Perché sur le dos d'Happy, les recherches ne sont pas vraiment fructueuses pour le moment. Des jours qu'ils sont sur les routes, à la recherche de pharmacie, d'hôpitaux. Des endroits qui ne sont pas remplit par les morts, des endroits pour récupérer des médicaments, des ustensiles, tout pour repeupler l'infirmerie de ce qu'il lui manque.
Mais maintenant, les distances à parcourir sont forcément plus grandes puisque tout aux alentours à déjà été passé au peigne fin. Un regard en direction d'Emily et Faith, perchés sur leurs propres chevaux.

- Il va falloir trouver un endroit où dormir cette nuit. J'ai l'impression qu'il fait encore plus froid que d'habitude...

La neige était toujours présente, les températures négatives me laissait ressentir chaque parcelle de mon corps frigorifié malgré les vêtements épais que je peux avoir sur le dos. J'ai l'impression qu'il y a un microclimat ici. Je ne connais pas vraiment la région, si ça se trouve, c'est bien le cas. Peut-être que Faith et Em' auraient la réponse à cette question ?
Arrivé aux abords de Kingston, la ville ressemble à toutes les autres villes. La végétation, bien que couverte par la neige, qui a reprit ses droits sur les bâtiments dont certains tanguent et penchent sur le côté.

- Je suppose que l'hôpital doit être au centre.

Par logique. A 500 mètres, je ne sens rien pour l'instant. Pas de rôdeur à proximité. Et c'est toujours aussi bizarre pour moi. De me dire que je peux connaître leurs intentions aussi facilement. Mais je pense que c'est au moins utile. Il faut bien deux ou trois choses utiles dans une telle situation. J'espère que l'hôpital n'est pas déjà à plat ou rempli de rôdeur. A trois, on ne pourra pas faire grand chose. Et le but de l'exploration n'est pas de mourir.

- On devrait trouver un endroit pour les chevaux et continuer à pied en ville, non ?

Histoire d'être moins repérable avec les chevaux. En cas de besoin de fuite ou de camouflage, les chevaux seront un problème. Je tapote doucement le flanc d'Happy tout en regardant les alentours. Il y a bien un endroit suffisamment large que l'on peut fermer pour pouvoir les protéger eux aussi.  

Spoiler:

Ce qu'elle pouvait détester l'hiver ... Et bien plus encore, en étant à cheval. Mais entre les skinwalker et les problèmes liés à leur découverte, les ressources de Telve avaient drastiquement baissé. Bien plus encore en matière de médicaments, et si leur groupe avait su éviter avec brio les maladies hivernales il n'empêchait. Sans avoir un minimum de stock à refaire, la suite des événements pourrait s'avérer tragique pour une banale infection. Autant s'éviter ça. Juchée sur Haunted en écoutant les avis d'Em et Evan, pinçant brièvement les lèvres.

Non, je ne prendrai pas le risque de laisser les chevaux loin de nous. Le moindre rôdeur qui traînerait dans la zone pourrait les effrayer, ou pire. Elle se refusait à prendre un tel risque. Avisant l'entrepôt indiqué par Em, hochant brièvement la tête. Si en plus on peut trouver un peu de tissu, ce ne serait pas du luxe. Qu'il s'agisse d'échange ou de faire leur propre retouche, ils sauraient en faire bon usage.

Et comme le soulignait Evan de toute manière... Ils auraient besoin d'un endroit ou dormir. Si la zone est sécurisée, on pourra profiter de l'entrepôt pour se poser un peu en attendant le lever du jour également. Ce sera toujours plus sec que n'importe quel appartement miteux et envahi par les fuites d'eau. Depuis le temps, les canalisations de bien des immeubles avaient dû céder, laissant leur contenu aller librement dans les murs. Autant s'éviter une infection surprise à cause d'une histoire de robinetterie... Invitant Haunted à se diriger vers la zone indiquée, alors que le calme des lieux vient à son tour lui faire froncer les sourcils.

Je ne suis jamais contre un peu de silence ... Mais c'est vrai que l'endroit paraît presque trop propre. Pas de corps, peu d'épaves de véhicules. Si le plus gros devait être sous la neige, tout alentour semblait indiquer qu'un immense nettoyage avait été organisé quelques temps plus tôt. Assez, pour donner la sensation de pouvoir poser ses affaires et dormir sur ses deux oreilles sans risquer de voir un rôdeur débarquer. Restez sur vos gardes, dans le doute ...

Bon, aucune des deux ne semble d'accord pour laisser sa monture. Et les raisons qu'elles me donnent sont tout à fait logique. Alors, je ne remet pas en question la décision. Je me disais surtout qu'on serait sûrement plus discret en cas de problème. Mais d'un autre côté, avec les montures, la fuite était bien plus simple et plus rapide. Dépendant du danger, évidemment.

- Oui, vous avez raison.

Me contentais je d'ajouter. Je leurs fait bien plus confiance qu'à moi pour pouvoir se diriger et survivre à l'extérieur, de toute façon. Je m'approche du panneau trouvé par Emily. Il est vrai qu'un entrepôt de textile peut toujours être utile. Et puis, pourquoi ne pas dormir entre les tissus pour s'assurer une certaine chaleur.

- On a jamais assez de fringue et autre tissu. On y va. On avisera là-bas. Ce genre d'entrepôt doit être bourré de rôdeur.

De toute façon, plus les zones sont groupes, plus les rôdeurs ont tendance à se regrouper. Les hôpitaux, les entrepôts, les écoles. Tellement de bâtiments que les gens avaient intégrés en espérant être protégés. Pour autant, ce qui m'embête, c'est bien ce calme. Les corps sont recouvert par la neige mais pourquoi aucun rôdeur ne se trouve ici ? Tout est tellement propre avec un tel manteau blanc.

- Je ne sens rien pour l'instant.

Pas de rôdeur à courte distance, donc. Ce qui n'est pas rassurant. La menace est peut-être plus humaine qu'autre chose. Sûrement à l'origine de ce nettoyage. L'entrepôt est quelques rues plus loin. Le rideau métallique est fermé mais des traces de coups sont bien visibles dessus, venant de l'intérieur à n'en pas douter. Autrement dit, quelques choses ou quelqu'un voulait sortir. La neige a recouvert les potentielles traces présentes.

- La porte de secours est obstrué. Va falloir passer par la porte métallique.

Les yeux rivés sur la porte, je penche la tête sur le côté. C'est toujours aussi bizarre comme sensation. Il y a des rôdeurs à l'intérieur. J'en suis persuadé. Sûrement des anciens survivants qui ont élu domicile à l'intérieur. Cinq tout au plus, ce qui est surprenant vu la taille de l'entrepôt de l'extérieur. Reposant mon regard sur les deux jeunes femmes, j'ajoute.

- Il y a des rôdeurs à l'intérieur. Ils n'ont pas l'air d'avoir capté notre présence, pour l'instant. Eventuellement, vous pouvez levez le rideau et je prend les devants ? Ils ne me toucheront pas.

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