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Re: And we run til we've had enough

Sam 28 Mai 2016 - 18:38


Elle avait dit s'appeler Zoey. Sans chercher à protester, elle avait donné ses armes alors que Jack jouait les maris parfaits, ce qui eut le don de lui faire lever les yeux au ciel. Depuis quand, monsieur-balais-dans-le-cul se la jouait façon un dîner presque parfait ? Et vas-y que je te fais la cuisine, que je te donne des vêtements, et puis même si tu veux j'te brosse les cheveux en te chantant une comptine tiens. Mais elle s'était contentée de le laisser faire, le but étant d'occuper le reste de du groupe. Et occuper, elle eut largement le temps de le faire. A peine avait-elle enlevé sa veste trempée qu'Axel était venu lui demander qui était la troisième personne, rapidement suivi de Shawna.
Pourquoi c'était à elle de jouer les agents de presse en fait ? Si elle n'en avait pas envie, elle prit néanmoins sur elle pour leur expliquer le peu qu'elle savait. Une femme perdue, seule, qui avait besoin d'un abri pour la nuit, et qu'ils avaient besoin d'en savoir plus sur elle avant de leur présenter, point. Que chacun retourne à leur occupations, qu'elle s'occupait de tout. Enfin. Que Jack s'occupait de tout plutôt.

De toute manière, ils n'avaient pas encore pris le temps de discuter pour savoir quoi faire. Et si dans un premier temps elle avait préféré jouer la paranoïa plutôt que la bonne copine, elle devait bien le reconnaître. Zoey semblait tout, sauf menaçante, ou en train de les faire tomber dans un piège. Elle avait le profil type de la fille perdue et seule depuis beaucoup trop longtemps, voilà tout. Il n'empêche, qu'elle l'avait entendu dire haut et fort qu'ils pouvaient fouiller son sac. Et si Jack se prenait dans une émission genre un dîner presque parfait, elle pouvait très bien se permettre de fouiller ce fameux sac. Si elle n'avait rien à se reprocher comme elle l'avait sous entendu, y'avait pas de mal à le faire non ?
Elle avait profité que Jack ne lui amène quelques vêtements secs pour jeter un rapide coup d'oeil au sac trempé. Elle n'y trouva rien de bien intéressant, en dehors d'une boîte métallique. Intriguée, elle ne put s'empêcher de l'ouvrir et d'en découvrir le contenu en fronçant légèrement les sourcils. Pauvre fille, ne put-elle s'empêcher de penser en reconnaissant de l'insuline; Elle n'y connaissait rien en domaine de médecine, mais si cette fille se traînait une maladie en plus d'être toute seule, ce n'était même plus étonnant qu'elle soit restée collée à la porte dans l'espoir de pouvoir trouver du monde le temps d'une soirée.

Une sensation désagréable lui tenait le ventre, alors qu'elle laissait Happy et Axel s'affronter à celui qui jouerait le mieux de la guitare et que côté salon, elle pouvait entendre le bruit des conversations reprendre, tandis qu'elle regagnait sa chambre brièvement pour se débarrasser enfin de ses vêtements détrempés. Peut-être parce qu'au fond d'elle, malgré toute la compassion qu'elle pouvait avoir pour Zoey, elle se doutait bien qu'une personne en plus dans cette maison ne serait pas envisageable. Et sans assistance médicale pour la jeune femme, elle doutait franchement qu'elle tienne très longtemps. Elle n'y connaissait rien à toute ces histoires de diabète après tout. Mais mieux valait ne pas y penser tout de suite, et d'abord redescendre pour rejoindre son hôte surprise.
Refermant les pans de sa veste contre elle, la jeune femme vint s'adosser au mur alors que la cuisine s'emplissait de l'odeur de nourriture, et que Zoey revenait dans la pièce, des vêtements secs sur le dos et ayant repris un peu forme humaine.
Merci, disait-elle. Sans doute que ça s'adressait d'avantage à Jack qu'à elle, pour le peu de chose qu'elle avait fait depuis qu'elle avait passé le pas de la porte. Carmen se contenta d'hausser les épaules, alors que la jeune femme leur proposait ses propres conserves en échange de celle qu'ils venaient d'ouvrir. La remarque la laissa un instant interdite, devant tant de gentillesse. Comment avait-elle fait pour survivre jusque là, sans se faire bouffer sérieusement ? Bon, elle se garda ben de garder la question pour elle, avant de dire avec douceur à la jeune femme.

Tu n'es pas obligée de faire ça tu sais.

Une boîte de haricots hein... Elle pouvait survivre. Mais elle n'eut pas le temps d'en rajouter plus, que Zoey parla de sa boîte en métal. C'était bien l'occasion pour poser la question.

Ca fait combien de temps que tu prends de l'insuline ?

La question avait brûlé ses lèvres et s'en étaient échappé, alors qu'elle croisait les bras contre sa poitrine sans toucher au sac de Zoey. Elle les avaient bien autorisé à fouiller oui ou non ? Bah alors.


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Re: And we run til we've had enough

Sam 4 Juin 2016 - 9:26





Elle n'avait toujours pas touché à son assiette. Mais cette fois ce n'était pas parce qu'elle attendait la permission. Elle voulait simplement attendre de voir si Carmen allait se ruer sur son sac pour vérifier ce que cette fameuse boite métallique contenait. Car oui, elle s'en était rendue compte trop tard mais en demandant de laisser sa boite elle avait justement attiré l'attention dessus. Et si elle doutait que Jack aille vérifier, il en était tout autre concernant Carmen. « Tu n'es pas obligée de faire ça tu sais. » Avait répondu la brune. Zoey secoua la tête. Elle ne s'était pas sentie obligée. Elle savait très bien que trouver de quoi manger n'était pas chose facile, surtout pour un groupe de cette taille. Chaque conserve, chaque barre de céréale avait son importance. Rembourser ce repas, c'était leur éviter de sortir dans les prochains jours. Mais étrangement, le ton menaçant qu'avait la femme lors de leur rencontre avait totalement disparu pour laisser place à une étrange douceur.

Encore tremblante, Zoey posa la main sur la fourchette qu'elle eut du mal à attraper. Elle qui s'était décidée à manger fut stoppée net. Carmen savait et sa toute nouvelle douceur prenait un sens. Elle avait ouvert sa boite pendant que Jack l'avait emmené se changer et désormais, elle avait pitié d'elle. Les lèvres entrouvertes, ses yeux apeurés fixés sur Carmen, elle eut la sensation que le peu qu'elle avait réussi à construire avec eux s'était écroulé. Elle ne sut quoi dire. Hésitante, elle tourna le regard vers Jack qui s'était installé à table avec elle et qui semblait lui aussi attendre qu'elle réponde à la question de son amie. Lentement, elle reposa la fourchette à côté de son assiette, pinçant les lèvres et baissant le regard, gênée que son diabète soit découvert. Mais son silence avait assez duré et elle devait s'expliquer avant qu'il ne la foute dehors en lui hurlant qu'ils ne s'encombreraient pas d'une quasi condamnée. Comme la question venait de Carmen, s'était vers elle que Zoey s'était tournée. « Je peux m'en passer. Je suis pas obligée d'en prendre régulièrement. Je repousse toujours au maximum. J'ai...Je peux retarder avec la nourriture. » Elle s'était mise à parler vite et à bafouiller. Mais elle n'avait pas répondu précisément à la question. Et pourtant, c'était ce que Carmen et Jack semblait attendre. « Je suis diabétique depuis que j'ai neuf ans. » Ils savaient. Elle aurait pu le cacher, attendre d'être isolée pour se faire ses injections. Il aurait été tout à fait possible que jamais le groupe ne s'aperçoive de son diabète. Mais maintenant il était trop tard. « Je n'ai qu'un diabète de type 1. » Peut-être qu'ils s'y connaissaient sur le sujet. Si c'était le cas, ils sauraient qu'elle ne serait pas un poids pour le groupe. Que sa maladie était gérable, même si ça  deviendrait de plus en plus difficile dans le temps.

En prenant son courage à deux mains, Zoey s'élança sur le sujet qui allait forcément suivre après la découverte de son traitement. « Je ne vous demanderais jamais rien. Je me débrouillerais pour aller en chercher. Mais je peux comprendre que d'accepter quelqu'un comme moi puisse vous faire peur. » Elle avait retrouvé son aplomb, après tout, elle comprendrait parfaitement qu'ils ne puissent pas s'encombrer avec elle. Elle n'en tiendrait même pas rigueur. Ils avaient déjà fait énormément pour elle en lui donnant des vêtements, à manger, un toit pour s'abriter de la pluie. C'était déjà bien suffisant. Elle reprit la parole pour empêcher Carmen ou même Jack de la couper. « C'est déjà beaucoup. » Dit elle en baissant les yeux sur son assiette.
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Re: And we run til we've had enough

Lun 6 Juin 2016 - 23:53


Sans même chercher à surveiller Zoey, Jack s'était rendu dans la chambre qu'il occupait et avait ouvert son armoire pour voir s'il trouverait des vêtements qui pourraient aller à la brune. Oui, Jack avait des vêtements de femmes dans son armoire. Non, il ne s'amusait pas à les enfiler le samedi soir venu pour assouvir une sorte de fétichisme étrange. Ces affaires étaient celles de son ancienne cliente et propriétaire des lieux, Mrs Mandy Ackermann, qu'il n'avait pas encore bazardé. Il ne savait pas trop pourquoi. Peut-être était-ce parce qu'il ressentait une petite pointe de culpabilité. Le scotto-américain n'avait hésité ni à s'installer chez le couple dont il retapait la baraque ni à profiter sans vergogne de tout ce qu'ils avaient laissé derrière eux en partant en vacances peu avant la fin du monde. Une manière comme une autre d'attester de leur vie ici, de ne pas faire disparaître toute trace de leurs présences. À moins que ce ne soit par pragmatisme. Des fringues, peu importe le sexe, ça pouvait toujours servir. Leur tissu principalement. Ces habits auraient pu finir par devenir utile à un moment où à un autre. Alors il les avait laissé là. Ses propres affaires n'étaient de toute façon pas suffisamment nombreuses pour occuper toute une armoire alors quoi bon enlever celles de Mandy ? Il n'avait pas tant besoin de place que ça. Sans réfléchir davantage à ce qu'il prit, il attrapa un jean, un petit haut et un gilet en maille pour lui tenir chaud avant d'ouvrir une commode et d'en sortir trois serviettes de bain.

Matheson retourna à la salle de bain et, sans toquer, entra dans la pièce. Après tout, Zoey n'avait pas fermé la porte alors il n'avait aucune raison de le faire. L'ours se figea immédiatement après être entré. Son regard s'attarda sur la brune et son débardeur lui collant à la peau. Il n'y eut aucune expression ni de gêne ou ni de perversion sur son visage. Elle était juste une femme, trempée jusqu'aux os, dont le vêtement moulait les formes. Face au regard de la nouvelle arrivante, ses lèvres s'étirèrent en un petit sourire et lui aussi hocha simplement du chef. Sans prononcer un mot, il posa le tas d'affaire sur l'un des meubles de la pièce et ressortit, fermant la porte derrière lui. C'était pas tout ça mais lui aussi avait pris la pluie. À peine avait-il passé la porte de sa chambre qu'il se retrouvait nu comme un ver. Il se sécha rapidement et du mieux possible avant de passer des vêtements secs. Boxer, jean, t-shirt, chemise, rien d'extraordinaire, juste de quoi le réchauffer un peu. Dieu qu'il aurait aimé prendre une bonne douche bien chaude.

Le quarantenaire arriva juste à temps pour remuer les légumes qu'il avait mis à chauffer. Avec précaution, il porta la cuillère en bois à sa bouche pour voir où en était la cuisson et ne recommença l'opération que lorsqu'il entendit les bruits de pas dans l'escalier. Pile à l'heure. Le temps de remplir une assiette avec la part du lion et Zoey s'installait à table.

- Ce n'est rien, put-il articuler avant que Carmen ne les rejoigne.

Silencieusement, il se servit aussi à manger avant de s'asseoir. La boîte. Qu'est-ce qu'il y avait dans la boîte ? Si lui n'était pas en mesure de répondre à la question, Caramia si. L'ouvrier lui lança un regard parfaitement neutre. Fouineuse. Bon, il était vrai qu'ils avaient immédiatement reçu la permission de leur invitée de fouiller dans son sac et peut-être aurait-il fini par le faire lui aussi mais bon. Ça n'instaurait pas vraiment un climat de confiance. Confiance nécessaire s'ils voulaient délier la langue de Zoey. Pas sûre qu'elle leur raconte son histoire si elle ne se sentait pas en sécurité. Verdict ? Insuline. Elle était diabétique. Ses yeux passèrent un instant sur Zoey avant de se concentrer de nouveau sur son assiette. Jack enfourna une fourchette dans sa bouche, comme s'il cherchait à lui faire comprendre qu'elle pouvait parler librement, comme si ils étaient de vieux amis discutant devant un bon plat. À ceci près qu'ils se connaissaient depuis moins d'une demie-heure et que le bon plat n'était qu'une vulgaire conserve de haricots qu'il avait à peine assaisonnés.

- Non, répondit Jack en relevant ses pupilles bleus vers la jeune femme. C'est juste un repas, commenta l'homme de sa voix graveleuse. Il tourna la tête vers Carmina Burana. Il en reste. Traduit ça voulait dire "Reste pas dans ton coin, viens t'asseoir". On a fouillé une pharmacie l'autre jour, raconta Matheson en parlant de sa sortie avec Shawna. J'ai récupéré des stylos injectables. Je me suis dit que ça pourrait être utile peut-être un jour. Il avala rapidement quelques haricots. Je ne sais pas combien de doses il te reste, mais elles sont à toi. Personne d'autres n'en a besoin ici, justifia-t-il en jetant un regard en coin à Carmen avant de piquer quelques haricots avec sa fourchette. Comme s'il avait vraiment besoin de se justifier. Ça fait combien de temps que tu es seule ? Comment tu t'es débrouillée jusqu'à présent ? demanda l'ours sur le ton de la conversation.

L'air de rien, il reprit une bouchée.
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Re: And we run til we've had enough

Ven 10 Juin 2016 - 19:25




Encore une fois, elle se trouvait dans cette situation délicate où elle devait absolument trouver les bons mots pour les convaincre. Exactement de la même manière que lorsqu'ils se trouvaient tous à l'extérieur, à chercher si oui ou non Zoey était une menace. Là, il n'était plus question de savoir si elle allait leur jouer un tour afin de les dépouiller de leurs affaires. Il s'agissait de se vendre. De minimiser son diabète au maximum pour qu'ils n'y voient pas un handicap trop lourd à porter pour leur groupe. Mais maintenant qu'elle avait dit tout ça, que pouvait elle ajouter de plus ? Elle n'allait pas se mettre à pleurer et à les supplier, ce n'était pas son genre. Elle s'attendait à ce que Jack lui pose des questions sur sa fameuse maladie mais, au lieu de ça, il préféra intervenir tout en empêchant Carmen de parler. En tout cas, pour l'instant. Il n'était pas de l'avis de Zoey concernant la valeur de ce repas. Pour elle, manger quelque chose de chaud à l'intérieur d'une maison tout en étant au sec s’apparentait à un séjour à Disney. Pour lui, ce n'était qu'un repas. Elle n'allait pas le contredire mais pour elle, un repas c'était énorme. Un repas rimait avec plusieurs heures de recherches dans les magasins ou les maisons abandonnées. Cela rimait donc avec le fait de se mettre en danger. Non, vraiment, pour elle ce n'était pas qu'un repas.

Malgré l'invitation de l'homme, Carmen resta immobile. Soit elle n'avait pas faim soit elle préférai tirer toute cette histoire au clair dans un premier temps. Zoey elle, n'avait toujours pas touché à son assiette et malgré la gêne qu'elle ressentait à cet instant, elle s'empara de sa fourchette pour profiter de ce repas avant qu'il ne soit froid. Elle s'arrêta immédiatement lorsque Jack reprit la parole. Tout en mâchant lentement pour faire durer le plaisir, elle l'écouta expliquer que, lors d'une sortie, ils avaient récupéré des stylos injectables. Et lorsqu'il lui offrit ces fameuses doses, la brune ne sut plus du tout où se mettre. Non, elle ne pouvait clairement pas accepter. Ou alors si, mais ils garderaient de force les conserves et autres barres de céréales qu'elle avait dans son sac. Parce que, malgré qu'elle soit très  mal à l'aise, ces doses, elle en avait besoin. Surtout si personne dans cette maison n'était diabétique. Elle ne pouvait clairement pas les refuser. Mais comment les remercier pour tout ça ? Clignant des yeux, Zoey était incapable de se souvenir combien de dose renfermait sa boite en métal. Pourtant, elle les comptait précieusement, c'était juste que là, après avoir entendu que Jack lui donnait des doses supplémentaires, elle était incapable de réfléchir correctement. « Je ne sais pas...Peut-être quatre. » Elle leva les yeux vers Carmen comme pour en avoir la confirmation. Elle était la dernière a avoir regardé à l'intérieur, sans doute que la chef se souviendrait du nombre d'injections. N'empêche que, elle avait bien du mal à croire ce qui se passait dans cette cuisine. Alors elle fixait simplement Jack, le regard tremblant, sans oser bouger. Elle n'arrivait même pas à le remercier et de toute façon, elle attendait que Carmen s'exprime à ce sujet. Elle ne voulait pas s'emballer pour que finalement, on lui retire sous le nez.

Jouant avec sa fourchette en piquant les haricots, elle prit une longue inspiration. Elle n'était même pas certaine de se souvenir de sa propre histoire. Mais il était impératif de leur raconter parce qu'elle le voyait bien, tous les deux avaient bien du mal à croire qu'elle ait pu survivre jusque là en étant toute seule. « Depuis la fin du mois de Janvier. » Elle se racla la gorge et tira un peu sur son gilet pour le serrer sur sa poitrine. « On a tenté de rejoindre le camp qui était installé dans un stade. Le... Century ? » Elle fronça les sourcils, puis secoua la tête. « Je ne viens pas de Seattle. Je ne me souviens pas très bien des noms. » Elle osa un léger sourire, comme pour détendre l'atmosphère qui se voulait pesante. « Mais il n'y avait plus rien là-bas. Alors on a continué, on se dirigeait vers l'aéroport. Mais certains sont tombés malades et Logan m'a demandé de partir. » D'un geste de main, elle désigna Carmen. « C'est lui qui m'a confié cette arme, mais je ne sais pas très bien m'en servir. » Elle fit une petite pause pour manger encore une fourchette bien remplie. Elle ne reprit la parole qu'une fois sa bouche vidée. « J'ai du me débrouiller toute seule. Il y a eu cette tempête de neige qui m'a obligé à rester enfermée dans une maison pendant plusieurs semaines. Puis j'ai avancé en gardant l'idée de rejoindre l'aéroport. D'après Logan, un camp aurait pu s'installer là-bas. Il m'a demandé d'y aller. » L'appétit vient en mangeant dit-on, s'était d'autant plus vrai pour Zoey qui n'arrivait plus à contenir son envie de dévorer son assiette d'une traite. Une nouvelle fourchette et elle reprit son récit.« J'ai du m'installer dans une maison, non loin d'ici, à cause de la pluie. » Doucement, elle posa la fourchette dans son assiette vide puis elle posa les mains sur ses cuisses. « Je n'ai croisé personne jusqu'à ce que je vous vois. » Elle aurait pu rajouter qu'elle commençait à devenir folle de n'avoir parlé à aucun humain depuis des mois, que les grognements des rôdeurs qui hantaient chacune des maisons où elle s'était installé lui résonnait encore dans la tête et qu'elle avait cru avoir une hallucination en voyant ce groupe, cette maison. Mais elle ne le fit pas. « Surement  parce que je me suis cachée la plupart du temps et que j'évite les infectés. Je suis incapable de les affronter. » Dit elle, en toute franchise sans même chercher à s'apitoyer sur son sort et à influencer le choix de Carmen et Jack. C'était simplement la vérité. 



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Re: And we run til we've had enough

Dim 12 Juin 2016 - 11:36


Toujours en retrait, elle s'était contentée d'hocher poliment de la tête quand Jack lui proposa de manger. Très peu pour elle, au vu de la situation. A la place, elle préféra écouter Jack, ou Monsieur convivialité, proposer à la jeune femme de lui passer les stylos injectables qu'il avait trouvé, et même si elle ne répondit rien, elle devait admettre que c'était une bonne idée. Aucun membre de leur groupe n'était diabétique après tout, et bien que Zoey paraissait frêle, et avoir besoin d'aide, il n'en restait pas moins que dans l'idée, elle ne pourrait pas rester ici. Du moins, de son point de vue. Carmen n'était pas la seule à décider, et quand bien même l'idée de renvoyer la jeune femme sur les routes lui serrait le coeur, il n'en restait pas moins qu'ils ne pouvaient se permettre le luxe de la garder ici, avec eux. Trop de contraintes, de bouches à nourrir... Et même si l'idée d'un bras en plus pour se défendre était tentant, elle préférait ne pas prendre de risques. Sans doute que Jack ne serait pas d'accord avec cette idée, lui qui avait pourtant râlé pour chaque membre supplémentaire de ce groupe...

Sans doute aussi que la cohésion du groupe s'en verrait effrité, si le sujet animait les passions et que chacun avait sa propre décision qui serait en désaccord avec celle des autres. Mais avaient-ils vraiment le choix ? Ce n'était pas à elle seule de décider.
Ce qui lui fit mal au coeur, fût de constater que Zoey en avait particulièrement bavé sur les routes, depuis le début d'épidémie. Mais combien d'autres encore pouvaient être dans son cas ? Des familles, des survivants seuls, tentant de s'en sortir comme ils le pouvaient, et prêts à tout pour s'en sortir... Cela devait-il suffire pour que le groupe les récupère tous dans l'espoir de créer un monde meilleur ? Non, certainement pas.

Elle se disait incapable d'affronter les infectés. Et si la renvoyer dehors la conduisait à une mort certaine ? Un instant, elle leva le regard vers Jack, sans mot dire. Elle n'avait jamais eu besoin de longs discours avec lui pour qu'il interprète facilement le fond de sa pensée, et très certainement qu'il devait déjà tirer la tronche en voyant ce qu'elle pensait de tout ça.

Il faudra bien que tu apprennes un jour à les affronter tu sais. Tu ne pourras pas les fuir éternellement, surtout si tu dois régulièrement fouiller les pharmacies pour te trouver des stylos pour ton diabète, ou chercher de quoi te nourrir...

Et puis, elle devait l'admettre, c'était toujours difficile au début. Il fallait parvenir à un énorme travail sur soi, pour accepter l'idée qu'un infecté n'était pas un être humain, qu'il ne l'était plus. Une sorte de cadavre sur patte, si on pouvait vraiment les définir comme tel, qui ne pensait qu'à manger tout ce qui pouvait encore vivre sur terre.

Il va falloir qu'on discute de ... Tout ça. Dit-elle avec douceur à Zoey en se rapprochant d'elle. Nous sommes plusieurs dans ce groupe, et chacun à le droit de donner son avis sur la question. Donc, si tu veux bien, je te demanderai de nous attendre dans le salon, le temps que la discussion se termine. Je reviendrai te voir juste après.

L'invitant à joindre le geste à la parole, elle laissa la jeune femme se relever, avant de l'accompagner dans le salon, lui indiquant de prendre ses aises tant qu'ils feraient la discussion.
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Re: And we run til we've had enough

Dim 26 Juin 2016 - 21:32

Kaidan était installé dans sa chambre en cette pluvieuse journée. Un pli soucieux barrait son front alors qu'il arborait une mine concentrée. Devant lui était posé son revolver qu'il avait soigneusement nettoyé. Il avait procédé comme Erik le lui avait montré, mais ce faisant il avait médité sur ses performances. Pour quelqu'un qui ne savait absolument pas comment tirer il y a encore quelques mois de cela, il avait fait de nets progrès. Mais le chemin à parcourir était encore long, et il avait encore trop tendance à rater sa cible. Ce qui voulait donc dire gâcher des balles et faire du bruit pour rien. Il espérait s'améliorer rapidement pour enfin faire mouche la plupart du temps, voire à chaque fois. Avec un soupir exaspéré, il secoua la tête et rangea son arme. Il aurait aimé se mettre au travail tout de suite, mais ce n'était pas possible. Et ce temps le rendait morose.

L'archéologue quitta la pièce pour se rendre auprès des autres, afin de leur demander s'il pouvait faire quelque chose pour se rendre utile. Il commençait tout doucement à sentir un tiraillement dans son estomac, signe que la faim ne tarderait pas à se faire sentir. Il en venait à regretter ces temps d'opulence où il était possible de manger jusqu'à avoir l'impression d'éclater, sans autre limite que celle de son estomac... et de son portefeuille. Actuellement, tout était soigneusement comptabilisé et rationné... quoi de plus normal quand on voulait survivre ? Avec à l'esprit des images de repas mémorables servis en France et de gastronomie fine, il entra dans la cuisine alors même que Carmen avait décidé d'interroger tout le monde. Ne sachant pas de quoi il retournait, il resta sagement en place en attendant que tous soient présents. Lorsque ce fut le cas, il écouta alors qu'elle leur expliquait la situation : une jeune femme seule retrouvée sur le pas de la porte, malade, etc... En gros, la question se posait : fallait-il la garder ou lui demander de partir ? Personne n'ignorait que leur situation était inconfortable, et qu'une bouche de plus à nourrir pouvait s'avérer problématique. Et ce sans même prendre le reste en considération...

Kaidan s'offrit le temps de la réflexion. Il était devenu de plus en plus méfiant envers les étrangers depuis ces derniers mois. Cependant... si Claire avait vécu, et s'ils avaient été amenés à être séparés, n'aurait-il pas voulu que des survivants bienveillants la prennent sous leur aile ? Il s'agissait d'amener une jeune femme à se retrouver seule à errer dehors, au milieu des multiples dangers, malade, sans vivres... En gros, de la pousser vers une mort qui finirait par la cueillir. Sans compter qu'elle n'arrivait apparemment pas à affronter les infectés. Le jeune homme toussota, prit une inspiration, et rendit son verdict.


« Je crois... Je pense qu'on devrait la garder avec nous. C'est presque la condamner que de la remettre dehors. Pour les réserves, on se débrouillera. Elle pourra sans doute aider... »
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