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Civilian

Mer 22 Juin 2016 - 2:25


Willow Payne
16 ans • Américaine  • Lycéenne / Aide Maraichère • Travelers/Faction

i've got a war in my mind

Willow est une adolescente à première vue calme et introvertie, mais qui en réalité est une forte tête.

Jeune fille discrète et peu bavarde, à l'air flegmatique. Elle peut parfois même passer impassible, même si l'éclat de ses yeux la trahit souvent. C'est une personne dure à saisir dû à son caractère plutôt imprévisible, parfois même lunatique. Elle est beaucoup renfermée sur elle même, peu sociable et méfiante. Une fille qui a grandit dans les jupons de sa mère, ce qui lui donne quelques élans capricieux, mais toutefois reste très patiente. Souvent, elle peut faire preuve d’égoïsme, et agit surtout pour son propre intérêt. C'est une possessive, et a forte tendance à envier tout ceux qui l'entoure, ce qui peut particulièrement la rendre mauvaise. Elle ne sait pas faire des choix d'elle même, et tente de les fuir au possible. Elle déteste devoir courir tout le temps partout pour tout car elle s'épuise rapidement. C'est une fille peu dégourdie et maladroite de ses mains, malgré son apparence solitaire et sa volonté de paraître indépendante, elle ne peut nier ses lacunes avec l'autonomie. Willow est aussi une rêveuse, qui présente des problèmes de concentration. Elle est capable de totalement décrocher avec le monde, ce qui pourrait présenter un danger potentiel, et sceller à chaque instant ses 16 années passées sur Terre.

Elle peut cela dit vite apprendre, seule, et acquérir une bonne adaptation à son environnement.
Elle est résistante dans tous les sens du terme et peut devenir très déterminée, ce qui lui donne des compétences surprenantes. Triste, mais à la fois encourageante et souriante, elle est déconcertante.  Elle n'est pas généreuse, mais fait de son mieux pour préserver l'espoir chez les autres. Elle ne parle pas de sa vie, et cache beaucoup de souffrances derrière ses petits sourires pétillants d'énergie. C'est une jeune femme pleine d'émotion et touchante, qui vit à fleur de peau. C'est une humaine droite et honnête, une personne de confiance. Elle reste cependant réaliste. Or elle déteste les expéditions furtives pour subsister. Elle aime les moments de tranquillité dans la nature, ses moments à ne rien faire. C'est quelqu'un de respectueux qui ne s'est jamais vantée de rien.

Willow a peur de se retrouver seule à nouveau, plus que tout. Sans savoir pourquoi, elle garde espoir, et puise sa force de continuer dans le souvenir de sa mère, qui de son vivant, s'était acharnée à lui faire aimer la vie.


and blood on my hands

Willow est de petite taille, ne dépassant pas les 1m65. Elle a les cheveux courts, lisses, fins et bruns foncés. Son visage a les traits ronds et enfantins. Elle a de grands yeux ronds et une iris claire d'un chaleureux marron noisette. Elle est de corpulence relativement "normale". Elle a toujours eu cependant quelques rondeurs, et des facilités à basculer dans le surpoids. Étant petite, elle en souffrait déjà, puis en grandissant elle s'est amincit. Contrairement à son apparence de gringalette, elle a de la force, et peut se défendre elle même.

Niveau habits, elle n'a jamais eut grand chose dans sa garde robe...Elle cherchait surtout à être à l'aise plutôt que de faire bonne impression. Le confort a toujours primé sur l'élégance, mais elle  était tout de même du genre à prêter attention au regard des autres, donc elle ne se distinguait pas trop par ses vêtements. Elle est du genre à s'emmitoufler rapidement pour un petit coup de vent, c'est quelqu'un de très frileux. Elle aime par conséquence les écharpe et les gilets. Elle porte des sweats à capuches, le plus fréquemment. Elle porte des mitaines, pour la classe. Le bas reste classique, jeans basiques, slims à la limite.
Pour les chaussures, les converses c'était jolis, ainsi que les vans, mais une fois les temps durs arrivés, place aux godillons ! Elle porte une paire de Doc Martens aux reflets bleu foncé pas mal abîmées, elles avaient été achetées d'occasion.
C'est une fille à l'allure débrouillarde et solitaire. Elle garde relativement les mêmes vêtements habituels.
Elle a notamment des cicatrices aux poignets.
Les seuls accessoires qu'elle possède, ce sont un très long collier raccourci au ras du cou par un nœud, avec pour simple et petit pendentif une jolie pierre labradorite en forme de larme, pierre protectrice qu'on lui a offerte pour ses 16 ans afin de la protéger des ondes négatives, ainsi qu'un anneau en bois porté à l'annulaire droit, fabriqué entièrement par George, pour lier leur amour, même à distance. C'est une relique de son passé qui lui est très précieuse.
Elle porte avec elle un sac à dos eastpack, volumineux et costaud, qui peut contenir vivres, matériel pratique et utile, ainsi qu'une banane à la ceinture, qui transporte les petits objets vitaux comme une lampe et des piles, des allumettes ou des briquets, parfois même des outils de fabrication...Elle possède aussi une machette, accrochée également à sa ceinture, et un couteau de poche. Elle possède toujours son smartphone, dans l'espoir d'une communication avec son aimé ou d'une moindre connexion.


a storm is coming

Issue d'une famille modeste, ses parents croulaient sous les dettes. Ils vivaient tous 3 dans une toute petite maison, dans la périphérie de Spokane Valley.
Ils mangeaient sainement, car beaucoup de leurs produits était fait maison, comme le savon ou les aliments, faisant de leur possible pour échapper à la consommation. Bien manger était une valeur très importante de la famille. "Near Nature, Near Perfect", la fameuse devise de leur compté, était devenue leur devise. Ils tentaient au mieux d'être proche de leur environnement et adoptaient un mode de vie écologique, qui allait du recyclage, à la cabane au fond du jardin...ce qui parfois venait titiller au confort de l'adolescente.
Willow avait été comme un ange tombé du ciel pour ses parents, car avant elle, des échecs s'étaient suivis. Sa mère avait eu avant son arrivée deux garçons, l'un était mort à la naissance, étranglé par le cordon ombilical, l'autre mort avant, d'une fausse couche. Elle était donc fille unique, et fille tant attendue.

•Son père, Stephen Morenos, grand bonhomme fort et musclé à la peau bronzée et au sang latino, avait migrer pour fuir et échapper à la misère écrasante de son pays, loin au Nord, jusqu'aux États-Unis. Ce fut un périlleux voyage clandestin, à bord de camions à bestiaux et trains de marchandises. Il avait affronté la peur, et la faim, pour finalement arriver à Washington State. C'est dans une petite ville à l'Est de la capitale, qu'il s'installa et se construit une nouvelle vie stable et prometteuse. Spokane Valley. Il réussit à se faire embaucher, et finit par rencontrer la femme de sa vie. Il avait alors 17 ans. Il prit le nom de "Payne" pour enterrer son passé sous le nom de "Morenos".
Ancien mécano, il ne fut plus qu'un musicien alcoolique qui ne prenait pas part à l'éducation de sa fille, si ce n'était que pour la recadrer, et passait ses soirées derrière son écran de télévision à suivre les matchs de football. Il avait était passionné par ce sport dans sa jeunesse, et avait dû arrêter après s'être blessé à la jambe. Elle ne pouvait pas lui en vouloir pour cette activité qui lui semblait peu productive (voir abrutissante). Cependant, elle approuvait son autre passion; la musique. Possédant un petit nombre d'instruments, c'était tout ce qui le maintenait en vie. Souvent isolé, il grattait les cordes de sa guitare, et d'un air mélancolique, sortait quelques notes par ci par là pour former d'agréables mélodies. Il avait longtemps été à la recherche de sa carrière qui ferait de lui un musicien accompli, sans jamais que cela se réalise. Il n'était pas capable de garder des amis, et ses groupes avaient toujours cassé très rapidement. De plus, il n'avait jamais joué en dehors de petites scènes de festivals de campagne, si ce n'était son propre garage...Il avait à de nombreuses reprises tenté d'initier son enfant à l'art de la musique, or...Willow n'eut jamais ce talent, ni cette familiarité qu'il avait si bien essayé de lui léguer, et depuis, elle sentit qu'elle ne ferait jamais sa fierté, qu'elle l'avait déçu. Sa mère lui avait raconté en contre partie qu'il avait été un père très protecteur avec elle, quand elle était bébé, et que même si il ne le montrait pas, il lui disait qu'il l'aimait et était fier de l'avoir comme fille. Willow a toujours eu du mal à croire à cela. Leur relation père-fille s'était donc avérée très conflictuelle. Homme rigide, autoritaire et distant, renfermant une grande violence mais qui jamais n'eut frappé sa femme et sa fille, elle ne l'avait par conséquent pas trop en sa sympathie, bien que celui-ci tentait quelques efforts pour se racheter: Il lui apprenait à jardiner, ou l'emmenait avec lui au bois pour ramener de quoi se réchauffer l'hiver. Il tournait toujours tout en dérision en faisant rire la galerie avec un humour au ras des pâquerettes...Avant tout il restait son père, et ils avaient aussi leurs moment d'affection, à côté. Il la faisait rire et lui transmettait beaucoup de son savoir faire, bien qu'elle fut une bien mauvaise élève. C'était surtout un grand gaillard qui se gonflait le torse pour cacher toutes les peines de son cœur. Willow le savait, son père avait beaucoup souffert, enfant ayant grandit dans les favelas, ce qui avait fait de lui l'homme qui lui avait donné la vie, un homme blessé.

•Tandis que sa mère...Elle et sa mère, c'était fusionnel. Mylene Payne, infirmière aux Shrinners Hospitals of Children, travaillait comme une damnée à son boulot, comme à la maison. Elle appréciait son métier, et se dévouait corps et âme à ceux qu'elle aimait; son mari et sa chère fille adorée. Car oui, Willow avait toujours été une petite fille gâtée et surprotégée par sa maman. Personne ne le soupçonnerait, mais Mylene, à l'apparence d'une petite femme ronde, souriante et d'une extrême gentillesse, était une femme très forte. Elle n'eut pas une enfance facile non plus. Sa mère, à ses 14 ans, avait été emportée par la maladie. Si jeune, et sans maman déjà. C'est la raison pour laquelle elle se dévoua tant à sa fille Willow. Si elle, n'eut pas cette chance d'avoir une mère, sa fille aurait le privilège d'en avoir une toujours là pour la soutenir et à son écoute. Elle avait raconté à Willow qu'elle avait fait son deuil seulement à sa naissance, et qu'en ce jour, elle avait repris gout à la vie. Souvent victime du comportement exécrable de son mari, et des colères de sa fille, elle restait pourtant debout et encaissait tout avec énormément de courage. Elle restait très serviable et surement beaucoup trop gentille, tout le temps à trop faire pour les autres. C'est la personne la plus altruiste que Willow n'eut jamais connue. Et cela depuis toujours, elle avait été éduquée toute sa vie de la sorte après tout, sa mère ne lui laissait jamais rien faire d'elle même et lui servait tout prêt sur un plateau. Elle avait acquit beaucoup de sa propre mère Patricia, avant son décès, et avait grandit par la suite dans une de ces écoles pour filles, qui enseignait comment être une bonne mère et femme au foyer. C'est alors qu'elle apprit à cuisiner, jardiner, et entretenir la maison. Elle cuisinait d'excellents plats et gourmandises, Willow et son père adorait ce qu'elle préparait. Elle aimait beaucoup lire, les romans policier étaient ses préférés. Mylene était une gourmande, et avait bien léguer cette notion à sa fille...Elle savait qu'un jour elle devrait la laisser partir, mais cela lui était difficile, cela dit elle s'était toujours tenue garante pour l'aider à avancer dans sa vie et préparer son départ. Elle adorait les longues discussions qu'elles avaient avant, ensemble, entre filles elles se racontaient tout, Willow se confiait beaucoup à elle.  Malgré toutes les difficultés de la vie, Mylene gardait espoir et encourageait ses proches avec sa constante bonne humeur, ses rires et ses sourires, son énergie débordante et ses bêtises car oui, c'était une maman un peu fofolle qui aimait plus que tout s'amuser. Aux jeux de sociétés ou de cartes, elle était la première à tricher, et seul son cher et tendre la connaissait assez par cœur pour le deviner entre deux éclats de rires. C'était là une brave femme qu'avait formé la vie, et elle fut ici pour communiquer le bel espoir de vivre à son enfant.

Mylene avait avoué espérer une meilleure vie, elle aurait voulu faire de grandes études, fonder une famille nombreuse et aisée. Stephen se lassait beaucoup de son foyer auquel il était tant attaché souvent malgré lui, sans un seul pote, sans sa carrière de footballeur ou de guitariste, à passer le temps avec l'alcool, ou à essayer de réparer leur voiture qui tombe en pièces. Or, Stephen et Mylene avaient surmonté de nombreux obstacles de la vie, main dans la main. Malgré les fortes tensions qui pouvaient éclater entre eux, c'étaient et restaient deux amoureux passionnés. Depuis le début, ils se sont soutenus, deux humains malheureux qui n'avaient plus que l'amour de l'autre pour continuer d'avancer. Pourtant, ils ne s'étaient jamais mariés, ils n'en voyaient pas l'intérêt.  
Willow eut une tendre et chaleureuse enfance, avec deux parents aimants, des jeux et des copains, des fêtes d'anniversaires et des Noel inoubliables...ce fut une enfance accomplie.

Puis, la jeune pouce grandit...

•2010-2014 Willow rentrait doucement dans l'adolescence, et rencontra les peines du collège. Fille en surpoids, elle se mise à souffrir d'un terrible complexe d'infériorité. A la West Valley City School où elle avait fait ses 3 années de collège, elle eut un meilleur ami, Peter, un garçon aux cheveux châtains portant occasionnellement des lunettes, énergique et un peu fou, avec qui elle riait sans arrêts. Elle en était tombée amoureuse. Ce fut son premier coup de cœur, et sa première déception. Avec lui, ils formaient un groupe d'amis, composé de Louise maigre aux cheveux cours ondulés et foncés et ses lunettes rectangulaires, Juliet aux bouclettes dorées et ses lunettes rondes, et Helen aux longs cheveux épais et bruns. Ils aimaient s'inventer des histoires, et se rassemblaient autours de la culture nippone. Dans leur école, ils semaient le trouble et firent plus d'une connerie. Avec le temps et les embrouilles, ils se perdirent de vue et s'éloignèrent simplement, avec nostalgie, pour construire leurs vies de leurs côtés.

•Entre temps, en 2014, elle rencontra un garçon sur internet, un Canadien de 17 ans du nom de George qui lui donna énormément de courage. Ils mirent quelques mois avant de se parler réellement, Willow faisait preuve de timidité, puis ils s'intéressèrent l'un à l'autre. Après s'être rencontré dans la vraie vie, ils tombèrent amoureux et se mirent en couple.
George était un garçon différent, comme elle, très intéressé en politique et en économie. C'était un fan de jeux vidéos et passait tout comme Willow, son temps sur l'ordinateur. Il pratiquait pas mal l'informatique, aussi. Un garçon honnête, tendre, débordant d'amour et de patience pour la jeune Willow, mais quelque peu maladroit avec les sentiments, et très imprégné par le sens du devoir, ce qui était la cause de nombreuses disputes entre les deux jeunes amants. Ainsi que son respect démesuré pour l'autorité parentale, ce qui faisait de lui un jeune homme piégé chez lui et bien trop serviable. Il se retrouvèrent quelques fois, aux vacances.

•2015. Willow rentre au lycée. Lycéenne en première année à la West Valley High school, dans un club artistique, elle n'avait pas beaucoup d'amis, elle sortait du lot et était réservée. Elle était différente à sa manière. On disait d'elle qu'elle était bizarre, ou juste pas assez bavarde. Élève avec des difficultés de travail, elle ne brillait pas dans les études. Elle était perçue comme un cas social. Invisible ou la risée de ses camarades? Elle préférait passer inaperçue. Mais elle avait son lot de méchanceté gratuite tout de même.
A la fleur de l'âge bête, adolescente pure et dure, elle passait son temps dans sa chambre, sur son ordinateur, à jouer aux jeux vidéos, faire des recherches sur des sujets dont elle était curieuse (notamment la politique ou l'ufologie), suivre l'actualité de ses Youtubers préférés, écrire et échanger sur des forums...etc. La musique était aussi un moyen pour elle de s'évader dans son monde, animer sa vie et ses pensées profondes. Elle eut son premier smartphone, et un nouvel ordinateur portable, bien plus grand et performant, ce fut les plus beaux cadeaux que ses parents avaient pu lui offrir. On lui avait aussi acheté du nouveau papier peint vert,  de quoi retapisser sa chambre qui était d'un orange agressif et sombre. Elle était enfin dans son univers.

Willow avait été engagée dans une ferme en dehors de la ville, à Glenrose, tenue par Roger Gordon, ami d'un oncle maternel, comme aide maraîchère dans un verger. Durant la période d'aout à octobre, elle allait cueillir les pommes et gagnait une petite somme d'argent pour service rendu. Étrangement, une ancienne ligne de bus qui dessert tout autours de la commune existe toujours et l'emmène facilement sur la Glenrose Road. Elle aimait travailler avec les plantes, et comme elle adorait les fruits, elle fut ravie d'être engagée officiellement comme une grande, à ce travail qui lui était très plaisant. Entre deux cueillettes, elle croquait alors dans une pomme juteuse et gorgée de soleil, fraîchement dérobée à la main de son arbre, c'était un pur bonheur. L'argent, elle ne l'utilisait pas vraiment, il servait souvent à ses parents pour les aider dans leur galère financière.

Son père était devenu chômeur peu avant l'épidémie.
Willow s'était naturellement éloignée et détachée de sa relation fusionnelle avec sa mère, qui restait pourtant toujours présente pour elle, non sans une certaine inquiétude pour sa fille, car elle voyait celle-ci sombrer dans la tristesse. Elle faisait tout pour la rendre heureuse. Willow était d'ailleurs consciente d'en abuser peut être trop quelques fois... Elle savait qu'elle était capricieuse et s'en voulait beaucoup pour ça, faisant de son mieux pour lutter contre ce mauvais côté, et aider sa mère. Par exemple, quand Willow avait la possibilité d'obtenir de l'argent de poche, elle essayait de lui faire plaisir, avec des chocolats et du parfum, même si celle-ci se sentait toujours gênée d'en recevoir, mais elle avait beau se proposer pour l'aider dans les tâches ménagères, elle déclinait toujours le moindre coup de main.
Willow s'était beaucoup assagit cette dernière année. Elle ne se mettait plus en colère pour un rien, et apprenait petit à petit à maîtriser ses émotions.

Georges était toujours là, bien que peu disponible; il devint avec le temps un garçon quelque peu perdu et démuni, ayant du mal à gérer toutes les nouvelles choses qui lui étaient tombé dessus, et qui tombe sur tous les nouveaux adultes du monde. Ce qui lui prenait beaucoup de temps. Willow aurait voulu lui parler sans relâche, lui parler toutes les nuits, des messages du matin au soir, comme à leurs début, mais ils devaient grandir, et George savait mettre ses limites. Depuis ses 18 ans, ils parlèrent de moins en moins, la tristesse grandissant dans le cœur de Willow...si il avait su qu'un jour nous allions être séparés à jamais...

Willow et son père eurent un accident de voiture. Ce fut sa première expérience avec la mort. Willow avait toujours souhaité la mort, ou que le monde disparaisse simplement. C'était une personne malheureuse , jusqu'à ce fameux accident. Ce fut comme une prise de conscience, un appel à la vie. Un message qui allait s'avérer primordial à la suite des évènements...


on the highway to hell

Septembre 2015. Le temps se raffraîchit, Willow ressort de nouveau ses Doc et son écharpe.

JOUR 1 : 09/10.
<< C'est l'anniversaire de papa. La soirée tombe sur la contrée. Alors que maman est aux fourneaux, je descends les escaliers étroits, et grinçants sous mon pas pressé. L'odeur du gâteau était montée chatouiller mes narines de petite gourmande. Papa grattait encore sa guitare, dans le salon enfumé par son tabac. En entendant mon vacarme dans les escaliers, il sourit et joua alors l'air de "Happy Birthday" à mon arrivée. Je me mise à sourire de toutes mes dents et lui sauta dans les bras : Joyeux anniversaire Papa! Je me dirigea ensuite jusqu'à la cuisine pour y rejoindre maman, et y découvrir la délicieuse patisserie que nous allions manger ce soir pour célébrer cet 51e anniversaire. Maman, tu prépare quoi? elle me mit une petite claque sur la main quand je souleva le chiffon qui cachait le gâteau. "Psssht, pas touche Chipie! C'est en train de refroidir. Va donc mettre la table."
Ce fut une belle soirée en famille. Sans se douter qu'au moment même, le monde tournait à son déclin. Ce serait leur dernière festivité...

JOUR 2 : Je suis dans ma chambre, les rideaux fermés, et rien ne saurait me décrocher du lit. Sur l'accueil Youtube, je vois des vidéos du moment violentes, mais je ne clique pas dessus. Sûrement encore quelques manifestations qui dégénèrent. Je n'y prête pas plus attention, et préfère regarder quelques théories sur des jeux vidéos. Papa et maman sont devant la télé, je les entendu s'exclamer, d'ailleurs. Je n'ai pas le moral. Je ferme mon ordinateur et m'assoupit un peu.

JOUR 3 : C'est la période des pommes. Je m'en vais travailler un peu l'après midi. Après en avoir gouté une, je tire une grimace. Elles sont acides, elles étaient meilleures l'année dernière...

JOUR 4 : Debout depuis 8h, je suis encore aller cueillir les pommes. Mais Roger mon employeur est venu me voir pour me faire une annonce importante. "Ma p'tite, merci pour tous tes services rendus, mais à partir d'aujourd'hui, je te demande de n'plus venir. Tiens, ta paye bien méritée. Si tu veux, tu peux emmener avec toi le panier de pommes que tu as cueillis aujourd'hui." Je le regardais interrogée. Je ne comprenais pas pourquoi il me demandait une telle chose...Je repartis, déconcertée, avec le panier à fruits.
Le soleil se couche. Je monte dans ma chambre et me laisse tomber sur mon lit, épuisée.
Après quelques heures à surfer sur le net, je commence à ne voir que les mêmes choses à la tête de l'information. Tout le monde ne parlent plus que de ça, le web est envahit par des vidéos et est inondés de commentaires à propos de mystérieuses agressions. Cela réussit à attiser ma curiosité plus qu'il ne fallait, je me plonge alors dans le sujet. En même temps, je parle avec George. La situation est similaire de son côté. Mon cœur se met soudainement à s’accélérer quand je lis le premier article. Ils se passent beaucoup d'évènements sanglants à Seattle, mais il semblerait que dans le monde entier aussi sont survenus ces agressions inexpliquée. Apparemment, ils ne parlaient au début que d'une intoxication alimentaire, mais beaucoup se sont mis à remettre en question cette information officielle, puis les internautes qui se sont penchés sur la question annoncent qu'il s'agit d'autre chose...quelque chose de bien pire. De toutes manières, je n'ai jamais fait confiance à ces médias là non plus, nos supérieurs nous cachent toujours une grande part de vérité. Je commence à tomber sur des rumeurs vraiment effrayantes, j'ai peur et je transpire. George se questionne plus qu'il n'a peur, il se doutait que si les autorités nous cachaient le fond du problème, c'est que quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire. Tout ce qui se disait là, c'était complétement fou...des morts qui reviennent à la vie, sérieusement? Je ne sais pas pourquoi, mais quand je tombe sur des opinions comme quoi tout cela aurait été inventé, je me sent rassurée...n'importe qui le serait, il faut que ce soit faux, il le faut...le contraire serait trop horrible...
Je n'étais même pas descendue manger. J'étais juste tombée en trombe dans le salon, et soudainement j'ai zappé les chaînes de télévision alors que mon père regardait une émission de foot. Effectivement, les médias annoncent qu'une enquête à été ouverte sur la piste d'intoxication à la capitale, et c'était tellement une grosse affaire que chaque plateau télé d'information en parlait, pas besoin d'attendre pour le voir. Qu'est-ce que tu fou Willow? -Papa, c'est une question de vie ou de mort! Vous savez qu'il se passe des trucs bizarres en ce moment...? Même à Seattle, tout part en vrille. -Oui, on a vu ça hier avec ton père, c'est vraiment étonnant...Oh, t'inquiète pas Willow, tout va bien aller, hein? Ils ont dit que tout était sous contrôle. Je n'y croyais pas une seconde, et pourtant, j'avais envie d'y croire...
Je passais cette nuit à faire des recherches. George était parti se coucher, lui. Il fallait bien que je m'occupe, je n'aurais pas pu dormir de toutes façons, et puis, j'étais dedans maintenant, je voulais en savoir plus, toujours plus. Si cela me terrifiait plus qu'autre chose, ça m’intéressait trop pour que je m'arrête.

JOUR 5 : Le lendemain fut pire. Le rideau tomba. Ce n'était pas une intoxication alimentaire, mais un virus. La police s'est mobilisée à Seattle, et à la tombée de la nuit, les gens sont déconseillés de sortir. Tout est sous contrôle, ce n'est qu'un trouble temporaire. Les commentaires fusent encore de plus belle sur la toile, et se multiplient à la vue d'un virus. George essaye de me rassurer, mais je le sens inquiet maintenant. Je dors avec maman.
On verra comment les choses évoluent, demain...

JOUR 6 à 10 : Les évènements s'enchaînent et s'aggravent. Des alertes ont été diffusées à la capitale, Seattle est en pagaille, des émeutes ont éclatées à la vue d'abattements d'innocents par les forces de l'ordre. L'armée se mobilise, et barricade de nombreuses zones de la ville, et même le président nous a fait parvenir un communiqué comme quoi ils étaient sur le travail d'un vaccin. J'ai fait une crise d'angoisse dernièrement. Mes parents s'inquiètent pour moi, ils continuent de faire confiance aux supérieurs, mais ils se posent sérieusement des questions. On ne se quitte plus les 3, on s'assemble dans le salon, on se rassure et on surveille les nouvelles informations. Nous mangeons peu, mise à part les pommes acides que j'ai ramené. Nous ne savons pas quoi faire, les jours défilent, et chaque  fois je me dis *On verra demain. On verra demain...*
Demain...

JOUR 11 à 16 : La loi martiale est déclarée. Seattle est à feu et à sang, la population est en panique ; des images et des vidéos choquantes ont été diffusées sur tous les médias, nous donnant une idée de ce à quoi nous devions nous attendre. Des gens hurlent et cours partout, et d'autres marchent bizarrement, ils sont en sang et se jettent sur les premiers venus, tout le monde se tire dessus et les balles fusent de partout.
Dans la région, tout est calme pour le moment, cependant nous entendons fréquemment des crissements de pneu en ville. Nous ne voyons plus personne dehors, les rues sont désertes. Les maisons voisines ont fermées leurs volets et sont barricadées. Une tension pesante se fait ressentir dans l'air. Nous avons beau être éloignés de toute l'agitation, le mal nous atteindra tôt ou tard. Ce qui est sûr, c'est que Spokane emportera Spokane Valley avec elle.
J'ai appris que les frontières étaient fermées. Ce qui signifie que je ne reverrais plus George jusqu'à ce que tout s'arrange...C'est triste, mais je n'ai pas le temps de m'attarder là dessus, la peur domine tous mes autres sentiments dorénavant. Mon téléphone vibre, un appel de George, c'est exceptionnel : Willow, est ce que tu va bien?! -George ! Pour l'instant je vais bien, mais j'angoisse beaucoup, et nous n'avons pas bougé depuis quelques jours. -Je crois que la situation devient dangereuse, c'est sérieux, dans ma région des gens sont morts...Ma ville a été évacuée. Mais nous, nous somme restés. Ici des camps dirigés par l'armée sont tombés. Si nous devons survivre, nous le feront par nous même. Je vous conseille de faire de même, ne suivez pas les militaires, ils vous mèneront à votre perte. -Quoi..? Vous êtes fous...Je sais que vous avez des problèmes avec l'autorité mais... (d'une respiration saccadé, il reprit) -J'ai très peur  -...J'ai très peur moi aussi... -J'ai le sentiment que nous ne nous reparleront pas avant longtemps...Nous allons devoir  nous débrouiller chacun de notre côté maintenant. -... -Willow je t'aime, et tu as été la plus belle chose qui m'est arrivée dans ma triste vie. On doit se dire au revoir -Je n'ai pas envie que ça se passe comme ça...Tu vas me manquer... -N'oublie pas, on porte nos anneaux, nous sommes toujours liés -Oui! Je le garderai avec moi tout le temps. ... Bon... Au revoir alors...Je t'aime -Au revoir, prends soin de toi.
Je l'ai entendu pleurer.
Il m'a entendu pleurer.
bip.


JOUR 17 à 19 : Nous entendons d'énormes bourdonnements. Je me rue dehors, mes parents suivent, c'est une nuée d'hélicoptères qui survolent Spokane Valley, juste au dessus de nos têtes. Au milieu d'une grande rafale de vent, je regarde mes parents intensément d'un air inquiet, mon père lance son regard au loin : Je crois que nous allons devoir nous préparer au pire...c'est le moment d'agir.
L'épidémie mondiale a été annoncée. Nous sautons dans la voiture direction le petit supermarché du coin, mais quelle fut pas notre surprise de voir qu'il était fermé en pleine journée de semaine. Une affiche sur les portes indiquent : "RUPTURE DE TOUS LES STOCKS", en me collant contre les parois transparentes, j'aperçois les rayons vides. Le sol est sale et pleins de produits abîmés. J'y crois pas...le magasin a été dévalisé...Pourtant à la télé ils ne parlaient que des centres commerciaux!
Nous allons alors jusqu'en ville, avec méfiance. Je surveille la moindre rue que nous dépassons. Mon cœur fit un bond quand mes yeux se posèrent sur une femme à son balcon qui nous visaient d'un fusil de chasse : Papa!! -PAN- "-Dégagez d'ici sales infectés ! Plus personne ne rentre en ville! -Mais...nous ne somme pas... -PAN- Après un impact de balle dans la carrosserie et une vitre brisée, papa accéléra la voiture et nous emmena loin dans un crissement strident. Nous sommes choqués. Cette femme aurait pu nous tuer, et comme nombreux sont armés et apeurés, nous ne somme plus à l'abri de rien. On entends des cris au loin. Cette fois j'en suis sûre. Le virus est déjà là, à Spokane. Des frissons parcourent mon dos, je tremble de tout mon corps. Maman m'attrape la main : On va s'en sortir ma chérie...on va s'en sortir. L'interstate 90 et l'U.S route 2 sont bondées de monde, sans trop de surprise. C'est alors qu'une voix sortie des mégaphones annonce : Habitants de Spokane Valley, nous vous invitons à évacuer les lieux pour venir vous réfugier au camp de Skyline Inland Northwest, veuillez évacuer la ville et venez vous réfugier au camp de Skyline Inland Northwest... N'y allons pas! Papa, maman, les militaires ne gèrent rien du tout, des camps se sont déjà effondrés ! -De toutes façons, il y beaucoup trop de monde sur les routes, impossible d'y aller par là. -Stephen, là! Prends cette route, il y a un supermarché à quelques pâtés, allons-y. Nous ne sommes pas seuls, d'autres familles se ravitaillent en même temps. Il n'y a forcément plus aucun personnel de vente, et les caisses sont vides. Mais qui est encore assez cupide par les temps qui courent...?
Nous nous séparons dans la grande surface et prenons conserves, viandes séchées, beaucoup de plats déjà préparés, tout ce qui est mangeable sans préparation domestique ou qui ne nécessite pas de conservation, car le gaz et l’électricité commencent à nous faire défaut, ce qui est absolument contraire à notre mode de vie, mais désormais, plus rien n'est comme avant. C'est juste temporaire. On se retrouve à la voiture. Faites des aller-retour si il faut, mais prenez un maximum de choses! Je me permets alors de prendre quelques friandises que je ne mangeais jamais avant, pour me remonter le moral. Dans le rayon fournitures scolaires, je tombe sur une rangée de sac eastpack. Je me sers alors, un sac en bandoulière vert clair, et un gros sac à dos gris. Il est plus pratique d'avoir de quoi transporter le maximum d'affaires. Une femme me bouscule violemment de son chemin, peu de temps après, une autre me rentre dedans et regarde ce que j'ai dans les mains, je m'inquiète. Alors qu'elle m'empoigne par le tee-shirt, on entends du bruit à l'arrière et des hommes qui se crient dessus. Je ne perçois pas bien les voix, alors que la femme est distraite, je me dégage de son emprise et me dépêche à présent de ramasser tout ce qui me passe sous la main qui pourrait être utile. Les sacs pleins, je retourne à la voiture. Maman et papa sont déjà là, la voiture est pleine. Je me trouve une place à l'arrière et me rends compte que papa a quelques tâches de sang sur lui, je m'affole : Papa qu'est-ce qui t... -C'est rien c'est rien, un mec m'a embrouillé dans le magasin, je lui ai collé une raclée. C'était donc lui que j'avais entendu...Maman se tourne vers moi : Tu as trouvé quelque chose? Je lui montre les sacs. C'est un beau stock que tu nous a ramené là dis moi, elle me sourit. Malgré moi, je n'arrive pas à lui rendre ce sourire...

Sur le chemin du retour, par un autre détours, des voitures accidentées sont empilées partout aux bords, et des gens courent dans les rues. Ma respiration s'accélère, je suis à l'affut, je ne veux pas en perdre une miette.  Nous sursautons en entendant des coups de feu.
Mon père, sûrement déstabilisé par la folie de la situation, renversa un civil. Je n'étais pas attachée et je reçu un choc contre la fenêtre. Quand nous avions rapidement repris nos esprits, maman et papa sautèrent en dehors de la voiture pour aller voir si le garçon allait bien. Moi, je n'ai pas le courage de sortir, avec des marres de sang à chaque coin de rue, c'est bien trop dangereux. Je reste là, prêt du pare-brise. Je n'arrive pas à voir la personne accidentée, alors je regarde la réaction de mes parents. Ils se regardent d'un air horrifié, maman a ses mains devant la bouche et se met à pleurer, tandis que papa culpabilise et essaye de se justifier auprès d'elle. Elle revient près de moi et me dit qu'ils vont l'emmener dans un hôpital de fortune, moi affolée, je m'exclame : Mais..maman! Regarde autours de nous, on ne peut pas s'occuper des autres !! Rentrons à la maison maintenant, s'il te plais ! Elle me regarde d'un air confus et retourne vers papa, quand soudainement, mes parents se tournèrent vers la personne présumée morte, stupéfaits... Oh mon dieu il est vivant ! Vous allez bien??...pas de réponse. Je m'impatiente dans la voiture, très inquiète, en surveillant les alentours. La foule en panique était partie depuis un petit moment déjà, il ne restait plus que nous et quelques braqueurs dans les boutiques aux alentours. Papa, Maman ! Allons-nous en d'ici! Quand je tourna la tête de nouveau vers eux, mes yeux s'écarquillèrent. Le jeune homme que l'on venait de percuter à 90km/h est là, debout devant nos mines effarées. Il n'est absolument pas normal que cet humain se relève, il est couvert de son propre sang et blessés par de trop nombreuses lésions, on peut même voir son os du bras ressortir. Il saigne de tous les orifices et a les yeux convulsés. C'est juste inhumain... Ma bouche entre-ouverte, aucun son ne sort. Je ne contrôle plus mes nerfs et je tremblotte devant ce spectacle sordide. ma...maman... L'homme se jeta soudainement sur elle. Je me mis à hurler. Papa a du mal à réagir, mais finit par empoigner l'agresseur et le lance loin derrière. Je l'ai vu de mes propres yeux, cet homme venait d'essayer de mordre maman, comme les prétendus infectés sont censés agir. Papa s'assura que maman n'a rien, avant de se précipiter dans la voiture en voyant le jeune homme se relever et pousser des gémissement roques. Je vais bien, je vais bien La voiture s'éloigne , je me jette alors contre la vitre à l'arrière et observe le cadavre humain se déplacer lentement avec handicap. C'était le premier infecté que nous avons vu, et pourtant, maman affirme qu'avant l'accident, c'était un civil effrayé qui fuyait comme tout les autres, elle avait eu le temps de le voir arriver sur le capot. Peut être que ce virus est une affaire bien plus complexe qu'un rapport de contamination direct et physique avec les malades...Un mystère qui perturba la famille, mais les circonstances ne prêtait pas de temps à la réflexion de ce problème.

Spokane est la deuxième ville la plus peuplée après Seattle. Il ne doit pas faire bon de vivre là-bas, à seulement quelques kilomètres de chez nous...
Papa, pourquoi on a pas d'armes à feu, nous...comment on va se protéger? Il ne répondit pas tout de suite, il va d'abord dans notre garage. Maman me sers dans ses bras. Il revient, les mains pleines d'outils : Hache qu'il utilisait pour couper le bois, faux pour faucher les hautes herbes du jardin, pelle, marteau, clé à molette, tournevis...Le garage est un vrai atelier. Il dispose tout ça sur la table de la cuisine et me regarde : -Tiens, voilà avec quoi on va se défendre. Même avec des armes à feu nous ne saurions pas nous en servir, et on aura pas de problèmes de recharge, au moins. (Depuis, j'avais intégrer le concept de ne pas se défendre avec des armes à feu, d'autant plus qu'en sachant par la suite que le bruit des coups de feu attirent les monstres.)
-On ne sait même pas comment les abattre, les dernières informations étaient des témoignages comme quoi ils seraient invincibles. Comment on va faire... les larmes me montent aux yeux. Papa me prend alors contre lui avec maman.
La télé ne fonctionne plus. Il n'y a plus de connexion internet. La radio ne tourne plus que des consignes en boucle. George n'est plus à portée de communication. Nous somme armés jusqu'aux dents, et nous attendons simplement. Nous attendons que tout rentre dans l'ordre. Nous gardons espoir. Il faut garder espoir...
En fouillant dans ma poche je trouve une barre de chocolat. J'ôte doucement le papier et croque dedans. C'est bon, c'est sucré.
Je me mis à pleurer.

Décembre 2015 - Janvier 2016.
Toute la population de Spokane s'est changée en monstres, soit plus de 200 000 habitants. Et tous ces monstres ont déferlés sur la surface voisine ; Spokane Valley. Nous avons dû laisser notre maison et notre passé derrière nous, pour partir loin des agglomérations, loin du danger. Je ne sais pas ce qu'ils sont réellement, si ce sont toujours d'innocents civils enfermés dans des corps en décomposition et victime d'une incontrôlable violence, ou si ces gens sont vraiment morts, mais Papa n'hésite pas une seconde à les combattre, seulement, aucun n'ont succombé pour le moment... L'idée qu'ils soient invincibles me glace le sang. Pour leur échapper, papa leur brise les articulations. Nous avons eu l'horreur de nous initier de force à l'enfer qu'était devenu le monde, j'ai vu maintenant de nombreux morts-vivants de mes propres yeux. Maman prend rarement les armes, Papa est fort et nous protège. Nous avons errer un bon moment sur les routes, mais avec l'arrivée de l'hiver les routes sont devenues inaccessibles et l'essence se fait rare sur les chemins de campagne que nous prenons.
Nous somme tombés sur une petite maison de chasseur, inoccupée, et avons passé tout l'hiver ici. J'ai eu si froid que j'en suis tombée malade. Un petit rhume qui deux mois en arrière aurait soigné aussi vite qu'il serait venu, cette fois ci eut presque ma peau. Nous avions pensé aux armes, aux outils et aux provisions, mais pas aux soins. Papa faisait régulièrement du feu, et maman veillait sur moi sans cesse. Alors qu'après de longs jours passaient et que mon état s'aggravait peu à peu, mes parents prirent une décision tandis que je restais clouée au lit avec un corps bouillonnant de fièvre : Papa se rendrait à l’hôpital où maman travaillait pour nous chercher tous les soins qu'il faut. Il y avait toujours cette bonne vieille carte dans le bureau de bord de la voiture.
Il rentra au soir et ramena tout les éléments que maman lui avait listé. Il semblait que personne n'avait touché à l’hôpital depuis le commencement, l'expédition fut facile. J'avais résisté deux semaines à la maladie, maman était stupéfaite, elle disait que j'aurais dû mourir pendant tout ce temps...Je m'en sortait indemne de cette mésaventure.
Nous avions perdu la notion du temps. Mon smartphone s'était depuis un moment éteint par manque de batterie. La seule chose qui est importante dorénavant, c'est notre survie, et nous nous en sortions plutôt bien pour le moment.
Nos réserves tiennent bien le coup, car nous savons économiser la nourriture. Nous avions fait cela si souvent avant, chez nous. La faim est devenue chose courante, cependant, j'arrivais à subsister en mangeant le moins possible, mon corps puisait dans mes stocks de graisses avant de réclamer à manger.
Je me sentais plus en sécurité, j'avais moins peur qu'au tout début. C'est qu'on doit s'habituer, même aux pires situations.
Nous nous en rendions même pas compte, mais nous venions de passer le Noël le plus sombre que nous ayons eu, et pourtant, c'était un beau Noël de nos jours, nous étions chanceux. Là, autours du feu, emmitouflés dans nos couvertures, nos écharpes et nos gants, en famille, et le plus beau des cadeaux nous avait été offert : Celui d'être toujours en vie et ensemble.

Une nouvelle année commençait, Un nouveau monde vit le jour, une nouvelle vie s'offrait à nous, avec pour bonne résolution d'être toujours debout jusqu'au lendemain, au moins.

Février 2016. Papa et maman ne sont plus là. Et à vrai dire, peu importe les circonstances de leurs morts, dans ce chaos, il y a milles façons de mourir.
Mon cœur se déchira littéralement. Je n'étais plus rien, plus que de la chair rouge sûrement à mauvais goût ; c'est le goût qu'ont les viandes tristes et terrifiée. Mais en poussant un rire nerveux, je me dis que j'étais largement d'assez bon gout pour ces monstres déambulant un peu partout maintenant. C'est alors que débuta ma très longue course. Tout ce mois durant, je couru, je fuis comme une lâche. J'étais au bord de la folie, je brûlais vive d'une atroce agonie, mon cœur était devenu mon seul cerveau.

Les êtres qui avaient rendus ma vie physiquement et mentalement possible avaient tous disparus, on me les avait arrachés des mains. Ceux que j'aimais et qui demeurent dans ma mémoire étaient partis à tout jamais. Ceux qui avaient fait de moi ce que je suis aujourd'hui...Il n'en reste plus rien

Je suis seule au monde.

Mars 2016. Le décors se transforme, mais je ne le vois pas.
Je suis exténuée, je ne dors plus, et mange que ce que je trouve sur mon passage me laissant pratiquement mourir de faim.
Sur ma route, je rencontrais d'autres survivants en cavale. Ils criaient "DES RÔDEURS!! Courez !" "Rôdeurs", qu'ils les appelaient tous.
Puis un jour, je suis tombée sur un arbre qui marqua le début d'un combat enfin possible. Ce fut comme une lueur d'espoir : les monstres ne sont pas invincibles. Sur cet arbre, il y avait un rôdeur suspendu par une grande lame plantée dans la tête. Il était étrangement inanimé, mort pour de bon. Ce fut le premier que je voyais. Je me saisis alors de la machette qui avait servi à tuer ce rôdeur et me remets en marche.
Je suis dans une forêt, non loin d'une petite ville, je marche, et quelques monstres sont derrières moi, mais ils ne me rattrapent pas.

En grimpant un peu en hauteur, j'arrive dans une petite clairière. Devant moi, deux infectés sont accroupis, ils semblent se nourrir d'une nouvelle victime. Je m'approche et devient paralysée en apercevant que leur repas est une jeune fille d'à peu près mon âge.
C'est alors que je fût emportée par une haine incommensurable, je serra la machette et me mit à frapper frénétiquement les deux mangeurs d'hommes en hurlant de tout mes poumons, jusqu'à faire éclater leurs têtes. Je fut hors de contrôle, je ne maîtrisais plus mes faits et gestes, je serrais juste la machette dans mon poing et respirait profondément telle une bête enragée. Quand j’entendis les râles derrière moi, je me mis à courir en leur direction, et le feu dans les yeux, j'en pris un par le cou pour le jeter loin à côté. Je m'occupa du premier sans soucis, puis retourna à celui par terre, qui n'arrivait pas à se remettre sur pattes. Je lui sauta dessus, et tout en serrant des dents, je fis voler dans l'air le sang pourri de sa cervelle. Je frappa, frappa, frappa si fort et si vite, que je fus peinte en rouge instantanément, cette lame coupait comme dans du beurre. Ce fût les tous premiers monstres que je tuais. Une fois fini, je me relève et retourne vers la fille par terre. J'étais restée debout longtemps, auprès d'elle. J'analyse un peu les autres. Les deux qui mangeait tout à l'heure étaient un homme et une femme. Je cherche dans leur poches pour trouver un porte-monnaie. Je tombe finalement sur une photo de famille : Je reconnus très bien dessus la grande brune, ainsi que ses deux parents tout sourire derrière elle. Ces deux malades étaient en fait un couple, et celle qu'il mangeait... leur propre fille. Étrangement, en apprenant cela, je ne pleure pas. Je garde juste cette photo avec moi. L'adolescente n'était toujours pas de retour. Je lui planta un coup de machette dans le front, un genou à terre, puis ferma les yeux un court instant.

C'est à ce moment là que je m'éveilla du long coma émotionnel dans lequel j'avais sombré pendant un mois durant : Je leva le regard autours de moi et admira l'arrivée du printemps, ma saison préférée. Celle du renouveau, celle de la renaissance.

Je continue d'avancer, tout droit en direction de l'Est, munie de la carte du pays, ma machette, mes sacs de vivres et d'outils, ma soif de vivre et mes souvenirs.

...>>



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• pseudo ›  Lynne (ou grenouille si ça vous chante.....)
• âge › 16 ans

• comment as-tu découvert le forum ? ›  Comme toute fan qui se respecte j'ai regardé TWD une seconde fois, puis je me suis dis "Tiens, et si je cherchais un forum sur les zombies?" Et la lumière fut.
• et tu le trouves comment ? ›*^*^*^*^* c'cool. Je sors d'un forum qui était sur sa fin, voir autant d'activité autours d'un sujet qui me passionne, c'est le septième ciel.
• présence › je suis souvent disponible. J'ai encore cette chance, plus pour longtemps, profitez-en ;w;
• code du règlement › OK by Eve.
• crédit › tumblr
passeport :

fiche (c) elephant song.
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Re: Civilian

Mer 22 Juin 2016 - 7:46

Effectivement, il y a un problème avec le code mais je vais laisser les professionnels te répondre à ce sujet^^.

Moi je te dis bienvenue !
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Re: Civilian

Mer 22 Juin 2016 - 8:43

C'était ta fiche mais surtout ta signature qui faisait tout planter Civilian 953076943

J'ai corrigé la fiche, pour la signature je l'ai tout simplement retirée :093: . J'ai gardé le codage :

Code:
<link href='https://fonts.googleapis.com/css?family=Great+Vibes' rel='stylesheet' type='text/css'><center><div style="display: table-cell; vertical-align: middle; height: 200px; width: 400px; padding: 2px; background: url('http://img11.hostingpics.net/pics/137829tumblrnlkefrPBcG1qfe816o6250.gif') no-repeat center; background-size: 500px 250px; border-bottom: 20px #675 solid; text-align: center;"><span style="font-size: 30px; font-family: 'AR BONNIE', cursive; color: #fff; text-transform: lowercase;">We carry on</span></div><span style="font: 10px AR BONNIE; text-transform: uppercase;">[color=#99cc66]#99cc66[/color] - Code by Joy </span></center>
<center><iframe src="https://www.youtube.com/embed/XONbZgr7RdA?autohide=0&theme=light&hd=1&modestbranding=1&rel=0&showinfo=0&showsearch=0&wmode=transparent&autoplay=0" width="300" height="30" frameborder="no" ></iframe></td></tr></table></center>
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Re: Civilian

Mer 22 Juin 2016 - 10:14

Bienvenue parmis nous Very Happy
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Re: Civilian

Mer 22 Juin 2016 - 10:24

Bienvenue parmi nous la miss !
Bon courage pour ta fiche, et amuse toi bien ! Very Happy
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Re: Civilian

Mer 22 Juin 2016 - 11:19

Bienvenue par ici ! :MisterGreen:
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Re: Civilian

Mer 22 Juin 2016 - 13:49

Aah
Merci beaucoup !
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Re: Civilian

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