires de comptoir. Son attention tournée vers l’extérieur, l’anecdote n’était qu’un bruit de fond à ses oreilles. Avec les mois, l’ancien milliardaire avait appris à connaître par cœur chacune des rues qui bordaient le commissariat. Pour les avoir vu et revu et revu encore, il se souvenait presque précisément de chaque véhicule bordant les routes. Sans la moindre utilisation, leur état s’était détérioré de jour en jour. Ce qui était valable pour les voitures, camions et autres utilitaires l’était également pour les rôdeurs. Voir des marcheurs frais s’était fait plus rare et la décomposition des anciens semblaient plus avancées qu’elle ne l’était encore quelques mois plus tôt. Leurs os semblaient plus fragiles, leurs chairs aussi putréfiées qu’elles étaient répugnantes. C’était tout le contraire des survivants, qui eux, s’étaient endurcis avec le temps. La survie du plus apte etc. etc. Peu après la chute du stade, les choses étaient encore facile. Maintenant... Maintenant, ils étaient plus combatif et montraient les crocs un peu plus souvent. Un problème pour eux, mais rien d’insurmontable. C’était eux les plus aptes, eux la meute. Pas les autres.
Sur sa droite, Shepherd commença à voir apparaître le centre commercial. Hormis les infectés qui se dressaient entre eux et leur destination, l’endroit paraissait tout aussi désert que la dernière fois qu’il était venu dans les environs. Leur véhicule ne tarda pas à bifurquer et à s’engager dans une petite aire de stationnement directement en face du Northgate Mall. Le parking de la bibliothèque n’était pas des plus discret mais, derrière le bâtiment, le véhicule militaire serait à l’abri des regards curieux. Une fois à l’arrêt, le financier descendit rapidement et scruta les alentours.- Sherman, Truman, fit l’homme avant de désigner un groupes de cinq rôdeurs.
Nerf de bœuf et hachoir en mains, les jumeaux s’avancèrent, rapidement suivis par le leader. Les armes fendirent l’air et les cadavres ambulants redevinrent ce qu’ils auraient toujours dû être. Des corps inanimés.
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Re: Mexican standoff
Ven 18 Nov 2016 - 20:15
Depuis cet été, chaque fois qu’elle sortait dans les rues, Daphne se demandait si elle allait croiser le cadavre de Reese. Ils passèrent même devant le vieux garage où Grant l’avait cachée, mais aucune émotion ne traversa son visage, rien pour trahir son implication. Quelles étaient les chances qu’elle soit morte dans les 500 mètres autour de son refuge de fortune ? Quasi-totale. Affaiblie, blessée, n’ayant bénéficié que de deux jours de soin quand elle aurait eu besoin de deux bonnes semaines en hôpital… ouai ; cette greluche devait quadriller Seattle comme un pantin désormais, ne restait plus qu’à savoir quand ils la retrouveraient.
L’urgentiste ne prêta pas la moindre oreille aux babillages des gros bras. Son regard perdu dans le vide, elle voyait défiler sans les voir les immeubles meurtris, les véhicules désolés, les charognes déboussolées. Ça ne lui faisait ni chaud ni froid, ça avait même plutôt tendance à accentuer son sentiment de supériorité. Elle était là, dans un humvee et armée, quand d’autres idiots arpentaient les ruelles avec la peau qui se détachaient des os. Un juste retour des choses : elle était persuadée depuis petite que le commun des mortels n’était qu’une masse de débris, et voilà le résultat. Chacun remit à sa juste place… ou presque.
Une fois garée à l’abri des regards, le médecin sauta au bas du véhicule. Un coup de vent froid porta une odeur de putréfaction, avant même que les grognements cadavériques ne signalent la présence des mordeurs. Truman et Sherman furent les premiers à s’approcher, suivis de près par leur chef ; alors Daphne avança plus lentement, étudiant les environs pour s’assurer que leur venue n’était pas surprise par un indésirable. Il y avait suffisamment de testostérone pour crever le crâne à cinq rôdeurs, inutile de se disputer l’effort aux mâles dominants.
Machette en main, la trentenaire évoluait aux côtés de Grant pour contourner le bâtiment. Ce qui l’intriguait, ce n’était pas les quelques décharnés qu’ils rencontraient, rapidement réduits au silence par l’un des jumeaux. Non, c’était plutôt les innombrables taches de sang coagulé sur le bitume. Elles n’étaient pas là la dernière fois et avaient à peine été estompées par les pluies automnales. Il y en avait trop, et aucun autre corps que ceux que leur groupe venait de neutraliser. Pourtant, l’urgentiste se souvenait très bien avoir déclenché le déferlement d’une horde lors de son passage. Là ça ressemblait là…
-Un nettoyage… , avait-elle murmuré. Elle désigna alors les traces du doigt, elles n’étaient pas là quand je suis venue, mais il y avait beaucoup plus de rôdeurs. On dirait qu’on a fait le ménage.
Et qu’elle aurait été l’intérêt de faire le ménage, sinon pour s’installer dans le coin ? Instinctivement, Daphne balaya à nouveau les environs de ses yeux marron-vert. Cet indice était bancale bien sûr : peut-être que des survivants ne sont restés ici que quelques jours, peut-être que la carcasse géante du Northgate Mall serait toujours vide. Peut-être. Il lui était impossible de supposer que c’était l’œuvre de quelques valeureux de passage, parce que les dépouilles n’étaient plus là, et c’était bien ça le problème. Elles avaient été enlevées du passage, ou du paysage ; l’un comme l’autre, c’était intentionnel.
Ils approchaient de l’entrée principale, ouverte comme une gueule béante prête à tous les avaler. Les portes aux vitrines éclatées n’avaient pas beaucoup bougé. Les bris de verre crissèrent sous leur pas alors qu’un silence de mort semblait envelopper le centre commercial. Il semblait désincarné, à un détail près : dans l’entrée, le médecin se remémorait avoir abattu un mordeur… lui aussi, n’était plus là.
L’urgentiste ne prêta pas la moindre oreille aux babillages des gros bras. Son regard perdu dans le vide, elle voyait défiler sans les voir les immeubles meurtris, les véhicules désolés, les charognes déboussolées. Ça ne lui faisait ni chaud ni froid, ça avait même plutôt tendance à accentuer son sentiment de supériorité. Elle était là, dans un humvee et armée, quand d’autres idiots arpentaient les ruelles avec la peau qui se détachaient des os. Un juste retour des choses : elle était persuadée depuis petite que le commun des mortels n’était qu’une masse de débris, et voilà le résultat. Chacun remit à sa juste place… ou presque.
Une fois garée à l’abri des regards, le médecin sauta au bas du véhicule. Un coup de vent froid porta une odeur de putréfaction, avant même que les grognements cadavériques ne signalent la présence des mordeurs. Truman et Sherman furent les premiers à s’approcher, suivis de près par leur chef ; alors Daphne avança plus lentement, étudiant les environs pour s’assurer que leur venue n’était pas surprise par un indésirable. Il y avait suffisamment de testostérone pour crever le crâne à cinq rôdeurs, inutile de se disputer l’effort aux mâles dominants.
Machette en main, la trentenaire évoluait aux côtés de Grant pour contourner le bâtiment. Ce qui l’intriguait, ce n’était pas les quelques décharnés qu’ils rencontraient, rapidement réduits au silence par l’un des jumeaux. Non, c’était plutôt les innombrables taches de sang coagulé sur le bitume. Elles n’étaient pas là la dernière fois et avaient à peine été estompées par les pluies automnales. Il y en avait trop, et aucun autre corps que ceux que leur groupe venait de neutraliser. Pourtant, l’urgentiste se souvenait très bien avoir déclenché le déferlement d’une horde lors de son passage. Là ça ressemblait là…
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Et qu’elle aurait été l’intérêt de faire le ménage, sinon pour s’installer dans le coin ? Instinctivement, Daphne balaya à nouveau les environs de ses yeux marron-vert. Cet indice était bancale bien sûr : peut-être que des survivants ne sont restés ici que quelques jours, peut-être que la carcasse géante du Northgate Mall serait toujours vide. Peut-être. Il lui était impossible de supposer que c’était l’œuvre de quelques valeureux de passage, parce que les dépouilles n’étaient plus là, et c’était bien ça le problème. Elles avaient été enlevées du passage, ou du paysage ; l’un comme l’autre, c’était intentionnel.
Ils approchaient de l’entrée principale, ouverte comme une gueule béante prête à tous les avaler. Les portes aux vitrines éclatées n’avaient pas beaucoup bougé. Les bris de verre crissèrent sous leur pas alors qu’un silence de mort semblait envelopper le centre commercial. Il semblait désincarné, à un détail près : dans l’entrée, le médecin se remémorait avoir abattu un mordeur… lui aussi, n’était plus là.
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Re: Mexican standoff
Sam 19 Nov 2016 - 15:09
Grant eût une réelle sensation de puissance et de pouvoir en faisant gronder le moteur du monstre d'acier. Le puissant coeur de la bête faisait vibrer le volant, et il le serrait encore plus fort. Pour Grant, la taille ça comptait. Surtout en matière de voiture. Et de nibards aussi, mais ça, c'était une toute autre histoire. Bref, le humvee faisait partie de ces choses qu'il appréciait encore réellement, et il ne se gâchait pas le plaisir. Il roulait alors à travers les rues maudites de cette ville perdue. C'est sûr, il n'y avait pas très loin à aller, mais ils étaient ralentis par la merde qui jonchait les rues. Ca le faisait chier, il aurait aimer prendre un peu de vitesse. Il détestait ces putains d'heures de pointes à l'époque, et il avait l'impression que toute cette daube était là pour qu'il s'en souvienne.
Les jumeaux ne tardèrent pas à ravir l'assemblée de leurs conneries. Grant les écoutait. Il les regardait même dans son rétroviseur. Ca le faisait sourire. Ca lui rappelait l'époque où il traînait dans les bars, en quête de quelque chose à baiser pour la nuit. Les jumeaux parlaient d'une traînée qu'ils s'était refilée en trois jours de temps. Alors Grant se devait, une fois de plus, de leur montrer qui avait la plus grosse. Il porta les yeux sur Adam, qui croisa son regard. Il haussa légèrement un sourcil et sourit en coin, comme pour annoncer ce qu'il s'apprêtait à faire..
" Putain, ça m'rappelle l'jour où j'ai baisé avec deux jumelles. En même temps. Hahaha !
Les deux jumeaux se regardèrent, déconfits, et ils fermèrent leurs gueules. Ils s'imaginèrent partager le même lit pour la même baise et en furent totalement dégoûté. Grant, lui, continuait de se marrer à gorge déployée.
Hahaha.. Putains de salopes. "
Daphne leva les yeux, Adam haussa un sourcil, et Grant lui fît un clin d'oeil. Était-ce vrai, cette histoire de jumelles ? Il était bien le seul à le savoir.. mais tous pouvaient se dire que c'était bien son genre de faire ça. Quoi qu'il en soit, il s'était imposé sur Ducon&Ducon, qui observaient un silence de cathédrale désormais.
Peu après, ils arrivèrent en vue du centre commercial. Grant fût bien soucieux d'aller " planquer " le humvee sur le parking de la bibliothèque. Puis il sortit du véhicule, récupérant son fusil au passage. Il posa les yeux sur la cause de cette odeur de merde, et il eût une moue de dégoût. C'était dégueulasse, comme toujours. Les deux frangins écoutèrent les ordres de l'alpha. Grant tua le sien, sans broncher, sans sourciller, comme s'il venait d'écraser une mouche.
La meute marchait ensuite, vers leur cible. Grant portait le canon de son fusil sur l'épaule, et son couteau en main droite. Daphne restait près de lui. Ils avaient presque l'air d'un petit couple comme ça. C'était tellement mignon. La belle parla d'un possible nettoyage par un groupe de survivants, en montrant les tâches de sang au sol. Grant les avait remarqué aussi, mais il se disait simplement que c'était plutôt bon signe. Il avait envie de faire gueuler son fusil et de sentir l'odeur de la poudre. Et si Daphne avait raison, alors, il allait sûrement en avoir l'occasion.
" C'est cool. Ils font l'ménage pour nous et en plus.. ils nous déroulent le tapis rouge. "
L'entrée était ouverte, et il y avait du verre au sol. Grant passa cet obstacle en tentant de faire le moins de bruit possible. Ca sentait le piège. Ca sentait l'alarme, et ça le faisait bien chier. Il n'avait pas envie de devenir la proie. Non, il était le prédateur, et il agissait comme tel. Il rangea son couteau et saisit fermement son fusil. Il observait à travers le viseur d'acier, prêt à repeindre les murs à coup de chevrotine. Il souriait. L'adrénaline s'emparait de lui. Il y était.. la grande chasse tant promise. Tant attendue. Il allait pouvoir enfin se laisser aller à ses instincts les plus bestiaux.
Il plissa les yeux. Il lui sembla entendre un bruit, venant de derrière la porte qui se trouvait un peu plus loin, sur leur droite. Il fit un petit son pour avertir le Boss. Il lui signala, par des gestes, qu'il avait entendu quelque chose...
Les jumeaux ne tardèrent pas à ravir l'assemblée de leurs conneries. Grant les écoutait. Il les regardait même dans son rétroviseur. Ca le faisait sourire. Ca lui rappelait l'époque où il traînait dans les bars, en quête de quelque chose à baiser pour la nuit. Les jumeaux parlaient d'une traînée qu'ils s'était refilée en trois jours de temps. Alors Grant se devait, une fois de plus, de leur montrer qui avait la plus grosse. Il porta les yeux sur Adam, qui croisa son regard. Il haussa légèrement un sourcil et sourit en coin, comme pour annoncer ce qu'il s'apprêtait à faire..
" Putain, ça m'rappelle l'jour où j'ai baisé avec deux jumelles. En même temps. Hahaha !
Les deux jumeaux se regardèrent, déconfits, et ils fermèrent leurs gueules. Ils s'imaginèrent partager le même lit pour la même baise et en furent totalement dégoûté. Grant, lui, continuait de se marrer à gorge déployée.
Hahaha.. Putains de salopes. "
Daphne leva les yeux, Adam haussa un sourcil, et Grant lui fît un clin d'oeil. Était-ce vrai, cette histoire de jumelles ? Il était bien le seul à le savoir.. mais tous pouvaient se dire que c'était bien son genre de faire ça. Quoi qu'il en soit, il s'était imposé sur Ducon&Ducon, qui observaient un silence de cathédrale désormais.
Peu après, ils arrivèrent en vue du centre commercial. Grant fût bien soucieux d'aller " planquer " le humvee sur le parking de la bibliothèque. Puis il sortit du véhicule, récupérant son fusil au passage. Il posa les yeux sur la cause de cette odeur de merde, et il eût une moue de dégoût. C'était dégueulasse, comme toujours. Les deux frangins écoutèrent les ordres de l'alpha. Grant tua le sien, sans broncher, sans sourciller, comme s'il venait d'écraser une mouche.
La meute marchait ensuite, vers leur cible. Grant portait le canon de son fusil sur l'épaule, et son couteau en main droite. Daphne restait près de lui. Ils avaient presque l'air d'un petit couple comme ça. C'était tellement mignon. La belle parla d'un possible nettoyage par un groupe de survivants, en montrant les tâches de sang au sol. Grant les avait remarqué aussi, mais il se disait simplement que c'était plutôt bon signe. Il avait envie de faire gueuler son fusil et de sentir l'odeur de la poudre. Et si Daphne avait raison, alors, il allait sûrement en avoir l'occasion.
" C'est cool. Ils font l'ménage pour nous et en plus.. ils nous déroulent le tapis rouge. "
L'entrée était ouverte, et il y avait du verre au sol. Grant passa cet obstacle en tentant de faire le moins de bruit possible. Ca sentait le piège. Ca sentait l'alarme, et ça le faisait bien chier. Il n'avait pas envie de devenir la proie. Non, il était le prédateur, et il agissait comme tel. Il rangea son couteau et saisit fermement son fusil. Il observait à travers le viseur d'acier, prêt à repeindre les murs à coup de chevrotine. Il souriait. L'adrénaline s'emparait de lui. Il y était.. la grande chasse tant promise. Tant attendue. Il allait pouvoir enfin se laisser aller à ses instincts les plus bestiaux.
Il plissa les yeux. Il lui sembla entendre un bruit, venant de derrière la porte qui se trouvait un peu plus loin, sur leur droite. Il fit un petit son pour avertir le Boss. Il lui signala, par des gestes, qu'il avait entendu quelque chose...
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Re: Mexican standoff
Lun 21 Nov 2016 - 3:06
Allongé dans son lit, Ezekiel fixait le plafond d’un oeil vide. D’habitude si enjoué, son humeur s’était radicalement assombri depuis quelques temps, notamment à la nouvelle de la mort de ce cher Nans, l’individu qu’il supportait le plus et qui, hormis Adam, méritait le plus son respect véritable. Quand il apprit ce qui s’était passé, il n’avait tout d’abord pas bronché, restant simplement debout, immobile devant Shepherd, les traits figés. Ce ne pouvait pas être vrai, avait-il tout d’abord pensé. Les autres survivants pouvaient crever, c’était normal puisqu’ils étaient faibles et couards. Mais Nans? LEUR Nans? Impossible. L’homme d’affaire avait accusé Adam de se foutre de lui, bien sûr, mais il fallu bientôt accepter la vérité sur leur bon vieux pote. Il était partit et ce pour de bon.
À partir de l’instant où Ezekiel comprit qu’il n’y aurait pas de retour en arrière ou de réveil d’un cauchemar sordide, il s’isola un peu plus. L’Anglais n’était pas l’homme le plus démonstratif de la Terre quand il s’agissait de deuil. Il avait préféré le vivre seul dans son coin, à l’abri des regards. Il savait pertinemment que personne ne se serait moqué de lui, mais en vain, il ne pouvait se résoudre à exprimer sa peine en public.
Surtout, hors de question de bavasser avec Texas! Lui qui avait déjà en horreur les mioches, devoir cajoler une pauvre orpheline était complètement au dessus de ses pauvres moyens! Il s’était alors tenu à carreau d’elle. De toute façon, il doutait bien que la gamine veuille bavarder avec lui sur le sujet…
Ezekiel se leva hors du lit en soupirant. On l’avait convoqué, des membres de la meute et lui pour une petite « escapade ». Il avait d’abord hésité à accepter mais s’était résigné à suivre, se disant que changer sa routine monotone lui ferait le plus grand bien. Les jumeaux, le Boss, Daphné et Grant seraient tous de la partie. Un sacré cocktail de personnage, il devait bien l’admettre! Il attrapa donc sa batte de baseball, son couteau de survie ainsi que son colt qu’il dissimila sous sa chemise, derrière son dos. Se forçant à sourire, il se regarda une dernière fois dans la glace avant de partir rejoindre les autres.
Les Jumeaux étaient là les premiers, comme toujours. Ezekiel leur adressa un signe du menton avant de s’adosser au véhicule pour attendre les autres. Daphné avait ce petit air glacial qui l’accompagnait trop souvent mais qui faisait tout de même sourire le British. Quant à Grant et sa gueule de redneck, il préférait ne pas faire de commentaires. Adam ne voulait probablement pas jouer au gardien d’enfants, aujourd’hui, alors valait mieux ne pas faire de bisbille.
Ezekiel monta à l’arrière, entre les deux Jumeaux. Il aurait préféré un autre genre de compagnie, mais bon. Son regard se posa sur la nuque de Daphné, un léger sourire au coin des lèvres. Il se pencha vers l’avant pour pouvoir être davantage à sa hauteur et brandit entre son pouce et son index une paire de menottes qu’il avait probablement piquée au camp. Cette dernière se balançait doucement près du visage de la femme.
- Hey, ronronna l’Anglais en arquant un sourcil. Regarde ce que j’ai trouvé au poste. Ça ne te donne pas des petites idées? Mh?
Il n’eut pas le loisir de rester dans cette position, la voiture se mettant brusquement en mouvement et lui plaquant de nouveau le dos dans son siège.
- Doucement, sur la pédale! Bon Dieu…
Soupirant alors, il croisa les bras sous le regard désapprobateur des Jumeaux.
- Quoi… vous n’aimez pas le bondage?
Aucune réponse, un autre regard noir. Bon, d’accord, il savait à quoi s’en tenir, avec cette bande de rabat-joie. Il s’étira donc longuement avant de croiser les mains derrière sa tête, profitant du court voyage… Bien qu’il écouta les conversations grivoises des clones et les répliques cinglantes de Grant, il ne pipa mots mais ne se gêna pas pour rire sous la mine déconfite des Jumeaux. Après cette courte comédie, le silence revint dans le Humvee jusqu’à leur destination.
Reprenant de son sérieux, Ezekiel suivit les autres à l’extérieur, sa batte de baseball en mains, prêt à toutes éventualités. Bien vite, on repéra des macchabées que le Boss et les deux gorilles s’empressèrent d’éliminer avec efficacité. Aux dires de Daphné, quelqu’un était passé faire le ménage avant eux et certains corps n’étaient plus là où on les avait laissés.
- Raison de plus pour se faire discrets, alors…
Le British emboîta le pas directement derrière Grant, ses doigts serrés sur le manche de son arme blanche. Rien de mieux qu’une bonne batte pour éclater le crâne d’un mordeur! Si l’autre fou furieux des fusils se mettait à tirer partout, ça risquait d’attirer encore plus de ces saloperies, alors autant avoir un élément un peu plus subtil sur le terrain.
Ez tourna la tête en direction du Boss, attendant également les ordres.
À partir de l’instant où Ezekiel comprit qu’il n’y aurait pas de retour en arrière ou de réveil d’un cauchemar sordide, il s’isola un peu plus. L’Anglais n’était pas l’homme le plus démonstratif de la Terre quand il s’agissait de deuil. Il avait préféré le vivre seul dans son coin, à l’abri des regards. Il savait pertinemment que personne ne se serait moqué de lui, mais en vain, il ne pouvait se résoudre à exprimer sa peine en public.
Surtout, hors de question de bavasser avec Texas! Lui qui avait déjà en horreur les mioches, devoir cajoler une pauvre orpheline était complètement au dessus de ses pauvres moyens! Il s’était alors tenu à carreau d’elle. De toute façon, il doutait bien que la gamine veuille bavarder avec lui sur le sujet…
Ezekiel se leva hors du lit en soupirant. On l’avait convoqué, des membres de la meute et lui pour une petite « escapade ». Il avait d’abord hésité à accepter mais s’était résigné à suivre, se disant que changer sa routine monotone lui ferait le plus grand bien. Les jumeaux, le Boss, Daphné et Grant seraient tous de la partie. Un sacré cocktail de personnage, il devait bien l’admettre! Il attrapa donc sa batte de baseball, son couteau de survie ainsi que son colt qu’il dissimila sous sa chemise, derrière son dos. Se forçant à sourire, il se regarda une dernière fois dans la glace avant de partir rejoindre les autres.
Les Jumeaux étaient là les premiers, comme toujours. Ezekiel leur adressa un signe du menton avant de s’adosser au véhicule pour attendre les autres. Daphné avait ce petit air glacial qui l’accompagnait trop souvent mais qui faisait tout de même sourire le British. Quant à Grant et sa gueule de redneck, il préférait ne pas faire de commentaires. Adam ne voulait probablement pas jouer au gardien d’enfants, aujourd’hui, alors valait mieux ne pas faire de bisbille.
Ezekiel monta à l’arrière, entre les deux Jumeaux. Il aurait préféré un autre genre de compagnie, mais bon. Son regard se posa sur la nuque de Daphné, un léger sourire au coin des lèvres. Il se pencha vers l’avant pour pouvoir être davantage à sa hauteur et brandit entre son pouce et son index une paire de menottes qu’il avait probablement piquée au camp. Cette dernière se balançait doucement près du visage de la femme.
- Hey, ronronna l’Anglais en arquant un sourcil. Regarde ce que j’ai trouvé au poste. Ça ne te donne pas des petites idées? Mh?
Il n’eut pas le loisir de rester dans cette position, la voiture se mettant brusquement en mouvement et lui plaquant de nouveau le dos dans son siège.
- Doucement, sur la pédale! Bon Dieu…
Soupirant alors, il croisa les bras sous le regard désapprobateur des Jumeaux.
- Quoi… vous n’aimez pas le bondage?
Aucune réponse, un autre regard noir. Bon, d’accord, il savait à quoi s’en tenir, avec cette bande de rabat-joie. Il s’étira donc longuement avant de croiser les mains derrière sa tête, profitant du court voyage… Bien qu’il écouta les conversations grivoises des clones et les répliques cinglantes de Grant, il ne pipa mots mais ne se gêna pas pour rire sous la mine déconfite des Jumeaux. Après cette courte comédie, le silence revint dans le Humvee jusqu’à leur destination.
Reprenant de son sérieux, Ezekiel suivit les autres à l’extérieur, sa batte de baseball en mains, prêt à toutes éventualités. Bien vite, on repéra des macchabées que le Boss et les deux gorilles s’empressèrent d’éliminer avec efficacité. Aux dires de Daphné, quelqu’un était passé faire le ménage avant eux et certains corps n’étaient plus là où on les avait laissés.
- Raison de plus pour se faire discrets, alors…
Le British emboîta le pas directement derrière Grant, ses doigts serrés sur le manche de son arme blanche. Rien de mieux qu’une bonne batte pour éclater le crâne d’un mordeur! Si l’autre fou furieux des fusils se mettait à tirer partout, ça risquait d’attirer encore plus de ces saloperies, alors autant avoir un élément un peu plus subtil sur le terrain.
Ez tourna la tête en direction du Boss, attendant également les ordres.
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